Hier soir, Gaston m'a proposé de m'amener chasser vers 8 heures, à l'approche sur le camp. Je trouve l'horaire un peu tardif mais il m’annonce que c'est assez tôt. Je suis réveillé vers 7 heures et tourne un moment sans trop savoir quoi faire. Il va encore faire très beau aujourd'hui. Je me prépare puis toque à la chambre de Gaston que je réveille un peu en sursaut. Il se prépare rapidement puis nous mangeons un bout avant de prendre la piste.
Nous retournons sur le secteur où j'ai fléché mon renard hier soir. Nous passons près de l'endroit où j'ai tué mon buffle, les buffles sont moins nombreux mais sont sur le secteur ce matin. Alors que je descends de la voiture pour ouvrir la barrière qui barre la piste, le grand mâle aux cornes cassées est sur la bordure droite de la piste, en face du réservoir d'eau à environ 20 mètres de la clôture. Je m'approche tranquillement de la clôture et fais quelques photos avant qu'il ne se décide à rentrer dans le fourré et disparaître.
Nous passons la barrière et je la referme avant de partir pour notre zone de chasse. Sur notre gauche nous longeons un immense parc fermé par de hautes clôtures.
C'est le parc dont nous a parlé Gonzalo hier soir. Dans le passé, il contenait des cerfs et des antilopes cervicapres que Gonzalo faisait chasser mais une terrible sécheresse a entraîné la mort d'une grande partie des animaux de l'enclos et Gonzalo a dû se résoudre à lâcher les survivants pour leur laisser une chance de survie. Les antilopes ont été décimée par la prédation du puma pour les adulte et des renards pour les jeunes mais les cerfs se sont très bien acclimatés et ont colonisé la région bien que je n'aurais jamais pensé voir des grands cerfs dans un territoire non boisé et aussi désertique. Les clôtures du parc ne sont aujourd'hui plus étanches et les animaux peuvent y rentrer et en sortir librement. Nous nous garons un peu plus loin près des moulins
alors qu'un couple de canards décolle du petit plan d'eau sur notre gauche.
Les 2 moulins servent de support à des nids de grosses perruches.
Nous longeons la clôture à notre droite, passons une barrière en bois, passons près des moulins et du bassin puis partons sur la gauche pour longer une clôture bordée d'arbustes à gauche de laquelle s'étend une bande sablonneuse dégagé bordant un fourré. Gaston aperçois un jeune cerf de l'année au loin et me le montre. L'animal semble inquiet et biaise vers la clôture puis cherche un passage au travers de cette dernière en venant vers nous disparaissant par moment dans les arbustes qui bordent la clôture. Nous continuons à avancer tranquillement en longeant les arbustes. Le jeune cervidé finit par nous apercevoir alors que nous arrivons à un peu plus de 100 mètres de lui. Il se fige, nous regarde avancer vers lui un court instant puis fait volte-face et retourne vers le fourré sur notre gauche où il disparaît.
Gaston décide de faire demi-tour pour aller longer un fourré plus à droite. Arrivés au coin du fourré nous commençons à le longer sur un sentier sablonneux bordé par un talus surmonté d'une clôture prise dans des buissons qui bordent un autre fourré. Nous avançons en silence sur ce sol souple quand des grognements se font entendre à quelques mètres dans le fourré et un sanglier démarre sans que nous puissions le voir dans l’épaisse végétation. J'accroche mon décocheur et avance tout doucement de quelques mètres quand un joli ragot démarre à 5 mètres de moi et se débine dans le fourré. Je stoppe quelques secondes pour écouter puis reprends ma progression lente mais une fois de plus je le relève quelques mètres plus loin mais cette fois il s'enfonce dans le fourré et disparaît pour de bon.
