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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 10:17

Ce soir, je retourne à l'affût sur un autre poste le vent vient de l'est, je me poste donc en conséquence. Encore amer du sanglier perdu dimanche, j'ai décidé d'équiper mes flèches avec des Rages Hypodermics pour remplacer mes Exodus. Rapidement des bruits de pas se font entendre un peu plus bas et plus en avant dans le bois. Les bruits alternent avec des moments de silence plus ou moins longs, c'est très certainement un des 2 brocards du secteur. L'animal finit pas s'éloigner et le calme s'installe, juste troublé par activité des petits rongeurs du sous bois.

Au bout d'un moment, un chevreuil, dérangé à l'autre bout du bois, démarre en aboyant puis stoppe dans le champ en contrebas et aboie un moment sur place avant de s'éloigner. Je me dis qu'il a peut être été dérangé par les sangliers. Le temps passe mais toujours rien quand une sorte de grognement retentit sur ma gauche à environ 40 mètres. Je ne suis pas sûr de l'identification de ce bruit mais rapidement des craquements se font entendre. Plusieurs animaux arrivent droit sur moi dans le fragon. J'accroche mon décocheur et me tiens prêt. Les bruits se rapprochent quand les premiers sangliers apparaissent à quelques mètres de moi. Ils avancent droit sur moi puis bifurquent pour passer à 3 mètres de mon poste. Je reste totalement immobile. Le vent souffle face à moi en parallèle des sangliers qui s'avancent pour venir se frotter aux deux arbres où ils se frottent habituellement. La laie meneuse stoppe à 2 mètres devant moi de 3/4 arrière et hume l'air un moment. Je décide de ne pas la tirer, les autres sangliers, un peu plus bas, sont cachés par le fragon. D'un coup, tous arrivent et commencent à se frotter à 6 mètres devant moi. Il y a 5 gros de 80 à 60 kg et 5 marcassins d'environ 15 kg. 2 de ces derniers se chamaillent entre les arbres alors que 2 gros sangliers se frottent énergiquement. J'arme doucement, et aligne lentement ma visée en attendant qu'un sanglier s'immobilise. Une laie s'assoit au pied de l'arbre avec un léger 3/4 face. Je cale ma visée et décoche. C'est la débandade, tous les sangliers fuit vers le bas du bois. Un gros boom retentit, mon sanglier en fuite vient de percuter un arbre et les sangliers stoppent à environ 30 mètres. Je reencoche au cas où. La laie meneuse tourne un moment en grognant, je m'aperçois alors qu'un des gros marcassin a stoppé à 5 mètres de moi de 3/4 arrière mais, le temps d'armer, il démarre et disparaît. Les sangliers s'éloignent doucement puis le calme revient.

J'attends quelques minutes puis m'avance vers la zone du tir où je ne trouve pas ma flèche. Je commence à suivre le sang, la piste est spectaculaire. Après environ 15 mètres, je trouve ma flèche au sol, couverte de sang. Je la ramasse et la remets au carquois puis continue à suivre le sang toujours très abondant. Je trouve l'arbre où a tapé le sanglier, il est couvert de sang, je continue. Je retrouve vite mon sanglier qui n'a pas fait 30 mètres. C'est une laie qui accusera 58 kg à la pesée. La flèche est rentrée dans l'épaule et ressort basse en arrière des côtes où un bouchon  de tripe bouche la sortie de flèche. 

Une laie à l'affût, 9 mars 2022

Alex

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6 mars 2022 7 06 /03 /mars /2022 22:03

Ce soir, vers 17 heures, je me décide à aller faire un affût sur Traversères. En route, j'hésite un peu sur la localisation de mon poste mais finis par décider d'aller me poster à mon poste favori. Je me gare près de la ferme et prends le chemin de terre trop boueux pour le suivre en voiture. Arrivé à mon poste, vers 17h30, je me cale près de quelques arbres et de genévriers morts, tombés au sol.  Vers 18 heures un gris fracas retentit à la cime des arbres sur ma gauche. 2 buses variables se chamaillent et leurs ailes claquent dans les branches. L'une arrivé à se dégager puis s'élance, l'autre part à sa poursuite au-dessus de ma tête et disparaissent derrière la crête à ma droite. Rapidement, une buse revient se poser à la cime d'un grand chêne devant moi puis repart quelques minutes plus tard. 

