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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 12:50

Ce matin, je décide de faire mon grand tour de chasse sur Justian, partir du moulin et finir près du village de Roques. Sur place à 5h20, je me prépare alors que le jour n’est pas encore levé. Le ciel est couvert ce matin et cela va retarder l’arrivée de la luminosité nécessaire pour tenter une flèche. Le vent souffle légèrement mais sans discontinuer, c’est un temps parfait pour l’approche.

Je quitte la voiture et m’engage dans la pénombre du chemin forestier. Un animal démarre dans le sous-bois sur ma gauche à quelques mètres du chemin son gazouillement me fait tout d’abord penser à un blaireau mais le petit animal grimpe sur un arbre à 3 mètres de moi et sa silhouette qui se découpe au travers des branchages sur un ciel encore bleu foncé m’indique qu’il s’agit en fait d’une fouine ou d’une martre. Mécontente d’être dérangée dans ses activités elle gronde de façon menaçante et se déplace de branche en branche. Je reste immobile, planté au milieu du chemin. L’animal toujours en grondant redescend de son arbre m’observe à 2 mètres du sol puis regagne le sol. Le calme s’installe, je me remets en marche et le mustélidé remonte comme une flèche sur son arbre. Je reste encore un moment en attendant d’y voir assez clair pour distinguer l’animal mais au bout d’un moment les grondements cessent et l’animal disparaît, immobile dans les feuillages. Je poursuis ma route.

Le bosquet fait place sur ma gauche à la friche d’herbes hautes. Le propriétaire a passé un coup de girobroyeur tout autour. En arrivant au virage du chemin qui s’enfonce dans le bois, je quitte le chemin pour longer le bois dans la friche. Le passage broyé atténue le bruit de mes pas mais le grand brocard du secteur m’a tout de même repéré avant que je ne le vois. Il démarre, à 80 mètres de moi, du coin de la bande boisé au-dessus de moi et regagne le bois en quelques bonds à travers les hautes herbes. Une fois à couvert, il commence à aboyer furieusement puis finit par s’éloigner en donnant de la voix alors que je me rapproche de lui.

Du coin du bois, je remonte vers la culture à gibier que je longe pour arriver à la route de crête, dérangeant un lièvre au passage. Je longe la route entre 2 bois puis bifurque sur ma gauche à l’angle du bois pour revenir à bon vent le long d’un blé. J’avance doucement mais pas de chevreuil ce matin.

Je prends un passage de tracteur et remonte vers une autre route de crête. Arriver sur la route je la longe un moment en surveillant le penchant droit couvert d’un blé jaune paille. Il est marqué de nombreuses coulée mais pas de chevreuil en vue. En arrivant au coin du blé, j’escalade le talus de la route et tombe sur une prairie récemment fauchée. Un animal sombre est dans le coin diamétralement opposé au mien. Je décide de longer le blé pour regagner le coin d’un petit bosquet qui s’enfonce dans les céréales, c’est alors que j’aperçois un renard assis au milieu du champ. Le relief ma le cachait jusqu’alors. Il se lève et se met à muloter. Je fais demi-tour et tenter de camoufler mon approche dans le blé mais le renard s’éclipse et rentre dans les tournesols, un chat remonte vers la route grand train et l’animal vu au départ s’étire et rentre dans le tournesol, c’était très certainement un renardeau. Mes cris de souris n’y changeront rien, je n’ai pas été bon.

Je longe le blé en descendant vers le tournesol quand en arrivant au coin du bosquet une chevrette démarre dans le blé et le traverse à grand bon pour rentrer dans les tournesols et y disparaître. Je longe entre les tournesols et le blé puis bifurque vers une vigne que je longe un moment. Je regarde sur ma gauche en bas et dans le champ d’avoine pour tenter d’apercevoir ce beau brocard approché trop près et qui m’a déjà eu il y a quinze jours. Il n’est pas là ce matin.

La vigne se termine sur un blé, je le traverse par le milieu par un passage de tracteur en regardant tout autour de moi. Une chevrette se lève, sur ma gauche, au bord du bosquet anguleux qui rentre dans le blé et longe un moment avant de rentrer à couvert. Sur ma droite, un chevreuil longe au loin le haut du talus de la route qui longe le blé. Son attitude, son port de tête… 200 mètres nous séparent mais j’en suis presque sûr, c’est un brocard.

Je me plaque contre le bosquet e longe pour rejoindre un chemin empierré qui dessert une ferme. Le chevreuil avance tranquillement et descend sur la route pour la traverser en diagonale. Il rentre dans les tournesols de l’autre côté du chemin empierré alors que j’arrive au chemin. Il descend à travers les tournesols, dans la 6ième rangée, vers le fossé qui sépare le blé sur ma gauche des tournesols. J’avance rapidement sur le chemin silencieux en longeant le blé.

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

Le chevreuil descend tranquillement, d’un pas continu, disparaissant parfois sous les grosses feuilles vertes. Il me faut arriver en même temps que lui au fossé. Il avance toujours tête baissée et ne me voit pas me rapprocher. J’arrive à 10 mètres du fossé, il bifurque pour longer le fossé. J’arme mon arc et me rapproche doucement alors qu’il vient de marquer un temps d’arrêt.

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

Il est maintenant à 10 mètres presque de profil. Il se remet à marcher. Je pose mon viseur sur son épaule et décoche.

A l’impact, le chevreuil gueule, se cabre et démarre en trombe. J’ai pu voir le triangle rouge de l’impact. Je suis confiant. Il longe en pleine course à 3 tournesols du fossé, je ne vois que les tournesols bouger puis il s’arrête et bifurque pour sauter le fossé mais ses pattes le lâchent et il chute dans les tournesols. Je n’attends pas longtemps avant d’aller voir la zone du tir. Le chevreuil a cassé 2 tournesols en partant

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

et je me dirige vers lui sans trop chercher le sang qui couvre les grosses feuilles vertes,

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

les tiges

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

et dessine de grosses gouttes au sol.

