Aujourd'hui, la société de chasse de Justian/Roques/Lagardère invite les archers, comme chaque année, pour une battue mixte (arc/arme à feu). J'étais chargé d'inviter les archers, 9 archers devaient venir mais 2 se désistent le matin même à cause de la pluie qui tombe depuis hier soir. Je me lève vers 5h30 pour aller faire le plein d'essence avant l'arrivée de Christophe qui doit me rejoindre chez moi. Il pleut des trombes d'eau, la journée s'annonce mal. Christophe arrive vers 6h50, nous partons pour rejoindre Manu qui nous attend sur la route à Saint Jean Poutge. Alors que je roule sur la N124, dans une côte à 3 voies, je passe en feux de croisement alors qu'une voiture arrive en face. Nous apercevons à peine le cul d'un chevreuil qui traverse juste au ras de mon pare-chocs et le temps de nous dire que nous sommes passés à 2 doigts de l'accident, un second chevreuil arrive droit dans ma portière, nous apercevons à peine sa tête puis un choc latéral impressionnant retentit. Je freine et fais demi-tour un peu plus loin mais pas de chevreuil sur la route ni sur le bas-côté, nous reprenons la route et retrouvons Manu à Saint Jean Poutge, je profite pour regarder ma voiture, la carrosserie est à peine enfoncée en bas de la portière arrière.
Nous poursuivons notre route pour retrouver les autres archers (Lucien, Vincent, Lionel et Gilles) qui nous attendent sur le parking de la salle des fêtes de Lagardère. Le vent est toujours très fort mais la pluie s'est calmée. Nous partons à pied vers le rendez-vous de chasse dans les petites ruelles du village. Après un déjeuner et les consignes de sécurité, le carnet de battue complété, nous partons pour la première traque de la matinée. Je suis responsable des archers et c'est moi qui dois les poster. Nous allons chasser à "Bouras" sur la commune de Roques. Comme souvent, je me trompe de chemin en partant de Lagardère et fais un gros détour pour arriver à la zone de chasse. Les chasseurs au fusil sont déjà postés à notre arrivée. Je laisse 2 archers que le traqueur va se charger de poster en retour au départ de la traque, je pars en remontant la vielle Osse pour poster le reste des archers. Manu et Christophe prennent leurs postes habituels des années précédentes avant la peupleraie, je laisse ensuite Gilles au niveau d'un passage peu profond de l'ancienne rivière, dans la peupleraie, au bord du cours d'eau, juste en face de l'angle du bois que nous allons chasser. Je traverse la rivière avec Lionel puis le laisse au milieu de la largeur du bois, il rentre par une coulée et se poste dans le bois. Je prends le pas de course pour aller me poster au-dessus du bois au départ d'une haie épaisse qui part de la traque pour rejoindre un autre bois un peu plus haut. Je ne suis pas encore au poste que les premiers coups de feu résonnent. Je cours pour arriver au poste alors que les chiens poussent déjà.
Je me poste essoufflé alors que les chiens poussent en se rapprochant rapidement. Les traqueurs donnent de la voix, tout à coup des craquements se font entendre tout près, les teckels surgissent des épines et passent devant moi puis s'élancent dans le pré en donnant avant de rerentrer au bois. Les menées partent en tous sens dans le bois et quelques coups de feu résonnent. J'espère que les autres archers voient du gibier. Un des traqueurs suivi du conducteur de chien de sang, auquel je fais souvent appel, qui a été invité pour cette chasse, arrivent en suivant la bordure du bois, je les aperçois au travers de la haie au départ de laquelle je suis posté. Ils se rapprochent puis la traversent à 15 mètres dans mon dos, je me signale à vive voix pour être repéré au cas où. Le conducteur tient son herdale terrier en laisse. Ils s'arrêtent un peu plus loin alors que les chiens donnent dans le bois. Le vent souffle très fort et il est difficile de suivre la chasse à l'oreille à part les voix des chiens quand ils ne sont pas trop loin. Il semble qu'une autre équipe chasse dans mon dos, certainement Courensan.