Nous continuons doucement le long du fourré quand un sanglier sort sur le sentier à environ 100 mètres de nous. Il tourne un peu puis traverse le sentier et disparaît dans les arbustes du talus du gauche. Une bande de sangliers sort alors du fourré sur ses traces et traverse le sentier pour remonter le talus et passer la clôture. Je serre le fourré et tente une approche rapide mais les derniers sangliers traverse avant que j'arrive assez proche d'eux pour espérer tenter une flèche. Nous cherchons sons succès un passage praticable pour passer la clôture au sommet du talus sur notre gauche. Gaston décide de faire demi-tour. Nous retournons vers le réservoir d'eau et les moulins et débouchons sur une prairie d'herbe sèche bien jaune. Au loin, une masse sombre m'interpelle contre un petit buisson vert au milieu de cette prairie. Je la montre à Gaston mais nous n'arrivons pas à savoir s'il s'agit d'un animal ou d'un bout de bois. Nous nous rapprochons doucement quand j'aperçois des oreilles. C'est un lièvre, je me décale pour positionner le buisson entre moi et le lièvre et commence une approche lente ainsi caché.
J'essaie d'éviter les débris végétaux craquants en posant mes pieds et arrive à environ 10 mètres du buisson. Je me décale doucement à droite en armant mon arc.
J'aperçois le cul du lièvre et me décale encore un peu pour voir la zone vitale puis aligne ma visée
avant de décocher.
A l'impact ma flèche soulève le sable et je vois voler une grosse touffe de poils blancs.
Le lièvre démarre en trombe sur environ 70 mètres, le flanc rougit, vacille et s'écroule. Je m'approche pour récupérer ma flèche restée juste à l'endroit de l'impact mais un peu décalée par la fuite du lièvre.
Je pars, avec Gaston, en direction de l'endroit où j'ai vu tomber mon lièvre. En chemin je tombe sur les traînées de sang bien visibles qu'il a laissé dans sa fuite.
Je retrouve facilement mon lièvre qui a perdu beaucoup de sang, ma flèche basse et un peu trop en arrière a tout de même fait son travail. Après quelques photos souvenir
nous retournons vers les moulins pour chercher ma flèche perdue hier soir et que la tombée de la nuit ne nous a pas permis de chercher très longtemps. En chemin nous décidons d'aller faire le tour des points d'eau du secteur pour voir s'il y a du passage de sanglier. Le premier point d'eau est plus une grosse flaque boueuse, quelques traces de sangliers attestent d'un passage qui ne semble pas frais. Le second point d'eau est une mare d'eau verte à l'odeur de cadavre à la limite du supportable. Des os de vache en son centre attestent qu'un bovin est venu y mourir et sa décomposition a souillé cette eau putride. Nous continuons vers la zone où j'ai perdu ma flèche et tournons un moment sans plus de succès que la veille quand j'aperçois un insecte entrant dans une touffe d'herbe sèche. Curieux, je m'approche et semble reconnaître une sauterelle, je tente de l'attraper pour la regarder de plus près et curieusement, au lieu de tenter de s’échapper en sautant, elle s'enfonce au plus profond de la touffe d'herbe en écartant ses élytres laissant apparaître une seconde paire d'aile bien rouge. Je saisis cet insecte par les ailes et l'extirpe de cette touffe de végétation.
Je la repose au sol pour la prendre en photo dans son milieu naturel mais curieusement elle ne tente pas de fuir en sautant, elle se contente de marcher tranquillement.
Alors que j'approche un peu trop mon appareil photo de cette dernière, elle ouvre ses élytres laissant apparaître ses ailes rouges c'est alors que je comprends, cette espèce s'est adapté à la région.
J'ai vu de nombreuses guêpes noires avec des reflets bleutés et des ailes rouges qui viennent boire au bord des points d'eau. Ces guêpe prédatrices d'araignées semble avoir une piqûre très douloureuse et cette sauterelle au lieu de fuir tente de se faire passer pour cet insecte auquel il ne vaut mieux pas se frotter, la nature est incroyable.
Nous retournons à la voiture, je suis en train de ranger mon arc quand Gaston m'annonce un renard qui passe tranquillement à 20 mètres de nous sans se soucier de notre présence. Je récupère vite mon arc, Gaston commence à appeler le renard baise pour venir se présente à une dizaine de mètre en 3/4 face. J'arme doucement mon arc, vise et décoche. Touché mortellement le renard démarre en trombe, fait une boucle d'environ 15 mètre et chute. Il se débat un peu au sol et s'immobilise rapidement. Je n'en crois pas mes yeux, en France, un renard serait parti rapidement alors que ce dernier est venu vers la voiture alors que j'étais bien visible, à découvert.
Je pars voir mon renard de plus près, vu sa dentition usée, c'est un spécimen d'un certain âge. Ma flèche rentre défaut avant d'épaule et ressort derrière l'épaule opposée. La journée commence bien.
