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2 février 2023 4 02 /02 /février /2023 19:45

Ce soir, en sortant du boulot, je pars faire un petit affût au sol pour tenter de flécher un sanglier. Les jours ont bien rallongé, le temps de sortir du boulot et d'arriver à la ferme, je me gare et commence à me préparer tranquillement. Le propriétaire arrive pour discuter un peu avant que je ne parte pour mon poste. J'ai repéré une grosse coulée quand Renaud est venu chasser, les sangliers y étaient passés en plein jour mais j'étais posté trop bas. Ce soir, je pars me poster plus haut dans le penchant boisé, entre 3 belles coulées. En rentrant dans le bois, je dérange un chevreuil qui démarre en aboyant et s'éloigne sans que je puisse le voir. Je me poste dans la végétation et coupe quelques petites branches pour libérer des fenêtres de tir. Une coulée passe à 10 mètres en contrebas, sur ma gauche, bien à découvert, une passe juste dans mon dos et la dernière passe à environ 15 mètres sur ma droite, au-dessus de moi mais plus dans le sale. Je pose mon arc à ma droite appuyé contre un arbuste et regarde un peu mon portable, le tapis de feuilles mortes est très bruyant, je vais entendre arriver les animaux de loin. Très vite, des bruits de pas se font entendre plus haut, derrière moi. J'éteins mon portable mais un chevreuil commence à aboyer sur place. Il m'a repéré. Il piétine un moment sur place en donnant de la voix avant de s'éclipser à grand bon sans jamais se montrer. Je l'écoute s'éloigner puis le calme revenu, je reprends mon portable mais rapidement des bruits de pas retentissent et j'aperçois un renard qui passe sur la coulée au-dessus de moi. Le temps de ranger mon portable et d'attraper mon arc, il a disparu dans le fourré, plus en arrière. Je pivote doucement vers la pente et commence à appeler. Immédiatement, je l'entends puis le vois revenir en rampant comme un chat en chasse. J'arme doucement mon arc, aligne ma visée vers lui et cherche une fenêtre de tir au travers de la végétation. Il stoppe, de face, à 12 mètres. Je décoche en visant son poitrail. Il me semble entendre un impact et le renard grogne en démarrant. Je l'entends s'éloigner rapidement puis ralentir puis il me semble l'entendre se débattre. Il fera vite nuit, je pars vérifier ma flèche.

La flèche ne porte aucune trace de sang mais une grosse touffe de poils est posée au sol sous le fût. Le renard a grogné, c'est sûr que je l'ai touché. J'ai déjà retrouvé des renards alors qu'il n'y avait aucun indice sur la flèche.

Un affût au sanglier qui se termine avec un magnifique renard, 2 février 2023

Sur la droite de la flèche, j'aperçois de petites gouttes de sang. J'allume la lampe de mon portable car la luminosité baisse vite et commence à chercher d'autres gouttes de sang. Je trouve rapidement un peu plus de sang sur les feuilles mortes.

 

Un affût au sanglier qui se termine avec un magnifique renard, 2 février 2023

La piste n'est pas constante, elle est souvent peu abondant puis commence à s'intensifier peu à peu.

Un affût au sanglier qui se termine avec un magnifique renard, 2 février 2023
Un affût au sanglier qui se termine avec un magnifique renard, 2 février 2023

Après environ 40 mètres de recherche, la piste devient très abondante et je la suis facilement.

Un affût au sanglier qui se termine avec un magnifique renard, 2 février 2023

Le renard, qui semblait suivre plus ou moins les coulées, commence à tourner et retourner dans le sous-bois avant de remonter une pente raide pour slalomer dans le fragon. La piste est très tortueuse en ne quitte pas le fragon très dense mais est toujours très abondante. Alors que je progresse bruyamment dans cette végétation dense, un animal démarre bruyamment à quelques mètres devant moi sans que je puisse le voir. Je me fige un moment. Plus rien ne bouge, je recommence à avancer un peu et l'animal redémarre sans que je puisse encore le voir, j'attends un peu. Plus rien ne bouge puis j'avance encore un peu. Mon renard surgit sur la droite du fragon et se débat au sol puis se traîne de quelques mètres en descendant, stoppe, repars sur quelques mètres, stoppe à nouveau puis se traîne encore un peu pour s'immobiliser sur le dos dans la végétation un peu plus bas. Il fera vite nuit noire, je pars le récupérer et faire quelques photos avant de rentrer. Ma flèche un peu trop basse lui a entaillé le poitrail, il a fait environ 80 mètres avant de stopper, c'est un superbe mâle.

