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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 15:32

Ce soir, je suis parti chasser le chevreuil sur le secteur ou j'ai fléché mon chevreuil devant les caméras de Frére Loup, j'ai connaissance d'un très beau brocard mais je ne l'ai pas vu cette année. Je me gare près d'un petit hameau de maisons puis pars en chasse en longeant un bosquet tout en long qui couvre le penchant sur ma gauche. J'avance doucement en surveillant le bosquet et les alentours mais rien en vue pendant un long moment.

Un peu plus loin je débouche dans une zone où la végétation est assez haute, je longe toujours le bosquet quand la végétation agitée par le vent se met à bouger de façon anormale à 20 mètres environ devant moi. Un animal est sorti du bosquet et s'avance dans la végétation en marquant des pauses répétées. Le vent est bon et je tente de me rapprocher. L'animal s'éloigne peu à peu et je ne l'ai pas identifié. Arrivé sur la coulée laissée par l'animal, je tente de le rattraper sans bruit mais je le suis juste au mouvement de la végétation et le perds régulièrement de vue.

Au bout d'un moment, il passe la crête du champ et je le perds de vue. Je tente de me rapprocher rapidement quand le mouvement réapparaît et revient sur ma droite. Je m'avance pour couper sa trajectoire. Il se rapproche vite. J'arme mon arc, il débouche juste à 3 ou 4 mètres dans une zone sans végétation. C'est un blaireau. Je suis à mauvais vent. Il marque un temps d'arrêt de 3/4 arrière, j'ajuste rapidement ma visée et lui décoche ma flèche qui le cloue sur place. Il tente à peine de se dégager puis s’immobilise.

Je récupère ma prise avant de faire une photo souvenir et de le ramener à la voiture.   

Un blaireau lors d'une sortie chevreuil

Alex

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 15:30

Ce weekend, Vincent (Frére Loup), Eric et Cyril viennent chasser le chevreuil et le blaireau sur Labéjan et tenter de faire quelques images pour leur DVD à venir. Vincent va me suivre tout le weekend et Eric et Cyril chasseront et filmeront de leur côté. Ils arrivent en fin d'après-midi, nous nous préparons puis partons pour le territoire de chasse. Je présente rapidement le secteur à Eric et Cyril puis je pars chasser avec Vincent qui me suit. Nous chassons ce soir un secteur de maïs autour d'un lac d'irrigation.

Nous quittons Eric et Cyril au coin d'un maïs où je leur explique comment se poster pour réaliser un affût au blaireau qui sera d'ailleurs fléché par Cyril le lendemain soir au blind.

Nous remontons ensuite au travers d'un champ travaillé pour rejoindre le dernier maïs du territoire. Arrivés à la crête du coteau, au coin de la culture nous commençons à la longer tranquillement le long d'un grand bois. Alors que nous arrivons au coin de la culture, j'aperçois un chevreuil qui longe la bande enherbée qui sépare le maïs d'un le bosquet en contrebas pour rejoindre une bande enherbée plus sèche qui remonte en crête en longeant l'autre bordure du bosquet vers la crête du coteau.

Je fais signe à Vincent puis commence à descendre rapidement en longeant la culture pour rattraper la bordure du bosquet. Arrivé au coin du maïs, je m'avance tout doucement mais le chevreuil n'est plus là. Je commence donc une approche par la bande enherbée et arme mon arc en arrivant au coin du bosquet mais en regardant discrètement derrière le coin du bois, je ne vois toujours par le chevreuil. Nous commençons donc à remonter tout doucement par la bande enherbée desséchée. J'arme mon arc 2 fois en arrivant en face des passages de canon mais toujours pas de chevreuil.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Je remonte doucement entre le maïs et le bois avec Vincent derrière moi

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

quand, tout à coup, à environ 15 mètres devant moi, un chevrillard s'avance au coin du maïs et s'arrête pour nous regarder.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

