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14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 08:53

Ce weekend, mes amis Renaud et Thierry sont venus chasser chez moi, ils sont arrivés jeudi après-midi et nous sommes partis pour un affût au sanglier à Traversères mais seuls des chevreuils sont passés à nos postes respectifs. Le vendredi matin j'ai amené mes invités chasser sur le secteur où je chasse le cerf pour tenter de leur faire tirer une biche ou un faon mais ils n'ont pas pu voir d'animaux. Vendredi soir, nous sommes retournés pour un nouvel affût sur Traversères mais nous n'avons rien vu.

Ce matin nous sommes retournés dans les Pyrénées où j'ai pu voir une biche et son faon accompagnés d'un daguet, Renaud a pu approcher un 8 cors accompagné d'une biche et de son faon mais les animaux de face à 12 mètres ne lui ont pas présenté un bon angle de tir et il a donc décidé de ne pas décocher. Il a ensuite vu une harde de 15 animaux qui a traversé le chemin pour rentrer dans les buis puis un jeune 4 cors et enfin 2 cerfs. Thierry n'a vu qu'un animal et malheureusement hors de portée de flèche. 

Ce soir, nous tentons notre chance pour un dernier affût au sanglier. Je me gare au fond de la combe, près du lac car nous pensions aller nous poster un peu plus loin sur les penchants boisés de part et d'autre d'une grande combe mais, alors que nous sortons de la voiture pour nous préparer, un bruit de moteur attire notre attention. Un tracteur se fait entendre dans la combe où nous voulions nous poster. Je décide de changer mes plans. Je vais partir me poster avec Renaud dans le penchant en face de la ferme mais Thierry décide d'aller tout de même voir s'il peut se poster à son poste qu'il occupait hier. Avant de partir avec Renaud, je lui explique où se poster si son poste est compromis. Je pars avec Renaud en remontant le penchant qui domine la droite du lac. Nous rejoignons ainsi une grosse coulée qui longe la crête de la colline et la suivons. De nombreuses coulées traversent de part et d'autre de la crête. Les feuillages portent des traces de boue, plusieurs arbres ont été frottés. Les sangliers semblent passer régulièrement sur ce secteur où je ne me suis pas posté depuis presque 2 ans. Une fois le lac passé, nous redescendons doucement à travers bois vers mon poste. Les signes de passage des sangliers multiplient. Nous passons sur une zone de terriers de blaireaux bien fréquentée. L'un d'eux a sorti sa paillasse pour la faire sécher devant son antre. Nous descendons encore un peu, passons un replat d'environ 30 mètres de large et nous nous postons sur un petit replat de 2 mètres de large, juste en dessous du replat principal, avant une forte pente qui redescend vers un champ travaillé qui borde le ruisseau du déversoir du lac. Je laisse Renaud où je me poste habituellement, contre un gros genévrier. Je me décale de quelques mètres.

L'attente commence. Au bout d'un moment les geais s'agitent et crient dans le petit bosquet de peupliers, de l'autre côté du ruisseau. Certains finissent par s'envoler et partir vers un autre bosquet un peu plus loin. Nous nous regardons et pensons tous 2 à des sangliers qui s'agitent. Thierry qui n'a pas pu se poster à son poste prévu au départ à cause d'un tracteur qui travaille le fond de la combe et du propriétaire qui coupe du bois juste en-dessous de son poste est venu se poster près des souilles qui bordent le ruisseau en-dessous de nous. Le calme revient, l'attente reprend, la luminosité baisse tranquillement. Renaud qui a entendu du bruit me fait des signes interrogatifs quand j'entends moi aussi les craquements. Ce sont les sangliers qui commencent à s'agiter dans les fourrés en-dessous de nous plus à gauche. Les craquements s'interrompent un instant puis reprennent et il me semble voir un sanglier à environ 50 mètres dans un clair puis je le perds de vue et les craquements semblent descendre un peu. Le calme s'installe un bon moment et nous pensons que les animaux sont partis. Il fera bientôt nuit quand les sangliers se remettent à bouger. Cette fois le bruit semble venir vers nous. Renaud est prêt à armer, il me chuchote "le premier qui a une occasion décoche". Je croise les doigts pour que ce soit lui car il n'a jamais eu l'occasion de tirer un sanglier à l'arc. Je tente d'apercevoir les sangliers, mon décocheur est accroché. Impossible de les voir. Renaud semble les voir et tend son arc prêt à armer mais ils passent devant lui sans lui laisser d'occasion de tir. Un gros arbre lui cache maintenant les sangliers qui passent en-dessous de moi. J'en aperçois alors un gros qui stoppe, plein travers, à 30 mètres environ au-dessous de moi. J'arme mon arc, prends ma visée et décoche. À l'impact, le sanglier cri et s'effondre puis se débat au sol  en grognant avant de se traîner en descendant dans la végétation.

