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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 19:41

Ce soir, en sortant du boulot, je pars faire un petit affût au sanglier. En arrivant, je me gare près de la ferme puis me change rapidement, attrape mon arc et descends vers le ruisseau qui coule sous le lac.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

Je traverse le ruisseau, la bande de genets qui couvre le replat qui borde la colline puis remonte le penchant en friche en suivant les coulées. Le sol couvert de feuilles sèches est bruyant mais je n'ai pas le temps d'y prêter attention, je n'ai pas une heure devant moi avant le coucher du soleil. Je rejoins rapidement une cassure dans la pente et me poste, au pied d'un talus d'environ 1,5 mètre de haut, au pied de chênes, en bordure d'un replat couvert de genets et genévriers qui poussent entre les chênes. Je dégage le sol des feuilles mortes pour pouvoir bouger en silence. A ma droite, sur le replat du terrain, la végétation est épaisse et s'éclaircie sur ma gauche.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

Le replat fait environ 30 à 40 mètres de large puis la pente devient à nouveau abrupte, les animaux passent souvent sur cette zone plate et je suis posté entre 2 remises à sanglier. Le vent souffle en descendant la pente face à moi. Je surveille les alentours, le soleil se couche dans mon dos sur ma gauche.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

La friche dans mon dos me donne une bonne vision presque jusqu'au bas de la pente.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

Rapidement, un bruit de pas léger se fait entendre. Un animal arrive par ma droite, sur le replat. Je pense à chevreuil et n'arme pas mon arc mais c'est alors que j'entre-aperçois un renard qui arrive au milieu des genévriers. Le temps d'accrocher mon décocheur, il est déjà devant moi et s'arrête a environ 4 mètres alors que j'arme doucement mon arc en ligne. Mes 70 livres se font bien sentir. Il regarde vers moi sans vraiment comprendre mais alors que je termine d'armer, il démarre et s'éloigne de cul au milieu des genets puis bifurque prêt du fond du replat avant de bifurquer à gauche pour s'éloigner tranquillement. Je désarme.

Rapidement, un autre renard donne de la voix au loin sur ma droite. Il pousse des yap yap yap à intervalles réguliers et semble se rapprocher tranquillement. à environ 30 mètres, il redonne de la voix puis un bruit de pas résonne. J'arme mon arc et me tiens prêt sur la coulée où est passé l'autre renard mais le renard surgit de la végétation à environ 3 mètres sur ma droite. Il s'arrête à la moitié du talus et hume l'air. Je reste figé. Il fait demi-tour et remonte pour prendre la coulée au pas. J'aligne ma visée et le suis en attendant une bonne fenêtre de tir. Elle se présente devant moi entre 2 chênes. Je décoche. Je n'ai pas vue mon atteinte mais le renard se tord comme pour mordre son assaillant en grognant puis démarre en trombe en se tordant en tous sens.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

Il fonce en ligne droite vers le bas de la friche et je le perds de vue à environ 50 mètres.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

J'attends un moment sans bouger à l'écoute alors que le calme s'installe puis pars chercher ma flèche sans arriver à la trouver. Le temps de la chercher, la luminosité baisse rapidement et je décide de commencer ma recherche à la lueur de ma lampe. Je trouve vite des gouttes de sang à environ 10 mètres du tir sur la trajectoire de fuite.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

La piste continue et assez abondante est assez facile à suivre. Je tombe sur plusieurs frottés à 30 cm du sol environ puis la piste devient très abondante. Ma recherche se termine dans les genets au pied de la colline. Mon renard, qui a fait environ 90 mètres, est mort sur le ventre au milieu des genêts. Je le dégage de cette végétation abondante pour faire quelques photos souvenir et constate qu'il est pelé sur une bande étroite d'environ 15 cm de long au niveau du coup. Une plaie est entrain de cicatriser sur sa nuque. Je comprends alors qu'il s'agit du renard que j'ai tiré il y a 2 ou 3 semaines lors d'un affût au même poste. Il était arrivé à la tombée de la nuit en donnant de la voix comme ce soir mais était arrivé par le sommet de la colline et je l'avais fait venir à 4 mètres plein travers avec des cris de souris. Il me semblait l'avoir touché car il avait fait un bond spectaculaire en grognant à l'impact mais je n'avais pas trouvé de sang et ma flèche ne portait aucune marque présageant d'une blessure.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

Ce soir, je l'ai fléché dans l'autre sens à quelques mètres de l'endroit où je l'ai tiré l'autre soir. Ma flèche est un peu trop en arrière et traverse le foie, l'estomac et les intestins. Je récupère mon renard et retourne à la voiture dans la pénombre.

Quand les renards arrivent à la queue le leu, 20 janvier 2016

Alex

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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 21:13

Ce soir, je décide d'aller faire un tour au renard sur Labéjan. En route, j'aperçois un gros ragondin contre la berge gauche d'un petit lac. Je me gare un peu plus loin derrière une ligne d'arbres qui borde la route, j'attrape mon arc puis descends à travers le labouré vers le lac alors que le ragondin se met à l'eau. Il semble se diriger vers les terriers de la berge parallèle à la route, 5 ou 6 colverts démarrent de la berge parallèle à la route et s'avancent tranquillement sur l'eau, je presse le pas mais le ragondin fait une halte sur une petite île découverte par la baisse des eaux due à l'arrosage. J'en profite pour aller me poster au-dessus des terriers principaux, au milieu de la berge, faisant décoller les canards. Je me positionne tranquillement et observe le gros ragondin qui fait sa toilette à un peu moins de 30 mètres. Il finit par se mettre à l'eau et venir vers moi avant de bifurquer pour se diriger vers un terrier à 6 ou 7 mètres sur ma gauche. Un autre petit ragondin arrive droit sur moi à plus de 30 mètres. J'arme doucement mon arc et aligne ma visée. Je suis tranquillement le gros ragondin dans mon viseur et le laisse venir à environ 7 mètres. Il est presque plein travers je décoche. Il me semble l'avoir traversé plein coffre, il plonge, ma flèche remonte. Il finit par remonter après un moment et commence à nager en rond en tentant son museau vers le ciel, c'est bon signe. Un gros nuage de sang bien rouge colore tout à coup l'eau et le ragondin s'immobilise. C'est fini. Le petit ragondin a plongé à la décoche et je le vois ressortir contre la berge opposée, je décide de tenter d'aller l'intercepter. Je fais vite le tour par la gauche mais à mon arrivée, 2 animaux plongent et le petit ragondin se débine contre la berge pour rentrer plus loin dans un terrier. Alors que je le surveille, un autre petit ragondin rentre dans un terrier sous mes pieds. Un autre petit ragondin remonte à environ 20 mètres et semble filer vers les terriers d'en face. Je fais donc demi-tour pour tenter de l'intercepter. Il plonge et je prends le pas de course pour aller me poster mais en arrivant ma cheville se tord dans une remontée d'un terrier de ragondin et je chute au sol en réussissant à protéger mon arc. Ma cheville est très douloureuse, je me relève et me poste en espérant ne pas avoir une entorse. Le petit ragondin remonté à quelques mètres à ma gauche et replonge en m'apercevant. Je me prépare, il remonte à environ 8 mètres devant moi, j'arme, il se met plein travers, je vise un moment et décoche. Touché, il plonge un moment puis un rond de bulles apparaît en surface et le corps inerte du ragondin remonte en surface sur le dos, ses quatre pattes en l'air. Le vent souffle assez fort et fait dériver lentement les ragondins vers ma droite tout en les rapprochant très lentement du bord.

Quand ça veut faire, 27 août 2015

J'attrape mon lancer dans mon sac à dos pour récupérer les ragondins, ma cheville va mieux. Je descends le talus du lac pour me positionner au niveau de l'eau. Un canard refait surface au milieu du lac et se débine vers l'angle gauche de la berge opposée. Je commence par récupérer mes flèches. Ma ligne est équipée d'un bulle-d'eau suivi d'un bas de ligne au bout duquel une petite branche en V me permet de crocheter mes flèches et de les ramener rapidement mais, pour rapprocher les ragondins, je dois multiplier les lancers. Tout à coup, j'aperçois un petit ragondin à environ 12 mètres sur ma gauche contre la berge. Il me regarde de face, immobile. Je regarde derrière moi, mon arc est à quelques mètres. Je pose mon lancer et remonte chercher mon arc puis tente une approche mais le ragondin réussit à rentrer au terrier sous mes pieds en longeant la berge sans me laisser d'angle de tir alors que je tente, arc armé, d'aligner ma visée. Je retourne à mon lancer mais, cette fois, je garde mon arc à côté de moi. Les ragondins ramenés au bord, je décide d'aller jeter un dernier coup d'œil à la berge opposée. Je vérifie les terriers où sont rentrés les petits ragondins sans rien voir, le canard, lui aussi, a disparu. Je fais donc demi-tour pour revenir à ma voiture et c'est alors que le canard, caché dans les joncs du coin du lac, démarre dans mes pieds et plonge dans le lac. Il nage un moment sous l'eau puis remonte au milieu du lac, avance un moment plaqué sur l'eau, cou tendu à l'horizontale, puis plonge à nouveau et disparaît.

