Ce weekend, Jean Pascal et Nicolas viennent chasser le ragondin chez moi. Partis au petit matin, ils arrivent vendredi vers 13h30 alors que je repars bosser. Après une après-midi de boulot pour moi et de détente pour eux, nous partons pour la première sortie chasse du weekend vers 17h45. C'est une première pour Nicolas qui n'a jamais encore vraiment chassé à l'arc. Le premier lac sur Lasseube Propre, près de chez moi, est désert. Nous poursuivons vers Durban. En route alors que nous longeons le Cédon, j'aperçois un gros ragondin au gagnage à environ 70 mètres de la route au bord du ruisseau. Je le montre à mes invités puis pars me garer un peu plus loin. Nous nous préparons puis partons pour tenter une approche. Le vent est bon C'est Nicolas qui va me suivre. Jean Pascal reste en retrait. J'explique brièvement à Nicolas les rudiments de .l'approche au ragondin puis nous voilà partis. Nous longeons d'abord un fossé qui rejoint le ruisseau, le ragondin broute tranquillement à 100 mètres environ. Le sol est très craquant (débris végétaux) et très bruyant et nous n'avons même pas le temps d'arriver au bord du ruisseau que le ragondin se précipite déjà à l'eau. Je pars au pas de course pour me positionner à l'entrée du terrier, Nicolas me suit. Nous arrivons trop tard, un remous boueux à l'entrée d'un terrier partiellement immergé me fait comprendre que notre ragondin est à l'abri. J'attends un peu en face du terrier, Nicolas attend un peu en retrait et Jean Pascal s'est posté plus en arrière. Au bout d'un moment, je tente d'appeler le ragondin en imitant le cri d'un jeune mais Nicolas qui ne connaissait pas cette astuce éclate de rire bruyamment. Il ne nous reste plus qu'à retourner à la voiture.
Nous passons rapidement à une mare un peu plus loin mais pas de ragondin. Nous rattrapons la route qui passe en bas du bois du Turc pour tenter d'apercevoir 2 gros ragondins qui broutent souvent à cette heure-ci au bord du Sousson. J'aperçois l'un d'eux qui broute tranquillement dans un semé de blé au bord du ruisseau. Nous prenons une allée du bois du Turc et je me gare hors de vue du ragondin. Nous nous préparons et revenons vers la route, le vent vient de gauche, nous partons donc en longeant la route avec le vent dans le dos. Le ragondin, qui ne se doute de rien, broute tranquillement à 70 ou 80 mètres. Nous faisons environ 200 mètres par la route puis traversons le semé de blé dans un creux du champ pour nous cacher un peu. C’est encore Nicolas qui va me suivre pour l'approche. Nous avançons en suivant le Sousson tout en surveillant qu'un ragondin ne soit pas dans le ruisseau. Petit à petit, nous nous rapprochons, Nicolas est juste derrière moi et Jean Pascal en retrait. Arrivé à 50 mètres environ du ragondin, je commence à bien ralentir le rythme et nous nous arrêtons à chaque fois que le ragondin relève la tête ou s'arrête de brouter. Arrivés à 20 mètres environ, je chuchote à Nicolas : "A quelle distance tu tires ? " et il me répond le plus près possible. Nous continuons notre approche tout doucement mais à environ 15 mètres le ragondin relève la tête et commence à être inquiet, il se remet à brouter mais relève vite la tête puis commence à s'avancer vers le ruisseau. Je demande à Nicolas s'il se sent de tirer mais il le trouve trop loin. Le ragondin repars tranquillement et passe le talus du ruisseau pour disparaître. Je presse le pas, arme mon arc avant de voir le ragondin puis m'avance tout doucement pour tenter de le surprendre alors qu'il se met à l'eau. L'eau bouge mais je n'arrive pas à le voir. C'est Jean Pascal qui, resté en retrait, vient de décocher, je me retourne et aperçois le ragondin qui se débat, se débarrasse de la flèche et rentre péniblement au terrier dans une eau rouge de sang. Le tir de 3/4 face bien ajusté ne laisse aucune chance au ragondin. Nous attendons en silence devant le terrier mais l'eau se calme rapidement. Il est impossible de creuser car le talus de la berge très abrupt fait plusieurs mètres de haut. Notre ragondin est perdu. Nous retournons à la voiture après avoir récupéré la flèche de Jean Pascal partie se caler dans des branchages à quelques mètres en aval. Le ragondin s'est en fait mis à l'eau pour remonter tout doucement le courant en direction de Jean Pascal.
