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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 17:51

Cette année j'ai été invité, comme l'an dernier, à venir chasser l'isard dans les Pyrénées orientales. L'an dernier, j'avais manqué 2 isards en 2 jours de chasse et j'avais pu me familiariser un peu avec ce territoire que je ne connaissais pas et que je découvrais seul. Vendredi 18 octobre, je me prépare tranquillement puis pars vers 9 heures pour arriver vers 12h30 et retrouver mon ami qui me laisse 2 bracelets, un pour tirer un jeune (cornes en dessous des oreilles) et un pour un adulte (cornes au-dessus des oreilles). Je n'ai donc pas à me soucier de différencier le sexe ou l'âge de mon animal de chasse, ma seule consigne est de ne pas tirer une femelle suitée de son chevreau.

Les bracelets en poche, je pars pour la zone de chasse. Je me gare au départ d'un chemin forestier fermé par une barrière. Je mange un bout, me prépare puis pars pour monter en montagne pour chasser en descendant dans l'après-midi. Je prends la piste forestière mais la quitte vite pour prendre un petit sentier sur la gauche, je le suis un instant jusqu'à rejoindre un autre petit sentier qui remonte dans une combe étroite pour rejoindre encore un autre petit sentier qui serpente pour remonter dans la montagne et rejoindre la piste en haut de cette dernière. Une fois le sentier atteint, je commence à le suivre doucement, mes yeux et mes oreilles à l'affût du moindre bruit ou du moindre mouvement car les isards descendent parfois presque en bas de la montagne.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je m'arrête souvent pour écouter et observer, en m'attardant plus particulièrement sur les zones un peu plus dégagées et rocailleuses.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

J'en profite également pour admirer ce beau paysage.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Au bout d'un moment, le sentier débouche sur un secteur ouvert, au bord d'un ravin dominé en face par une magnifique falaise qui délimite le territoire de chasse. Un pic rocheux domine le ravin sur ma gauche.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Une rivière, alimentée par de petites cascades, longe le bas de la falaise. 

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Un petit torrent desséché longe le bas du ravin que je domine et vient rejoindre la rivière en dessous de moi. Les 2 cours d'eau forment un V délimitant un massif au flanc arrondi sur la droite mais très escarpé sur la gauche avec des arrêtes rocheuses étroites et des à pics vertigineux.

Je décide d'aller jeter un coup d’œil sur ma gauche, en dessous du pic rocheux où se tenaient parfois les isards l'an dernier. Je m'avance par un tout petit sentier qui semble descendre dans le bois tout en surveillant le chaos de roches accolé au pic et débouche sur une zone dégagée qui me permet de voir, sur une bonne distance, le penchant rocheux, partiellement masqué par un bosquet sur la droite, en arrière du pic

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

et une pente douce rocheuse au bord du bois à ma gauche.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je reste un instant à observer le secteur à la recherche d'un mouvement mais, ne voyant rien, je tente de descendre un peu en contournant par la droite un amas de grosses pierres pour arriver au bord d'une pente abrupte d'un peu moins de 10 mètres de haut d'où je peux observer quelques passages dégagés entre les arbres. Étant sensible au vertige, je ne suis pas à mon aise près de cet à pic et décide de remonter tranquillement vers le sentier.