Je retourne à mes affaires mais en ramassant mon sac à dos, j'aperçois le canard qui, plaqué sur l'eau, contre la berge de droite, et qui tente de se faire oublier. Je tente une approche mais alors que j'arrive au coin du lac à environ 15 mètres du palmipède et que je tente d'armer mon arc, il plonge à nouveau. Je décide de laisser tomber, je retourne à mon sac à dos mais en regardant à nouveau en arrière, j'aperçois à nouveau le canard plaqué contre la berge à 5 mètres de sa position de tout à l'heure. Je me ravise et tente à nouveau l'approche, je passe l'angle du lac et m'éloigne de la berge pour tenter de revenir à couvert sur le canard et essayer de le surprendre. Mais alors que j'arrive où devrait se trouver l'oiseau, ce dernier a disparu. Je longe un peu la berge mais toujours rien. Je fais une pause pour observer la surface du lac. Au bout d'un moment, le canard surgit de la végétation à mes pieds et plonge dans le lac. Je n'arrive pas à croire que je ne l'avais pas vu à 30 cm de mes pieds. Il remonte à 15 mètres et semble se diriger vers la berge à ma droite. Je pars au pas de couse et me poste sur la berge pour l'intercepter mais le temps passe et rien ne bouge. Au bout d'un moment un remous suspect attire mon regard au milieu du lac, une intuition me fait partir rapidement vers mon poste du départ, en courant, j'aperçois un autre remous près de la berge, près de mon sac à dos. Je finis de m'avancer doucement en surveillant la berge quand, j'aperçois le canard, gîté dans l'entrée au plafond effondré d'un des terriers de ragondin. Je me recule, pour ne pas être vu, arme mon arc et m'avance tout doucement prêt à tirer, le canard apparaît, ma visée se cale, je décoche. Le canard cloué sur place n'a pas bougé, ma flèche coupe son cou en 2 endroits et traverse son poitrail pour ressortir dans le bréchet. Je récupère mon canard et rassemble mes prises et mes affaires avant de retourner à la voiture.

Quand ça veut faire, 27 août 2015

Je retourne à ma voiture avec mes prises puis repars pour mon lac favori, j'y ai repéré 4 renards ces jours-ci et en ai manqué un venu au cri de la souris à 10/12 mètres. Je me gare sous la digue du lac et me prépare. Ce soir, le vent souffle en sens inverse du sens habituel, du départ du lac vers la digue. Je décide de commencer quand même par faire un tour du lac dont le niveau est très bas. Je pars par la gauche du plan d'eau avec le vent dans le dos, un colvert décolle du milieu du lac. Des sangliers ont fait le tour du lac, leurs traces sont bien visibles dans la vase qui commence à sécher. Pas de ragondin en vue, je traverse donc le lit asséché du ruisseau d'alimentation pour aller jeter un coup d'œil à la bordure d'une parcelle de maïs jouxtant le lac. 5 perdreaux décollent du coin de la culture, les ragondins ont coupé quelques pieds de maïs en bordure de la bande enherbée. Je repars tranquillement vers la digue. Revenu à la route, je la traverse pour rejoindre le champ de maïs à gauche du ru qui descend du lac. Je longe tranquillement la bande enherbée entre la culture et le ru. Le vent souffle face à moi de façon soutenue. En crête entre un bosquet et un bois, un brocard passe au trot pour rejoindre un champ de tournesol. Près d'un passage busé qui enjambe le ru et où je connais la présence de plusieurs terriers de ragondin, un bruit d'eau me fait m'avancer doucement vers le ru. J'aperçois 2 jeunes ragondins sortant d'un terrier et passant sous une petite avancée de terre. J'arme mon arc, le premier sort sa tête de sous l'avancée de terre et ma flèche de cou le sèche sur place. Son compère sort rapidement et rentre dans le terrier suivant à droite de la buse du passage.

Quand ça veut faire, 27 août 2015

Je décide de rester poster un moment, l'eau bouge à l'entrée du terrier. Après un petit moment, le nez du ragondin pointe à l'entrée, j'arme doucement mais il recule. Après plusieurs minutes d'attente, il finit par revenir à l'entrée du terrier, j'arme mon arc en apercevant son nez et le laisse avancer un peu. Dès que son cou est visible, je décoche et le cloue sur place.

Quand ça veut faire, 27 août 2015

J'attends encore un peu mais plus rien ne bouge, je fais le tour par le passage busé et récupère mes petits ragondins alors que 2 autres ragondins se mettent à ronner dans 2 terriers. Après une petite photo souvenir,

Quand ça veut faire, 27 août 2015

je laisse mes 2 prises dans mon sac à dos sur place pour partir chasser le renard. J'ai vu 2 renards l'autre jour dans le secteur et je sais qu'il y a des terriers dans le bois un peu plus loin. Je longe donc le maïs jusqu'au bois et y rentre par un chemin de terre qui débute à ma droite, dans l'angle du bois. Un gros lièvre mange quelques feuilles au bord du retour de ce bois en L à environ 90 mètres. Les geais crient au fond du bois, peut être qu'un animal est en mouvement. Le chemin suit à 10 mètres de la lisière du bois, je le suis doucement en essayant d'éviter de marcher sur des brindilles ou des feuilles mortes, un animal démarre dans la végétation épaisse sur ma droite sans que je puisse le voir. Je continue mon chemin et progresse ainsi sur quelques dizaines de mètres, jusqu'à la fin du chemin de terre. Une grosse coulée arrive devant moi, des terriers plus à ma droite, en bordure du bois qui se finit à environ 50 mètres. Le sol est maintenant plus bruyant et je décide de me poster à quelques mètres sur la droite de la coulée, derrière un arbre, dans un fossé qui vient de ma droite. L'attente n'est pas bien longue, rapidement un pas léger se fait entendre et j'aperçois une silhouette rousse qui vient vers moi. C'est le renard, il avance tranquillement en reniflant le sol, il n'est qu'à 20 mètres, il passe derrière un arbre. J'arme mon arc, il est à 15 mètres. Il s'avance et vient vers moi, 10 mètres, j'aligne ma visée mais la lumière basse traversant le bois produit un effet lumineux dans la réduction verte de ma visette qui floute ma vision. Je suis obligé ouvrir et fermer mon œil non directeur pour avoir en vision le renard et mon pin's du viseur. Je laisse encore venir le renard jusqu'à 7 mètres pour assurer mon tir. Il est de 3/4 face, mon viseur est posé sur son épaule, je décoche. Touché, le renard grogne et fait demi-tour avant de partir en trombe mais presque immédiatement son arrière train se dérobe et il bifurque à droite puis chute et s'immobilise rapidement à environ 15 mètres de ma position. Un bruit de bois à l'impact me fait penser que ma flèche doit être plantée dans une branche. Je pars la chercher et la dégage avant d'aller voir mon renard. Ma flèche rentre derrière l'épaule et sort devant la cuisse opposée. La luminosité en sous-bois étant trop faible pour prendre des photos correctes, je ressors du bois pour quelques photos souvenir.

Quand ça veut faire, 27 août 2015

Le lièvre vu tout à l'heure descend vers moi mais je ne suis pas là pour lui. Je ramène ensuite mon renard vers mon sac à dos par le côté opposé du ru par rapport au maïs faisant fuir le lièvre. En arrivant près du passage busé, un bruit de démarrage m'interpelle de l'autre côté de la haie qui longe le ru par tronçons plus ou moins longs. Je pose mon renard et me poste près des terriers de ragondin quand un bruit de pied de maïs qui se casse retentit un peu plus loin en bordure du maïs. Je regarde un moment dans cette direction quand j'aperçois un autre renard au-dessus du champ de maïs, dans l'angle de la culture. Je décide de tenter l'approche. Je longe rapidement le maïs quand une forte odeur de sanglier envahit mes narines, le vent étant face à moi, je m'attends à tout moment à voir ce sanglier. 30 mètres plus loin, je le fais démarrer à 10 mètres devant moi, il était juste au bord du maïs et part en cassant du maïs sur 15 mètres. Il s'arrête un instant et me laisse passer puis repart bruyamment. Je continue, passe le coin du maïs, remonte en le suivant et arrive au coin du maïs un peu plus haut. Le renard est là, dans le champ travaillé, à 40 mètres du coin haut du champ. Le vent n'est pas très bon, il est dans mon dos mais le renard qui est à 15 mètres de la culture ne me sent pas. Il tourne un peu puis semble venir vers moi. Il disparaît dans un creux du champ pendant un instant. La luminosité baisse vite, je décide de tenter de l'appeler, je tente des cris de souris pas trop forts, il ressort la tête du creux et regarde vers moi un moment, j'insiste mais, tout à coup, il fait volte-face et s'enfuit pour rentrer dans la culture. C'est certainement le renard que j'ai manqué près du ru l'autre jour. La nuit tombe doucement, je retourne à mes affaires et récupère mon sac à dos et mes prises avant de revenir vers ma voiture pour une photo de ce beau tableau de chasse. 6 flèches pour 6 prises ce n'est pas tous les jours comme ça.