Je réencoche et commence à descendre vers lui. Renaud me suit. Il fera vite nuit, la luminosité baisse vite. Je stoppe un instant à l'endroit du tir et écoute mais plusieurs sangliers se débinent dans la végétation. Les autres sangliers partis j'entends des craquements dans la végétation en contrebas. Il fait presque nuit, j'allume ma frontale et commence à descendre vers les bruits. Je trouve une belle traînée de sang dans l'herbe sèche. Je descends encore un peu en aperçois mon sanglier qui se débat, assis dans les genêts à environ 10 mètres en contrebas, au bord du champ travaillé. Je cherche un passage pour descendre l'achever. Renaud me signale une grosse coulée plus à ma gauche, je me décale et l'emprunte pour passer un talus très abrupt au milieu de la végétation dense. Je longe ensuite doucement les genêts à la recherche de mon sanglier mais passe devant sans le voir. Renaud qui me suit aperçoit du mouvement dans les genêts et m'annonce mon sanglier en faisant un bon en arrière, persuadé qu'il va se faire charger. Il est mieux placé que moi et me demande l'autorisation de le flécher pour l'achever alors qu'il s'agite, couché sur le flanc sans pouvoir se relever. Je lui donne le feu vert, il décoche et pense l'avoir touché. Je m'approche avec une flèche encochée et vois la flèche de Renaud plantée au sol, il a juste frôlé le sanglier. Je m'approche et lui décoche une flèche au niveau de l'épaule. Cette dernière est allée se ficher dans le sternum. Le sang se met à couler abondamment et le sanglier, qui fait craquer ses dents en serrant ses mâchoires, s'immobilise rapidement. Je retire ma seconde flèche mais la pointe et l'insert restent à l'intérieur de l'animal. Ma première flèche lui avait bloqué les 2 épaules et touché la colonne vertébrale. Elle n'est plus dans l'animal. C'est une grosse laie de 78 kg. Nous appelons Thierry pour qu'il vienne nous aider, lui a entendu un sanglier venu à la souille sans pouvoir le voir. Je commence à rapprocher le sanglier de la voiture alors que Renaud ramène nos arcs. Alors que Thierry nous rejoint, il prend les arcs et Renaud m'aide à tirer le sanglier puis échange sa place avec Thierry. Nous laissons le sanglier au coin du lac puis nous partons chercher la voiture avant d'aller le charger. Il est temps de rentrer car mes invités partent ce soir pour rentrer chez eux.

Un weekend sympa entre potes, 13 novembre 2021
Un weekend sympa entre potes, 13 novembre 2021

Alex

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 15:54

Le weekend dernier, je suis revenu chasser sur le secteur où j'ai perdu mon grand cerf mais impossible de le retrouver, le vendredi je n'ai vu que 2 biches, une bichette et un faon et le lundi j'ai réussi une très belle approche sur 8 ou 9 sangliers en train de dormir mais je n'ai pas vu de grandes pattes. Vers 10 heures, alors que je descendais dans une pente abrupte, plantée de grands hêtres, entre 2 à-pic rocheux, avec de la feuille morte jusqu'à mi-molets, j'aperçois en contrebas, un gros sanglier couché sur le flanc, dos vers la pente, sur un replat terreux, sous une avancée de roche à environ 60 mètres. Le vent souffle sur ma droite, perpendiculaire à la pente, il fait quelques gouttes. Je pense tout d'abord qu'il est mort et je continue ma descente vers lui quand j'aperçois d'autres sangliers d'un beige clair, dont un un peu plus gros que les autres, qui s'agitent sous la roche. Je comprends vite que ce gros sanglier est en plein sommeil. Je continue mon approche tout doucement, le gros sanglier dort paisiblement, les yeux bien fermés. Les autres sangliers sont blottis les uns contre les autres, leurs têtes sont cachées sous la roche et ils ne peuvent donc pas me voir. Arrivé à environ 30 mètres des animaux, je fais une pause pour observer. Le gros sanglier ouvre les yeux un court instant puis les referme. Une coulée fait un lacet sur ma gauche pour revenir à un peu plus de 10 mètres au-dessus des sangliers. J'en profite pour descendre un peu plus, très lentement, en la suivant. Arrivé au-dessus des sangliers qui sont à moins de 15 mètres un peu plus à gauche, au-dessous de moi, je le fige pour les observer. Après un petit moment le gros sanglier d'environ 80 kg se réveille, s'agite un peu puis se lève, s'étire puis s'avance de quelques pas, c'est une laie. Elle stoppe en-dessous de moi et observe le bas de la pente. 2 bêtes rousses d'environ 25 kg, se lèvent. La première s'avance vers la laie, la seconde tourne sous la roche puis s'avance doucement à découvert puis la laie revient vers la roche, tourne sur place, donne quelques coups de nez dans la terre meuble puis se recoucher tête à droite. Les bêtes rousses retournent se coucher sous la roche. Alors que j'attends immobile à les observer en regrettant de ne pas avoir pris mon appareil photo par crainte de la pluie, un mouvement à quelques mètres sur ma droite me fait tourner la tête. 2 autres sangliers, un d'environ 50 kilos et un d'environ 70, qui étaient couchés entre un talus et un gros sapin, viennent de s’asseoir pour observer autour d'eux. Ils sont à environ 6 mètres, je reste immobile. Ils finissent par se recoucher tranquillement l'un contre l'autre. La grosse laie cette fois couchée sur le ventre, ouvre de temps en temps les yeux. Les 2 autres sangliers sur ma droite se relèvent puis s'éloignent tout doucement en s'arrêtant régulièrement. La laie regarde vers moi, je décide de la tester, je commence à me balancer doucement pour voir sa réaction. Elle me fixe curieuse mais ne bouge pas. Je pousse ensuite des souffles puissants comme le ferait un sanglier inquiet. Elle finit par se lever inquiète puis s'éclipse et je la perds de vue derrière la roche. Les bêtes rousses n'ont pas bougé. Je me décale doucement à droite pour les voir mieux. 4 bêtes rousses sont serrées les unes contre les autres, couchées sur le ventre et tournées vers moi. Ils m'observent tous, les yeux grands ouverts. Nous restons ainsi un instant à nous observer avant la débandade. Les sangliers éclatent, certains vers le bas, d'autres derrière la roche où a disparu la laie. Je reprends ma descente et passe au milieu des gîtes, plus ou moins frais, des sangliers, dispersés tout autour de la roche. Alors que je suis descendu d'environ 50 mètres, une des bêtes rousses et un petit mâle d'environ 40 kilos, remontent et passent à environ 20 mètres de moi pour remonter en faisant des lacets et en s'arrêtant régulièrement pour prendre la coulée prise par les 2 gros sanglier. Je les perds de vue un peu plus haut et reprends ma descente. 

