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24 juillet 2017 1 24 /07 /juillet /2017 16:20

Ce weekend, je suis allé aider mon ami Christophe à guider sur ses territoires de Pyrénées chasses d'approches.

Ayant fini de guider dimanche matin et Christophe m'ayant laissé quelques bracelets pour tenter de me mesurer aux chevreuils ariégeois, je décide de tenter ma chance dimanche soir et lundi matin sur un secteur de cultures : blé, maïs et tournesol. Je n'ai encore jamais mis les pieds sur ce secteur mais Christophe m'a expliqué les limites du territoire et imprimé une carte des lieux. Dimanche soir, je pars donc de chez Christophe vers 17 heures pour me rendre sur la zone de chasse. Je trouve, après avoir tourné un moment en voiture, une place pour me garer sur le bas-côté, près d'un maïs. Je me prépare tranquillement en observant le secteur tout en contrôlant le vent qui semble venir de ma droite. 

Je m'avance dans la prairie asséchée, de l'autre côté de la route, en direction d'un petit ruisseau bordé d'arbres et derrière lequel se trouve une parcelle de tournesol. Les vaches paissent au bout de la parcelle à l'ombre des arbres. Il fait encore très chaud aujourd'hui. Arrivé au ruisseau, je le longe un peu pour trouver un passage avant de le traverser et rejoindre la bordure des tournesols. En longeant la culture, je constate que certains pieds ont été frottés, un brocard doit sévir dans le secteur. Un peu plus loin, je traverse une petite route pour continuer à longer une autre parcelle de tournesol entre cette dernière et le ruisseau. Pas de chevreuil et je débouche sur une grande prairie délimitée par le ruisseau. Je suis le cours d'eau un instant, ce dernier bifurque à droite pour remonter en longeant une barre rocheuse qui semble infranchissable, j'avance encore un peu et trouve un passage permettant de passer le ruisseau au niveau d'une percée dans ce mur naturel. Je m'avance dans ce goulet pour déboucher sur un petit sentier délimité à gauche par un mur de végétation dense et à droite par un talus abrupt creusé par une belle coulée qui semble très fréquentée. Je remonte par ce passage et débouche sur une coupe d'environ 1000 m² parsemé de quelques gros arbres et gros buissons. Des petits arbustes frottés trahissent la présence d'un brocard. Je décide de me caler contre un gros arbre et d'appeler un moment à l'appeau par séries d'appels entrecoupées de pauses pour écouter et observer. Il est encore tôt et il fait très chaud, aucun brocard ne pointant le bout de son nez, je décide de faire demi-tour.

Je longe un instant le ruisseau en sens inverse puis décide d'aller tenter ma chance à l'appeau près d'un petit bois à environ 200 mètres sur ma gauche. Pas plus de réussite, je reviens vers le ruisseau et le traverse par un chemin de terre qui rejoint la bordure d'une autre parcelle de tournesol. Je la longe doucement et remarque vite de nombreuses traces de chevreuils et beaucoup de pieds de tournesol frottés. En suivant la bordure boisée du ruisseau, je rejoins le coin de la parcelle où une avancée de bois est coupée en 2 par un ancien sentier gagné par les ronces mais semblant bien fréquenté par les animaux. Je longe le haute des tournesols, séparé du bois par une bande d'environ 50 mètres de friche et me poste au coin suivant de la parcelle, au milieu des grosses fleurs jaunes, près d'un chemin de pierre blanche séparant les tournesols d'une parcelle de blé.

Il est 19 heures, je décide de rester là jusqu'à 19h30 à observer le secteur avant de tenter des appels à l'appeau. Vers 19h15, j'aperçois en tournant la tête à ma gauche, une belle chevrette sortant des tournesols à environ 40 mètres et traversant le chemin pour remonter le talus et rentrer dans le blé. Elle avance tranquillement dans les céréales pour se diriger vers un petit boqueteau avançant dans la culture au milieu de la haie qui la borde. L'ayant perdue de vue, j'hésite un instant à changer de poste, me disant que le brocard pourrait suivre dans un moment mais je décide finalement de garder mon poste. Je regarde mon portable, il est 19h29, en relevant les yeux, j'aperçois comme apparu par magie, un brocard qui s'avance dans le blé en longeant à quelques mètres du chemin pour rejoindre la trajectoire prise par la chevrette. Je tente quelques appels mais il lève la tête, hume l'air et prend la piste de la chevrette pour rejoindre assez rapidement le bouquet d'arbre et disparaître à son tour.