Quand ça veut faire, 27 août 2015

Alex

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 12:37

Vendredi soir, en sortant du boulot, je passe rapidement à la maison pour prendre mes affaires préparées la veille et Hémo puis pars pour le Lot où je vais passer 2 jours à chasser le renard et le chevreuil chez Thierry qui m'a invité. Je commence par m'arrêter à Concots, chez Arnaud qui tient HAVA Archerie pour changer la corde de mon arc qui, après 2 ans de loyaux services et 2 séjours en Guyane, commence à être bien fatiguée. J'arrive chez Arnaud vers 20 heures et il se met rapidement au travail. La corde changée et mon arc reréglé, Arnaud m'invite à manger un bout avec lui et sa femme et je décolle vers 23 heures de chez eux pour arriver chez Thierry vers minuit. En route, j'ai croisé plusieurs renards. Je retrouve également Renaud avec qui Thierry était venu s'essayer à la chasse du chevreuil dans le Gers suite au gain de ce séjour de chasse à la tombola d'Archasse. Thierry habite en plein milieu des bois. Nous discutons un peu sur la terrasse en prenant un verre avant de décider d'aller nous coucher. La nuit sera courte car le réveil va sonner à 5 heures demain matin.

Ne trouvant pas rapidement le sommeil et m'étant réveillé plusieurs fois pendant la nuit, le réveil est un peu dur. Je me prépare rapidement avant de descendre retrouver mes collègues pour le déjeuner et le débriefing du matin. Un ami de la famille de Thierry, encore trop jeune pour avoir son permis de chasse va nous accompagner à la chasse durant ce séjour. Renaud est surexcité, il a dormi à la belle étoile et a été dérangé par des animaux pendant la nuit. Des chevreuils ont aboyé pas loin et un petit sanglier ou un blaireau est passé près de lui, le temps d'allumer sa lampe, il a juste vu son arrière train disparaître dans la végétation. Le déjeuner pris et les derniers préparatifs réalisés, nous partons à pied de chez Thierry qui habite en plein milieu de son territoire. Nous prenons tous les 4 un chemin forestier avant de former des groupes de 2 un peu plus loin. Thierry m'accompagne. Nous prenons un chemin forestier, la luminosité croit doucement, le temps est couvert. Nous nous arrêtons un peu plus loin pour observer une parcelle de luzerne à environ 100 mètres en contrebas du chemin. Une zone dégagée la précède en 2 parcelles de bois. Le bois de gauche est bordé par une petite plantation de grands noyers sous lesquels le sol est à nu. Nous avons donc une très bonne vision du secteur. Thierry repère un chevreuil aux jumelles dans la luzerne près du bois qui la borde en limite basse. Un lièvre traverse la zone dégagée et rentre au bois de droite. Nous décidons de tenter une approche, le vent est bon, nous longeons le bois de droite en essayant de rester silencieux puis au bout de 50 mètres, Thierry me laisse partir seul. Le chevreuil avance tranquillement vers la lisière du bois que je longe et passe derrière un gros tas de branches. J'en profite pour presser le pas mais le lièvre surgit du bois et part en trombe vers le chevreuil qui est encore à 60 mètres environ. Ce dernier relève la tête et me voit ce qui provoque immédiatement sa fuite vers le bois en aboyant. Je tente quelques appels aux Buttolo mais les aboiements s'éloignent et rien ne vient. Je remonte. Il m'a semblé que c'était une chevrette et demande confirmation à Thierry qui confirme mon impression. Nous reprenons le chemin en surveillant les zones dégagées sur ses côtés.

Pas d'autre chevreuil malgré quelques pauses pour appeler au Buttolo. Nous arrivons sur une route, Thierry appelle Renaud qui est surexcité, un beau brocard venu à l'appeau vient de lui passer au trot à 2 mètres et lui tourne autour. Nous décidons de le laisser chasser et partons de notre côté. Les pauses pour appeler s’enchaînent sans succès. Thierry décide que nous aurons plus de chance en nous séparant sur un secteur qu'il pense prometteur. Il me dirige vers un chemin de terre qui longe à droite d'une friche et un bois sur ma droite.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Thierry m’a dit que nous retrouverions au niveau d'un champ au bout du chemin, il part à ma gauche sur un autre chemin de terre de l'autre côté de la friche. J'avance doucement en essayant de ne pas faire crisser les cailloux du chemin puis bifurque pour rentrer un peu dans le bois en pente qui descend vers une grande parcelle de luzerne. Je tente d'appeler un moment mais rien ne vient et je retourne sur le chemin pour continuer à avancer. La friche fait place à un bois et le chemin est maintenant bordé sur ses 2 côtés par la forêt. J'avance doucement et aperçois un peu plus loin un lièvre assis sur le chemin.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Je m'approche doucement par le chemin, appareil photo à la main et arrive ainsi à environ 25 mètres du lièvre toujours assis mais qui m'a repéré.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Il finit par démarrer et s'éloigne rapidement en suivant le chemin. Je le perds vite de vue dans le virage. Un peu plus loin, le bois de chêne est assez clair sur ma gauche. Je décide de tenter un petit affût Buttolo. Ne voyant rien venir, je quitte mon poste et reprends ma progression sur le chemin. Peu à peu la bande boisée de droite se rétrécit et laisse apparaitre la luzerne au travers des branchages. Je cherche une tache rousse au milieu du vert quand des coups de Buttolo retentissent sur ma droite et rapidement des aboiements se font entendre et s'éloignent. Je comprends vite que Renaud n'est pas loin, il tente de faire revenir le brocard en aboyant et en jouant du Buttolo mais les aboiements s'éloignent rapidement et avec eux mes espoirs de voir un chevreuil dans cette luzerne qui me semblait prometteuse.

Un peu plus loin, le chemin débouche sur le champ en herbe annoncé par Thierry. Je n'ai pas pensé à demander à ce dernier où nous devions nous retrouver et je prends donc à gauche pour tenter de recouper son chemin forestier. J'avance tranquillement dans la prairie quand j'aperçois une chevrette et son faon qui passent le sommet de la butte du champ à environ 70 mètres. Le temps de prendre mon appareil photo, elle se tourne et me voit ce qui provoque sa fuite immédiate vers le bois à ma droite. Je me dirige vers l'entrée au bois puis m'avance doucement à couvert et tente des appels qui restent sans réponse. Je ressors donc du bois quand un coup de Buttolo retentit un peu plus loin à environ 40 mètres. En tournant la tête j'aperçois Thierry et le rejoins, il avance toujours sur son chemin de terre. Il vient de faire venir une chevrette au Buttolo à 10 mètres. Il décide que nous allons partir prospecter une autre partie du territoire de l'autre côté d'une grande départementale, nous traversons donc cette route un peu plus loin puis passons le long de bâtiments agricole pour rejoindre un chemin de terre qui longe des bois à droite et des parcelles ouvertes à gauche. En arrivant près d'une bande de bois de 20 mètres de large environ qui rejoint le chemin à gauche, nous entendons marcher dans les feuilles mortes et tentons d'apercevoir l'animal sans succès. Je m'avance doucement sur le chemin en surveillant l'intérieur du bois mais impossible de voir cet animal qui pourtant avance toujours. C'est peut être un merle. Arrivé au bout de la bande boisée, je me cale derrière quelques arbres qui longent le chemin. J'ai une bonne vision sur une grande friche entourée de bois et ponctuée de buissons. Au cas où, je tente quelques appels au Buttolo et très rapidement, un bruit de galop retentit dans le bois sur la droite de la friche. Une chevrette déboule dans la friche, je continue à appel en prenant mon appareil photo. Elle vient s'arrêter à 7 ou 8 mètres derrière les arbres qui me camouflent. Encore un appel et elle s'avance

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

et se plante à découvert, elle regarde vers moi et tente de m'apercevoir en baissant relevant alternativement la tête.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet
Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Au bout d'un moment, la chevrette se retourne et part au pas pour s'immobiliser à nouveau derrière les arbres qui me cachent. Je passe rapidement mon appareil photo en mode vidéo tout en redonnant un coup de Buttolo et commence à filmer au travers des feuillages. La chevrette se ravise et revient se positionner comme tout à l'heure et regarde vers moi un moment puis repart tranquillement derrière les arbres pour s'arrêter à nouveau et m'observer.