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

Mon chevreuil est là, au bord du fossé, en boule, il a fait 70 mètres environ. Ma flèche casse la patte en entrée et ressort à la base du coup du côté opposé. Je n’ai pas mon appareil photo, je reviendrais plus tard faire des photos du site et de la piste. Le bracelet apposé, mon chevreuil sur l’épaule il me reste plus de 2 km pour revenir à la voiture.

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

Alex

 

Trophée :

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

Atteinte:

Une tête bizarde dans les tournesols, 28 juin 2010

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 18:31

Ce soir, je décide d’aller chasser sur le secteur que nous avons chassé avec l’ASCA32 en battue cette saison. Je me gare sur le chemin de terre qui traverse l’Osse et me prépare, il fait très chaud ce soir, il  est 19h15. Je décide de commencer la soirée par des tests Butollo.

Je traverse la route et remonte dans le blé pour rejoindre la bordure du bois et repère un endroit où convergent de nombreuses coulées qui sortent du bois pour rentrer dans le blé. Le sous-bois est assez clair, je me cale au milieu des arbres les plus serrés et commence à appeler au Butollo. Petits appels bref et appels enfoncés à fond, cri plaintif continu tout y passe. Au bout d’un petit moment un galop accompagné d’un souffle rauque arrive droit sur moi dans le sale. J’arme l’arc et continue mes appels en tenant le Butollo dans main droite. L’animal s’est arrêté à 30 mètres environ et le calme est revenu. Au bout d’un moment je désarme et bouge un peu. Le chevreuil m’aboie et se déplace un peu sans que je ne puisse le voir. J’appelle encore un peu mais il me tourne autour dans le sale et me prend au vent pour s’enfuir en aboyant.

Je quitte mon poste et longe un peu le bois pour rentrer un peu plus haut dans la plantation de sapins. Plusieurs troncs portent les cicatrices marquées du passage des sangliers. Des poils sont encore collés dans la résine. J’avance par petites tranches de 10 mètres et appelle au Butollo. Rien ne bouge et je finis par ressortir, par un passage tenu propre par les sangliers, dans les vignes sur le plateau.

Je longe en bordure de la vigne et tombe sur un champ de tournesol jouxtant les blés, j’avance doucement, le sol est jonché de vielles empreintes. Un animal se débine sous les grosses feuilles vertes, certainement un lièvre mais la vision a été trop brève pour le confirmer. Les tournesols bordent maintenant une friche ponctuée de vielles balles rondes et se termine sur une pâture en pente qui redescend en longeant un bois vers un autre champ de tournesols. Je passe sous la clôture électrique par un passage très marqué dans les herbes hautes et descends doucement en suivant la bordure du bois. En arrivant à la clôture du bas je m’arrête pour regarder les alentours. Un mouvement me fait tourner la tête sur la droite. Un renard à la queue pellée vient de surgir des herbes hautes et file à travers les tournesols vers le bosquet d’en face. Mes cris de souris n’y changeront rien, il disparaît.

Je passe la clôture et longe le bois au bord de la bande enherbée côté tournesols. En arrivant au bord d’un fossé qui coupe le champ en deux je constate que les sangliers se sont amusés dans le coin. La zone humide est couverte de traces et de souilles. Je passe le fossé et avance doucement. Un peu plus loin dans le bois, un bruit de pas se fait entendre, un animal avance tranquillement en sens opposé du mien. Je reviens en arrière pour atteindre une fenêtre qui me permettra de voir dans le bois au travers des feuillages denses. Le pas est lent, l’animal avance calmement en s’arrêtant régulièrement. Au travers de la végétation j’aperçois une silhouette rousse qui longe à 20 mètres du bord du bois. Je me décale encore et aperçois une chevrette qui mène ses 2 petits. Ils finissent par sortir dans la pâture et disparaître.

Je longe le bois et arrive au milieu des blés que je remonte pour revenir vers la route. J’avance tranquillement sur la bande enherbée, quand, en arrivant en crête j’aperçois un gros lièvre qui arrive face à moi. Je m’accroupis mais trop tard le temps d’attraper mon appareil photo il fait demi-tour et rentre dans le blé.

Le blé se termine sur un champ de soja parsemé de tournesols. Je suis le bord du blé et retombe sur un très grand champ de blé qui arrive à la route. Je le longe en direction de la route et arrive au coin d’un bois qui borde le blé et la route. Je sors mon Butollo et lance quelques appels brefs. 2 chevreuils surgissent des céréales, un brocard qui m’a vu et détale en sautant au-dessus du blé et une chevrette qui au contraire fonce sur moi à grands bons. J’alterne appels brefs et appels forts. Ces deniers font réagir plus la chevrette qui arrive vite à 20 mètres de moi puis elle commence à se coules dans le blé seulement trahie par le mouvement des céréales. A 10 mètres elle commence à venter puis s’enfuit en sautant par-dessus le blé. Elle se retourne quelques fois avant de rejoindre le brocard.

Je reprends ma route et longe le bois, les sangliers ont tout retourné. Plus loin je tombe sur des rangées de vielles balles rondes marquées de déjections de renards. Je fais une halte et tente quelques cris de souris sans succès.

Je reprends ma route dans les herbes hautes entre le bois et le blé, de multiples coulées de sangliers et de blaireaux ont marqué la végétation.

Je finis par revenir à la route sans rien voir de plus. Je traverse l’Osse par le passage et rejoints le bord de la vielle Osse que je longe pour rejoindre le petit pont. Un plongeon retentit, je m’approche du bord et aperçois un petit ragondin en boule sur une racine au ras de l’eau puis un second plus gros qui longe la bordure opposée en nageant. Je le suis et le perd de vue puis l’aperçois un peu plus loin, il a fait demi-tour et disparaît derrière un gros arbre qui pousse dans l’eau. Je me décale pour l’apercevoir mais constate qui est reparti en sens inverse. Je longe pour me rapprocher mais ce dernier remonte le talus abrupt et s’immobilise en boule dans la végétation. Je mets une vielle flèche, arme et décoche. L’impact sonore et le couinement du ragondin ne font pas de doute. Le ragondin s’est déplacé de 2 mètre et ne bouge plus. J’attends un peu quand il surgit d’un bon de la végétation et plonge dans l’eau où il commence à se débattre et s’immobilise rapidement.