Au bout d'un moment, la menée revient vers moi mais elle passe dans le sale à 20 mètres environ, j'aperçois à peine un chien. Le chevreuil va sortir du bois 40 mètres plus loin et être tiré par un posté au fusil. Les voix des chiens se calment peu a peu puis au loin il me semble entendre les 3 coups de corne de fin de traque. Je tends l'oreille et réentends la sonnerie. J'appelle le traqueur qui me confirme la fin de chasse et me dit de rassembler les archers pour partir vers les silos à grains sur la route de Vic Fezensac juste un peu plus loin. Je me déposte rapidement et repars par où je suis venu pour déposter. Lionel a vu des chevreuils mais trop loin pour pouvoir décocher, Gilles a manqué un chevreuil qui a démarré au moment du tir, sa flèche a juste touché le sabot de l'animal, ce qui a tordu une des lames de sa flèche. Les autres archers n'ont rien vu. 3 chevreuils ont été tués par les postés au fusil mais aucun sanglier n'a été levé ce qui est très étonnant sur cette traque.
Nous reprenons les voitures et retrouvons les chasseurs près des silos. A peine arrivés, le président nous envoie nous poster autour d'un petit bosquet situé au milieu des vignes à 300 mètres environ de l'autre côté de la route. Je ne connais pas ce secteur que je n'ai jamais chassé. Les consignes sont simples, nous devons nous poster autour du bois, les fusils se posteront plus loin autour des vignes. Le propriétaire du secteur se plaint régulièrement de dégâts fait par les sangliers à ses plans de vignes, il semble que la bête noire raffole de la paraffine qui protège les greffons des plantons et arrache les plans pour s'en nourrir.
Nous prenons les voitures pour aller nous garer près de la ferme à 100 mètres environ du bosquet qui me semble maintenant minuscule, il fait à peu près 50 mètres de long par 30 de large. Un vent fort souffle de gauche à droite, ne voulant pas risquer de lever les animaux avant que les fusils ne soient en place, je décide de poster les archers avec le vent de face sur 3 côté du bois. Je laisse 2 archers en bas du bosquet où sortent de nombreuses coulées très marquées puis nous longeons une grosse haie, qui part rejoindre un autre bosquet un peu plus loin, en cherchant un passage pour la traverser et poster les 2 autres côtés du bois. Je finis par trouver un passage à 30 mètres environ du bois. Nous traversons donc la haie qui suit un fossé recouvert par la végétation arbustive. Une grosse coulée suit le fossé dans la haie. Je sens bien le poste et je m'y serais posté si j'avais été le seul archer. C'est Gilles qui va prendre ce poste. Manu et Christophe se postent en suivant.
Des coulées impressionnantes sortent du bois qui semble très épais, nous remontons avec Lucien pour chercher nos postes. Nous arrivons au coin du bois et faisons une pause pour voir où Lucien allait se poster quand nous apercevons 3 gros sangliers à quelques mètres de nous juste en bordure du bois. Le temps de réagir, les animaux font volte-face et se dispersent dans le bois. Je laisse Lucien se poster et parts en courant vers l'angle suivant. L'angle est assez clair sur quelques mètres et couvert de fougères, écrasées par le passage des animaux, qui bordent un énorme roncier impénétrable. Mais alors que je m'avance dans les fougères pour me poster, j'aperçois Lionel qui est monté se poster là alors que je le pensais sur le bas du bois. Je lui annonce que les sangliers sont dans le bois mais il ne comprend pas tout de suite et me parle d'une chevrette qu'il vient de voir sortir du bois. J'insiste en lui répétant que les sangliers sont dans le bois quand un gros sanglier d'environ 60 ou 70 kg surgit des ronces et nous passe juste à côté pour sortir du bois et s'élancer dans les vignes. Lionel décide de repartir rapidement se poster plus bas et je me poste rapidement en bordure du bois juste derrière un petit chêne penché qui retombe sur les fougères et les ronces.