J'arme mon arc collé contre la culture puis me décale doucement sur la droite pour prendre la visée sur la zone vitale partiellement masquée par les céréales. Le coffre se dégage peu à peu, j'aligne ma visée et décoche mais je passe juste au-dessus du chevrillard qui démarre brusquement et passe à couvert derrière le bois. Je réencoche une flèche et m'avance doucement pour aller chercher ma flèche quand, au travers des feuilles de maïs, j'aperçois un autre chevreuil qui arrive vers l'angle de la culture. Je me fige et arme mon arc.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Le chevreuil avance doucement en regardant vers nous puis passe l'angle du maïs, s'arrête un instant, nous observe puis commence à avancer d'un pas lent et saccadé dans notre direction en balançant la tête. C'est une chevrette, certainement la mère du chevrillard. Je ne compte pas la tirer et comme si elle le sentait, elle se rapproche doucement alors que derrière elle son chevrillard réapparaît, il se positionne plein travers à 20 mètres environ mais le chevrette venue de 3/4 face à 10 mètres environ m'empêche de tenter un tir.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Elle finit par bouger et dégage une première fois le chevrillard mais je ne sens pas le tir puis elle le masque à nouveau

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

avant de le dégager une seconde fois. Cette fois, j'aligne ma visée et décoche.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

La chevrette démarre mais son chevrillard ne réagit pas à la décoche alors que ma flèche me semble basse et un peu en arrière, elle touche le chevrillard très basse et dévie pour se ficher au sol quelques mètres plus bas.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

La chevrette s'éloigne rapidement et se fige dans le champ travaillé à 40 mètres environ pour attendre son petit. Le chevrillard s'avance en faisant le dos rond, quelque chose commence à alors à poindre de l'entaille ouverte par le passage de la flèche avant que sa panse sorte entièrement par la plaie. J'assiste impuissant à ce spectacle horrible. Le chevrillard rejoint sa mère péniblement en faisant le dos rond et se tourne face à nous. La chevrette démarre alors en aboyant et disparaît derrière le maïs, son petit la suit péniblement à distance et nous nous avançons doucement pour arriver à l'angle de la culture et le voir rentrer dans le maïs 90 ou 100 mètres plus loin.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Je pars chercher ma seconde flèche et constate qu'elle ne présente pas de sang sur le fût, je comprends vite que la lame a juste entaillé le dessous de l'abdomen en arrière du sternum. Je trouve quelques traces de sang à 20 mètres environ de l'angle du champ et commence à douter de mon estimation de la distance au moment du tir. Je pars chercher ensuite ma première flèche en suivant la direction du tir et la retrouve environ 50 mètres plus loin fichée dans le champ travaillé. Mes 2 flèches récupérées je retourne vers les traces de sang

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

pour tenter de suivre la piste jusqu'au bord du maïs. Mais je perds rapidement la piste qui semble peu abondante. Vincent, de son côté a trouvé une grosse coulée de contenu stomacal qui marque l'endroit du tir bien avant le premier sang.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Je marque le premier sang d'un petit bâton planté au sol puis reprends ma recherche d'indices. N'arrivant pas à retrouver le sang, je pars directement au bord du maïs à l'endroit estimé de l'entrée et en longeant doucement la culture, je retrouve du sang qui semble suffisamment abondant pour faire la recherche,

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012
Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

je trouve aussi du contenu stomacal régulièrement. Je suis doucement la piste qui longe en général le sillon de maïs mais change de temps en temps de rang.

Nous avons pas mal attendu avant de faire la recherche et la nuit tombe vite dans la culture, j’allume ma frontale pour pallier au manque de luminosité.