Nous reprenons la route en direction de Saint Arroman. Je surveille une mare où j'ai repéré 2 gros ragondins sur Loubersan lors du séjour chevreuil d'Alice, Patrick et Laurent. L'un d'eux est au gagnage. Nous nous garons un peu plus loin puis commençons l'approche mais nous progressons en plein découvert dans un semé de blé. Je tente d'avancer aligné avec un buisson qui nous cache le ragondin en espérant qu'il ne nous verra pas arriver. Mais en arrivant près de la mare, je constate que le ragondin n'est plus entrain de brouter. Je regarde attentivement la mare et aperçois le ragondin qui se coule doucement au pied d'un petit buisson qui pousse au milieu de la berge opposée. Le ragondin se cale en boule au pied de l'arbuste et nous observe. Le temps de le montrer à mes invités le ragondin s'avance doucement sur l'eau. J'indique à Jean Pascal la position du terrier dans l'angle opposé gauche de la mare mais, alors qu'il se place, le ragondin rentre à l'angle droit dans un terrier que je ne connaissais pas. Jean pascal part se poster au-dessus du terrier et je le rejoins pour tenter des cris de petits ragondins mais rien ne bouge alors que Nicolas étouffe un fou rire. Il ne ressortira pas. Nous repartons vers la voiture.
Nous poursuivons vers Saint Arroman, en route je m'arrête au départ d'un chemin goudronné qui mène à une résidence secondaire peu occupée. J'ai repéré plusieurs gros ragondins depuis l'année dernière et obtenu l'autorisation de les chasser mais seul c'est assez difficile car une fois les ragondins sous l'eau je ne sais jamais à quel terrier ils vont aller. Les terriers sont repartis sur la rive gauche. En me garant, j'aperçois plusieurs ragondins au gagnage sur la pelouse mais le temps de couper le contact ils filent déjà vers le lac. Je dis à mes invités de courir pour les intercepter sur la rive gauche mais le temps d'attraper leur arc et de courir par la route pour remonter le talus du fossé et d'arriver au lac, je suis en place avant eux alors que je suis partis bien après mais trop tard tout de même je ne peux que les regarder rentrer au terrier à 30 mètres. Mes invités me rejoignent, ils auraient dû couper par la pelouse, je ne pensais pas qu'il passerait par la route. Dommage, de plus dans sa course Jean Pascal a tombé son téléphone portable et la vitre tactile est complètement éclatée.
Nous reprenons la voiture et continuons vers Saint Arroman, je surveille en roulant les bords de fossé et le bord du Sousson mais pas de ragondin en vue et la luminosité commence à baisser. Je décide d'aller faire le lac des Coteaux de Gascogne au carrefour de Noilhan avant la tombée de la nuit. Je me gare en bordure du champ au-dessus du lac puis nous descendons tranquillement vers le plan d'eau. Je vais prendre par la droite et mes invités par la gauche. Les terriers sont face à face au milieu du lac et le but sera de se renvoyer les ragondins jusqu'à pouvoir les tirer. En longeant le fossé qui alimente le lac, j'aperçois un ragondin, sur l'eau à environ 15 mètres de la rive gauche, et l'annonce à mes invités qui l'ont vu et partent déjà se poster sur les terriers au pas de course. Je pars moi aussi en courant pour me poster sur les terriers d'en face. En arrivant près des terriers, je ralentis puis me positionne et commence à regarder la surface du lac quand un gros ragondin refait surface juste à quelques mètres devant moi. Il ne me laisse pas le temps de réagir et plonge. Je surveille attentivement l'entrée des 2 terriers espacés de quelques mètres mais j'ai à peine le temps de deviner le ragondin qui rentre dans le terrier à ma droite. A l'intérieur, il se met à gronder. En face Nicolas décoche sur un ragondin, il a mal estimé la distance sur l'eau et l'a manqué. Le ragondin, qui était à plus de 20 mètres, a plongé pour remonter au milieu du lac et s'immobiliser en observation.
Un autre gros ragondin arrive par ma droite de la digue du lac et biaise droit vers les terriers à mes pieds. J'arme à couvert d'un buisson puis reste immobile et le laisse venir, je prends la visée mais ma visette n'est pas bien positionnée et je ne peux pas l'aligner correctement. Il se rapproche rapidement, il me faut désarmer, tourner légèrement ma visette et réarmer mais le ragondin m'a vu. Arrivé à 12 mètres du bord environ, il bifurque pour longer parallèlement à la berge, j'arme doucement, prends la visée et décoche mais ma flèche passe juste sous sa tête et il plonge. Je me tiens prêt devant les terriers mais il remonte à 40 mètres environ sur ma gauche, à 6 ou 7 mètres de la rive. Je reste immobile, il hésite un moment puis revient vers la berge au pied d'un arbuste. Je me décale dans le champ pour tenter une approche, caché par le talus du lac. Les ondes qui se déplacent me signalent sa présence un peu avant l'arbuste, je m'approche doucement arc armé et l'aperçois qui se débine contre la berge. Je lui décoche ma flèche de cul à environ 10 mètres. Traversé, il plonge. Je me précipite en réencochant mais il remonte juste devant moi avant de replonger aussi sec en direction des terriers. Je repars rapidement vers les terriers. Le ragondin fatigué refait surface et cette fois ma flèche ajustée entre les omoplates l'immobilise sur place, le ragondin tourne un instant en rond puis s'immobilise totalement. Je récupère mes 2 dernières flèches et le ragondin puis tente d'aller récupérer ma première flèche mais elle a dérivé et est trop loin du bord pour mon petit lancé.