Un affût au sanglier qui se termine avec un magnifique renard, 2 février 2023

Alex 

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9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 21:50

Ce soir, il fait encore très chaud, je pars pour un petit affût près d'une zone de souilles vers 20 heures, alors que je longe un petit bois en bordure de tournesols, un brocard surgit de la bordure à environ 60 mètres, devant moi, puis prend le galop, le long des arbres, sur plusieurs dizaines de mètres avant de disparaître dans le bois. Je prends à gauche à travers les tournesols et rejoins le bas de la combe où je prends à gauche pour la suivre. Un peu plus loin, je ressors des tournesols et longe une grosse haie quand un autre brocard, plus jeune, démarre sur ma droite dans la friche et remonte au galop vers le bois. Il marque un arrêt à plus de 100 mètres, regarde vers moi qui me suis arrêté pour l'observer, avant de rentrer à couvert. Je passe une haie et prends à droite sur une grosse coulée qui suit une bande de prairie étroite, prise entre 2 bois. Le ru qui longe la lisière, à quelques mètres dans le bois de droite amène une fraîcheur relative dans ce bas-fond. Un peu plus loin, je prends à droite pour longer une grosse coulée, maculée de boue séchée, qui rentre dans le bois jusqu'à des souilles qui ponctuent le lit presque asséché du ru. À l'intérieur du bois le vent vient de ma droite. Je cherche un secteur pour me poster et élis un enchevêtrement de troncs en bordure du bois plus à ma droite. Je dégage un peu les ronces et autres petits branchages et rentre au milieu de ces arbres morts tombés au sol. 

L'attente commence. En face de moi, une grosse coulée descend le talus abrupt du bois, en direction des souilles. Une autre belle coulée arrive de droite en longeant l'autre berge du ru et plusieurs grosses coulées rentrent dans le bois tout autour de moi. Un peu avant 21 heures, des bruissements se font entendre dans mon dos, sur la droite, dans les herbes hautes de la bande étroite de prairie. Je me retourne doucement et aperçois une boule de poil roux qui bouge à environ 18 mètres, dans les herbes hautes. L'animal qui fouille dans la végétation relève la tête. C'est un renard. Un gros tronc suspendu au-dessus de moi m'empêche d'armer mon arc. Je passe dessous et tente de me redresser mais les ronces sèches au-dessus de de moi ne le permettent pas de lever mon arc sans bruit. Le sol très sec et les débris végétaux sont très bruyant et je peine à bouger sans bruit. Le renard regarde vers moi quelques fois et je me fige puis je le perds de vue dans les herbes hautes. J'essaie toujours de trouver une position pour armer mon arc quand il réapparaît, il avance tranquillement et vient se planter à 12 mètres devant moi. Je me contorsionne en pliant les genoux pour armer mon arc. Il regarde vers moi, je me penche doucement à droite pour trouver une fenêtre de tir au travers de la végétation, en équilibre sur un tronc posé au sol. Il regarde vers moi mais ne part pas, ma visée alignée, je décoche, l'impact retentit et le renard fait volte-face pour courir sur environ 20 mètres et tordant sa queue dans tous les sens avant de rentrer au bois d'en face, par une grosse coulée. Je suis, à l'oreille, sa course bruyante dans le bois épais puis le calme revient.

