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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 05:20

Ce soir, il fait un temps idéal pour l'approche, un vent fort et constant souffle. Le temps est orageux, je décide d'aller chasser sur le territoire de "la Grangette", près de chez moi. Ayant remarqué que les chevreuils ne sortaient que rarement avant 20 heures ces jours si, j'arrive sur place vers 20 h 15 et me gare après les dernières habitations du chemin de "la Salière". Je suis venu la veille et j'ai pu repérer quelques brocards sans pouvoir les approcher à portée de flèche. Ce soir, je décide d'attaquer ma chasse par les blés de l'autre côté du territoire.

Je traverse le pré fauché, rejoints la bordure du bois et la longe vers la droite pour rejoindre le chemin forestier qui descend sur un grand semé de tournesol à peine levé. Le vent fort souffle par ma gauche. J'avance doucement sur le chemin quand un chevreuil surgit de la végétation sur ma droite à moins de 15 mètres devant moi, traverse le chemin en un éclair et disparaît dans le bois sur ma gauche. Il s'arrête rapidement alors que je viens de me figer. Au moment où je reprends ma progression, il détale en aboyant.

Je rejoints le semé de tournesol un peu plus bas mais reste un moment au bout du chemin pour observer les alentours. Un chevreuil est couché à 300 mètres sur ma gauche près d'un îlot boisé au milieu du champ. Certainement le brocard vu la veille sur le même secteur mais en plein découvert l'approche à portée de tir n'est pas possible.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Je décide de le laisser pour le moment et de voir un peu plus tard sur le retour. Je m'avance à découvert et biaise sur la droite pour rattraper le penchant en friche qui précède le bois. Quelques lapins détalent et rentrent à couvert en sous-bois. Je remonte au-dessus de la friche puis traverse la parcelle de tournesol en diagonale pour rejoindre un bout de haie qui rejoint la bordure du bois. Je longe ensuite doucement la haie en direction d'un passage au bout d'une longue haie qui sépare le semé de tournesol d'une parcelle de blé où j'ai hier aussi raté une approche sur un beau brocard.

La haie remonte perpendiculairement à la bordure du bois. J'avance doucement quand un mouvement, à quelques mètres devant moi, me fait stopper net. Une chevrette vient d’apparaître, elle longeait derrière la haie et se dirige vers la bordure du bois.

Je l'observe un moment incrédule et en profite pour prendre quelques photos. Elle est juste à 6 mètres devant moi et je suis à mauvais vent mais elle ne s'occupe pas du tout de moi ! Elle avance en broutant puis rejoint la bordure du bois pour faire une longue pause casse-croûte. Elle broute paisiblement en me tournant le dos puis finit par relever la tête pour regarder vers moi.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Je pense la voir détaler mais non, elle se remet à brouter puis s'avance doucement en broutant pour renter quelques mètres plus loin dans le bois. Je reste un moment immobile puis m'avance pour passer la haie. Je viens de passer la haie de quelques mètres quand les appels de la chevrette retentissent sur ma droite dans le bois. Je me fige et scrute l'intérieur du bois. Je finis par apercevoir la chevrette, elle est plein travers à 8 mètres de moi environ et semble appeler son petit. Je l'observe un moment puis elle s'avance un peu, partiellement masquée par la végétation. Je reprends mon appareil photo pour la filmer cette fois mais mon mouvement a été repéré, elle m'observe sans bouger et cesse ses appels puis se met à balancer la tête en tous sens pour essayer de m'identifier.

Au bout d'un moment, elle finit par devenir plus inquiète et fait demi-tour pour  disparaître dans le bois. Je reprends ma progression en direction du blé quand un galop retentit. La chevrette ressort sur la bande enherbée entre le bois et le blé et se fige pour m'observer un moment à environ 20 mètres.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Je reste immobile en plein découvert et elle finit par sauter dans le blé, faire quelques bons puis s'arrêter à nouveau pour m'observer alors que je ne bouge toujours pas. Elle repart en longeant le haut du champ, s'arrête à nouveau pour m'observer mais cette fois je bouge pour longer le blé et la fais détaler. Elle rentre au bois à environ 40 mètres plus loin.

Je longe tranquillement sur la bande enherbée en direction d'une autre haie qui descends perpendiculairement au bois et sépare le blé d'une grande prairie partiellement fauchée. Tout à coup, le pas de la chevrette se fait entendre, elle longe à l'intérieur du bois et me suit un moment avant de s'enfoncer en sous-bois.

Je rejoints la haie puis la suis pour rejoindre un grand fossé au fond de la combe. Je traverse ce dernier puis remonte à travers le penchant de blé opposé pour rejoindre un bosquet à mi pente. du coin du bosquet j'observe la parcelle de blé du dessus.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Tout à coup, mes yeux se posent sur une tache rousse à la limite des herbes hautes de l'autre côté des céréales. Il s'agit certainement du petit brocard vu la veille juste un peu plus à gauche sur la même bordure du champ.