Je reprends ma progression lente sur le sentier qui serpente en grands lacets dans le bois qui alterne entre des zones de bois très dense composées de chênes, chênes verts, châtaigniers et autres arbustes et des zones très ouvertes plantées de hauts pins permettant de voir loin. Je finis par déboucher sur une zone herbeuse et rocailleuse en bordure du ravin dominant le torrent asséché mais pas d'animaux en vue.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je m'approche de la bordure du ravin pour observer en contrebas et profiter du panorama. Je suis déjà bien monté, la falaise semble lointaine.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Après cette petite pause d'observation, je rejoins le sentier pour finir de remonter jusqu'à la piste qui n'est plus très loin. Une fois la piste atteinte, je la longe tranquillement en surveillant les sous-bois de part et d'autre mais sans succès. Je veux passer le ravin pour redescendre la montagne, prise entre la rivière et le torrent, où j'ai manqué un isard l'an dernier.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Un peu plus loin, le paysage s'ouvre à gauche sur le secteur que je veux chasser.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Encore un peu de marche et je rejoins le haut de la montagne que je vais chasser en descendant.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je m'avance un peu et retrouve la croix vue l'an dernier, je suis bien au bon endroit.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Le départ de la montagne est couvert d'arbustes, genêts, plantes ligneuses basses et ponctué de zones rocailleuses et de gros rochers nus.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je trouve plus régulièrement des crottes d'isards sur le sol. La zone semble fréquentée.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Un peu plus bas, je décide de me poser un instant pour me reposer un peu et admirer le paysage magnifique avant de reprendre ma chasse. Il fait un grand soleil et il fait très chaud, les isards doivent se reposer à l'ombre. Je connais mal le comportement de ces animaux et pas beaucoup plus le territoire.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Environ 30 minutes plus tard, je repars et descends doucement mais le milieu se ferme peu à peu. Les arbres sont de plus en plus gros et les zones ouvertes de plus en plus rares. Ma progression est de plus en plus bruyante, le vent  soutenu est tournant et je ne vois pas à 10 mètres quand des animaux démarrent en contrebas sans que je puisse les voir. Je suis leur fuite au bruit. Le calme revenu, j'avance doucement et tombe sur une grande dalle rocheuse couverte de crottes plus ou moins fraîches. J'ai certainement levé les isards. Je décide de ne pas poursuivre en direction des animaux et de revenir chasser vers la zone rocailleuse en bordure du ravin sur ma gauche. Le secteur est trop fermé pour voir les animaux suffisamment tôt pour les approcher et tenter une flèche. Je descends donc vers le torrent et tombe sur des traces de peinture qui m'aide à me diriger au travers de la végétation en suivant un passage pas toujours bien marqué.

Arrivé au torrent, je le traverse puis remonte le penchant opposé pour rejoindre la bordure du ravin que je commence à suivre.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je surveille le penchant d'où je viens en espérant apercevoir du mouvement mais rien.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Le bois fait vite place à une zone de genêts et de broussailles parsemée de gros blocs rocheux où je trouve pas mal de crottes. Je vais descendre doucement en suivant le ravin jusqu'au pic rocheux en espérant croiser un isard.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je m'arrête souvent pour écouter et observer mais rien, pas d'isard. Je finis par rejoindre le pic où je me pose pour observer un instant avant de descendre derrière ce dernier comme tout à l'heure mais cette fois après une pause observatoire près de l'amas de grosse pierres je cherche et trouve un passage pour descendre dans le bois à ma gauche où j'ai manqué un autre isard l'an dernier. J'avance doucement mais le sol est couvert de feuilles mortes. Je retrouve un peu plus bas la zone de mon tir, de gros blocs rocheux au milieu des châtaigniers et des buis. Je me cale un moment en observation sur cette zone près d'un gros rocher mais le vent tournant ne me donne pas grand espoir. Je décide de revenir vers ma voiture en descendant à travers bois.

Mon véhicule rejoint, il me reste encore près d'une heure avant la nuit. Je décide d'aller prospecter un autre secteur. Je prends ma voiture pour rejoindre une zone où je pourrai me garer au départ d'un petit canal mais la place est prise par des ramasseurs de châtaignes. Je me gare donc un peu plus loin et reviens à pieds. Les ramasseurs de châtaignes m'ayant vu, je discute un peu avec eux avant de repartir en chasse. Je pars en longeant le petit canal qui longe le flanc très raide de la montagne sur ma droite et dévie une partie de l'eau de la rivière plus en amont. Arrivé à la prise d'eau, le canal s'arrête et je longe un peu la paroi rocheuse pour trouver un passage où traverser la rivière en marchant sur quelques rochers à sec. Je trouve un petit passage sur la rive opposée qui remonte raide jusqu'à une crête rocheuse accidentée que je suis doucement en remontant vers le pied de la grande falaise. Pas d'isard, je trouve un petit sentier un peu plus loin et le suis, il descend jusqu'à la rivière. Je ne peux pas aller plus loin sur cette berge et traverser au sec semble compromis, la nuit tombe peu à peu, je décide de retourner à la voiture, j'espère voir plus d'animaux demain.