Je tente de faire partir le ragondin qui n'a pas bougé du milieu du lac en lui lançant des mottes de terre mais rien n'y fait, la luminosité décroit rapidement et la nuit arrive. Il nous faut rentrer, nous reviendrons demain chercher nos flèches qui, je l'espère, auront dérivé pour venir se caler contre la berge.
Après une courte nuit de sommeil, le réveil sonne vers 5h30. Ce matin nous allons chasser un lac sur Biran. Manu nous rejoindra là-bas et Christophe doit venir chez moi vers 6 heures. Nous nous préparons tranquillement quand Christophe arrive. Nous partons et retrouvons Manu au bord de la N124 près du lac. Nous mettons en place la stratégie alors que le jour n'est pas encore levé. Les ragondins n'ont pas de terrier sur ce lac et en barrant le côté droit du lac nous leur couperons leur retraite vers les terriers en contrebas dans un petit ruisseau qui longe le lac. Jean Pascal va rester au premier angle, Christophe se postera juste après et Manu et Nicolas partirons au pas de course pour mettre les ragondins à l'eau. Nicolas prendra le dernier poste à l'opposé de Jean Pascal, c'est normalement le meilleur poste et j'espère lui faire tuer son premier gibier à l'arc.
Nous arrivons au pied de la digue du lac alors que le jour commence à peine à poindre. Chacun part se poster, Manu et Nicolas mettent 2 ragondins à l'eau. Un grand espace est resté libre entre Christophe et Manu et j'aperçois un sillon qui vient droit vers la berge dans l'espace laissé libre. Je presse le pas pour intercepter le ragondin qui vient de trouver une faille dans notre barrage. Il ne fait pas encore assez jour pour prendre la visée. Le ragondin s'arrête à 15 mètres environ de la berge puis repars vers Christophe. "A toi Christophe". Mais le ragondin sera manqué. Le jour se levant, je pars vers Nicolas pour lui donner quelques infos utiles sur les coulées de sortie des ragondins puis je passe sur la rive opposée pour rabattre les ragondins vers Les postés. Rapidement un des ragondins qui tentait de fuir va être intercepté par Nicolas d'une belle flèche de tête tirée juste au moment où il refaisait surface. C'est Manu qui m'en averti : "Ça y est, Nicolas n'est plus puceau du ragondin !" Cette annonce me fait bien plaisir car c'est son premier gibier à l'arc.
Un des ragondins va s'immobiliser devant Jean Pascal, à 17 mètres environ. Jean Pascal me demande de lui confirmer la distance alors que j'arrive sur la digue du fond du lac. Un peu loin mais finalement le ragondin va sentir le vent venir et fait demi-tour pour repartir vers mon côté du lac. Je le renvoie vers les postés mais il s'immobilise à nouveau au milieu du lac. Pendant ce temps Manu va flécher un autre ragondin. Il n'en reste plus qu'un, les 2 grèbes présents sur le lac me trompent de temps à autres en plongeant et remontant régulièrement mais il est bien seul. Je pars récupérer le ragondin et la flèche de Nicolas puis une des flèches de Manu puis repars pour pousser le dernier ragondin. Je lui lance quelques pierres, il finit par démarrer. Christophe va l'effleurer une fois et le traverser dans les muscles du cou, il se dirige ensuite vers moi, je l'attends à genoux mais je suis à mauvais vent et il bifurque un peu trop loin, je décide de le laisser partir vers les postés. A force de le faire bouger Manu va le traverser un peu en arrière. Le ragondin qui remonte épuisé contre la berge et se dirige vers Nicolas est une proie facile. Manu s'approche de lui pour l'achever. Il commence à armer son arc mais son décocheur lâche et sa flèche part mollement dans l'eau alors que Manu vient de se décocher un coup de poing en pleine tête. Un peu sonné, il se ressaisit rapidement, réencoche, réarme et ajuste une belle flèche derrière la tête du ragondin le séchant net. Je pars récupérer les flèches avec mon lancer et jeter un coup d’œil sur les prises, 3 beaux ragondins.