Je suis à peine posté que le piqueur arrive avec les chiens qui lancent immédiatement. La menée monte vers moi Le roncier se met à craquer, malgré le vent très fort j'entends le sanglier monté droit sur moi, j'arme mon arc en dirigeant la flèche vers le bas, le bruit se calme un moment, je décide de désarmer mais au même moment, un sanglier d'environ 60 kg surgit du roncier à 4 ou 5 mètres au même endroit que celui de tout à l'heure et fonce droit sur moi. Je tente d'armer mon arc rapidement mais il m'aperçois et bifurque à 90° sur ma gauche pour partir au trot vers l'angle du bois. J'ajuste ma visée rapidement et décoche alors qu'il est à environ 10 mètres mais je passe derrière et le sanglier sort dans la vigne et ralentit immédiatement avant de commencer à slalomer entre les pieds de vigne en redescendant dans mon dos vers la route.
Les chiens donnent toujours, au loin des coups de feu résonnent, je réencoche rapidement et me reconcentre. Assez rapidement une bagarre éclate dans les ronces, à nouveau le sanglier remonte vers moi mais plus à droite, pile derrière le chêne penché. Il arrive au ras du roncier avec les chiens au derrière, j'arme mon arc mais au moment de sortir il fait rageusement volte-face en grognant comme pour repousser les chiens puis il ne fait plus un bruit pendant un moment. Je désarme. Rapidement les ronces se mettent à bouger et à craquer, le sanglier biaise doucement comme pour sortir là où me sortent les 2 autres sangliers. Je réarme, une tête s'avance à découvert mais le sanglier reste en parti dans les ronces, j'aligne rapidement ma visée mais au moment où je décoche le sanglier redémarre et ma flèche passe à côté, je rage, c'était un cadeau. Mais en voyant le sanglier foncer dans les fougères suivi de 2 petits jaunes d'environ 10 kg et encore un peu rayés je constate qu'il s'agit d'une laie qui allaite encore. Bien que nous ayons comme consigne de tout tirer à cause des dégâts, je n'aurais pas été très fier d'afficher une belle laie aux tétines pleines au tableau.
Je regarde s'éloigner la laie et un petit dans la vigne tout en réencochant. A nouveau des coups de feu sur la ligne un peu plus loin. Les chiens donnent toujours, au bout d'un moment le roncier se remet à bouger, je réarme mais le sanglier finit par sortir à 30 mètres environ vers le fond du bois et fonce à travers la vigne. Je désarme. Il fait environ 50 kg, un petit moment plus tard, un coup de feu résonne sur la ligne, le sanglier a été tué. Les chiens n'ont pas suivi et donnent toujours, tout à coup, une petite silhouette jaune se débine furtivement dans les ronces sur ma droite, j'aperçois une petite queue dressée entre 2 fougères. J'arme l'arc et aligne ma visée alors que le petit sanglier d'une dizaine de kilogrammes surgit de derrière le petit chêne, je le tire de 3/4 arrière à moins de 3 mètres sur ma gauche alors qu'il passe au trot mais je passe dessous et le manque. Je ne le vois pas sortir du bois.
Les chiens donnent toujours et je réencoche mais au bout d'un petit moment la menée s'éloigne. Je pars rapidement tenter de retrouver mes flèches mais ne retrouve que la dernière qui ne porte aucune trace suspecte. Je confirme donc mon impression, j'ai manqué. Il ne me reste que 2 lames neuves au carquois. Je reprends mon poste et réencoche. Au bout d'un petit moment les teckels reviennent à la charge dans le roncier devant moi. Les traqueurs font le tour du bois et arrivent dans mon dos. Le conducteur de chien de sang qui les suit a semble t-il tiré un sanglier à la sortie du bois à les entendre discuter et ce dernier vient se poster juste derrière moi au bord du bois derrière un gros chêne alors que les carabines étaient sensées rester loin de la traque. De plus, il a lâché son herdale qui passe et repasse devant moi en suivant, de l'extérieur, les chiens qui poussent dans les ronces. Cette situation m'énerve un peu mais je reste calme et garde mon poste comme si de rien n'était.
Une grosse bagarre éclate dans le roncier à moins de 10 mètres, le sanglier grogne, souffle et charge les chiens. Les ronces craquent et s'agitent de façon impressionnante. Le sanglier, un beau ragot d'environ 90 kg finit par sortir sur ma droite des ronces et longe au pas entre le roncier et les fougères. J'arme mon arc et le suis, une branche m'empêche de décocher puis le chêne, le sanglier sort au pas à découvert au gauche du chêne. J'ajuste trop rapidement ma visée et décoche en pensant déjà au moment où il va sortir sur le découvert et essuyer les tirs de carabine du conducteur de chien de sang. Je me suis trop pressé pour décocher et je n'ai pas vu partir ma flèche mais j'ai nettement entendu l'impact.