Nous reprenons la voiture et rentrons. Arrivés à la ferme nous décidons d'aller faire un tour autour des bâtiments. De nombreux maras occupent les lieux ils sont dispersés par petits groupes ou par couples. Souvent assis à l'ombre des quelques arbres épars qui trônent au milieu de celle prairie jaunie d'herbe rase et sèche. Les maras se laissent approcher à environ 50 mètres avant de s'éloigner pour se recaler un peu plus loin. Au loin une clôture sépare cette propriété de la voisine, Gaston me fait remarquer quelques nandou le long de cette dernière. Ces gros oiseaux ont une vue incroyable car ils nous ont repérés à plusieurs centaines de mètres et se sont éclipsés en un éclair alors que nous ne regardions pas vers eux.
Le soleil est brûlant, il va être l'heure de manger nous rentrons tranquillement en direction d'une grande flaque d'eau peu profonde, alimentée par un tuyau venant d'un des bassins alimenté par les moulins. 2 renards surgissent de nulle part pour venir boire à ce point d'eau. Ils sont à environ 150 mètres, nous sommes à découvert et pressons le pas pour nous caler au pied d'un gros arbre, en France, les renards seraient déjà partis mais ne semble pas faire attention à nous. Nous tentons de les appeler, l'un d'eux, le plus âgé semble d'abord intéressé puis nous contourne par la gauche pour disparaître dans la prairie
alors que l'autre, après avoir bu, s'éloigne par notre droite sans prêter attention à nos appels, ils sont certainement un peu plus aguerris que leurs confrères qui vivent plus loin des habitations car ici ils sont régulièrement tirés à cause de leur penchant pour la viande d'agneau et de dindon. Nous continuons jusqu'au point d'eau pour regarder les traces. De nombreux têtards s'agitent dans les trous formés par les pieds des animaux et de nombreuses grandes guêpes aux ailes rouges tournent sur le secteur. Il fait vraiment très chaud, au loin une belle biche profite de l'ombre de l'arbre sous lequel nous avons vu les premiers maras en arrivant hier en début d'après-midi.
Nous passons près du hangar pour renter, l'employé de Gonzalo a commencé à préparer mon crâne du buffle.
Nous retrouvons Gonzalo pour le repas de midi et en profitons pour regarder plus en détail les trophées impressionnant de sanglier qui ornent les murs de la salle à manger, d'après Gonzalo, l'un d'eux est référencé comme étant un des meilleurs mondiaux.
L'album photo fait rêver lui aussi, le nombre de sangliers bien armés est impressionnant. Les photos de sangliers côtoient également de nombreuses photos de prélèvement de pumas et de quelques grands cerfs.
Après manger, nous partons faire une petite sieste car ce soir nous avons décidé d'aller chasser le sanglier à l'affût. N'arrivant pas à dormir, je décide d'aller continuer le décharnage du crâne du buffle. Il fait près de 45°, la chaleur est impressionnante. Gaston me rejoint un peu plus tard, nous passons le reste de l'après midi à l'ombre en nous mouillant régulièrement pour nous rafraîchir. En fin d'après midi, nous nous préparons puis partons pour notre poste pour attendre les sanglier. Gonzalo nous a conseillé un moulin isole en bordure de la piste, un peu plus loin que la où nous avons chassé ce matin. Nous posons nos affaire près du moulin puis Gaston pars garer la voiture un peu plus loin alors que j’aménage l’affût. Une plateforme en bois a été installée à environ 3 mètres du sol dans l'armature métallique du moulin. Je monte nos affaires sur cette plateforme puis monte installer les 2 fauteuils de camping et ranger un peu nos affaires pour nous permettre de bouger sans bruit sur la plateforme d'environ 4 m². Devant moi, le réservoir d'eau clôturé qui fuit alimente un point d'eau boueux et très peu profond d'environ 100 m², il est marqué de plusieurs belles souilles de sangliers et de très nombreuses traces, sur la droite 2 abreuvoirs sont disposés dos à dos et sont séparés par des clôtures une ouverte sur la piste derrière moi et l'autre sur une étendue buissonneuse à perte de vue et le point d'eau de l'autre côté.