Je décide de quitter mon poste, je rejoins le chemin puis le remonte un peu avant de rejoindre un petit bout de haie qui avance le long du blé et délimite l'angle de la culture avec la bordure du bois. Je remonte le talus et passe derrière la haie pour rejoindre la bordure du bois et la longer pour suivre les céréales en surveillant la surface de ces dernières. Pas de chevreuil en vue, je rejoins la haie qui part du bois en délimitant le fond de la parcelle et la traverse par une belle coulée près du bois. De l'autre côté, je débouche sur une prairie qui entoure un petit bosquet et se termine contre une très grande parcelle de tournesol. Les chevreuils ne sont pas à découvert, soit ils sont toujours dans le petit boqueteau soit ils ont traversé vers le tournesol. Je décide de tenter de faire le tour du tournesol en suivant la bordure boisée. Le vent souffle dans mon dos puis sur ma gauche alors que je longe le fond de la parcelle. Je dérange un animal dans la haie sans pouvoir le voir. Alors que la haie se termine, les tournesols sont maintenant bordés par une luzerne en graine. Je décide de tenter d'appeler à l'appeau. Presque immédiatement, un chevreuil démarre dans les tournesols et fonce vers moi à environ 40 mètres. J'arrête d'appeler, accroche mon décocheur et me prépare avant de reprendre mes appels. Très rapidement le chevreuil se rapproche à environ 15 mètres et j'arrête à nouveaux mes appels. Il reste un moment sans bouger et je lance 2 appels timides. Il s'avance à nouveau en agitant les tournesols sans que je puisse encore le voir. Un autre petit appel et le chevreuil s'avance, j'arme mon arc et le laisse venir alors qu'il passe à quelques mètres de moi. Je l'attends entre 2 rangs de tournesol mais c'est une chevrette qui se montre et se fige un instant à 4 mètres de moi. Elle m'observe un instant puis démarre et s'enfuit dans la culture.

Je recommence à longer entre le tournesol et la luzerne et rejoins le coin suivant de la culture. De cette position, je domine le paysage et j'ai une vue dégagée jusqu'à la rivière, plus de 400 mètres en contrebas. Je scrute le paysage quand, près de la rivière, j'aperçois un chevreuil qui semble sortir d'une haie perpendiculaire au cours d'eau, sur un chaume de blé et biaiser vers une parcelle de maïs qui s'avance dans le chaume en partant de la route. Je décide de tenter de me rapprocher rapidement pour tenter de l'intercepter, à sa démarche je pense qu'il s'agit d'un beau brocard. Je biaise à droite vers la bordure d'une autre parcelle de maïs qui descend jusqu'à la route et qui est longée par une rangée d'arbres fruitiers et 2 rangs de vigne. Le vent fort couvre le bruit de ma progression contre le maïs et me permet de descendre rapidement vers la route mais je perds un instant de vue le chevreuil derrière les fruitiers. Alors que j'arrive à la route, je ne vois plus le chevreuil et me dis qu'il a soit rejoint le maïs soit la bande de chaume coincée entre la rivière et le maïs. Je traverse la route et passe entre les 2 premiers rangs de maïs pour avancer rapidement vers la rivière mais à mon arrivée au coin du champ, le chevreuil est invisible. Je tente des appels un moment mais rien, il a disparu.

