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8 août 2020 6 08 /08 /août /2020 21:47

Ce weekend, je suis de retour dans le Tarn où je n'ai pas prélevé de brocard depuis 2017. Lionel Paul BERTAULT va m'accompagner pour filmer. En sortant du boulot, je passe chercher mes affaires chez moi puis prends la route et retrouve Lionel sur le parking de l'intermarché du Séquestre. Nous partons chercher le bracelet chez le président de la société de chasse et discutons un peu avant de partir chasser. Je me gare près du château d'eau de Roumégoux, près de la Chapelle de la Brune et nous partons par un chemin de terre en direction des bois qui surplombent le lac de la Bancalié. Il est plus de 20 heures et il fait encore une chaleur intenable, les prairies sont brûlées par le soleil, l'herbe est complètement jaune et craque sous les pieds. Arrivés au bout du chemin nous devons traverser une prairie fauchée pour rejoindre un bois de pins, châtaigniers et chênes. Malgré nos précautions nous faisons un bruit terrible à cause de la végétation très sèche qui craque sous nos pas et l'entrée au bois est encore pire sur les bouts de bois et feuilles morts. Nous nous postons un moment pour appeler sans conviction car notre arrivée a dû vider le bois. Nous repartons ensuite pour d'autres postes mais les conditions de chasse sont effroyables, terrains trop sec, trop bruyant, il fait trop chaud. Nos appels resteront sans réponse. Alors que la luminosité baisse vite, nous retournons par la route vers ma voiture quand une tache, à plusieurs centaines de mètres, dans un chaume de blé, attire mon regard. Je pense vite à un chat ou un renard et Lionel, grâce à sa longue vue me confirme qu'il s'agit d'un renard. Je prends un chemin de terre enherbé qui redescend vers le lac et me rapproche ainsi à environ 250 mètres du renard qui cherche sa nourriture dans le champ moissonné. Je rejoins le départ d'une haie qui borde la droite du chemin et cache un peu ma silhouette. Je m'avance sur la gauche du chemin bordé par un talus et tente d'appeler en posant mes lèvres sur le dos de ma main mais mes lèvres sont sèches et j'ai beau les humidifier avec ma salives, j'ai du mal à faire des appels qui portent loin. L. tente lui aussi d'appeler de la route et alors qu'il est plus proche que le renard, je peine à l'entendre. Je renard ne m'entend pas, de plus le vent face à moi doit réduire encore la portée du son. Je retourne à la route alors que le renard poursuit sa chasse tranquillement. Nous retournons à la voiture en l'observant alors que la nuit tombe vite. Nous rentrons chez mes parents sur Albi pour manger un bout et dormir.

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Samedi matin, le réveil sonne vers 5h25, nous nous préparons rapidement puis partons pour la chasse. Ce matin, j'ai décidé de chasser un secteur généralement plus verdoyant. Je me gare près de la route, au départ d'un chemin de terre qui descend vers la pointe du lac de la Bancalié, nous nous préparons tranquillement puis descendons par la route jusqu'au pont qui enjambe le ruisseau qui alimente le lac. La proximité de l'eau fait remonter une fraîcheur très agréable. Avant le pont, nous prenons un passage à gauche qui descend dans une prairie prise entre un penchant boisé sur la gauche et le ruisseau qui précède un autre penchant boisé sur la droite. Nous longeons doucement le bois, même ici la sécheresse a commencé son œuvre. L'herbe est en train de jaunir. Nous rejoignons une haie épaisse qui descend du bois vers le ruisseau et sépare cette prairie de la suivante beaucoup plus étendue. Nous prenons une coulée le long du bois pour traverser le haut de la haie et nous poster en bordure de la seconde prairie, un peu enfoncés dans la haie. L'herbe est encore bien verte ici mais pas un chevreuil en vue. Je décide de tenter quelques appels. J'insiste un moment mais rien ne vient, nous quittons notre poste et suivons la prairie qui finit en pointe sur un chemin de terre pris entre le ruisseau et le bois. Nous longeons ce chemin sur environ 100 mètres avant qu'il ne remonte en prenant à gauche pour longer le bois. Une haie borde la droite du chemin après le virage et laisse en passage d'accès à un chaume de blé qui part du ruisseau et remonte vers le sommet des collines. Le ruisseau lui fait un virage à angle droit vers la droite pour tourner à gauche à environ 50 mètres plus loin. J'observe un moment le secteur et aperçois une silhouette très furtive qui disparaît derrière un petit potager arboré de fruitiers à environ 200 mètres sur un replat du chaume. Un gros chêne trône au milieu du chaume. J'hésite un peu à me poster près de ce dernier mais privilégie la bordure du ruisseau. Nous nous décalons sur la droite pour nous poster sous un noisetier qui borde le cours d'eau. J'appelle un moment sans qu'aucun chevreuil ne se montre. 

Nous reprenons le chemin qui remonte jusqu'à un té. Sur la droite, il longe le bois qui le surplombe et le chaume de blé sur sa droite. A gauche, il remonte entre les bois. Je prends à gauche et remonte doucement. Alors que le chemin amorce un virage à droite, nous entendons démarrer un chevreuil dans le bois sur la gauche du chemin. Je continue un peu pour trouver une zone assez dégagée pour voir arriver l'animal et tenter un tir puis commence à appeler mais rien ne vient. Nous suivons encore un peu le chemin jusqu'à un virage à gauche. Sur la droite du virage, s'ouvre une petite prairie au milieu de laquelle se trouve une mare bordée de végétation. C'est ici que j'ai fait mon grand brocard, pas de chevreuil, nous nous avançons dans la prairie sous une parcelle de pins sur notre droite. Alors que nous passons le coin du bois, je me fais surprendre par un renard qui démarre en faisant volte-face pour revenir sur ses pas, à environ 60 mètres sur notre droite, dans une bande de chaume étroite, en forte pente montante, prise entre les conifères et une haie. Il rentre dans les pins. Nous remontons la pente près de la haie pour rejoindre la route un peu plus haut. Le goudron rejoint, je prends à droite pour voir le haut du chaume en bas duquel nous avons appelé, rien, c'est peut-être le renard que j'avais vu d'en bas avant qu'il ne traverse les pins. Nous faisons demi-tour et suivons la route. Sur la droite, un grand chaume remonte jusqu'à la crête boisée, sur la gauche nous longeons un petit bois puis une haie qui borde une prairie qui descend jusqu'au fond de la vallée à environ 100 mètres. Alors que la haie se termine, L. aperçoit et me montre un chevreuil sortant d'un petit bosquet, en contrebas, sur une prairie fauchée et desséchée, à environ 150 mètres. C'est une chevrette. Nous continuons à suivre la route et elle ne tarde pas à nous apercevoir. Elle nous regarde marcher un instant puis démarre pour suivre le fond de vallée et disparaître derrière une haie. Un peu plus loin, le chaume s'interrompt sur notre droite pour laisser place à un bois qui remonte de la route vers la crête. Je décide de tente d'y appeler un instant. Nous rejoignons un chemin forestier qui remonte un peu en suivant le bas du bois, nous le suivons un peu jusqu'à une zone un peu dégagée dans le bois où nous nous postons. Je commence mes appels, assez rapidement, il me semble entendre quelque chose dans notre dos, en dessous de la route. Je me retourne et aperçois une chevrette qui remonte vers la route. J'appelle encore et elle stoppe à environ 20 mètres sur la route pour écouter, je rappelle, elle redémarre et rentre dans le bois, passe le chemin à environ 15 mètres de nous puis disparaît en remontant dans le bois. Je continue un moment mes appels mais pas de brocard. Nous reprenons la route.

Un peu plus loin nous tentons d'appeler au bord d'un bois clair qui remonte également sur la droite de la route mais sans succès. Nous suivons la route et prenons, un peu plus loin un autre chemin goudronné qui prend à gauche en direction d'un hameau de maisons. Quelques lapins détalent près des habitation et nous prenons à gauche, un chemin de terre qui redescend vers le chemin qui nous suivions tout à l'heure. Le chemin, d'abord bordé de part et d'autre par des prairies descendant vers les bois, rentre maintenant dans les bois. Un peu après la lisière un sentier descend dans le sous-bois sur notre droite. Nous nous avançons un peu sur ce dernier et je décide de me poster contre un arbre, sur la gauche du sentier. Je commence mes appels et assez rapidement, un brocard passe au galop à environ 70 mètres en dessous de nous en traversant le sentier pour venir stopper dans le sale, quelques mètres sur la gauche du petit chemin. Je pose mon Butollo sur ma poignée d'arc et reprends mes appels. Le brocard repart mais biaise pour descendre derrière le penchant boisé qui descend vers le ruisseau. La cassure du terrain nous le masque mais je l'entends marcher dans les feuilles mortes. Il commence à aboyer, j’insiste et appelle encore mais rien à faire, il fait des allers-retours en aboyant sans vouloir se montrer. Je lui réponds en aboyant et le brocard semble se rapprocher mais ne se montre toujours pas et s'éloigne à nouveau, je continue à appeler et à aboyer, il semble revenir en aboyant puis s'éloigne à nouveau et le calme revient. Mes appels et aboiements restent sans réponse. J'insiste un peu puis décide de laisser tomber. Nous suivons le sentier jusqu’à un autre chemin en contrebas et prenons à droite pour sortir dans la prairie. 

Nous biaisons à gauche pour descendre doucement vers une bande boisée partant du coin du bois et remontant vers la route. En arrivant près des arbres, mon regard est attiré par du mouvement dans une mare en contrebas sous les arbres. Un animal a plongé d'une vielle balle foin pourrie tombée dans l'eau à l'autre bout du petit plan d'eau, c'est alors que j’aperçois un ragondin qui nage en, surface en contournant la balle de foin et disparaît derrière. L'eau bouge contre la berge de notre coté, je m'approche doucement du bord et tente d'imiter les cris d'un petit ragondin en détresse pour faire venir les ragondins mais ils ne bougent pas et le remous cesse sous la berge en dessous de moi. Je décide de continuer, alors que nous remontons dans la prairie en passant le coin du bois, l'eau s'agite à nouveau dans la mare mais il fait déjà chaud et il ne nous reste pas beaucoup de temps pour chasser. Nous allons nous poster régulièrement pour appeler en suivant le bois jusqu'à ressortir juste au dessus de la voiture mais aucun chevreuil ne daignera se montrer. Il est 9 heures passé et il fait déjà bien chaud, nous rentrons.

