Ce matin nous nous levons tranquillement alors que le jour commence à se lever. J'ai passé une bonne partie de la nuit à me démanger, mon corps est couvert de piqûres de moustiques et de poux d'agouti. Alors que je m'habille, je remarque un bouton bizarre au milieu du côté gauche de ma cuisse gauche, très prononcé, un petit trou bien rond en son centre est très propre comme s'il n'avait pas cicatrisé depuis hier. J'ai un mauvais pressentiment et m'imagine déjà infecté par un ver macaque ou une puce chique (malheureusement l'avenir me donnera raison). Je finis de me m'habiller et pars déjeuner avant de faire quelques photos de mes caïmans attrapés la veille. Je rééquipe mon arc pour la chasse en forêt en enlevant mon moulinet de pêche avant de finir de me préparer. Nous allons repartir avec Xavier pour une chasse en forêt un peu plus loin sur le fleuve. Une fois prêt nous embarquons pour descendre un peu le fleuve alors que le soleil se lève sur la cascade.
Nous accostons un peu plus loin et je descends pour attacher la barque avant de débarquer nos affaires. Il nous faut remonter un talus abrupt pour atteindre une belle clairière, emplacement d'un ancien campement d'où nous allons partir pour chasser. Une grande colline démarre à environ 70 mètres devant nous.
La jungle ne semble pas très dense et les grands arbres aux troncs fins sont assez hauts.
Nous faisons notre point GPS puis Xavier nous réparti les secteurs de chasse. Je vais partir sur la gauche pour contourner la colline en suivant plus ou moins une crique. Nous nous séparons donc et je commence ma chasse, comme à mon habitude, en avançant lentement tout en faisant de petites pauses observatoires très fréquentes. Je rattrape le bord de la petite crique et suis sa vallée assez large côté droit qui est le plus dégagé. Les moustiques commencent déjà à m'assaillir, un colibri vrombissant vient me saluer. Un peu plus loin, je tombe sur quelques fruits verts au sol ressemblant à des mangues allongées. J'ai déjà trouvé de tels fruits l'an dernier lors d'une chasse et quelques-uns étaient mangés mais ici aucun n'a été touché. J'en ramasse un pour l'observer de plus près.
Il est très ferme et ne semble pas mur. Je découpe une lamelle avec mon couteau pour voir la chair mais une laitance blanche immaculée commence à s'écouler et je jette ce fruit au sol pour ne pas être en contact avec cette substance dont je ne connais pas les propriétés. J'essuie bien mon coupeau et le range dans son étui avant de me remettre en route. Un peu plus loin, j'aperçois à environ 20 mètres, une grosse tortue charbonnière immobile le long d'un petit tronc tombé au sol. Stoppé par cet obstacle, elle avait commencé à le longer avant mon arrivée mais elle s'est arrêtée. Je me rapproche pour l'observer de plus près, c'est un beau mâle qui doit faire plusieurs kilos.
De belles écailles d'un jaune orangé ornent sa tête et ses pattes et un peu de pulpe de fruit est coincé dans son bec. Elle a certainement mangé il y a peu de temps. Je me pose un moment sur le tronc pour l'observer mais la tête rentrée elle ne veut pas bouger.
Elle me fait penser à cette histoire amérindienne que Xavier m'a raconté, Il semble que les amérindiens, lors de leurs chasses, ramassent parfois une tortue trouvée sur leur chemin en lui promettant de la manger s'il n'attrape pas de gibier et de la relâcher dans le cas contraire. L'esprit de la tortue, voulant échapper à la marmite, ferait alors venir le gibier. Cette tortue fait partie des espèces non commercialisables mais que l'on peut chasser pour sa consommation personnelle. Je laisse monsieur tortue à sa journée pour reprendre ma chasse mais le gibier n'est pas au rendez-vous. J'en profite pour faire quelques photos de cette nature magnifique. Je croise une liane ressemblant à un haricot géant torturé, elle est plate avec des renfoncements, certains en demi-sphères de la taille de boules de pétanque.