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

La recherche s'éternise, le chevrillard a déjà parcouru plus de 200 mètres et la piste qui devient abondante biaise à droite à environ 90 ° des sillons quand Vincent me fait signe. Je me redresse et aperçois le maïs qui bouge sur 20 ou 30 mètres puis plus rien. Nous retrouvons rapidement la panse

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

puis les intestins du chevrillard

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

suivie de traînées de sang spectaculaires. Il fait maintenant nuit noire quand tout à coup, le faisceau de ma frontale tombe sur les pattes arrières du chevrillard qui semble mort à mes pieds. Mais en l'éclairant, je constate qu'il est toujours vivant et le saisit rapidement pour abréger son calvaire. 

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Nous rentrons retrouver les autres chasseurs aux voitures, le goût amer d'une chasse raté et d'une mauvaise flèche qui aura fait souffrir trop longtemps mon chevrillard occupe mes pensées ma seule consolation est d'avoir réussi à retrouver ce chevrillard. 

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

retrouver les autres chasseurs aux voitures, le goût amer d'une chasse raté et d'une mauvaise flèche qui aura fait souffrir trop longtemps mon chevrillard occupe mes pensées ma seule consolation est d'avoir réussi à retrouver ce chevrillard. ​

Mauvaise flèche sur un chevrillard, 14 septembre 2012

Alex

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 15:28

Ce matin, je pars chasser le ragondin autour du lac du Lion sur Labéjan, Je me gare juste avant le lever du jour sur un chemin qui mène à 2 habitations, attrape mon arc et au lieu de descendre comme à mon habitude en longeant le ru d'alimentation du lac, je poursuis sur le chemin de terre de crête et redescends à travers champ au niveau de la digue du lac. Le secteur semble très calme ce matin, même pas un canard sur le lac. Je longe la digue puis la bordure du lac au pied d'un petit bosquet en direction d'un talus couvert de ronces qui longe le lac et où se réfugient souvent les ragondins.

Rien ne bouge ce matin et j'arrive au bout du lac dont le niveau est très bas sans avoir vu le moindre ragondin. Au niveau des peupliers qui bordent la pointe du plan d'eau, je descends dans le lit asséché du lac qui a découvert une petite séparation de terre qui forme une espèce de mare à l'arrivée du ru qui se déverse par surverse dans le lac.

Tout à coup, un gros ragondin surgit des herbes hautes et fonce dans l'espèce de mare presque sèche. Je le perds de vue à cause de la végétation sur ma gauche et avance doucement en espérant le revoir juste à l'entrée des terriers mais le ragondin resté au milieu de la mare démarre en trombe sans que je n’aie le temps de réagir et rentre dans son terrier.

Je décide de me poster en face un moment puis tente un cri de jeune ragondin que je répète quand du coin de l’œil, sur ma droite j'aperçois une masse grisâtre qui se dirige vers le terrier. C'est un très gros blaireau, je reste immobile. Il s'arrête juste à 6 ou 7 mètres devant moi, à l'entrée du terrier et regarde vers moi. Je m'attends à le voir déguerpir mais je ne peux pas bouger sans être vu. Contre toute attente, le blaireau, reprends sa marche pour s'arrêter un mètres plus en avant et se met à gratter à l'entrée du terrier. J'arme mon arc et prends la visée. Ma flèche part et frappe le blaireau en arrière de la cage thoracique pour se ficher dans le talus du lac. L'animal grogne furieusement et se débat rageusement avant de se dégager de ma flèche et de repartir d'où il vient.

Je le laisse partir puis pars chercher ma flèche couverte de sang et de contenu stomacal. Après un attente de 10 minutes environ, je prends la piste du blaireau qui est facile à suivre, beaucoup de sang et des traînées de lombrics gluants prédigérés. Le blaireau a suivi le lit du ru. Sur le début de la piste le terrain est dégagé mais rapidement la coulée rentre dans des lianes de vigne vierge, sous des branches entremêlées des vieux barbelés et des ronces. Je dois laisser mon arc derrière moi et suivre le sang en rampant et avec ma frontale pour ne pas perdre la piste. Je me redresse pour retirer quelques épines quand la végétation me le permet puis reprends ma reptation.