Ce vendredi, ayant un peu accepté d'avoir perdu cet énorme cerf et ayant constaté que plus aucun cerf ne brame sur le secteur, ils semblent d'ailleurs avoir déserté le penchant gauche, je décide de tenter ma chance sur le penchant droit. Je me gare en haut du village de Camous, près de la conduite de force et attends le lever du jour avant d'attaquer la montée. Je prends la rue qui remonte en haut du village pour rejoindre un chemin de randonnée pavé qui remonte vers le haut de la vallée. Je monte tranquillement et jette un coup d'œil sur la prairie à ma gauche, derrière la haie de buis qui borde le chemin. Le chemin prend à droite pour remonter moins raide. Je le quitte pour passer sous une barrière en bois à l'entrée d'un autre chemin qui remonte au plus raide vers une grande prairie qui précède une grange à plusieurs centaines de mètres plus haut. J'avance doucement en observant le secteur. Un peu plus haut, je quitte le sentier pour aller jeter un coup d'œil sur un replat au milieu des fougères et des taillis de buissons noirs. Rien, je reviens au sentier et continue mon ascension. Un peu plus haut encore, le sentier redescend dans les buis, je le quitte pour remonter un talus assez raide et rejoindre un petit replat avant de reprendre mon ascension et suivant le bord du talus. J'avance tout doucement. Environ 80 mètres plus haut, je stoppe brusquement en apercevant un grosse masse entre quelques arbres sur ma droite un peu plus haut. C'est un très gros cerf, à environ 35 mètres, qui mange tête au sol, je vois une partie de ses bois. Je ne peux pas compter ses cors mais je décide de le tirer. Je remonte doucement vers lui, décocheur accroché. Je ne suis plus qu'à 10 mètres de lui, sa tête est cachée derrière un tronc, il avance d'un petit pas toujours tête basse. Son poitrail est bien dégagé, mon cœur bas fort. J'arme mon arc, prends la visée derrière son épaule et décoche. Ma flèche le traverse avec le bruit caractéristique d'une flèche de coffre, elle semble parfaite. Le cerf sursaute et démarre en trombe. Il remonte d'environ 40 mètres et stoppe de cul, au bord du talus, au ras d'une haie de buis. Il chancelle un instant sur ses pattes raides puis se couche. Je reste sans bouger. Il se couche doucement sur le flanc et sa tête se pose doucement au sol sur le côté. J'attends quelques minutes sans bouger. Le cerf ne bouge plus.

Je décide de me rapprocher furtivement. Je me colle à la haie de buis et avance doucement. Alors que j'arrive derrière un gros noisetier, à environ 12 mètres du cerf. Il relève brusquement la tête. Je me fige. Il regarde autour de lui, le vent souffle sur ma droite, il ne peut pas me sentir. C'est un beau 11 cors. Il repose la tête au sol, j'encoche une nouvelle flèche et accroche mon décocheur. Le cerf est de cul, j'hésite à le doubler mais la position n'est pas idéale. Je décide d'attendre. Il relève régulièrement la tête et la repose au sol pendant quelques minutes. Je ne comprends pas, ma flèche semblait parfaite. Je me tiens prêt, il finit par se lever péniblement puis s'éloigne de cul en vacillant. J'arme en espérant voir son flanc mais il s'éloigne en s'arrêtant régulièrement mais sans me donner d'angle de tir. Je passe le noisetier et commence à le suivre en essayant de réduire la distance en espérant qu'il me présente son flanc. Je stoppe à chaque fois qu'il s'arrête pour regarder autour de lui. Il stoppe un peu plus haut, observe un instant autour de lui alors que je reste immobile. Il prend à gauche dans les buis où je le perds de vue. Je presse le pas. Alors que j'arrive où il a disparu, je le vois passer à quelques mètres, plein travers dans les buis. Pas de fenêtre de tir, je le perds de vue, je m'avance dans les buis et le retrouve arrêté de 3/4 arrière à environ 10 mètres. Seul son arrière train dépasse des buis. J'arme mon arc, vise au juger au travers des buis et décoche. L'impact retentit et il démarre pour disparaître dans les buis. Je m'avance pour tenter de trouver la flèche mais ne la vois pas. Je traverse les buis et aperçois mon cerf qui s'éloigne péniblement en suivant un grosse coulée à plat. Ma flèche est posée au sol un peu plus loin, je m'avance pour l'examiner alors que le cerf a disparu dans la végétation. 2 grosses biches et un daguet démarrent un peu plus haut dans les buis et foncent dans la pente pour descendre en-dessous de moi. Je récupère la flèche et l'examine. Elle est couverte de sang et porte un petite morceau de viande pris dans les vannes. Le pied du cerf est bien visible dans le sol noir et mouillé. Je décide de retourner à la voiture pour attendre 2 ou 3 heures. En descendant, je tente de trouver du sang mais je constate qu'il est quasi inexistant, une petite tache de sang est présente à l'endroit où était couché le cerf, c'est incompréhensible. Je tente sans succès de retrouver ma première flèche.