Il est encore tôt, je décide de tenter de chasser le lac de la Castagnères. Nous reprenons la route et nous garons sur le parking, au bout de la digue du grand lac. Manu, Nicolas et Jean Pascal vont partir sur la droite du lac et je vais partir avec Christophe sur la rive opposée. Alors que nous nous équipons, un gros ragondin se met à l'eau et pars en biaisant vers la rive opposée. Nous partons en chasse en surveillant le ragondin. Nous longeons la digue et arrivons au déversoir. En nous retournant pour voir où se trouve Manu et mes invités nous les apercevons, ils sont immobiles au coin du lac et semblent discuter, je ne comprends pas pourquoi ils perdent du temps ainsi mais mon téléphone sonne et Manu m'avertit qu'un gros ragondin vient droit sur nous. Je laisse partir Christophe pour tenter d'intercepter le fuyard et reste près du déversoir. Je finis par apercevoir le gros ragondin qui vient droit vers le déversoir. Je me poste derrière les derniers buissons de la digue et le laisse venir mais il commence à biaiser et s'éloigne de la digue. Je sais qu’il y a quelques terriers sur 30 mètres environ le long de la berge juste après le déversoir et je comprends vite que mon ragondin va tenter de s'y réfugier mais je ne peux plus bouger sans être repéré. Le ragondin est à environ 30 mètres et il me faut traverser le déversoir à découvert. Je tente le coup et pars me poster derrière un massif de ronces entre 2 terriers. Le ragondin qui m'a vu fait du surplace. Le temps passe et je comprends qu'il ne viendra pas.
Je fais demi-tour et retraverse le déversoir. Le ragondin redémarre et pars vers la berge opposée en longeant à 30 ou 40 mètres de la digue. Je le laisse partir puis passe derrière la digue et prends le pas de course pour le rattraper et tenter de l'intercepter plus loin. Je remonte au ras de la crête de la digue par moment pour surveiller sa progression et constate qu'il biaise pour rejoindre une zone d'arbustes et de ronces juste sous nos voitures. Je repasse à couvert et cours pour remonter près de la zone de sale. Un lapin démarre contre les voitures et rentre dans le fourré. Je longe doucement les ronces mais le ragondin méfiant fait demi-tour et biaise vers la berge de droite. Je repars au pas de course, caché derrière la zone d'arbustes et de ronces et rattrape la route pour faire une grande boucle et revenir vers le ragondin caché par le talus du lac. En me rapprochant du lac, je l'aperçois à 20 mètres environ de la berge, immobile, il regarde vers le déversoir. Je me mets à couvert derrière des arbustes qui poussent au sommet du talus du lac mais le temps passe et le ragondin ne semble pas vouloir bouger.
Je tente de m'approcher doucement en descendant le talus mais il plonge et refait surface à 50 mètres environ pour repartir vers le déversoir. Je repars au pas de course, passe derrière la digue et rejoints rapidement le bout de cette dernière. Je remonte la pente raide pour arriver au déversoir. Le ragondin a fait vite il est déjà à 50 mètres environ. Je tente de me couler doucement dans l'eau pour traverser le déversoir. Le ragondin s'est arrêté. Je me plaque contre le mur du déversoir hors de sa vue et le laisse reprendre confiance. Il repart vers les terriers. Je traverse doucement le déversoir et remonte l'enrochement, passe derrière les ronces qui bordent le lac et m'approche doucement des terriers baisé au maximum. Le ragondin s'arrête à 20 mètres de la berge environ alors que je me poste derrière les ronces. Le ragondin est inquiet mais il repart tout de même droit sur moi et s'arrête à 10 mètres environ mais impossible de tirer à cause des ronces. S'il part à droit ou à gauche vers les terriers j'ai des fenêtres de tir. Rapidement, le ragondin repart sur ma droite et biaise pour se rapprocher du bord. J'arme doucement mon arc et me prépare à tirer dès que le ragondin passera les ronces. Ma visée s'aligne, je décoche, le ragondin mortellement touché plonge et disparaît un moment avant de refaire surface, de se débattre un instant puis de s’immobiliser. Je récupère ma flèche mais je laisse le ragondin pour le moment et pars rejoindre Christophe qui revient, il n'a pas réussi à intercepter l'autre ragondin. En face les 3 autres archers reviennent également. Je pars tenter de récupérer mon ragondin qui dérive doucement vers le déversoir. Une fois récupérer nous repartons vers les voitures. Jean Pascal a, lui aussi, fait un gros ragondin. Avec celui que j'ai fléché hier cela nous fait 6 beaux ragondins.