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Ce soir, nous sommes de retour sur le territoire vers 19 heures. Je me gare près de la bergerie de mon oncle puis nous partons en longeant le ruisseau qui court au fond de cette vallée. Le cours d'eau est presque à sec, nous le longeons par la gauche, dans une prairie desséchée, la bordure arborée qui le borde nous donne une ombre très agréable car il fait encore très chaud. De l'autre côté du ruisseau, la prairie laisse place à un grand bois qui remonte sur la colline. Une haie venant du ruisseau nous barre maintenant la route et alors que je commence à la traverser par une coulée, Lionel m'indique qu'il vient d'entendre démarrer un chevreuil, dans le bois, en bordure du ruisseau. Je décide de ne pas appeler pour le moment. Nous continuons notre chemin, sur notre gauche, les brebis Lacaune de mon oncle pâturent dans un chaume, à l'ombre d'un bois à environ 300 mètres. L. croît voir un chevreuil couché un peu plus bas dans ce chaume mais il s'agit d'une touffe de végétation. Nous suivons la vallée et entrons dans une bande de prairie verte, étroite, prise entre 2 bois. Des tas de branches de chênes ponctuent le centre de la parcelle, signe d'une coupe de bois récente sur le secteur. Nous passons la haie qui ferme le fond de la prairie et débouchons sur une prairie fauchée et brûlée par le soleil, sur la droite une trouée dans la bordure boisée du ruisseau me permet de voir dans un chaume qui remonte dans le bois. J'y aperçois une chevrette arrêtée plein travers à plus de 150 mètres. Je l'observe un instant et constate qu'elle regarde régulièrement derrière elle. Elle est certainement suivie, peut-être par un brocard. Je me cale contre les arbres qui bordent le ruisseau et commence à appeler. Elle regarde vers moi mais ne veut pas bouger. J'insiste un peu quand un bruit me fait regarder derrière moi. Une autre chevrette arrive dans notre dos et stoppe à environ 15 mètres derrière Lionel. Je poursuis mes appels, elle fait demi-tour pour retourner au grand galop vers le bois où elle rentre en aboyant, faisant crier les geais. L'autre chevrette ne bouge toujours pas et pas de brocard en vue. Je décide de laisser tomber. Nous poursuivons notre chemin au bord du cours d'eau en longeant une parcelle de trèfle quand un animal démarre dans un grand fracas à environ 60 mètres devant nous. Je reconnais un chevreuil qui ressort péniblement, en luttant pour s’extirper de la végétation, sur le haut de la bande d'arbres qui biaise vers le chemin. Nous avançons tranquillement quand j'aperçois furtivement la chevrette qui déboule sur le chemin à environ 80 mètres devant nous, le suit un peu en s’éloignant puis disparaît en bifurquant à droite sur un passage à gué qui passe le cours d'eau.

Nous continuons, après ce passage, des vaches broutent dans une bande de prairie étroite qui longe le bois. Un peu plus loin, le chemin, s'éloigne du cours d'eau en dominant un petit chaume de blé puis bifurque à gauche pour remonter sous la digue d'un lac puis le contourner par la droite. Alors que nous apercevons maintenant le plan d'eau, l'eau est un peu agitée près de la berge de droite. Une cane colvert, surgit de la végétation et avance un peu sur l'eau avant de s'envoler en nous apercevant pour aller se reposer plus loin sur le lac. Nous suivons le chemin de terre qui longe le bois en bordure d'une bande de chaume de colza qui nous sépare du lac. Quelques hirondelles survolent le plan d'eau. Un peu plus loin nous rejoignons un chemin forestier qui prend à droite et le prenons pour rejoindre un secteur où je pense voir des chevreuils.  Un peu plus bas, une grande clairière a été ouverte en contrebas, sur la gauche du chemin par une coupe de bois. La végétation bien verte et les jeunes pousses sont propices au nourrissage des chevreuils. Plus loin, à environ 100 mètres, le chemin se termine au bord d'un grand champ de maïs qui remonte vers un bois. Au gauche de cette culture, une ancienne friche a été totalement rasée par les engins forestiers venus raser une parcelle de conifères sur le penchant opposé de la colline. Je décide de tenter d'appeler en bordure du chemin, tourné vers la clairière, derrière les arbres qui le borde, en face d'une belle trouée qui me permettra un tir si nous avons la chance de voir arriver un brocard. J'appelle un moment sans que rien ne bouge. Soudain, des bruits de pas se font entendre à environ 100 mètres dans le bois derrière la clairière. Je poursuis mes appels, le bruit reprend et un léger mouvement attitre mon regard dans la végétation. Une tête de chevreuil se dessine dans la végétation à environ 90 mètres. Lionel me chuchote : " Brocard". J'aperçois effectivement 2 petits bois entre les oreilles alors qu'il s'avance un peu à découvert. Je poursuis mes appels mais il reste immobile et regarde vers nous sans vouloir venir plus. Je tente des appels au Rottumtaler mais sans plus de succès. Le jeune brocard bifurque à angle droit pour rentrer dans le bois en bordure de la clairière. Il hésite un moment en tournant sur place puis je le perds de vue dans la végétation un moment. Je fais des pauses dans mes appels et reprends le Buttolo. Il finit par réapparaître environ 40 mètres plus à gauche. Il reste un moment immobile et ne réagit toujours pas vraiment à mes appels puis biaise doucement vers l’intérieur du bois en s'éloignant un peu avant de stopper pour frotter ses bois un long moment contre un arbuste qu'il agite dans tous les sens. Son territoire marqué il repart tranquillement en parallèle du chemin à environ 100 mètres et semble remonter vers le lac. Nous le perdons de vue dans la végétation. Je poursuis mes séries d'appels entrecoupés de pause mais rien ne bouge. Je remonte un peu en suivant le chemin pour me reposter plus à couvert et reprends mes appels, toujours rien. Je décide de remonter tout doucement vers le lac. Au bout du chemin, j'observe un moment le secteur mais aucun chevreuil en vue.

Nous reprenons le chemin en sens inverse en redescendant sous la digue du lac. Un peu avant d'arriver à la bande d'arbre d'où est partie la chevrette tout à l'heure nous prenons à droite pour remonter  vers un bois sur la gauche du chemin en suivant un petit bosquet sur notre droite. En arrivant au coin du bosquet, je stoppe net. 2 Lièvre descendent du sommet de la colline à notre droite dans une prairie fauchée desséchée. Une grosse femelle suivie d'un mâle à peine plus petit. A chaque fois que la femelle ralentit ou s'arrête. Le mâle tente de la monter et la fait repartir. Après plusieurs tentatives du mâle, les lièvres viennent s'arrêter à environ 25 mètres devant nous et commencent à brouter. Le mâle semble alors se désintéresser de sa femelle et lui tourne le dos pour manger. Nous les observons un moment puis je décide de me remettre en marche. Surpris, les lièvres démarrent sur quelques mètres, stoppent, regardent vers nous puis repartent au trot pour remonter la colline. Nous rejoignons le coin d'une avancée du bois qui rejoint le bord du chemin. Nous la longeons jusqu'au coin suivant sans trouver une coulée permettant d'y entrer. Nous passons l'autre coin et bifurquons pour remonter en suivant la lisière jusqu'au coin suivant du bois qui par sur la droite. Une belle coulée entre à cet endroit et je m'avance dans le bois. Plusieurs arbres sont couverts de boue séchée signe du passage régulier des sangliers et un petit arbuste a été frotté et cassé par un brocard. Je m'avance un peu dans le bois, par la coulée, en essayant de ne pas faire trop de bruit et me poste un peu plus haut contre un arbre. Lionel est resté un peu plus en arrière. J'appelle un moment sans résultat puis nous rebroussons chemin pour rejoindre le chemin qui longe le ruisseau. En arrivant au bord du cours d'eau, je constate qu'un chevreuil est passé sur nos pas pour aller vers l'endroit où j'ai appelé tout à l'heure. Ses pieds ont marqué la poussière du chemin sur nos traces de semelle. Le pied est assez petit, certainement une chevrette ou un jeune mâle.

Nous poursuivons sur le chemin, pas de chevreuil en vue dans le trèfle et la prairie fauchée un peu plus loin, pas plus dans le chaume de l'autre côté du ruisseau. Nous repassons la haie qui nous sépare de la bande de prairie prise entre les bois quand un chevreuil démarre en aboyant dans le grand bois à notre gauche, derrière le ruisseau. Nous longeons doucement le cours d'eau alors que le chevreuil s'éloigne en stoppant régulièrement pour aboyer. Un grillage à mouton longe le ruisseau et la végétation épaisse ne me permet pas de voir suffisamment un chevreuil pour tenter une flèche. Nous poursuivons jusqu'à un petit portail qui nous permet de descendre dans le lit asséché du cours d'eau où je commence mes appels. Une zone assez dégagée devant moi me permettra de tirer si le chevreuil arrive mais le temps passe et rien ne vient. Je décide de quitter ce poste, nous repassons le portillon et nous retournons vers la voiture car je veux tenter d'appeler dans une grande prairie entourée de bois derrière la bergerie avant qu'il ne fasse nuit. Brusquement, il me semble entendre un aboiement au loin sur notre droite alors que le paysage s'ouvre sur plusieurs parcelles ouvertes sur plus de 200 mètres sur notre droite. Je stoppe net et écoute un instant. Alors que je pense avoir rêvé et me remets en mouvements, les aboiements reprennent mais beaucoup plus proches. Ils semblent venir de la lisière du bois à environ 200 mètres. Je me décale vite derrière un arbuste qui borde une clôture à mouton sur ma droite et commence à appeler. Le chevreuil répond par des aboiements mais ne semble pas vouloir venir. Je lui réponds en aboyant et alterne avec des appels au Buttolo mais le chevreuil finit par se taire et le temps passe. Je laisse tomber pour partir vers la grande prairie. Arrivés à la route, je pars sur la gauche rapidement pour jeter un coup d’œil dans les prairies de part et d'autre de la chaussée, après le pont qui enjambe le ruisseau. Rien en vue, nous longeons la route et passons la bergerie pour prendre un chemin de terre qui la longe, passe le ruisseau et rejoint la grande prairie bordée par un grand bois sur sa droite et fermée par la bordure boisée du ruisseau sur notre gauche.

