Ce matin, je pars pour Labéjan pour tenter de flécher un chevreuil, il me reste encore 2 bracelets et il serait tant que je m'en occupe sérieusement. Il reste encore de la neige tombée le dimanche 5 février, le froid intense de ses derniers jours (-10 à -15°C) rend cette neige et le sol très craquants et l'approche n'est pas facile. Je me gare au bord de la route, sur un point haut. Il fait encore sombre quand je quitte la voiture. Je vais tenter d'aller me poster au bord d'un grand bois où je vois souvent sortir les chevreuils au petit jour. Je contourne un bosquet qui remonte vers la crête du champ puis descends à travers un semé de blé vers le passage busé qui traverse le ruisseau d'alimentation du lac. Des vanneaux s'envolent devant moi pour se reposer 20 ou 30 mètres plus loin, ils ne semblent pas en forme, ils souffrent beaucoup de ce froid intense.
Je traverse le passage busé puis longe le bois. Arrivé au coin du bois, je m'avance à découvert derrière le talus du champ qui remonte vers la crête quand j'aperçois une grosse chevrette plantée à 30 mètres de la lisière, à 100 mètres de moi. Elle m'a repéré et m'observe. C'est raté pour l'affût du matin. Je reste immobile et nous nous observons un instant puis la chevrette commence à m'aboyer avant de démarrer. Elle s'arrête un peu plus loin puis fait quelques pas vers moi avant de faire demi-tour pour revenir vers le bois. C'est là que j'aperçois une seconde chevrette près du bois. Les 2 animaux se rejoignent puis biaisent pour remonter vers la crête du champ à l'angle suivant du bois. Je reste immobile et les laisse disparaître avant d'escalader le talus mais alors que je relève la tête, j'aperçois les 2 chevrettes qui sont revenues en arrière et qui m'observent derrière la crête. Cette fois, le danger est identifié et les animaux détalent, je les perds vite de vue.
Je remonte vers la crête pour jeter un coup d’œil dans la luzerne sur le penchant suivant. Un vanneau mort attire mon attention. 2 grosses gouttes de sang perlent sur sa nuque. Contre le bois devant les terriers de blaireaux des tas de plumes de vanneaux attestent que ce froid qui décime les oiseaux n'est pas une mauvaise chose pour les carnivores. Je passe doucement la crête mais aucun chevreuil en vue, je biaise au travers de la luzerne vers le fond de la combe entre les 2 bois puis longe le bois de droite quand j'aperçois 3 chevreuils qui remontent au grand galop le penchant d'en face pour disparaître en crête au ras d'un petit bosquet. Je m'avance doucement vers le fossé pour sauter le barbelé qui le longe quand un chevreuil surgit d'une haie qui remonte vers la crête sur la gauche du champ. Il s'arrête à mi-chemin du petit bosquet quand un second, puis un troisième, puis un quatrième chevreuil le rejoignent. Il s'avance vers le petit bosquet d'où ressortent les 3 autres chevreuils qui semblent partir en sens inverse. Un retardataire sort à son tour de la haie et rejoint ses congénères. Les 8 chevreuils tournent un peu en crête puis partent en longeant le bosquet. Je les perds de vue.
J'attends un peu puis passe le barbelé et commence à remonter vers la crête quand je tourne la tête à gauche et aperçois 2 autres chevreuils qui m'ont vu et se sont arrêtés au milieu d'un champ de colza à environ 300 mètres. Ils semblaient vouloir rejoindre les autres. Je passe hors de leur vue derrière le relief du champ et tente de remonter pour me positionner près de la zone où les 5 chevreuils sont sortis de la haie mais à mon arrivée, les chevreuils ont disparu. Je longe le bosquet puis une grosse haie qui me conduisent à une ruine de moulin au bord de la route de crête. Je bifurque à gauche et la suis pour rattraper le chemin de terre qui longe la crête en direction de la ferme.
Je longe la route un moment sur la gauche quand j'aperçois un brocard en velours qui longe à 30 mètres sous la route. Il ne m'a pas repéré, je me baisse pour me cacher puis reviens sur mes pas pour traverser la route un peu plus loin et rejoindre une haie qui longe à 10 mètres du bord de la route. Je me cache derrière les arbustes pour observer le chevreuil qui avance d'un pas décidé mais ce dernier biaise doucement vers le bas de la combe. Je suis la haie qui descend elle aussi en s'éloignant de la route mais le chevreuil s'éloigne doucement et je dois presser le pas pour ne pas me faire distancer et finis par me faire repérer, le brocard détale et disparaît derrière le relief de la combe. Je laisse tomber et reprends ma route en direction du chemin de terre.