Je vais tenter l'approche. Le vent fort souffle toujours sur ma gauche, je vais donc contourner le blé pour l'approcher. Je fais donc une grande boucle en suivant le bord du blé tout en surveillant le chevreuil. J'avance voûté et stoppe pour me plaquer sous le niveau du blé à chaque fois qu'il relève la tête. Au bout d'un moment, le relief du champ me masque le chevreuil, j'en profite pour avancer très rapidement et arriver sur la bordure où se trouve l'animal. Je me décale dans les hautes herbes sur la droite, l'angle du bois masque ma progression. J'avance donc rapidement jusqu'à l'angle du bois d'où je tente d'apercevoir le chevreuil. Il est juste à 35 mètres devant moi.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Que faire ? Attendre qu'il vienne vers moi ou tenter l'approche ? bien que cette dernière ne soit pas facile je décide de tenter le coup. Je me mets à genoux et commence à avancer voûté dans cette position en collant la bordure du blé. Je ne peux compter que sur les herbes hautes pour masquer ma progression. J'avance très lentement et fais des pauses pour observer le brocard ou attendre qu'il rebaisse la tête. Le vent fort, face à moi, est un allier de choix car il estompe le bruit de ma progression. Genou à genou, je me rapproche.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Le brocard est de plus en plus proche, tantôt plein travers, tantôt face à moi, il se déplace peu mais change régulièrement d'orientation et relève souvent la tête. Je dois calculer tous mes mouvements car la moindre erreur se payera cher. Je sors les 2 autres flèches de mon carquois et les laisse derrière moi pour éviter qu’elles ne me gênent et accrochent la végétation. Petit à petit, je finis par me trouver à 10 mètres de mon brocard. J'hésite un peu et reste à l'observer mais alors qu'il se tourne pour brouter face au blé, je décide d'avancer encore un peu et gagne lentement 2 mètres. Je me cale, baissé au maximum, lui laisse relever la tête puis la rebaisser, me redresse sur mes genoux, arme mon arc, prends la visée et décoche. L'impact sourd retentit.

Le brocard bondit dans le blé et décrit une boucle en bondissant par-dessus les céréales pour revenir vers moi. Sa respiration sifflante par le trou d'entrée et la vision de l'atteinte me rassure rapidement. Le brocard n'a pas fait 20 mètres quand il s'effondre à 5 mètres de moi. Je me redresse et par contrôler ma flèche couverte de sang qui est fichée au sol, la récupère puis récupérer mes flèches laissées derrière moi.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Je tente alors de trouver du sang mais impossible, je suis la draille laissée par le chevreuil dans le blé et le retrouve très rapidement mort mais il n'a pas perdu de sang avant de chuter ! La flèche rentre haute derrière l'épaule et ressort derrière la pense, un bouchon d'intestin colmate le trou de sortie et explique cette absence de sang. Le petit brocard était en fait certainement plus tourné vers un 3/4 face que ce que je le pensais. Je le voyais plein travers où alors il a bougé au dernier moment.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Ce petit brocard bien qu'ayant un petit trophée a une particularité remarquable, il possède une tache blanche à une patte arrière.

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

Il ne reste plus qu'à rentrer alors que quelques gouttes commencent à tomber. Sur le retour, alors que je porte mon brocard sur l'épaule, une chevrette démarre juste devant moi à l'angle d'un bois et rentre rapidement dans le bois suivant. Le chevreuil vu couché au début de la chasse broute maintenant contre l'îlot boisé.

 

Alex

 

Trophée :

Le petit brocard à la tache blanche, 07 juin 2012

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 11:48

Ce matin, le réveil sonne vers 5h20, j'ai décidé de changé de secteur, je vais aller chasser sur un autre morceau du territoire éloigné de quelques kilomètres de celui chassé hier soir. Je n'ai pas fait de repérage avant l'ouverture et cela me permettra de juger un peu les brocards du secteur. J'arrive sur place à la pointe du jour et me gare après la dernière habitation du chemin de la Salière. Le pré vient d'être fauché cette semaine et les bottes de foin sont faites, cela va limiter de beaucoup le couvert végétal. Je me prépare et descends vers le bois puis le longe vers la droite pour rattraper un chemin forestier que je suis doucement pour déboucher plus bas sur un semé de tournesol à peine sorti de terre. Décidément, l'approche ne sera pas aisée dans le secteur. Avant de sortir sur le découvert, je scrute les alentours, la luminosité n'est pas encore très bonne et je ne vois pas de chevreuils mais au moment où je m'avance sur le semé, un premier chevreuil surgit d'une petite friche qui couvre le penchant opposé et précède le bois sur ma droite. Il est à 100 mètres environ, me regarde puis démarre et rentre au bois que je viens de traverser. Encore quelques pas et c'est un autre chevreuil qui démarre en aboyant en crête, en face de moi contre la plantation de pin à 150 mètres environ. Il traverse le semé et rentre au bois.