Premier renard tarnais, 8 août 2020

2 gros chênes trônent dans la prairie à environ 50 mètres devant nous. Je décide de me poster sous ces grands arbres pour appeler. Une fois en place, j'observe un instant le secteur puis commence mes appels, j'insiste un moment sans que rien vienne quand je remarque un léger mouvement à environ 300 mètres sur la droite, en bordure du bois. L'animal possède un ventre blanc et je pense tout d'abord à une buse posée au sol mais ne serait-ce pas plutôt un renard assis ? Je range mon appeau et signale l'amiral à Lionel avant de tenter des "cris de souris". Presque immédiatement, l'animal réagit et fonce sur nous, c'est bien un renard. J'accroche mon décocheur et continue mes appels alors que Lionel se demande s'il va filmer la scène. La luminosité a bien baissée et, dans ces conditions, son appareil émet une lumière rouge avant de faire la netteté. Cette lumière nous avait fait rater une approche sur un joli brocard un matin au lever du jour. Je poursuis mes appels et le renard arrive toujours par notre droite quand je remarque un autre mouvement, un lièvre arrive lui par la gauche. Le renard arrive à environ 30 mètres, j'arme doucement mon arc. Le lièvre vient s’asseoir de face à environ 20 mètres, le renard stoppe avant de descendre un petit talus à environ 17 mètres.

Premier renard tarnais, 8 août 2020

J'aligne ma visée mais décide de tenter de le faire venir un peu plus, j'appelle arc armé et le renard que je suis dans mon viseur vient stopper de 3/4 face à 10-12 mètres juste à quelques mètres devant le lièvre assis qui le regarde sans bouger.

Lièvre en arrière plan dans le rond orange

Lièvre en arrière plan dans le rond orange

Je cale ma visée à la base de son cou et décoche. Touché, le renard sursaute en criant avec ma flèche en travers puis roule sur quelques mètres, en direction du lièvre, en se débattant et en criant avant de s'immobiliser en expulsant ma flèche à environ 2 mètres. Alors que Lionel m'interviewe, il m'annonce que le lièvre nous observe au loin sur notre droite. Je reprends mes cris de souris 

Premier renard tarnais, 8 août 2020

et le fais revenir à environ 20 mètres sur notre droite où il reste un instant à regarder vers nous et repart alors que nous partons voir moi renard.

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Lionel m'annonce alors qu'il a tout filmé et me montre la vidéo qui semble très sympathique, on y voit le lièvre assis qui regarde le renard se faire flécher. Il décide de faire une petite interview avant la nuit quand je repère au loin un chevreuil arrêté de face qui regarde vers nous. Je le lui signale et reprends mes appels au Buttolo et au Rottumtaler mais le chevreuil reste figé. J'insiste un moment puis décidé de laisser tomber. Nous reprenons l'interview quand j'aperçois furtivement une silhouette rousse qui disparaît dans un creux du terrain sur la droite des chênes. Je rattrape mon arc et me tourne en direction du mouvement quand j'aperçois un brocard qui fonce vers nous au galop. J'arme mon arc et le brocard vient se planter plein travers à environ 30 mètres.

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Mon viseur est calé mais il est sur l’œil et trop loin. Dans la précipitation, je n'ai pas pris le temps de prendre mon appeau pour le poser sur ma poignée d'arc avant d'armer. J'attends un peu mais le brocard reste immobile, j'essaie de désarmer doucement mais le chevreuil démarre et part vers le bois. J'attrape vite mon appeau et me mets à genoux avant d'appeler. Le brocard stoppe et revient vers moi. Je poursuis mes appels. Revenu à environ 35 mètres, il amorce une boucle pour tourner autour de nous et nous prendre au vent. Il avance pas à pas en regardant vers nous. Le vent souffle vers l'entrée de la prairie. J'arme doucement mon arc avec mon appeau posé dessus et poursuis mes appels par intermittence pour essayer de le guider vers moi mais il continue à me contourner à plus de 30 mètres. Je pivote doucement sur mes genoux en le suivant dans mon viseur mais produis à chaque mouvement de petits bruits qui le font stopper net et regarder fixement vers moi. Des branches mortes, tombées entre les 2 chênes, forment une barrière sur environ 1,5 mètre de haut et compliquent encore mes possibilités de tir. Le brocard finit par arriver sous le vent et démarre en trombe en aboyant pour revenir vers le bois où il aboie rageusement un bon moment en s'éloignant vers l'endroit où le renard était sorti du bois. 

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Nous partons voir mon renard alors que la nuit s'installe. 

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Ma flèche est exactement où je la voulais et ressort juste en arrière des côtes. Je la ramasse et la remets au carquois. 

Premier renard tarnais, 8 août 2020

Le foie sort en partie par le trou de sortie. Après quelques photos souvenir il est temps de rentrer.

Premier renard tarnais, 8 août 2020
Premier renard tarnais, 8 août 2020

Alex

Vous retrouverez cette aventure en vidéo le 23 août 2021 sur la chaîne internet du chasseur francais

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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 10:34

Ce soir, en sortant du boulot, je passe chez moi pour prendre un mes affaires avant de partir pour Cuzance où Thierry m'a invité à passer le weekend pour chasser le chevreuil comme chaque année. J'arrive chez mon ami vers 20h20. Je me prépare rapidement et nous voilà partis. Nous allons chasser chacun de notre côté. Après avoir laissé Thierry qui m'a expliqué où le retrouver à la tombée de la nuit, je pars me garer un peu plus loin au départ d'un chemin. Les chiens des habitations voisines aboient comme des fous alors que je finis de me préparer. Le vent est soutenu. Je pars chasser en suivant le chemin. Un peu plus loin, j'aperçois des parcelles de blé au travers des feuillages des arbres qui bordent la droite du sentier. Je m'avance encore un peu et trouve un passage pour accéder aux cultures. La progression sur le chemin était assez silencieuse mais cette végétation très sèche est très bruyante que ce soit dans la culture ou dans les herbes hautes qui la bordent. J'essaie d'avancer le plus silencieusement possible sans vraiment y parvenir. Le secteur semble désert. Un peu plus bas, je décide de me poster dans un petit bosquet pris dans les blés et de tenter quelques appels au Buttolo. Immédiatement des pas se font entendre dans mon dos. Une chevrette arrive rapidement et stoppe à 12 mètres dans mon dos. Elle observe le sous-bois en cherchant la provenance des appels. Je la laisse chercher un court instant sans appeler puis relance un appel. Elle repart et vient stopper brutalement à moins de 10 mètres sur ma droite, le vent n'est pas bon, elle m'a senti et repart d'où elle vient en aboyant. Je quitte mon poste pour prospecter un peu sur le secteur avant de remonter vers le chemin alors que la chevrette aboie toujours. Les blés semblent peu fréquentés par rapport à chez moi. Presque aucune coulée ne parcours les parcelles. 

Je reprends le chemin et le longe en surveillant les parcelles de part et d'autre. Un peu plus loin le paysage s'ouvre sur une petite prairie sur ma droite où sont parquées quelques génisses. Peu de chance de voir des chevreuils au milieu des bovins. Le paysage s'ouvre sur une grande prairie à gauche. Les bords du chemin sont délimités par des petits murets de pierre caractéristiques du département, partiellement effondrés, colonisés par les ronces et quelques arbustes formant une haie non continue. Sur ma droite un bois clair dont le sol est tapissé d'herbes hautes bien vertes, je surveille les 2 côtés du chemin quand j'aperçois un dos roux sur la gauche au milieu de la prairie à un peu plus de 100 mètres. Je pense d'abord à un chevreuil mais j'aperçois vite une belle queue touffue. C'est un renard qui mulote. Je m'avance tranquillement sur le chemin pour trouver un bon poste. Je me cale derrière un arbuste au niveau d'un passage dans le muret et tente d'appeler mais le renard ne semble pas m'entendre. Un gros noyer trône à environ 40 mètres du chemin, dans la prairie.

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Je décide de tenter de me poster derrière pour me rapprocher un peu avant de retenter d'appeler. Je passe le muret et aligne l'arbre entre moi et le goupil, avance rapidement vers le noyer et me cale derrière le gros tronc. Le renard est sur la gauche à environ 80 mètres. Je commence à appeler, il démarre rapidement et fonce vers moi en biaisant pour venir se présenter sur la droite du tronc.

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Je coupe les appels par moment pour ne pas le faire venir trop vite. À chaque fois qu'il s'arrête, je reprends un peu les appels. Je le perds parfois de vue dans les hautes herbes mais suis alors sa progression aux mouvements de la végétation. J'arme mon arc alors qu'il arrive à environ 40 mètres et le fais venir en continuant les appels. Il stoppe plein travers à environ 17 mètres. Mon viseur est calé, je décoche, l'impact retentit, le renard s'écrase en faisant volte-face et repart d'où il vient.

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Le renard s'éloigne au trot sans s'arrêter sur environ 150 mètres et finit par sortir des herbes hautes dans une zone plus rase. Il s'assoit et se mort le flanc puis repart d'un pas rapide. Malgré la distance, je peux voir son flanc, côté tir, tout rouge. Je ne comprends plus rien comment peut-il aller si loin si l'hémorragie est si intense. Il fait encore 30 mètres en direction du bois et stoppe puis se laisse tomber sur le flanc gauche. Le pensant mort, je m'avance dans l'herbe haute à la recherche de ma flèche. Le renard se relève et fonce pour rentrer au bois. Je n'y comprends plus rien. Ma flèche est introuvable, je tente de recouper la direction de fuite du renard mais pas la moindre trace de sang. Je coupe et recoupe la trajectoire de fuite mais pas la moindre trace de sang. Je décide de me diriger vers l'endroit où le renard est entré au bois.