Le chemin de terre rattrapé, je le longe un moment puis continue tout droit entre 2 bois alors que le chemin de terre bifurque à 90° pour rejoindre la ferme. Je ressors dans un pré et longe le bois à ma gauche en suivant la crête de la colline quand j'aperçois une chevrette qui se débine dans le labouré en contrebas en biaisant vers une grosse haie qui suit le bas de la combe. Le labouré traversé, elle arrive dans un autre pré et bifurque pour suivre le bord du labouré droit vers la haie. Je l'observe immobile puis la chevrette revient vers moi en longeant la haie en direction du lac en contrebas. Je décide de tenter de l'intercepter, je profite du passage de l'animal dans un creux du terrain qui me cache à ses yeux pour descendre rapidement vers le lac et tenter de me positionner au bout de la haie. J'ai perdu le chevrette de vue mais poursuis ma route quand je l'aperçois de nouveau, elle m'a repéré et a traversé la haie pour la longer par l'autre côté en s'éloignant rapidement. Je m'arrête et observe un instant, elle s'arrête plusieurs fois et regarde vers moi puis je la perds de vue.
Je remonte vers la crête et longe le bois. Arrivé à l'angle de ce dernier, je redescends vers un semé de blé par une grosse coulée de blaireaux qui longe entre le bois et la friche. Je scrute en même temps le paysage quand j'aperçois, trop tard, un brocard et une chevrette qui m'observent, immobiles contre une haie qui sépare à mi-pente le semé de blé d'un champ de colza. Je me fige mais les chevreuils détalent, traversent la haie et biaisent pour rejoindre le bois de droite. Je les laisse disparaître puis presse le pas pour tenter de les intercepter en haut du bois mais alors que je débouche dans le semé de blé un autre brocard démarre sur ma gauche de la bordure du bois et traverse à son tour la haie pour se diriger vers le bois. Dès que je le perds de vue, je reprends ma marche rapide, je longe sous la haie qui rejoint le bois puis passe le bois et remonte dans un autre semé de blé pour passer derrière la crête du champ. Mais les 2 chevreuils m'ont repéré avant que je passe à couvert et redémarrent dans le bois. Je passe la crête hors de la vue des 2 chevreuils.
Je presse le pas mais le brocard, parti dans un second temps, arrive par le penchant de colza de l'autre côté du bois vers un resserrement du bois de seulement quelques mètres de large. Je l'aperçois trop tard, il m'a vu et stoppe net. Je me fige mais il fait demi-tour et sa fuite fait surgir 4 autres chevreuils du bois. Ils filent au grand galop vers la crête du champ de colza puis disparaissent derrière. Mon plan a échoué, je remonte vers la route puis la traverse pour redescendre vers un petit bosquet un peu plus bas.
Je biaise vers la droite du bosquet. Le haut du bosquet est relié au bois plus grand par un talus au sommet duquel poussent plusieurs gros chênes espacés. Je m'avance vers ce talus quand m'apparaissent les dos de 2 chevreuils à 20 mètres sous ce dernier. L'approche va être difficile, pensant que les chevreuils se dirigent vers le grand bois, je fais une grande boucle pour rester caché par le relief du champ et parviens, en finissant mon approche accroupi, à me positionner derrière l'angle du bois pour attendre les animaux.
A peine en place, j'ai un mauvais pressentiment et aperçois un troisième chevreuil qui longe la bordure intérieure du bosquet en direction du bas de la combe. Le chevreuil s'arrête brusquement puis fait demi-tour et remonte vers le haut du bosquet bien dessiné sur fond de neige. Le chevreuil le plus près du bosquet le rejoint lentement alors que l'autre regarde vers moi un long moment avant de le rejoindre. Je décide de tenter de les intercepter en faisant une grande boucle. Je longe le haut du bois puis une haie épaisse qui rejoint le bois et un petit bosquet quand 7 chevreuils détalent dans le pré entre le bois et le bosquet et disparaissent derrière le bosquet. Je passe à couvert derrière le relief du champ et tente de rejoindre discrètement le haut du bosquet pour commencer à le longer tout doucement en essayant de rester silencieux sur les plaques de neige gelée très craquantes. J'avance en surveillant l’intérieur du bois quand un beau brocard démarre à 30 mètres devant moi, dans un creux du champ, pour rentrer au bois. Arrivé au bout du bosquet, je descends en longeant les arbres puis rendre par une grosse coulée et m'avance sans parvenir à revoir les 3 chevreuils de tout à l'heure. Je fais demi-tour et descends vers le lac.