​​​​​​Je quitte mon poste pour aller chercher ma flèche que je la trouve assez rapidement. Elle est plantée au sol, une vanne est à moitié décollée. Je la ramasse pour l'inspecter mais à ma grande surprise elle ne poste aucune trace de sang, aucun poil et est complètement sèche et lisse. Je commence à douter mais la vanne décollée, le bruit de l'impact et la réaction du renard après le tir me disent que je l'ai touché. Je suis la direction de fuite sans trouver de sang jusqu'à l'entrée au bois où le renard a perdu une touffe de poils sanguinolente. J'aperçois ensuite quelques petites gouttes de sang dans la coulée qui rentre dans le bois. Je commence à les suivre, la piste est peu abondante mais les petites gouttes se succèdent. Je laisse mon arc au bord du bois car la végétation semble dense. Par moment le renard a frotté la végétation et a laissé plus de sang. La coulée est de plus en plus encaissée. J'avance petit à petit au milieu des épines plus ou moins serrées qui me griffent les bras et les flans et menacent déchirer mon T-shirt. Un bout de tripe est accroché dans les épines. Un peu plus loin, j'aperçois un terrier devant moi et le sang semble s'y diriger, je pense que ma recherche est terminée mais la piste, qui s'intensifie brusquement, passe sur la gauche du terrier et remonte le talus sur la gauche de la coulée. Le renard a tourné un instant sur un replat à quelques mètres du terrier et y a perdu beaucoup de sang. La piste remonte ensuite encore un peu plus pour rentrer dans un taillis très épais, je m'avance un peu quand un bruit me fait lever les yeux. Mon renard vient de démarrer dans le taillis pour se débiner. Il ne doit pas être en forme, je décide de le suivre. Je dois maintenant progresser à 4 pattes en suivant une coulée de sanglier très étroite. La piste est très abondante au sol et le renard a laissé de nombreux frottés sur la végétation. Les épines me lacèrent et je dois régulièrement décrocher mes vêtements pour ne pas les déchirer en avançant. Je trouve par moment des petits bouts de chair et de tripe dans les épines. Après environ 15 mètres, le renard redémarre devant moi, il plonge à gauche dans la bruyère très épaisse et je l'entends se débiner doucement sur quelques mètres. J'avance un peu pour atteindre une petite trouée, au départ de la coulée dans la bruyère, et me redresser. Je décide d'attendre 20 minutes avant de reprendre ma recherche. De temps en temps, j'entends bouger le renard dans la végétation mais il ne semble pas s'éloigner puis le calme s'installe. Le temps écoulé, je m'avance un peu dans la bruyère mais dois vite reprendre ma recherche à 4 pattes. Heureusement, je retrouve vite mon renard, couché sur le ventre sur la coulée, il semble vivant mais, alors que je le saisis pas la queue, il ne réagit pas. Il est mort. C'est un jeune mâle, ma flèche est entrée et sortie très en arrière mais a touché le foie. 

Je fais demi-tour et retourne vers mon arc pour une dernière torture infligée par les épines. Mon arc récupéré, je retourne me poster et pose mon renard près de moi. Malgré plusieurs bruits de pas tout autour de moi, dans les bois, je ne verrai rien sortir de plus avant la tombée de la nuit, il est temps de rentrer.

Un renard à l'affût, 9 août 2022

Alex

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1 janvier 2021 5 01 /01 /janvier /2021 20:06

Ce soir, je décide d'aller faire un affût à Traversères en espérant flécher un sanglier. Cela fait un bon moment que je n'ai pas eu d'occasion de tir. Arrivé à la ferme vers 16 heures, je pars à pied vers mon poste et tombe vite sur les traces d'une bande de sangliers qui a dû passer ce matin ou cette nuit, les feuilles mortes ont été retournées sur le chemin et je suis un moment les signes du passage des suidés avant de les perdre. Je poursuis jusqu'à mon poste à mi-pente dans une zone de bois clair qui sépare 2 zones très sales. Je me place au pied d'un gros arbre penché et couvert de mousse.

L'attente commence, un petit vent souffle sur ma droite d'où viennent généralement les sangliers. J'observe les alentours et tends l'oreille en espérant entendre ou voir quelque chose. Vers 17 heures, les geais donnent de la voix sur ma gauche. Quelque chose les a dérangé, c'est peut-être Lionel qui devait venir chasser ce soir, son poste est sur le penchant boisé opposé. Les cris des geais persistent un moment quand il me semble entendre une sorte de petit couinement plus bas sur ma gauche. Je tends l'oreille mais plus rien à part les geais qui crient maintenant sur les 2 penchant boisés.