Je fais demi-tour et remonte vers les tournesols dont je longe le bas du champ un instant en direction d'un hameau et rejoins ainsi une haie de pruniers qui forme un angle rentrant dans la culture. Je suis cette haie pour rejoindre la prairie et biaiser vers la haie qui borde le blé. Je la suis doucement, à quelques mètres dans le pré, pour rejoindre le passage qui va me permettre de rejoindre le blé quand j'aperçois, par-dessus la haie, la chevrette coursée par le brocard qui sont sortis, dans mon dos, du boqueteau où je les avais vu rentrer et se dirigent vers le chemin de pierre blanche. Je serre la haie et presse le pas pour rejoindre le passage et traverse doucement la haie. En arrivant dans les céréales, j'aperçois le bocard et la chevrette dans les céréales, ils redémarrent et foncent pour stopper au bord du chemin. La chevrette est restée en haut du talus alors que le brocard a disparu en descendant au pied du talus.  Je longe tout doucement le bois et parviens à rejoindre le bout de haie qui longe le chemin sans être repéré. Je peux à nouveau voir le brocard qui tend le cou pour essayer de voir sa chevrette restée en haut du talus. Ils sont à environ 70 mètres. Elle se décide à avancer et semble venir vers moi, je me cale contre la haie et la laisse faire. Elle avance en broutant les épis mais commence à biaiser vers le milieu du champ. Le brocard hésite plusieurs fois à partir vers les tournesols ou à remonter le talus et se décide finalement à remonter ce dernier. Je profite du fait qu'il ait disparu dans une bande d’herbes hautes en haut du talus et que la chevrette soit entrain de brouter pour me couler jusqu'au bout de la haie avant de descendre dans le fossé au pied du talus. Le brocard resurgit et cherche la chevrette tête haute avant de s'avancer vers elle. Il me faut faire vite si je veux m'approcher suffisamment avant que lui n'ait trop avancé dans le blé. Je progresse voûté sur le bord du chemin pour profiter du talus pour me cacher tout en surveillant les chevreuils. Le vent n'est pas bon, il souffle vers le blé, je vais devoir m'arrêter en avant de la chevrette pour ne pas qu'elle me sente. J'arrive facilement à 20 mètres de cette dernière qui est sur ma droite dans le blé mais assez décalée pour ne pas me sentir et à environ 15 mètres du brocard qui commence à s'avancer doucement vers sa promise. J'arme doucement mon arc mais je ne vois que sa tête et ne peux pas tirer. Alors que mon attention est focalisée par le brocard, la chevrette se décale un peu et me prend au vent. Je l'aperçois trop tard, figée sur ma droite et entrain de me fixer. Elle démarre et entraîne le brocard. Tous 2 sautent le chemin à un peu plus de 30 mètres devant moi et foncent à grand fracas dans le tournesol.

Le calme revient vite, je traverse le chemin et observe un moment la friche et les cultures sans rien voir avant de longer doucement les tournesols avec le vent soutenu de face. Tout à coup, une silhouette rousse se dessine au bord des grosses fleurs jaunes. Une chevrette, dont seule la moitié avant dépasse de la culture, broute en bordure de la friche à 15 mètres environ. Je l'observe un moment puis décide de me décaler un peu dans les tournesols pour tenter quelques appels en espérant qu'un brocard soit dans les parages. J'appelle un instant sans succès et ressors doucement de la culture sans voir la chevrette. Je m'avance doucement en serrant les tournesols quand je l'aperçois. Elle est de face à 10 mètres et broute toujours. Je me fige et l'observe alors qu'elle se rapproche tout doucement. La luminosité commence à baisser, je décide de bouger. J'avance tout doucement vers elle et ce n'est que lorsque je suis à 5 mètres qu'elle lève la tête et m'observe un moment alors que je me suis figé. Ce n'est que lorsque je me remets en marche droit sur elle qu'elle démarre et rentre dans la culture.