Nous décidons de nous séparer, Manu va partir chasser de son côté vers Bellocq Saint Clamens et nous allons partir vers Clermont Pouyguilles et Loubersan. Nous commençons par le petit lac de Clermont Pouyguilles où hier Jean Pascal a cassé son portable. Cette fois, je me gare plus loin et nous tentons une approche mais ce matin, les ragondins ne sont pas de sortie. Mon téléphone sonne, Manu m'a laissé un message, il a aperçu des ragondins au bord d'un lac de Loubersan en passant en voiture. Ça tombe bien, je voulais justement chasser ce lac car depuis plusieurs jours, j'avais repéré ces ragondins durant mes heures de boulot.
Nous reprenons les voitures et partons nous garer chez un producteur de fraises sur Loubersan. En passant j'ai vu au moins 2 ragondins dans le semé de blé au bord du lac. Mes invités et Christophe vont descendre au travers d'une culture sur la gauche du lac alors que je longe la route pour attaquer par l'autre côté. Les ragondins sont toujours là mais le relief me les cache vite. Tout à coup, les 3 archers se mettent à courir pour descendre vers le lac, ne voyant plus les ragondins derrière le relief du champ, je pense alors qu'ils les ont vu se mettre à l'eau et je presse moi aussi le pas puis descends vers la bout du lac. Les ragondins ne sont plus là mais les archers longent doucement la bordure du lac. Ils n'ont en fait pas vu partir les ragondins et les pensent toujours dans le blé. Un remous contre la berge attire mon attention, je m'approche doucement voûté et finis mon approche sur les genoux. 2 ragondins sont immobiles contre la berge, j'arme mon arc, l'un d'eux plonge. L'autre est toujours immobile à 10 mètres environ. Jean Pascal est en face de moi et j'hésite à décocher car un ricocher n'est pas à exclure. Le ragondin finit par plonger et je m'avance rapidement vers la berge. J'espère le voir ressortir mais le temps passe alors que Christophe arrive doucement et se poste dans une trouée des buissons qui bordent le lac. Tout à coup, j'aperçois un gros ragondin qui lui passe dans le dos et traverse le lac tranquillement, je lui fais signe avec ma flèche mais voyant qu'il ne comprend pas je lui lance : "A toi Christophe, dans ton dos !" mais trop tard, le ragondin plonge et disparaît. Les ragondins ne ressortiront pas. Nous remontons aux voitures.
Une petite mare en dessous des serres de production de fraises est habituellement bien fournie en ragondins. Je laisse Jean Pascal et Nicolas partir en chasse en longeant la haie qui borde le champ sur la droite pour s'approcher discrètement. Avec Christophe nous observons d'en haut. Une tache noire au bord du bosquet qui touche la mare sur la gauche se révèle être une poule d'eau qui rentre rapidement à couvert. Les ragondins n'étant pas de sortie les archers remontent.
Je décide de tenter un dernier lac avant d'aller manger. Nous reprenons les voitures et rejoignons un chemin de terre qui descend vers 2 grands lacs. Le chemin est un peu boueux et je teste pour voir si il est possible de remonter, il semble que oui nous finissons de descendre au bout du chemin puis partons vers le lac de droite. Jean Pascal et Nicolas vont partir se poster sur les terriers vers le fond du lac sur la gauche. Je pars avec Christophe sur l'autre berge. Des Foulques et des canards animent le lac mais les ragondins ne semblent pas de sortie. Alors que mes invités se postent en face, nous rentrons dans un petit bosquet abritant un affût à canard. Les branches basses couchées sur l'eau abritent des foulques qui tentent de se faire oublier en restant immobiles. Nous avançons dans le bois quand 2 gros remous en surface du lac à moins de 10 mètres me font penser à des ragondins car les foulques où les poules d'eau n'ont pas cette façon de plonger.
En face, Nicolas a décocher une flèche qui flotte en surface mais a manqué son ragondin. Tout à coup, un gros ragondin remonte à moins de 10 mètres dans les branchages, j'arme mon arc et avertis Christophe. Le ragondin s'immobilise dans les branchages. Christophe change sa flèche équipée d'une lame pour une autre équipée d'un pointe spéciale pour petit gibier (sorte de blunt avec des pointe en crochés tournées vers l'avant). Il se décale ensuite doucement pour trouver une fenêtre de tir. Le ragondin plonge puis remonte rapidement. Christophe décoche et le touche mais sa flèche n'est même pas rentrée.
Le ragondin ressort à droite de Jean Pascal près de la berge. "A toi Jean Pascal". Le tir n'est pas facile car le ragondin longe près du bord et Jean Pascal est gêné par les genets et les ronces. Il arme et vise longuement pour ajuster une flèche parfaite qui traverse le ragondin derrière l'épaule. Ce dernier plonge puis remonte rapidement, commence à se débattre et s'immobilise rapidement. Je n'avais pas de doute sur l'issue de cette flèche car de ma position j'avais vu le jet de sang dès l'impact. Jean pascal récupère sa prise et sa flèche alors que je récupère la flèche de Christophe. Nous partons retrouver les autres archers au travers du bosquet. C'est encore un beau ragondin.