Le calme revient juste ponctué par les cris et le passage de quelques perles puis d'un pic épeiche. Au bout d'un moment les couinements se font entendre mais plus proches. Ils semblent venir de la haie qui borde un petit ruisseau à sec en bordure de la prairie qui borde mon penchant de bois. Peu de temps après, 2 chevreuils détalent en donnant de la voix sans que je puisse les voir. Quelque chose vient de les déranger sur le penchant de bois opposé, très certainement les sangliers.

Vers 17h15, une palombe vient se poser bruyamment à 35 mètres dans mon dos sur une branche basse. Elle reste un moment immobile alors que je l'observe par moment puis elle commence à s'agiter et volette de branche en branche pour rejoindre un chêne couvert de lierre où je la perds de vue. Brusquement, un bruit dans la végétation qui me semble venir de la droite me fait me retourner et accrocher mon décocheur. Je scrute le secteur mais rien ne vient quand un léger bruissement me fait tourner la tête à gauche. Un superbe renard arrive tranquillement à environ 10 mètres en contrebas. Je pivote doucement, il stoppe derrière des branchages et marque son territoire d'un jet d'urine sur un arbuste. J'arme mon arc, il repart tranquillement, je le suis dans mon viseur au travers de la végétation. Il oblique un peu pour remonter tranquillement. Un petit cri de souris étouffé en aspirant de l'air entre mes lèvres pincées et il stoppe net, presque plein travers pour regarder vers moi. Ma visée est calée, dans une trouée de la végétation, je décoche. Un impact très sonore retentit et le renard fait volte-face pour revenir d'où il venait. Je le perds de vue après un peu plus de 40 mètres de course alors qu'il rentre dans le sale. Je suis encore, un court instant, sa fuite très bruyante à l'oreille puis le calme revient après un gros fracas dans la végétation.

Je reste Immobile un moment en espérant voir arriver un sanglier avant la nuit mais la luminosité baisse vite dans le bois et je décide de quitter mon poste pour aller chercher ma flèche que je retrouve vite, plantée au sol et presque recouverte de feuilles mortes.

Première flèche de l'année, 1 janvier 2021

Je la récupère pour l'inspecter, les feuilles mortes très humides l'ont lavée mais quelques poils et un peu de sang me confirment que j'ai bien touché le renard. Je remets ma flèche au carquois et commence ma recherche mais impossible de trouver du sang. Je zigzague sur la direction de fuite pour tenter de recouper la piste à la lueur de ma frontale mais rien, pas le moindre indice. Je finis par aller droit vers l'endroit où je l'ai perdu de vue mais rien non plus. J'inspecte les coulées en éventail qui partent de ce point et finis par trouver un peu de sang à environ 10 mètres sur une feuille morte de chêne posée au sol au milieu du passage. Je poursuis ma recherche à quatre pattes car le sang est très difficile à voir sur le sol détrempé. Le sang me fait prendre à droite vers un amas d'épines noires mortes tombées au sol. Le renard semble s'être faufilé au travers de ces branches mortes et je peine un peu à démêler cette piste tortueuse au travers des épines. Je trouve une touffe de poils collée par le sang sous les épines. Heureusement, le sang devient de plus en plus abondant. Les gouttes au sol alternent avec les frottés sur les ronces et la végétation. Je retrouve mon renard après environ 70 mètres de recherche, il est mort sous un genévrier.

Première flèche de l'année, 1 janvier 2021

Je le dégage de là, ma flèche au défaut de l'épaule ressort plus en arrière au niveau des viscères qui bloquaient en partie l'hémorragie. C'est un superbe mâle, je fais quelques photos souvenirs avant de retourner à ma voiture.