Ça commence bien ! Je traverse la bande du semé entre les 2 bois, remonte au-dessus de la petite friche puis biaise pour rejoindre un coin de bois où je m'arrête pour regarder si une tête ne dépasserait pas du blé du penchant opposé ou de celui sur ma droite coincé entre 2 grosses haies. Je ne vois rien. Je pars vers la droite en longeant le bois, le chemin rentre dans le bois, j'avance tout doucement en observant bien mais je me fais surprendre par un chevreuil qui démarre juste à quelques mètres sur ma droite dans le bois. Il s'enfonce au milieu des chênes et disparaît en aboyant. Je poursuis et fais démarrer 2 gros lapins de garennes qui traversent le chemin forestier et rentre au bois. Je tourne à droite et descends doucement au travers d'une bande coupée à blanc pour retomber sur un pré pâturé par quelques moutons qui descend vers un petit lac. Le penchant opposé est couvert de blé. Je reste un moment à chercher une tête au milieu des céréales mais rien. Je m'avance sur le pré quand une chevrette surgit des herbes hautes, à environ 100 mètres, au bout du lac, elle fait environ 20 mètres puis s'arrête et regarde vers moi, repart, traverse la haie et disparaît.

Je descends, rattrape le bord de la haie et remonte doucement vers la route que je suis ensuite pour passer cette fois le long du pré fauché où j'ai garé ma voiture, la route goudronnée fait place à un chemin de terre qui se divise plus loin en un Y. Je prends à droite mais toujours rien. Un peu plus loin j'arrive au-dessus d'une langue de pré qui descend entre 2 bois. Sur le penchant d'en face des andains de foin n'ont pas été encore ramassés et un renard y cherche sa pitance. Il est à 150 mètres environ. Je rattrape la bordure du bois de gauche et la longe doucement pour tenter de me rapprocher du renard. Il est occupé à chasser son repas, les yeux rivés sur la ligne de foin, sa tête se penche d'un côté puis de l'autre pour mieux l'entendre et d'un bon il fond sur le foin puis reprend son poste.

Absorbé par mon renard, je vois un peu tard une chevrette sous le bois de droite. Elle m'observe depuis un moment calée contre un andain de foin. Je me fige et l'observe ce qui la fait rentrer au bois immédiatement. Le renard n'a pas réagi mais il se déplace maintenant sur le pré fauché, il est encore à 100 mètres environ et voyant que l'approche sera maintenant très difficile, je tente de me caler contre le bois et d’imiter quelques cris de souris. Le renard qui remontait en bordure du bois fait volte-face et vient vers moi mais mes mains sont moites à cause de l'humidité du matin et je n'arrive plus à faire mes appels correctement. Le renard comprend que quelque chose n'est pas normal et s'assoit un moment avant de faire demi-tour et remonte vers le bois en s'arrêtant quelques fois pour m'observer puis rentre à couvert.

Je finis de descendre, puis remonte en longeant la courbe du bois pour retomber à 300 mètres environ au hameau de la Grangette. Je traverse la route et descends en longeant la plantation de pins par un chemin enherbé. Une plantation de petits pins clairsemés avec des herbes hautes sous le chemin est un bon secteur pour voir un chevreuil, sur ma gauche les pins sont hauts mais il n'est pas rare d'apercevoir des chevreuils se déplaçant ou couchés entre les arbres mais rien ce matin. Le chemin longe ensuite une haie de buissons noirs sur le droite qui masque les petits pins, un peu plus loin le chemin tourne à angle droit sur la droite puis je le quitte et remonte dans un bois de chênes et suis les grosses coulées au milieu des épines pour retomber sur un grand champ de blé en Y avec un bosquet au milieu.

En sortant sur le champ de blé, j'observe un moment mais pas la moindre tête en vue. Je longe le bois sur le haut du champ puis ne voyant rien sur le haut, je biaise pour passer sous le bosquet qui divise le champ en 2 branches. J'aperçois tout à coup à plus de 100 mètres la tête d'un brocard qui monte et descend dans le blé. Il y a beaucoup de rosée ce matin et je suis vite trempé.

Je presse le pas et rattrape un passage de tracteur qui passe juste à 5 ou 6 mètres au-dessus du brocard. L'approche commence, d'abord rapidement alors que le chevreuil semble remonter pour rattraper le passage de tracteur, je gagne vite du terrain puis alors que j'arrive à environ 40 mètres, je commence à avancer tout doucement voûté. Le brocard vient de baisser la tête, je gagne peu à peu du terrain mais ne le vois pas remonter. Je finis par arriver très très lentement à l'endroit où je pensais tomber sur le brocard mais rien. Ce n'est pas possible, il n'a pas pu se volatiliser, je suis juste à l'endroit où il se trouvait mais je n'arrive pas à le voir.