Le gros sanglier continue au pas et sort tranquillement du bois comme si de rien n'était puis bifurque à 90° alors qu'il vient de rentrer dans la vigne pour passer plein travers au posté dans mon dos à 30 mètres environ. La balle claque puis le silence, je suis dégouté. Rapidement le conducteur de chien de sang se déposte alors que j'entends grogner quelques teckels dans mon dos. Je me retourne et aperçois le gros sanglier mort à environ 80 mètres dans le rang de vigne. Le tireur le rejoint alors que l'herdale arrive sur la carcasse.
Je pars chercher ma flèche plantée au sol et constate qu'elle est couverte de sang. Je la récupère et retourne à non poste. Au bout d'un moment, le tireur revient et je lui demande où a tapé ma flèche, il me répond qu'il n'a pas vu de trace de flèche et je lui dis que ma flèche est couverte de sang. J'essaie de me reconcentré mais cette mésaventure me laisse un goût très amer. Des teckels recommencent à donner dans le roncier qui s'agite en tous sens sur ma droite, un sanglier fait ferme avec fureur puis il démarre en cassant tout sur son passage et en longeant à 10 mètres dans le roncier pour surgir comme une balle avec l'herdale terrier au fesses à 25 mètres de mon poste et foncer tout droit dans la vigne. Il est monstrueux et bien armé. Il ne pourra pas être tiré à cause de l'herdale qui lui colle au train et le mort aux pattes arrière.
Le président de la chasse arrive avec un des chasseurs et tout le monde discute derrière moi. Agacé par la situation, je me déposte et parts voir le sanglier avec un autre chasseur. Je constate rapidement que ma flèche a éraflé le dessous du ventre
et a traversé la patte avant à l'opposé du côté tiré.
Je ne trouve pas de trace du tir à balle et le sanglier ne saigne pas par la gueule ni ailleurs que par la plaie à sa patte. Il a par contre une grosse plaie de quelques jours ouverte de 10 cm de long par 5 de large par un coup de défense juste derrière ses côtes sur le flanc droit, certainement l'œuvre du très gros mâle que j'ai vu tout à l'heure. De l'écume blanche couvre ses babines, il devait être en plein rut.
Nous attachons une corde autour de son groin derrière les grès pour le traîner jusqu'à la voiture du président. Le tireur me raconte un peu son tir et m'annonce qu'il m’a vu tirer. Je n'ai plus envie de chasser et décide d'accompagner le président pour ramasser les sangliers morts et les ramener cher lui. Une femelle est déjà dans le coffre du Cadi, nous chargeons le gros mâle et partons chercher un autre sanglier tué un peu plus loin. J'analyse la situation dans ma tête, je ne peux pas croire que ce soit ma flèche qui soit à l'origine de la mort du sanglier mais il est vraiment bizarre de ne pas voir de trace du tir à balle et surtout de ne pas voir de saignement autre que celui dû à ma flèche. J'analyse également le tir à la carabine et ne comprends pas comment il a été possible, le tir était très loin d'être fichant et aurait pu être dangereux pour les postés un peu plus loin. Je n'arrive pas à digérer cette action de chasse, tout d'abord mes tirs répétés et ratés puis le tir de ce sanglier juste après ma flèche mais je me conforte un peu en me disant que ma flèche n'était pas bonne et que ce tir a évité de faire souffrir trop longtemps l'animal.
Le 3ième sanglier récupéré, nous partons chez le président de la chasse où un invité est déjà en train de peler les 3 chevreuils, cette personne vient aux battues juste pour peler les animaux à mesure qu'on les lui apporte. Je réalise une photo du sanglier avant de lui amener près du palan. Je fais cette photo un peu à contre cœur et en estimant que je ne suis pas responsable de la mort du ragot mais bon.
Je demande au "peleur" de bien examiner l'animal une fois dépecé et de m'informer de l'atteinte d'une hypothétique balle de carabine puis nous repartons pour le site de la traque.