Une belle approche, un beau brocard mais une mauvaise flèche, 22 juin

Je le récupère avec une branche et le laisse sur la bande enherbée.

Une belle approche, un beau brocard mais une mauvaise flèche, 22 juin

Je rejoins le passage et traverse la vielle Osse puis le Tunnel de la vielle palombière et ressorts du bois sur le soja. Je me dirige vers la plus grosse coulée qui sort du bois, les empreintes jonchent le sol. Je rentre dans le bois pour un petit affût. Je m’avance au milieu des repousses de frêne dans une zone assez dégagée et marqués de très nombreuses coulées. L’attente et le combat contre les moustiques commencent. La luminosité tombe, je tente un coup de Buttolo continu et plaintif pour tenter de faire venir le renard que j’ai vu lors d’une sortie précédente mais au bout d’un long moment ce n’est pas un renard qui arrive mais une grosse genette qui avance tranquillement et me passe à 5 mètres s’arrêtant 2 fois pour m’observer et finir par disparaître dans le bois.

La luminosité baisse vite, je décide de ressortir du bois et de rejoindre une zone d’herbes hautes et de blé un peu plus loin. Je longe le bois dans le soja et arrive à une haie épaisse qui barre l’horizon à 90° du bois. Je la traverse par le passage et arrive dans les hautes herbes. Sur ma droite un blé tout en long suit la haie. Je le longe pour arriver sur une zone fauchée parallèle au champ de blé et parsemée de balles rondes. Après la bande fauchée se trouve à nouveau une bande d’herbes hautes bordée par une haie qui se termine au bord d’un autre bois sur ma droite.

J’aperçois au loin la silhouette d’un chevreuil au gagnage entre les balles rondes. Je décide de tenter une approche. J’arrive au coin du blé et m’apprête au rentrer dans la bande fauchée quand du coin de l’œil, j’aperçois un autre chevreuil à 15 mètres sur ma droite contre le blé. Je fais un pas en arrière et me contorsionne pour voir s’il s’agit d’un brocard ou d’une chevrette. C’est une chevrette, elle relève la tête et me fixe. Que faire ? Sa fuite pourrait faire fuir l’autre chevreuil. Je tente quelques coups de Butollo pour la faire venir mais elle reste immobile.

Je tente alors un coup aléatoire. Je sors carrément sur la zone fauchée sans la regarder. Elle reste un peu à me regarder puis démarre, longe le lé sur 50 mètre et le traverse pour rejoindre la haie sans aboyer. Gagné ! Je rejoints une grosse balle ronde et commence  me rapprocher de l’autre chevreuil en slalomant d’une balle ronde à l’autre. Je gagne ainsi rapidement 100 mètres sur les 200 qui nous séparent. Quelques chose boue autour de mon chevreuil et je pense d’abord à une chevrette et son petit mais quelque chose me dit de continuer mon approche. Ce chevreuil me semble trop gros pour une chevrette.

L’approche se complique, les balles rondes s’espacent et je me rapproche du chevreuil. Je décide de rentrer dans le blé et de l’approcher par le premier passage de tracteur à 10 mètres de la bordure du champ. J’avance doucement et tente de limiter les craquements de la végétation. Plus je me rapproche et plus le petit chevreuil me semble gros pour l’époque. Au bout d’un moment alors que je suis à 50 mètres du gros chevreuil, il lève la tête et fixe dans ma direction. Cette fois c’est sûr, c’est un brocard et bien coiffé de plus.

Il finit par se remettre à manger et vient perpendiculairement au blé pour se rapprocher des céréales. Je ralentis mais quelques pas de plus et un léger craquement lui fait redresser la tête. Il me regarde un moment puis se remet à brouter. Ma tenue camo sombre me confond avec le sombre du passage de tracteur, j’avance debout sans me voûter et dépasse largement du blé. Il s’avance encore vers le blé et frotte ses bois au passage contre une balle ronde avant de se remettre à bouter. Encore un pas et il relève la tête. Immobile j’attends. Au bout d’un moment il se remet à manger. J’attends un peu puis avance encore un peu. Il relève la tête, je suis à 40 mètres. Au bout d’un moment d’attente immobile il reprend son repas. A chacun de mes pas le manège se répète avant qu’il décide de me tourner le dos et de s’éloigner en longeant le blé. La chevrette elle ne se préoccupe pas du tout de moi.

Il s’éloigne maintenant plus vite que je ne l’approche et le blé craquant ne me permet pas une approche plus rapide. Je vais tenter le coup, je sors mon Butollo et commence à appeler, le chevrette et le brocard me fixent, le chevrette reste à me fixer et le brocard reprend sa route.

Je range mon Butollo. Foutu pour foutu je tente mon dernier atout. Je commence à lacer des aboiements menaçants. 3 ans d’entraînement n’auront pas servi à rien. La chevrette m’observe toujours mais le brocard fait volte-face et m’observe. J’insiste et aboie régulièrement. Il reste en observation. Je redouble d’aboiement et commence à frapper le blé du pied pour imiter la fureur d’un rival et là c’est la magie de la chasse. Le brocard revient vers la balle ronde d’un pas lent mais décidé. Je continue mon manège. En passant il donne un coup de tête à la balle ronde. Il amorce une boucle pour revenir sur moi et commence à adopter une posture de défit. Je redouble d’aboiement et de coup de pieds dans le blé alors qu’il avance et tente même de bouger un peu. Il revient alors doit sur le blé alors que j’arme mon arc. Il se plante à 17 mètres plein travers et secoue sa tête de bas en haut en me défiant alors que je l’aboie toujours.