Je cherche un rond de blé couché où il pourrait s'être posé un moment mais toujours rien. Sûr qu'il ne doit pas être loin, je me recule un peu, arme mon arc et siffle un grand coup fort, rien, je recommence, toujours rien, j'intensifie mon sifflement quand la tête du brocard refait surface à 30 mètres devant moi. Je suis debout, figé en position armée alors qu'il cherche la provenance du bruit. Le temps passe et semble tellement long ! Il finit par rebaisser la tête. Je désarme et me baisse dans le blé. Il remonte la tête et cherche à nouveau puis biaise doucement en s'éloignant pour venir vers le passage de tracteur. Je tente de me rapprocher le plus vite et discrètement possible mais il sort sur le passage de tracteur à 25 mètres environ et m'aperçoit. Inquiet, il s'éloigne un peu et frappant ses pas, tourne la tête vers moi, baissé dans le blé et immobile, puis il se met à aboyer et remonte en quelques bons vers le bois.

Je suis trempé et j'ai fait le tour du territoire, je vais en rester là pour ce matin. Je retourne vers la voiture alors qu'une chevrette dont seule la tête dépasse des céréales me regarde m'éloigner à 80 mètres environ.

 

Ce soir, je change de secteur, je pars chasser et récupérer mes bracelets sur Justian. J'arrive sur place vers 18h30 et après avoir discuté un moment avec le président de la chasse, je me prépare et pars chasser vers 20 heures. Je pars à pied par un chemin de terre qui longe un semé de tournesol puis descend sous une longe de bois qui domine une friche très fréquentée par les chevreuils. Le vent est fort ce soir, idéal pour faire une belle approche, le temps est orageux. Une tache rousse attire mon attention au bord d'une petite parcelle travaillée, au ras des hautes herbes à 100 mètres environ. Je descends ma cagoule et commence mon approche pensant à un renard mais je me rends vite compte qu'il s'agit d'un lièvre. Ce dernier rentre dans les hautes herbes. Je traverse la parcelle travaillée et rejoints le bord des herbes hautes que je commence à longer quand le lièvre surgit de la végétation à 50 mètres devant moi et fonce pour disparaître un peu plus loin.

Je passe une bande de bois sur la droite puis descends à travers les hautes herbes pour récupérer un chemin forestier en contrebas. Je le longe tranquillement et surveille la friche à ma gauche au travers d'une haie non continue qui borde le bord du chemin. Tout à coup, j'aperçois une tête qui dépasse des hautes herbes à 25 mètres environ. C'est un gros lièvre. Je m'avance pour me cacher derrière un bout de haie, attrape mon appareil photo puis me penche doucement pour photographié ce beau lièvre qui m'ayant repéré s'est figé.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Je continue à longer le chemin de terre qui bifurque vers la droite à 90° et s'enfonce dans le bois. Les premiers moustiques commencent à arriver et je n'arrête pas d'en tuer. Je ressors un peu plus loin entre une grande friche qui remonte sur ma gauche et une grosse haie qui surplombe un champ d'avoine qui longe l'Osse sur ma droite. Je surveille les alentours des 2 côtés du chemin sans voir le moindre chevreuil. Un peu plus loin, je rattrape une trouée dans la haie qui permet d’accéder au champ d'avoine, je bifurque et m'arrête un moment au bord des céréales pour surveiller plus longuement la surface des céréales. Pas de chevreuil en vue, mais sur ma droite, 2 grosses taches noires trahissent 2 ragondins au gagnage au bord d'un ancien bras de l'Osse transformé en une mare tortueuse entourée d'une haie assez épaisse qui laisse peu de visibilité sur l'intérieur du plan d'eau.

Je décide de me rapprocher mais sans réelle conviction. J'avance rapidement dans les céréales parsemées de chardons et les ragondins me repèrent à 100 mètres. Ils se jettent à l'eau. Arrivé au ras de la mare, je regarde par une trouée. L'eau bouge au milieu de la végétation aquatique très dense mais je ne peux pas voir les ragondins et puis je ne suis pas là pour eux. Je contourne la mare et jette un coup d’œil sur une petite parcelle d'herbe haute coincée entre le plan d'eau en L et le lit actuel de l'Osse. De nombreuses coulées très marquées parcourent la parcelle mais pas le moindre chevreuil en vue. Je fais demi-tour et jette un coup d’œil dans le lit de la rivière. 2 colverts sont posés au bord de l'eau. Nous nous observons un moment, l'un d'eux finit par décoller mais l'autre juste à 4 ou 5 mètres de moi ne bouge pas pendant un moment avant de se décider à se mettre à l'eau pour traverser la rivière tranquillement en plein découvert suivi par un troisième que je n'avais pas vu. 

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Je longe la haie qui borde la mare puis traverse la haie qui borde le chemin forestier pour revenir vers la friche. Je remonte vers la route de crête puis descends à travers les cultures. Un gros lièvre, assis au fond de la combe dans un semé de tournesol, me laisse approcher jusqu'à environ 80 mètres avant de détaler. Pas de chevreuil ce soir dans le secteur. Je remonte le penchant opposé à travers un blé, le cheval de l'enclos mitoyen, toujours aussi curieux, vient me voir puis se met à courir en tous sens dans son parc. Je rejoins la route de crête que je longe un moment pour attaquer un autre blé à bon vent en longeant un bois qui suit la crête suivante. Toujours pas de chevreuil. Je débouche sur des semés de tournesol ponctués de vignes.