Un peu plus tard un gros fracas retentit sur ma droite, un peu plus haut, derrière la crête, comme si un arbre venait de tomber. Le bruit se poursuit par une sorte de remue-ménage dans la broussaille puis le calme revient. Le bruit d'une tronçonneuse se fait entendre plus bas dans la combe. Le propriétaire est en train de faire du bois. Le temps passe et la tronçonneuse tourne toujours.

Vers 18h40, un bruit de pas et de bois cassé se fait entendre dans le secteur du gros fracas de tout à l'heure. Le bruit se rapproche au travers de la broussaille. J'arme mon arc et laisse venir car je suis un peu à découvert et armer au dernier moment me ferait repérer. Une silhouette sombre se dessine au travers des branchages. Un beau sanglier sort des broussailles et se présente de face à environ 15 mètres. Mon viseur est calé sur lui, il commence à frotter ses pattes au sol tête basse pendant quelques secondes puis relève la tête et se fige en regardant vers moi. Je reste immobile, il finit par se remettre en marche, biaisé un peu pour se frotter rapidement contre un arbre, je le suis dans mon viseur. Il avance encore un peu et stoppe plein travers à environ 10 mètres. J'aligne rapidement ma visée et décoche. Ma flèche me semble un peu en avant du cœur. Le sanglier gronde et démarre en trombe pour biaiser vers la crête où il marque un arrêt à environ 50 à 60 mètres puis bascule derrière la crête et je le perds de vue. 

Je m'avance pour tenter de trouver ma flèche que je trouve très vite posée au sol et couverte de sang. Une piste de sang très fournie démarre dès la zone du tir. Je décide de la suivre assez rapidement tant qu'il faut jour. Le sanglier suit une grosse coulée et la piste est très facile à suivre. Le sang passe la crête, toujours très abondant puis suis la courbe de niveau juste sous la crête. Je fais encore quelques mètres quand j'entends un démarrage dans la broussaille. Rapidement un souffle puissant retentit puis les bruits de vous cassé semblent descendre vers le semé dans le fond de la combe. Je viens certainement de relever mon sanglier. J'essaie de l'apercevoir sans succès au travers du bois. Le bruit stoppe alors que la tronçonneuse tourne toujours. J'attends un peu puis reprends la piste et trouve vite la couche où s'était arrêté le sanglier. Le sang revient un peu en arrière puis le sanglier a pris droit vers le bas du bois sans suivre les coulées. Il a traversé les fourrés. Le sang est beaucoup moins abondant et la luminosité baisse vite, je poursuis à la lueur de ma lampe. Je le suis doucement et sort du bois sur le semé. Le sang est maintenant très peu abondant et il fait nuit mais j'arrive à le suivre et traversé ainsi le semé jusqu'à un ru à sec bordé d'une haie où le sanglier a laissé pas mal de sang, je passe le ru et suis le sang dans une friche arborée et couverte de pailles jaunes. Le sang assez bien marqué remonte  puis prends à droite jusqu'à une seconde couche au pied d'un genévrier. Le sanglier doit être mal pour se coucher deux fois en moins de 150 mètres. De la le sang devient très peu marqués, juste des petits frottés sur les pailles et un peu de sang tamponné au sol pour finir par disparaître. Je dois me résoudre à appeler un chien de sang.