Je rejoins la route en longeant le tournesol puis me dirige vers ma voiture. Il reste encore un peu de temps avant la nuit et je décide de partir faire le tour du maïs semence près duquel je suis garé. Je longe sur la droite du champ avec le vent sur ma gauche. J'avance doucement en surveillant les intervalles entre les rangs. Les castreurs sont passés ces jours-ci, en attestent les fleurs laissées à sécher au sol entre les rangs. Je me doute que cette activité régulière dans la parcelle ne doit pas favoriser la présence de chevreuil. J'arrive au coin du champ sans avoir vu un seul chevreuil, je jette un coup d'œil dans le grand chaume de blé parsemé de balles rondes de paille qui s'étend jusqu'à la bande boisée qui borde la rivière à environ 300 mètres. Ne voyant rien, je commence à longer le fond de la parcelle quand un mouvement attire mon attention. Je me fige et observe avec attention la bordure du cours d'eau et me rends compte qu'un chevreuil regarde vers moi. Je reste immobile, quand un second chevreuil que je n'avais pas vu démarre et rentre dans la bordure boisée 30 mètres plus loin. Le chevreuil que je regardais démarre à son tour sans vraiment comprendre ce que je suis et rejoint l'endroit où est rentré le premier. Avant de disparaître, il 'arrête et regarde vers moi, pensant reconnaître un brocard je tente d'aboyer. Il se retourne et hésite un peu, j'aboie encore. Il revient alors sur ses pas et longe la rivière pour revenir vers la haie qui revient à ma droite. Il s'arrête régulièrement pour regarder vers moi et repart quand j'aboie. Je m'agenouille doucement et passe derrière le premier rang de maïs avant de me couler jusqu'à l'angle de la culture à environ 15 mètres de la haie. Je poursuis mes aboiements, le chevreuil disparaît un instant derrière un virage de la haie, je continue à aboyer et, au bout d'un moment, je l'aperçois à nouveau, il arrive en longeant la haie, c'est un beau brocard. Il avance doucement toujours en s'arrêtant régulièrement pour me chercher avant de repartir. Petit à petit, la distance se réduit. A environ 35 mètres, il s'arrête derrière une balle ronde de laquelle ne dépasse que son arrière train, il reste un bon moment sans bouger malgré mes aboiements puis s'avance et vient d'un pas lent mais ininterrompu. J'accroche mon décocheur et arme doucement mon arc, il est encore à 20 mètres environ et il faut qu'il avance encore un peu pour que ma fenêtre de tir s'ouvre entre les pieds de maïs mais brusquement, il lève le nez au vent et devient inquiet. Il démarre en aboyant et file vers la rivière à travers chaume. Mes aboiements le stoppent un instant mais il repart de plus belle et disparaît à couvert.

La nuit tombe, il est temps de rentrer. Je retourne à ma voiture pour revenir chez Christophe.

Ce matin, Christophe me réveille vers 4h15 en se levant pour déjeuner avant de partir rejoindre ses clients. Le réveil est difficile après 3 jours à se lever très tôt et se coucher très trad. Je me prépare tranquillement avant de déjeuner avec Christophe. En sortant, j'ai la mauvaise surprise de voir qu'il pleut. Il fait encore bien nuit quand nous partons pour nos territoires respectifs. Je retourne sur le secteur d'hier soir. Sur la route, les grosses averses se succèdent. En passant près des maïs, 2 renards traversent la route dans mes phares. En arrivant, je décide de me garer près du hameau pour revenir en arrière par la route et attaquer le territoire à bon vent, dans le sens inverse d'hier soir. J'attends un peu que la luminosité croisse avant de finir de me préparer puis pars par la route vers les maïs alors qu'il se remet à pleuvoir. En arrivant prés de ces derniers, j'aperçois une tache sombre contre la droite des rangs de vigne à environ 100 mètres sur la droite de la route. Je comprends très vite qu'il doit s'agir d'un chevreuil et décide de tenter l'approche. Je passe derrière les 2 rangs de vigne et remonte assez rapidement et voûté vers la tache sombre en profitant du vent soutenu venant de ma droite. En me rapprochant, j'identifie un brocard au gagnage, il relève régulièrement la tête et je ralentis mon allure sur les 40 derniers mètres en stoppant quand il risque de me voir. Petit à petit, j'arrive à environ 10 mètres du brocard qui se présente presque plein travers. J'arme doucement mon arc à couvert de la vigne et prends ma visée alors qu'il broute. Je décoche, l'impact retentit et le brocard démarre en trombe, avec un bruit mouillé venant de sa blessure pour décrire un arc de cercle d'environ 50 mètres avant de s'effondrer dans la luzerne.