Alors que j'attends dans ma voiture, la pluie mêlée de neige se met à tomber. Les grosses averses se succèdent et réduisent à 0 mes chances de trouver du sang. Le temps écoulé, je reprends mon arc et remonte en montagne pour tenter de retrouver mon cerf. Je reprends mon pistage où j'ai retrouvé ma seconde flèche. Je suis le pied bien visible et caractéristique. Le cerf en mauvais état a souvent glissé et sa piste se distingue bien de celle des autres animaux. J'avance doucement avec une flèche encochée. Je tombe, à environ 40 mètres, sur une grosse tâche de sang très diluée. Après environ 100 mètres de pistage, je tombe sur une couche, et en aperçois une autre à peine plus loin où le cerf semble avoir piétiné, le sol est très marqué et retourné. Alors que j'avance vers cette dernière. J'aperçois mon cerf, juste un peu plus bas, près d'une autre couche, il était caché par un buis et regarde vers moi. Je me fige mais il démarre, fonce vers le bas et disparaît rapidement. Je m'avance vite de quelques pas et l'aperçois à nouveau. Il est plein travers à environ 100 mètres en contrebas, langue pendante et semble à bout de force. Il peine à respirer. Je me rapproche tout doucement jusqu'à un gros arbre. Un coup de télémètre que j'ai pris avec moi aujourd'hui, il est à 44 mètres. J'attends en espérant le voir se coucher. Au cas où, je cale mon viseur sur 40 mètres pour tenir compte de la pente. Il avance de quelques pas et stoppe derrière des arbres. Après quelques secondes, il avance encore de quelques mètres et stoppe plein travers entre les troncs. Je décide de le retirer, j'arme, vise et décoche. Touché, il démarre en trombe et disparaît dans les buis. Je descends pour tenter de retrouver ma flèche mais ne la trouve pas.

Cette fois, je décide d'appeler un conducteur de chien de sang, le premier ne répond pas, je second non plus mais, alors que je laisse un message, il me rappelle. Il peut venir vers 15 heures. Je pars donc voir le président de la chasse pour lui expliquer la situation. Je lui annonce que ce cerf est mort et que, quelque-soit le résultat de la recherche au sang, je fermerai le bracelet et le paierai. Il m'invite à manger. Vers 14h30, je repars vers Camous pour attendre le conducteur avec le président de la chasse qui est venu avec la remorque. Le conducteur arrive avec un ami à lui. Nous partons pour la recherche, nous remontons en montagne et la chienne prend bien la piste jusqu'à ma troisième flèche puis part dans les buis sur une coulée, nous suivons avec son ami mais je ne trouve plus le pied du cerf. La chienne nous mène à l'entrée d'une petite grotte où elle renifle attentivement l'entrée puis reprend sa quête avant de redescendre en zigzagant dans la pente raide, vers la rivière Neste. Elle ressort du bois puis longe l'ancienne voie ferrée en contrôlant les descentes vers la rivière. Après plusieurs centaines de mètres son maître la stoppe et ils font demi-tour. Elle recontrôle les descentes puis, juste avant le tunnel, elle descend vers la rivière et semble s'élancer dans l'eau motivée mais se met à boire. Le conducteur décide de remonter à la troisième flèche et nous dit d'attendre à la voie ferrée, nous en profitons pour examiner les coulées et une belle souille mais rien. Le conducteur et son chien réapparaissent au bout d'un moment au-dessus du tunnel puis remonte en montagne. Cette fois, le conducteur nous expliquera que sa chienne est remontée plus haut puis a lancé brusquement en remontant dans les buis mais le passage d'un cerf y semblant peu probable, il l'a stoppé pour redescendre. Je commence à chercher dans le secteur et remonte vers l'endroit du troisième tir où je trouve ma flèche plantée au sol. Elle porte un peu de sang séché et quelques poils. Il fera vite nuit. Nous décidons de tenter d'aller voir de l'autre côté de la rivière pour éliminer cette piste. Je traverse avec de l'eau jusqu'aux genoux pour prospecter sur l'autre rive dans une propriété close par un mur. La nuit s'installe et nous n'avons pas trouvé mon cerf, je suis anéanti. Je repars chez moi alors que le conducteur, son ami et son chien vont jeter un coup d’œil de l'autre côté de la rivière. Sur le retour, je l'appelle et il m'indique avoir trouvé un pied glissé plus haut dans les buis, j'en suis sûr c'était celui de mon cerf.

Demain la société de chasse fait une battue sanglier sur Camous et le président me dit qu'il me tiendra au courant s'il retrouve mon cerf. En début d'après-midi, je reçois un MMS avec une photo d'un énorme cerf pourri. Je reconnais immédiatement mon grand cerf fléché le 24 octobre. Je suis dégoutté, j'avais raison, ma flèche était mortelle et comprends que la chienne était sur la bonne piste quand elle voulait remonter sur le penchant de l'autre côté du ruisseau car le cerf a été retrouvé un peu plus loin. Le président me dit qu'il va me récupérer la tête et la mettre à la salle des chasseurs. Je décide d'aller la chercher le lendemain matin et d'en profiter pour aller chercher mon second cerf. J'appelle le conducteur pour lui annoncer la nouvelle et lui dire que je vais retourner chercher la tête et mon cerf dimanche matin, il m'envoie une vue aérienne de l'endroit où il a retrouvé les pieds glissés.

N'arrivant pas à dormir, je pars vers 5h30 et récupère ma tête avant de partir, sur les indications du président, pour tenter de retrouver la carcasse du cerf pourri, de nuit à la frontale mais je ne trouve pas le chemin indiqué. Je lève un trio de cervidés et un renard dans le faisceau de la frontale. Je reviens donc vers ma voiture puis me gare un peu plus loin avant de tenter ma dernière chance pour retrouver mon cerf de vendredi. Je remonte à l'endroit du 3ième tir puis coupe la pente perpendiculairement à la direction de fuite. Je retrouve vite le pied glissé du cerf, je remonte sur environ 40 mètres en le suivant et rejoins une belle coulée à plat dans les buis. Le pied semble la prendre, je la suis. Plusieurs petites branches de buis cassées jonchent le sol le long de cette dernière. C’est un passage de cerf. Je suis cette coulée où le pied est plus ou moins visible, passe une petite corniche rocheuse et aperçois mon cerf mort 30 mètres plus loin. Je suis dégoutté, la chienne est passé tout près vendredi alors qu'il était déjà mort. Je le rejoins, les charognards ont mangé les oreilles, le nez et vider le ventre.