Rendez-vous est pris pour 10 heures demain matin. Nous nous retrouvons sur le parking de la salle des fêtes de Sansan et partons pour la recherche. Nous nous garons à la ferme et partons à pied jusqu'à l'endroit du tir. Le chien prend presque immédiatement la piste ce qui me rassure. Nous arrivons sans grande difficulté à l'endroit où je perds le sang hier mais le teckel continue et retrouve le sang. Nous passons la crête et descendons vers une remise de genêts et genévriers où j'espérais trouver mon sanglier. À la crête, le chien redescend en baisant à gauche. Le sanglier perd du sang par grosses giclées puis le sang stoppe brutalement mais le chien continue très motivé. Il nous fait traverser la remise et ressort dans un bois clair. Il longe la combe au fond du bois puis biaise à gauche vers un petit fourré où il s'excite. Je jette un coup d'œil à l'intérieur mais rien. Le chien veut remonter au plus rapide vers la crête mais sa maîtresse n'y croit pas et décide de revenir au dernier sang mais le chien ne prend plus vraiment la piste. Il tourne et retourne part dans une direction puis une autre. La conductrice tente de recouper la piste sans succès et revient plusieurs fois au dernier sang quand elle trouve, à 4 mètres  contrebas de dernier, une couche spectaculaire dans la mousse sous des genêts. Le sol est rouge de sang. Le sanglier avait pris à 90 degrés de la piste pour se coucher là. À 2 mètres de cette couche, il s'est frotté au sol laissant encore pas mal de sang puis après quelques giclées sous le couvert le sang stoppe brusquement. Le sanglier semble être reparti en contre sens. Une très forte odeur de sanglier se dégage du secteur et le sang semble frais dans la mousse, nous pensons avoir relevé la sanglier. La conductrice tente de reprendre la piste sans succès. Je pars pour faire le tour de la friche arbustive par le bas pour tenter de trouver un pied ou du sang mais je ne lève qu'un brocard. Je contrôle les points d'eau sans plus de succès. Je retourne au dernier sang et contrôle toute les coulées quand je retrouve du sang sec frotté sur un genêt puis des gouttes, c'est du sang de la veille, nous n'avons donc pas relevé le sanglier. Je rappelle la conductrice qui remet son chien sur cette piste. Ce dernier démarre et part tout droit. Je décide de continuer à suivre le sang mais me rends compte qu'il remonte vers la crête pour recouper la piste d'arrivée. Je rappelle la conductrice, cette fois le chien repart plus ou moins sur sa recherche du départ avant qu'on ne l'arrête. Pas la moindre goutte de sang. Il nous conduit à une couche où il me semble trouver à peine un peu de sang sur une herbe sèche, je reprends un peu confiance mais le chien revient au petit fourré, tourne et retourne à l'intérieur puis remonte vers la crête avant de redescendre à travers bois vers la combe où travaillait le propriétaire hier soir. Il traverse ensuite la combe pour revenir, sans conviction, vers le début de la piste. Nous décidons d'arrêter après 3 heures de recherche. Je suis dépité, cela fait 5 ans que je fais venir des chiens de sang et 5 ans qu'aucun ne retrouve mes gibiers que ce soit vivants où morts. Je ne peux pas croire que ce sanglier ne soit pas mort.

Alex

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6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 20:59

Ce soir, je n'avais pas prévu d'aller chasser car un grosse battue était prévue sur mon territoire ce matin, mais ma compagne étant occupée, je décide tout de même d'aller faire un petit affût. J'arrive sur Traversères vers 17h15 et discute un peu avec le propriétaire avant d'aller me poster un peu plus loin dans un penchant boisé où je ne me suis pas encore posté cette année. Je me cale derrière un gros arbre entre 2 remises et l'attente commence. 

Le vent est faible mais n'arrête pas de tourner. Quelques palombes tournent en cherchant un arbre pour passer la nuit. 2 bouvreuils, oiseaux que j'observe que très rarement, surtout dans le Gers, se rapprochent de moi en sautillant de branche en branche avant de s'éloigner. Brusquement, le calme est troublé par des cris de geais dans les 2 remises. Quelques merles traversent l'espace entre les 2 fourrés, je me tiens prêt mais rien ne vient. Le calme revient, un bruissement dans mon dos me fait tourner la tête et j'aperçois juste un mouvement dans le sale puis des bruissements dans la végétation sans pouvoir identifier leur provenance.