Première flèche de l'année, 1 janvier 2021

Alex

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18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 20:05

Depuis plusieurs semaines, mon voisin Julien m'a demandé si je pouvais l'amener chasser avec moi, il n'est pas chasseur mais est curieux de connaître la chasse à l'arc. Après plusieurs rendez-vous manqué à cause de nos emplois du temps respectifs que nous n'arrivions pas à faire concorder, ce soir, nous partons pour un affût au sanglier sur Traversères. Depuis quelques jours, une bande de sangliers s'attaque au jardin potager du propriétaire et je décide de me poster sur ce secteur pour tenter d'en flécher un. Je me gare à la ferme puis descends avec Julien sous le potager pour voir si les sangliers sont passés de frais. Le sarrasin est ponctué de quelques coups de nez récents mais pas frais. J'hésite un peu sur l'endroit où nous poster. Le vent vient de gauche, je décide d'aller vérifier quelques petites remises sur le penchant de friche boisé sur la droite du jardin. Le vent n'est pas bon mais je saurai si les sangliers sont sur le secteur. Nous partons donc vérifier 2 remises, nous faisons beaucoup de bruit en marchant sur les feuilles mortes qui ont bien séchées après quelques jours de temps sec. Pas de sanglier, nous descendons donc au bord d'une langue de luzerne, au fond de la combe et tombons sur un coulée très fréquenté qui longe le bois côté culture. Un chevreuil nous observe au bout de la langue de luzerne. De très nombreux pieds de sangliers ponctuent la coulée. Je la suis tranquillement pour voir où les animaux passent, le chevreuil détale et rentre au bois. Nous arrivons un peu plus loin à une belle coulée qui remonte, sur notre gauche, dans le penchant boisé, en dessous du potager. Le vent est face à nous, 2 belles coulées arrivent du bois d'en face à environ 20 mètres. Je décide de me poster sur un replat, sur notre gauche en bordure de la luzerne dans le penchant boisé. Nous remontons par la belle coulée jusqu'au replat puis nous nous décalons sur la droite, dégageons le sol pour éviter de faire du bruit en bougeant puis je casse quelques branches pour dégager les angles de tir et l'attente commence.

La soirée est très calme et mon voisin peu habitué à attendre sans bouger trouve le temps long. Les cris des geais dans le bois d'en face nous remettent sur nos gardes mais rien ne vient. Un rouge gorge nous tourne autour un moment et la luminosité baisse tranquillement quand le bois s'anime de chants de nombreux oiseaux (merle, troglodyte,…) pendant un moment avant le retour au calme. Les chiens de la ferme du voisin, aboient au-dessus du bois d'en face, ils ont dû entendre les sangliers mais toujours rien vue. Un petit animal de la taille d’un rat ou d’une belette dévale bruyamment la pente boisée et me passe à 2 mètre sur ma gauche pour disparaître sous le tronc d’un chêne un peu plus bas. Il va faire nuit dans quelques minutes, je commence à appeler en imitant des cris de souris. Très rapidement, une hulotte nous fonce dessus et bifurque à 50 centimètres de la tête de mon voisin pour aller se poser sur un arbre à notre droite. Je poursuis mes appels, une seconde arrive  et nous passe juste au-dessus de la tête pour aller se poser derrière nous. Je continue à appeler et c'est alors qu'un mouvement attire mon attention dans la luzerne. Un renard arrive sur nous et je le signale à mon voisin. Il s'arrête pour regarder vers nous, j'appelle à nouveau, il repart et s'arrête à environ 15 mètres derrière les branchages. J'arme doucement mon arc et rappelle, il s'avance et se présente de 3/4 face à 12 mètres en dessous de nous. Je le vois à peine dans la faible luminosité, j'aligne ma visée et décoche. Je ne vois pas l'impact mais l'entends distinctement, ma flèche est rentrée dans l'épaule et ressorti en arrière des côtes. Le renard démarre en trombe dans la luzerne. Alors que nous descendons pour aller le chercher, un animal démarre bruyamment juste à ma gauche, très certainement un autre renard que je n'avais pas entendu arriver. Je retrouve vite ma flèche plantée à l'endroit du tir, elle est couverte de sang et de poils. Nous trouvons vite le sang et je commence à le suivre pour vite retrouver mon renard, il est tombé à 6 mètres de l'impact. Après quelques photos il est temps de rentrer... mon voisin qui avait trouvé l'attente ennuyeuse me demande quand nous pourrons remette ça.

