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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 15:52

Il a neigé ces jours-ci sur les Pyrénées, ce matin, je pars pour Sarrancolin pour tenter de flécher mon C1 revêtu de ma tenue camo neige. Le chemin de la Soule est complètement verglacé et je décide donc de me garer en bas de ce dernier, au niveau des premières maisons. Il ne fait pas encore jour, le thermomètre de la voiture indique -8°C.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

J'écoute la radio en attendant que la luminosité soit suffisante pour commencer ma chasse. La température est passée à -9°C. Aux premières lueurs, je quitte la voiture et prends le passage sur la droite des habitations pour remonter vers la combe où j'ai fléché mon faon l'autre jour. Je tombe vite sur les premières traces de cervidés dans la poudreuse. J'avance doucement en remontant vers le bois, la neige poudreuse est silencieuse. Je m'arrête régulièrement pour observer et écouter. Je suis maintenant entre les 2 penchants de bois et les pistes sont de plus en plus nombreuses : renard, chevreuils, grands cervidés, gros sanglier... Les traces de quelques grands cervidés semblent fraîches et remontent vers Tahouens. Je les suis tranquillement quand alors que je commence à biaiser pour remonter vers la bordure des buis, à ma droite, une impression bizarre me fait stopper net. Je tourne doucement la tête en arrière et aperçois une belle biche qui m'observe en bordure des buis. Elle finit par démarrer et c'est alors que la bichette et le faon se lèvent juste à côté d'elle, tout ce petit monde remontent dans les buis en faisant tomber la neige des branches basses.

Je continue à monter vers la crête pour la rejoindre au-dessus de la grange de Tahouens, en faisant quelques pauses observatoire. Arrivé au sommet, je profite un instant du lever de soleil qui colore l'horizon en rose sur un magnifique paysage enneigé.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je reprends ma chasse en suivant la crête rocheuse toujours d'un pas lent étouffé par les 20 cm de poudreuse en m'arrêtant souvent pour écouter et observer. J'aperçois, tout à coup, à mes pieds, un moulage d'empreinte de chevreuil gelé, un chevreuil passé par là e frais avec une semelle de neige tassée et gelée sous son sabot, l'a laissée tombée là.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017
Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Un peu plus haut, je trouve de nombreuses traces de sangliers qui ont traversé la crête dans une zone dégagée. Les pistes sont espacées de plusieurs mètres. Je suis un moment la crête en  surveillant alternativement les 2 penchants.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Un peu plus loin, je biaise à gauche pour quitter la crête et m'enfoncer dans les buis. J'avance toujours doucement en faisant de nombreuses pauses pour écouter et observer. Alors que je regarde les traces au sol, du bruit me fait lever les yeux vers un buis qui s'agite encore en laissant tomber son manteau de neige, un gros animal vient de démarrer à quelques mètres de moi. Il a immédiatement disparu dans les buis et je ne sais pas s'il s'agit d'un gros sanglier solitaire ou d'un cerf. Je m'avance un peu et tombe sur une grosse couche de forme ovale d'environ 1,4 mètre de long, creusée dans la neige jusqu'à la terre et partiellement cachée par les branches basses des buis. L'animal est parti vers le bas, je tente de l'apercevoir en avançant dans les buis mais sans succès.

Je descends peu à peu vers la combe et la rejoins pour la traverser et atteindre le chemin forestier qui longe le penchant opposé pour remonte jusqu'en haut du chemin de la Soule. Ce chemin rejoint, je le longe tranquillement en surveillant les prés enneigés qui s'ouvrent sur ma droite et profite du la superbe vue sur la falaise qui domine la montagne.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Un peu plus haut, le sentier passe ente les dernières maisons du chemin de la Soule puis continue à monter. Je passe les habitations et poursuis ma route en surveillant au-dessus et en dessous quand je me fais surprendre par une biche, une bichette et un faon qui me regardent arriver au milieu d'un petit pré en dessus du chemin. Ils sont à environ 30 mètres de moi, 10 mètres sous le chemin. Je me fige mais ils démarrent et disparaissent rapidement. J'attends un instant au cas où je n'aurais pas vu d'autres animaux

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

quand je me fais surprendre par une biche, une bichette et un faon qui me regardent arriver au milieu d'un petit pré en dessus du chemin. Ils sont à environ 30 mètres de moi, 10 mètres sous le chemin. Je me fige mais ils démarrent et disparaissent rapidement. J'attends un instant au cas où je n'aurais pas vu d'autres animaux puis me remets en mouvement, je passe maintenant au-dessus d'un petit hameau de maison, 50 mètres en contrebas. Plus loin, j'aperçois un grand cervidé, sans pouvoir l'identifier, au fond du pré qui se trouve derrière le hameau. Il est arrêté à environ 300 mètres sur le chemin qui remonte vers les bâtiments et regarde vers moi. Je m'arrête et l'observe un instant, l'approche semble très compliquée, je décide de poursuivre ma route et il me regarde passer sans bouger. Plus haut, je retombe sur les 3 cervidés qui m'observent à environ 50 mètres dans le creux sous le chemin. Le temps d'attraper mon appareil photo, ils démarrent et rentre sous les arbres.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

La biche bifurque à environ 80 mètres et remonte vers le chemin alors que les 2 jeunes n'ont pas suivi. Avant de sauter le sentier, elle se retourne pour observer derrière elle et se ravise avant de redescendre vers les 2 retardataires pour remonter ensuite un peu plus loin. Cette fois les 2 autres ont suivi et tout le monde saute le chemin puis escalade le talus assez raide du chemin pour remonter vers le sommet de la montagne. Ils s’arrêtent sur la crête et regardent vers moi à environ 150 mètres.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Avancent encore un peu puis stoppent à nouveau avant de disparaître un peu plus haut derrière la crête.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je reprends mon ascension jusqu'à une crête rocheuse qui descend assez raide sur la gauche du chemin, c'est un bon passage de gibier et je décide de descendre en la suivant. La droite de la crête descend à pic le long d'une barre rocheuse de 15 à 20 mètres de haut au pied de laquelle passe souvent les animaux. La gauche est moins pentue, le relief remonte tranquillement vers la crête. J'avance tranquillement en regardant alternativement des 2 côtés quand un chevreuil surgit sur ma gauche. Il fonce vers moi au galop à environ 40 mètres mais biaise ensuite pour prendre la descente en direction d'une cassure dans la crête rocheuse à environ 30 mètres devant moi. Je le perds vite de vue derrière les rochers et m'attends à le voir réapparaître sur la coulée au pied de la barre rocheuse à ma droite mais rien. Il a dû descendre dans l'alignement de la crête. C'est étonnant que ce chevreuil soit remonter si vite vers moi, quelque chose a dû le déranger et je ne pense pas que ce soit moi, je continue un peu à descendre et stoppe un peu plus bas pour observer quand une silhouette rousse m’apparaît dans mon dos sur ma gauche. Un daguet remonte de la combe en direction de la crête. Je me tourne vers lui et me fige, je suis à découvert au milieu de quelques petits arbres et pense qu'il va me voir mais il continu à monter vers la crête d'un pas tranquille à environ 30 mètres puis biaise pour monter droit sur moi sans me voir, mon camo neige semble très efficace.

Je le laisse se rapprocher, à environ 15 mètres, il passe derrière un arbre et j'en profite pour armer rapidement mon arc et aligner ma visée dans sa direction. Il continue son chemin droit sur moi, je le suis dans mon viseur, j'hésite, la position n'est pas idéale, 10, 9, 8, 7 mètres. Je décide de prendre ma chance. Je cale mon viseur sur son poitrail et décoche alors qu'il avance toujours d'un pas lent, craignant qu'il ne finisse par me repérer et s'enfuir. Ma flèche le frappe dans l'épaule et rentre au 3/4. Il fait volte-face et repart d'où il vient avec ma flèche plantée pour disparaître à environ 40 mètres derrière une cassure de la pente devenant plus raide. Je reste immobile à l'écoute et observe l'endroit du tir.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

De ma position, je ne vois pas de sang alors qu'il devrait être très visible sur la neige. Après une moment d'attente, je m'avance sur la piste du daguet très facile à suivre dans la neige et constate vite qu'il perd très peu de sang. Les microgouttelettes ont gelé en touchant le sol, se transformant en petites billes rouges qui ont roulé sur la neige.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Après une vingtaine de mètres la piste s'intensifie un peu mais sans la  neige elle serait difficile à suivre, le sang est brumisé en petites gouttelettes gelée sur la neige. 