Sachant qu'il est déjà mort, je pars chercher ma flèche que je retrouve vite, pleine de sang, et la remets au carquois puis pars chercher mon chevreuil sans suivre le sang puisque je l'ai vu tomber. Je le retrouve sans mal, ma flèche basse est entrée au niveau du cœur en l'entaillant. Je lui appose le bracelet avant de le ramener vers le maïs où je le laisse derrière les premiers rangs en repérant l'endroit pour éviter de me le faire voler. Je repars en chasse et remonte vers le grand tournesol que je longe par la gauche. Je suis déjà trempé et les bourrasques de pluie se succèdent. Je rejoins la haie qui borde le haut du champ et la suis sans voir de chevreuil. Je dérange quelques moutons qui paissent dans la prairie de l'autre côté des arbres. En arrivant au coin des tournesols, je me fige en apercevant un chevreuil de cul, au gagnage sous un pommier, près de la haie qui sépare la prairie du champ de blé à environ 80 mètres. Je réfléchis, l'approche semble difficile. Je peux avancer par le haut en longeant le bois par la gauche, jusqu'à un angle rentrant dans la prairie qui se trouve à mi-distance du chevreuil mais j'ai encore 40 mètres à parcourir à découvert ou approcher dans le tournesol pour rattraper le petit bosquet en contrebas, au milieu de la prairie et tenter de le longer jusqu'à 20 mètres du chevreuil. Il relève la tête, c'est le brocard d'hier soir, sa chevrette surgit d'un peu plus bas, la cassure du terrain me la cachait. Elle passe devant lui et il la suit pour passer, en la suivant, derrière un petit bouquet d'arbre un peu plus en retrait vers la haie sur la gauche du pommier. C'est ma chance, je presse le pas pour rejoindre l'angle rentrant en suivant la bordure du bois et me fige une fois ce dernier atteint. La chevrette ressurgit de derrière le bouquet d'arbre et finit d'en faire le tour, suivie par le brocard qui n'a d'yeux que pour elle. Ils arrivent derrière la cassure de la pente d'où est sortie la chevrette et je distingue le brocard qui se couche derrière ce petit relief alors que la chevrette s'éloigne un peu pour continuer à brouter 10 à 15 mètres plus loin.

Je ne pouvais pas rêver meilleure occasion, je me baisse et commence à avancer le plus près du sol possible à 4 pattes avec un vent soutenu et un peu de pluie face à moi. J'avance doucement, droit vers le brocard dont je ne vois d'abord que les bois et les oreilles. Mètre par mètre, je gagne peu à peu de la distance. A environ 15 mètres, je commence à voir plus le brocard qui regarde vers moi, je ne peux plus avancer sans me trahir. Il est toujours couché et est orienté presque de face. J'arme doucement mon arc près du sol puis me redresse doucement sur mes genoux en prenant ma visée. Le brocard qui regarde fixement vers moi n'a toujours bas bougé. Je prends ma visée vers la bas son cou et décoche. L'impact retentit et le brocard se lève d'un bon pour foncer vers la haie, tête basse et sur trois pattes. Il ne semble plus pouvoir poser sa patte avant gauche. Il traverse bruyamment la haie avant que le calme ne revienne. La chevrette est partie en sens inverse. Vu la pluie qui tombe et la réaction du chevreuil au tir, je décide de faire rapidement ma recherche et pars chercher ma flèche que je retrouve vite pleine de sang et de contenu stomacal ce qui est normal vu mon atteinte. Je la remets au carquois et pars directement à la haie à l'endroit où a disparu mon brocard. Juste avant la haie, je tombe sur une grosse giclée de sang. Je rentre doucement dans la haie en suivant les gouttes pour ressortir dans le blé ou j'aperçois mon brocard couché sur le flanc juste au bord de la culture. Il a fait environ 70 à 80 mètres. Ma flèche est rentrée dans le cou et ressort dans le dos avant les cuissots. J'appose mon second bracelet de la matinée. J'hésite un peu à continuer ma chasse, je laisse mon chevreuil dans la haie et pars vers le tournesol.

Je longe le haut du blé puis traverse le chemin de pierre blanche et commence à longer le haut du tournesol mais la pluie se met à tomber très fort. Je suis trempé et décide de rentrer. Je fais demi-tour et récupère mon second chevreuil puis pars chercher mon premier chevreuil. Je les rassemble et leur rends les honneurs. N'ayant quasiment plus de batterie sur mon appareil photo depuis 2 jours et ayant oublié mon chargeur, je n'ai pas pris de photos lors de mes sorties mais je profite de la fin de ma batterie pour faire quelques photos souvenir de mon doublé ariègeois en bordure des rangs de vigne.