Au bout de 40 mètres environ, la piste semble rentrer sous un gros tas de branches et de lianes sèches. Je commence donc à démonter cet entrelacs végétal inextricable en suant à grosse gouttes mais au bout d'un bon moment, je fais une petite pause et remarque une tache de sang plus loin. Le blaireau a, semble t-il, repris sa route sans parvenir à rentrer dans ce terrier. Je reprends donc ma piste mais le sang est plus ou moins abondant et la piste n'est pas toujours aisée à suivre quand elle finit par rentrer dans un enchevêtrement de lianes et de ronces de plusieurs mètres de haut.

Je ne peux plus passer dessous et je creuse donc des cavités à main nue ou à l'aide d'un bâton pour trouver la coulée, j'arrive ainsi à la suivre encore sur 20 mètres environ jusquà trouver des intestins accrochés dans les ronces et tirés sur au moins 2 mètres.

Je dégage une trouée un peu plus haut alors que le blaireau semble remonter de talus abrupt et tombe sur mon animal. Je le touche du pied et il semble sursauter mais alors que je le touche une seconde fois il ne semble pas réagir, je l'attrape donc par la queue au milieu des ronces mais il tente de redémarrer. Il semble bien mal en point mais encore assez en forme pour se cramponner. Je n'ai rien sous la main, mon arc est resté en arrière et je ne peux pas le lâcher sous peine de le perdre. Tout en le tenant par la queue, je défais une de mes chaussures de randonnée et la saisie par le bout, pour, à cloche pied, sortir le blaireau d'un coup sec et l'achever de 2 grands coups à la tête avec le talon de ma chaussure.

L'animal neutralisé, je remets ma chaussure puis remonte le talus en écrasant la végétation pour sortir enfin de cet enfer. Le recherche à durée presque 2 heures sur environ 100 mètres. Mon blaireau est allé se coincer dans une coulée trop petite pour lui, j'ai eu beaucoup de chance qu'il n'arrive pas à son terrier pour y mourir. 

Je pars chercher mon arc avant de rentrer prendre une bonne douche pour extirper toutes ses épines plantées un peu partout et apaiser le feu des égratignures couvertes de sueur. Ma flèche, un peu trop en arrière avait juste touchée le foie, l'estomac et les intestins.

Un blaireau lors d'une sortie ragondin

Alex

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 15:24

Ce soir, je repars en chasse pour tenter de prélever un autre chevreuil. Je me gare sous la digue d'un grand lac asséché par la période d'irrigation prolongée de cette année sèche puis pars en chasse. Vent de face au bord du champ de maïs de droite mais j'aperçois, sur la rive opposée, 2 chevreuils qui remontent du lit asséché du lac pour se diriger vers une autre parcelle de maïs. Je fais donc demi-tour rapidement, passe sous la digue et reviens en longeant doucement la berge opposée, masqué par une rangée de saules qui poussent au bord du lac. J'arrive au coin du maïs et commence doucement mon approche sur les 2 chevreuils que je pense contre la culture à gauche.

Tout à coup, je me fige en apercevant un chevrillard au bord du lac contre un peuplier, il est à 10 mètres, immobile. J'arme doucement mon arc sans qu'il ne bouge. Je prends la visée et décoche mais, à ma grande surprise, il s'écrase à la décoche en même temps que son jumeau qu'il cachait parfaitement, juste derrière lui et dans une position identique. Ils ont évité mon tir. Tous 2 rentrent à couvert. Je m'avance doucement mais ils ont disparu. Je récupère ma flèche qui a coupé un petit peuplier. Une lame a cassé à l'impact. Je remets ma flèche sur mon carquois et encoche une nouvelle flèche avant de poursuivre en longeant la culture.

Au coin du bosquet qui borde le lac 150 mètres plus loin, j'aperçois une chevrette et ses 2 chevrillards qui s'avancent dans le lit asséché du lac en broutant la végétation verdoyante qui pousse sur le lit de vase. Je rentre dans le premier rang de maïs et tente de m'approcher le plus voûté possible mais les chevreuils traversent tranquillement pour remonter dans le chaume d'en face et se diriger vers l'autre parcelle de maïs.