Un affût sanglier en compagnie de mon voisin non chasseur, 18 octobre 2020

Alex

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21 août 2020 5 21 /08 /août /2020 11:20

Hier soir, en sortant du boulot, je retourne sur Traversères pour un affût sanglier. Ayant dérangé mon poste habituel, je décide d'aller me poster sur un autre secteur, le vent souffle très fort, face à moi alors que je remonte la combe. Un brocard sur git de la haie que je longe à ma droite, stoppe un instant à un peu plus de 15 mètres devant moi  puis redémarre brusquement en m'apercevant. Il traverse la bande de pré au galop puis stoppe en remontant dans le bois, derrière un genet. Je reste immobile, plus loin sur ma droite, derrière la haie, un autre chevreuil aboie en s'éloignant. Le brocard sur ma gauche repart, je l'aboie et le stoppe, il me répond, nous discutons un instant avant qu'il ne s'enfonce dans le bois en protestant. Je reprends ma route, un peu plus loin c'est une chevrette au gagnage que j'aperçois à environ 150 mètres à l'ombre du bois sur la droite de la combe. Je longe un peu le bois en me rapprochant d'elle alors qu'elle broute paisiblement puis remonte dans le bois  sur ma droite. Je longe un moment le bas du bois pour me poster près d'une grosse coulée qui ressort dans la combe mais le vent biaise en remontant dans le bois. Je décide alors de me poster plus haut dans le bois pour ne pas griller une remise qui est sous le vent. Je me poste donc au milieu du penchant, au pied d'un gros arbre couvert de mousse et regarde vers le bas du bois. Le temps passe le vent très fort agite les feuillages et il me semble régulièrement entendre arriver des animaux qui n'en sont pas. Je passe mon temps à regarder autour de moi car je sais que je n'entendrai pas arriver les sangliers. Une palombe vient se poser au-dessus de ma tête puis part se poser un peu plus loin. Un moment plus tard les geais commencent à donner de la voix sur le penchant opposé puis 2 merles passent à toute vitesse devant moi en venant de la remise de droite. Je me tiens prêt mais rien ne vient. Les cris des geais se décalent vers la droite et semblent se rapprocher mais toujours pas de sanglier en vue.

Vers 20 heures, alors que je tourne la tête à droite et suis surpris d'apercevoir un jeune renard qui passe à 5 mètres de moi en sortant de nulle part. Le temps d'armer mon arc, il passe derrière un arbre puis s'éloigne tranquillement dans la végétation en remontant dans le sous-bois. Je n'ai pas de possibilité de tir et finis par le perdre derrière un gros arbre.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

Je tente de l'appeler mais il ne bouge pas et reste caché. Au bout d'un moment, il réapparait et continue à monter, je l'appelle à nouveau et cette fois il regarde vers moi puis commence à venir. Il stoppe à environ 20 mètres dans la végétation, je rappelle, il vient à environ 15 mètres et stoppe à nouveau. J'arme doucement mon arc et rappelle, il démarre et arrive d'un pas décidé, je le suis dans mon viseur. Il stoppe à 8 mètres de face. Je cale ma visée sur le bas de son cou et décoche. Il démarre vers moi, sa tête vient heurter le sol, sa patte avant gauche est cassée. Il bifurque à 5 mètres de moi et par sur une coulée sur ma droite où je le perds vite de vue. Je pars chercher ma flèche et trouve un bout de poumon collé à la végétation à l'endroit du tir.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

Ma flèche est posée au sol 10 mètres plus haut.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

Je la remets au carquois et suis le sang, peu abondante sur quelques mètres, la piste devient vite facile à suivre.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

Je retrouve sans difficulté mon renard qui a fait environ 40 mètres.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

C'est un jeune de l'année, ma flèche rentre où je visais et ressort en arrière des cotes. Je fais quelques photos souvenir