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Alors que je me dirige vers le bois, 2 chevreuils se mettent à aboyer rageusement dans le bois. Je ne pense pas qu'ils m'aient repéré mais ils ne cessent pas de donner de la voix à la même place. Je continue à avancer vers le bois. Je rejoins la lisière sans que les chevreuils ne s'éloignent. Ils aboient toujours, je m'avance un peu dans le bois tout doucement et tente de repérer les animaux au son de leurs voix. Je commence à leur répondre ce qui les fait bouger un peu et me permet de les entre-apercevoir à environ 50 mètres dans la pente montante du bois. Je tente quelques appels au Rottumteler sans succès, j'alterne avec des aboiements. Un des chevreuils s'avance un peu et aboie furieusement de face à environ 45 mètres. J'aboie un moment sur place mais il ne bouge pas. Je tente alors de m'approcher doucement en poursuivant mes aboiements. Le brocard me fait face un instant en aboyant alors que je gagne un peu moins de 10 mètres puis se débiner un peu plus haut et rejoint l'autre chevreuil plus à gauche. Je tente de continuer mon approche mais ils se débinent et passent la crête derrière laquelle je les perds de vue.

Je retourne en lisière et cherche la coulée du renard. Au bout d'un moment, je trouve un petit peu de sang frotté sur une graminée, juste en lisière. En regardant dans le bois, j'aperçois quelques gouttelettes sur les feuilles mortes. Je m'avance donc en les suivant. J'allume la torche de mon portable pour palier à la faible luminosité du sous-bois. Les gouttes sont petites mais j'arrive à suivre la piste à peu près continue. 

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Le renard n'a pas pris une ligne droite et sa fuite semble très désordonnée. Je le retrouve à environ 30 mètres de la lisière mort sur le flanc. Je n'en crois pas mes yeux, ma flèche a ouvert de façon spectaculaire le flanc du renard conne si je l'avais tiré de face alors qu'il se présentait plein travers au moment du tir. Ce n'est pas le sang que je voyais de loin mais sa blessure très large et, malgré cette plaie béante, la piste au sang aura été très peu fournie.

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Le bout de sa queue est entaillé et cassé, elle semble commencer à cicatriser. Je me demande ce qui a pu causer cette blessure alors qu'aucun archer n'a tiré de renard cette année à la connaissance de Thierry. Je pense que les chevreuils aboyaient en fait sur le renard. Je sors le renard en lisière pour faire quelques photos.

Un renard lotois, 09 juillet 2020

Je regarde la vue satellite du secteur et constate que la prairie passe derrière le bois. Je suis donc la lisière sur la droite pour aller prospecter plus haut quand j'aperçois un chevreuil à plus de 500 mètres, il descend du bois en prolongement du chemin que je suivais tout à l'heure et s'avance vers un bois qui remonte dans la prairie sur la droite. Je décide de tenter l'approche. Je presse le pas pour positionner le chevreuil derrière le bois pour rejoindre la lisière et la longer. Je passe une clôture électrique mais un gros troupeau de vaches avec un gros taureau limousin viennent droit sur moi. Je leur fonce dessus pour les faire reculer et continue à avancer vers le bois mais les bovins foncent à nouveau vers moi après s'être un peu éloignés. Je leur fonce à nouveau dessus. Ils partent au galop sur 20 mètres puis reviennent aussi vite vers moi. Je décide de repasser derrière la clôture et remonte vers la lisière du bois où j'ai retrouvé le renard mais les bovins courent vers moi puis me suive quoi que je fasse. Impossible de faire mon approche dans ces conditions. Je renonce et fais demi-tour. Je longe le bois en sens inverse sur plus de 200 mètres puis m'avance au travers d'une avancée de bois clair pour rejoindre une petite prairie. 2 chevreuils me suivent à distance dans le bois en aboyant alors que la luminosité baisse vite, certainement les 2 chevreuils de tout à l'heure. Je ressors dans la prairie, rien en vue. Je regagne le chemin qui revient à la voiture puis repars vers les blés sans y trouver de chevreuil. Je tourne un peu, sans succès, sur ce secteur alors que la nuit tombe puis coupe vers la route avant de la suivre pour retourner à la voiture et partir chercher Thierry qui n'a pas eu d'occasion de tir.

 

Alex

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 05:55

Ce soir, je décide d'aller chasser autour du bois de Bourras et du secteur de Factom. Je me gare au bord de la route après les fèveroles qui font suite aux silos de Roques. Je longe un peu la route, la traverse, biaise au travers d'une petite parcelle de sarrasin qui borde la grande parcelle de fèveroles de Factom. Je rejoins la route de Courrensan, la traverse et me dirige vers la vieille Osse en longeant le bois de Bourras, en bordure du soja.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Arrivé au bord du cours d'eau, je descends dans son lit partiellement asséché. De nombreuses traces de chevreuils et sangliers ont marqué le sol.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je remonte le talus opposé pour rejoindre la friche quand je tombe sur une tâche sombre que je connais malheureusement trop bien. C'est de la diarrhée de chevreuil qui a séché. C'est mauvais signe, un chevreuil est malade sur le secteur, très souvent cette pathologie est très contagieuse et mortelle.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je m'avance dans la friche

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Après environ 20 mètres de progression, 2 sangliers démarrent dans la végétation pour stopper rapidement. Je tente de les approcher mais la végétation très dense et très haute ne me permet pas de les voir. Je devine juste leurs mouvements à l'agitation de la végétation. Ils se dirigent vers le cours d'eau asséché. Ne pouvant pas les suivre dans cette végétation inextricable, je fais demi-tour et retraverse le cours d'eau pour trouver des passages dans la végétation. Je m'y avance pour tenter d'apercevoir les sangliers mais impossible de les voir. Je repars vers la friche et la traverse pour rejoindre la bordure de l'Osse que je longe pour rejoindre une parcelle de blé prise entre la vieille Osse et l'Osse. Je longe la bande enherbée entre une haie épaisse qui borde la friche et les céréales pour rejoindre la bordure de la vieille Osse. Je rejoins un passage dans la bordure boisée et descends le talus abrupt pour revenir dans le lit asséché et très boueux du cours d'eau. Le sol est jonché de traces de sangliers et ponctué de coups de nez. Je suis un peu les traces tout doucement avant de remonter dans le bois. Je cherche un moment un chemin pour traverser le bois mais renonce car je fais trop de bruit. Je fais donc demi-tour et reviens vers la vieille Osse, je me rends alors compte que j'ai perdu une flèche. Je reviens dans le bois sans la trouver puis au bord du blé et reviens sur mes pas pour tenter de la retrouver sans succès. Je reviens au bord du blé et le longe jusqu'au passage de la palombière. Je jette un coup d'œil dans les vignes sans succès puis pars pour Factom en traversant la route. Je rejoins la bordure haute des fèveroles et commence à la longer quand j'aperçois au loin plusieurs masses sombres près de la mare, un peu avant les bâtiments.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je n'ai jamais vu de ragondins au bord de ce petit plan d'eau mais ça y ressemble fortement. Je m'approche tranquillement entre les fèveroles et la vigne. Ce sont bien 3 gros ragondins. Alors que j'arrive à environ 40 mètres, je finis mon approche très lentement.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je rejoins le coin de la mare, derrière un bourrelet de végétation puis avance tout doucement en longeant la végétation haute qui borde le petit plan d'eau. J'arrive ainsi à environ 10 mètres du ragondin le plus proche qui broute toujours tranquillement au milieu de la bande enherbée. Un autre ragondin broute un peu plus en retrait au bord des fèveroles et l'autre près des arbustes qui marquent le coin de la mare. J'arme mon arc et aligne la visée sur le ragondin le plus proche qui broute plein travers. Mon viseur s'aligne sur son cou, je décoche. Le ragondin est foudroyé sur place, il tombe sur le côté et bat des pattes, les 2 autres se précipitent vers la mare et disparaissent derrière les arbustes. Je réencoche et reste un moment immobile au cas où ils reviendraient car je ne les ai pas entendu sauter à l'eau. Je finis par quitter ma position et me rapproche de mon ragondin. Les ragondins restés dans la végétation se mettent à l'eau. Ma flèche est plantée 1 mètre derrière le ragondin.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je remets la flèche au carquois et fais quelques photos souvenirs.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je laisse le ragondin en bordure des fèveroles pour les sangliers ou le renard puis reprends ma chasse. Rien dans les fèveroles, je passe le chemin blanc et rejoins la bordure haute du blé que je commence à longer doucement en scrutant la surface des céréales.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Alors que j'arrive à 100 mètres de la fin des céréales, j'aperçois quelque chose à environ 400 mètres en contrebas, en bordure du blé, dans la bande d'herbes hautes qui borde la culture. Je crois reconnaître un chevreuil. Près de la mare qui borde la parcelle, un peu plus haut, une boule sombre se déplace dans la prairie. Un gros ragondin est au gagnage, je décide de descendre en bordure du blé.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je longe le fossé sur la bande d'herbes hautes qui borde la culture. Alors que je m'approche de la mare, je commence à apercevoir de nombreux ragondins sur la rive opposée du petit plan d'eau.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je m'approche à environ 10 mètres de la mare et reste partiellement caché derrière une bande de végétation haute qui borde le fossé longeant le blé. Plusieurs ragondins broutent en face de moi sur la berge opposée.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

D'autres broutent plus à droite et d'autres plus à gauche un peu plus en retrait de la mare.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Un gros ragondin sort de son terrier et s'avance sur l'eau de 1 mètre environ en regardant vers moi.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je les observe un moment sans bouger puis décide de m'avancer un peu vers eux pour voir leur réaction. Les ragondins redressent la tête puis commencent à revenir vers l'eau, certains se glissent dans l'eau mais certains plongent ce qui alerte d'autres ragondins qui broutaient plus en retrait et que je ne voyais pas jusqu'alors. Des ragondins arrivent de toute part, au moins 20 ragondins se mettent à l'eau. Certains rentrent aux terriers alors que d'autres tournent sur l'eau devant moi. Je quitte le secteur pour les laisser pour 2 amis chasseurs de ragondins. 