Un peu plus loin ma route croise celle d'une petite mante religieuse immature dont le camouflage, sur les feuilles mortes du sol forestier n'est trahi que par sa tentative d'esquiver mon pied en s'enfuyant.
Je continue mon chemin, alors que je m'arrête un instant pour observer la forêt autour de moi, du bruit me fait lever la tête c'est alors que j'aperçois des tamarins à mains dorées sautant dans les arbres. J'allume mon appareil photo pour les filmer un instant ce qui donne l'occasion aux moustiques de dévorer ma main immobile et tendue vers le ciel. Je finis par éteindre mon appareil photos pour me débarrasser de ces insectes suceurs de sang.
Je m'aperçois alors que juste un peu plus à gauche, des singes hurleurs se déplacent dans les branches de la canopée. Je recommence à filmer un instant les singes hurleurs et les tamarins ce qui permet aux moustiques de revenir m'assaillir.
Je finis par renoncer et me remettre en mouvement pour échapper à ses piqûres incessantes. Je me pose un peu plus loin pour boire et manger un bout car il est midi passé. Cette pause, comme les autres, ne sera pas très longue à cause des insectes suceurs de sang, il est temps de se remettre en chemin. En remontant une colline, je reconnais le chant des hoccos
et commence une approche très lente pour tenter de les surprendre. En arrivant au sommet, j'en aperçois un posé à environs 6 mètres du sol sur une branche à environ 30 mètres. Je tente de me rapprocher un peu mais il m'a vu et se débine dans les branchages en poussant son cri d'alerte : "pic pic pic...". Arrivé au pied d'un gros arbre, je me cache et observe, j'aperçois alors les 2 autres hoccos perchés un peu plus loin. Le plus proche est à environ 15 mètres au-dessus de moi. J'hésite un peu puis décide de tenter une flèche. J'arme vite un moment et décoche mais ma flèche rate complètement sa cible. Je réencoche et tente une approche sur l'oiseau qui s'est envolé et reposé un peu plus loin. J'arrive à me rapprocher à nouveau à portée de tir d'un oiseau branché. J'arme, vise et décoche mais encore une fois ma flèche n'est pas où je la voulais. Je laisse partir les hoccos et décide d'en rester là, j'ai déjà perdu 2 flèches et je ne comprends pas pourquoi mes flèches ne volent pas bien. Je m'éloigne des hoccos qui remontent vers les cimes en poussant des cris d'alerte et croise sur ma route une nouvelle liane plate ressemblant celle fois à une bande de tissu.
En remontant sur la colline, je tombe sur une très grande bande de capucins bruns avec lesquels je joue un moment en les appelant pour aiguiser leur curiosité en imitant un de leur sifflement. Je ne sais pas combien ils sont mais leur bande est étalée sur plusieurs dizaines de mètres dans les arbres.
Ne voyant pas d'autre gibier et voyant l'heure du rendez-vous à la barque se rapprocher, je décide de commencer à me rapprocher du fleuve et prends mon cap à la boussole et au GPS.
Un petit mouvement au sol attire mon regard sur un petit papillon noir portant une belle ceinture dorée.
Cette année, beaucoup de secteurs de la forêt sont tapissés de fleurs tombées des arbres, elles sont souvent de couleur mauve ou violette.
Une magnifique liane rainurée de plus de 15 à 20 centimètres de diamètre semble avoir voulu faire quelques nœuds au sol avant de s'élever vers les cimes.