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Un peu plus loin, je trouve un amalgame de sang gelé avec quelques poils.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Un peu avant la cassure dans la pente où j'ai perdu le daguet de vue, une roche affleurante porte quelques gouttes plus grosses.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je commence à descendre dans le creux de la combe en suivant la piste quand un bruit de bois casé me fait stopper. Je tente d'en apercevoir l'origine au travers des arbres, un bruit caractéristique se fait alors entendre, le daguet vient de casser ma flèche, je l'ai certainement relevé. J'attends un moment et observe le secteur sans rien voir.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je décide de reprendre ma progression et continue à suivre la piste qui suit la courbe de niveau.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Un peu plus loin la piste biaise à droite vers un bouquet d'arbustes et des arbres morts tombés au sol.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Juste avant le couvert, le daguet a perdu un caillot de sang.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je traverse les arbustes et passe les arbres mort pour tomber sur une coche dans la neige. Une marque de sang a coloré la neige au niveau de l'entrée de la flèche. Le daguet s'était couché là à environ 50 mètres de l'endroit du tir et je l'ai relevé pendant ma recherche. C’est plutôt bon signe qu'il se soit couché aussi vite.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

J'aperçois mon empennage dépassant de la neige quelques mètres plus loin.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je ramasse ma flèche, elle est cassée, le daguet a laissé tomber 1/3 de la longueur du tube environ, le reste doit encore être à l'intérieur de l'animal. Je la glisse dans ma guêtre pour la prendre avec moi vu qu'elle ne peut plus tenir dans le carquois.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je la glisse dans ma guêtre pour la prendre avec moi vu qu'elle ne peut plus tenir dans le carquois. Une impression bizarre me fait lever la tête et j'aperçois alors mon daguet entrain de vaciller, à environ 30 mètres, sur un petit replat rocheux dépassant du flanc d'un mur de roche et qui me domine d'une vingtaine de mètres. Je ne bouge plus et attends espérant le voir tomber mais après quelques secondes, il avance un peu en chancelant et disparaît derrière le replat rocheux. Je m'attends à l'entendre ou le voir basculer dans le vide mais rien. Le temps passe et le calme s'installe. Je décide de remonter la pente assez raide pour rejoindre le replat rocheux. En arrivant près de la falaise, je dois emprunter un petit passage très étroit pour remonter sur le replat juste avant lequel j'arrive sur une autre couche avec, comme dans la première, une belle trace de sang.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

En montant sur le petit replat, j'aperçois mon daguet couché plein travers dans un petit creux du replat suivant. La moitié avant est cachée par la végétation enneigée. Sa zone vitale n'est pas visible et je décide de rester sans bouger en espérant qu'il donne vite son dernier souffle, une flèche encochée et mon décocheur accroché au cas où.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Le temps passe, sa respiration est très difficile et saccadée, il redresse un peu la tête par moment laissant apparaître ses bois et ses oreilles au-dessus de la végétation. Ma position est très inconfortable car mon pied droit est en appui sur une pente à 45 % précédant, 1 mètre plus à droite, d'un précipice de près de 20 mètres. Si je glisse, je finis en bas sur les rochers, je décide de reculer de quelques pas pour arriver au niveau d'un arbre qui pousse au bord du vide et me sécurisera un peu. La neige tassée par mes pas précédents crisse sous mes semelles et le daguet inquiet commence à agiter les oreilles puis tend son cou et m'aperçois par-dessus la végétation avant de se redresser. J'arme mon arc alors qu'il s'est tourné face au précipice et chancelle. J'aligne vite ma visée et décoche au moment où il saute dans le vide. J'entends sans voir mon atteinte. Je n'ai pas entendu l'animal tomber au pied de la falaise mais pensant qu'il est arrivé en bas et ne pouvant pas m'approcher trop du bord du replat à cause de mon vertige, je fais demi-tour pour revenir sur mes pas et chercher un chemin pour aller au pied de la falaise. Alors que j'arrive à l'endroit où devrait se trouver le daguet, aucune trace de lui, je lève alors les yeux et l'aperçois. Il est resté accroché à un arbre environ 15 mètres plus haut. Ses pattes avant pendent d'un côté de l'arbre et ses pattes arrière de l'autre au-dessus du vide.

Je n'ai pas le choix, il me faut monter le décrocher. Je remonte vers le replat pour tenter de l'atteindre mais descendre par-là est trop périlleux.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je pose mon arc peu après le replat et redescends puis commence à grimper le long de la paroi rocheuse en m'agrippant aux arbustes, arbres et autres rochers pour le rejoindre et parviens à passer au-dessus de lui. Je m'agrippe à un arbuste et pousse le daguet avec mes pieds pour le faire passer du côté droit de l'arbre et le faire tomber au pied de la falaise où il roule sur quelques mètres avant de se caler dans la neige. Alors que je cherche comment redescendre, j'aperçois ma seconde flèche posée au sol sur un petit replat, un peu plus haut contre la paroi rocheuse et remarque un petit passage pour l'atteindre. Je remonte donc la chercher.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je remarque alors un passage pour monter sur le replat et pars chercher mon arc pour remettre ma flèche au carquois avant de descendre voir mon daguet et lui apposer le bracelet. Ma seconde flèche lui a traversé le cou coupant une carotide. Je me pose un peu pour décompresser cette escalade éprouvante et prendre quelques photos avant de commencer à descendre ma prise.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Il me faut le tirer sur environ 300 mètres dans la combe pour arriver au bout du pré en dessous des maisons. La pente est raide et je me fais parfois pousser par mon daguet qui prend de la vitesse avant de se coincer dans un amas de branches, de roches ou contre un arbre. En sortant sur le pré enneigé, je fais démarrer, à quelques mètres de moi une biche et son faon qui surgissent d'un bouquet de buis passent dans mon dos en plein découvert pour rejoindre le couvert un peu plus loin. Je finis par rejoindre un chemin qui remonte vers les habitations et appelle Patrick pour qu'il vienne me chercher au hameau. Le temps qu'il arrive, je traîne mon daguet sur plus de 200 mètres en remontant vers les maisons. Je fais quelques pauses pour reprendre mon souffle et admirer la falaise enneigée qui me domine au sommet de la montagne.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Je suis presque arrivé aux maisons quand le renfort arrive, nous chargeons mon daguet et partons chez Patrick pour faire quelques photos avant de s'occuper du dépeçage et de la découpe. Je retrouverai le reste de ma flèche planté dans la panse, elle est passée en arrière des poumons, déviée légèrement par l'os de la patte et les cotes. Mon daguet aura fait presque 100 mètres.

Une belle matinée d'approche dans la neige, 3 décembre 2017

Alex

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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 19:29

Lundi 13 novembre (Récit de Renaud)