Quand Capréolus trahit Sus Scrofa

Ils sont trop à découvert et une approche est perdue d'avance, je décide de laisser tomber et continue pour rentrer dans le bois. Je longe le lac par le haut du talus boisé, sur une grosse coulée qui me conduit de l'autre côté du bosquet sur un chaume travaillé. Je longe le ruisseau d'alimentation en direction d'un autre maïs. Arrivé au coin de la culture, je jette un coup d’œil discret sur la bande enherbée qui sépare le maïs du bois longé par un petit ru. Pas de chevreuil, je m'avance doucement en longeant la bande enherbée. Le vent est face à moi.
Je jette un coup d’œil furtif dans les passages de canon qui remontent vers le sommet du coteau à chaque fois que j'en croise un. Tout à coup, dans un virage, j'aperçois 2 chevreuils devant moi. Je tente de me rapprocher en alignant un gros arbre de la bordure du bois entre eux et moi mais les chevreuils se séparent en venant vers moi et la chevrette qui accompagne son jeune finit par se décaler trop à gauche et m'aperçoit. Elle détale avec son rejeton. Je les laisse s'éloigner puis m'avance doucement pour tenter de les revoir un peu plus loin.
Je contrôle chaque passage de canon mais rien. Alors que je passe le coin du bois, j'aperçois un chevrillard seul dans le champ travaillé qui remonte contre le bois. Je me baisse  et longe contre le talus qui fais suite au bois et me cale 30 mètres plus loin contre un gros peuplier. Je ne vois plus l'animal à cause d'un creux du champ en pente. Je remonte doucement le talus et aperçois ses oreilles. Je tente de l'appeler avec de petits aboiements mais il n'y prête pas attention et commence à remonter pour biaiser vers la bordure du bois.
Je n'insiste pas plus et fais demi-tour, en m'apercevant, le chevrillard détale et rentre à couvert. Pas de chevreuil sur le retour mais alors que je passe l'angle du maïs, j'aperçois à plus de 100 mètres un chevreuil plein travers, sorti au 2/3 du maïs sur le champ travaillé. Il regarde vers moi. Je reste un moment immobile puis ne le voyant pas bouger, je rentre dans le premier rang de la culture et commence à avancer très lentement vers lui. Le chevreuil finit par sortir à découvert et se met à brouter. Je gagne peu à peu du terrain mais le chevreuil commence à regarder de plus en plus vers moi et je m'arrête régulièrement pour le laisser se tranquilliser. Mes mouvements se font de plus en plus lents et je calcule tous mes pas pour éviter de faire trop de bruit.
Alors que j'arrive à environ 50 mètres du chevreuil, il oblique et commence à longer à 15 mètres de la bordure du maïs en venant vers moi. L'occasion est trop belle, je m'agenouille doucement et le laisse venir, pas à pas, en s'arrêtant pour manger, il se rapproche tout doucement. Il arrive à environ 30 mètres quand, tout à coup, il me semble entendre grogner et souffler à 20 ou 30 mètres dans mon dos. Le calme revient et je crois avoir rêvé. Le chevreuil s'avance encore un peu puis le bruit reprend dans mon dos et le chevreuil redresse la tête pour écouter lui aussi. Cette fois, j'en suis sûr, ce sont des sangliers. Une approche en aveugle au travers du maïs serait juste bonne à les faire fuir.
Je décide donc de rester focalisé sur mon chevreuil mais, tout à coup, un bruit impressionnant fonce droit sur moi, les pieds de maïs craquent et claquent. Je me redresse rapidement et arme mon arc dans le mouvement pour me retourner face à la culture alors que les sangliers sont déjà là. Plantés devant moi à 3 ou 4 mètres à peine. Un premier sanglier fait demi-tour et disparaît dans le maïs, un second se tourne pour me présenter un beau travers un peu 3/4 arrière. Je vise rapidement l'arrière de la cage thoracique et décoche. L'impact retentit, le sanglier démarre avec ma flèche en travers et s'enfuit avec ses congénères dans un bruit impressionnant.
Je reste un moment immobile à l'écoute, les sangliers sont à 30 mètres environ, je les entends grogner quand, tout à coup, l'un d'eux se met à se plaindre, à couiner et à se s'agiter. La bande se disperse et le calme revient. J'attends encore un peu puis pars voir la zone du tir. Je retrouve quelques petites gouttes de sang sur un pied de maïs