Samedi matin à la nuit, je retourne me garer près de la barrière, au départ de la piste forestière. Je vais chasser le même secteur qu'hier, mon ami m'a indiqué qu'il y aurait une battue au sanglier sur le penchant opposé côté droit de la piste. Je me prépare tranquillement et pars de nuit vers 7h20 pour rattraper le sentier par lequel je suis monté hier. Je rejoins le pic rocheux puis continue mon ascension en suivant la zone rocailleuse et broussailleuse qui longe le ravin dominant le petit torrent asséché. Le jour se lève doucement, les nuages se teintent de rose au-dessus d'un lac de nuage qui recouvre la vallée.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Le vent souffle fort aujourd'hui, la pluie est annoncée pour demain matin. Je progresse doucement en m'arrêtant souvent pour observer et écouter. Les chiens de chasse de la battue donnent de la voie sur place dans la vallée, certainement excités par le départ pour la chasse. Je remonte jusqu'à trouver un passage pour traverser le petit torrent puis remonte dans la végétation épaisse en direction de la crête en biaisant légèrement à gauche. Je débouche, au bout d'environ 200 mètres, dans une zone dégagée sous des chênes épars. Le sol terreux est dépourvu de végétation et le sous-bois clair me permet de voir entre 50 et 100 mètres aux alentours. Le sol sec est marqué de nombreuses empreintes et de crottes plus ou moins fraîches, la zone semble très fréquentée. Je décide de me poser un moment dans le secteur alors que les premiers coups de feu et la menée des chiens résonnent au loin. Je commence par remonter doucement vers une zone rocheuse plantée de châtaigniers plus dense que les chênes. Je progresse très lentement et m'arrêtes très souvent pour regarder et écouter car le sol couvert de feuilles mortes, de pierres et de bois mort est très bruyant. En levant les yeux vers les rochers, j'aperçois alors une belle chevrette au poil d'hiver luisant, arrêtée plein travers à environ 40 au-dessus de moi, au milieu de quelques petits troncs d'arbres. Elle écoute en contrebas les chiens qui mènent une quinzaine de sangliers. Je me fige et la filme un instant avant qu'elle ne décide de s'éclipser doucement.

En regardant la vidéo chez moi je me rendrai compte que ce n'était pas une chevrette mais le brocard vu juste après, un peu plus loin

Je reprends ma chasse et bifurque à gauche pour m'avancer doucement vers la cassure du terrain qui descend assez raide vers la rivière. J'avance de quelques pas, écoute, encore quelques pas, écoute... Je progresse ainsi sur quelques dizaines de mètres vers les bas du dôme rocheux escarpé et chaotique puis me cale contre un gros rocher pour écouter et observer la pente en dessous de moi. Rapidement un son m'interpelle, j'ai cru entendre le sifflet d'un isard. Je reste immobile et observe. Les sifflements reprennent, c'est bien un isard. D'abord masqué par un gros rocher sur ma gauche, je finis par l'apercevoir furtivement alors qu'il vient de bouger à 45 mètres en contrebas. Le vent n'est pas très bon pour moi, l'animal avance doucement en s'arrêtant régulièrement pour regarder vers moi et lancer quelques sifflements. Je ne peux pas bouger sans l'affoler et les branches basses le masquent souvent partiellement. Alors qu'il avance un peu, je réussi, d'un mouvement très lent à me décaler un peu en face d'une trouée dans les branchages. L'isard se fige en bas à environ 50 mètres et siffle. Je reste immobile, curieux, il commence à monter vers moi de quelques mètres et je commence à y croire mais il stoppe, siffle un instant sur place puis saute sur une crête rocheuse et je le perds de vue. J'attends un instant au cas où il reviendrait, il me siffle un moment et semble s'éloigner. Le calme revenu, je tente de m'avancer un peu pour observer derrière la crête et me fais surprendre par l'isard qui réapparaît comme par magie sur la crête à environ 30 mètres en dessous de moi. Cette fois, il bondit derrière la crête et disparaît.

Je décide de contourner le dôme rocheux pour tenter d'aller recouper l'isard un peu plus loin. J'escalade les blocs de roches pour me trouver un passage au travers des arbres et contourner cet obstacle rocheux. Alors que j'avance doucement derrière le dôme, un léger mouvement en contrebas me fait stopper net. Un  brocard au poil d'hiver luisant regarde par en bas et écoute les chiens suivant les sangliers qui ont forcé la ligne de tir et sont remontés sur ma zone de chasse. C'est un petit 6, il est à environ 35 mètres de 3/4 face. Je décide de le filmer un moment, il ne semble pas vraiment inquiet comme s'il avait compris que les chiens n'étaient pas là pour lui mais reste tout de même vigilant. J'essaie de m'avancer un peu pour mieux le voir mais une branche me gêne. 