"Le réveil sonne, il est 6 heures, nous nous préparons rapidement et rejoignons nos 2 camarades de chasse, Stef et Barnard. Nous arrivons sur le territoire à la pointe du jour. En partant chasser, nous dérangeons les canards qui sont sur le lac. Ce matin nous avons décidé de poster Stèf et Bernard à des points clé du territoire alors qu’Alex et moi essayerons de faire une chasse d'approche. Sur le chemin qui nous mène au poste, nous voyons un chevreuil en plein champ qui semble ne pas avoir remarqué notre présence. Avec le relief, je tente une approche qui finira à 45 mètres environ de ce chevreuil avant qu’il ne me repère.
Pour ne pas manquer une occasion, Alex me poste en retrait, il part poster Stèf et Bernard en bordure du bois qui borde le champ. Je me poste en attendant Alex pour essayer de tirer un chevreuil qui aurait été dérangé par Alex, Bernard ou Stèf. 20 minutes se passent et je remarque des chevreuils sur la bute qui se trouve à ma droite, ils sont à environ 150 mètres et ne m'ont pas vu. Alex me rejoint rapidement et je lui annonce les chevreuils plus haut. Il part pour essayer de les contourner afin de tenter une approche, je reste posté au même endroit en espérant qu'ils prennent ma direction pour fuir. Au bout de 15 minutes, Alex revient sur ma droite et nous discutons quelques minutes afin de décider par où nous allons partir. Nous décidons de chasser les bosquets qui sont au milieu des champs. Nous dérangerons quelques chevreuils mais aucune occasion de tir concrète ne se profile pour nous.
Nous décidons de finir la matinée par le bois ou sont postés Stèf et Bernard. Alex décide de me poster en bordure du champ qui coupe le bois en 2, il m'annonce une grosse coulée très fréquentée par les animaux. Je pars en direction de cette coulée et rentre dans le bois par celle-ci, je fais 2 mètres et trouve un endroit idéal pour me poster. Je suis au bord de la coulée à environ 3 mètres de cette dernière qui se sépare en Y. Rapidement, j'entends craquer dans le bois au-dessus de moi, je vois une masse arriver à toute allure, c’est un chevreuil. J'arme mon arc et le voilà à 3 mètres de moi. Il décide de prendre la coulée qui remonte dans le bois et non celle qui en sort. Il passe à 5 mètres de moi, de 3/4 arrière. Je l’aboie pour le stopper. Il s'arrête et je lâche ma flèche qui le touche. Il part à toute allure dans le bois puis plus rien. L'émotion me prend et je réalise que je viens de tirer mon second chevreuil gersois. Je prends rapidement mon téléphone pour prévenir Alex qui me rejoint rapidement.
Nous attaquons la recherche après quelques explications de mon action de chasse. Alex fait environ 30 à 40 mètres dans une remise où le chevreuil est passé. Il trouve du sang mais pas en abondance et m'annonce que ma flèche n'est peut-être pas si bonne que ça. Je commence à me demander ce que j'ai bien pu faire pour merder sur ce tir. Nous décidons de laisser la piste tranquille afin de faire travailler Léo, le chien de Stèf et nous partons en direction du bois ou sont poster Stèf et Bernard pour essayer de leur faire tirer un chevreuil. Nous avançons dans le bois mais rien ne sortira. En arrivant au bout du bois, là ou Alex avait posté Stèf et Bernard, je vois de grosse flaque de sang qui borde un vieux ruisseau desséché. J’appelle vite Alex pour lui annoncer ce que j'ai trouvé. Après une petite recherche, nous ne trouvons rien et pour ne pas salir la piste nous décidons d’arrêter et de faire venir Léo. Au bout de 45 minutes interminables, Stèf revient avec son chien et nous attaquons la recherche.
On décide de se poster en amont du dernier indice pour essayer de stopper le chevreuil si le chien de Stèf le relève. Je n'ai pas le temps d'arriver où Alex m'avait conseillé de me poster qu'il m'appel pour m'annoncer que Bernard l'a retrouvé dans le pré en allant se poster. Je suis comblé, le stress redescend enfin et je pars en direction de mes camarades pour voir travailler le chien de Stèf. Léo prend la piste rapidement et la remonte à toute allure. Il finit par retrouver mon chevreuil et nous le félicitons pour son travail. Nous prenons quelques photos et rentrons rapidement pour préparer le chevreuil.
Le soir, nous décidons d'aller faire un affût au sanglier mais cela ne donnera rien, j’en verrai un gros, à environ 40 ou 50 mètres dans les hautes herbes mais je ne pourrai pas le tirer.
Ce weekend a été un de mes plus beau week-end de chasse, je te remercie encore Alex pour ton accueil et le temps que tu as pris pour nous !"

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

"Après une petite recherche, nous ne trouvons rien et pour ne pas salir la piste nous décidons d’arrêter et de faire venir Léo. Au bout de 45 minutes interminables, Stèf revient avec son chien et nous attaquons la recherche.
On décide de se poster en amont du dernier indice pour essayer de stopper le chevreuil si le chien de Stèf le relève. Je n'ai pas le temps d'arriver où Alex m'avait conseillé de me poster qu'il m'appel pour m'annoncer que Bernard l'a retrouvé dans le pré en allant se poster. Je suis comblé, le stress redescend enfin et je pars en direction de mes camarades pour voir travailler le chien de Stèf. Léo prend la piste rapidement et la remonte à toute allure. Il finit par retrouver mon chevreuil et nous le félicitons pour son travail. Nous prenons quelques photos et rentrons rapidement pour préparer le chevreuil.
Le soir, nous décidons d'aller faire un affût au sanglier mais cela ne donnera rien, j’en verrai un gros, à environ 40 ou 50 mètres dans les hautes herbes mais je ne pourrai pas le tirer.
Ce weekend a été un de mes plus beau weekend de chasse, je te remercie encore Alex pour ton accueil et le temps que tu as pris pour nous !"

Le brocard fléché par Renaud lundi matin

Le brocard fléché par Renaud lundi matin

Ce matin, nous partons chasser à Labéjan sur mon secteur favori, en descendant la côte, nous apercevons des dizaines de colverts sur le lac. Nous nous garons sous la digue et nous nous préparons alors que le jour commence à se lever je demande si quelqu'un veut tenter une approche sur les canards. Stef est partant, je lui explique qu'il lui faut remonter vers le coin droit du lac pour tenter de surprendre les colverts les plus proches de la digue. Il s'exécute mais les canards seront plus malins et se lèvent à son arrivée. Nous le rejoignons et partons en longeant la droite du lac jusqu'au ruisseau puis longeons ce dernier par la droite en bordure du grand bois. Renaud repère un chevreuil à environ 100 mètres, en bordure du chaume du maïs à popcorn à environ 100 mètres de la bordure du bois. Nous nous figeons puis nous nous serons contre le bois. Le chevreuil regarde vers nous sans partir, e tente quelques appels au Butollo sans succès. Renaud décide de tenter une approche et aidé par un creux dans le champ, il parvient à progresser voûté jusqu'à environ 50 mètres du chevreuil qui à ma grande surprise se laisse approcher. Ne pouvant plus avancer à découvert Renaud arme son arc mais le chevreuil est trop loin et commence à devenir inquiet. Il commence à s'éloigner, je l'appelle et il hésite un peu avant de démarrer pour partir vers le bois.

Nous reprenons notre progression et passons une grosse haie un peu plus loin en longeant le ruisseau. J'envoie Renaud se poster un peu plus loin le temps que j'aille poster Stef et Bernard. Arrivé au niveau de l'entrée du chemin forestier qui rentre dans le bois pour ensuite longer le bas de ce dernier, explique à mes invité comment et où aller se poster puis les quitte pour aller rejoindre Renaud qui va m'accompagner à l'approche. Je remonte tranquillement la colline alors que mes invités se postent sur le bas du bois quand je stoppe à mi pente pour regarder la friche derrière moi en bordure du bois. J'aperçois alors un beau renard surgissant du grand bois, certainement dérangé par mes invités. Il fonce vers une petite mare in peu plus loin dans la friche et disparaît dans les ronces en bordure de cette dernière. Je décide de ne pas le déranger au cas où il déciderait de rester là et reprends mon ascension. D'un peu plus haut, j'aperçois 3 chevreuils arrivant du sommet des coteaux et qui traversent le chaume de maïs pour rejoindre un bosquet tout en long près duquel Renaud est posté. Je biaise à droite pour ne pas m'exposer en crête et contourne la colline pour rejoindre Renaud posté un peu plus loin au niveau d'un passage dans une grande haie qui suit le fond de la combe à environ 40 mètres du départ du bosquet. Il a vu les chevreuils et me dit qu'ils sont 4. La grosse haie qui part du grand bois et rejoint le bosquet me cache maintenant les animaux et je décide de tenter de les contourner pour tenter de les envoyer sur Renaud que je laisse au poste. Je prends à droite vers un passage dans la haie et me rends vite compte que les chevreuils ne sont plus là. Les pensant dans le bosquet, je longe ce dernier presque jusqu'au boit puis revient par le milieu de celui-ci vers Renaud avant de ressortir dans la friche au-dessus de son poste. Je le rejoins et il m'annonce que les chevreuils ont en fait demi-tour dès mon départ et sont remontés vers la crête.