Une fin de saison chasse au cerf difficile, 5 novembre 2021

C'est un très beau cerf de 11 cors comme je l'avais vu vendredi. J'appelle donc le Président pour lui annoncer et envoie un message au conducteur. La viande est pourrie, je ne peux que récupérer la tête regrettant amèrement de ne pas avoir fait la recherche seul plus tôt ce qui aurait évité de perdre toute cette viande pour la deuxième fois de la saison. Mon atteinte était parfaite, ma première flèche était rentrée quelques cm derrière l'épaule et ressortait au défaut de l'épaule opposée, je ne comprends pas comment ce cerf a pu repartir et mettre autant de temps à mourir en parcourant environ 300 mètres.

Une fin de saison chasse au cerf difficile, 5 novembre 2021

Il est très dur pour moi qui mets un point d'honneur à respecter la venaison de perdre ainsi les carcasses de 2 magnifiques cerfs, la récupération des trophées est une bien maigre compensation. 

Une fin de saison chasse au cerf difficile, 5 novembre 2021

Alex

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 18:16

Cette année, j'ai récupéré un bracelet de CEMC2 tardivement. Un des chasseurs qui avait réservé plusieurs cerfs pour les tirer à la carabine n'a pas réussi à fermer ses bracelets et j'ai décidé d'en prendre un mais je n'ai pu le récupérer que le weekend précédent alors que le brame arrive à son terme. Le chasse risque d'être difficile mais je décide de relever le défi. Lors de mes 2 sorties précédentes du vendredi matin et du dimanche soir j'ai vu plusieurs beaux cerfs sans pouvoir les approcher suffisamment pour décocher mais j'ai remarqué qu'ils étaient plus présents sur le haut de la montagne. Ce matin, je monte donc de nuit par un chemin qui grimpe, en haut du village de Camous, dans les buis au niveau de la conduite de force qui alimente l'usine d'aluminium entre Beyrède et Sarrancolin. Je remonte tranquillement à la lueur de ma frontale.

Au 2/3 de la montée, le chemin prend à gauche. Je le quitte pour remonter dans les buis pour rejoindre un crête rocheuse pelée. La luminosité croît très doucement. Arrivé à la crête, je la longe tranquillement quand un brame retentit en contrebas, sur ma gauche, dans les buis. Je me fige et écoute, un animal avance tranquillement en cassant du bois et remonte vers le sommet de la montagne en parallèle de la crête à environ 40 ou 50 mètres en contrebas. Je m'avance doucement pour rejoindre un petit sentier perpendiculaire qui longe sous une parois rocheuse qui interdit le passage aussi bien aux hommes qu'aux animaux. Le cerf brame à nouveau en contrebas. Je me poste à moins de 10 mètres du sentier en espérant que le cerf prennent à droite en arrivant à la paroi rocheuse. J'attends que la luminosité soit suffisante pour tirer. Les bruits de pas sont bien audibles mais l'animal semble biaiser à gauche puis remonter dans les buis sur la gauche de la paroi rocheuse. 

Je quitte mon poste et m'avance doucement en suivant le petit sentier et m'arrête tous les 3 ou 4 mètres pour écouter. L'animal avance tranquillement plus haut dans les buis et stoppe régulièrement. Il ne fait pas encore assez clair pour voir l'animal mais je tente d'approcher au maximum. Arrivé au pied de la combe très raie qui monte entre la paroi rocheuse et une arrête rocheuse qui remonte jusqu'à la crête de la montagne, j'écoute un instant. L'animal se déplace au dessus. Je commence à remonter doucement au travers de quelques buis, il me faut passer à 4 pattes sous 3 gros troncs tombés au sol. J'avance à 4 pattes dans les feuilles mortes puis me redresse dans les buis. L'animal pousse un cri d'alerte sans vraiment m'identifier. Il avance de quelques pas repousse un cris d'alerte s'anvance encore un peu et redonne de la voix. Il s'éloigne ainsi doucement en donnant de la voix pendant un moment puis le calme revient alors que le jour commence à se lever. Je remonte un peu dans la combe puis prends à gauche pour passer la crête rocheuse puis prends une belle coulée qui remonte doucement vers une autre arrête rocheuse. Je m'arrête tous les quelques pas pour écouter, ma progression est bruyante dans les feuilles mortes. Il me faut casser le rythme de mes pas pour ne pas être identifié en tant qu'humain.

Alors que je viens de passer l'arrête rocheuse, je fais une pause sur un replat rocheux quand j'entends marcher en contrebas dans les sapins qui précèdent une zone de buis. Je regarde dans cette direction et aperçois une biche qui avance d'un pas rapide en limite des buis à environ 50 mètres. Je l'observe sans bouger. Elle stoppe brusquement derrière un sapin et reste un instant sans bouger puis bifurque pour remonter.

Triste fin pour le roi des Pyrénées, 24 octobre 2021

Elle s'arrête à environ 20 mètres en dessous de moi et regarde derrière elle quand des raires saccadés se font entendre. Un énorme cerf surgit des buis en penchant la tête pour passer entre les troncs comme le ferait un orignal. Il stoppe de face et regarde vers moi. Ses empaumures sont impressionnantes, sont trophée me paraît énorme. La biche repart pour venir stopper à moins de 15 mètres sur ma droite. Le cerf pousse un brame, avance vers moi de quelques pas puis bifurque pour suivre la coulée prise par la biche. Il avance d'un pas lent et stoppe plein travers entre les sapins à environ 25 mètres. J'arme mon arc et prends la visée alors qu'il pousse un brame puissant. Je cale la visée sur son coffre et décoche. L'impact retentit sans que je puisse voir mon atteinte. Le cerf bondit en l'air à l'impact et démarre en trombe pour disparaitre dans les buis.