Je passe la mare et continue à longer le blé quand j'aperçois une tête de chevreuil en bordure du blé. Je m'approche doucement alors que l'animal s'avance dans la culture tête baissée. Je gagne vite du terrain. Le chevreuil relève la tête et je reconnais une chevrette.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je m'approche doucement pour m'amuser jusqu'à faire démarrer la chevrette qui part en trombe et s'éloigne à grands bons dans la culture pour remonter vers la vigne.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020
Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Une fois la chevrette suffisamment éloignée, je rejoins le passage de tracteur et le suis en direction de la route puis prends à gauche pour suivre le passage à 15 mètres de cette dernière pour revenir vers le chemin blanc. Arrivé à ce dernier sans voir d'autres chevreuil, je décide de tenter de partir à l'approche dans les fèveroles. Je rentre par une grosse coulée de sanglier et avance doucement sur le bas de la culture en surveillant les alentours. J'arrive à la route sans avoir vu ou entendu d'animal. Au loin, un chevreuil est au gagnage dans le soja près de la vielle Osse. La luminosité baisse vite et l'approche semble très compliquée pour ne pas dire impossible. 

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je décide de tenter une approche autour des fèveroles proche des silos de Roques. Je biaise vers la route au bord de laquelle je suis garé et longe la culture sur le goudron en direction des silos, bifurque pour continuer mon approche sur le parking des silos avant de partir vers le bord de l'Osse en suivant le bord des fèveroles. Je rejoins ainsi la bande d'herbes hautes qui borde la rivière. J'avance doucement en tendant l'oreille. Alors que j'arrive à 20 mètres du coin de la culture, des craquements se font entendre à environ 10 mètres dans la culture. L'animal semble avancer en parallèle de la bande enherbée. Je m'avance doucement jusqu'au coin de la culture quand j'aperçois une petite silhouette rousse qui s'éloigne de cul à environ 30 mètres, dans le semé de sarrasin qui fait suite aux fèveroles. Je reconnais vite un renard à sa démarche dans la faible luminosité. Je me positionne vite à genoux dans le coin de la culture et commence à imiter des cris de souris avec mes lèvres posées sur le dos de la main. Immédiatement, le renard redresse la tête et fait volte face pour foncer vers moi. J'arme mon arc et continue à appeler en pinçant mes lèvres. Je suis le renard dans mon viseur. Il vient stopper à environ 12 mètres plein travers. Mon viseur calé au défaut de son épaule, je décoche mais il démarre au même moment. L'impact retentit et le renard s'affaisse du train arrière. Il tente de fuir en se traînant sur les pattes avant. Je reencoche et m'avance vite vers lui mais alors que je suis à quelques mètres et arme mon arc pour l'achever. Il se laisse tomber sur le flanc et meurt rapidement.

Je décide de tenter de retrouver ma flèche avant qu'il ne fasse nuit. Je retrouve vite la zone du tir grâce au sang perdu par le renard.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Je pars en ligne droite dans l'alignement de la zone du tir et du premier sang en allumant ma frontale quand de gros craquements attirent mon attention. J'éteins vite ma frontale, un sanglier vient de sortir à découvert dans mon dos au bord des fèveroles pour y rerentrer aussitôt en voyant la lumière. Je viens de me faire avoir. Je retourne à ma recherche mais ma flèche est introuvable, je reviendrai la chercher demain. Je retourne près de mon renard. Ma flèche a cassé les 2 fémurs et coupé les fémorales, j'ai eu de la chance. Après quelques photos souvenir, il est temps de rentrer.

Un petit doublé qui redonne confiance, 23 juin 2020

Alex

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 10:14

Ce matin, je décide d'aller chasser autour du chemin blanc qui relie Roques à Justian, je me gare près d'une résidence secondaire côté Roques et attends que le jour se lève un peu. Le temps est nuageux, vers 5h30, je quitte ma voiture pour commencer à m'avancer sur le territoire. Le vent soutenu souffle à la perpendiculaire du chemin de droite à gauche. Je bifurque rapidement à gauche pour remonter vers le sommet de la colline avec le vent dans mon dos. Je suis la bande enherbée entre le bois à ma gauche et une grande parcelle de blé qui borde le chemin. Rapidement, des aboiements de chevreuil se font entendre plus en avant, trahi par le vent, je viens de faire démarrer un chevreuil qui aboie maintenant dans le bois sur ma gauche un peu plus haut. Je poursuis mon chemin en surveillant les alentours alors que le chevreuil avance lui aussi dans le bois pour garder ses distances en protestant toujours. Je rejoins la vigne qui fait suite au blé alors que le chevreuil finit par se taire. Je surveille les intervalles entre les rangs de vigne mais rien ne bouge. Je rejoins la haie qui borde le haut de la parcelle et la suis un instant. La haie bifurque à gauche pour border une grande parcelle semée de frais. Je continue à suivre la haie pour rejoindre le haut d'une grande parcelle de blé. Je longe la bordure de la culture contre la haie en surveillant les alentours mais toujours rien en vue. J'observe également une petite prairie de l'autre côté de la haie sans plus de résultat. La haie bifurque à gauche en suivant le blé qui remonte jusqu'à la crête de la colline, je continue à longer la culture et remonte vers un gros pylône EDF métallique, entouré de végétation, près duquel se gîtent souvent les chevreuils. J'avance prudemment mais toujours rien. Arrivé en crête, je prends à droite en suivant la haie qui longe une parcelle de vigne. Je contrôle une petite parcelle de blé prise entre la route et la vigne et entre la haie et un petit bosquet puis redescends à travers les parcelles de vigne vers un petit bosquet bordé sur un côté par un petit plan d'eau. Les blaireaux ont creusé des terriers au coin d’une parcelle de vigne en plein découvert. Le petit bois est bordé par une bande étroite de prairie qui le sépare des vignes. Je longe le massif en surveillant cette zone d'herbe haute où je m'attends à voir un chevreuil, toujours rien. Au bout de la prairie, je suis les vignes pour rejoindre le bas du grand champ de blé. Je longe doucement les céréales quand un petit brocard surgit de la culture et s'élance sur quelques mètres. Je me fige, il stoppe et regarde vers moi puis repart en aboyant pour rentrer dans une bande de bois qui avance dans la culture. Il stoppe en entrant dans le bosquet regarde encore un instant vers moi puis disparaît en aboyant.

Je rejoins un chemin de terre qui remonte vers une résidence secondaire en crête sur ma gauche. Je l'emprunte pour remonter rapidement vers la crête en essayant d'éviter d'écraser les nombreux escargots qui profitent de l'humidité de la dernière pluie pour faire une ballade. De part et d'autre du chemin, le paysage est ouvert et mes chances de voir un chevreuil sont mince, les semés n'ont pas encore poussé. En arrivant près de l'habitation, une silhouette me fait stopper net, c'est un gros chat à poils longs assis à environ 40 mètres au milieu d'un passage entre 2 haies. Je redescends vers une parcelle de blé en suivant une grosse haie sur ma gauche et un immense semé vallonné sur ma droite. La haie part sur la droite pour longer une prairie non fauchée, délimitée sur le bas par une autre haie épaisse qui rejoint un bosquet bordant le blé à environ 150 mètres. Plus bas, un passage permet d'accéder à une petite prairie prise entre le bosquet et une grosse haie au bout de laquelle se trouve une source très fréquentée par les sangliers et alimentant un ru descendant jusqu'à l'Osse. Je biaise vers le bas de la prairie pour longer la haie côté gauche en direction du blé. De nombreuses coulées sillonnent l'herbe haute. Je progresse lentement en scrutant le secteur jusqu'à rejoindre le bord du blé. Toujours rien, arrivé au bord du blé je prends à droite et longe les céréales qui bordent le bosquet, les sangliers semblent passer régulièrement par-là, vu le nombre de traces qui ont marquées le sol. En arrivant au coin du bosquet sur les traces des sangliers, je tombe sur une souille très fréquentée et stoppe pour observer les alentours quand j'aperçois un brocard de face qui m'observe plus bas a environ 80 mètres au bord d'un carré de blé qui avance dans le bosquet. Il commence à aboyer et je lui réponds mais il fait volte-face et disparaît dans le bosquet en aboyant pour ressortir dans la prairie derrière et remonter vers la prairie au-dessus de la grosse haie qui rejoint le bosquet.

Je décide de redescendre vers le chemin blanc. Je coupe à travers le carré de blé par la coulée très marquée des sangliers et rejoins une grande prairie qui redescend vers le chemin. L'herbe haute mélangée de luzerne et de plantes aux feuilles rugueuses ne rend pas ma progression très silencieuse. J'avance tranquillement par le passage d'animaux pour limiter les frottements sur la végétation en suivant le ru pris dans la haie à ma droite. Plus bas, je me décale plus à gauche pour progresser dans un creux du terrain, au pied de la pente qui remonte vers une autre haie à mi pente sur ma gauche. Alors que je progresse lentement, un beau brocard surgit de la végétation, derrière un arbre mort tombé sur la bordure du ru et fonce en longeant la haie en aboyant avant de la traverser pour rejoindre le bois des Arroques. Je le regarde s'éloigner impuissant puis reprends ma progression, la haie se rétrécit en pointe pour se terminer par un chemin enherbé que je suis pour rejoindre le chemin blanc. Un coup d'œil infructueux sur une friche, découpée par des haies, qui borde un massif de repousse de frênes puis je prends à gauche. Au loin, il me semble entendre des appels de buttolo quand un chevreuil surgit d'une parcelle de blé à environ 200 mètres et semble foncer vers les appels. Je le perds vite de vue et reste un instant à observer et à écouter mais plus rien, je reprends ma progression sur le chemin. Un peu plus loin, un passage dans la haie qui borde la droite du chemin me permet d'accéder à une zone de bocage prise entre le chemin et l'Osse, composée de petites parcelles de blé et de prairies entrecoupées de haie. Je progresse doucement dans une petite prairie prise entre 4 haies quand j'aperçois une tête de chevreuil qui surgit du blé derrière la haie de gauche à environ 80 mètres. Il me semble qu'il s'agit d'une chevrette. La tête disparaît dans le blé, j'en profite pour avancer rapidement jusqu'au coin d'un petit bosquet qui fait suite à la haie et avance de quelques dizaines de mètres dans la culture. Le chevreuil ressort la tête des céréales. J'attends un instant puis repars quand il la baisse. Je longe la bordure interne du bois en essayant d'éviter les branches mortes tombées au sol et passe près d'une palombière. La bordure du bosquet est épaisse et je vois difficilement au travers. Je ne dois plus être loin du chevreuil que j'ai perdu de vue et tente de trouver un passage pour sortir doucement au bord du blé. Alors que je m'avance voûté pour passer sous une branche basse de la lisière, j'aperçois la tête qui me regarde avec ses oreilles braquées vers moi à environ 20 mètres. C'est bien une chevrette. Je retourne vers la petite prairie alors qu'elle m'observe sans bouger.