Le secteur est vraiment trop calme. Un lièvre se promène au loin. Je décide de revenir vers les blés qui longent la route de la vallée de l'Osse. Pas le moindre chevreuil avant d'arriver à la route. Je reviens vers le vieux moulin situé dans un virage de l'Osse quand j'aperçois au loin une tête qui dépasse du blé. Je descends le talus de la route et rattrape le premier passage de tracteur qui passe à 20 mètres environ du chevreuil. Je le longe doucement mais cette tête fine aux oreilles rapprochées ne peut être que celle d'une chevrette. Je confirme mon intuition à mesure que je réduis la distance.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Je passe à 30 mètres de cette dernière sans qu'elle ne se rende compte de rien et rattrape un chemin de terre qui traverse l'Osse par un petit pont. Je traverse la rivière et observe la surface des blés de l'autre côté quand j'aperçois une autre tête dépassant des céréales à 150 mètres environ sur ma gauche. Cette fois, elle semble plus volumineuse. Je suis rapidement le chemin entre 2 parcelles de blé. La parcelle de gauche en forme de L borde sur 2 côtés un semé de tournesol sur lequel je débouche. Une haie le sépare du blé et va me permettre d'avancer rapidement sans être vu.

Arrivé au coin de la haie, j'aperçois la tête du brocard, il semble pas mal, il est encore à 50 mètres environ. Je repère le passage de tracteur qui passe au plus près de l'animal et m'avance doucement en longeant la haie pour le récupérer. Le vent est bon. Le brocard baisse souvent la tête et disparaît, j'en profite pour presser le pas. J'avance assez rapidement par le passage de tracteur et arrive sans difficulté à moins de 10 mètres du brocard. Je ne vois que la tête par intermittence et j'attends un peu qu'il se déplace pour savoir dans quel sens il est tourné puis m'avance doucement dans le blé en me baissant dès que le chevreuil relève la tête. J’arrive ainsi à 7 mètres environ de mon brocard et arme mon arc. Je devine la ligne du dos et décoche à travers le blé. L'impact résonne, le brocard surpris démarre à grands bons. Il s’écrase en sautant un fossé un peu plus loin puis s'éloigne rapidement dans le blé avant de s'arrêter à 35 ou 40 mètres.

Il surveille les alentours un instant puis semble s'effondrer sur place. N'ayant pas vu mon atteinte, j'attends un moment avant d'aller à sa rencontre. Au bout de plusieurs minutes, je m'avance un peu pour chercher ma flèche mais impossible de la trouver. Je ne trouve pas de sang sur le départ du chevreuil mais trouve un peu de sang à l'endroit où il s'écrase dans le fossé. 

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

J'attends un moment avant d'attaquer ma rechercher puis commence à suivre le sang déposé sur les épis et les feuilles de blé.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

La traille laissé par la fuite du chevreuil est assez visible mais il y a peu de sang, suffisamment pour le suivre tout de même. J'ai bien repéré l'endroit où mon chevreuil est tombé et ma recherche m'y même droit, pas à pas.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Par moment quelques traces plus importantes de sang.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

En me rapprochant de l'endroit estimé de la position du chevreuil, je ralentis et aperçois un rond dans le blé. Je m'approche très lentement, une traînée de 1 mètre de sang bien marquée rentre dans ce rond de blé couché mais un léger frémissement des céréales sur la gauche du rond qui n'est pas dû au vent me fait craindre le pire. Encore un pas et j'aperçois le haut des bois du chevreuil. Il est juste à 2 mètres devant moi, sa tête est encore redressée, il n'est pas encore mort. Je ne le vois pas assez pour lui décocher une flèche et décide d'attendre sans bouger. Le temps passe mais le chevreuil, qui baisse par moment la tête, la relève régulièrement.

La luminosité baisse doucement. Que faire ? Ne pouvant pas viser, je décide de tenter de l'attraper pour en finir. Je range ma flèche sur le carquois, pose mon arc au sol, me baisse et avance tout doucement à 4 pattes vers le bord du rond dans le blé. Avec d'infini précautions, j'arrive au ras du rond, le chevreuil n'est plus qu'à 30 cm devant moi. Je tente de me jeter sur lui mais il surgit de sa couche et fonce à travers le blé, ressort sur la bande enherbée au bord de la rivière, la suit un moment puis retourne dans le blé pour se recoucher à environ 100 mètres.