Pendant ce temps, Thierry s'est rapproché et je lui montre du doigt la chevrette qui finit par repartir d'où elle venait en aboyant. Elle aboiera un moment dans le bois alors que nous reprenons notre progression. Un peu plus loin, le chemin forestier fait un T et nous décidons de tenter de rappeler au Bottolo, Thierry pars se poster à genoux à gauche à environ 15 mètres de moi, plaqué contre le bois sur la droite du chemin alors que je reste au carrefour, contre le bois. Je commence à appeler et, rapidement, je vois que Thierry se prépare, je n'ai pas encore entendu l'animal mais visiblement quelque chose arrive, je cale mon appeau contre la poignée de mon arc pour pouvoir continuer à appeler même si j'arme mon arc et continue à appeler en le pressant contre mon arc par petits à-coups espacés. Thierry arme son arc et je stoppe un instant mes appels mais le temps passe sans qu'il ne décoche, je recommence donc à appeler mais brusquement, l'animal qui a vu ou senti quelque chose fait volte-face et s'enfuit pour traverser le chemin à environ 35 mètres après Thierry et s'enfoncer dans le bois de l'autre côté. Il m'a semblé voir une chevrette, Le chevreuil aboie rageusement en contrebas. Je reprends mes appels et les aboiements se rapprochent un moment mais finissent pas s'éloigner et nous décidons de quitter notre position pour continuer notre progression.

Plus loin, nous débouchons sur un petit chaume et, quelque peu déconcentré de notre chasse, nous discutons à voix basse quand, à 7 ou 8 mètres devant nous, un renard surgit de derrière quelques arbres qui bordent le chaume également délimité par une clôture à mouton. Il stoppe à découvert contre le grillage et Thierry qui l'a vu avant moi m'interpelle, immédiatement, je tente d'armer mon arc mais alors que je termine mon armement le renard déguerpit dans la friche arbustive de l'autre côté du grillage. Nous partons vite nous poster de l'autre côté du grillage derrière quelques buissons et je tente de le rappeler mais sans succès. Nous repartons et reprenons un chemin dans le coin gauche du chaume. Un peu plus loin, ce chemin descend vers un petit pré enclavé dans le bois et j'aperçois un renard au travers des branchages. Il est entrain de muloter, je le montre à Thierry et décide de tenter une approche. Je descends rapidement le chemin jusqu'à arriver près du pré et me poste derrière quelques buissons à la fin du chemin.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Le renard est à environ 80 mètres, je commence à appeler en posant mes lèvres sur le dos de ma main et en aspirant pour imiter un petit animal blessé. Immédiatement, le renard lève la tête et fonce vers moi, j'accroche mon décocheur et me prépare mais il arrive d'un pas décidé et ne semble pas vouloir s'arrêter, il est à 20 mètres, j'arme mon arc. Il passe devant moi à moins de 10 mètres et je le suis dans mon viseur mais il continue et prend le chemin pour monter sur moi et je comprends qu'il ne s'arrêtera pas, je le suis toujours dans mon viseur et décoche alors qu'il vient de face droit sur moi à environ 7 mètres. Ma flèche le traverse trop en arrière dans le dos et ressort dans la patte arrière droite. Le renard fait volte-face et part péniblement vers la bordure gauche du bois. Il vacille au ras du bois puis rentre dans la végétation qui s'agite, à 15 mètres de moi, un court instant sur place avant que le calme s'installe.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Je me retourne vers Thierry et lui fais signe que c'est bon mais de sa position il a pu voir toute la chasse. Ma flèche est plantée au sol à l'endroit du tir et je pars la récupérer. Elle ne porte quasiment pas de trace de sang.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Je remets ma flèche au carquois et pars vers l'endroit où j'ai perdu de vue le renard. Des taches de sang ponctuent sa trajectoire de fuite de façon espacées, si je n'avais pas vu la scène je ne serais pas si confiant pour la recherche.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Je retrouve mon renard à peine 1 mètre à l'intérieur de la végétation du bord du bois. Quelques photos souvenir avant de repartir en chasse.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Nous repartons par le chemin forestier et débouchons un peu plus loin sur un grand chaume de blé encerclé de bois. Thierry part se poster sur la droite de l'arrivée du chemin, contre le bois et je décide de tenter de me poster sur la gauche dans une petite cache, derrière les restes d'une vielle balle de foin, au milieu de buissons noirs. Le vent vient de ma droite. Thierry est prêt, j'attaque les appels en surveillant le chaume mais, immédiatement, un galop retentit dans les feuilles mortes, un chevreuil arrive à ma gauche mais le vent n'est pas bon, je tente tout de même le coup en espérant qu'il va sortir à découvert et me tourne vers lui pour tenter de l'apercevoir au travers des épines épaisses mais il me sent rapidement, alors qu'il est à moins de 10 mètres et s'enfuit. Nous nous dépostons rapidement et faisons demi-tour pour nous reposter un peu plus loin dans le bois et tenter de le refaire venir mais mes appels resterons sans réponse. Le temps qui était couvert et relativement frais laisse peu à peu place à un grand soleil et la température grimpe vite. Nous décidons de commencer à rentrer.

Nous repartons vers le chaume puis le remontons jusqu'à la route en crête. Un bosquet en long sur notre droite semble prometteur et nous y rentrons pour nous poster. Je me place au bord d'une petite clairière et Thierry se place à environ 15 mètres sur ma gauche dans un passage ouvert dans la végétation. Alors qu'il est en train de se positionner, j'entends aboyer un chevreuil à ma droite en bas du bosquet. Thierry posté, je commence à appeler et rapidement un chevreuil se rapproche en aboyant. Je finis par le voir passer à environ 40 mètres, dans le champ devant moi au travers des branchages, c'est une chevrette et son faon. Je continue mes appels et elle rentre dans le bois pour venir vers moi en faisant beaucoup de bruits mais arrivé à environ 15 mètres dans les épines, elle fait volte-face et repars en aboyant dans le champ et déguerpit en suivant le bois, suivie par son jeune. Cette fois, nous rentrons, il fait maintenant très chaud et nous retrouvons Renaud et son apprenti chasseur qui de leur côté ont vu des brocards mais n'ont pas pu en flécher un.

Ce soir, après un bon repas et une bonne sieste pour récupérer de la courte nuit précédente nous nous préparons pour repartir en chasse. Cette fois, nous partons tous les 4 en voiture pour un autre secteur. Nous commençons par nous arrêter en haut d'un beau secteur mais le vent n'étant pas favorable, nous décidons d'attaquer cette zone par le bas. Nous laissons Renaud et son apprenti près d'une zone de grands champs de blé puis partons nous garer un peu plus loin pour chasser de notre côté. Le sol grillé par le soleil de la journée est très craquant. Nous commençons par nous poster contre un bosquet pour tenter quelques appels de Buttolo mais rien ne vient et nous continuons. Plus loin, nous rentrons dans un bois clairsemé et dont le sol est couvert d'herbe encore verte. Le secteur semble prometteur et nous nous postons à 10 mètres d'intervalle pour tenter quelques appels mais ici aussi rien ne vient.

Nous quittons donc nos postes et descendons vers le pré en contre bas puis commençons à longer le bois sur la droite quand j'aperçois une masse sombre au bord du bois et arrête Thierry pour la lui montrer, nous l'observons un moment et comprenons alors qu'il s'agit d'un très gros lièvre et j'en aperçois même un second à peine visible contre le bois.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Nous reprenons notre progression contre le bois et finissons par être repéré, les 2 gros lièvres s'élancent et rentrent à couvert dans le bois de l'autre côté de pré. En arrivant au bout du bois, nous tombons sur un chemin de terre séparant ce bois du suivant, nous le prenons et remontons en suivant le muret de pierres blanches qui borde la gauche du chemin. Le bois de gauche fait maintenant place à une prairie, une haie qui borde le muret nous camoufle. Thierry qui est devant moi m'interpelle tout à coup, il a vu 2 autres gros lièvres. En m'approchant, j'aperçois le premier sur sa droite par-dessus son épaule.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet
Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Le second est plus à gauche près de la bordure du bois.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Nous franchissons le muret de pierres et faisons déguerpir les 2 lièvres puis nous longeons le bosquet de gauche qui se termine dans un chaume de blé. Nous avançons tranquillement, le long d'une petite haie qui fait suite au bosquet et sépare le chaume de la prairie dans laquelle nous progressons et apercevons encore 2 autres lièvres dans le chaume. La densité de ces animaux est assez importante dans le secteur.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet
Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Nous continuons et sommes assez rapidement repéré par les animaux qui s'enfuient en remontant le chaume. Plus loin, nous rejoignons une route et prenons à gauche pour la suivre à bon vent. En arrivant au coin d'un petit bosquet qui borde la voirie, Thierry aperçois un renard dans un petit chaume de blé, ponctué de balles rondes de paille, qui fait suite au bosquet. Il est à environ 90 mètres dans le coin du chaume près du bosquet et avance vers les herbes hautes qui bordent le fond du champ. Nous décidons de tenter de nous rapprocher un peu pour l'appeler. Le renard s'est assis dans les hautes herbes au bord du chaume, nous nous avançons un peu puis rentrons un peu dans le bosquet clairsemé et dont le sol est couvert d'herbes hautes pour nous poster à genoux. Je décide de laisser tirer Thierry et me poste plus en arrière et plus près du chaume que lui. Sur la droite du bosquet un troupeau de brebis broute tranquillement. Je commence à appeler tout en surveillant le renard mais ce dernier ne s'intéresse pas du tout à nous, j'insiste un moment quand un bruit me fait tourner la tête à droite. Un autre renard s'était rapproché à quelques mètres de Thierry qui regardait comme moi vers le premier renard et nous a vu avant de faire brusquement demi-tour et de s'enfuir. Je continue d'appeler mais il ne revient pas et son compère assis dans les herbes hautes ne veut pas bouger. Je décide de tenter une approche et commence à longer le bois en direction du renard, le sol est craquant et je dois avancer très doucement pour limiter le bruit de ma progression. Une balle de paille s'aligne rapidement entre moi et lui et me permet d'avancer à couvert mais alors que je ne suis plus qu'à 40 mètres environ du renard, ce dernier se décide à se lever et s'éclipse tranquillement dans les herbes hautes. Je m'agenouille et tente de nouveau d'appeler mais il ne vient pas. Je fais demi-tour et rejoins Thierry resté en retrait.