Arrivé au coin droit de la digue, je décide de remonter vers l'endroit où j'ai déterré le renard galeux avec Manu un peu plus tôt dans la saison (http://www.chasse-a-l-arc-dans-le-gers.com/article-le-renard-galeux-de-labejan-n-est-plus-16-octobre-2011-86859168.html). Le chaume de maïs a fait place à un semé de blé mais je retrouve assez facilement l'endroit. Un blaireau ou un renard a repris l'ouverture du terrier que j'avais rebouché, il faudra surveiller ça cette année. Je poursuis vers la clôture qui sépare le blé d'une prairie qui couvre le haut du coteau puis la longe en direction d'un petit bosquet situé sous ma voiture à mi-pente du coteau. Je suis encore à plus de 250 mètres du bosquet quand j'aperçois 2 chevreuils qui dévalent la pente sur la droite du bosquet en le longeant puis qui rentrent à couvert. Je m'avance, le champ de blé fait des vagues et alors que je remonte vers une crête, j'aperçois l'un des chevreuils qui est ressorti du bois. Il est planté plein travers et regarde vers moi avec insistance. Je me fige et me baisse doucement. Je l'observe un moment puis il fait demi-tour tranquillement pour rentrer à couvert à nouveau. Je reprends mon approche et avance assez rapidement vers le bas du bosquet. Un vent fort se lève. Il est face à moi et va couvrir un peu les bruits de feuilles mortes. J'arrive au coin du bois sans voir déguerpir les chevreuils, j'ai peut-être une chance. Je remonte sur la gauche du bosquet tout doucement en essayant d'apercevoir les animaux quand, tout à coup, la silhouette d'un des chevreuils se découpe dans le bois au milieu des ronces. Je me fige et observe. L'animal lève la tête scrute les alentours puis replonge la tête dans la végétation. Le vent est toujours fort, j'ai peut-être une chance mais l'approche va être délicate, j'aligne le chevreuil derrière un gros chêne pour tenter de camoufler mon approche puis m'avance très lentement vers ce gros arbre mais des geais se mettent à pousser des cris d'alerte et le chevreuil relève la tête inquiet. Je me fige et attends un moment. Il est à 35 mètres environ. Il finit par se calmer et se remettre à manger, j'attends encore un peu puis reprends mon approche, je ne vois plus le chevreuil caché par le gros chêne et tente d'arriver jusqu'à cet arbre mais les geais reprennent leur tintamarre et le chevreuil démarre suivi par son confrère que je ne voyais pas. Ils remontent vers la pointe du bosquet puis le contournent un peu, se plantent plein travers pour regarder vers moi puis passent la crête. Dommage, j'y ai cru un instant.
Je retourne à la voiture pour rentrer. Je redescends vers la vallée du Sousson pour rattraper la route de Durban quand j'aperçois 3 ragondins au gagnage au milieu de la glace dans un champ de colza. Ils étaient déjà là hier et j'ai réussi à flécher un petit.
Je m'arrête un peu plus loin pour tenter une approche. Je me gare sur le bord de la route, prends mon arc puis traverse la chaussée pour rejoindre un champ de colza coupé en 2 par un fossé qui relie la route au Sousson à un peu moins de 100 mètres. La moitié du fossé côté Sousson est bordée par une haie épaisse et j'ai remarqué que les ragondins avaient leur terrier hors d'eau au bout du fossé contre le ruisseau, il me faut arriver à longer la haie pour me positionner entre eux et le terrier. Je rattrape le fossé, le traverse au ras de la haie et commence à le longer tout doucement en collant la haie qui masque ma silhouette. Les ragondins grattent la glace pour brouter les feuilles de colza, ils sont 4, 3 gros et un petit répartis dans le colza. Les plus proches, 1 gros et le petit, sont à 15 mètres environ de la haie, un autre à environ 20 mètres de la haie et un à environ 30 mètres.