La luminosité à bien baissé mais j’y voie encore assez pour tenter un tir dans les minutes avenir. Je pose mon pin’s sur son coffre et attends le moment propice. Il me défit alors que je continue à l’aboyer et à faire du bruit. Je sens un relâchement dans sa garde, mon doigt touche la détente du décocheur et ma flèche part. Le brocard ne réagit même pas à la décoche. L’impact très sec fait retentir un bruit net de fracture. Le brocard chute du train avant, tête au sol et démarre dans cette position en se traînant au sol et en avançant seulement avec ses pattes arrière. J’ai un mauvais pressentiment. Le brocard tombe plusieurs fois, percute une balle ronde et rentre dans les herbes hautes où il s’immobilise. Vu l’allure de sa fuite je suis sûr de le rattraper à la course et je comprends que ma flèche n’est pas bonne. Je pars lentement vers les herbes hautes, pose mon arc sur une balle ronde e arrive au bord des herbes hautes. Le brocard redémarre sur 20 mètres et je me lance à sa poursuite. Il s’est immobilisé et je lui saute dessus et l’immobilise au sol dos vers moi pour éviter un coup de patte. Je le sers d’un coup de couteau au cœur. Tout est rapidement terminé pour lui. Je cherche à comprendre et constate que ma flèche qui aurait dû traverser le cœur a été dévié par le coude côté impact, brisant la patte au ras du poitrail et ressortant entre les deux pattes pour partir vers le sol brisant au passage l’autre patte au-dessus de la seconde articulation. Une mauvaise flèche qui se termine bien tout de même… j’ai eu de la chance.

Une belle approche, un beau brocard mais une mauvaise flèche, 22 juin

Alex

 

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Une belle approche, un beau brocard mais une mauvaise flèche, 22 juin

Atteinte :

Une belle approche, un beau brocard mais une mauvaise flèche, 22 juin

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 05:46

Ce soir, je décide d’aller chasser sur un secteur repéré rapidement l’an passé avec le président de la chasse en fin de saison. Il fait un peu de crachin quand je pars de chez moi et le vent souffle assez fort. A mon arrivée, la pluie a cessé. Je me gare au bord d’un chemin de terre et commence à m’avancer. Sur la droite un petit lac au milieu d’une prairie fauchée et jaunie, sur ma gauche une vigne entourée de blés. Le vent souffle vers la vallée, de gauche à droite. Je décide de jeter un œil autour de la vigne avant de redescendre par la route pour chasser à bon vent en remontant.

J’avance sur le chemin de terre, une grosse volée de colverts est posée à une vingtaine de mètres du lac au milieu de l’herbe fauchée. La moitié des palmipèdes s’envole alors que je me rapproche par le chemin. Un gros ragondin revient tranquillement vers l’eau au milieu des canards restants puis accélère et rejoint le lac alors que ses derniers s’envolent. Des foulques naviguent sur le lac.

Je quitte le chemin pour longer la vigne. J’avance perpendiculairement aux rangs en tentant d’apercevoir un chevreuil. Tout à coup, un mouvement m’interpelle, un gros lièvre gris clair se promène paisiblement entre 2 rangs. Entre les rangs suivants, j’aperçois furtivement un chevreuil couché dans l’herbe. Un pas en arrière… je pense qu’il m’a vu mais je tente tout de même une approche 2 sillons avant et remonte doucement. Je finis par apercevoir le lièvre sous le feuillage des vignes alors qu’il s’éclipse furtivement mais le chevreuil s’est volatilisé. Je fais demi-tour et continue à longer la vigne. Un second lièvre plus petit arrive droit sur moi entre les rangs un peu plus loin puis un autre s’éloigne de moi dans les rangs suivant.

Au bout de la vigne, je remonte en suivant le dernier rang et longe un champ de blé. Tout à coup à 20 mètres dans les céréales, j’aperçois la tête d’une chevrette au gagnage. Je l’observe un moment avant d’être repéré. Elle s’éloigne à grands bons dans le blé.

Je jette un coup d’œil rapide sur les champs de blé alentour puis décide de redescendre au fond de la vallée pour remonter à bon vent en chassant. Je descends vers le lac et encoche ma flèche à ragondin. Les canards de retour sur la prairie s’envolent à nouveau. Je suis à mauvais vent et j’ai peu d’espoir de surprendre un ragondin. J’aperçois l’un d’eux en bordure des joncs un peu plus loin. Je longe doucement au bord des joncs. 6 mètres devant moi, un très gros ragondin s’avance dans l’eau. Je me fige et l’observe, je n’ai rien pour récupérer ma flèche, je le laisse plonger et s’éloigner. Je poursuis, une série de plongeons retentie 3 sillons boueux et bulleux s’éloignent du bord. 6 jeunes ragondins font surface à quelques mètres de moi et m’observe sans bouger, les gros font surface plus loin, je ne suis pas équipé pour récupérer les flèches, ils ont de la chance. Je repars, les ragondins plongent. Un peu plus loin un autre sillon bulleux et boueux.

Je m’éloigne du lac et rejoint la route qui longe la zone de chasse sur ma droite. Je descends par la route vers le bout de la zone délimitée par une autre route perpendiculaire puis bifurque par un chemin de terre vers une zone de blé, de friche et de vigne. Je remonte dans la vigne et surveille le blé sur ma gauche. Rien, je ressors de la vigne et la longe perpendiculairement aux rangs puis la quitte pour traverser une friche en direction d’un champ de blé. De l’autre côté d’une grosse haie qui coupe la friche, une chevrette démarre et s’enfuit. Je traverse la haie et aperçois, dans le blé, la tête d’un brocard. L’approche commence.