Quand Capréolus trahit Sus Scrofa

et quelques petits gouttes sur la trajectoire de fuite juste sur quelques mètres. Ma flèche cassée côté lame repose au sol couverte de sang. Mon atteinte semblait très bonne mais les indices sont maigres. Je cherche le sang à 4 pattes et trouve une petite touffe de poils ensanglantée.

Quand Capréolus trahit Sus Scrofa

Mais toujours pas vraiment de sang, je décide donc de laisser mon arc au bord du maïs et de commencer à parcourir les rangs pour recouper la piste que je fins par retrouver 10 à 15 mètres plus loin, Il y a maintenant beaucoup de sang contre les pieds de maïs et parfois au sol, la piste est assez facile à suivre et je retombe sur mon sanglier un peu plus loin. Il n'a fait que 40 mètres, ma flèche ressort au déffaut de l'épaule opposée et au dépeçage, je constaterai que les 2 poumons ont été percés. 

Je sors mon sanglier du maïs et retourne chercher mon arc et ma flèche cassée avant de faire une petite photo souvenir et de rentrer alors que la nuit s'installe.

Quand Capréolus trahit Sus Scrofa

Alex

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 15:22

Ce soir, je décide d'aller faire un tour à la chasse autour d’une zone de maïs pour tenter de prélever un chevreuil. En arrivant, je contrôle le vent puis commence à longer le maïs par la droite pour rejoindre un fossé qui sépare 2 parcelles. Je longe tranquillement le fossé bordé par une épaisse végétation marquée par de nombreuses coulées de ragondins qui ont commencé à attaquer le maïs. Un peu plus loin le fossé bifurque à angle droit, je continue à longer contre le maïs quand j'aperçois près de l'angle du champ, à environ 100 mètres, un chevreuil au gagnage dans la végétation qui borde le fossé. L'approche à découvert sera difficile mais, en rentrant dans le premier rang de maïs, je ferai trop de bruit.

Je tente donc d'approcher en collant le plus possible le maïs et en avançant très lentement. Les 50 premiers mètres sont faciles, le chevreuil qui semble être un chevrillard ne s'occupe pas de moi et me laisse avancer. Le vent soutenu m'aide bien aussi. Mais passer 50 mètres le bruissement des feuilles de maïs sur mes vêtements commence à attirer son attention. Il relève régulièrement la tête et regarde vers moi. En restant immobile, j'arrive à faire retomber son attention plusieurs fois de suite mais je ne progresse que de quelques pas à chaque fois et le chevreuil est encore à 30 mètres environ.

Après avoir regardé un long moment vers moi, il se remet à brouter et s'avance dans le fossé où il disparaît. J'en profite pour tenter d'avancer rapidement mais il relève la tête et regarde vers moi. L'approche par paliers reprend mais alors que je suis à 20 mètres environ, le chevrillard fait volte-face et revient vers le maïs. Il rentre la tête dans la culture et je tente de me rapprocher mais il rentre entièrement et je le perds de vue. Je poursuis donc doucement mon approche en tentant de l'apercevoir dans la culture mais impossible quand, alors que je viens de dépasser l'endroit où il est entré, je l'entends démarrer. J'avance rapidement vers l'angle du maïs et l'aperçois, il a traversé un fossé très profond et vient de s'arrêter à environ 40 mètres dans le pré de l'autre côté.