Mon cœur bat à tout rompre, mes jambes se mettent à trembler et je dois m'assoir. Je viens de tirer le cerf de mes rêves les plus fous. Vu sa taille, je décide d'attendre 45 minutes avant d'attaquer la recherche. Je m'assois sur un rocher et joue sur mon portable pour passer le temps et me calmer. Le temps écoulé, je descends voir la zone du tir mais ne trouve pas de sang. J'aperçois alors ma flèche posée au sol en contrebas. Je descends pour l'examiner, elle est couverte de sang.

Triste fin pour le roi des Pyrénées, 24 octobre 2021

Je la ramasse et la sens. Elle pue le cerf, je la remets au carquois et remonte pour essayer de trouver du sang. Je tourne et retourne sur la zone du tir sans succès. Je commence à douter, je tente de recouper plus en avant dans les buis dans sa direction de fuite mais rien. Je tourne et retourne quand je tombe sur un très gros pied qui semble frais et qui descend dans les buis. Je le suis tranquillement et tombe sur quelques grosses gouttes de sang à environ 60 mètres de la zone du tir. 

Triste fin pour le roi des Pyrénées, 24 octobre 2021

A partir de là, je trouve quelques grosses gouttes de sang qui suivent une coulée bien marquée.

Triste fin pour le roi des Pyrénées, 24 octobre 2021

En les suivant, je tombe sur une couche fraîche portant des traces de sang ce qui me rassure et me fait dire que mon cerf est bien touché. De là, la piste reprend et commence à remonter mais redescend aussitôt, comme si le cerf n'avait pas eu la force de monter la pente raide. Je me dis que c'est bon signe mais la piste devient alors très peu abondante. Je ne retrouve que quelques gouttes sur environ 50 mètres qui suivent une coulée qui descend fortement vers le bas de la montagne puis rejoint plusieurs coulées. Alors que je marque un arrêt sous des buis. Un animal se lève brutalement dans les buis et remonte la pente rocheuse presque verticale. Je tente de l'apercevoir sans succès. Le bruit stoppe, j'attends un peu puis m'avance dans les buis et trouve un couche fraîche sans sang, j'examine la paroi rocheuse, pas de sang non plus. Pensant qu'il ne s'agit pas de mon cerf, je reviens sur la coulée quand j'entends un animal se débiner sur quelques mètres en contrebas dans les buis. C'est peut-être mon cerf. Je décide de ne pas insister plus et d'appeler un chien de sang. Je n'ai pas de réseau, il me faut redescendre à la voiture.

Une fois en bas de la montagne, j'appelle un premier conducteur qui n'est pas disponible puis un second toujours pas disponible, il me donne un autre numéro malheureusement pas disponible non plus mais il me donne un autre numéro. Cette fois le conducteur est sur la commune d'à côté et peut venir dans un moment. Quand il arrive, Il se prépare puis nous remontons en montagne. Je prends mon arc au cas où et mène le conducteur et sa chienne, rouge de Bavière à l'endroit du tir. La chienne prend directement dans les buis mais trop bas et lève un animal mais le conducteur comprend vite qu'il ne s'agit pas de mon cerf. Il remonte et cette fois la chienne semble prendre le pied du cerf. Je suis en retrait, alors que le conducteur arrive là où je stoppe ma recherche. Il entend démarrer un animal qui casse du bois dans les buis au-dessous de la coulée où j'avais entendu un animal. Nous pensons tous 2 à mon cerf. Il me dit de prendre la laisse et prends sa carabine pour rester près de la chienne, prêt à tirer. Nous fonçons à travers les buis dans la pente raide et je lute pour ne pas tomber, handicapé par mon arc. Le conducteur finit par reprendre la laisse et me distance rapidement. Il arrive à la piste qui borde le ruisseau qui coule au fond de la vallée et la chienne traverse le cours d'eau pour prendre en face et remonter au plus raide. N'y croyant pas, il arrête sa chienne et redescend alors que j'arrive à la piste. Je suis dépité, il décide de retenter notre chance en remontant à l'endroit du tir. Je laisse mon arc à la voiture. Nous remontons donc mais cette fois la chienne reprend dans les buis plus bas et redescend à la piste pour la rejoindre à environ 100 mètres du point de chute initial avant de traverser le ruisseau puis de le longer. Cette fois le conducteur me dit que c'est mort. Je ne peux pas y croire, je sais au fond de moi que ma flèche est mortelle. Il me dit que je peux appeler un collègue à lui pour faire une nouvelle recherche le lendemain. Ce que je fais après son départ. Rendez-vous est pris le lendemain matin à 8h à Camous. Nous remontons donc en montagne avec sa chienne rouge de Bavière plus expérimentée que la jeune chienne de la veille et surtout plus calme. Elle nous suit tranquillement sans laisse. Arrivé à l'endroit du tir, son maître la laisse faire en libre mais elle ne prend pas la piste du cerf et part beaucoup plus bas. Je tente de suivre la piste de la veille et retrouve la couche mais la chienne lève un animal dans les buis et commence à suivre une piste qui revient plus bas vers le chemin par lequel nous sommes montés. Je rejoins le conducteur et nous la suivons grâce à son collier GPS. Elle passe le chemin puis descend droit vers la rivière Neste. Le conducteur semble confiant mais brutalement elle remonte vers le sommet de la montagne et s'éloigne de plus en plus. Le conducteur décide de l'attendre mais elle file de plus en plus et nous devons nous résoudre à monter pour aller la chercher. En montant, j'aperçois une chevrette qui se débine au-dessus de nous. La chienne s'est arrêtée en crête et nous attend. À notre arrivée, elle repart en recherche et descend de l'autre côté de la montagne. Nous tournons et retournons dans la montagne en la suivant sans savoir ce que nous suivons pour finir par abandonner en début d'après-midi. Je suis dévasté mais dois me résigner à l'idée que mon cerf est perdu. Nous redescendons à la voiture et nous rentrons chez nous. Les conducteurs ont tenté de me rassurer un peu mais quelque chose en moi me dit que ma flèche était mortelle. En route, j'avertis le président de la société de chasse de la situation. Il me dit qu'il regardera l'activité des vautours et me tiendra au courant s'il voit quelque chose. Il me dit aussi de ne pas fermer le bracelet et de continuer à chasser.