Les isards m'attendent, je décide de reprendre ma progression, le brocard finit par me repérer alors que j'ai fait quelques mètres mais me regarde passer sans bouger. Je le perds de vue un peu plus loin caché par les arbres. Je remonte vers la crête et trouve un passage pour m'avancer vers le penchant. Alors que je m'avance à découvert, je me fais surprendre par un éterlou qui regarde vers moi, planté plein travers à 25 mètres, en plein découvert en contrebas. Je tente d'armer mon arc mais il démarre et fonce dans la pente plus à droite. Je m'avance doucement pour voir le creux où il a disparu, un à pic vertigineux m'apparaît alors et je peine à m'approcher du bord pris par mon vertige. Le fond boisé du précipice ne me permet pas de voir en dessous des arbres, je remonte doucement à quelques mètres du bord pour remonter vers la crête quand un bel isard mâle escalade la paroi très abrupte de l'arrête rocheuse qui remonte en face de moi à environ 50 mètres. Il marque une pause sur un replat, regarde tranquillement les alentours puis monte un peu plus pour se caler sur l'arrête rocheuse. Je l'observe, caché par quelques branches basses, il reste un instant à regarder autour de lui puis passe derrière l'arrête rocheuse et disparaît. 

Il me faut contourner des gros rochers pour atteindre cette belle crête rocheuse partiellement boisée. Je reviens donc doucement vers la crête puis commence à la suivre doucement quand j'aperçois un isard couché sur un gros rocher en contrebas sur la droite de l'arrête rocheuse. Un bruit de galop se fait entendre dans le sous-bois en dessous de moi sur ma droite mais impossible de voir quoi que ce soit. L'isard couché ne réagit pas. Je continue mon approche lente, à couvert de quelques arbres bas et gagne peu à peu du terrain mais alors que je suis encore à environ 50 mètres de l'isard ce dernier regarde vers moi. Un second isard plus gros que je n'avais pas vu se lève juste en arrière du premier. Plein travers, il regarde vers moi puis fait volte-face et disparaît dans le bois, le second isard se lève et le suit. Il semble qu'il s'agissait d'une belle femelle et d'une éterle. En longeant la crête, je tombe sur un passage un peu plus haut qui me permet de descendre dans la combe boisée en contrebas pour tenter de recouper les animaux. Je rejoins ainsi une autre arrête rocheuse moins prononcée et la descends doucement. Le bois épais limite énormément mon champ de vision. Je progresse très lentement mais des bruits de pas se font entendre à environ 20 mètres en dessous de moi. Je me fige et tente de voir l'animal sans succès, je tente de me décaler un peu mais l'animal démarre au galop pour revenir sur la crête rocheuse d'où j'ai tenté une approche tout à l'heure. Comme pour me narguer, un bel isard remonte se percher sur un promontoire rocheux de la crête à environ 60 mètres de moi, regarde un instant autour de lui puis redescend et disparaît dans le bois.

Ne connaissant pas le territoire, il est dur d'anticiper les réactions des animaux, de plus, je ne peux pas me fier au vent qui tourne régulièrement, en ajoutant le relief très prononcé qui m'empêche d'attaquer mes approches comme je le voudrais, la partie s'annonce compliquée. J'hésite à revenir sur mes pas quand je me rends compte que je peux descendre dans la combe suivante sans trop de difficulté. Je pars donc y jeter un coup d'œil et me rends compte qu'il est possible de remonter vers la crête en suivant cette combe à la pente très raide. Je remonte donc vers le sommet quand une femelle isard et son jeune surgissent de derrière une roche, contre la paroi rocheuse verticale, sur la droite de la combe, à environ 35 mètres. J'arme mon arc, les animaux stoppent plein travers au-dessus de moi mais le temps d'aligner ma visée, la femelle démarre et entraîne le jeune à sa suite. Ils s’arrêtent environ 15 mètres plus loin mais sont cachés par les arbres. Je désarme. Des sifflements retentissent un moment sur place alors que j'essaie d'apercevoir les isards. Les sifflements et les bruits de pas s'éloignent peu à peu. Je tente une approche mais les animaux ont filé sur une barre rocheuse où je ne peux pas les suivre. Je remonte en crête.