A environ 50 mètres du point d'eau sur ma droite se trouve un affût perché pour les tirs à la carabine. Un filet vert d'environ 1 mètre de hauteur nous cachera partiellement côté point d'eau et sur les côtés, je télémètre 25 mètres jusqu'au point d'eau, cela fait un peu loin surtout pour un tir de nuit, j'espère que les sangliers s'approcheront un peu plus. Gaston me rejoint, il commence par aller jeter quelques poignées de maïs au bord du point d'eau
puis nous nous installons sur nos fauteuils et l'attente commence. Assez rapidement, un renard surgit de nulle part. Nous l'apercevons en train de boire tranquillement au pied du réservoir à environ 17 mètres. Gaston allumé son appareil photo et commence à filmer alors qu'il commence à appeler et que je me lève doucement en armant mon arc. Le renard passe sous la clôture et arrive tranquillement pour se planter de face à environ 10 mètres. Je cale ma visée sous son cou et décoche. Touché où je visais il s'effondre sur place.
Je scrute autour de l’affût, un renard longe la piste à environ 40 mètres dans notre dos, je tente de l’appeler mais il rentre dans la végétation et disparaît. Un autre le suit quelques minutes plus tard mais refuse également de se rapprocher. Un peu plus tard un lièvre à qui il manque une oreille arrive par l’arrière du réservoir et s’approche doucement du point d’eau en surveillant les alentours lors de plusieurs arrêts. Arrivé au bord de l’eau, il boit un instant puis se dirige vers nous pour stopper à 15 mètres sur la gauche de l’affût. Gaston me dit de le tirer mais je refuse, j’ai déjà fait un lièvre ce matin et je n’ai pas envie d’en tirer un autre. Le lièvre s’éloigne et revient se positionner plein travers près de l’affût, Gaston me dit à nouveau de tirer mais je ne bouge pas. Le lièvre part un peu plus loin puis revient se positionner plein travers à 8 mètres sur notre gauche, Gaston me répète encore de tirer ce lièvre. Je finis par craquer, je me lève doucement, arme mon arc et vise le défaut de l’épaule avant de décocher. Ma flèche rentre pile où je la voulais, le lièvre fait un bond spectaculaire en avant et semble marcher debout sur ses antérieurs sur quelques mètres avant de reposer les pattes avant au sol. Il fait une petite bouche vers la piste, s’assoie près d’un buisson à 15 mètres de l’endroit du tir, vacille et tombe sur le flanc puis donne de grands coups de pattes arrière et disparaît derrière un buisson dans un gros nuage de poussière. Les vaches, taureaux et veaux se succèdent à l’abreuvoir. Le calme revient seulement perturbé, quand le vent se pose, par le bruit du gaz qui s’échappe d’une génisse morte quelques mètres derrière l’affût et gonflée par la chaleur. Se soleil baisse sur l’horizon quand j’aperçois furtivement une silhouette noire qui traverse la piste à environ 400 mètres sur ma droite. Je l’indique à Gaston, c’est un sanglier, il vient vers nous au travers des buissons trop bas pour le cacher. L’excitation monte mais alors qu’il n’est plus qu’à 70 mètres, j’aperçois des petits à sa suite et me rends compte qu’il s’agit d’une laie de moins de 50 kg. Elle rejoint quelques arbustes près du point d’eau, hume et observe le secteur un instant puis entraîne ses 4 marcassins jusqu’à l’eau avant de se bauger dans cette eau peu profonde.
quand j’aperçois furtivement une silhouette noire qui traverse la piste à environ 400 mètres sur ma droite. Je l’indique à Gaston, c’est un sanglier, il vient vers nous au travers des buissons trop bas pour le cacher. L’excitation monte mais alors qu’il n’est plus qu’à 70 mètres, j’aperçois des petits à sa suite et me rends compte qu’il s’agit d’une laie de moins de 50 kg. Elle rejoint quelques arbustes près du point d’eau, hume et observe le secteur un instant puis entraîne ses 4 marcassins jusqu’à l’eau avant de se bauger dans cette eau peu profonde.
L’excitation monte mais alors qu’il n’est plus qu’à 70 mètres, j’aperçois des petits à sa suite et me rends compte qu’il s’agit d’une laie de moins de 50 kg. Elle rejoint quelques arbustes près du point d’eau, hume et observe le secteur un instant puis entraîne ses 4 marcassins jusqu’à l’eau avant de se bauger dans cette eau peu profonde.