Je récupère mon arc et attends un bon moment avant de reprendre ma recherche, je suis le sang tranquillement mais la luminosité baisse vite et je dois sortir ma frontale pour bien voir le sang qui n'est pas très abondant bien qu'assez facile à suivre. Je ressors du blé sur la bande enherbée du bord de la rivière où je tombe sur de gros caillots de sang posés sur l'herbe sur environ 1 mètre de long, progresse un moment dans les hautes herbes puis retourne dans le blé pour arriver tout doucement près d'un rond de blé couché un peu plus grand que le précédent. Le brocard est là mais il est toujours vivant. La grandeur du rond me permet de le voir mieux que la première fois et je décide de tenter de lui décocher une seconde flèche. Il est à juste à 2 mètres devant moi. Je commence mon armement doucement mais il redresse la tête et m'aperçois. Le temps de finir mon armement, il surgit de sa couche et file à travers le blé en longeant la rivière. Il va bientôt faire nuit, je décide de laisser tomber pour ce soir et de revenir demain matin. J'ai perdu le chevreuil de vue à 200 mètres environ et espère qu'il va rester coucher par là. La rivière est profondément encaissée et fait un méandre autour du champ de blé, je pense qu'il va rester là.

J'appelle le conducteur de chien de sang mais ce dernier est pris demain, il me propose tout de même de me prêter Raboliot pour faire la recherche.

Je rentre alors que la nuit s'installe. Je viens juste de passer le ponton au-dessus de l'Osse qu'un bruissement dans le blé se rapproche. Je me fige. Un blaireau surgit des céréales et vient droit sur moi. Il s'arrête à 2 mètres de mes pied, m'évente et fait demi-tour. il s'arrête 3 ou 4 mètres plus loin, regarde derrière lui puis disparaît dans le blé. Sur le retour, la pluie se met à tomber et je crains de ne pas retrouver mon chevreuil demain.

 

Ce matin, j'ai rendez-vous vers 7 heures chez le conducteur. J'ai mal dormi et je suis un peu à l'avance. Nous repartons pour la recherche alors qu'il pleut de plus en plus. Arrivé à Justian, je me gare près du vieux moulin puis pars en longeant la route pour rattraper le passage qui traverse l'Osse. De gros lièvres nous regardent arriver dans le semé de tournesol avant de déguerpir en tous sens. J'amène Raboliot directement sur la bande enherbée le long de la rivière pour lui faire prendre le sang à la sortie du blé. Il prend la piste facilement malgré la pluie qui ne cesse de tomber et la suit sans problème levant de temps en temps le nez sur une herbe puis repartant de plus belle.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Nous rentrons dans le blé et arrivons à la deuxième couche puis Raboliot ressort du blé et suit une grosse coulée qui longe le blé en suivant la rivière. 

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Il file droit et semble sûr de lui, je lui fais confiance et l'encourage car le sang a complètement disparu à cause de la pluie de cette nuit. Tout à coup, un rond de blé couché sur ma gauche attire mon attention. Mon brocard est là, il est mort. Raboliot ne l'a pas encore repéré, il tourne et retourne sur la bande enherbée et finit par rentrer dans le blé pour commencer à piller mon chevreuil. 

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Je le laisse un peu faire puis décide de l'éloigner pour récupérer l'animal et apposer le bracelet mais Raboliot n'est pas de cet avis et commence à se retourner sur moi pour me mordre. Je suis obligé d'aller l'attacher un peu plus loin à un arbre pour m'occuper du brocard. Ma flèche n'a en fait touche que le foie et les viscères (pense et intestins), elle est trop en arrière peut-être à cause du blé qui a pu dévier mon tir. Nous rentrons complètement trempé mais satisfait d'avoir retrouvé mon chevreuil.

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

Alex

 

Trophée :

Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin
Un vieux brocard à l'approche dans les blés, 2 à 3 juin

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 14:56

Aujourd'hui, il a fait très chaud et je ne pense pas chasser avant 20 heures, en rentrant du boulot, je me pose un peu chez moi, vérifie mon matériel puis vers 19 heures, je pars pour mon territoire de chasse, tout juste à 5 minutes de chez moi. Le président est allé récupérer le bracelet cet après-midi. Je le récupère et discute un moment puis, vers 20 heures, je décide d'aller chasser. Le président de la chasse voit régulièrement des chevreuils dans une prairie en limite droite du territoire. Pour ma première sortie de la saison, je vais faire un grand tour sur la bordure externe du territoire et en profiter pour faire un peu de repérage.

Je quitte l'habitation et remonte à travers la pâture vers la crête de la colline longée par un chemin de randonnée qui délimite la droite du territoire. Le vent est bon, il sera face à moi. Arrivé en crête, je longe tranquillement en direction du secteur indiqué par le président où je vois chaque année pas mal d'animaux.

Ouverture de la chasse au chevreuil (tir d'été), 1 juin 2012

Le chant du coucou et des grillons emplissent l'air encore très chaud de cette soirée aux allures estivales. Le secteur semble calme. Je passe au-dessus de la ferme, les vaches broutent en contrebas mais pas le moindre chevreuil en vue. J'arrive au petit bosquet ou je rencontre habituellement des chevreuils mais pas le moindre animal ce soir. Le chemin de randonnée passe au-dessus du bosquet et est assez silencieux. Je le suis lentement en surveillant bien les alentours mais toujours rien. Je débouche sur le haut de la combe où l'herbe est encore très haute. Je regarde longuement les alentours sans rien voir.