Nous reprenons la route et avançons encore un peu jusqu'à dépasser un autre bois qui rejoint la route après le chaume. Un grand chaume s'étend de l'autre côté et nous regardons un moment sans y voir le moindre animal. Une des habitations à environ 250 mètres, sur la gauche du chaume, est animée, les éclats de voix fusent autour d'un barbecue. Nous décidons de tenter d'appeler au Buttolo dans le bois et passons la clôture à mouton puis nous nous avançons dans le sous-bois clair couvert d'herbe pour nous caler un peu plus loin en décalé comme à notre habitude pour augmenter nos chance de tir. Je commence les appels et immédiatement, un galop retentit en contrebas devant nous. Je regarde Thierry sur ma droite et constate qu'il a également entendu l'animal. Je reprends mes appels et aperçois une chevrette qui passe à un peu plus de 25 mètres devant nous au pas de course. Je continue mes appels, elle biaise pour remonter vers moi en faisant des pauses pour regarder dans ma direction puis arrivée sur ma gauche, elle me contourne en se rapprochant toujours en marquant des pauses d'observation et en repartant à chaque appel. Elle finit par arriver à quelques mètres de moi derrière des arbres et alors que je me penche doucement à gauche pour la voir, elle m'aperçois et déguerpit.

Nous quittons notre poste traversons la route pour nous poster dans une friche arborée, derrière nous un petit bosquet et devant nous une bande de pré puis un bois. Je commence les appels mais rien ne vient nous nous remettons donc en route et traversons le chaume où nous avons vu les 2 derniers lièvres. Un autre gros lièvre se promène près du bois qui délimite le haut de la prairie séparée du chaume par une clôture barbelé et une haie de quelques arbustes chétifs. Nous passons la clôture et le lièvre s'enfuit puis nous traversons la prairie desséchée pour rejoindre un chemin de terre qui remonte dans le bois. Rapidement sur notre droite un passage s'ouvre sur un champ de blé moissonné pris dans le bois et nous apercevons 2 renards mulotant au fond du chaume. Nous nous positionnons rapidement à genoux derrière le léger talus et les quelques herbes qui bordent le chemin. Je suis caché derrière les arbres du coin droit du passage et Thierry est décale sur ma gauche en face du passage. Je commence à appeler et, immédiatement, le premier renard s'élance, il fonce sur nous, nous nous préparons mais il stoppe à 30 mètres et bifurque brusquement pour rentrer au bois sur notre gauche, je continue à appeler et le second renard arrive au galop mais il prend le même chemin que le premier. Nous nous sommes postés trop vite et n'avons pas pris le temps de réfléchir, le vent souffle dans notre dos. Un autre renard est sorti du bois tout au fond du chaume à environ 150 mètres, nous ne pouvons plus bouger sans être vu et je tente donc de l'appeler mais il ne se rapproche que de 10 ou 15 mètres puis se fige et ne veut plus bouger. J'insiste un bon moment puis nous nous redressons pour partir et faisons ainsi démarrer le renard qui rentre vite au bois.

Nous continuons à suivre le chemin et débouchons un peu plus loin sur une sorte de friche de végétation rase et desséchée ponctuée de petits ronds d'arbustes. Au-dessus se trouvent plusieurs habitations à environ 150 mètres. Thierry décide de se poster au coin du bois et je remonte un peu pour me poster derrière un gros rond d'arbustes sur la gauche du chemin. Des dizaines de lapins courent en tous sens dans la friche. Une fois posté, je commence mes appels au Buttolo mais au bout d'un moment j'arrête car rien ne vient et je décide de tenter des cris de souris. Des lapins se promènent tout autour de moi et les appels font déguerpir un lapin qui était caché tout près de moi dans les arbustes et d'autres dans la bande boisée derrière moi. Tous ces lapins font pas mal de bruit et il est difficile d'entendre arriver un chevreuil où un renard si on ne le voit pas. Au bout d'un moment, je quitte mon poste et rejoins Thierry qui me fait des signes. Il a entendu bouger quelque chose dans le bois et m'annonce qu'un renard est venu droit sur moi par le chemin de terre avant de faire demi-tour sans que je puisse le voir. Je me cale et reprends mes appels au Buttolo un moment mais rien ne vient.

Nous quittons notre poste et progressons dans la friche qui s'ouvre peu à peu vers le haut, une langue de friche ponctuée de petit ronds d'arbustes descend en se rétrécissant dans le bois en suivant un chemin de terre qui la coupe en 2 par la moitié. Je décide de descendre pour nous poster de part et d'autre du chemin de terre derrière des ronds d'arbustes. Une fois posté sur la gauche du chemin, je contrôle que Thierry, posté plus en retrait de l'autre côté du chemin, soit prêt puis je commence mes appels au Butollo. Rien ne venant, au bout d'un moment, j'arrête le Buttolo et commence des cris de souris pendant un moment mais rien ne vient et je quitte mon poste pour rejoindre Thierry et me rends compte en le voyant que quelque chose a dû se passer. Il m'annonce qu'en quittant mon poste et en arrêtant mes appels, j'ai fait partir un renard qui était arrivé tout près de lui. Nous continuons à suivre le chemin et nous apercevons que la bande de bois du bas et étroite et ouverte par un passage débouchant dans un champ moissonné. Thierry me laisse passer devant et je m'avance doucement dans le passage quand j'aperçois une chevrette et ses 2 petits. Elle me regarde à environ 70 mètres sur ma droite, près du bois, j'en informe Thierry qui ne peut pas les voir de sa position. La chevrette fuit rapidement en entraînant ses petits dans le bois où ils disparaissent. Je ne sais plus du tout retrouver la voiture mais Thierry m'annonce qu'elle n'est pas loin sur la gauche du champ. Nous partons donc vers elle et décidons de la prendre pour aller nous garer plus loin près d'un petit champ de maïs qui me semblait prometteur. En passant en voiture, nous apercevons une chevrette au gagnage dans le chaume près du bosquet où nous avons tenté d'appeler au Buttolo en quittant la voiture.

Nous nous garons prêt du petit maïs repéré à l'aller. Thierry me laisse passer devant et je pars me poster un peu plus loin en bordure de la culture. Un lièvre s'éclipse vers le bois à ma droite, séparé du maïs par une bande de pré de 30 à 40 mètres de large. Mes appels ne donnant rien nous revenons vers la voiture puis décidons de tenter d'aller voir un peu plus loin en longeant un chemin de terre qui quitte la route sur la droite de la route et descend vers une zone de cultures à sa gauche et une prairie à sa droite séparée du chemin par une haie. Nous surveillons les alentours sans voir de chevreuil. Le chemin amorce un virage à gauche et la haie de droite se perse d'un passage qui permet d'accéder à une grande prairie de luzerne séparée de la prairie que nous longions par une grande haie qui remonte vers la crête de la colline. Nous nous avançons dans le passage et en observant ce grand champ vallonné, j'aperçois tout au fond, un chevreuil en lisière du bois qui broute en longeant tranquillement les arbres. Alors que je le montre à Thierry, nous nous rendons compte qu'il y en a en fait 2. La luminosité commence à baisser rapidement. J'explique à Thierry qu'il faut que nous montions contre le bois en crête sur notre droite pour rejoindre le coin du bois à environ 150 mètres et tenter d'appeler au Buttolo. Il me dit qu'il va rester dans le passage de la haie et qu'il me laisse tenter ma chance, il ne me reste pas longtemps avant que la nuit tombe. Je remonte rapidement, voûté, en suivant la haie pour rejoindre le bord du bois en crête. Le relief me cache rapidement le chevreuil et j'en profite pour finir mon ascension au pas de course. Arrivé contre le bois, je le longe rapidement en surveillant les chevreuils qui n'ont pas beaucoup bougé et arrive comme prévu au coin du bois où je me poste à genoux contre la végétation. Devant moi, le terrain redescend dans une vallée qui prend à droite dans un chaume de blé. Les chevreuils sont sur le penchant opposé à plus de 300 mètres contre la bordure du bois. Je commence mes appels, le chevreuil de droite reste indifférent mais, rapidement, son collègue commence à venir vers moi au rythme des appels.