 

2 semaines plus tard lors d'une battue au sanglier sur le même secteur, l'équipe de Beyrède retrouvera mon cerf pourri non loin de l'endroit où le premier conducteur avait arrêté sa chienne. Cette histoire, très dure à encaisser pour moi, illustre bien mon article paru dans Charc. Les conducteurs de chiens de sang nous sortent parfois de mauvais pas mais ils ne sont pas un remède miracle de plus les recherches sur les animaux fléchés sont généralement beaucoup plus difficiles pour les chiens. 

Quand il arrive, Il se prépare puis nous remontons en montagne. Je prends mon arc au cas où et mène le conducteur et sa chienne, rouge de Bavière à l'endroit du tir. La chienne prend directement dans les buis mais trop bas et lève un animal mais le conducteur comprend vite qu'il ne s'agit pas de mon cerf. Il remonte et cette fois la chienne semble prendre le pied du cerf. Je suis en retrait, alors que le conducteur arrive là où je stoppe ma recherche. Il entend démarrer un animal qui casse du bois dans les buis au dessous de la coulée où j'avais entendu un animal. Nous pensons tous 2 à mon cerf. Il me dit de prendre la laisse et prends sa carabine pour rester près de la chienne, prêt à tirer. Nous fonçons à travers les buis dans la pente raide et je lute pour ne pas tomber, handicapé par mon arc. Le conducteur finit par reprendre la laisse et me distance rapidement. Il arrive à la piste qui borde le ruisseau qui coule au fond de la vallée et la chienne traverse le cours d'eau pour prendre en face et remonter au plus raide. N'y croyant pas, il arrête sa chienne et redescend alors que j'arrive à la piste. Je suis dépité, il décide de retenter notre chance en remontant à l'endroit du tir. Je laisse mon arc à la voiture. Nous remontons donc mais cette fois la chienne reprend dans les buis plus bas et redescend à la piste pour la rejoindre à environ 100 mètres du point de chute initial avant de traverser le ruisseau puis de le longer. Cette fois le conducteur me dit que c'est mort. Je ne peux pas y croire, je sais au fond de moi que ma flèche est mortelle. Il me dit que je peux appeller un collègue à lui pour faire une nouvelle recherche le lendemain. Ce que je fais après son départ. Rendez-vous est pris le lendemain matin à 8h à Camous. Nous remontons donc en montagne avec sa chienne rouge de Bavière plus expérimentée que la jeune chienne de la veille et surtout plus calme. Elle nous suit tranquillement sans laisse. Arrivé à l'endroit du tir, son maître la laisse faire en libre mais elle ne prend pas la piste du cerf et part beaucoup plus bas. Je tente de suivre la piste de la veille et retrouve la couche mais la chienne lève un animal dans les buis et commence à suivre une piste qui revient plus bas vers le chemin par lequel nous sommes montés. Je rejoins le conducteur et nous la suivons grâce à son collier GPS. Elle passe le chemin puis descend droit vers la rivière Neste. Le conducteur semble confiant mais brutalement elle remonte vers le sommet de la montagne et s'éloigne de plus en plus. Le conducteur décide de l'attendre mais elle file de plus en plus et nous devons nous résoudre à monter pour aller la chercher. En montant, j'aperçois une chevrette qui se debine au dessus de nous. La chienne s'est arrêtée en crête et nous attend. À notre arrivée, elle repart en recherche et descend de l'autre côté de la montagne. Nous tournons et retournons dans la montagne en la suivant sans savoir ce que nous suivons pour finir par abandonner en début d'après midi. Je suis dévasté mais dois me résigner à l'idée que mon cerf est perdu. Nous redescendons à la voiture et nous rentrons chez nous. Les conducteurs ont tenté de me rassurer un peu mais quelque chose en moi me dit que ma flèche était mortelle. En route, j'avertis le président de la société de chasse de la situation. Il me dit qu'il regardera l'activité des vautours et me tiendra au courant s'il voit quelque chose. Il me dit aussi de ne pas fermer le bracelet et de continuer à chasser.

2 semaines plus tard lors d'une battue au sanglier sur le même secteur, l'équipe de Beyrède retrouvera mon cerf pourri non loin de l'endroit où le premier conducteur avait arrêté sa chienne. 

Triste fin pour le roi des Pyrénées, 24 octobre 2021

Cette histoire, très dure à encaisser pour moi, illustre bien mon article paru dans Charc. Les conducteurs de chiens de sang nous sortent parfois de mauvais pas mais ils ne sont pas un remède miracle de plus les recherches sur les animaux fléchés sont généralement beaucoup plus difficiles pour les chiens. 

Triste fin pour le roi des Pyrénées, 24 octobre 2021

Alex

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 22:00

Ce soir, je pars faire un petit tour sur Justian. Je me gare au bord de la route et commence à descendre en longeant un bois quand j'aperçois un lièvre au gagnage à environ 100 mètres en contrebas à 20 mètres de la lisière. Je descends doucement en longeant le bois qui avance d'environ 30 mètres dans le champ un peu plus bas. J'arrive sans être repéré à l'angle ainsi formé par le bois qui me cache maintenant le lièvre qui n'est plus qu'à environ 50 mètres. Je longe doucement l'avancée de bois et stoppe en arrivant à l'angle du bois, le lièvre broute tranquillement à une vingtaine de mètres, en contrebas. Un petit bouquet d'arbres à environ 10 mètres dans l'alignement du coin du bois me permet de m'approcher à environ 15 mètres. Le lièvre me tourne le dos et broute toujours tranquillement. Approcher plus sera compliqué, j'arme, vise et décoche. ma flèche rentre au milieu du dos et ressort dans le sternum. Le lièvre tombe sur place et se débat à peine avant de s'immobiliser. Un second lièvre démarre à 5 mètres de lui et rentre au bois. Focalisé sur mon lièvre je ne l'avais même pas vu.