Je retraverser la haie pour poursuivre ma progression. Un peu plus loin, je franchis un passage entre une haie et le bosquet pour déboucher sur une autre petite prairie prise dans les haies. Je suis la bordure du bosquet qui s'étend sur ma gauche. Puis prends à droite pour traverser les herbes hautes et rejoindre une grosse haie qui je suis jusqu'au passage suivant qui s'ouvre sur ma droite sur une petite parcelle de blé. Je marque un petit arrêt pour en observer la surface mais ne voyant rien je me dirige vers un autre passage dans le coin d’une petite parcelle de blé qui borde la rivière. Les inondations de la parcelle ont données une culture très hétérogène. Le blé n'a pas ou peu poussé par endroits. Je longe la haie parallèle à l'Osse et avance doucement par un passage de tracteur alors qu'un vent soutenu souffle de l'Osse vers le chemin. Brusquement, j'aperçois un renard qui s'avance tranquillement dans le blé en parallèle de la haie à environ 40 mètres de moi. Je me fige, il rentre dans une zone de blé plus haut et je le perds de vue. Je me décale tranquillement plus à droite et me positionne à genoux sur le passage de tracteur en face d'une zone de blé plus bas où j'espère voir sortir le renard mais le temps passe et je ne le vois pas ressortir. Le vent pousse maintenant un leger crachin. Je tente d'appeler sans succès quand je le vois ressortir plus à droite, après une autre zone de blé plus haut, à environ 60 mètres. Je retente des appels mais le renard ne les entend pas à cause du vent. Je tente une approche à genoux. J'avance doucement dans le passage de tracteur pour rejoindre un passage perpendiculaire qui part vers l'Osse et passe à 10 ou 15 mètres du goupil. Le petit canidé mulote tranquillement. Il stoppe net, penche sa tête pour écouter puis bondit dans les céréales. Il reste un instant le cul en l'air et la tête dans la végétation, j'en profite pour gagner du terrain en avançant à genoux dans le passage perpendiculaire. Alors que je suis encore à 30 mètres, il lève la tête et regarde vers moi en humant l'air, alors que je me fige baissé dans la culture, il oblique un peu la tête, ses yeux à moitié fermé, gêné par le vent qui agite sa fourrure. Il reprend sa chasse et je poursuis mon approche et stoppe à environ 15 mètres de lui alors qu'il relève la tête. Quand il baisse la tête, j'arme mon arc, prends la visée sur le renard qui avance de quelques pas. Il stoppe à environ 17 mètres, je cale ma visée derrière son épaule et décoche. Ma flèche me semble trop à gauche. Touché le renard demarre en trombe.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Il me semble voir une tache rouge dans son pelage très en arrière du point visé. Il fonce vers la zone de repousses de jeunes frênes très dense. 

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Je me redresse et pars chercher ma flèche mais elle est introuvable. Je tourne un moment sur le secteur du tir sans la trouver. Je décide d'aller voir si je trouve du sang à l'entrée du massif d'arbustes. J'examine une belle coulée qui rentre dans les frênes à l'endroit où il me semble avoir vu rentrer le renard. Pas de sang, je commence à douter, je cherche d'autres coulées et examine une autre entrée un peu plus à droite, cette fois, je trouve de petites gouttes de sang sur le feuillage au niveau du sol.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Je suis les gouttes qui suivent la coulée.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

A l'entrée des frênes, un balivot est frotté et marqué d'une belle trace de sang.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Il fait très sombre dans le massif d'arbustes très dense. Je continue ma recherche avec la lampe de mon portable. La piste n'est pas très abondante mais j'arrive à la suivre assez facilement et retrouve vite mon renard mort sur le flanc en travers de la coulée. Il a fait environ 90 mètres. Ma flèche est beaucoup trop en arrière et a traversé le renard juste en avant des pattes arrières.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Je le sors des frênes pour faire quelques photos souvenir.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Je retourne cherche ma flèche un instant dans plus de succès avant de poursuivre ma chasse. Je pars par un passage tracteur qui revient vers le chemin blanc mais bifurque un peu plus loin et franchis un fossé pour longer une belle parcelle de blé en revenant vers l'Osse.  Au moment où je saute le fossé, une chevrette démarre derrière la haie qui borde le fossé sur ma gauche. Elle disparaît vite en traversant la haie en direction du blé où j'ai approché la chevrette tout à l'heure. Je scrute la surface des céréales mais aucun autre chevreuil en vue. Arrivé à la bande enherbée qui borde la rivière, je prends à gauche et la suis doucement toujours en scrutant la surface du champ. J'arrive en face du dernier passage de tracteur qui remonte vers le chemin blanc en longeant une haie à quelques mètres plus sur ma droite. J'avance doucement quand je remarque au sol des grains de blé vert mâchouillés et agglomérés en une pâte encore humide de salive. L'animal responsable ne doit pas être très loin. Ces boules de blé mâchées se succèdent quand un grognement et le démarrage d'un animal juste sur ma droite me font stopper net. J'ai juste le temps voir passer le dos d'un petit sanglier de 30 ou 40 kg qui disparaît rapidement dans la haie. Les craquements dus à son déplacement stoppent vite. J'avance doucement dans sa direction en suivant le passage de tracteur mais il redémarre bruyamment. Et semble repartir en arrière. J'avance doucement en continuant vers le chemin blanc jusqu'à un passage dans le coin de la haie qui bifurque à droite à angle droit. Je prends de passage au travers des ronces qui le barrent puis recommence à longer la haie par l'autre côté mais cette fois collé à cette dernière sur le semé à peine levé de tournesol. Je tente de voir le sanglier au travers des branchages quand je l'entends grogner, souffler puis se débiner vers la rivière. Il semble avoir stoppé près d'un saule au milieu de la haie de peupliers. La végétation est trop dense de ce côté pour le voir. Je fais demi-tour, repasse le passage et recommence à longer le passage de tracteur en direction du saule. Arrivé près de ce dernier, des grognements se font entendre, la végétation bouge et je devine le sanglier qui s'avance,  en grognant, vers le blé, de 3/4 face, à 6 ou 7 mètres. J'arme doucement mon arc et aligne la visée dans sa direction mais un baliveau me gêne pour placer ma flèche. Il faut qu'il avance encore un peu mais il hume l'air inquiet puis retourne à couvert et je le perds de vue. Je désarme. Il semble s'être décalé plus vers la rivière, je m'avance tout doucement et commence à l'entendre bouger et grogner mais impossible de le voir. Au bout d'un court instant, j’aperçois du mouvement au travers de la haie, le jeune sanglier à fait volte-face et remonte la haie à découvert, sans bruit, à environ 3 mètres dans le semé. Je tente de le suivre en remontant par le passage de tracteur mais la haie épaisse me le masque vite et je le perds de vue. Je progresse doucement en suivant la haie quand des grognements, suivant la haie, arrivent dans mon dos. Je me fige et observe, la végétation bouge, l'animal se rapproche et alors qu'il arrive à ma hauteur le blé se met à bouger droit sur moi. J'aperçois vite des petits marcassins, l'un d'eux stoppe à 50 cm de mon pied dans le blé. J'attrape mon appareil photo,  2 marcassins repartent et prennent le passage de tracteur en direction de la rivière puis s'arrêtent à environ 15 mètres dans le passage.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Un troisième sort près de moi et part les rejoindre.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Ils hésitent un instant puis prennent à droite dans le blé, un retardataire arrive en grognant et coupe le passage pour rentrer dans le blé et rejoindre les autres. Les marcassins font une boucle dans le blé en grognant puis reviennent, tournent un peu sur le passage de tracteur puis repartent vers la haie à travers blé.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Alors que les marcassins regagnent la haie, je recommence à la longer pour essayer de retrouver le jeune sanglier mais il s'est volatilisé. Je retourne vers le chemin blanc quand j'aperçois un chevreuil qui arrive par la droite en longeant le pied de la pente de la friche boisée qui couvre la colline. Il avance en bordure d'une parcelle travaillée, la terre mouillée colle à ses sabots et lui donne une démarche atypique. Il est à plus de 200 mètres, impossible de dire s'il s'agit d'un mâle, je décide de tenter une approche. Je prends à gauche pour passer derrière une haie épaisse qui longe le chemin blanc et ressortir à découvert 70 ou 80 mètres plus loin. Le chevreuil a stoppé dans l'herbe haute au pied de la pente. Il est tranquille et ne se doute de rien, le vent est bon. Je traverse le chemin en biaisant à gauche pour remonter au travers d'une prairie d'herbe haute, caché par le relief du terrain. Je rejoins ainsi rapidement le bord de la friche partiellement boisée et bordée par des chênes. Le chevreuil est un peu remonté, je commence mon approche en suivant la bordure de chênes et gagne vite du terrain sur le chevreuil que me tourne le dos. Il me semble qu'il s'agit d'une chevrette alors que je suis encore à environ 100 mètres. Les oreilles semblent très serrées. Le chevreuil stoppe et regarde autour de lui, je stoppe, il repart tranquillement, je poursuis mon approche le plus vite possible pour le rattraper. Arrivé à une cinquantaine de mètres, je confirme mon impression, c'est une chevrette, je décide de poursuivre l'approche pour m'amuser. Elle descend dans une mare asséchée à cette saison. Je profite pour m'approche à découvert, elle démarre à 15 mètres alors que j'approche de la mare, remonte la pente et tourne à gauche pour venir stopper à environ 30 mètres au-dessus de moi derrière quelques buissons. Elle regarde un instant vers moi puis repart et disparaît derrière la crête.

je traverse le bas de la friche pour rejoindre une parcelle de blé qui borde la route puis longe les céréales en remontant vers le sommet de la colline quand une chevêtre démarre à environ 80 mètres près de la route et remonte dans la culture à grands bons pour disparaître rapidement. Le secteur est marqué de nombreuses coulées de sangliers. Je ressors dans une parcelle d'avoine clairsemée et mélangée de tournesol et de mauvaises herbes. Je prends à gauche pour longer le haut de la friche en bordure de l'avoine mais rien en vue. Un peu plus loin, je coupe la pointe du champ qui rentre dans la friche pour rejoindre une pointe boisée en bordure d'une parcelle d'orge. Je tombe sur des traces fraîches de sangliers partant sur la droite. Je décide de les suivre un moment. Les traces traversent la route et rentrent dans une grande parcelle d'avoine très épaisse et très haute où les animaux semblent s'être séparés. Je suis là draille principale un instant, elle est recroisée plusieurs fois par le reste des animaux et je finis par la perdre en bordure d'une grande prairie.