2 belles approches sur le territoire de Pyrénées Chasses d'Approche, 24 juillet 2017

Je ramène ensuite les chevreuils près de la route puis pars chercher ma voiture avant de revenir les charger et partir pour la chambre froide et les vider en attendant le retour de Christophe. Entre temps j'ai eu le temps de rentrer me doucher, me changer et ranger mes affaires dans la voiture car je rentre ce midi dans le Gers. Christophe fini par arriver un peu plus tard avec 3 magnifiques brocards fait par ses clients, son secteur était en plein rut, les brocards coursaient les chevrettes dans tous les prés. Pour ma première chasse du chevreuil ariégeois, sur un territoire où je n'avais jamais mis les pieds, je ne m'en suis pas trop mal sorti. Un grand merci à mon ami pour son accueil.

2 belles approches sur le territoire de Pyrénées Chasses d'Approche, 24 juillet 2017

Alex

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 12:58

Ce soir, Michel, un ami qui chasse a l'approche le chevreuil mais à la carabine m'a invité à chasser avec lui avec mon arc sur L'Isle en Dodon. Je connais très peu ce secteur situé sur la Haute Garonne et limitrophe du Gers, j'y suis allé une fois avec lui pour l'accompagner à la chasse il y a 2 ans. Nous nous retrouvons vers 19 heures dans le village où je laisse ma voiture. Nous partons avec son petit fourgon pour une chasse au Butollo. Il fait beaucoup de vent ce soir. Nous nous arrêtons sur un premier secteur boisé. Nous prenons un chemin enherbé qui borde à gauche un bois assez clair et à droite une plantation de pins. Un peu plus loin, Michel se poste dans les pins et moi dans le bois où je commence à appeler. Au bout d'un moment, ne voyant rien venir, je le rejoins puis nous tentons quelques appels dans les pins sans succès.

Nous retournons au fourgon puis partons pour un autre secteur. Michel se gare au bord de la route puis nous partons en longeant un chemin de terre. Sur notre droite un champ de tournesols remonte jusqu'à la crête, il est suivi d'une luzerne ponctuée d'un petit îlot et remontant jusqu'à un bois qui longe la crête. Sur notre gauche, un champ de maïs couvre le penchant opposé et précède une prairie qui remonte jusqu'à un autre bois qui longe également la crête. Michel est entrain de m'expliquer qu'il voit tout le temps une chevrette dans le secteur quand j'aperçois justement un chevreuil à 250 mètres environ dans la luzerne près du chemin. Michel le jumelle, c'est une chevrette, elle remonte vers la crête. Ne voulant pas l'affoler nous remontons vers la crête à travers le tournesol et perdons la chevrette de vue. Arrivés près de la crête, nous traversons la haie qui sépare le tournesol de la luzerne puis partons nous poster au bord du bois contre sur la crête. Nous regardons vers le penchant opposé, à notre droite le bois redescend dans la luzerne et un passage de débardage rentre en longeant la crête dans une petite friche entourée par le bois. Personnellement, je me serais posté dans la friche mais le champ de vue pour la carabine serait trop réduit. J'ai remarqué depuis longtemps qu'un brocard vient beaucoup plus facilement quand on appelle à l'intérieur du bois qu'à découvert à part si le brocard est en vue sur le découvert.

La cassure du terrain, à 30 mètres environ, nous cache une partie de la luzerne. Le temps passe et rien ne vient, nous quittons notre poste pour rejoindre l’îlot boisé en contre bas et reprendre les appels mais toujours rien. Nous n'avons pas vu passer la chevrette et nous la pensons couchée dans la luzerne, nous nous décalons sur la droite de l’îlot boisé et observons la luzerne. Michel vient d'apercevoir quelque chose dans ses jumelles mais il n'arrive plus à y mettre les yeux dessus. Je finis par apercevoir les oreilles de la chevrette. Elle est couchée dans la luzerne plus haute du bas de pente. Je tente de l’appeler pour m'amuser mais elle ne réagit pas. Le vent fort et face à nous ne lui permet peut être pas de m'entendre. Je tente d'alterner mes appels avec des aboiements, la chevrette commence à tourner les oreilles vers nous puis se redresse et commence à venir d'un pas lent dans notre direction. J'alterne les appels et les aboiements avec des moments de calme. Petit à petit, la chevrette vient vers nous en s'arrêtant régulièrement pour manger. La scène est surréaliste. Nous sommes debout, en plein découvert à 15 mètres de l'îlot et la chevrette continue à monter droit sur nous, sans nous regarder alors que nous discutons à voix haute. Elle finit par se planter à moins de 20 mètres de 3/4 face, regarde autour d'elle puis se remet à manger. Michel me lance : " Et si on allait chasser. " Nous nous remettons en marche pour redescendre vers le chemin de terre, cette fois la chevrette démarre et file à toutes pattes vers les tournesols qui font suite à la luzerne. 