Nous partons en longeant la haie du fond de la combe vers une petit plan d'eau fermé par une bande boisée et dérangeons quelques colverts. Je demande à Renaud s'il veut se tenter une approche sur les ragondins qui sont souvent présent dans une petite mare située un peu plus loin dans le champ travaillé au pied d'un énorme peuplier. Il me répond que, pour l'instant, il préfère se concentrer sur les chevreuils. Nous prenons donc à gauche et remontons vers le sommet de la colline pour redescendre vers la friche où j'ai vu le renard. Nous allons commencer par chasser le chaume de sarrasin et les bosquets au sommet de la colline suivante. J'envoie Renaud se poster en bas des bosquets puis commence à faire le tour du chaume et des haies sans rien voir puis revient vers le bosquet. Un bruit de galop retentit en sous-bois mais les chevreuils remontent vers le haut du massif et je n'arrive pas à les recouper. Je regarde impuissant les 2 animaux qui s'éloigner vers la route de crête avant de rentrer dans le bosquet pour descendre vers Renaud. Il n'a rien vu, Je décide de tenter de retrouver le renard, j'envoie Renaud se poster contre la haie du ruisseau en dessous de la mare et rentre dans les ronces par le haut du petit plan d'eau très encaissé. Je piétine les ronces et cherche un éventuel terrier mais rien en vue. Nous partons maintenant vers un autre bosquet sur la droite du grand bois et descendons vers le ru en contrebas. Nous le traversons et j'envoie Renaud se poster au départ d'une très grosse coulée très fréquenté sur la gauche du massif que je pars contourner par l'autre côté. Je longe le bas d'une remise très touffue puis bifurque en suivant la lisière pour remonter vers l'angle du bosquet en crête. Arrivé presque en haut du bosquet je rentre par une grosse coulée et commence à avancer doucement en biaisant vers Renaud qui m'interpelle vite pour me dire qu'il a fléché une chevrette.

Je le rejoins et il m'explique son tir et la réaction du chevreuil. Je cherche des indices sur la direction de fuite et trouve les premières gouttes de sang. Je laisse mon arc à Renaud et suis le sang qui me conduit dans la remise très épaisse. Je rentre à 4 pattes par une belle coulée dans les ronces et les épines noires qui me griffent le dos et les bras. Le sang est assez facile à suivre et le chevreuil suit les coulées. Ma recherche me conduite au bout d'un moment sur une parcelle de luzerne qui borde le bas du bosquet le long du ru. Je décide d'arrêter là la recherche, le chevreuil est certainement parti vers le grand bois où sont postés mes invités ou, moins probable, vers les bosquets en sommet de crête. Je rejoins Renaud et récupère mon arc et nous remontons en crête pour nous séparer et pousser le grand bois vers les postés. Je pousse le haut et Renaud le bas tout en chassant tranquillement. Je finis par tomber sur Bernard qui s'est posté sur le haut du bois et non sur le bas comme je pensais, il m'annonce qu'en fait il s'est déposté récemment. Stef nous rejoint et nous discutons quand je reçois un message de Renaud qui vient de trouver du sang mais je ne comprends pas bien où il se trouve. Il est en fait dans le ru asséché qui longe le bas du bois. Le chevreuil a suivi le ru, je descends le rejoindre et nous trouvons du sang sur environ 50 mètres puis plus rien. Les postés ont laissé passer le chevreuil en se dépostant. Stef propose d'aller chercher son chien et nous l'attendons un moment. A son retour, j'envoie Bernard se poster au niveau des bosquets de crête et Renaud le longe de la haie qui remonte en suivant un autre ru. Bernard m'appelle rapidement pour m'annoncer qu'il vient de trouver le chevreuil mort dans la friche. J'averti Renaud et nous partons nous poster contre le bosquet pour regarder travailler Léo qui retrouvera sans peine le chevreuil de Renaud qui est en fait un jeune brocard qui a perdu ses bois. Il est temps de rentrer manger un bout.

Stef et Bernard décide de nous quitter et de ne pas chasser avec nous ce soir. En fin d'après-midi nous repartons en chasse. Je vais poster Renaud pour le sanglier et je vais partir chasser pour tenter de fermer mon dernier bracelet chevreuil. J'ai également invité Jacques à venir chasser avec nous. En arrivant sur place, Jacques part se poster car il connaît le secteur, nous partons à pied, avec Renaud, dans une grande combe pour rejoindre une coupe de bois en bordure d'une bonne remise à sanglier qui serra le poste de Renaud pour ce soir. En arrivant près de la coupe, j'aperçois un chevreuil au gagnage dans la combe à environ 150 mètres devant nous, le vent est dans notre dos mais je tente toute de même une approche en serrant le bois. Je suis vite repéré et il s'enfuit. Je poste Renaud en bas de la coupe de bois pour éviter que son odeur ne soit portée vers la remise et lui explique où passent les sangliers puis je le laisse pour partir chasser de mon côté. Je traverse la combe et passe le penchant boisé opposé avant de redescendre à travers bois dans la combe suivante. 2 Chevreuils démarrent dans les genets à ma droite, sortent à découvert dans le semé au fond de la combe puis biaisent pour revenir au bois et remonter dans le penchant opposé où je les perds vite de vue. Je sors du bois à peu près où sont rentrés les chevreuils et biaise vers la bordure du bois couvrant le penchant opposé. J'avance tranquillement quand du bruit dans le bois au-dessus de moi me fait stopper net et lever les yeux. 5 chevreuils arrivent droit sur moi. Une chevrette s'arrête de face à environ 12 mètres avant de passer un fil de clôture électrique. D’autres animaux s’arrêtent en arrière alors que j'accroche mon décocheur. Un beau brocard ne portant plus qu'un bois s'avance et se position à environ 12 mètres de 3/4 face. Il tourne la tête pour regarder derrière lui. J'arme mon arc et aligne ma visée rapidement avant de décocher. Ma flèche le frappe et tous les chevreuils démarrent pour disparaître rapidement en sous-bois. Le bruit de la fuite s'estompe vite et je n'attends pas longtemps avant e commencer ma recherche. Je regarde si je trouve ma flèche à l'endroit du tir mais il me semble que mon chevreuil est parti avec. Je trouve du sang dès le départ.

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017
Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

La piste est très abondante et visible de loin. Ma flèche est tombée dans la végétation juste quelques mètres après le tir.

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

Je la remets au carquois et poursuis ma recherche en suivant la large ligne rouge qui bifurque maintenant pour remonter au plus raide de la pente.

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

Je retrouve vite mon chevreuil qui a fait moins de 20 mètres, il est couché sur le flanc sous un chêne et ne porte plus son bois que je n'ai pas vu sur la piste de sang. 

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

Je remarque que le sang continue après mon chevreuil sur quelques mètres, je continue à remonter la pente pour le suivre et trouve le bois posé au sol juste derrière le chêne. Le brocard est arrivé là à bout de force et en tombant a heurté certainement le chêne, perdant son bois avant de glisser un peu plus bas en se débattant.

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

Je le récupère et reviens vers mon brocard pour apposer mon bracelet et faire quelques photos avant le serrer près du chemin forestier passant un peu plus haut.

Quand le brocard perd son bois, 13 novembre 2017

La chasse n'a pas duré longtemps, il fait encore grand jour, je décide d'aller faire un tour sur le territoire à la recherche des sangliers mais je ne verrai que des chevreuils. Je repars chercher mon chevreuil à la tombée de la nuit. Renaud et Jacques reviendront un peu plus tard, ils n’ont rien pu flécher mais Renaud a vu un beau sanglier en quittant son poste.

 

Alex

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 21:00

Dimanche 12 novembre (Récit de Renaud)

"Mon ami Alex m'a invité à passer quelques jours de chasse chez lui avec quelques archers. Je suis arrivé le samedi en fin de journée chez Alex, nous avons discuté longuement autour d'un bon repas et j'en ai profité pour lui montrer mon nouvel arc. Pour se mettre dans le bain, il me propose de regarder un DVD de chasse à l'arc avant d'aller dormir, nous discutons du secteur ou nous allons chasser le lendemain, en battue à Justian. Il m'annonce que cette année aucune battue n'a dérangé le secteur et que nous serons donc les premiers à y chasser le grand gibier !! Je pars au lit entouré de trophées de chasse avec des images plein les yeux.