Il s'arrête régulièrement pour écouter et regarder mais arrive d'un pas décidé. Je commence à voir des pointes blanches entre les oreilles, c'est un jeune brocard. Il descend rapidement jusque dans la vallée puis longe le chaume, commence à ralentir puis commence à remonter tranquillement en faisant des pauses pour brouter. Mes appels ne semblent plus vraiment l'intéresser mais il se rapproche toujours pas à pas. La luminosité baissant, j'ai peur de ne pas pourvoir décocher quand il va arriver. Il n'est plus qu'à 40 mètres, mais commence à biaiser et se rapproche de moins en moins. Il finit par progresser plein travers à environ 25/30 mètres de la bordure du bois contre lequel je suis posté. J'ai espacé mes appels mais tente de garder son attention. Il lève parfois la tête mais ne semble pas plus intéressé et continue à avancer en parallèle du bois. Je pivote doucement sur mes genoux pour me positionner dos au bois et hésite, il est à plus de 20 mètres mais je ne le ferai pas venir plus près et le temps m'est compté. Je décide de tenter ma chance, j'arme mon arc mais au même moment, il décide de se tourner de cul et de descendre un peu sur quelques mètres. Je désarme et reprends mon Buttolo pour lancer quelques appels. Le brocard se retourne et revient se planter plein travers où il était tout à l'heure. Il baisse la tête et remet à brouter. Je réarme, vise un moment et décoche. Il m'a semblé entendre l'impact mais le brocard disparaît en un éclair en aboyant dans la pente.

Je me redresse rapidement et aperçois le brocard en contrebas, il aboie furieusement en regardant vers le sommet de la colline. Il ne semble pas touché. Je commence à aboyer pour lui répondre et la réaction ne tarde pas, il démarre pour décrire une boucle sur le penchant de la colline et remonter vers moi par ma droite mais, méfiante, il hésite à remonter aussi prêt. La nuit sera vite là et je décide de tenter de me rapprocher. Je me baisse et profite de sa position basse dans la pente pour approcher à 4 pattes sans qu'il ne me voit. Il devient vite inquiet et je tente quelques appels de Butollo mais il fait volte-face et part droit sur Thierry, vers le passage dans la haie. Je décide de laisser faire pour laisser sa chance à Thierry. Le brocard lui part droit dessus et je le perds un court instant de vue alors qu'il semble assez proche de Thierry puis le voit remonter vers le bois en aboyant et en suivant la haie que j'ai suivi pour monter à mon poste. Je tente de le recouper au pas de course en suivant le bois mais il traverse vite la haie et s'enfuit. Je redescends donc pour tenter de retrouver ma flèche mais sans succès. Thierry vient à ma rencontre et me raconte sa vision de la chasse. Il a armé et a eu l'occasion de tirer mais, avec la faible luminosité, il n'a pas vu les bois du brocard malgré les 10 mètres qui les séparaient et a donc décidé de ne pas tirer. Nous rentrons alors que la nuit s'installe et partons chercher nos collègues un peu plus loin avec la voiture. Ils sont bredouilles eux aussi.

Après une nuit plus longue que la veille mais encore un peu courte, le réveil sonne à 5 heures et je me prépare avant d'aller déjeuner avec mes collègues. Ce matin nous allons changer les équipes, c'est moi qui accompagnerai Renaud. Après le déjeuner et les discutions sur le lieu de la chasse, nous partons tous en voiture pour un secteur jouxtant le secteur chassé hier soir. Le jour se lève tranquillement alors que nous arrivons sur le site. Nous apercevons un renard dans un chaume sur la gauche du chemin mais nous ne pouvons pas nous arrêter dans le secteur sans être vu. Nous continuons donc pour nous garer environ 200 mètres plus loin, au bord de la route. Alors que nous sortons de la voiture, j'aperçois 2 chevreuils dans une très grande prairie sur la gauche de la route. Ils sont à environ 400 mètres mais nous ont vu nous garer et regarde vers nous un moment puis se tranquillisent et se remettent en mouvement et se suivent, très certainement un brocard et une chevrette. La chevrette s'éloigne mais une autre chevrette surgit d'un creux en friche faisant suite à une petite bande boisée partant du bord de la route. Nous nous préparons rapidement et je pars avec Renaud pour tenter une approche en suivant rapidement la route en direction de la bande boisée. Je progresse en tête en surveillant les chevreuils qui ne semblent pas très inquiets et nous arrivons assez rapidement au niveau de la bande boisée que nous dépassons pour commencer à la longer en direction des chevreuils. Nous avançons doucement en nous suivant. Arrivés au bout de la bande boisée notre approche se complique sérieusement et les chevreuils sont encore à environ 300 mètres au bout du creux en friche. Je décide de tenter des appels au Butollo mais le brocard ne réagit pas.

J'insiste et poursuis mes appels quand un mouvement sur ma droite me fait tourner doucement la tête. La chevrette qui s'était éloignée revient vers nous tranquillement. Je stoppe mes appels pour ne pas l'affoler et risquer qu'elle ne donne l'alerte. Elle avance tranquillement vers la friche en passant à environ 15 mètres devant moi. En la voyant, le brocard semble vouloir se rapprocher mais il part en fait vers la seconde chevrette restée au bout du creux de la friche.

La chevrette descend dans la friche et je finis par la perdre de vue derrière la bande boisée. Je décide de tenter une approche pour me rapprocher du brocard, je progresse à 4 pattes ou en rampant dans les hautes herbes sous la cassure de la pente en friche. Je progresse très lentement en observant les chevreuils au loin, la chevrette a disparu, je donne en avançant quelques appels au Buttolo mais les chevreuils ne veulent pas se rapprocher. Après avoir gagné 50 ou 60 mètres, la pente descendante m'expose à la vision des chevreuils, je tente des aboiements mais le brocard me regarde un moment puis, la chevrette s'éloignant, il commence à la suivre, mes aboiements le stoppe quelque fois mais la chevrette continuant d'un pas décidé, il finit par accélérer pour la rejoindre et passer tous les 2 derrière le sommet du champ et disparaître.

Je fais demi-tour et rejoins Renaud resté en retrait, nous retournons vers la voiture où nos collègues ont observé la scène. Thierry nous conseille de partir de l'autre côté de la route. Nous partons donc par la route vers le chaume où se trouvait le renard ce matin. En arrivant près du chaume nous ne le voyons pas et 3 gros chiens de la propriété sur notre droite se précipitent vers nous en aboyant. Nous sommes contents qu'un grillage nous sépare. Nous bifurquons à gauche et prenons une route qui remonte dans les coteaux. Nous pressons le pas pour ne pas réveiller tout le quartier car les chiens sont comme fous. Plus haut, la route longe un bois sur sa gauche et je décide d'y rentrer pour tenter quelques appels. Un petit passage descend dans le bois et rejoint une sorte de clairière sableuse, circulaire et sans arbres. J'hésite à me poster puis décide finalement de partir me poster avec Renaud sur la droite de la clairière mais en arrivant près des arbres, nous faisons démarrer un chevreuil qui nous a repéré. Nous nous postons rapidement contre les arbres et je commence à appeler tout en surveillant le sous-bois. Au bout d'un moment, le chevreuil, qui était revenu silencieusement au sommet du talus en face de nous, démarre en aboyant et j'ai juste le temps de l'apercevoir, sans pouvoir dire s'il s'agit d'un mâle, au moment où il repasse derrière le talus. Il s'éloigne en aboyant un moment.