Un lièvre à l'approche

Alex

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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 20:31

Ce soir, en sortant du boulot, je pars à nouveau pour mon poste fétiche à Traversères. Après une magnifique soirée, vendredi dernier, où j'ai vu plusieurs fois les sangliers et une sortie lundi soir où je me suis encore fait avoir par un sanglier arrivé vers 19h15, j'ai décidé de changer quelques petits détails pour mon affût de ce soir. J'ai remarqué que tous les sangliers que j'ai eu à portée de tir ces derniers jours semblent m'avoir vu malgré leur mauvaise vue. J'ai donc analysé mes 2 dernières chasses et j'en suis venu à la conclusion que ma nouvelle veste camo furtif de chez Soloniac n'était pas assez déstructurante, son camouflage trop sombre et pas assez contrasté m'expose à la vue des sangliers à mon poste où je suis un peu trop à découvert. Ce soir, j'enfile donc un sweat en camo realtree et me décale un peu plus à droite pour me poster, un peu plus à couvert, entre quelques genévriers morts et un gros chêne. 

Une fois posté, vers 18 heures, je fais 2 parties de solitaire sur mon portable pour me vider un peu la tête après la journée de boulot quand il me semble entendre des bruits de pas, plus haut dans le bois. Je range mon portable et attrape mon arc sur lequel j'avais déjà encoché une flèche. J'accroche mon décocheur et observe les alentours quand j'aperçois, au travers de la végétation, des masses sombres qui arrivent par la crête sur la droite de mon poste.

Apprendre de ses erreurs, 13 octobre 2021

C'est la grosse laie vue vendredi et les bêtes de compagnie qui la suivent. Les animaux avancent d'un pas tranquille et commencent à biaiser dans les broussailles en se rapprochant de moi. La laie marque un arrêt à environ 20 mètres dans une trouée, observe puis s'avance de quelques mètres, s'arrête à nouveau. Les jeunes sangliers la suivent en file indienne. Un retardataire se frotte contre un petit arbre qui s'agite plus en arrière. Plusieurs sangliers dont la laie viennent de stopper à environ 18 mètres dans les broussailles, juste avant de sortir dans un clair. J'arme mon arc et me tiens prêt en espérant voir sortir un jeune à découvert.

Apprendre de ses erreurs, 13 octobre 2021

C'est alors que je remarque 2 bêtes de compagnie qui se sont détachées du groupe et qui descendent droit sur moi dans la broussaille. Elles avancent tranquillement, l'une d'elles sort à découvert et se rapproche d'un arbre où les sangliers viennent régulièrement se frotter. L'autre biaise un peu plus sur la gauche. J'aligne mon arc armé vers ces sangliers. Le jeune sanglier commence à se gratter contre le tronc en se laissant glisser jusqu'au sol, son dos appuyé sur l'arbre. Il frotte énergiquement son dos et son flanc quelques secondes puis s'avance un peu et se plante de face. Il regarde vers moi et je reste immobile, mon viseur est calé sur lui. J'attends qu'il se tourne pour décocher. Rapidement, il se place plein travers. Mon pin's se cale au défaut de l'épaule, je décoche. Ma flèche le traverse pile où je visais. Il se raidit, tête haute et s'effondre sur le flanc. Les autres animaux surpris démarrent sur quelques mètres puis se figent.

Je réencoche et attends qu'un autre animal se dégage mais mon sanglier tente maintenant de se relever. Il se débat énergiquement et parvient à s'asseoir avant de partir sur quelques mètres sur ses pattes avant en traînant son train arrière. Il fait quelques mètres en couinant, chute, se débat, se redresse, se traîne à nouveau sur quelques mètres, tombe encore et répète plusieurs fois ce manège pour biaiser vers le sale. Il chute et se débat énergiquement un instant en couinant au ras du fourré. Les autres sangliers inquiets se dispersent dans les broussailles. J'hésite un peu à me déplacer pour aller l'achever ce qui fera fuir les autres animaux mais, brusquement, mon sangliers repart sur quelques mètres pour essayer de retraverser la combe pour rejoindre sa fratrie avant de rechuter. Il se débat au sol en couinant, je décide de quitter mon poste pour aller le piquer au cœur et en finir. Les autres sangliers en profitent pour démarrer et s'éloigner. La laie reste un moment en crête. Elle gronde et souffle bruyamment. J'observe un instant sans voir les autres sangliers alors que je me suis décalé de quelques mètres puis rejoins mon sanglier qui s'est finalement immobilisé. Il respire encore, je le pique au cœur et le ramène à mon poste. 

Apprendre de ses erreurs, 13 octobre 2021

Il n'est que 18h30, il fait encore grand jour, je décide de rester posté jusqu'à la nuit. Rapidement, j'entends marcher sur ma gauche dans la pente fourrée mais impossible de voir l'animal. Le calme s'installe, seulement troublé par la chute régulière des glands et quelques passereaux qui tournent dans le secteur. Vers 19h20, alors que la luminosité baisse rapidement, des bruits de pas se font entendre. Je me prépare mais les sangliers passent trop haut dans les broussailles et je ne peux pas les voir. Ils remontent dans le fourré sur ma gauche puis le calme revient. La nuit s'installe, je n'y verrai vite plus en sous-bois. Je décide de quitter mon poste et de retourner à la voiture avec mon sanglier. C'est une petite laie de 28 kg, ma flèche a touché les poumons et la colonne vertébrale. Elle a réussi à se  trainer sur 15 mètres avant de s'immobiliser.

Alex

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Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

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