6 heures, le réveil sonne, je rejoins Alex dans la cuisine, il m'attend déjà prêt, je me hâte et prépare rapidement mes affaires pour la journée. Nous sortons et allons rejoindre quelques archers à qui Alex a donné rendez-vous devant chez lui. Nous retrouvons Stèf, Bernard et Jacques et prenons 5 minutes pour discuter avant de partir en direction du rendez-vous de chasse. En arrivant, nous retrouvons plusieurs archers, nous serons 12 chasseurs à l'arc pour cette battue.
Arrivés au local de chasse, nous sommes reçus comme des princes !! Après un petit déjeuner parfait, pris sur le pouce, pour attaquer la journée : bacon, œuf, pâté, … nous voilà parti pour la première traque. Alex nous poste, Robin et moi, à une quinzaine de mètres d'une remise à sanglier. Quelques minutes après le début de la traque, un sanglier passe à quelques mètres de Robin et rentre dans la remise. Le palpitant commence à monter et je reste concentré au maximum sur les bruits aux alentours. Ça craque dans la remise, le sanglier et encore là, les teckels arrivent et y rentre immédiatement pour l’en débusquer au bout de quelques minutes. Le sanglier sortira à une dizaine de mètres de moi sans que j’aie de fenêtre de tir. Il passera devant plusieurs archers qui n'arriveront malheureusement pas à le flécher.
La première traque se termine et nous décidons d'aller nous poster pour la seconde. Toujours en compagnie de Robin, nous partons nous poster en bordure de bois, nous sommes espacés d'une centaine de mètres. Je décide d'avancer dans le bois pour être mieux camouflé et pouvoir distinguer les animaux qui arriveraient de l’extérieur du bois. Je me place à moins de 10 mètres d'un croisement de 3 coulées qu’Alex m'avait annoncé, ça sent très bon ! A peine 10 minutes après le début de la traque, 3 chevreuils arrivent en courant sur ma droite. Ils longent le bois et rentrent par une coulée, j'arme mon Hoyt et me prépare à tirer. Les 2 chevrettes passent s'en s’arrêter à moins de 10 mètres. Le 3ième chevreuil, un chevrillard, s’arrête devant moi plein travers pour écouter les chiens. Je décoche mais ma flèche passe au-dessus, le chevrillard s'écrase au sol et fait volte-face. Je décide d'aller voir sur place s’il y a des indices. Rien, pas de sang ou de poil, je retrouve ma flèche qui ne présente aucune trace de sang ou de poil accroché, c’est manqué pour cette fois-ci. Peu de temps après, la fin de traque est sonnée.
Nous attaquons une 3ième traque, toujours en compagnie de Robin, je pars me poster dans le bois d’à côté. Je rentre part une coulée et me retrouve face à une clairière tapissée de fougères. J'ai une vue bien dégagée sur 25 mètres et je fais signe à Robin qu'il serait mieux posté juste en dessous de moi à 20 mètres. Il rejoint rapidement ce poste. Après vingt minutes d'attente, une jeune chevrette arrive en face de moi mais je ne la vois pas car je regardais en direction de Robin, je le vois armer son arc et regarde là où il tire. Je vois alors cette chevrette arrêtée face à moi, il décoche mais la manque et elle se fige sur place. Je décide d'armer mon arc et de tirer, cette fois c’est touché. Elle part en trombe en descendant le bois. Après l'avoir recherchée brièvement sans la trouver, on m'annonce qu’Alex l’a retrouvée plus bas. Je le rejoins et il m'annonce que l'on a tiré tous les 2 le même chevreuil. Nous apposons le bracelet puis nous rentrons au local de chasse accompagné de tous les chasseurs et faisons quelques photos. Nous passons pas mal de temps autour d'un bon repas et, en milieu d'après-midi, nous repartons pour 2 traques qui ne donneront malheureusement aucun résultat. Nous décidons donc de dire au revoir à tout le monde et de rentrer tranquillement chez Alex pour nous préparer pour le lendemain."

Ce weekend, comme chaque année, j'organise une battue mixte sur la société de chasse de Justian-Roques-Lagardère. 14 archers étaient prévus mais 2 désistements de dernière minute vont réduire le nombre des participants. Renaud venu de Corrèze pour chasser du dimanche au Lundi dormira chez moi, Stef et Bernard qui ont pris une chambre d'hôte à 2 pas de chez moi resteront aussi chasser jusqu'à lundi. Dimanche matin, le rendez-vous est pris à 7 heures devant chez moi avec Stef, Bernard et Jacques venu spécialement de Paris pour cette chasse. Nous partons pour le rendez-vous donné aux autres participants, sur le parking de la salle des fêtes de Lagardère à 8 heures. Une fois tous les participants arrivés, nous partons à pied pour la salle des chasseurs, un peu plus loin dans le village, pour l'inscription au cahier de battue et prendre un petit déjeuner copieux : œuf, ventrèche grillée et pâté. Les consignes annoncées, je pars avec les archers dont je suis responsable pour poster la première traque. Nous laissons les voitures sur le chemin de terre conduisant au petit pont qui enjambe l'Osse et nous nous préparons avant de partir nous poster. Je prends d'abord Renaud et Robin avec moi pour les poster près de l'ancienne palombière, ils barreront la droite du bois, puis reviens chercher les autres. Alors que je poste les premiers archers le long de la vielle Osse qui borde le bois, un sanglier venant vers la traque est annoncé. Je me doute de l'endroit où il devrait passer et presse le pas pour finir de poster mes archers jusqu'au coin du bois puis, après avoir traversé le cours d'eau presque à sec, je poste une ligne dans le bois. Je n'ai posté que le bas et les du bois et pars me poster sur le haut du bois, un peu plus loin, pour tenter de canaliser les animaux vers la ligne du tir. Les chiens donnent déjà de la voix alors que je ne suis pas encore en place.

Les menées s’enchaînent quand je reconnais, en face de moi, vers le Poste de Bernard, le bruit d'une décoche et d'une flèche heurtant du bois. Il vient de manquer le sanglier qui sortant sur le découvert et traversant l'Osse essuie maintenant plusieurs tir à balle mais parvient à rejoindre, sans mal, les pins en dessous de Roques. D'autres coups de feu claquent, les chiens passent et repassent dans le bois à environ 60 mètres de moi ou parfois tout près de moi mais aucun animal en vue. Ce n'est que vers la fin de traque qu'une jeune chevrette est lancée près de la ligne d'archers à ma droite et me passe en trombe à quelques mètres sans me laisser le temps de réagir. La fin de traque est sonnée peu après, je pars déposter les archers et nous partons vers la palombière pour prendre la passerelle, traverser la vielle Osse et la bande étroite de bois pour aller nous poster dans le grand bois du dessus. J'envoie quelques archers se poster sur la partie rentrante du bas du bois et contourne la partie sortante pour rejoindre un peu plus loin un chemin forestier en alignement de la ligne des premiers archers pour recommencer à poster en barrant l'avancée du bois puis nous remontons en suivant la droite du bois et je poste les autres archers à des passages clés avant d'aller me poster dans le bois, sur le haut de ce dernier. J'avertis alors Serge qu'il peut lâcher les chiens car il les avait lâchés un peu vite à la première traque. Les teckels sont vite sur moi, les piqueurs arrivent ensuite. Il pleut maintenant assez fort pendant un moment. Les menées sont timides, rien ne vient sur moi et j'espère que mes invités voient plus d'animaux. Un peu plus tard la fin de traque est sonnée et je pars déposter ma ligne. Les chevreuils vus n'ont pas pu être fléchés. Alors que nous discutons, devant le poste d'un des archers qui démonte son tree-stand, 2 chevreuils démarrent devant nous à 10 mètres environ dans le fragon alors que des teckels reviennent en donnant de la voix. Ils s'étaient cachés là durant toute la battue.