Un grondement caractéristique se fait entendre au loin et la pluie me rattrape vite. Une grosse averse s'abat sur la jungle, je suis vite trempé et c'est ce moment-là que choisissent un tinamou pour décoller près de moi puis, un peu plus loin, un petit agouti pour démarrer devant moi et foncer vers un tas de branchages à une vitesse hallucinante. Je ralenti donc un peu mon allure mais aucun autre animal ne pointera le bout de son nez. La pluie finit par se calmer alors que je me rapproche de la barque. Mon regard est attiré au sol par des petits fruits oranges ou verts pour ceux qui ne sont pas mûrs. Ils semblent tombés d'un arbuste tout proche et certains ont été grignotés.
je suis trempé et décide de quitter ma veste 3D, mes gants et ma cagoule que je laisse à la barque avec mon arc puis remonte vers la clairière pour m’asseoir sur un rondin de bois en attendant Xavier qui n'est pas encore revenu. Le temps passe, je me lève donc pour faire quelques photos autour de moi : une broméliacée (famille des ananas) que l'on rencontre souvent chez les fleuristes.
Un mille pattes sur le tronc d'un arbre, cet arthropode à la fâcheuse manie de s'accrocher à ma cagoule et je le retire régulièrement entrain de rentrer dans ma cagoule pendant mes chasses en forêt, ce qui fait généralement une impression bizarre quand on ne sait pas de quoi il s'agit avant de le retirer et que l'on sait que la forêt est peuplée de petites créatures beaucoup moins sympathiques.
Je reprends ma place sur mon rondin alors que la pluie qui s'était arrêtée recommence à tomber de plus belle. Au bout d'un moment un mouvement attire mon regard sur ma gauche en limite de la clairière. Une tourterelle à front gris se promène tranquillement au sol entre les arbres à environ 20 mètres sur ma gauche et mon arc est à la barque. Je tente de m'éclipser doucement et descends vers la barque où je remets mon décocheur et attrape mon arc avant de revenir vers la clairière. Je me fige un instant et observe mais l'oiseau a disparu, je reste immobile quand un léger mouvement trahit l'oiseau juste avant qu'il disparaisse dans un creux. Je tente une approche mais il a disparu et je n'arrive pas à le retrouver.
Les averses se succèdent et Xavier finit par arriver, il a manqué un agouti, sa flèche bien partie a été déviée par une brindille. Nous discutons un peu de notre chasse puis reprenons la barque pour revenir vers le camp alors que le soleil est revenu et inonde la cascade.
Nous accostons et rangeons nos affaires avant de discuter un peu avec nos collègues. Nous mangeons un bout avant de partir nous laver à la cascade. J'en profite pour retirer quelques tiques qui se sont accrochées durant ma chasse. Mon bouton sur la cuisse fait environ 3 cm de diamètre et le trou central ne se referme toujours pas. Nous décidons ensuite d'aller explorer le palier au-dessus de la cascade avec Xavier pendant que Daniel pêche l'aymara sous la cascade. Xavier qui est pieds nus pose le pied sur une grosse fourmi noire dont le dos est couvert de piquants acérés qui viennent se planter dans son gros orteil. Il la retire vite et je remarque alors que ces fourmis sont nombreuses sur le rocher glissant qui borde la cascade.
Nous remontons en longeant la cascade. Les rochers mouillés par la pluie de cet après-midi sont glissants et nous prenons garde à ne pas tomber.
Sur le haut de la cascade, ne subsiste qu'un très étroit passage glissant, je préfère passer par la forêt pour évite de tomber dans le fleuve. D'étranges fleurs poussent sur le sol.
Elles ont une forme ovoïde écailleuse et allongée, de couleur rouge, elles font environ 10 à 15 centimètres de long.
Juste un peu plus loin poussent de petits ananas sauvages.
Le passage périlleux dépassé, je reviens vers la roche qui borde le fleuve. Le secteur est presque plat mais la roche mouillée glisse et il faut avancer doucement pour ne pas tomber.
Nous trouvons avec Xavier les 2 trous d'eau creusés dans la roche dont parlaient Bryan et Loïc hier soir. Il semble que, la nuit, ils soient habités par 2 caïmans de belle taille qu'ils ont vu lors de leur exploration du secteur.