Je récupère la flèche de Nicolas. Nous partons jeter un coup d’œil sur le second lac mais son niveau est très bas et les ragondins ne sont pas de sortie. Il est temps d'aller manger. La remontée sera compliquée, je vais remonter assez facilement en glissant un peu sur une portion du chemin mais il va nous falloir pousser pour aider Nicolas à monter. Nous passons au lac de la veille mais nous ne retrouverons que ma flèche revenue se caler au bord.
Après un petit repas convivial et une bonne sieste, je repars avec mes 2 invités, Christophe étant rentré chez lui, à la chasse. Nous nous sommes aperçu avec Jean Pascal que Nicolas avait de grandes difficultés pour armer son arc ce qui va nous limiter dans les séances d'approches où l'armement doit être rapide et discret. Nous partons par Lasseube Propre comme la veille, pas de ragondins en vue sur la route. Nous faisons une première halte sur une mare de Durban mais pas de ragondin, nous reprenons la route, les ragondins ne sont pas de sortie.
Nous tentons une halte sur un grand lac de Labéjan. J'envoie mes invités par le côté gauche pour qu'ils arrivent du côté des terriers situés le long du bois qui borde le bout du lac. De nombreux canards posés sur le lac décollent alors que nous passons la digue et je crains qu'ils ne fassent fuir tous les ragondins. Alors que je commence à longer ma rive du lac, je me rends compte que mes invités s'attardent au niveau du déversoir et semblent chercher quelque chose. Je reste sur place un moment puis voyant qu'ils insistent, je me dirige vers eux pour leur demander ce qu'ils ont vu mais ils finissent par se remettre en marche, je fais donc demi-tour et recommence à longer mon côté du lac mais voyant que de plus en plus de canards s'envolent. Je prends le pas de course pour arriver rapidement au bout du lac. Pas le moindre ragondin. Mes invités n'ont pas vraiment pressé le pas et, alors qu’ils arrivent, je leur dit de faire demi-tour et que ce n'est pas la peine de continuer. Je leur demande aussi ce qu'ils ont vu et Jean Pascal m'annonce qu'il s'agit d'un gros ragondin, je décide donc de revenir rapidement vers le déversoir pour tenter de le retrouver mais nos efforts resteront vains. Le ragondin restera introuvable.
Nous repartons, en route nous apercevons le gros ragondin sur la mare de Loubersan. Nous nous garons un peu plus loin mais, une fois encore, il se mettra à couvert bien avant notre arrivée. Nous faisons ensuite une halte sur le petit lac de Clermont Pouyguilles où nous avons une revanche à prendre. Je me gare un peu plus loin au bord de la route puis nous revenons vers le lac. Nous escaladons le talus de la route puis nous avançons vers le lac et j'aperçois un couple de colverts, je me retourne pour dire à mes invités de courir vers le lac si les canards décollent mais Nicolas a vu 5 ragondins qui arrivent de l'autre côté du lac. Il nous annonce ça tranquillement. Les ragondins pressent le pas. Nous partons rapidement nous positionner autour du lac. J'arrive près des terriers du bout du lac, Jean Pascal me suit. Un des ragondins arrive par la terre vers des terriers hors de l'eau. J'arme mon arc et vise mais pensant que Jean Pascal, lui aussi armé va le tirer, je ne décoche pas et le laisse rentrer au terrier. Nous sommes tous sur les mêmes terriers mais il faut rapidement barrer le déversoir du lac où se trouve un autre terrier. Je l'annonce à mes invités et Jean Pascal aura juste le temps de faire faire demi-tour à un gros ragondin qui essayait de s'y faufiler.
Nicolas prends ce poste et Jean Pascal passe en face. Les ragondins ressortent et replongent régulièrement sans nous laisser le temps de les flécher. Finalement Jean Pascal va manquer l'un d'eux puis réussir à flécher un ragondin juste avant qu'il ne plonge. Un ragondin remonte devant Nicolas mais ce dernier peine à armer son arc. Le temps d'armer, le ragondin fléché remonte prés de son confrère. Voyant que le ragondin fléché n'en a plus pour longtemps nous disons à Nicolas de surtout pas le flécher et de tirer sur l'autre mais le ragondin sain finit par replonger alors que Nicolas finit par réussir à armer son arc. Nicolas est à bout de force, il doit lever son arc au-dessus de sa tête pour réussir à armer au prix d'efforts incroyable, Jean pascal en face de lui a d'ailleurs pris peur et s'est rapidement décalé pour ne pas être victime d'un tir accidentel, il est vraiment tant de faire quelque chose pour éviter un accident. Nicolas finit par décocher sur le ragondin maintenant mort et le manque. Un autre ragondin sort sur la berge près de lui mais, épuisé par son dernier armement, il ne parvient pas à armer et le ragondin surgit de l'eau et se précipite vers un gros laurier palme alors que Jean Pascal se précipite pour l'intercepter. Trop tard, il a filé.