Les marcassins pataugent en bordure de l’eau et trouvent vite le maïs qu’ils commencent à manger. La petite famille tourne et retourne dans l’eau alors qu’un renard tourne derrière l’affût.
Alors que j’observe les sangliers, Gaston me signale qu’un renard mange la vache morte sur ma gauche. Je me lève doucement et arme mon arc. Un piquet de la clôture et les fils de fer compliquent mon tir. A chaque fois que le renard mange, le piquet masque sa zone vitale. Je vise un moment en tentant de trouver le passage idéal pour ma flèche et profite d’un moment où le renard est à l’écoute pour caler ma visée. Ma flèche le traverse et il traverse la piste au galop passe une zone dégagée et s’arrête devant quelques buisson. Son flanc est rouge de sang, il vacille puis redémarre et disparaît derrière les buissons d’où je ne le vois pas ressortir. La laie grogne et rappelle ses marcassins avant de se débiner dans la végétation épaisse en face de l’affût. La nuit tombe
nous attendons dans le noir à l’affût. Les silhouettes des vaches se succèdent pour venir boire quand, alors que le vent se pose et que le moulin s’arrête, un petit bruit d’eau se fait entendre devant l’affût, j’éclaire avec ma lampe rouge et aperçois un renard qui boit où buvait le premier renard que je flèche ce soir. J’éteins ma lampe et l’attente reprend. Au bout d’un moment un bruit métallique attire notre attention malgré le vacarme du moulin. Une bande de sangliers arrive par la piste dans notre dos, ils traversent la piste et longent la clôture de l’autre côté des abreuvoirs à environ 40 mètres sur ma droite. Plusieurs petits sangliers arrivent au point d’eau, un plus gros suit assez rapidement mais d’autre restent en retrait et grognent le long de la clôture puis finissent par rejoindre les autres. Nous distinguons 2 sangliers adultes et plusieurs petits dans la pénombre sur le reflet bleuté du point d’eau. Nous allumons la lampe et nous constatons vite qu’il s’agit de 2 laies d’environ 50 à 60 kg et de6 ou 7 bêtes rousses d’environ 15 à 20 kg. Rien que je veuille tirer, je suis là pour un beau mâle. Les sangliers tournent en bordure du point d’eau en mangeant le maïs. Nous les éclairons régulièrement pendant de longues minutes sans qu’ils ne s’inquiètent. Vers 23 heures, les sangliers sont toujours là mais je commence à fatiguer et je décide de rentrer. J’éclaire le secteur, des yeux brillent de toutes parts, nous sommes cernés par les renards. Nous descendons tranquillement nos affaires et je vais récupérer mon premier renard sans que les sangliers ne semblent vouloir partir. Je le rapproche de mes affaires alors que Gaston me donne la flèche de mon second renard qu’il vient de récupérer. Nous partons chercher mon second renard mais en arrivant où je pense qu’il est tombé impossible de trouver ni sang ni renard. Je reviens vers l’affût et éclaire le paysage pour confirmer l’endroit puis tente de trouver du sang. Au bout d’un moment je trouve un petit bout de tripe sous la clôture puis quelques gouttes sur le sable damé de la piste mais ce dernier bien sec est quasiment invisible. Je peine énormément à suivre la piste peu abondante et très dure à voir sur le sable. En arrivant où le renard s’est arrêté nous perdons le sang. Gaston s’avance dans la végétation et tombe sur mon renard, 10 mètres plus loin. Il a fait environ 100 mètres. Ma flèche est un peu en arrière. Nous partons chercher mon lièvre, alors que nous longeons les buissons un renard arrive vers nous dans le faisceau de la lampe. Gaston l’appelle et il vient à nos pieds. Il reste un instant dans nos pieds alors que nous nous dirigeons vers mon lièvre. Des yeux brillent dans le faisceau de la lampe un peu plus en avant. Plusieurs renards se disputent mon lièvre qu’ils ont déjà presque entièrement dévoré. Ils ne partent qu’au moment où nous arrivons à 1 mètre du lièvre dont il ne reste presque plus rien. Nous retournons à nos affaires pour faire une photo des renards avant de rentrer.
Alex