On m'annonce que les premiers archers postés sont déjà partis se poster à la traque suivante, un peu plus loin. Je presse les archers et nous pressons le pas pour rejoindre la traque suivant. En arrivant, je demande aux chasseurs où sont les archers et on me dit qu'ils sont postés en suivant la bordure. Je pars donc en suivant le bois et repère les archers, je recommence à poster après le dernier puis rentre dans le bois pour poster une ligne interne avant de me poster un peu au hasard, vers le coin du bois, proche de la route, dans une petite éclaircie au milieu du salle. Les teckels ont tôt fait de lancer et les menées s'enchaînent. Au bout d'un moment, les teckel sortent dans le champ sur ma gauche et semblent foncer vers la route en biaisant vers mon angle de bois. Du bruit dans la végétation attire mon attention et je pivote face au champ quand j'aperçois une chevrette qui rentre au bois d'un pas rapide de 3/4 face à environ 20 mètres. J'arme mon arc, elle bifurque et vient droit sur moi de face. J'aligne ma visée et la laisse venir jusqu'à 5 mètres avant de décocher mais, au même moment, elle amorce un virage pour partir sur ma droite et ma flèche, qui aurait dû entrer à la base du cou, rentre très en arrière dans son flanc, ouvrant une lange plaie sanguinolente, puis se fiche au sol. Elle n'accuse pas le coup et part à travers le sale pour vite disparaître dans la végétation derrière moi. Je ne suis pas fier de ma flèche et espère que le chevreuil va vite se coucher mais les teckels arrivent et se lancent à sa poursuite. Je vais vite chercher ma flèche qui est couverte de sang, poil et viande et la remets au carquois. Pas de sang au sol ni sur le départ de la fuite. J'attends un peu à mon poste mais les chiens poussent toujours et je décide de les suivre. Je prends la direction de fuite du chevreuil sans voir une seule goutte de sang. Je traverse une bande de végétation épaisse et tombe sur Norbert que je ne pensais pas si avancé dans le bois. Il m'indique qu'il vient juste de voir passer une chevrette avec les chiens. Ma chevrette s'était très certainement couchée rapidement mais les teckels l'ont relancé. Je traverse le chemin et rentre dans le sale en zigzagant pour trouver du sang et fins par trouver une belle piste très abondante. Je la suis facilement jusqu'à une touffe de fragon où elle stoppe net. Je tourne et retourne mais rien. Les chiens donnent toujours un peu plus loin quand des cris de chevreuils se font entendre. Je comprends vite qu'il s'agit de mon chevreuil que les chiens ont attrapé et me précipite vers lui à l'oreille. J'arrive vite au ruisseau qui traverse le bois et aperçois du mouvement dans les fragons de l'autre côté. Je pose mon arc et traverse vite le ruisseau. 2 chiens tiennent un chevrillard, je l'attrape et repousse un peu les teckels pour l'achever. Un chasseur posté tout près m'interpelle en me disant que l'archer qui l'a fléché plus haut va être content. Je ne comprends plus rien. La blessure sur le flanc semble être l'œuvre de ma flèche, le cuissot du côté de mon tir est profondément entaillé également. La fin de traque est vite sonnée et je lui demande d'aller chercher l'archer pour qu'il m'explique son tir car je crains que mon chevreuil soit toujours dans le bois. Une piste de sang vient du haut du bois où étaient postés les archers, je n'y comprends rien. Je vois arriver Renaud, Il m'explique que Robin a manqué cette petite chevrette et que lui l'a fléché de face. Je trouve alors l'entrée de sa flèche, sur le dos, à la base du cou. Nous avons tous les 2 fléché le même chevreuil que je pensais être une chevrette plus âgée lors de mon tir.

Nous apposons le bracelet et Renaud part avec son chevreuil alors que je pars chercher mon arc avant de le rejoindre pour déposter les archers. Nous partons pour la sale des chasseurs où nous attend un bon repas et en profitons pour faire quelques photos. Plusieurs animaux ont été manqués mais tout le monde a vu du gibier.

2 archers, 2 flèches pour un même chevreuil, 12 novembre 2017

L'après-midi, 2 petites traques ne donneront rien. Au dépeçage, nous comprendrons enfin nos atteintes. Ma flèche est rentrée dans les dernières côtes et est ressortie dans l'abdomen juste après avant de couper le cuissot alors que celle de Renaud rentre sur le dos, à la base du cou, glisse sur les côtes, passant entre ces dernières et l'omoplate pour ressortir par l'énorme trou d'entrée de ma flèche. Aussi surprenant que cela puisse paraître sa flèche n'a atteint aucun organe vital. Ma flèche aurait mis un moment à tuer cette chevrette que les chiens ont poussé jusqu'à l'épuisement avant de la coiffer.

 

Alex

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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 11:25

Ce matin, il pleut, je pars pour Sarrancolin où j'espère flécher mon cerf, Patrick m'a demandé de fléché son faon si j'en ai l'occasion. Je prends le chemin de la Soule et me gare au départ du chemin qui dessert le hameau de maison au-dessus de chez Patrick  puis me prépare tranquillement avant de partir en chasse à la pointe du jour. J'avance doucement sur le chemin en surveillant les deux côtés de ce dernier sans voir d'animaux puis arrive au hameau. J'hésite à passer en dessous des maisons par un chemin enherbée mais je serais trop à découvert, je prends donc entre les maisons mais une lumière s'allume au-dessus de moi, je poursuis mon chemin mais du bruit me fait me retourner. Les voisins de Patrick m'observent du haut de leur terrasse, je les salue d'un geste de la main, mais, ne m'ayant pas reconnu dans la légère pénombre, ils m'interpellent pour me demander ce que je fais là. Je leur réponds que je chasse à l'arc et ils s'excusent de m'avoir interpellé mais le mal est fait, les animaux qui ne devaient être qu'à moins de 100 mètres ont dû nous entendre. Je leur souhaite une bonne journée avant de reprendre mon chemin. Juste après les maisons, je quitte le chemin principal et bifurque à gauche pour remonter par une grosse coulée au milieu des buis qui passe au-dessus des prés et va me permettre d'avancer à couvert jusqu'à une belle combe. J'avance doucement en faisant des pauses pour observer et écouter mais pas le moindre animal en vue. La combe atteinte je la traverse pour remonter doucement vers une crête rocheuse qui remonte assez raide vers un chemin de randonnée environ 300 mètres plus haut. Je commence mon ascension en surveillant alternativement les 2 côtés de la crête, toujours rien. Arrivé au chemin, je décide de le descendre. J'avance doucement quand j'aperçois une chevrette au gagnage dans un pré au-dessus du chemin sur ma gauche. Je décide de tenter l'approche, la pluie et le vent couvrent ma progression, je me colle contre le talus très raire, de plusieurs mètres de haut, qui borde le chemin et le longe pour arriver en dessous de la chevrette sans difficulté. Elle broute tranquillement, je commence à remonter le talus très raide et arrive à me caler contre un gros frêne, à environ 15 mètres de la chevrette, un peu en dessous de la cassure du terrain. Je surveille la chevrette quand, brusquement, un brocard, que je n'avais pas vu, surgit d'un peu plus haut et détale pour s'arrêter à environ 45 mètres pour regarder vers moi. Sa fuite fait démarrer la chevrette qui le rejoint puis il se débine dans le bois et je les perds de vue.