Petit à petit je progresse en direction du terrier et arrive à l'aplomb du premier ragondin quand un autre ragondin sort du terrier près du ruisseau à environ 50 mètres devant moi. Il s'immobilise au ras de la haie, je me fige, je suis à mauvais vent (il longe la haie et souffle dans mon dos) il hume l'air puis s'avance tranquillement vers ses congénères avant de s'arrêter plus en avant pour brouter. Je reprends doucement ma progression en surveillant tout ce petit monde. Un autre ragondin surgit du terrier et fait le même cinéma que le premier alors que je l'observe immobile. Il rejoint son collègue sorti juste avant lui. L'approche se complique car il faut surveiller beaucoup de monde. Je progresse très doucement mais les 2 derniers sortis qui sont moins avancés par rapport à la haie finissent par me sentir et font demi-tour pour retourner au terrier. Je me fige et pense que les autres vont suivre mais ils les observent un instant avant de reprendre leur repas.
J'arrive à l'aplomb des ragondins les plus proches de la haie et tente de les dépasser mais le petit me repère et commence à être inquiet, il se décide et retourne vers le terrier, je le laisse passer, le gros me tourne le dos, je m'avance vers lui et arme mon arc, je tente de me rapprocher encore un peu mais il me repère. Il est à environ 8 mètres et s'avance doucement plein travers. Je vise et décoche mais ma flèche ricoche sur son dos. Il se contracte et s'immobilise un instant. Je réencoche rapidement, il se remet à avancer doucement en glissant sur la glace. Je vise à nouveau et décoche pour ricocher à nouveau sur son dos ! Ma flèche ricoche sur la glace et disparaît au loin. Je réencoche rapidement et baisse ma visée. Cette fois ma flèche pleine épaule le couche sur place.
Les 2 autres ragondins n'ont pas bougé, je n'ai plus de flèche, je m'avance pour récupérer la dernière tirée. Le ragondin le plus éloignée démarre en trombe et fonce droit au ruisseau alors que l'autre reste immobile. Je m'avance doucement vers lui et récupère ma seconde flèche. Je me place entre lui et le fossé alors qu'il avance vers ce dernier en biaisant. J'encoche rapidement, arme, vise et décoche mais je ricoche encore une fois sur le dos et ma flèche fuse sur le sol gelé pour disparaître au loin. Le ragondin se contracte puis reprends sa marche droit sur moi. Je réarme et le laisse venir. Mon viseur est calé, il est maintenant à 6 mètres de face. Je décoche, ma flèche est trop basse et lui entaille la peau du coup de le patte avant et du poitrail. Le ragondin démarre en trombe et fonce sur moi gueule ouverte pour en découdre. Je n'ai plus de flèche et le réceptionne d'un bon coup de pied qui le tue sur le coup.
Je retrouve ma dernière flèche mais les 2 autres sont introuvables. Je pars vérifier le terrier au cas où. De jeunes ragondins sont morts de froid à l'entrée mais les gros sont rentrés à l'abri. Je retourne à la voiture avec mes prises. Cette petite séance m'a donné envie d'aller faire un tour au ragondin pour finir la matinée. Je pars vers le lac de la Castagnères, je passe Saint Jean le Comtal puis redescends pour longer le plan d'eau qui est encore très bas pour la saison. Environ au milieu du lac, un petit ruisseau descend d'un lac un peu plus haut dans le coteau, traverse la route puis rejoint le lac de la Castagnères. Un gros ragondin broute sur le passage busé qui traverse le ruisseau à 15 mètres de la route. Je poursuis ma route sans ralentir puis me gare un peu plus loin avant de revenir voûté derrière le talus de l'autre côté de la route. Je progresse rapidement jusqu'au ruisseau sans être repéré puis je traverse tout doucement la route, caché par une touffe d’arbustes qui poussent contre le passage busé. Je m'approche tout doucement du ragondin mais alors que je suis à 10 mètres environ; il relève la tête et semble inquiet. Je me fige et attends mais il en fait de même, guettant une erreur de ma part. Au bout d'un moment, je décide de tenter le coup. J'arme doucement mon arc assez bas pour essayer de camoufler le mouvement dans la végétation puis monte mon arc et vise le ragondin mais un arbuste me masque la zone vitale et je dois me décaler tout doucement à droite pour pouvoir décocher. Au moment où je prends la visée le ragondin démarre, je le suis dans mon viseur, il ralenti avant de sauter au ruisseau et je lui décoche une flèche qui le frôle sous le ventre. Je me précipite et réencoche mais il est rentré dans la buse, l'eau remue à l'entrée. Je récupère ma flèche puis descends à l'entrée de la buse et me penche, le ragondin est monté sur une plaque de glace au milieu de la buse et reste immobile. Je remonte chercher une branche et tente de le déloger mais il se déplace un peu et se cale. Impossible de tirer au travers de la buse noyée au 3/4. Je laisse tomber et reviens vers la route.