Je me décale pour avancer à couvert d’un gros arbre qui pousse au bord du blé et avance droit sur ce dernier le plus silencieusement possible. Arrivé contre l’arbre, je le contourne doucement pour tenter de voir mon brocard qui était à 10 mètres de la bordure du champ. Il a disparu ! Je rentre doucement dans le blé et l’aperçois à 50 mètres dans le blé. Les céréales sont hautes et cachent bien le chevreuil, il me faut me rapprocher un maximum pour espérer pouvoir placer ma flèche. Le vent fort et soutenu est mon allié, il porte mon odeur au loin et estompe les bruits. Je rejoints doucement le passage de tracteur qui passe au plus près du brocard et remonte doucement vers lui. Il relève régulièrement la tête mais ne m’aperçois pas, je reste baissé en attendant qu’il reprenne son repas. Mes pas sont de plus à plus lent et calculés alors que je me rapproche. 15 mètres, 10 mètres, 5 mètres… je marque une pause et l’observe pour trouver le bon moment pour lui décocher ma flèche. Il alterne les coups de langue sur son pelage, les prises de nourriture et les observations, c’est un beau six. Il se déplace peu. Je finis par le visualiser et tente ma chance. Il baisse la tête j’arme et attends de le distinguer suffisamment pour lâcher ma flèche. Tout à coup le flash, c’est maintenant, je prends ma visée et décoche. Ma flèche rentre dans le blé sans toucher le brocard ?! Ce dernier surpris démarre en trombe pour s’arrêter en bordure du blé et observer un moment avant de rentrer dans un petit bosquet en aboyant. Je cherche ma flèche que je retrouve rapidement, elle est propre, aucun indice, la traille dans le blé ne comporte pas la moindre trace de sang ou de contenu stomacal… c’est un beau raté. Le brocard furieux aboie dans le bosquet.

Je m’éloigne. Je remonte vers le lac au milieu d’une zone de pâtures fauchées délimités par des haies et des bosquets et ponctuée de petits lacs et mares. Un lièvre assis au bord du bois me regarde arriver avant de s’enfuir. Pas de chevreuil dans le secteur. Au bout d’un moment je retombe sur les blés de tout à l’heure. Je traverse une haie et longe par un passage de tracteur pour revenir vers la voiture. Rien, je sors sur un semé de tournesol très boueux et décide de prendre le chemin de terre pour ne pas m’enliser. Tout à coup, un gros brocard peu coiffé traverse la prairie en pleine course pour rejoindre une haie épaisse alors que je quitte le chemin pour revenir au bord du blé.

Je le regarde partir quand j’aperçois un brocard magnifique avec des bois très hauts. Il est au bord de la haie et regarde son confrère rentrer dans la haie puis reste à observer un moment. Je me suis baissé dans le blé. Je suis en mauvaise posture le vent portera mon odeur vers le brocard si j’avance sur le chemin car le vent est perpendiculaire à ce dernier.

J’observe un moment. Le brocard se remet à brouter en longeant la haie en direction du chemin de terre. Je me faufile pour revenir sur le chemin et m’avance doucement par le chemin pour me rapprocher un peu en restant à distance raisonnable pour ne pas être trahi par mon odeur mais le brocard rentre dans la haie. Je rentre dans la prairie et biaise vers la haie espérant le revoir mais sans succès. Je longe la haie et reviens au chemin de terre puis tente l’autre côté de la haie sans plus de succès. Derrière moi les ragondins inconscients s’amusent toujours sur le lac. Je retourne à la voiture pour laisser le coin tranquille pour un autre jour.

Je change de secteur, j’hésite un peu puis décide d’aller chasser les friches autour de chez le président de la chasse. Une chevrette ma regarde passer dans la bande de blé étroite entre la route et la rivière. Je me gare un peu plus loin près du moulin puis pars en chasse par le chemin de terre habituel. Les fortes pluies de la veille ont inondé de début du chemin.

Je longe la friche déserte ce soir puis me dirige vers le grand champ de blé. Un lapin surgit de la haie sur ma droite puis fait demi-tour. Je scrute le blé au travers des trouées de la haie mais pas le moindre chevreuil. Un peu plus loin, me sentant observé, je tourne la tête vers le blé sur la gauche du chemin. Une chevrette, dont seule la tête dépasse, me regarde arriver puis remonte vers une grosse haie qui coupe partiellement le champ. Un peu plus loin je fais une pose d’observation au niveau d’un passage qui rentre dans le blé. Rien, je décide de faire un grand détour par les coteaux pour revenir dans les herbes hautes à bon vent.

Je remonte en suivant le bord du champ de blé puis le longe par un chemin de crête, rentre dans un autre blé marqué par le passage des sangliers et ressors dans un semé de tournesol vallonné. Des lapins fusent en tous sens à mesure que j’avance. Je rejoins la friche boisée et remonte le travers par une zone couverte de terriers de blaireaux.

Je longe dans la friche arborée sans rien voir puis rejoins un large passage girobroyé sous la ligne électrique qui me conduira à la zone d’herbes hautes. Par-dessus les arbres, j’aperçois un chevreuil au-dessus de la bande boisée qui barre la zone herbes hautes. Un beau lapin traverse le passage devant moi.

En ressortant dans les herbes hautes, j’entends les aboiements d’un chevreuil qui semble se rapprocher au galop. J’attends un peu mais rien ne vient et les aboiement s’immobilisent puis s’estompent. Je remonte à travers les herbes hautes vers la bordure du bois de crête. J’avance tranquillement quand j’aperçois en contre bas un chevreuil couché qui m’observe. Je fais mine de ne pas l’avoir vu et continue à monter pour finir par être caché par le relief du terrain. J’amorce alors un contournement pour rejoindre le coin de la haie épaisse posée au milieu des herbes hautes.