A notre arrivée, Lionel est remonté à mon poste, le conducteur de chien de sang est parti, je lui raconte ma chasse et lui explique que j'ai perdu des flèches, nous commençons à les chercher quand les chiens recommencent à donner, je dis à Lionel d'aller se poster à mon poste de tout à l'heure et continue à chercher un peu mais me rendant compte que la menée vient sur nous, je décide de me poster rapidement à environ 15 mètres de Lionel dans son alignement pour lui permettre de tirer. J'encoche une flèche. Le vent fort couvre les bruits, tout à coup, le sanglier sort juste dans les pieds de Lionel qui ne l'a pas entendu venir, juste au moment où je tourne la tête vers lui. Surpris, il n'a pas armé son arc. J'arme rapidement alors que la sanglier a bifurqué et vient droit sur moi, je tente d'aligner ma visée mais le sanglier est déjà sorti du bois à plus de 20 mètres sur ma gauche. Je le suis dans mon viseur mais alors que je décide de désarmer, ma flèche m'échappe et part dans la vigne en passant juste derrière le sanglier. Il part droit sur la ligne mais personne ne tire car les postés ont déjà déposté.
La fin de chasse est sonnée et je reprends mes recherches de flèches sans succès mais alors que je cherche dans la vigne, je tombe sur le pied du sanglier que j'ai fléché et un peu de sang.
Je suis un peu le sang dans la vigne et trouve l'endroit où a bifurqué le sanglier, marqué par quelques grosses gouttes de sang.
Je pars ensuite à contre sens en suivant le sang, je trouve quelques gouttes sur la bande enherbée qui sépare le bois de la vigne, Lucien et Lionel qui m'ont rejoints me confortent dans l'idée que mon tir est responsable de la mort du sanglier au vu du sang perdu mais je n'arrive pas à y croire.
Je sais qu'une atteinte musculaire peut faire beaucoup de sang sans toutefois être mortelle et je reste sur ma réserve. A l'entrée du bois, je trouve un peu de sang et un des traqueurs qui nous a rejoint m’annonce qu'il voit une fougère couverte de sang un peu plus loin.
Je trouve également un peu de sang dès l'endroit du tir. Il ne me reste plus qu'à attendre le résultat de l'autopsie pour en savoir plus.
Je ne trouve pas mes flèches et décide de laisser tomber, nous partons retrouver les autres archers qui se sont regroupés en bas du bois. Nous refaisons un peu la chasse, tout le monde a eu des animaux pas loin, Gilles à même éraflé le dos d'un sanglier de 40 kilos mais personne n'a pu tuer d'animaux. Nous partons pour la salle des chasseurs de Lagardère où nous attends un bon repas chaud préparé par les épouses des chasseurs. Avant le repas, on m’annonce que le seul trou dans le sanglier était celui de ma flèche, n'y croyant pas je demande confirmation au "peleur" mais il est formel. On m'attribue donc la mort du plus gros sanglier de la battue. Un petit discours pour remercier la société de chasse, son président, les cuisinières et le peleur puis nous passons à table. Les archers semblent ravis de leur journée ce qui me remonte un peu le moral.
Nous sortons de table vers 16h30 et nous rentrons tranquillement avec Christophe, en route nous contrôlons pour savoir si le chevreuil tapé ce matin n'est pas dans le champ ou le fossé mais rien. Le miracle de cette flèche de patte me tracasse et le soir même je rappelle le président de la chasse en lui demandant si on ne m'a pas fait une blague mais il me confirme que non, ainsi que quelques chasseurs venus prendre l'apéro chez lui. Personne n'a vu d'entrée de balle malgré les diverses expertises et je me mets à croire à l'impossible.
Ce n'est qu'une semaine plus tard que le verdict tombera lors de l'exposition canine de Tarbes où j'ai amené Hémo et où je retrouve le président de la chasse de Justian et un des piqueurs, c'est lors de la découpe du sanglier que les traces du tir à la carabine seront découvertes. La balle rentrée en arrière des côtes a traversé vers l'épaule opposée et est donc la cause de la mort de ce très bel animal.
Alex