A 100 mètre environ au bord du ruisseau, j'aperçois une boule sombre sur fond de neige et pense immédiatement à un ragondin. Il finit par bouger et confirme mon impression. Le vent est face à moi. Je vais tenter l'approche, j'avance tout doucement en suivant le ruisseau. Le ragondin, tourné face à moi, fouille dans la neige pour trouver sa pitance. Il y plonge régulièrement la tête et ne peut donc pas me voir approcher. Dans mon approche, je dérange un petit groupe de sarcelles qui décolle mais le ragondin affamé n'y prête même pas attention. Je stoppe net à chaque fois qu'il remonte la tête et parvient ainsi à m'approcher à découvert à 5 ou 6 mètres de lui. Il plonge la tête dans la neige, j'arme mon arc et prend la visée. Je décoche, l'impact est cassant, ma flèche a coupé la colonne derrière la tête de l'animal et l'a traversé dans toute sa longueur. Il tombe sur place sans presque réagir. La neige se teinte de rouge.
Au moment de le ramasser, j'aperçois au loin (300 mètres environ), 3 autres boules sombres qui bougent au pied de la digue du lac. Je laisse mon ragondin sur place et tente une approche. Je relève les sarcelles 100 mètres plus loin. Ma progression est tout d'abord assez rapide mais je ralentis à environ 100 mètres des ragondins, puis de plus en plus alors que je me rapproche. Il me faut surveiller les réactions de 3 ragondins car si l'un d'eux démarre les autres suivront certainement. je ne suis plus qu'à 15 mètres du plus proche des 3, quand ce dernier commence à être inquiet et se fige tête relevée. Je me fige également et le ragondin semble reprendre confiance au bout d'un moment et se remet à brouter. J'attends un peu puis reprends doucement mon approche mais à 10 mètres, il relève à nouveau la tête puis se coule doucement dans la végétation du bas de la digue. Les autres n'ont pas bougé et ne m'ont pas repéré, je poursuis l'approche. Le second me tourne le dos et me présente un 3/4 arrière, je m'approche encore un peu et arrivé à 7 ou 8 mètres, j'arme mon arc, vise et décoche. Le ragondin mortellement touché et entravé par ma flèche titube et peine à rejoindre la végétation.
Son collègue s'est figé tête haute à 12 mètres environ. Je réencoche doucement, arme tout doucement, vise et décoche, ma flèche basse est plein cœur, le ragondin démarre en trombe et se défait de ma flèche, je cours à sa poursuite en réencochant. La traînée de sang est impressionnante. Au moment où j'arrive au coin de la digue, le ragondin s'immobilise au ras du lac gelé et m'observe. J'hésite à lui mettre une seconde flèche car je risque de la perdre et il me semble bien touché. Le temps d'hésiter, le ragondin bascule sur la glace et se met à se débattre pour s'immobiliser rapidement. Je le récupère ainsi que ma flèche puis son collègue qui est mort au pied de la digue et l'autre flèche puis repars vers la voiture en longeant le ruisseau. Je ramasse l'autre ragondin au passage puis retourne à la voiture.
Je reprends la route quand j'aperçois, 300 mètres plus loin environ, un gros ragondin qui broute paisiblement au bord de la route sous la digue d'un autre lac situé à ma gauche. Je me gare un peu plus loin et reviens tranquillement par la route. je finis mon approche très lentement et arrive à me positionner sans problème à 5 mètres environ du ragondin qui broute de l'autre côté d'un grillage à mouton. J'arme l'arc et prends la visée, je me décale doucement pour créer une fenêtre de tir au travers d'une maille du grillage et décoche. Le ragondin est séché sur place. Je saute le grillage et récupère ma flèche et ma prise puis retourne à la voiture.