Ouverture de la chasse au chevreuil (tir d'été), 1 juin 2012

Je reprends ma route et arrive au point culminant du secteur, je longe doucement une clôture électrique qui délimite le haut du territoire. Sur ma droite, un semé de tournesol qui n'a encore quasiment pas poussé et sur ma gauche des prairies d'herbes hautes. Je quitte un peu le bord de la clôture pour m'avancer dans les hautes herbes Je trouve de nombreuses couches de chevreuils qui semblent fraîches mais toujours pas d'animaux. Je reviens vers la clôture et la longe en direction d'un petit bosquet clairsemé qui couvre le penchant suivant quand, au fond de la seconde combe, une chevrette surgit des herbes hautes  et rejoint le bois sur ma gauche. Je regarde bien les alentours pour tenter d'apercevoir un brocard mais sans succès.

Ouverture de la chasse au chevreuil (tir d'été), 1 juin 2012

Je poursuis ma route et longe en bordure du bosquet puis ressors sur le semé de tournesol pour contourner une partie du territoire que je ne veux pas déranger ce soir. Je rattrape un grand champ de blé où pousse de l'avoine sauvage en grande quantité. Je prends un passage de tracteur que je longe doucement pour rejoindre une friche boisée où j'ai fléché mon second brocard l'an dernier. Toujours pas de chevreuil, je longe le chemin de terre blanche au milieu de petits chênes clairsemés pour retomber sur un semé de tournesol qui n'a quasiment pas levé lui aussi. Cette année, le couvert végétal n'est pas encore très fournis de plus on est en pleine période des foins et cela va compliquer les approches.

Je longe le bois sur ma droite, rejoins la bordure du blé en contrebas puis la longe pour rattraper un chemin de terre qui va me conduire à la carrière autour de laquelle il est rare de ne pas voir des animaux. En arrivant près du ruisseau, je m'arrête un instant pour observer quand une silhouette attire mon regard à plus de 100 mètres dans un bout de pré fauché. Je l'observe un moment, on dirait un renard mais ça ne bouge pas. Je tente des cris de souris quand l'animal commence à se couler pour rejoindre le chemin de terre qui monte à la carrière. Je ne sais pas dire s'il s'agit d'un gros chat ou d'un renard vu la distance. L'animal qui n'avait repéré s'éloigne par étapes en se retournant régulièrement pour m'observer puis disparaît derrière le virage du chemin.

Je traverse le ru, longe dans le blé et rattrape le chemin pour remonter vers la carrière. Les aboiements des chiens de la SPA toute proche résonnent dans le bas fond. Arriver en haut, j'aperçois quelques lapins au loin. Je me dirige vers des tas de gravats derrière lesquels se trouve un combe en blé. Arrivé au bord de la combe, j'aperçois, dans le fond, une tête de chevreuil qui dépasse des céréales à 100 mètres environ. On dirait une chevrette mais je décide de tenter l'approche pour m'amuser. Le vent n'est pas terrible mais l’enjeu n'est pas bien important. Je descends doucement vers le passage de tracteur qui passe à 20 mètres au-dessus de l'animal puis le longe doucement. Je n'avance que quand le chevreuil baisse la tête et gagne peu à peu du terrain. C'est bien une chevrette, je continue mon approche voûté et arrive à 45 mètres environ de l'animal. J'attrape mon appareil photo avant de continuer mon approche mais la chevrette me repère. Je décide de la prendre en photo sans avancer plus. Au moment où je la prends en photo, une seconde chevrette surgit d'un creux du champ et passe derrière elle.

Ouverture de la chasse au chevreuil (tir d'été), 1 juin 2012

Elle s'arrête un moment et m'observe.

Ouverture de la chasse au chevreuil (tir d'été), 1 juin 2012

Ayant compris que ma silhouette n'était pas naturelle, elle rejoint le bois alors que la première chevrette n'a toujours pas bougé. Je décide de reprendre ma chasse, je me redresse et remonte vers la carrière. La chevrette met un moment à réagir puis elle démarre, s'arrête un moment pour m'observer puis repars et rentre au bois. Je rejoins la carrière salué par quelques aboiements.

Je me dirige vers une autre grande combe de blé sur ma gauche. Je longe une grosse haie épaisse qui me cache les céréales puis arrivé au bout j'observe un moment toute la combe à la recherche d'une tache rousse ou d'une tête dépassant des céréales. Tout à coup, une silhouette rousse esquisse un mouvement sur le penchant opposé, en bordure du blé, sur la bande enherbée qui le sépare d'une bande étroite de bois bordant le chemin qui descend de la carrière. Je l'observe un instant, c'est sûr il s'agit d'un chevreuil mais bien plus de 400 mètres nous séparent ce qui rend l'identification impossible (je chasse sans jumelles).

Ouverture de la chasse au chevreuil (tir d'été), 1 juin 2012

Je vais tenter l'approche mais il me faut faire un grand tour pour ne pas être repéré. Je longe le blé tranquillement en surveillant le chevreuil qui semble ne pas m'avoir vu puis je presse le pas en passant hors de sa vue dans un creux du champ et prends le pas de course pour rejoindre le bas du champ que je longe d'un pas rapide pour rattraper le chemin qui descends de la carrière. Je remonte un moment par le chemin puis au départ de la bande boisée, je descends sur la bande enherbée et commence à la longer à bon vent.