Jean Pascal se poste à la place de Nicolas qui me rejoint sur les autres terriers, sa présence détourne un ragondin qui passe devant moi sous l'eau. Je lui décoche une flèche derrière la tête et le cloue sous l'eau puis une seconde alors qu'il se débat et l'achève. Nous attendons un peu mais plus aucun ragondin ne se montrera. Nous récupérons nos prises et nos flèches sauf la première de Jean Pascal restée fichée sous l'eau.
De là, nous partons pour 2 lacs sur Miramont d'Astarac mais pas de ragondin et la luminosité tombe rapidement. Nous partons rapidement vers un dernier lac, celui du Tuco à Labéjan. Je me gare près de la ferme et nous descendons vers le lac. Je poste mes invités près des terriers, au coin droit du lac, puis pars en longeant la berge pour tenter de déloger un ragondin. En longeant la rive opposée, j'aperçois une boule noire, c'est un ragondin qui se met à l'eau à 40 mètres devant moi. Je presse le pas, il plonge. J'attends un moment et surveille la surface du lac. Le ragondin remonte devant Nicolas qui parvient à lui décocher une flèche. Le ragondin plonge puis il me semble entendre un bruit d'eau agité sur la droite de Nicolas. Au bruit je pense qu'il l'a manqué mais en rejoignant mes invités, ils m’annoncent tous les 2 que la flèche a touché l'animal. Je tente donc de le retrouver en longeant la rive mais impossible de le trouver. Je récupère la flèche de Nicolas. En revenant vers mes invités je discute un peu avec eux pour tenter d'avoir des indices sur le tir quand Nicolas nous lance un : "Vé, Vé l'esturgeon !". Cette interjection résonne encre dans ma tête et me fait sourire.
Incroyable, un joli brochet vient de se caler contre la rive à nos pieds. Je lui décoche une flèche ajustée derrière la tête et le cloue sur place. Il n'a même pas bougé et confiant je ne me presse pas pour le récupérer mais tout à coup, il se remet à bouger et en 2 coups de queue se défait de ma flèche restée fichée sur place. Je suis dégoûté. Nous quittons le lac alors que la nuit est tombée avec beaucoup d'incertitudes, il nous faudra revenir demain voir si nous retrouvons le ragondin ou le brochet.
En arrivant nous commençons par descendre la puissance de l'arc de Nicolas qui peut ainsi mieux l'armer puis nous reprenons ses réglages en tirant dans mon salon de plus de 10 mètres de long.
Le lendemain nous partons chasser le lac de Saint Maur où Manu nous rejoint. Il devra partir vers 8 heures ce qui ne lui laisse pas trop de temps pour chasser. Il va prendre le côté gauche et nous prendrons le côté droit. A peine passé le coin de la digue, j'aperçois une boule noire au bord de l'eau dans l'angle du lac. C'est un ragondin, Je le signale à mes invités et leur laisse tenter l'approche mais ce dernier se met à l'eau et commence à traverser le lac, je continue en longeant le la rive pour tenter de déloger des ragondins. Mes invités savent où se placer pour intercepter les ragondins qui voudraient sortir et rejoindre les terriers dans le fossé de l'autre côté du chemin qui longe le lac.
Je fais démarrer plusieurs ragondins sans pouvoir les flécher. Le lac est très haut et du coup l'eau arrive dans les arbustes du bord du lac, il sera difficile de voir les fuyards et j'ai peu d'espoir que nous puissions prélever des ragondins. J'annonce les ragondins qui se dirigent vers Manu puis fais des allers retours le long de la berge pour essayer d'empêcher des ragondins de fuir mais il semble que tous soient passés en face où Manu décoche plusieurs flèches. Le temps passe et les ragondins restent en face. Je dis à mes invités de se poster et de surveiller la surface de l'eau puis je pars rejoindre Manu en longeant la digue.
J'aperçois Manu qui vient à ma rencontre, il n'a plus de flèche, il semble qu'il ait blessé 2 ragondins. Je pars l'aider à récupérer ses flèches. L'une d'elle n'a plus de lame, elle s'est cassée au ras de l’insert alors qu'elle heurtait la tête d'un ragondin. Je poursuis vers le bout du lac en surveillant la berge au travers des épais qui bordent le lac.