A peine arrivé au bout de la haie, un chevreuil arrive au galop et me passe à quelques mètres. Je reste immobile. Il fait une bouche à 20 mètres de moi pour revenir au pas droit sur moi. Je finis par distinguer 2 petites dagues sur son front, c’est le jeune brocard que j’ai tenté d’approcher mardi sans succès. Il se rapproche au pas, je reste immobile…19 mètres, il s’arrête et me fixe, 18 mètres, idem… chaque pas est suivit d’une pose d’observation. Je profite d’un moment d’inattention pour armer mon arc et le laisse approcher. Le temps passe. Au bout d’un moment il est à 10 mètres environ. Et se tourne de profil pour tenter de me prendre au vent, il avance au pas plein travers et mon viseur posé sur son coffre le suit. Je perçois un relâchement dans sa garde et ce bref moment d’inattention lui sera fatal. Je décoche, ma flèche le percute violemment. Il chute à l’impact et se relève immédiatement pour filer ventre à terre dans les herbes hautes. Les herbes claquent dans ses pattes. Sa course en arrondi revient vers l’autre bout de la haie mais il chute dans un bruit d’herbes couchées à 70 mètres environ.

Je cherche un peu ma flèche sans succès puis prends la piste du jeune brocard. Le sillon d’herbes couchées est plus facile à suivre que le sang peu abondant. Je retrouve rapidement mon chevreuil sur le flanc dans un rond d’herbes couchées. Un sang mousseux très abondant sort de derrière son épaule. Ma flèche est entrée derrière l’épaule et ressort pleine épaule de l’autre côté. Je pose le bracelet et attache les pattes du chevreuil pour rentrer.

Je rejoins la bordure du bois et la longe, Un chevreuil me suit en aboyant. Tout à coup, dans la luminosité décroissante, j’aperçois un autre chevreuil en bordure basse de la bande boisée sur la droite. Je pose mon chevreuil et remonte vers l’animal aperçu. Je me rends vite compte qu’il s’agit d’une chevrette et aperçois un faon à ses côtés, je fais demi-tour et m’éclipse.

Jeune brocard dans les hautes herbes, 17 juin 2010

Alex

 

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Jeune brocard dans les hautes herbes, 17 juin 2010

Atteinte :

Jeune brocard dans les hautes herbes, 17 juin 2010

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 09:42

Ce soir, il fait bon, la pluie de la journée a un peu rafraîchi l’atmosphère. Ma tenue camo du matin étant encore trempée je change de motif et prends ma tenue Delfwood. Je pars vers 19 h pour chasser le même secteur que ce matin. Arrivé sur place je me rends compte que j’ai oublié ma cagoule et mon couteau, ça commence bien ! J’ai une vielle casquette avec un voile camo, je ferai avec. Je me gare à la ferme et pars à travers les herbes hautes que le vent de l’après-midi a tout de même bien séchées. Au bout de 100 mètres je me rends compte que j’ai oublié mon bracelet à la voiture, décidément… Je fais demi-tour, récupère le bracelet et pars en chasse.

Je remonte dans l’herbe haute au travers des vaches, passe la clôture et une haie en crête de coteau et arrive sur le haut du grand champ de fèveroles. Je longe la haie, un ou deux lapins démarrent dans les épines. Je contourne le champ et reviens en sens inverse contre la haie du bas de combe. Je traverse la haie et arrive sur le petit champ de fèverole enclavé dans le bois. Je longe le champ puis prends le chemin forestier et avec mon sécateur coupe quelques branches qui commencent à obstruer le passage. Un chevreuil franchit le chemin d’un bon 50 mètres plus loin.

J’avance doucement mais le chevreuil n’est plus là, il est remonté à travers bois. Je ressors sur un autre champ de fèveroles et remonte en suivant le bois pour atteindre la friche boisée propice aux rencontres avec les renards. J’avance doucement sur le chemin de terre puis bifurque sur la droite pour rejoindre un petit pré enclavé dans le bois par un chemin de terre enherbé. Arrivé sur place, rien à signaler. Je remonte vers le chemin de terre à travers le bois de chênes clair semé puis traverse le chemin et la friche boisée pour atteindre un grand champ de blé. Toujours rien en vue. En longeant le blé j’arrive au coin d’une petite zone enherbée qui s’enfonce dans le bois. Je me calle derrière une touffe d’avoine et tente quelques cris de souris sans effet. Je poursuis ma route en longeant le blé au sommet du plateau, le vent est bon, il vient de face.

Je cherche du regard une tête de chevreuil au milieu des céréales mais toujours rien en vue. J’avance doucement en longeant une haie qui avance dans le blé et par-dessus laquelle je peux voir, sur ma gauche, le blé dans la combe qui longe le bois. Arrivé au bout de la haie, je marque un arrêt pour balayer les environs du regard. Je finis par apercevoir en contre bas une tache rousse dans le fossé entre le champ de fèverole et une bande étroite de blé. Je fixe intensément cette tâche à 150 mètres et finis par voir juste à côté un mouvement. Je pense à une famille de renards.

Je descends rapidement à travers le blé vers la bordure du bois longée par le fossé qui me mènera à l’animal. Je ralentis en longeant le bois, ma cible est encore à un peu moins de 100 mètres mais le fossé faisant un virage à gauche au coin du bois, je ne vois pas si l’animal est toujours là. Arrivé au coin du bois, la tache rousse ne semble plus là.

Je longe pas à pas le fossé en posant délicatement mes pieds pour rester silencieux et arrive à 40 mètres de l’endroit où se trouvait la tache rousse quand, à 10 devant moi, j’aperçois les bois et les oreilles d’un brocard qui m’observe à travers une grosse touffe d’herbes. Je me fige légèrement voûté.

Le brocard me fixe durant un long moment sans bouger et je reste parfaitement immobile de mon côté. Puis il commence son manège que je connais par cœur, il commence à se lécher l’épaule pour me regarder par-dessus la ligne de son dos puis fais semblant de brouter à droite, à gauche. Il baisse plusieurs fois la tête et la relève lentement ou brusquement suivant les fois.

Je ne bouge toujours pas, il finit par rentrer dans le blé sur ma droite. Avançant d’un pas saccadé il s’arrête souvent pour prendre le vent, son nez en l’air, les narines dilatées il cherche à comprendre ce que je suis. Il marque de courte pose d’observation et reprend son pas saccadé. Il biaise à 10 mètres plein travers et se dirige vers la bordure du blé qui longe à 10 mètres au plus le fossé. Le haut de son dos dépasse du blé, sa robe rousse claire est splendide.