La luminosité baisse vite dans le bois, je décide de quitter mon poste pour faire un peu d'approche sur le retour. Je remonte sur la prairie qui couvre le sommet de la colline et la traverse doucement pour rejoindre un chemin forestier. Le départ de ce dernier est bordé par de nombreux terriers de blaireaux dont j'ai pu voir plusieurs fois les occupants cette année. Je m'avance tout doucement jusqu'au départ du chemin où j'aperçois 3 blaireaux.

Je me fige, le temps d'accrocher mon décocheur et d'armer mon arc, 2 ont disparu dans la broussaille, sur la gauche du sentier. Le plus gros vient sur moi et stoppe à environ 6 mètres presque plein travers. J'aligne ma visée mais il est derrière quelques petites branches, le tir est trop risqué. Je décide d'attendre, il ramasse un paquet de feuilles mortes sous son ventre et commence à le traîner en marche arrière vers la bordure gauche du chemin. Je le suis dans mon viseur en attendant une occasion. Il est toujours en mouvement et les branchettes me gênent. Il s'échappe son tas de feuille juste au bord du chemin et pendant qu'il le reforme, je remarque une trouée au milieu des branchages. Je me baisse doucement en pliant les genoux et aligne ma visée alors qu'il se présente de 3/4 face. Je décoche, l'impact retentit et le blaireau disparaît comme par magie et sans un bruit dans les épines. 

J'attends un moment à l'écoute mais toujours pas un bruit. Je m'avance doucement et allume ma frontale pour tenter de voir du sang dans la pénombre croissante. Rien à l'endroit du  tir mais je remarque de toutes petites gouttes sur une grosse coulée qui s’enfonce dans les épines. Je pose mon arc sur le chemin et suis les petites traces de sang. Au bout de 5 mètres, je tombe sur une grosse goutte, juste avant que la coulée prenne à droite pour rejoindre un terrier. Je m'avance encore un peu et aperçois mon blaireau. Il est mort, roulé en boule à l'entrée de son terrier, la tête dirigée côté sortie. J'ai eu de la chance qu'il ne fasse que 8 mètres dans sa fuite, j'aurais pu le perdre dans son terrier. 

Je le récupère et remonte récupérer mon arc. Je retrouve vite ma flèche rouge de sang, plantée dans le talus à quelques mètres d'où se trouvait le blaireau. Elle est rentrée au niveau du cou et est ressortie au milieu du dos, juste avant le bassin.

Tir d'un blaireau en marche arrière, 06 février 2022

Alex

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4 janvier 2022 2 04 /01 /janvier /2022 07:04

Ce weekend, nous étions, invités, avec ma compagne pour passer le premier de l'an avec des amis sur Figeac. Pour le dimanche matin, Julien, le copain d'une des filles de nos amis m'avait invité à aller chasser le ragondin su Bagnac sur Célé, j'avais donc pris mon arc. Le réveil sonne vers 7 heures, 7h30, je pars de Figeac, 7h45, je suis à Bagnac près de la boulangerie. Julien arrive rapidement, je monte dans sa voiture et nous partons pour aller chasser en bordure du Célé. Il a bien gelé ce matin et nous craignons que les ragondins ne soit pas de sortie. Nous longeons un moment le ruisseau en aval puis en amont de la voiture sans voir le moindre myocasror. Vers 10 heures, les rayons du soleil commencent à réchauffer le paysage. Nous partons par la route pour rejoindre et longer un petit affluent du ruisseau principal. En arrivant au bord du petit cours d'eau, Julien repère un beau ragondin au gagnage sur la gauche du ru, à environ 100 mètres. Il me dit de tenter l'approche.