Nous nous avançons dans le bois pour remonter vers l'endroit où se trouvait le chevreuil et trouvons une zone dégagée bordée par une bande épaisse qui surplombe un grand creux. Nous nous postons dans la bande de végétation épaisse et retentons des appels mais rien ne vient, nous décidons donc de continuer. Sur la droite du creux, il me semble qu'il y a un petit sentier de terre et nous nous dirigeons vers lui pour pouvoir avancer plus silencieusement que sur les débris de végétation très secs. Arrivé sur le sentier, je me rends compte qu'il s'agit d'une coulée de blaireaux, le secteur est miné de terriers et semble vraiment très fréquenté. Nous continuons en suivant une des belles coulées des blaireaux. Plus loin nous tentons quelques appels dans une zone de bois clair enherbé mais sans succès. Nous ressortons donc du bois un peu plus loin, près d'une ferme. Le secteur est envahi de lapins, où que se posent nos yeux, il y a un ou plusieurs lapins. Nous traversons la route, faisant fuir quelques lapins puis observons les alentours. Un pré nous sépare d'un bois en L en nous décidons de partir nous poster dans l'angle rentrant de ce bois pour tenter d'appeler. Nous avançons donc dans le pré quand, sur notre gauche, dans un creux du terrain où la végétation est plus haute, un animal démarre, du coin de l'œil, j'aperçois un cul blanc et pense à un chevreuil mais je me rends vite compte qu'il s'agit d'un gros lièvre. Nous rejoignons le coin du bois où rentre un chemin de terre. Renaud se poste contre le bois sur la droite du chemin et moi sur la gauche. Je commence à appeler et rapidement des aboiements retentissent.

Un chevreuil vient vers moi en aboyant et je finis par distinguer un jeune brocard, je continue mes appels. Il avance pas à pas toujours en aboyant en marquant de longues pauses observatoires. Petit à petit, il se rapproche tout de même jusqu'à environ 12 mètres mais ne cesse de regarder vers moi et je ne peux par armer mon arc que je monte tout de même doucement pour être prêt si besoin. Le brocard est toujours partiellement masqué par les troncs et ne dégage jamais sa zone vitale. Au bout d'un moment de cache-cache, il finit par devenir de plus en plus inquiet et fait demi-tour pour fuir à travers bois. Mes appels n'y changeront rien, il disparaît en protestant et ne reviendra pas. Nous décidons de nous déposter et de partir sur ses traces. Nous traversons ainsi le bois pour tomber sur une bande de friche que nous traversons pour rejoindre un autre bois en face. Le brocard aboie encore au loin. Nous rentrons dans le bois et longeons sa bordure à la recherche d'un poste pour tenter d'appeler. Des gratis au sol me font penser que le secteur est bon et nous nous postons. Je commence à appeler et immédiatement, j'aperçois des chevreuils, à environ 100 mètres sur ma gauche, qui viennent vers nous au galop. Je fais signe à Renaud qui est un peu plus en retrait et reprends mes appels. Une chevrette et ses 2 faons déboulent sur ma gauche et elle m’aperçoit aussitôt. Elle bifurque et s'arrête devant moi à moins de 10 mètres dans une zone de végétation épaisse avec ses jeunes. Mes appels ne la feront pas bouger et elle finit par faire demi-tour pour repartir d'où elle venait.

Nous nous dépostons, le soleil monte de plus en plus et la température grimpe vite, un peu plus loin nous faisons une pause au niveau d'une bande de bois coupée en repousse et décidons de nous poster pour retenter d'appeler. Renaud se poste un peu plus en avant que moi et aperçois un animal qui traverse un sentier qui monte dans le bois. Il me fait signe, nous nous postons rapidement et je commence à appeler mais au bout d'un moment sans que rien ne vienne, nous décidons de continuer. Plus loin nous traversons une bande de bois étroite pour rejoindre une friche entourée de bois. Nous nous postons sur un bord de la friche mais là encore les appels ne donnent rien. Nous repartons et rejoignons la route un peu plus bas. Nous la traversons et rentrons dans une très grande prairie entourée de bois. De nombreux lapins nous regardent arriver près d'un îlot boisé sur notre droite et de la lisière du bois de gauche puis rentrent les uns après les autres à couvert. Un peu plus loin nous tentons des appels en bordure du bois de droite sans succès. La prairie est pâturée par des vaches, peu de chance de voir un chevreuil à découvert. Nous tentons un dernier coin plus loin en rentrant un peu dans le bois mais là encore les appels ne donneront rien. Il fait maintenant très chaud et nous décidons de rentrer. Nous repartons vers la route.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Nous traversons le troupeau de vaches et prenons la route. En chemin nous ne résistons pas à retenter quelques appels dans un bois que traverse la route. Je me poste sur la gauche et Renaud à droite et je commence à appeler mais là encore rien. Nous reprenons la route et retombons sur un petit hameau. Thierry nous appelle et nous lui donnons notre position avant de l'attendre assis à l'ombre. Il ne tarde pas à arriver et nous voilà partis pour rentrer à la maison mais alors que nous passons devant le champ où se trouvaient les 3 chevreuils à notre arrivée, nous apercevons un renard entrain de muloter. Nous partons vite nous garer où nous nous étions garés ce matin. Nous sortons vite de la voiture mais c'est alors que j'aperçois des joggers qui arrivent droit sur nous, il faut faire très vite. Je me prépare rapidement et pars au pas de course me poster en bordure du champ. Je me prépare et m'apprête à appeler quand le renard s'enfuit en courant vers le creux de la friche. Mes appels n'y feront rien, il fonce se mettre à l'abri. En tournant la tête, j'aperçois les joggers qui passent devant le champ et qui viennent de faire fuir le renard. Cette fois, nous rentrons, je dois rentrer ce midi dans le Gers puis repartir ce soir pour le Tarn où m'attend un bracelet de tir d'été. Avant le départ, nous en profitons pour faire une petite photo souvenir des participants.

Chevreuils et renards lotois, merci Thierry, 11 et 12 juillet

Alex

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 14:25

Ce matin, je participe à une battue sur la société de chasse de Justian/Roques/Lagardère, Rendez-vous est pris à la salle des chasseurs de Lagardère vers 8 heures. Comme d'habitude je suis le seul archer. Le président de la chasse m'indique mon poste et après les consignes, nous partons nous poster. Je ne connais pas ce secteur sur la commune de Lagardère que je n'ai encore jamais chassé en tir d'été. Mon poste est facile à trouver "la grosse coulée près du panneau de priorité à droite, tu rentres de 5 ou 6 mètres dans le bois ". Je passe devant en voiture et me gare un peu plus loin au coin du bois puis reviens à pied en longeant le bois. Je repère très facilement la coulée très fréquentée près du panneau, de la boue couvre les ronces, les sangliers ont dû passer par là.

Je rentre dans le bois par la coulée, un gros chêne est tombé sur ma gauche et forme une barrière naturelle perpendiculaire à la route. De nombreuses coulées très marquées convergent vers la sortie que j'ai empruntée. Une belle coulée longe à 10 mètres environ de la route. Le sol du bois est ponctué de massifs de fragon. Je me poste à 3 mètres environ à droite de la coulée qui sort du bois à pied d'un gros chêne, à environ 6 ou 7 mètres de la lisière. Devant moi, un arbre mort tombé au sol dans un massif de fragon est partiellement couvert de ronces.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je suis très content de mon poste, je le sens bien, j'ai une bonne visibilité sur 10 à 12 mètres à ma gauche

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

et autant à ma droite.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Le vent est face à moi. Les piqueurs sonnent le début de traque sur ma gauche et sortent les teckels qui, déjà très excités, donnent un peu de la voix. Les piqueurs se séparent en rentrant dans le bois en donnant de la voix pour encourager les chiens. L'un des piqueurs arrive droit sur moi avec un des teckels, ce dernier vient faire ses besoins juste sur la coulée à quelques mètres devant moi puis vient passer à mes pieds. Le piqueur m'a vu, il passe rapidement et recommence à donner de la voix à 30 mètres sur ma droite puis je les perds de vue.

Un oiseau décolle, je me retourne vers lui, c'est une bécasse qui a laissé passer le piqueur avant de s'envoler. Les chiens donnent de la voix par moment quand des coups de feu claquent à l'autre bout du bois. Le temps passe, au bout d'un moment un pas craquant se fait entendre sur ma droite, je me tourne doucement pour chercher sa provenance mais il stoppe net. Impossible de mettre les yeux sur l'animal au travers des branchages. Tout à coup, un bruit de galop se fait entendre et j'aperçois 3 chevreuils qui se débinent à environ 20 mètres devant moi et partent vers la gauche du bois. Ils ont dû me voir, je les suis sur environ 50 mètres du regard, ils descendent dans le lit d'un ruisseau qui traverse le bois puis je les perds de vue alors qu’ils viennent de remonter le talus du cours d'eau. Rapidement des coups de feu claquent. Un des chevreuils est tombé.

Peu de temps après, les chiens poussent au loin, un animal arrive au pas de course en face de moi. J'aperçois une petite silhouette rousse au travers de la végétation. J'arme mon arc en orientant ma flèche vers le bas. L'animal surgit à découvert, c'est un gros renard en poil d'hiver bien touffu, il me semble roux clair avec le dessous blanc. J'aligne rapidement ma visée et le tire en pleine course à environ 2 mètres sur ma gauche. Il me semble voir une atteinte au niveau de l'épaule mais tout va très vite. Le renard trébuche, se relève sans s'arrêter et file dans mon dos pour longer à quelques mètres de la route mais sa démarche est très bizarre. Il secoue la tête et fait des bons tout en courant. Je le perds rapidement de vue.