Je reviens vers la zone où j'ai vu mon premier isard. Les piqueurs rappellent les chiens. Les chasseurs ont pas mal tiré ce matin mais les isards ne semblent pas tenir compte des coups de feu et des chiens, ils ne sont chassés qu'à l'approche et savent qu'ils ne craignent rien lors des battues. Je me fraye un chemin dans ce dédale minéral et retrouve le bois de chênes clairsemés. Un peu fatigué, je décide de me poser un peu sur un rocher avant de repartir en chasse. Après quelques dizaines de minutes, je décide de descendre un peu plus bas en longeant une barre rocheuse. J'avance tout doucement sur un tapis épais de feuilles mortes quand un sifflement me fait lever les yeux sur un jeune isard qui vient de pointer son nez à environ 15 mètres sur la barre rocheuse. Certainement intrigué par le bruit de mes pas, il s'est rapproché en sifflant mais fait brusquement volte-face au moment où je l'aperçois. Je fais demi-tour et remonte un peu pour trouver un passage et monter sur la barre rocheuse. Je m'avance ensuite pour tenter d'apercevoir le cabri au milieu des rochers mais il a disparu.

En tournant la tête à gauche, j'aperçois un isard solitaire au gagnage sur une crête rocheuse a plus de 100 mètres. Je redescends dans le bois pour essayer de trouver le départ de la crête pour tenter une approche en la suivant mais, sous les arbres, je perds vite le sens des distances et n'arrive plus à voir la crête. Je m'avance à sa recherche et rejoins une zone rocheuse ouverte d'où je peux voir une belle crête mais je ne reconnais pas celle que j'avais repérée. Je décide tout de même d'aller voir de plus près. Je descends sur la dalle rocheuse qui forme une rigole large avec un peu d'eau au fond puis remonte par une belle coulée au milieu des genêts pour atteindre la crête. C'est alors que je m'aperçois que je suis revenu en bordure du ravin que je longeais ce matin au lever du jour. Je viens de trouver un passage plus pratique pour atteindre la zone à isards mais je suis donc allé trop loin, j'ai dépassé la crête où j'avais vu l'isard. Je fais donc demi-tour et cette fois je trouve la crête noyée dans les feuillages. Je commence à la suivre doucement. De belles coulées la longe par la gauche où je trouve de nombreux tas de crottes. J'avance tout doucement mais l'isard n'est plus là.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

En suivant la crête, je découvre un sentier qui descend vers la rivière, je décide de le suivre. Il serpente dans le bois, un peu plus bas, un beau pierrier ouvre le paysage sur la gauche du sentier et je marque une pause observatoire, espérant voir un isard. Rien ne bouge, plus bas, je tombe sur un chemin mieux marqué, je prends à droite pour longer sous les arrêtes rocheuses où j'ai vu les isards ce matin. Je progresse doucement en surveillant alternativement au-dessus et au-dessous du chemin. Le sentier descend tranquillement, le vent souffle fort et tourne souvent, faisant tomber lourdement les châtaignes au sol. Ne voyant rien, je me déconcentre un peu quand un bruit de pas retentit. Je stoppe net contre le talus, sur la droite du chemin. Un isard s'est figé à environ 60 mètres, un peu plus en avant, au-dessus du chemin. Nous nous observons un court instant puis il démarre et je le perds vite de vue derrière la grosse roche verticale de plus de 15 mètres de haut qui borde le chemin. J'attends un peu, espérant le voir sortir à découvert dans une trouée après la roche mais le temps passe et rien ne bouge. Je m'avance doucement contre la roche quand j'aperçois un autre isard à 45 mètres au-dessus du chemin et partiellement caché par les arbres. Il semble regarder vers moi, je me fige contre la paroi. Alors que l'animal se tranquillise, j'avance lentement de quelques pas pour me cacher derrière un gros arbre au tronc ramifié qui pousse dans le talus, à quelques mètres au-dessus du chemin. J'aperçois alors un second isard qui arrive de derrière la roche à environ 30 mètres au-dessus de moi. Je me cale et observe les animaux qui semblent tranquilles. Il me faut me rapprocher un peu pour tenter un tir mais la pente est jonchée de pierres glissantes et instables et de bois mort. Je tente de me hisser un peu plus près de l'arbre en me cramponnant à un gros bois mort mais les isards regardent vers moi et je dois me figer dans une position inconfortable. J'attends qu’ils se tranquillisent mais ils finissent par se mettre en mouvement et commencent à remonter tranquillement la pente, provoquant un éboulis de grosses pierres qui viennent finir leur course près de moi sur le chemin. J'essaie de les suivre mais les pierres glissent sous mes pas et mon approche est trop bruyante.