J'ai perdu le chevreuil de vue depuis un moment et j'avance à l'aveugle car le relief vallonné du terrain ne me permet pas de le voir pour le moment. Je parcours tranquillement plus de 200 mètres avant de l'apercevoir. C'est un brocard, il broute au fond d'un creux du terrain à 50 mètres devant moi. Je l'observe un peu, il est paisible, de 3/4 arrière. Je commence mon approche voûté le plus possible mais je dois m'arrêter presque à tout de suite car il relève la tête. Il se remet à brouter, je reprends ma progression. Il relève souvent la tête et je dois régulièrement m'arrêter quand, tout à coup, il m’aperçoit, je n'ai pas été assez rapide pour me baisser. Il me fixe un moment puis ruse, se léchant l'épaule opposée et m'observant par-dessus sa ligne du dos. Je reste immobile et il finit par se remettre à bouter. J'attends un peu puis fais un pas mais il relève aussitôt la tête. Je me fige et attends. Il rebaisse la tête, j'attends un peu puis fais à nouveau un pas. A nouveau, il redresse la tête et je dois rester un moment sans bouger. Au moment où il rebaisse la tête, j'en profite pour m'agenouiller en bordure du blé. Il relève la tête, regarde vers moi puis se remet à brouter, je tente d'avancer un peu. Il relève la tête, se tourne plein travers comme pour rentrer dans le blé et pousse un aboiement. Je lui réponds, il aboie à nouveau, je lui réponds en donnant des coups dans le blé. Curieux, il fait un pas vers moi puis recommence à aboyer. Nous nous répondons un moment puis la communication cesse et il se remet à brouter. J'attends un peu puis décide de tenter le tout pour le tout. Je reprends mes aboiements en avançant doucement à 4 pattes dans le blé et en frappant les céréales avec mon arc devant moi. Le brocard qui ne comprend pas regarde vers moi et me laisse approcher.

Je gagne très doucement du terrain et arrive à 30 mètres environ du brocard qui n'a toujours pas bougé mais ce dernier n'étant pas un grand brocard mais un 6 correct tout de même, il commence à se demander si ce rival n'est pas un peu trop entreprenant et il commence à s'éloigner d'un pas saccadé en s'arrêtant régulièrement pour regarder vers moi. Je m'arrête et augmente la fureur de mes aboiements et frappe le blé rageusement. Le brocard fait volte-face comme pour revenir vers moi. Il est à 40 mètres environ. Je tente de me rapprocher à nouveau mais, cette fois, il rentre dans la bande de bois sur ma droite en 2 bons. La partie est finie, je me relève et presse le pas pour revenir en arrière vers le chemin de la carrière et un petit bois de pins ou chaque année je croise un beau brocard.

Au lieu de suivre la bande enherbée, je décide de prendre un chemin de terre que je rattrape à 50 mètres sur le chemin du retour. Je remonte rapidement le chemin assez raide, en arrivant dans le virage, je relève les yeux et me fige net. Le brocard est là devant moi à même pas 10 mètres, plein travers en plein milieu du chemin. Curieux de ne pas avoir pu m'identifier, il me contournait par le haut pour me prendre au vent. J'ai remis ma flèche sur le carquois et, le temps de la sortir, il ressaute dans le bois en contrebas et repars vers le blé. Je le vois au travers des branchages, il se coule lentement puis il s'arrête juste avant de sortir sur la bande enherbée. J'encoche ma flèche et redescends discrètement pour tenter de l’intercepter. J'attends un moment au bout du chemin mais ne le voyant pas sortir, je m'avance doucement. Je l'entends démarrer sur quelques mètres puis plus rien.

La luminosité commence à décroître très vite, je remonte le chemin puis me dirige vers la clôture qui entoure les bâtiments de l'école de travaux publics avant de la longer pour rentrer dans le bois de pins. J'avance doucement mais le sol est bruyant. Je finis par ressortir au bord d'un champ de blé. Un mouvement sur la droite me fait tourner la tête, une masse est entrain de rentrer au bois à 15 mètres environ, je pense tout d'abord à un sanglier mais je comprends vite qu'il s'agit d'un blaireau. Il semble énorme et je m'avance doucement dans le bois par une grosse coulée pour tenter de le voir de plus près. Je l'entends mais ne le vois pas et le bruit finit par s'arrêter. Je ressors du bois, le longe un peu sur la crête de la colline puis m'arrête en arrivant à l'angle du bois pour regarder le penchant de blé. Il fait trop sombre, je ne vois rien mais au moment où je commence à descendre par la bande enherbée, 2 chevreuils jaillissent du blé. L'un d'eux rentre au bois, l'autre traverse la haie du bas de la parcelle et s'éloigne en aboyant.

Il est temps de rentrer, la nuit tombe.

 

Alex

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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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