Les chiens arrivent rapidement et prennent la trace du renard, la menée s'éloigne, un coup de feu claque au coin du bois et je pense mon renard mort. Les chasseurs tentent d'arrêter les chiens, les piqueurs les rappellent. Je contrôle mon tir, ma flèche est plantée au sol mais ne porte pas de trace de sang

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

En la retirant du sol, je constate que beaucoup de poils sont coincés dans les lames et que quelques poils sont collés sur l'empennage. Près de ma flèche, je trouve du poil et un bout de peau couvert de poils ras très noir avec une bordure rousse,

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

en le ramassant, je constate que sur l'autre face il y a un tout petit bout de cartilage, j'en conclue que j'ai dû couper le bord de l'oreille du renard mais il me semblait pourtant l'avoir traversé. Là où le renard a chuté, je trouve pas mal de poils collés sur les feuilles mortes.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je cherche du sang sur la trajectoire de fuite du renard sans succès quand, près de la zone de tir, je trouve une toute petite goutte de sang sur une feuille de lierre

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

puis quelques minutes plus tard un seconde goutte à 2 mètres de la première puis plus rien.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé. Je me reposte un moment puis la sonnerie de fin de traque retentit. Je ressors du bois et discute de ma mésaventure avec les postés et apprends que le renard n'a pas été tué, un posté l'a vu et m'annonce qu'il ne semblait pas blessé. Je sais qu'il est touché mais je ne peux pas le retrouver s'il ne perd pas de sang. Nous devons aller nous reposter autour d'un autre bois à quelques centaines de mètres. Je reviendrais chercher des indices à la fin de la chasse. 3 chevreuils sont tombés lors de cette traque.

Le président de la chasse me demande d'aller me poster au coin du second bois, près d'une habitation, ce poste ne pouvant pas être pris par une arme à feu. Je longe donc une ligne de postés et arrivé au coin du bois je rentre doucement de 15 mètres dans le bois pour me poster au pied d'un gros chêne en bordure une clairière. Je pose mon carquois d'arc au pied du chêne. Sur ma gauche le bois touffu fait place à un tapis de ronces et de fragon qui couvrent la clairière au bord de laquelle je suis posté sur environ 12 mètres.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Sur ma droite le bois est beaucoup plus clair et me permet de voir à environ 25 mètres. A peine posté, j'entends déjà les piqueurs et les chiens qui arrivent face à moi. Le vent souffle dans mon dos avec un angle qui change régulièrement. Ce n'est pas très bon. Rapidement, un petit bruit me fait tourner la tête à droite, un renard roux foncé au ventre gris foncé se débine tranquillement à environ 12 mètres en bordure de la clairière. J'arme mon arc et tente de prendre la visée mais la végétation me masque souvent le renard et j'hésite à décocher, il disparaît dans le fragon. Je désarme et surveille le massif un moment en espérant le voir ressortir mais le temps passe et les chiens arrivent.

Je me retourne face à la traque mais rapidement un pas léger se fait entendre dans mon dos. Je me retourne à nouveau et aperçois le renard qui se débine en suivant la lisière du bois à près de 15 mètres avant de bifurquer pour venir droit sur moi.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Il ne m'a pas vu, j'arme mon arc et le laisse venir sur une belle coulée qui passe entre 2 gros chênes, au moment où il passe les chênes il n'est plus qu'à 10 mètres de face, mon viseur se cale, 9 mètres, 8 mètres, je décoche. Je ne vois pas passer ma flèche qui heurte violemment un bout de boit dans un bruit sec.

Le renard bifurque brusquement à 90° sur ma gauche pour suivre la lisière, sa patte avant gauche est cassée, elle pend et est maculée de sang, il fonce sur 20 mètres puis semble percuter un arbre et bifurque à nouveau à 90° pour foncer vers le centre du bois. Je le perds rapidement de vue. J'attends un moment. Les chiens finissent par lancer, le piqueur cri "chevreuils" mais les animaux réussissent à sortir du bois sans être tirés.

La battue se calme, je décide d'aller chercher mon renard. Je pars vers la zone du tir et trouve rapidement du sang épais sur une feuille de ronce.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je trouve ma flèche fichée dans une branche de bois mort, je la récupère. La piste assez abondante est facile à suivre.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

J'arrive au niveau du chêne que le renard a percuté, une grosse tache de sang marque le pied de l'arbre, le renard est passé entre les 2 troncs du chêne.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Il file ensuite vers un roncier un peu plus loin.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Le sang est de plus en plus abondant, les taches se suivent et sont de plus en plus rapprochées.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

La piste rentre dans les ronces.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

J'aperçois mon renard sur le flanc à 4 mètres sous les ronces, il semble mort, je commence à m'approcher mais le renard semble essayer de se lever sans vraiment pouvoir bouger. Je décide de ne pas prendre de risque et lui décoche une flèche en plein coffre. Il ne réagit même pas. J'écarte alors les ronces et récupère mon renard mort et constate que son oreille gauche est coupée en 2 et son cou très profondément entaillé ce qui ne correspond pas du tout à mon tir de face.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je comprends vite en voyant la profonde entaille sous le poitrail et la patte cassée. Je viens de retirer le renard de la première traque, c'est incroyable ! Je ne l'avais pas reconnu en le fléchant pour la seconde fois et je n'avais pas vu sa blessure. Un des piqueurs arrive, je lui montre mon renard et nous discutons un peu de la chasse puis il repart. Je reprends mon poste mais la fin de traque est rapidement sonnée. Je suis le seul à avoir fait un animal sur cette seconde traque.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Nous reprenons les voitures pour partir un peu plus loin mais lors de cette dernière traque aucun animal ne sera prélevé, les chevreuils passeront au travers des mailles.

 

Alex

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 21:27

Ce soir, je décide d'aller faire un petit affût dans un petit bois de pins très fréquenté par 2 brocards, les renards et les blaireaux. N'ayant plus de bracelet sur le secteur pour cette année, j'espère voir passer un renard. Je fais un grand tour pour contourner le champ de blé et me présenter sur le haut du bois sans être repéré ou senti. Arrivé en crête, je descends doucement à travers bois. Le sol est assez silencieux et j'évite soigneusement toutes les branchettes au sol pour éviter les craquements. Le secteur est miné par les terriers de blaireaux et semble très fréquenté. Je descends doucement en suivant leurs coulées et décide de me poster sur une pente qui domine une petite clairière dégagée par la dernière tempête.

L'attente commence, quelques lapins se coursent au pied du bois. Un ballais incessant de frelons viens se poser sur un chêne face à moi. Les frelons locaux et les asiatiques se succèdent. J'observe ce va et vient incessant quand un mouvement attire mon regard dans le champ sous le bois. C'est un corbeau qui déambule en cherchant de quoi se nourrir. Un geai vient se poser en bas du bois puis un autre juste au-dessus de moi. J'observe tout ce petit monde assis contre la pente, le temps passe quand vers 21 heures, un mouvement furtif attire mon regard dans la clairière à 15 mètres environ. 

Je me lève doucement et observe un moment mais je ne vois rien quand, tout à coup, une petite silhouette s'avance et se faufile dans la végétation en longeant le tronc d'un pin couché. C'est un petit renard. J'arme mon arc mais il est un peu loin et je ne le vois que par intermittence. Je désarme. Le renardeau s'arrête et regarde vers moi, je tente un petit cri de souris. Le renardeau reste un moment immobile puis bifurque pour prendre la coulée qui vient passer juste à ma gauche.

Il s'arrête à 10 mètres environ sous la végétation et m'observe. J'arme doucement mon arc et prends la visée. Je le distingue suffisamment pour tenter un tir. Je vise un moment et décoche, mon tir très plongeant le cloue sur place. Le petit renardeau tente de se dégager en gémissant ce qui fait plonger tout un vol de corbeaux sur lui. Les oiseaux croissent furieusement en plongeant vers le sol puis ils finissent par remarquer ma présence et s'éloignent un peu.

Le renardeau se calme un peu puis se remet à se débattre, je décide de quitter mon poste pour aller l'achever.

Je descends doucement et l'approche environ 5 mètres, il se débat de moins en moins. J'arme mon arc et vise derrière l'épaule. Je profite d'un moment de calme pour décocher. Touché en plein cœur le renardeau s'immobilise très rapidement.

Un renardeau lors d'un petit affut du soir, 8 juin 2012

Je dégage mes flèches et récupère ma petite prise, la nuit tombe doucement en sous bois, après une photo souvenir, je ressors de bois pour retourner à ma voiture. C'est le premier renard de mon Carbonne Elément.

Un renardeau lors d'un petit affut du soir, 8 juin 2012

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, rarement le télémètre)... souvent juste mon arc, mon couteau et mon appareil photo, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

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