Je remonte un peu plus haut pour prendre quelques photos d'un petit saut baigné par cette belle lumière.
Nous décidons ensuite de redescendre voir Daniel qui pêche toujours.
Je remarque alors que de petites flaques sont colonisées par des centaines de petits têtards dont la vie ne tient qu'aux prochaines pluies car le peu d'eau qui les maintient en vie peu vite s'évaporer si les jours sans pluie se succèdent.
Je remarque aussi quelques grappes de fleurs violettes qui ressemblent à celles de l'arbre à papillon en lisière de forêt.
Nous repassons par la forêt puis rejoignons la roche et descendons voir Daniel.
Nous restons un moment à le regarder pêcher et il finit par piquer un gros aymara et entamer un rude combat avec ce poisson qui saute en tous sens et finira par se décrocher. Xavier a filmé la scène. Un arbre penché est couvert de végétation, c'est un jardin à lui tout seul.
La luminosité commence à baisser et je décide de préparer mes affaires pour aller faire un petit tour à la chasse derrière le camp en espérant croiser un tatou en rentrant de nuit. Le secteur, d'après ce que j'ai pu voir lors de mon premier jour de chasse, semble très fréquenté par ces animaux (traces, grattés, coulées...)
Je me prépare et tri mes flèches dont plusieurs perdent leurs vannes. La colle superglue que j'ai utilisée pour l'empennage ne supporte pas l'humidité et je comprends maintenant pourquoi mes flèches ne volent pas droit. Mes vannes ont tendance à se décoller à la décoche en passant mon repose flèche biscuit. J'ai repéré, le premier jour de chasse, un secteur où le sol est couvert de fruits mangés et je décide d'aller m'y poster un moment en attendant la nuit. Je prends le cap sur ce point marqué sur mon GPS et pars dans sa direction. Les cris des aras, qui se regroupent sur leur perchoir pour passer la nuit, résonnent dans la forêt. Ma route me conduit juste au pied d'un immense arbre au tronc clair sur lequel ces magnifiques oiseaux se sont posés. En levant la tête je parviens à en apercevoir 2, posés à plus de 50 mètres de haut. Je les observe un moment et aperçois une zone verte sur leurs ailes, leurs corps sont rouges, ce sont des aras chloroptère.
L'un d'eux finit par s'envoler en criant mais l'autre reste perché tout en criant. D'autres sont perchés plus haut mais je ne peux pas les voir. J'essaie de filmer ce ara un moment mais les moustiques m'assaillent de partout et je n'arrive pas à rester bien stable, je renonce vite et reprends ma progression.
La luminosité baise vite en forêt, je tourne et retourne sur le secteur où j'ai marqué le point localisant la zone de fruit mais sans arriver à la trouver. Au bout d'un moment, je finis par la trouver alors qu'il fait presque nuit et me poste mais j'ai beaucoup tourné sur le secteur et je crains que ce dérangement ne soit pas propice à voir un animal. Je reste un moment posté alors que la nuit noire s'installe. Les moustiques m'assaillent de toute part et l'attente dans le noir, frontale éteinte est de plus en plus insupportable. Je renonce et décide de partir à l'approche sur le secteur. Je rallume ma frontale pour partir en chasse mais je tourne un moment dans le secteur sans rien voir et, découragé, je décide de rentrer sur le camp. Une grosse sauterelle brune se laisse prendre en photo.
En route, je croise Loïc qui part en chasse. Arrivé au camp, je me pose sur le coin cuisine et discute avec Daniel avant de partir refaire un tour près des 2 trous d'eau au-dessus de la cascade. Je suis parti sans mon arc car nous avons décidé de na par tirer les caïmans de la cascade durant notre séjour. 2 paires d'yeux rouges apparaissent vite. En me rapprochant, je distingue alors 2 gros caïmans gris calés contre la roche bordant l'autre côté des trous d'eau. Chacun à l'entrée d'une petite cavité passant sous cette grosse roche. Je les observe un moment, l'un des 2 finit par rentrer dans son trou. Je décide de ne pas les déranger plus et fais demi-tour pour revenir vers le camp et tombe sur un crapaud de couleur beige rosé, ponctué de tâches vertes.