Je renonce et reprends ma progression sur le chemin, j'ai à peine fait 100 mètres qu'un sifflement retentit en contrebas du chemin. Je me fige et tente d'apercevoir l'isard qui semble être à environ 45 mètres en contrebas. Je l'entends siffler et marcher par moment, au milieu des bruits de chute des châtaignes mais impossible de le voir au travers des branchages et des rochers. Il finit par descendre derrière une très grosse roche sur ma gauche. Je tente de me décaler un peu en avançant doucement sur le chemin mais impossible de voir l'animal. Je laisse tomber et poursuis ma route. Le bruit de la rivière en contrebas se fait de plus en plus présent. Je n'ai pas bu ni mangé depuis ce matin et il est bientôt 15 heures. La soif se fait sévèrement sentir. Le sentier descend vers le cours d'eau, je décide de descendre jusqu'à lui pour faire une petite pause et boire un peu. La fraîcheur du bord de l'eau fait du bien.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je bois quelques gorgées puis explore un peu le secteur. Un sanglier a creusé une belle bauge dans la terre humide et noire du bord de la rivière entre 2 gros rochers. Pas d'isard en vue malgré quelques crottes. Je remonte par le chemin en surveillant le secteur mais les isards ne sont pas descendus. Arrivé au niveau du sentier qui descend de la crête, je prends à gauche pour remonter vers la crête où je trouve un nouveau sentier qui part à gauche en parallèle du sentier qui descend à la rivière. Je décide de le prendre pour tenter de recouper les isards qui sont remontés. Je progresse doucement en surveillant les zones de roches au-dessus en en dessous de moi mais rien. Au bout d'un moment, le sentier descend. J'hésite un peu à le suivre car il va me falloir remonter après mais je découvre le territoire et me décide à le suivre. Il descend de plus en plus quand, à ma grande surprise, je retombe sur le chemin qui finit à la rivière. Il ne me reste plus qu'à remonter. Je prends à gauche et reviens vers le sentier qui remonte à la crête. Je décide de m'arrêter un moment pour observer au niveau du pierrier que j'avais repéré en descendant le sentier pour la première fois.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Ne voyant rien venir, je poursuis mon ascension vers le dôme rocheux et le contourne pour rejoindre la zone des arrêtes rocheuses. Je reste un instant à observer sur un promontoire me donnant une superbe vue sur le secteur.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Toujours pas d'isard, il va être 17h30, je vais commencer à redescendre doucement mais je vais tenter de rejoindre le petit canal longer hier soir pour repérer une autre façon de rejoindre la zone de chasse. Je progresse lentement et m'arrête souvent pour observer et écouter. En dessous du dôme rocheux, je progresse très lentement dans la zone dégagée quand un bruit de galop retentit en contrebas dans les feuilles mortes. Un isard, que le relief du terrain me cachait, surgit pour stopper de 3/4 arrière à environ 70 mètres sur ma droite. Il observe tranquillement autour de lui et ne semble pas m'avoir repéré. Je reste un instant immobile. Il regarde devant lui, j'en profite pour me couler avec une extrême lenteur sous une grosse branche basse et m'approcher un peu. Je stoppe plusieurs fois mon mouvement alors qu'il  tourne la tête et risque de me voir. Il reste maintenant 60 mètres qui nous séparent et je dois approcher à découvert sur un petit sentier pierreux, je tente d'avancer un peu, aidé par le vent fort qui masque un peu le bruit mais l'isard regarde vers moi. Je me fige et nous observons un court instant avant qu'il ne saute dans le creux devant lui et que je le perdre ainsi de vue.

Je m'avance tout doucement, au cas où il ne serait pas allé loin mais il a disparu. Je reste un moment posté au dernier endroit où je l'ai vu en espérant le voir revenir où voir passer un de ses congénères mais rien. Je commence donc à suivre la crête pour rattraper le sentier un peu plus bas puis commence à suivre doucement ses lacets en ouvrant bien les yeux et les oreilles. Il me semble entendre des bruits de pas, entre 2 chutes de châtaignes, plus en contrebas. Je me fige à l'écoute mais plus rien pendant un moment puis le bruit reprend et cesse pendant un moment. Je recommence à descendre très doucement. Tout à coup, les bruits de pas reprennent et j'aperçois un bel isard qui se débine à environ 20 mètres en dessous de moi dans le bois. J'arme mon arc et le suis dans mon viseur, il stoppe plein travers à environ 20 mètres juste à droite du chemin mais un arbre masque la moitié avant, je tente de me décaler à peine sur ma gauche pour tenter d'avoir un meilleur angle de tir mais l'isard démarre et descend dans le creux sous l'arrête rocheuse. Je tente de m'approcher rapidement et sans trop de bruit mais je ne peux que l'entendre s'éloigner dans le sous-bois épais recouvrant le creux sous les roches. Je désarme.