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

avant d'aller reprendre mon poste. 20 minutes, en tournant la tête à droite, j'aperçois un sanglier d'environ 50 kg qui se retrouve à 8 mètres sur ma droite un peu dans mon dos. Lui aussi a surgit de nulle part, je ne l'ai entendu arriver à cause du vent. Sa zone vitale est dégagée dans la fourche d'un arbre mais le temps d'armer, il avance d'un pas et je ne peux plus tirer. Il avance encore un peu, bifurque et vient droit sur moi, je le suis dans mon viseur. Il stoppe à 5 mètres et se tourne plein travers. Je décoche, ma flèche semble très bonne, il couine et fonce droit devant lui sur 10 mètres environ puis bifurque à droite vers la broussaille. Confiant sur l'issue de mon tir, je vais voir ma flèche qui est couverte de sang. 

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

Je la remets au carquois, la piste de sang est très fournie et je décide de la suivre tant qu'il fait encore jour.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020
Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

Je tombe vite sur un bout de poumon

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

mais alors que je suis au ras du taillis, des craquements se font entendre, je pense que mon sanglier finit de mourir. Le passage est trop encombré pour continuer avec mon arc à la main je le pose donc au sol, au ras du taillis pus continue à suivre le sang.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

La piste prend vite à gauche dans un roncier inextricable et suis une coulée sur laquelle je tombe sur une couche pleine de sang.

Une soirée qui aurait dû se terminer avec un beau doublé, 20 août 2020

J'ai relevé mon sanglier, il y a tellement de sang que je décide de continuer à suivre la piste qui s'enfonce dans les épines qui me lassèrent de partout. Je tourne et retourne dans les épines en suivant le sang abondant et parfois quelques morceaux de chair pris dans les épines. Le sanglier suit plus ou moins les coulées mais je dois parfois ramper  ou défoncer des ronces pour arriver à le suivre. Les épines me déchirent la peau et mon T-shirt. La voie ne cesse de bifurquer, de monter, descendre mais le sang très abondant est toujours facile à suivre. Après plusieurs centaines de mètres de recherche, je finis par remonter assez raire et ressortir au-dessus du bois sur une prairie d'herbe sèche. Le sang frotté sur les herbes jaunes est assez facile à suivre jusqu'à une bande de bois très épaisse qui borde la route en contrebas. J'y rentre et suis encore un peu le sang pour tomber sur un petit bout de foie tombé sur le sol. Le sang devenant moins abondant, je laisse tomber pour ce soir et appelle mon ami Adrien pour une recherche le lendemain mais son téléphone ne capte pas et je lui laisse un message.

Après une nuit presque blanche à me refaire la chasse dans ma tête, je me lève vers 5h30 et envoie un texto à Adrien qui me répond de suite. Rendez-vous est pris pour 6h45. En route j'aperçois un  magnifique solitaire qui rentre tranquillement au bois. Nous reprenons la recherche en haut du bois, au départ dans la prairie. Igor prend bien le sang mais après près de 2h30 de recherche dans les épines avec du sang tout le long et la découverte d'une autre couche de la veille, couverte de sang sec, nous perdons la trace du sanglier et décidons de stopper la recherche. Le sanglier nous a fait faire plus de 1,5 km dont une grande partie à genoux. Je ne comprends pas ce qui s'est passé et pourquoi je n'ai pas retrouvé ce sanglier.

 

Alex

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Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

Réponses à mes détracteurs :

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AUTRES PRELEVEMENTS :

Répartition des prélèvements petits gibiers
Ragondin albinos
Ragondin
Rat musqué

Lièvre
Lapin de garenne
Martre
Putois
Vison d'Amérique
Faisan commun
Canard colvert
Foulque macroule
Bécasse

 

Guyane

 

Iguane vert
Tourterelle rouviolette
Hocco alector

 

Singe hurleur
Aymara

 

Argentine

 

Lièvre
Renard gris
Tinamou élégant

 

Québec

 

Tétras du Canada
Gélinotte huppée
Bernache du Canada