Nous revenons au fourgon et Michel repart par les petits chemins pour arriver près d'un petit bois entouré de tournesols. Nous nous arrêtons, Michel par se poster contre le bois et je me cache dans le tournesol au bord d'un fossé mais rien ne vient à mes appels et nous reprenons la route. Un peu plus loin Michel me montre un secteur de prairie et de bois qui me plait beaucoup mais la présence d'un tracteur qui charge des balles de foin le dissuade de s'arrêter. Il poursuit sa route mais je parviens à le persuader de tenter d'appeler dans le grand bois un peu plus loin. Nous nous garons au coin du bois, à l'opposé du tracteur puis partons en longeant le bois pour rattraper un chemin forestier à 200 mètres environ qui rejoint une langue de prairie d'environ 30 à 40 mètres de large qui rejoint la prairie où travaille le tracteur. L'endroit me plait beaucoup. Michel se poste au bord du bois sur la droite et je m'avance un peu plus pour trouver un passage pour monter me poster dans le bois. Une coulée très fréquentée est piétinée de nombreux pas de chevreuil, la terre est à nue suite aux passages répétés. Je remonte par cette coulée et me poste un peu au-dessus de Michel dans le bois derrière un arbre. Je suis dans une sorte de cirque de 50 mètres de diamètre, tout autour de moi le terrain remonte de 5 ou 6 mètres très rapidement. Je commence mes appels, au bout d'un moment un bruit de pas résonne dans le sous-bois, je continue mes appels mais le bruit finit par cesser, je module le son de mes appels et insiste un moment mais rien ne vient. Je finis par renoncer et rejoint Michel qui a lui aussi entendu le pas craquant. Nous retournons au fourgon.

En route, j’aperçois au loin, en contrebas, au bord d'un bois qui borde un chaume de blé, plusieurs chevreuils mais les perds rapidement de vue derrière la haie éparse qui borde la route. Je l'annonce à Michel puis les lui montre un peu plus loin au travers d'une trouée dans la haie. Nous nous garons plus loin au bord de la route, au niveau du bord du bois, après le chaume de blé dans un virage puis revenons doucement sans arme vers la haie qui borde la route. Les chevreuils sont là à 70 ou 80 mètres, une chevrette et ses 2 jeunes qui broutent tranquillement. Nous les observons un instant, un jeune finit par rentrer au bois puis sa mère et le second suivent peu de temps après. Nous repartons vers le fourgon et Michel reprend la route. Nous allons vers un secteur où il connait un couple de chevreuils qu'il voit régulièrement.