Je viens de rater la plus belle occasion de la journée. Je continue à descendre et m'attarde un peu pour observer le pierrier puis rejoins le sentier en contrebas. Cette fois, je prends à gauche alors que la luminosité baisse de plus en plus. En passant en dessous du pierrier, je me fais surprendre par un animal qui démarre sans que je ne puisse l'identifier. Je poursuis mon chemin et rejoins, plusieurs centaines de mètres plus loin le dessous du pic rocheux, le sentier commence à être beaucoup moins bien dessiné et je dois me frayer un passage sur les coulées à flanc de la paroi abrupte pour remonter doucement vers un autre pic rocheux d'où part, d'après mes souvenirs, un sentier très escarpé qui rejoint le canal plus bas. La luminosité devient très mauvaise. Arrivé au pic rocheux, je passe entre ce dernier et la paroi verticale à ma gauche puis commence à descendre sur ce que je pense être le sentier mais les passages de plus difficiles s'enchaînent au milieu des rochers puis je perds totalement mon chemin dans le bois, je descends donc au plus facile à travers bois en espérant ne pas tomber sur un à pic rocheux surplombant le canal. Je finis par rejoindre le canal alors que la nuit m'enveloppe et le suis pour retourner à ma voiture. Je suis mort, j'ai mal partout.

Dimanche matin, la pluie est annoncée, je repars me garer comme la veille mais pars plus tôt pour rejoindre la zone des isards au lever du jour. Vers 7 heures, je prends le même sentier qu'hier matin jusqu'au pic rocheux puis remonte en suivant la zone rocailleuse et broussailleuse qui longe le ravin pour rejoindre le passage trouvé hier après-midi. Arrivé au niveau d'un gros rocher, alors que la luminosité croit doucement, je reconnais le secteur et retrouve facilement la coulée qui, au travers des genêts, me permet de descendre jusqu'à la dalle rocheuse à peine humide sur laquelle passe le petit torrent asséché. Je remonte ensuite doucement vers le bois clairsemé de chênes qui semblait très fréquenté hier.

J'avance très lentement en calculant chacun de mes pas et m'arrêtant après chaque mouvement pour écouter et observer. J'y vois suffisamment pour tirer mais ce n'est évident d'apercevoir un animal derrière les troncs et les rochers. Un peu plus haut des bruits de pas se font entendre un peu en dessous de moi. Je me fige et observe. Rien, j'avance d'un pas, me fige observe... Je finis par apercevoir un isard qui marche bruyamment dans les feuilles mortes à environ 35 mètres en contrebas. Je me fige, il s'arrête près d'une zone rocheuse en se tournant plein travers, tête vers le bas. Quelques branches me le masquent partiellement, je bouge tout doucement pour tenter de trouver une fenêtre de tir au cas où une occasion se présenterait mais les branches basses devant moi ne me permettront pas une belle occasion de tir. Je reste donc sur place immobile à observer l'isard qui ne bouge que la tête pour regarder les alentours. Le vent descend mais biaise plus à gauche que l'isard. Je croise les doigts pour que ça ne change pas. Après un petit moment, je tente de passer très doucement sous les branches et réussi sans être repéré.  Je me fige à nouveau, l'isard descend brusquement et je le perds de vue mais un second isard s'avance en broutant au sol. Sa zone vitale est masquée derrière un tronc, il est à 30 mètres environ. Je tente de m'approcher doucement en avançant au plus près du sol avec des mouvements extrêmement lents, calculant chaque pose de mes pieds. Je suis presque en apnée et gagne ainsi quelques mètres mais l'isard me repère et s'éclipse en sifflant. Je suis dégoûté, de longues minutes pour faire quelques mètres et je viens encore de le faire avoir.

Je descends doucement pour tenter de revoir les 2 isards mais ils ont disparus. Je remonte tranquillement vers le dôme rocheux pour le contourner et tenter de surprendre des animaux derrière, mais ce matin rien sur ce secteur. La pluie commence à tomber et le tonnerre gronde de plus en plus près, j'essaie de garder ma flèche dirigée vers le bas pour éviter d'attirer la foudre. J'hésite à me poster un moment sur une arrête rocheuse mais je décide de continuer à rester en mouvement. La pluie s'intensifie un moment puis se calme tranquillement. Un peu mouillé, je décide de redescendre un peu car les rochers sont glissants et, ayant le vertige, je ne suis pas trop à mon aise au-dessus de ces précipices sur un sol glissant.