Je repars en chasse, je viens juste de passer la digue du lac de la Castagnères, quand j'aperçois au loin, au bord du ruisseau du déversoir du plan d'eau, un gros ragondin qui broute tranquillement. Je fais demi-tour, me gare sur le parking au départ de la digue puis longe cette dernière côté lac jusqu'au déversoir pour rester à couvert et avancer rapidement. Arrivé au bout de la digue, je remonte doucement sur cette dernière pour tenter mon approche avec le vent de travers. Le ragondin est toujours là, il broute tranquillement mais dès mes premiers pas dans l'herbe sèche, il détale et se jette au ruisseau. Je descends tout de même pour jette un coup d'œil dans le lit du cours d'eau mais il s'est volatilisé. Je retourne à la voiture.
Je décide de rentrer par la route de Barran qui longe sur la gauche un ruisseau. Je tourne à droite et aperçois quelques centaines de mètres plus loin 3 ragondins au gagnage dans l'angle que forme une haie qui borde un petit ruisseau arrivant du déversoir du lac de la Castagnères et qui traverse la route pour rejoindre l'autre ruisseau. Il me faut faire près de 500 ou 600 mètres pour trouver une place où me garer dans un chemin de terre couvert de neige et de verglas. J'en profite pour voir s'il n'y aurait pas d'autres ragondins dans le secteur mais il semble que non. Je laisse ma voiture et reviens par la route sur une partie du trajet avant de rentrer dans le semé de blé pour longer le ruisseau et approcher les ragondins. Les virages du ruisseau me cachent tout d'abord les rongeurs puis je les aperçois à 150 mètres devant moi. L'approche commence, doucement en longeant la haie qui borde le ruisseau, sur un tapis de feuilles mortes et de brindilles, au milieu des plaques de neige gelée, je gagne doucement du terrain en surveillant les 3 animaux, un très gros, un gros et un moyen. Le vent est limite mais ça devrait passer.
A chaque fois que l'un d'eux cesse sont repas, je me fige et observe un moment puis reprends ma progression. J'arrive à 6 ou 7 mètres des ragondins, le plus gros se présente bien, plein travers. J'arme, vise et décoche mais ma flèche ricoche encore sur son dos et le gros pépère surpris après avoir marqué un temps d'arrêt fonce droit vers la haie qui borde le petit ruisseau alors que les 2 autres se jettent directement dans les ronces au bord du ruisseau principal. Je cours et réencoche. J'aperçois le gros ragondin qui se débine lentement, j'arme mon arc mais ne trouvant pas de fenêtre de tir, je ne peux que le regarder rentrer tranquillement dans un gros terrier en glissant sur les plaques de glace. Du fond de son abri, il ronne sa colère et je tente quelques grondements pour aiguiser sa curiosité mais il restera à l'abri. Je me fraye un passage dans les épines pour tenter de retrouver les 2 autres mais l'eau boueuse qui s'échappe d'un autre terrier me confirme qu’ils sont à l'abri également. Je récupère ma flèche et rentre vers ma voiture.
Je reprends la route qui, un peu plus loin, tourne à 90 ° pour traverser le ruisseau puis je tourne à droite pour rentrer par les petites routes. Un peu plus loin, près d'un potager et d'une mare, j'aperçois un très gros ragondin au gagnage. Je me gare un peu plus loin au bord de la route après une bosse qui me cache des yeux du ragondin. Je reviens doucement par la route, le ragondin broute en me tournant le dos. Je passe doucement le long de la petite mare et fais démarrer 2 carpes dont l'une doit bien faire 7 ou 8 kg. J'avance doucement, le ragondin n'est plus qu'à 25 mètres environ. Il stoppe son repas et redresse la tête. Je suis à bon vent, il reprend son repas en me tournant le dos. J'en profite pour longer rapidement la mare puis revenir droit sur lui en armant mon arc. Alors que je suis à portée de tir. Le ragondin stoppe son repas et tourne la tête. Il faut faire vite, je vise rapidement et décoche mais encore une fois, je ricoche sur son dos. Le ragondin grogne puis démarre et fonce pour rejoindre une autre mare 20 mètres plus bas. Sans réfléchir, je cours pour lui couper la route et le stoppe d'un grand coup de pied mais emporté par mon élan je glisse et tombe lourdement ce qui casse net mon viseur. Je suis dégoûte, je me relève et constate les dégâts alors que le ragondin ne peut plus se relever. Je l'achève d'un second coup violent à la tête. Cette fois je rentre, je voulais reprendre mes réglages du viseur, je suis bon pour en changer !