Il finit par ressortir du blé et commence à longer la bordure. Il baisse la tête, j’arme en un éclair. Il relève la tête et m’observe puis reprend sa marche, s’arrête encore et me regarde à nouveau avant de se remettre en marche et de baisser la tête encore une fois. J’en profite pour prendre ma visée rapidement et lui décocher ma flèche à peine mon pin’s posé derrière son épaule. Ma flèche part où je la voulais. Un impact sourd résonne et le brocard fait volte-face puis démarre ventre à terre en aboyant. Il retraverse le blé, longe dans le fossé puis gravit d’un bon le talus du fossé pour rerentrer dans le blé où je le perds de vue.

J’attends un peu puis vais vérifier mon tir. Des épis de blé sectionnés par le passage de la flèche jonchent de sol. Ma flèche est posée à 2 mètres de la bordure du champ et couverte de contenu stomacal. Ce n’est pas bon signe… je regarde dans la trajectoire de fuite de l’animal. Un petit bout de chair ressemblant à du poumon est posé sur une feuille de ronce. Des gouttes de contenu stomacal jonchent le sol et la végétation.

Troisième brocard de la saison, 6 juin 2010

Puis des gouttes de sang commencent une piste qui devient de plus en plus marquée d’un sang foncé.

Troisième brocard de la saison, 6 juin 2010

La trajectoire du chevreuil est facilement visible entre le sang et la coulée laissée dans la végétation. J’arrive au talus du fossé que le chevreuil a franchi avant de disparaître. La végétation est maculée de sang.

Troisième brocard de la saison, 6 juin 2010

Je gravis le talus moins vite que le chevreuil et remonte pour suivre la bordure du blé où la piste est bien marquée pour tomber sur mon brocard coché sur le ventre tête au sol.

C’est fini pour lui, il a parcouru entre 60 et 70 mètres, ma flèche est bien rentrée derrière l’épaule mais la position du chevreuil a fait que ma flèche ressort au niveau de la pense. Au dépeçage, je me rends compte que ma flèche a touché un poumon, traversé le foie et la panse avant de ressortir de l’animal.

Troisième brocard de la saison, 6 juin 2010

Alex

 

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Troisième brocard de la saison, 6 juin 2010

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Troisième brocard de la saison, 6 juin 2010

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 11:43

Ce matin, arrivé sur ma zone de chasse vers 5h50, je me dépêche de me préparer car vil fait déjà jour, j’ai mal jugé l’heure de lever du soleil. Le ciel est couvert ce matin, la végétation est couverte de rosée. Une fois prêt je pars en chasse.

Je commence par longer le chemin de terre qui suit le fond de la vallée. Je n’ai pas fais 200 mètres qu’un chevrette démarre dans les hautes herbes à 10 mètres de moi sur la bordure droite du chemin. Elle remonte vers le bosquet en crête de coteau à travers les hautes herbes. Elle s’arrête à mis pente pour savoir ce qui l’a dérangé puis redémarre en aboyant en me voyant.

Je continue mon chemin. Les semés de tournesol et les champ de blé se succèdent, entrecoupés de haie, des 2 côtés du chemin. Devant quelque chose vient de quitter le chemin. J’avance silencieusement mais rapidement et aperçois à 70 mètres, un lièvre qui se promène dans le semé de tournesol qui borde un bois tout en long sur la droite du chemin. Il finit par me voir et détale pour rentrer dans le bois. Un peu plus loin un autre lièvre me regarde arriver assis et imite son congénère à mon approche. Encore un peu plus loin un autre lièvre quitte le blé sur la droite du chemin et avance tranquillement dans le semé de tournesol après avoir traversé le chemin. Il démarre à mon approche et part vers le haut des coteaux.

Le chemin traverse une haie avant de longer 2 lacs. L’eau bouge en surface et je finis par distinguer 2 colverts en surface du premier lac. En me voyant ils décollent entraînant avec eux une dizaine de canards.

Le chemin bifurque sur la droite pour remonter dans les coteaux. Je le suis et monte vers une ferme abandonnée qui domine un lac. Des dizaines de minuscules crapauds sautillent sur le chemin et je tente de ne pas les écraser.

Je quitte le chemin au dessus du lac pour rentrer dans les vignes, je progresse à flanc de coteau traversant successivement des vignes et des champs de blé. Dans la seconde vigne, j’aperçois encore un lièvre entre 2 rangs, il est assis et me regarde un instant avant de descendre le sillon pour disparaître. Un peu plus loin un lapin en boule est immobile au milieu du chemin et me laisse approcher. « Il doit être malade ». Je me rapproche sans prendre de précautions particulières et mon lapin finalement tout à fait en forme démarre et rentre dans la vigne. 

Je finis par rejoindre la route de crête et la traverse pour chasser au tour du plus grand bois du secteur. Un chevreuil démarre du semé de tournesol et rentre au bois. Je vais contourner le bois par la droite à cause du vent. Au milieu du semé de tournesol un gros lièvre surgit d’une touffe de végétation pour rentrer dans le bois.

Je traverse une friche puis traverse la pointe du bois par un chemin forestier pour ressortir sur un autre semé de tournesol qui borde un champ de blé. Je longe en limite des cultures et arrive sur le chemin de terre qui longe au milieu des cultures pour revenir vers le bois dans une zone de vigne. Un lièvre assis sur le chemin démarre à 20 mètres devant moi et part en suivant le chemin.