Je m'agenouille et observe un instant. Le chevrillard qui n'a pas vraiment compris ce qui se tramait, cherche à identifier la source du dérangement. Je l'aboie doucement, ce dernier se retourne et revient doucement vers moi puis s'arrête un moment et observe. Je ramasse une herbe au sol et la cale entre mes pouces pour souffler dessus, les petits couinements émis le rassurent et il recommence à venir pour s'arrêter à nouveau. J'alterne ces appels avec quelques petits aboiements. Il se rapproche toujours. Devant moi, au bord du fossé, se trouve un gros arbuste, j'en profite pour avancer tout doucement à genoux vers ce dernier qui me cachera pour l'armement.

Après une longue pause, le chevrillard bifurque et longe à 15 mètres du fossé. J'arrive à me positionner à couvert derrière le buisson et aperçois du coin de l’œil une chevrette sur ma gauche à 50 mètres environ qui observe le chevrillard. Il ne faut pas quelle m'aperçoive. Le chevrillard n'est plus qu'à 12 mètres environ, je me redresse doucement derrière l'arbuste et arme mon arc pour attendre qu'il se dégage sur la droite de l'arbuste mais il commence à s'éloigner un peu. Je me décale doucement et prends la visée alors qu'il vient de s'arrêter plein travers à 15 mètres environ. Je décoche, il démarre au même moment et ma flèche le heurte au niveau du bassin. Le chevrillard s'effondre sur place puis tente de se relever en avançant péniblement sur ses pattes avant.

La chevrette démarre et rentre au maïs un peu plus loin. Je saute rapidement le fossé et me précipite pour l'achever. Ma flèche est introuvable. Je rentre vers la voiture avec mon chevrillard et décide d'emprunter le passage central au milieu des maïs. Je retraverse le fossé avec mon chevrillard puis longe la bordure du champ en direction du passage. Au moment de tourner dans le passage central, un bruit de galop retentit dans le maïs. Je me fige derrière le premier rang de maïs, une chevrette sort à découvert et regarde vers moi puis elle commence à venir droit sur moi. Je recule doucement et pose mon chevrillard au sol puis encoche une flèche. Pas à pas, elle vient droit sur moi. Je me cale et la laisse venir, elle n'est plus qu'à 10 mètres, j'arme mais ne peux pas tirer à cause des pieds de maïs. Il faut qu'elle avance encore un peu mais, tout à coup, elle aboie, fait volte-face et démarre pour s'éloigner. Je désarme. Elle s'arrête à 20 mètres environ puis se retourne et revient vers moi. Je la laisse venir un peu puis réarme mais encore une fois elle aboie et fait demi-tour pour s'arrêter plein travers à environ 15 mètres. J'ai une fenêtre de tir, je prends la visée et décoche mais elle s'écrase et évite ma flèche qui semblait bonne pour rentrer dans le maïs.

Je pars chercher ma flèche, que je retrouve difficilement, plantée dans la végétation au bord du maïs puis retourne à ma voiture avec mon chevrillard. 

Premier chevrillard de la saison

Alex

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Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
  • Contact

AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

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Cerf rusa
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GRAND CHELEM FRANCAIS

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Chevreuil
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Sanglier
Blaireau
Renard

 

Répartition des prélèvements grands gibiers

AUTRES PRELEVEMENTS :

Répartition des prélèvements petits gibiers
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Ragondin
Rat musqué

Lièvre
Lapin de garenne
Martre
Putois
Vison d'Amérique
Faisan commun
Canard colvert
Foulque macroule
Bécasse

 

Guyane

 

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Tourterelle rouviolette
Hocco alector

 

Singe hurleur
Aymara

 

Argentine

 

Lièvre
Renard gris
Tinamou élégant

 

Québec

 

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Gélinotte huppée
Bernache du Canada