Ce soir, je suis parti pour récupérer deux flèches, tirées la semaine dernière sur un ragondin, dans un grand lac et qui la nuit tombée sont devenues introuvables.
En faisant le tour du lac, je lève un brocard qui mangeait la végétation grasse qui pousse sur les rives asséchées de ce lac d'irrigation et après 5 minutes de recherche, je retrouve mes deux flèches, côte à côte, échouées avec les plumes rongées par un ragondin.
Comme les ragondins ne semblent pas être de sortie sur ce lac, je décide d'aller en voir un autre un peu plus loin.
Ce lac très en contre bas de la route est truffé de ragondins et je n'ai pas souvent l'occasion d'y aller. Je gare ma voiture et à peine sorti je commence à voir une grande agitation dans l’eau. Malgré les 200 mètres qui me séparent du lac, je peux voir les ragondins qui le traversent en tous sens. J'empoigne mon Hoyt et commence à descendre. La petite mare qui précède le lac est agitée de petites vaguelettes causées par une famille de ragondins. Je suis tout près. C'est alors qu'à 15 mètres, j'aperçois un gros ragondin qui m'a repéré mais qui joue la carte du pas bougé pas vu, il est sur la rive, j'arme et ma flèche part. Touché, il fait un petit bon et disparaît dans la végétation dans un grand fracas, toute la famille se précipite dans les nombreux trous. Je m'approche et je le trouve mort, foudroyé par cette flèche tirée en arrière de la tête.
Je le mets de côté et je poursuis ma chasse, un deuxième ragondin plus jeune (2 kg environ) vient vers moi à 20 mètres sur le lac. J'arme et lui décoche une flèche qui le traverse alors qu'il plonge. Malheureusement, il va mourir contre l'île, hors d'atteinte. Grâce à mon petit lancer, je récupère la flèche et après un tour infructueux du lac où seuls quelques canards auraient pu faire, en période d'ouverture, les frais d'une trop grande confiance en eux.
Je récupère mon ragondin et je continu mon tour des lacs. Direction un petit lac au milieu des maïs ou il y a deux semaines j'ai pu voir un beau ragot de 50 kg environ.
A mon arrivée aucun ragondin, je décide de faire pour m'amuser le tour du champ de maïs. Arrivé au bout du maïs sur la pointe des pieds, j'aperçois deux renards à 100 mètres. Ils sont entrain de muloter, avec une herbe coincée entre les deux pouces je leur lance de petits appels qui font venir l'un d'eux à 80 m mais je suis à découvert et en me voyant il file vers le maïs.
Un troisième renard sort entre temps du mais à 150 mètres, à toute allure. Je me rapproche du deuxième champ de maïs quand j'entends un bruissement entrecoupé des souffles puissants d'une harde de sangliers. Je les entends sortir un après l'autre pour rentrer au pas de course dans le champ de tabac tout proche.
Je m'approche pour les voir et me place à 20 mètres de l'endroit où ils sortent et là c'est un festival. Un après l'autre, ils sortent entre 15 et 20 m de moi. Des gros, des petits, certains marques un temps d'arrêt en bordure du champ, d'autres filent comme des balles. Il va m'en passer 14, un derrière l'autre. Le dernier sanglier sorti du maïs, les sangliers ressortent du tabac, se regroupent sur la bande enherbée avant de traverser la haie et de rejoindre le champ de maïs que je contournais tout à l’heure. Je ne sais pas combien étaient dans ce champ au départ mais ce fut un régal pour les yeux.
La nuit tombée, je rentre plein d'espoir pour cette saison qui va bientôt débuter.
Alex