Je suis étonné de voir si peu de chevreuil ce matin, le coin était bien fourni l’an passé. Je reviens au bord du bois et longe entre le blé et le bois pour arriver à la zone de vigne. Je scrute dans les rangs mais pas le moindre chevreuil ! Une prairie s’enfonce dans le bois et j’aperçois furtivement une silhouette rousse au travers des feuillages. C’est une chevrette, elle broute paisiblement dans l’herbe rase. Je me cale au coin du bois et l’observe derrière les feuillages et une bande d’herbes hautes restée en bordure de la prairie après la fauche. Je pose mon arc et prend mon appareil photo pour la photographier

Tir au coeur d'un assassin

puis je coince une herbe entre mes pouces et ma baisse derrière les herbes hautes. En soufflant entre mes pouces par petits coups secs je parvient à attirer l’attention de la chevrette. Cette dernière commence à partir parallèlement à ma position avant de baiser vers la bordure d’herbes hautes. Elle se rapproche doucement, s’arrêtant régulièrement pour regarder vers moi en se léchant le museau. Je cesses les appels alors quelle arrive à 10 mètres des herbes et à 30 mètres sur ma gauche. Elle attend un peu puis se remet à brouter en venant doucement vers moi. Je tente une approche voûté derrière l’écran d’herbes hautes, je stoppe 2 fois alors qu’elle regarde vers moi puis m’avance doucement pour arriver à 7 mètres de la belle. Je me redresse doucement et prend une autre photo.

Tir au coeur d'un assassin

Elle n’a pas bronché. Je tente de me rapprocher encore et arrive à 4 mètres de la chevrette mais les herbes m’empêche de prendre une autre photo et mes mouvement pour essayer de trouver une fenêtre pour la photo sont vie repérés. La chevrette démarre et s’arrête 20 mètres plus loin pour me regarder par-dessus les herbes. Nous restons un instant à nous regarder et je finis par interrompre ce face à face en bougeant pour soulager mon dos voûté. Elle détalle et rentre au bois en aboyant.

Je poursuis ma route et traverse les vignes pour rejoindre la bordure d’un autre bois puis longer une friche entourant un lac. Rien, je reviens vers le bout du grand bois et recommence à le longer vers la friche qui est souvent fréquentée mais au loin je me rends compte que l’agriculteur a fauché la végétation haute. Dommage, je passe à côté d’une mare à sec marquée de plusieurs souilles de sangliers.

Un peu plus loin le bois est bordé par une friche, elle-même bordée par un blé. J’aperçois un peu tard une chevrette à 40 mètres, elle me regarde arriver et fait volte face pour rentrer au bois.

Je continue un peu puis remonte vers la route que je longe un moment pour rejoindre un chemin goudronné qui mène à une belle bâtisse au milieu des blés. Du chemin goudronné j’aperçois au dessus de bois en long que je longeais en début de matinée, 1 Km plus loin, la silhouette rousse d’un chevreuil au gagnage au milieu du semé de tournesol.

Je tente de me rapprocher à travers blé mais au bout de plusieurs minutes d’approche sans voir mon chevreuil à cause du relief, j’arrive sur un semé de tournesol désert.

Je redescends sur le chemin de terre pour revenir à la voiture alors que le soleil fait son apparition. 2 lièvres jouent en lisière du bois et mon approche les interromp et les sépare, l’un rentre immédiatement au bois alors que l’autre longe la lisière s’arrêtant régulièrement pour s’asseoir puis se remet à manger en descendant vers le chemin avant de fuir ventre à terre.

Arrivé à la voiture je décide l’aller faire un tour rapide sur un autre secteur avant qu’il ne fasse trop chaud.

Arrivé sur place, je longe tranquillement le champ de colza quand dans un virage, j’aperçois 100 mètres plus loin un brocard entrain de brouter sur le bord du ruisseau. Je stoppe net et commence à calculer mon approche. Le vent est bon. Je vais tenter de me rapprocher par le premier passage de tracteur qui longe dans le colza à 3 mètres du bord du champ et qui devrait me conduire si tout va bien à moins de 10 mètres du chevreuil.

Je rentre donc dans le colza le plus doucement possible et commence mon approche. La hauteur du colza ne me permet pas d’observer le brocard en permanence et je marque régulièrement des poses pour tenter de l’apercevoir par-dessus la végétation dès que cela est possible. Il semble très paisible. Au bout d’un moment le colza est trop haut et je me rapproche de l’endroit où je suppose que le chevreuil se trouve sans en être sûr.

Il doit être à moins de 20 mètres et j’avance doucement pour trouver une zone où le colza serait moins haut. Je vais arriver au coin du champ, le brocard doit être tout proche. Tout à coup, une silhouette rousse se débine devant moi et traverse la bordure du colza pour rejoindre la bande enherbée. Serait ce mon brocard ? Je reste statique un instant attendant de voir si un animal s’enfuit mais tout reste calme.

Je m’avance encore un peu sur la pointe des pieds et aperçois, au travers du colza, l’arrière train d’un chevreuil à 6 mètres sur ma droite. Je me décale doucement pour voir la tête et l’identifier. C’est une chevrette. Certainement que c’est elle que je viens de voir passer. Elle redresse la tête et regarde de l’autre côté du ruisseau, les oreilles tournées dans le même sens.

Je me décale encore un peu et aperçois mon brocard, il broute tranquillement, la tête plongée dans les herbes hautes. La hauteur du colza me dégage ici une belle fenêtre de tir. J’arme mon arc et vise le coffre de l’animal. Je décoche. Le double impact bien audible me rassure. Je n’ai pas vu partir ma flèche mais la vois fichée dans le talus du ruisseau en face.

Le brocard fait volte face et démarre en trombe puis ralentit avant de sauter le fossé perpendiculaire au ruisseau. Je peux nettement voir jaillir le sang sur ses flancs. La chevrette surprise a sauté à l’eau et remonte sur la berge d’en face pour partir en aboyant dans les herbes hautes de l’autre côté du ruisseau. Elle passe la haie plus loin et disparaît. 

Le brocard franchit le fossé d’un bon et rentre dans les herbes hautes, il fait une dizaine de mètres et s’arrête pour regarder en arrière. Il reste ainsi un court instant puis se met à vaciller avant de chuter au milieu des herbes. J’attends un peu puis vais voir mon brocard. Il est mort. Ma flèche basse lui a touché le cœur, il a parcourut 30 mètres au plus.

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Alex

 

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

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