Arrivés près du secteur, la route descend vers le village, en nous cherchons un endroit où nous garer pour attaquer la chasse en remontant mais impossible de trouver une place, nous faisons demi-tour et remontons quand, tout à coup, j'aperçois 2 chevreuils au gagnage dans un pré derrière une haie qui les sépare d'un petit chaume de blé. Je l'annonce à Michel mais la haie les cachent maintenant, nous poursuivons notre route et nous nous garons mais le vent descend vers le village, nous reprenons le fourgon et redescendons vers le village mais impossible de trouver un accès au travers des habitations. Michel décide alors de partir se garer bien plus haut et de tenter une approche en contournant la colline. Nous nous garons donc bien plus loin près d'un chemin de terre qui redescend vers le village. Michel en profite pour me narrer ses chasses passées dans le secteur. Nous quittons le chemin pour longer au sommet du talus de ce dernier et commençons à contourner la colline. Je finis par apercevoir un chevreuil à 400 mètres environ contre la haie qui sépare le chaume d'un chemin de terre qui remonte vers la route, Michel l'observe dans sa lunette sans pouvoir identifier son sexe. Impossible d'approcher en plein découvert, nous rejoignons une grosse haie qui descend vers la route puis la longeons un instant avant de la traverser pour avancer à couvert jusqu'à un autre passage qui nous permet de retraverser. Nous reprenons notre approche derrière la haie qui sépare le chaume du pré et avançons rapidement jusqu'à une trouée dans cette dernière. Les chevreuils sont à 200 mètres environ et reviennent en broutant vers le milieu du pré. Je décide de continuer notre approche, nous nous décalons rapidement sur la droite et alignons un gros figuier entre nous et les chevreuils pour avancer rapidement vers ces derniers sans être vu. Le vent souffle toujours assez fort face à nous et masque le bruit de notre progression. Nous gagnons ainsi un peu de terrain, la haie se termine à ce figuier mais à 15 mètres environ se trouve un petit buisson dans son prolongement. Les chevreuils avancent toujours vers le milieu du découvert. Nous nous baissons et avançons jusqu'au buisson. Je me poste juste derrière et Michel se poste un peu en arrière sur ma droite. Il observe les chevreuils dans la lunette et me confirme la présence d'un brocard. Il me laisse la priorité du tir. Les chevreuils sont à environ 90 mètres, une formalité pour lui. La luminosité commence à baisser.

Je me cale bien et commence mes appels, un des chevreuils réagit rapidement et arrive au trot puis d'un pas rapide comme pour venir sur ma droite puis s'arrête. Il regarde vers nous et cherche d'où viennent les appels. Je relance quelques appels, il redémarre au galop et revient brusquement sur ma gauche. Il s'arrête et regarde un moment. Je reprends mes appels, cette fois il arrive d'un pas rapide sur ma gauche, il n'est plus qu'à 40 mètres, 30 mètres, 20 mètres... j'arme doucement mon arc. Le chevreuil se positionne plein travers à 12 mètres, je ne vois pas tout de suite les bois et hésite un long moment avant de voir ses petits bois au moment où il baisse les oreilles. Michel est prêt, il a positionné sa visée, je vise le coffre de l'animal et décoche. Je vois nettement ma flèche rentrer dans le coffre du brocard et entends distinctement l'impact. Le brocard démarre en trombe, je le perds un instant de vue derrière une ligne de balles rondes de paille parallèle à la haie puis il bifurque et traverse, dans une trouée, la haie qui borde le chemin qui remonte à la route. Je me retourne vers Michel qui n'a pas compris ce qui vient de se passer, c'est la première fois qu'il assiste à un tir à l'arc. Je lui explique que le chevreuil est certainement déjà mort, que j'ai bien vu l'atteinte de ma flèche et qu'elle semble très bonne mais il reste un peu incrédule. La nuit commence à tomber. Je pars chercher ma flèche mais ne la trouve pas. A la lumière de mon portable, je retrouve les premières gouttes de sang et commence à les suivre alors que la nuit s'installe. Michel qui ne croit pas trop à ma recherche de nuit à la lumière de mon portable me propose d'aller chercher son chien de sang au fourgon mais je lui dis que j'ai l'habitude et poursuit ma recherche. Le sang n'est pas très abondant mais j'arrive à le suivre facilement. La piste me conduit, environ 80 mètres plus loin à la trouée dans la haie, nous traversons le chemin de terre puis longeons sur quelques mètres le talus, très abrupt et de plusieurs mètres de haut qui borde la route pour retrouver mon brocard mort en essayant de remonter vers la route. Je remercie vivement Michel pour cette soirée de chasse et j'ai une grosse pensée pour mon ami Arnaud d'HAVA Archerie qui a passé son dimanche après-midi à réviser mes arcs, j'ai eu pas mal de problèmes avec mes 2 arcs ces temps-ci et j'espère que la malchance est terminée.

Ma flèche traverse les 2 poumons, Un grand merci à Arnaud et à Michel grâce à qui j'ai pu flécher ce brocard.

Merci Michel pour ton invitation, 1 aout 2013

Alex

 

Trophée :

Merci Michel pour ton invitation, 1 aout 2013

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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