Je retourne à la route. Je la longe un peu jusqu'à un chemin de terre enherbé retournant vers le chemin blanc en longeant une parcelle étroite de blé en forme de U qui borde le sommet boisé d'une colline. En arrivant dans le virage du blé, une silhouette  sombre attire mon regard à environ 90 mètres, sur la bande enherbée qui longe la droite d'un fossé rejoignant le ruisseau longeant la gauche du chemin. Je me fige et l'observe. On dirait une grosse tortue qui hoche la tête par moment. Je décide de tenter une approche, je passe le fossé et reviens par la bande enherbée qui le sépare d'une autre parcelle de blé. L'animal se plaque au sol en m'apercevant. Alors que j'arrive à environ 40 mètres, je reconnais un mâle faisan qui finit par décoller alors que j'arrive à un peu moins de 30 mètres de lui.

Je continue à longer le blé jusqu'à une parcelle immense de féveroles. Je jette un coup d'œil en bordure de cette culture puis prends à gauche pour passer une bande de prairie et une haie avant de traverser un semé de tournesol en direction des vignes. En longeant cette parcelle de vigne par un chemin de terre, je surveille entre les rangs puis rejoins le grand blé où j'ai vu mon second brocard ce matin. Je suis le chemin jusqu'en haut de la parcelle puis prends à gauche en longeant la haie qui borde la culture. Je scrute sans succès la surface des céréales puis rejoins une prairie d'herbes hautes qui remonte vers la route de crête. Toujours rien, je passe la route et redescends vers le secteur chassé ce matin en longeant une haie qui borde la gauche d'une bande de prairie. Brusquement, j'aperçois des oreilles dans l'herbe haute. C'est un lièvre qui démarre et part sur la gauche à environ 70 mètres pour sortir à découvert sur un plantier de vigne et s'éloigner au galop.

En bas de la prairie, je prends à gauche vers le petit bois précédé par le petit plan d'eau et longe entre le bois et la bande de prairie étroite, le secteur semble désert et je me déconcentre en arrivant au bout de l'herbe haute quand un beau brocard démarre et disparaît rapidement en remontant dans les vignes. Je le laisse filer pour ne pas l'affoler plus. Je rejoins le bas de la parcelle de blé que je longe avant de remonter en bordure gauche de la culture. Je passe la petite bande boisée qui rentre dans la culture et continue à remonter vers la crête quand j'aperçois une chevrette qui remonte au galop à environ 100 mètres dans le blé. Elle s'arrête par moment et regarde derrière elle, peut-être est-elle suivie par un brocard. Je presse le pas pour la devancer puis bifurque sur le passage de tracteur qui longe le haut de la parcelle pour tenter de la recouper mais je la perds de vue et rien ne vient derrière. Je fais demi-tour et retourne vers ma voiture sur le chemin pris ce matin pour venir.

Un renard à l'approche dans les blés, 5 juin 2020

Alex

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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 23:02

Ce soir, je décide d'aller chasser une zone plantée de sarrasin entrecoupée de haies et accolée à une zone boisée et de friches. Un lac est accolé au bois et entouré par le sarrasin. Je gare ma voiture près d'un hangar agricole, près de la route puis pars par le chemin de terre pour attaquer la chasse à bon vent à l'autre bout de la zone. J'en profite pour jeter un rapide coup d'œil sur le champ d'orge et celui de tournesol sur la gauche du chemin. Le tournesol est brouté par endroits et certains pieds ont été frottés par un ou plusieurs brocards. Je rejoins le bout du sarrasin et prends à droite pour longer une grosse haie qui le sépare d'un grand champ de blé. J'avance doucement en surveillant l'épaisse culture et au travers de la haie quand cela est possible. À part une chevrette qui se lève et s'enfuit dans le sarrasin je ne verrai pas d'autre chevreuil. Le secteur est marqué de nombreux passages de sangliers qui ont couché la culture par endroit.

Je retourne vers le lac en me rapprochant de la voiture tout en longeant le bois au bord du sarrasin. Au coin du lac, contre le bois une coulée boueuse sort de la haie de genêts et de ronces qui bonde le lac. Au travers d'une trouée dans la haie, j'aperçois les souilles de sangliers au bord de l'eau. Un ragondin se débine le long de la berge. Plus loin d'autres tournent sur le lac au milieu des foulques et des herbiers. En arrivant doucement au coin du lac, je me fais surprendre par le démarrage d'un animal dans la culture à environ 6 ou 7 mètres devant moi. Le mouvement dans la végétation stoppe vite, l'animal que je n'ai pas pu identifier mais que je crois être un ragondin doit s'être arrêté. Je m'approche doucement, décocheur accroché, de l'endroit où a stoppé le mouvement. À environ 3 mètres devant moi, j'aperçois une boule sombre, c'est un ragondin. Je me fige, arme doucement mon arc et observe un peu pour essayer d'apercevoir la tête. Je la trouve rapidement, le ragondin est de 3/4 arrière. J'aligne ma visée et décoche. Le ragondin est séché sur le coup et un mouvement attire mon regard à 2 mètres sur ma droite dans la végétation. Je réencoche rapidement et identifie un petit ragondin immobile dans le sarrasin. J'arme, vise et décoche. Lui aussi est cloué sur place mais ma flèche est trop en arrière. Je l'achève rapidement après l'avoir dégagé de ma flèche. Je récupère ensuite le premier ragondin plus gros. Il semble très maigre, il a deux belles blessures infectées, une à la base de la queue

Faute de chevreuil.... 2 juillet 2019

l'autre au cou.

Faute de chevreuil.... 2 juillet 2019

Après une photo souvenir, 

Faute de chevreuil.... 2 juillet 2019

je les laisse sur place et poursuis ma route alors que d'autres ragondins m'observent sur le lac sans bouger.

Faute de chevreuil.... 2 juillet 2019

Je reprends ma chasse, finis de longer le sarrasin et rejoins la route. Il n'est pas encore 8h30, je décide de retourner à la voiture pour changer de secteur. En arrivant près du chemin de terre qui traverse la route et par lequel j'ai commencé ma chasse, j'aperçois une martre qui traverse la route en arrivant du chemin de terre à ma gauche. Elle disparaît sur le chemin de terre, bordé par une haie le long de ses 2 côtés, sur la droite de la route. Je m'avance rapidement au bout du chemin mais elle a disparu, à environ 30 mètres, sur la droite du chemin, des merles s'agitent et crient dans la haie à 2 mètres du sol. Ils regardent vers l'autre côté du chemin. Je comprends vite que martre doit s'y trouver. Je m'avance doucement sur le chemin, quelque chose de débine dans la haie de gauche devant moi. Je me fige et commence à imiter des cris de souris avec ma bouche sur le dos de ma main. La végétation s'agite à environ 20 mètres au pied de la haie de gauche. Le mouvement vient vers moi, en s'arrêtant par moment. A environ 5 mètres, la martre sort de la haie et s'avance dans l'herbe du bord du chemin pour se planter, debout, de face, à 3 mètres de moi. Elle observe un moment vers moi avant de se décider à retourner à couvert dans la haie pour se débiner et de disparaître.

Je retourne à la voiture et pars pour un champ de féveroles un peu plus loin, près des silos de Roques où je me gare. Je traverse la route pour longer les platanes qui la borde en bordure des féveroles. J'avance doucement, le vent vient de ma droite. Un peu plus loin, un craquement dans la culture me fait stopper net, j'observe, une main sur le front pour l'imiter les rayons aveuglants du soleil qui baisse sur l'horizon. Plus de bruit, rien ne bouge, je recommence à avancer un peu quand un autre craquement retentit. Je stoppe à nouveau et observe un instant, toujours rien. Je fais 2 pas de plus quand les craquements reprennent, je me fige et observe un moment pour arriver à localiser le bruit. La culture s'agite à environ 20 mètres de la route, le mouvement de rapproche de la voirie en biaisant sur ma droite. Je me décale doucement sur ma droite pour me caler contre un platane et observer. Le pelage roux commence à apparaître au travers de la culture, c'est un chevreuil. Il avance tranquillement mais bruyamment, il me semble reconnaître une chevrette. Je laisse venir puis me décale doucement en suivant la route pour recouper sa route. La chevrette est formellement identifiée maintenant, elle avance parallèlement à la route à à peine 5 mètres de moi. Je la suis doucement mais elle finit par m'apercevoir et de fige un moment, m'observer avant de fuir à grands bons pour remonter dans la culture.