Bryan, qui était parti de son côté, finit par revenir avec un magnifique tatou mâle qu'il a fléché avec son arc traditionnel. Il se pose pour nous raconter sa chasse. Il a tiré une première flèche sur le tatou mais cette dernière a ricochée sur la carapace de l'animal l'écorchant à peine. Il a eu le temps de réencocher et de décocher une seconde flèche sur l'animal qui n'a pas eu le réflexe de s'enfuir tout de suite. Mortellement touché l'animal est très vite mort après avoir laissé derrière lui une belle piste de sang qui a permise à Bryan de la retrouver sans mal. Il nous montre également la bilame, qui semblait pourtant très solide, de sa première flèche qui a littéralement explosé en heurtant la carapace de l'animal.
Son histoire m'a remotivé et je décide de repartir en chasse dans le secteur où il a fléché le tatou. Je me rééquipe et pars dans la jungle, en longeant le fleuve, éclairé par ma frontale. Le secteur est très épais, les lianes entremêlées dans les troncs et le bois mort sont parfois difficilement franchissables et je dois me frayer tant bien que mal un chemin. Tout à coup, des yeux brillants attirent mon attention. C'est un pian qui reste un moment bloqué dans le faisceau de ma frontale avant de se débiner dans l'épaisse végétation. Je continue ma progression, j'ai remis ma flèche au carquois pour arriver à me faufiler au travers des obstacles. Un peu plus loin deux gros yeux rouges s'illuminent dans un entrelacs de lianes à environ 15 mètres devant moi. C'est un pac, je tente d'encocher une flèche mais cesse un instant d'éclairé le gros rongeur qui en profite pour s'éclipser avant que je sois prêt à armer. Je ne peux que le regarder se débiner impuissant. Je tente de m'approcher pour essayer de l'apercevoir à nouveau mais il a disparu. Je continue ma route et finis par rejoindre le marécage asséché qui borde une petite crique. Le secteur est bien plus dégagé et ma progression est bien plus facile au milieu des palmiers.
Je me rapproche de la petite crique bordée par une zone couverte de sortes de petits palmiers sans tronc d'environ 1 mètre de haut et dont les feuilles font un bruit cartonné quand on les bouscule. Je m'avance dans cette végétation bruyante quand j'aperçois 2 yeux rouges dans l'eau. C'est un caïman gris, il me semble de belle taille et je tente de me rapprocher au travers des petits palmiers mais il prend peur et se débine en remontant le courant dans l'eau peu profonde qui ne couvre même pas son dos. Je presse le pas pour le contourner sans le voir à cause de la végétation et lui couper la route un peu plus en amont. En revenant vers l'eau, je l'aperçois, il arrive sur moi de 3/4 face et stoppe net à quelques mètres, pris dans le faisceau de ma frontale. J'arme vite mon arc et vise la tête pour tenter de le sécher sur place. Je décoche, ma flèche un peu trop à gauche rentre sur le côté de la tête et ressort dans le cou, restant en travers de l'animal qui tente de faire demi-tour mais s'empêtre dans la végétation de la crique et se débat pour se dégager de ma flèche qui l'entrave. Je réencoche rapidement et lui décoche une seconde flèche qui lui ouvre le dessous du poitrail et lui casse une patte avant. Je pose mon arc et me jette sur lui en lui fermant la gueule à la main avant de dégager ma première flèche et de récupérer ma seconde. J'achève ensuite mon caïman et le mets dans mon sac à dos avant de revenir vers le camp. Pas le moindre tatou vu sur le retour. En arrivant au camp, je vide mon caïman et le mets dans la glacière puis discute un peu avec mes amis avant de partir me coucher. Je ferai les photos demain matin.