Je reprends ma descente sur le chemin, un peu plus loin, j'ai juste le temps d'apercevoir le cul d'un chevreuil qui disparaît en rentrant dans le buis alors que je passe un virage du sentier. Encore un peu plus loin, je stoppe net en apercevant du mouvement au-dessus du chemin. Je me serre contre le talus abrupt de près de 2 mètres qui longe la gauche du sentier et observe. 2 chevrettes s'avancent dans les noisetiers à environ 15 à 17 mètres au-dessus de moi. Patrick a également un bracelet de chevreuil et il a besoin d'un animal pour ce weekend ou le prochain, j'hésite un peu. Les chevrettes avancent doucement en glanant quelques bouchées au sol. Les conditions de tir sont difficiles, la pente est très prononcée. L'un d'elle relève brusquement la tête et regarde un instant vers moi puis se remet à manger. Les deux chevrettes se chamaillent un peu et rentrent dans les noisetiers plus à ma droite avant de faire demi-tour. La première passer un peu vite et s'arrête partiellement masquée par des noisetiers, la seconde s'avance tranquillement en mangeant, j'arme doucement mon arc, elle s'arrête de 3/4 arrière à environ 12 mètres. J'aligne ma visée et décoche mais ma flèche tape l'arrête du talus et ma flèche se plante entre les cailloux. Les chevrette démarrent sur quelques mètres, regarde vers moi un instant puis se débinent et disparaissent dans le bois. Je monte récupérer ma flèche, elle est morte, l'adaptateur de fixation de ma lame a reculé sous l'impact et a ouvert ma flèche comme une banane sur 5 à 10 cm. Je la remets aux carquois et reprends ma descente. Je rejoins les habitations du bout du chemin de la Soule sans voir d'autres animaux, il pleut toujours et je suis trempé, je décide de rejoindre le sentier pierreux qui part vers le col au-dessus de la ferme de Panets. Je descends par un chemin enfoncé entre les prés à ma gauche, souvent cachés par une haie de buis et de frênes et ceux à ma droite qui laissent vite place à un bois remontant vers la crête.

Je rejoins plus bat le passage au ras de la ruine qui me permet de remonter vers le sentier pierreux un peu plus haut à ma gauche. Une fois ce dernier rejoint, je le suis doucement jusqu'à une crête rocheuse qui descend du pas des cerfs vers le bas de la Soule et bifurque pour la suivre tranquillement au milieu des buis et des chênes entrecoupés de petites clairières herbeuses. Je descends doucement en faisant de nombreuses pauses observatoires mais rien ne bouge, il est plus de 9 heures et les animaux doivent être presque tous couchés. Je passe au-dessus de la grange de Tahouens et rejoins la vielle palombière dont ne subsistent que quelques taules rouillées attachées à la crête rocheuse. Je décide de redescendre vers le massif de buis en contrebas en suivant une grosse coulée très fréquentée. J'avance tout doucement en m'arrêtant souvent pour observer mais le secteur semble bien calme. Je traverse doucement les buis et arrive à moins de 10 mètres de la lisère qui borde le fond de la combe dégagée avant le penchant boisé qui remonte en face. Je stoppe et observe devant moi quand mes yeux se posent sur un faon, plein travers, orienté dans le sens de la montée, en train de se gratter derrière l'oreille avec sa patte arrière droite. Je ne vois pas d'autre animaux à proximité de lui, j'arme doucement mon arc et aligne ma visée sur l'animal. Sa position peu académique me fait hésiter un peu et le faon en profite pour redémarrer. Il fait quelques pas et stoppe à nouveau plein travers. Seul le bas de son corps est visible à cause des branchages, j'aligne ma visée en me baissant un peu et décoche. Ma flèche le traverse trop en arrière et se fiche au sol, il démarre mais c'est une très grosse biche que je vois partir sur ma droite et un affreux doute m'envahit mais un mouvement furtif me fait tourner la tête à gauche. Quelque chose est partie en sens inverse et a disparu aussitôt derrière les branchages. La pluie commence à s'intensifier et je décide de ne pas attendre avant d'aller inspecter ma flèche. Elle ne porte aucune trace de sang et a déjà été lavée par la pluie, pas de sang non plus au sol, ça commence mal. Je pars dans la direction de fuite estimée du faon vers la gauche sans rien trouver sur 30 mètres malgré des zigzags pour couvrir une bande assez large. Je pars ensuite dans la direction de fuite de la biche au cas où et c'est alors que j'aperçois mon faon. Il est tétanisé, les pattes écartées à environ 40 mètres dans la pente au-dessus de moi. Mon entrée de flèche trop en arrière laisse apparaître un pli d'intestin bouchant la plaie. Je me fige et l'observe, il regarde vers moi. Les secondes passent mais il ne semble pas vouloir tomber, je décide de tenter une approche. Je me décale un peu, très lentement pour aligner quelques gros arbres entre lui et moi pour tenter d'approcher le plus à couvert possible puis je remonte tout doucement vers ces derniers dans la pente assez raide. Je gagne peu à peu du terrain et alors que j'arrive au dernier gros arbre avant les 20 mètres de découvert qui me séparent encore de mon faon, il tente de repartir, vacille, trébuche, se rattrape, vacille encore puis se couche. Cette position peu stable dans la pente le fait rouler sur le dos puis glisser dans cette position jusqu'à venir se caler dans des branchages contre un gros arbre. Sa tête se pose lentement au sol et il s'immobilise ainsi, les 4 pattes en l'air, les pattes avant repliées sur son poitrail.

Je reste un moment sans bouger mais ne le voyant plus bouger et le pensant mort, je remonte tranquillement vers lui. Arrivé à 3 mètres de lui, il n'a toujours pas bougé et semble effectivement mort mais une petite voix me dit de lui décocher une seconde flèche. J'hésite un instant puis me dit que de toute façon c'est fini pour lui. Je pose mon arc et attrape ses pattes arrières mais c'est alors que l'impensable se produit. Il commence à se débattre et se remet debout sur ses pattes avant alors que je tiens toujours ses pattes arrière. Il me secoue en tous sens en criant et je me cramponne mais il commence à prendre la pente et me traîne sur le sol mouillé et glissant sur environ 30 mètres. En arrivant sur le replat au fond de la combe, je reprends un peu d'adhérence et parviens à le retenir alors qu'il rue pour m'éjecter toujours en criant. Je tiens bon et le tire plusieurs fois violemment en arrière pour tenter de le faire tomber et parviens après plusieurs tentative à le coucher sur le ventre. Je m'appuie alors sur son dos et tente de le maintenir au sol. J'ai oublié mon couteau et n'ai d'autre choix que d'attraper une grosse branche pour tenter de l'assommer mais je me manque et il m'échappe. Il se redresse et fonce en suivant la combe pour s'arrêter 50 mètres plus loin, en bordure des buis. Je remonte vite chercher mon arc et redescends encore plus vite pour rejoindre la bordure des buis et la longer en direction du faon pour tenter de le reflécher. J'encoche une flèche, approche rapidement sur 30 mètres puis finis mon approche doucement alors qu'il avance très doucement. Il stoppe alors que je suis à 15 mètres et regarde vers moi. Je tente d'armer doucement mais il démarre et fonce dans les buis où je le perds de vue. Je fonce dans le buis pour remonter vers la crête sur environ 50 mètres avant de prendre la courbe de niveau rapidement pour tenter de le dépasser et de le recouper plus loin. 100 mètres après l'endroit où il est rentré je reviens en arrière en le cherchant dans les buis sans le trouver quand je l'aperçois dans une trouée. Il est ressorti à couvert et s'est couché au milieu de la combe à 40 mètres en contrebas de ma position. Je décide de tenter de m'approcher mais à peine j'ai fait 2 mètres qu'il se lève et fonce vers le penchant boisé opposé. Je fonce dans la pente et ressors dans la combe. Le faon remonte tranquillement et passe derrière une grosse butte terreuse à mi-pente, en bordure gauche du bois. Je le perds un instant de vue et en profite pour traverser la combe au pas de course puis commence à remonter sur ses trace. En arrivant au sommet de la bute, je l'aperçois, il est arrêté à environ 60 mètres de cul, après un gros roncier et regarde vers moi.