Je reprends ma progression le long de la route pour rejoindre le coin des féveroles. Je bifurque pour longer la bande enherbée qui borde la culture à ma droite et une haie à ma gauche. J'avance doucement en m'arrêtant souvent pour observer le secteur. Plus haut, la haie bifurque à gauche en suivant la culture. Quelques gros chardons qui ont poussé au milieu de la bande enherbée ont été frottés par les bois d'un brocard. J'avance un peu, une trouée dans la haie me permet d'observer une mare encaissée d'un mètre où se trouvent souvent des ragondins. J'avance doucement et arrivé en face du bout de la mare où se trouve le plus gros des terriers. Un très gros ragondin sort tranquillement du terrier et s'avance sur l'eau pour disparaître derrière le talus de la mare. Je ne veux pas tirer sur l'eau car mes flèches coulent, je poursuis donc mon chemin.

Après la mare, la haie bifurque à nouveau à angle droit sur ma droite. Je continue à suivre doucement la culture. Alors que stoppe à environ 40 mètres du haut de la culture, j'aperçois trop tard, à cause du soleil rasant qui m'éblouit, un petit brocard, à moitié rentré dans les féveroles. Il m'aperçoit et démarre pour disparaître derrière un massif de chardons, au coin de la culture. Ne sachant pas où il est allé, je m'avance doucement, espérant le surprendre derrière les chardons mais il n'y est pas. Il a dû rentrer dans la vigne qui fait suite aux féveroles, j'avance tranquillement sur la gauche de cette dernière pour observer entre les rangs  perpendiculaires à la haie à ma gauche. Au bout de quelques rangs, je l'aperçois qui remonte dans la vigne en suivant le rang de gauche à environ 80 mètres. Je tente une approche en suivant le même rang que je serre au maximum. Je m'arrête à chaque fois qu'il s'arrête et repars en pressant le pas dès qu'il repart pour essayer de gagner du terrain. Je réduis peu à peu la distance mais il va passer la bosse du champ et je vais le perdre de vue. Je tente d'accélérer mais il bifurque tranquillement à gauche et passe sous la vigne pour changer de rang. Je change moi aussi de rang mais il a disparu. Je remonte pour passer la bosse puis m'avance doucement sous les rangs en observant les intervalles avant de m'y avancer. Impossible de le retrouver, je décide donc de remonter un rang jusqu'au bout de la vigne et rejoins la bordure d'un bosquet que je suis pour observer entre les rangs à ma gauche. Je finis par apercevoir le petit brocard qui avait avancé d'environ 70 mètres. Je l'observe un moment, immobile au bout du rang de gauche, il est à plus de 100 mètres. Je profite d'un moment d'inattention du chevreuil pour passer dans le rang suivant puis attaque une approche assez rapide, baissé sous le niveau du feuillage, serré contre le rang de gauche. Le brocard regarde vers moi mais ne semble pas me voir. Alors que j'ai gagné environ 60 mètres, il s'avance pour passer dans mon rang. Je me baisse et mi fige à genoux dans le feuillage, il s'avance en broutant puis passe dans le rang suivant, je m'avance un peu en collant le rang de droite puis passe sous le rang pour l'apercevoir mais il a disparu. J'avance à 4 pattes sous les rangs de vigne, m'arrêtant à chaque fois un instant pour observer en passant juste la tête avant de m'avancer à découvert. Mais le brocard est introuvable, l'herbe est un peu haute entre les rangs. Après avoir passé plusieurs rangs, je finis par l'apercevoir, il est couché de culture dans l'herbe contre le rang de gauche à environ 80 mètres sur ma gauche. Je reste sur la gauche du rang contre lequel il est couché pour tenter une approche, je gagne rapidement et sans bruit la moitié de la distance en me penchant souvent pour regarder sous le feuillage puis me mets à genoux et poursuis mon approche à 4 pattes. Je passe par moment ma tête au travers du rang pour l'observer. Il ne bouge pas, seules ses oreilles s'agitent sans qu'il ne tourne la tête. J'avance tout doucement pour ne pas faire de bruit mais alors que je suis à environ 20 mètres, il se relève et s'avance en prenant à droite pour passer 2 rangs de vigne et stopper presque plein travers à environ 25 mètres. J'ai armé mon arc alors qu'il marchait et cherche une fenêtre de tir à genoux mais je ne sens pas le tir sous le feuillage, au travers des ceps et le petit brocard finit par démarrer pour suivre un rang et disparaître un peu plus bas derrière la bosse du terrain.

Je me redresse et retourne vers le bord du bois en surveillant à nouveau les intervalles entre les rangs de vigne. Arrivé au coin du bosquet, je décide d'en faire le tour tout en surveillant les rangs de vigne sur ma gauche. Au bout du bois, je prends à droite pour revenir vers la vigne en dessous de ce dernier. Je rejoins ainsi le coin de la vigne dont les rangs sont parallèles à la bordure du bois. Je surveille entre les rangs quand je me fais surprendre par un jeune brocard qui démarre dans la vigne et remonte vers le bois à environ 100 mètres. Je fais demi-tour et cours vers le bois pour tenter de l'apercevoir avant qu'il ne rentre à couvert. Il avait stoppé un peu avant le bois dans la vigne et m'apercevant il repart pour entrer au bois. Je reprends ma marche lente dans le sens inverse et tourné autour des parcelles de vigne du secteur sans succès avant de revenir entre le bois et la et la grande vigne au-dessus des féveroles. Je remonte tranquillement vers le haut de la vigne en surveillant entre les rangs sans rien voir. Arrivé en haut de la vigne je prends à gauche en suivant la bordure de la vigne qui délimite la bordure du territoire de chasse. Je surveille un plantié de vigne sur ma droite, il est envahi d'herbes hautes. Au bout d'un moment, un bruit métallique attire mon regard dans le plantié. Un chevreuil vient de démarrer à environ 100 mètres en percutant un des fils de fer qui tiennent les rangs. Il fonce perpendiculairement au rang en passant sous les fils de fer pour stopper au bord de la haie qui délimite la parcelle à environ 200 mètres avant de repartir d’un par rapide en longeant la haie.

Au bout de la vigne, je prends à gauche en redescendant sur une large bande enherbée entre une bande boisée à ma droite et la vigne à ma gauche. Je surveille devant moi et sur ma gauche entre les rangs de vigne quand un bruit attire mon attention dans la bande boisée. Je m'en rapproche doucement et me pose au ras des premiers arbustes. Une zone dégagée s'ouvre sur le ru asséché qui longe dans la bande boisée. Il me semble entendre des sortes de grognements et pense qu'il s'agit soit d'un blaireau soit d'un petit sanglier et ma prépare à armer au cas où. Les fougères du talus, qui descend devant moi vers le ru, s’agitent à 3 mètres de moi et l'animal semble remonter vers la bande enherbée. Il s'arrête souvent de bouger et j'espère l'apercevoir mais le vent tourne et je me fais surprendre. L'animal démarre brusquement pour sortir à découvert, à environ 10 mètres en bordure du ru et s'arrêter de 3/4 arrière. Le temps d'identifier un beau renard et d'armer, ce dernier démarre et rentre en un éclair dans la végétation. Je viens de rater un belle occasion.

Je reprends ma descente vers les féveroles en surveillant le secteur mais pas d'animal en vue. Arrivé au bord de la culture, je prends à gauche pour la longer alors que la luminosité baisse vite. Je fais démarrer 2 chevreuils sans pouvoir les voir, l'un d'eux fonce à 10 mètres de la bordure en aboyant. Il se dirige vers les bâtiments agricoles d'où descend un chemin de pierres blanches qui descend vers la route entre les féveroles et un grand chaume d'orge. Je presse le pas pour essayer de le devancer et de le recouper sur le chemin. Alors que j'arrive au chemin et commence à le descendre, j'aperçois à environ 200 mètres, dans la luminosité de plus en plus faible, 2 animaux de petite taille sur le chemin. Je pense d'abord à des lièvres mais l'un d'eux se roule au sol et je comprends qu'il s'agit de 2 renards. Je me cale contre les féveroles et commence des cris de souris avec mes lèvres sur le dos de ma main. Rapidement, les renards regardent vers moi puis s'élancent pour remonter à ma rencontre. Il s'arrêtent souvent pour observer mais repartent vite, je m'agenouille doucement et arme mon arc alors qu'ils arrive à 40 mètres environ. Je poursuis mes appels moins puissants en pinçant mes lèvres et suis le premier renard dans mon viseur. Le premier arrive à 10 à 12 mètres et se plante de face avant de tourner la tête pour regarder son compère derrière lui. Il me présente alors un 3/4 face, j'aligne ma visée sur son épaule et décoche il me semble entendre l'impact puis je vois ma flèche ricocher en faisant de étincelles sur le chemin blanc et disparaître au loin en bordure du chaume. Les 2 renards fonce dans le culture et disparaissent. Je m'avance doucement pour tenter de trouver du sang sur le lieu du tir mais rien, j'allume ma lampe torche et rentre un peu dans la culture pour essayer de recouper la direction de fuite mais toujours rien.

Des craquements se font entendre un peu plus bas. J’éteins ma lampe et ressors de la culture en réencochant une flèche équipée d'une Exodus pensant voir sortir un sanglier. J'avance doucement sur le chemin pour recouper la route de l'animal qui s'approche petit à petit du chemin quand un renard sort à environ 17 mètres et s'assoie au bord du chemin en regardant vers la route. J'arme mon arc, vise l'épaule et décoche. L'impact retentit et le renard tombe lourdement au sol sans réaction. Ma flèche ricoche encore sur le chemin avec des étincelles et se perd en bordure du chaume. Je remonte essayer de trouver mon premier renard sans plus de succès alors qu'il va vite faire nuit. Ne le trouvant pas, je descends voir mon renard mort au bord du chemin. Ma flèche un peu trop haute a coupé les vertèbres cervicales. Je fais quelques photos souvenir alors qu'il fait maintenant nuit. 

Faute de chevreuil.... 2 juillet 2019

Je descends ensuite à ma voiture, j'en profite pour essayer de retrouver, sans succès, mes flèches à la lueur de  ma lampe. Alors que j'ouvre la portière de la voiture, une bande de sangliers démarre au bord de la route à environ 30 mètres dans les féveroles.

 

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, rarement le télémètre)... souvent juste mon arc, mon couteau et mon appareil photo, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

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