Je retourne sur mes pas et tombe sur des traces de peinture rose qui me mènent à un gros rocher marqué d'un P, c'est un poste de battue, la zone est bien dégagée et permet de voir venir les animaux. Je décide de descendre un peu sur ma droite, en direction d'une barre rocheuse. J'avance doucement sur un tapis craquant de feuilles mortes quand un animal démarre brusquement derrière un gros rocher en contrebas sur ma gauche. J'aperçois vite un bel isard au galop qui se dirige vers la barre rocheuse sur ma droite. J'arme mon arc rapidement, il stoppe plein travers sur la barre rocheuse, à environ 15 mètres, plein travers. Une grosse branche d'un chêne barre le bas de son poitrail. Je cale vite ma visée sur son coffre  au-dessus de la branche et décoche. Un Impact sourd retentit et je vois ma flèche remonter derrière l'isard avant de tomber dans le ravin. Je n'ai pas bien vu mon atteinte et l'isard démarre pour longer un court instant la barre rocheuse en montant puis saute derrière où je suis sa fuite à l'oreille grâce au bruit des feuilles mortes. Il m'a semblé voir un trou au milieu de l'isard, mon atteinte est peut-être trop en arrière.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Très rapidement, il me semble l'entendre se débattre dans les feuilles mortes puis le calme revient. Je me refais la scène dans la tête et espère ne pas avoir touché la branche du chêne et non l'isard, ce qui expliquerait la remontée de la flèche.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je décide de m’asseoir et d'attendre 30 minutes avant d'aller voir le résultat de mon tir. J'essaie de tuer le temps en jouant au solitaire sur mon portable mais le temps me paraît une éternité. Après 15 minutes je décide d'aller voir l'endroit du tir. Je monte sur la crête et la suis doucement quand je remarque une tâche rouge sur les feuilles mortes en contrebas sur ma droite. J'avance de quelques mètres sur la barre rocheuse et me rends compte que c'est bien du sang.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je remonte un peu le long de la barre rocheuse pour trouver un endroit pour descendre sans me faire mal puis m'approche de la tâche rouge. Le sang est propre pas de contenu stomacal, juste après une petite ligne d'environ 10 à 15 centimètres de sang me donne l'orientation de la fuite.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Mon isard semble être passé dans un étroit passage entre les rochers.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Ne voulant pas abîmer la piste en cas de besoin d'une recherche au sang, je passe sur la droite du passage étroit entre les rochers et trouve un beau frotté sur un petit arbre après le passage.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Alors que j'essaie de trouver d'autres indices, j'aperçois une touffe de poils collée par du sang entre les rochers avant l'arbuste.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je marche à 2 mètres sur la droite de la piste et tente de voir plus d'indices quand j'aperçois mon isard mort 15 mètres en contrebas. Il s'est pendu par les cornes à une branche dans sa chute, ce qui m'aura évité d'aller le chercher bien plus bas.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Du sang frotté au sol m'indique qu'il a bien glissé dans la pente en se débattant au sol. Il n'a pas dû faire bien plus de 20 mètres en courant.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je me rapproche pour l'admirer de plus près. Le poil est collé par le sang côté entrée, l'hémorragie a été massive. Au dépeçage, je constaterai que ma flèche a sectionné l'artère sous colonne, traversé la rate et l'arrière haut d'un poumon. J'appelle mon ami pour l'informer de ma réussite.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Je décroche mon isard et appose le bracelet puis le remonte sur un replat pour faire quelques photos et le contempler. Je suis tellement content, j'ai fait mon premier isard et je boucle ainsi ma quête des 6 grands gibiers autochtones français à l'approche, à l'arc et en territoire ouvert (chevreuil, cerf, sanglier, mouflon, chamois et isard). J'aimerais encore réussir à flécher un daim et un cerf sika en espace ouvert mais faut-il encore trouver un territoire pour réaliser ces tirs.

Mon premier isard, une chasse éprouvante, 20 octobre 2019

Après avoir vidé mon isard, je redescends de la montagne heureux mais physiquement éprouvé, il me faut rentrer maintenant dans le Gers après avoir rendu le second bracelet à mon ami à qui je ne dirai jamais assez ma gratitude pour m'avoir permis de réaliser ce rêve.

 

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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