Je me décale doucement pour être caché par le roncier et tente une approche mais alors que je passe le roncier, je me rends compte qu'il a disparu, il a dû basculer de l'autre côté de la bosse du pré et se dirige certainement vers les maisons en contrebas. Je remonte vite sur ma droite vers la route de la Soule toute proche alors que le soleil refait son apparition et presse le pas pour descendre en la suivant quand j'aperçois le faon couché dans une langue de pré prise dans un lacet de la route. Je me décale sur la droite de la voirie pour tenter de me cacher un peu et tente une approche mais il se relève et fonce droit devant lui sur le pré en parallèle de la route. Je cours pour tenter de le recouper, le perdant un moment de vue derrière un bourrelet de ronces qui borde la route mais après environ 50 mètres de course, je biaise vers la gauche de la route en arrivant au niveau d'en bouquet d'arbres et aperçois le faon qui vient sur moi à 3 mètres. Il m'aperçois au même moment et bifurque pour redescendre dans les arbres pour ressortir dans le pré un peu plus bas et poursuivre sa course vers la pointe du pré délimitée un peu plus loin par le virage. Il ralentit et je tente une nouvelle approche en serrant à droite d'un pas rapide.  Il stoppe un peu plus loin, j'arme mon arc et m'approche doucement mais alors que je suis à environ 10 mètres et que je le vois assez pour décocher, Il fait demi-tour. J'aligne vite ma visée en 3/4 arrière alors qu'il biaise vers la route en contrebas et décoche. Ma flèche le traverse et le sang jaillit, il accélère et bifurque légèrement à droite pour descendre droit dans le grillage qui borde la droite de la route. Il bute contre ce dernier et se couche. Je passe sous le fil de clôture qui borde la route et descends à travers pré pour le rejoindre tout en restant suffisamment à distance pour ne pas le faire repartir. Il finit de mourir alors que j'arrive à la route.

Un cauchemard qui se termine bien, 5 novembre 2017

J'appelle Patrick pour qu'il vienne me chercher et m'apporter le bracelet avant de tenter de retrouver ma flèche sans succès. La piste de sang qu'l a laissé après mon second tir est impressionnante, une partie des intestin est tombée dans l'herbe 15 mètres avant la route. Je pars examiner mon animal. Ma seconde flèche rentre en arrières des côtes et sort dans l'épaule opposée. Patrick arrive au bout d'un petit moment, nous apposons le bracelet et chargeons le faon avant d'aller chercher ma voiture où je me change car je suis trempé puis nous allons nous occuper du faon avant que je rentre dans le Gers. J'ai fait une très grosse erreur en ne doublant pas mon faon alors qu'il était à terre et j'ai bien failli le perdre.

Un cauchemard qui se termine bien, 5 novembre 2017

Alex

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 07:19

Ce matin, j'ai décidé d'aller chasser le bois du Turc au Butollo. Je me gare au petit parking d'une des grandes allées principale et, dès que la luminosité est suffisante, je commence à remonter cette dernière en me postant régulièrement pour appeler. Pas la moindre réponse jusqu'au bout de l'allée. Je traverse la bande d'arbres qui me sépare d'un grand champ travaillé et regarde à gauche puis à droite quand 3 chevreuils, dont un beau brocard, démarre sur ma droite dans le champ pour rentrer dans le bois. L'un d'eux reste un moment en lisière alors que j'observe sans bouger puis rentre à couvert. Je m'avance doucement pour tenter de les apercevoir au travers des branchages mais ils sont déjà loin. Je suis la bordure du bois en escalier jusqu'à un fossé qui sépare le champ travaillé d'un pré vallonné et ponctué de bosquets Je prends à droite en suivant le bois pour jeter un coup d'œil dans le bas fond près du ruisseau, pas de chevreuil. Je décide de traverser le pré pour aller appeler dans un des bosquets. Je longe ce dernier jusqu'à une zone assez claire pour y rentrer et me poste à quelques mètres de la lisière. Le sous-bois est assez dégagé et me permet de voir à 30 ou 40 mètres. Une bande de bois plus dense descend en angle droit dans mon dos, à ma droite. Je commence à appeler. Au bout d'un moment, il me semble entendre du bruit sur ma droite, je continue mes appels et finis par apercevoir une chevrette arrivant par la bande boisée. Elle stoppe en arrivant dans une zone plus claire à ma droite à environ 35 mètres. Je lance un appel, elle regarde vers moi et bifurque pour venir passer à environ 20 mètres devant moi. Je pose mon Butollo sur ma poignée d'arc pour pouvoir appeler s'il me faut armer et la laisse faire. Je lance un appel à chaque fois qu'elle s'arrête pour chercher. Peu à peu, elle passe sur ma gauche mais est encore à plus de 20 mètres. J'appelle encore et elle commence à venir sur moi sur quelques mètres, elle stoppe à un peu plus de 15 mètres de face et balance sa tête en frappant le sol de son sabot. J'appelle par petites pressions espacées mais elle ne veut pas se rapprocher et bifurque pour repartir vers ma droite. J'arme mon arc alors qu'elle passe derrière un arbre et l'attends à droite de l'arbre mais elle n'arrive pas. Un mouvement attire mon regard, elle a fait demi-tour et est sur ma gauche. Elle regarde vers moi. Je n'ai pas de fenêtre de tir. Je relance des appels en pressant mon appeau contre ma poignée d'arc, la chevrette repart et passe à droite du bouquet d'arbres. J'appelle encore et elle vient se positionner de face, dans une trouée, en face de moi. Je ne pense pas avoir de meilleure occasion et décide de dépocher. Ma flèche rentre où je visais, à la base du cou et la chevrette s'effondre sur place. Je m'avance vers elle alors qu'elle finit de se débattre. Elle a perdu énormément de sang, ma flèche restée en travers de l'animal a coupé son cœur en 2.

Le bois du Turc au Buttolo, 1 novembre 2017

Je dégage ma flèche que j'essuie avec des feuilles et remets au carquois puis appose mon bracelet avant de faire quelques photos souvenir.

Le bois du Turc au Buttolo, 1 novembre 2017

Il est encore tôt, je vais chasser encore un peu. Je serre ma chevrette dans la végétation en bordure du bois puis descends vers le ruisseau quand j'aperçois 2 chevreuils à plusieurs centaines de mètres sur le penchant d'en face. Ils sont sous un gros chêne au milieu d'un grand champ travaillé. Je descends vers la bande boisée bordant le ruisseau puis la longe pour revenir vers le bois. Les chevreuils ont quitté le chêne et avancent dans le champ. Je longe ensuite la lisière, en remontant, à la recherche d'un passage pour traverser la bande étroite de bois qui me sépare d'un chemin forestier que je finis par rejoindre par une grosse coulée. Je redescends ensuite par le chemin jusqu'au bord du champ et reste serré contre les arbres à ma gauche. Les chevreuils sont à environ 400 mètres. Je commence mes appels, ils ne réagissent pas tout de suite mais s'arrêtent rapidement et tournent la tête en tous sens pour chercher à localiser le bruit avant de bifurquer pour venir tranquillement vers moi. Je continue mes appels et ils descendent droit sur moi mais toujours tranquillement en s'arrêtant souvent pour finir par disparaître dans un creux du terrain à environ 300 mètres. J'appelle un moment sans les voir réapparaître et décide de changer de poste, je sors sur le champ et traverse la haie, à ma droite, qui remonte vers le bois de crête pour tenter de me rapprocher à couvert derrière cette dernière. Alors que je viens de passer la haie, je tombe sur une belle chevrette qui m'observe en bordure du bois à environ 60 mètres. Elle était très certainement en train de venir vers mes appels. Je me fige mais elle fait demi-tour et rentre au bois. Je remonte en suivant la haie sur plus de 300 mètres jusqu'à apercevoir à nouveau les chevreuils au fond du creux du champ. J'avance encore un peu pour trouver une belle trouée dans la haie et me poste à genoux avant de reprendre mes appels. Les chevreuils viennent vers mois jusqu'à environ 70 mètres mais le vent tourne et ils s'arrêtent, hument l'air puis et s'enfuient.

Je redescends vers le bois où je rentre pour me poster régulièrement en appelant mais pas le moindre chevreuil en vue. Je repars donc vers ma chevrette mais alors que j'arrive dans le pré qui sépare le grand bois du bosquet où je l'ai laissé, j'aperçois 3 chevreuils qui remontent dans le champ où j'ai appelé les 2 chevreuils tout à l'heure. Je redescends en suivant le bois pour rejoindre le chemin forestier par une coulée puis descends presque au bout du chemin pour me poster contre les arbres et commencer à appeler. La chevrette fonce vers moi suivie par ses chevrillards mais le vent tourne vite et elle me repère en arrivant à environ 40 mètres, fait demi-tour et s'enfuit avec ses jeunes en se retournant quelques fois pour regarder vers moi. Je laisse tomber et pars récupérer ma chevrette avant de rentrer.

 

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, rarement le télémètre)... souvent juste mon arc, mon couteau et mon appareil photo, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

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