Je finis par déloger un ragondin qui se débine pour aller se poser sur une branche au ras de l'eau. Je m'approche doucement, arc armé et cherche une petite fenêtre de tir au travers des branchages. Je finis par réussir à lui décocher une flèche qui légèrement déviée par une brindille vient lui heurter la tête et le sèche net.
J'insiste un peu, et longe les bordures couvertes de ronces quand un gros remous attire mon attention, un ragondin fait surface et se débine le long de la berge. Je lui décoche une flèche au travers des ronces et pense le toucher puis une seconde flèche qui le traverse en plein coffre. Le ragondin remonte rapidement devant Manu qui vient à ma rencontre pour me dire qu'il part. Il arme son arc mais je lui dis de ne pas tirer car le ragondin qui finit de mourir risque de couler s'il le tire. Le ragondin s'immobilise contre la berge et Manu désarme. Il doit partir et nous quitte.
Commence une grosse galère pour récupérer mes flèches et mes ragondins au travers des branchages et des ronces et je lute un bon moment avant d'y parvenir mais je dois me résigner à laisser ma première flèche dans les branchages. Je dis à Jean Pascal de longer un peu la berge opposée puis de me rejoindre avec Nicolas pour tenter de déloger d'autres ragondins. En longeant la rive et en tapant dans les ronces, je parviens à déloger un autre ragondin. Ce dernier a un comportement curieux, il plonge et remonte environ tous les 10 à 20 mètres pour se caler contre la berge. Je le repère au remous qu'il fait en refaisant surface et tente de l'approcher pour lui décocher une flèche. Au bout de plusieurs tentatives, je parviens à lui décocher une flèche qui disparait sous l'eau et manque le ragondin de très peu.
J'entends alors Nicolas et Jean Pascal qui arrivent en discutant et leur cri : "Attention un ragondin arrive droit sur vous." Je continue à suivre mon ragondin et l'aperçois qui remonte au pied d'un arbre qui pousse au ras de l'eau. Je m'approche doucement quand Jean Pascal que je n'avais pas vu arriver lui décoche une flèche mais le rate à cause de moi car le ragondin a plongé en me voyant. Je laisse alors faire mes invités et tente de faire partir un autre ragondin des ronces.
Le ragondin harcelé a fini par traverser le lac et Jean Pascal qui a réussi à l'intercepter en courant lui a décoché 2 flèches et l'a touché 2 fois mais son ragondin blessé a disparu.
Je le rejoins avec Nicolas pour tenter de l'aider à le retrouver. Jean Pascal l'a vu remonter dans les ronces puis l'a perdu de vue. J'insiste donc en piétinant les ronces déjà piétinées par Jean Pascal mais impossible de le déloger, je tente donc de le chercher dans l'eau en marchant dans l'eau en bordure du lac car je sais qu'un ragondin blessé est prêt à tout pour se faire oublier. Tout à coup, mon pied se pose sur quelque chose de mou. Je le laisse appuyé et aperçois la tête du ragondin qui remonte au ras de la surface. Le ragondin ronne et mon pied sur son arrière train risque vite de lui servir de défouloir. Je demande à mes invités de me trouver un bâton pour l'achever mais le ragondin commence à s'exciter et je dois rapidement prendre une décision. Je l'achève de deux coups de poing dans la tête et le sort de l'eau. C'est incroyable, la flèche de Jean Pascal l'a presque découpé en 2 et il avait encore la force de se rebiffer !
Nous repartons à la voiture après une petite séance photo.
Puis nous partons à la recherche de d'autres ragondins mais tous les coins visités sont déserts.
Nous passons au lac du Tuco mais pas de ragondin ni de brochet mort. Nous repartons et j'aperçois un ragondin au gagnage au bord d'un ruisseau près d'une mare sur Saint Jean le Comtal. Je me gare au bord de la route. Nous laissons Nicolas chasser autour de la mare où au moins un ragondin vient de plonger. Nous nous approchons doucement du ragondin en longeant le ruisseau mais il finit par nous repérer et se précipite vers le cours d'eau. Il marque un temps d'arrêt avant de plonger. Jean Pascal derrière moi me dit de tirer. J'arme, vise et décoche mais passe juste au-dessous. Jean Pascal court vers l'endroit où il a plongé mais trop tard il est déjà au terrier.
Je récupère ma flèche et me rends compte que j'ai tiré une lame tordue ce qui explique mon tir bas à 12 mètres environ. Nous rejoignons Nicolas qui n'a pas vu de ragondin. Nous rentrons sans voir d'autres ragondins. C'était notre dernière chasse, mes invités vont partir en début d'après-midi. Nous aurons réalisé un tableau total de 12 ragondins ramassés et un mort au terrier peut être 2.
Alex