J'encoche donc ma flèche,  2 chevreuils, à environ 200 mètres, descendent tranquillement vers le ruisseau, je les montre à julien avant de commencer mon approche en longeant le bord du cours d'eau bordé par quelques arbres. Il me semble voir un second ragondin sur un tas de bois qui borde le ruisseau à droite du ragondin. Il mange tranquillement et me tourne vite le dos. Les arbres laissent vite place à des berges bordées juste de quelques ronces. Dans le pré qui borde l'autre rive, quelques chevaux de trait broutent tranquillement. Je finis mon approche à découvert, la tâche sombre sur le tas de bois n'est pas un ragondin, je focalise donc toute mon attention sur le ragondin qui broute paisiblement. J'avance doucement en stoppant quand le ragondin stoppe son repas. Il me tourne toujours le dos. Arrivé à environ 15 mètres de ce dernier, j'arme mon arc et m'avance encore un peu d'un pas lent. À environ 8 mètres, je stoppe, cale ma visée sur son arrière train et décoche. Traversé, il sursaute se tourne vers moi en faisant le dos rond, avec une attitude menaçante, puis démarre vers le ruisseau. Je fonce pour lui couper la route mais il rentre dans un tas de bois mort. Je le manque en essayant de le plaquer au sol avec mon pied. Il saute à l'eau par un passage dans le tas de bois. 

Je l'entends se débattre un court instant puis le calme revient. Je contourne le tas de bois pour descendre dans le ru quelques mètres en aval de là où j'ai perdu de vue mon ragondin. Je m'aperçois alors qui finit de mourir sous quelques arbrisseaux, contre la berge de gauche. Il s'immobilise rapidement et est entraîné par le courant. Je l'attrape par la queue et le sort de l'eau alors qu'il passe à mes pieds. Je remonte et le pose sur la berge. Je pars ensuite chercher ma flèche avec Julien qui m'a rejoint. Je la retrouve facilement et la met au carquois. Alors que nous allons partir je remarque la grosse traînée de sang qui rentre dans le tas de bois.

Mon premier ragondin du Lot, Merci Julien, 2 janvier 2021

Je l'entends se débattre un court instant puis le calme revient. Je contourne le tas de bois pour descendre dans le ru quelques mètres en aval de là où j'ai perdu de vue mon ragondin. Je l'aperçois alors qui finit de mourir sous quelques arbrisseaux, contre la berge de gauche. Il s'immobilise rapidement et est entraîné par le courant. Je l'attrape par la queue et le sors de l'eau alors qu'il passe à mes pieds. Je remonte et le pose sur la berge. Je pars ensuite chercher ma flèche avec Julien qui m'a rejoint. Je la retrouve facilement et la mets au carquois. Alors que nous allons partir je remarque la grosse traînée de sang qui rentre dans le tas de bois.

Mon premier ragondin du Lot, Merci Julien, 2 janvier 2021

Ma flèche est rentrée au niveau du haut du bassin et ressort dans l'épaule de droite. Nous laissons mon ragondin sur place. Les 2 chevreuils ont traversé le ruisseau et remonte vers une haie à un peu plus de 100 mètres. Je tente de trouver une herbe pour les appeler en la tenant entre mes 2 pouces pour souffler dessus mais impossible de trouver une herbe correcte et d'émettre le bon son. Les chevreuils s'éloignent.

Mon premier ragondin du Lot, Merci Julien, 2 janvier 2021

Les 2 chevreuils ont traversé le ruisseau et remontent vers une haie à un peu plus de 100 mètres. Je tente de trouver une herbe pour les appeler en la tenant entre mes 2 pouces pour souffler dessus mais impossible de trouver une herbe correcte et d'émettre le bon son. Les chevreuils s'éloignent. Nous continuons à longer le ru, le prochain ragondin sera pour Julien que je suis à quelques mètres en retrait pour ne pas le gêner.

Mon premier ragondin du Lot, Merci Julien, 2 janvier 2021

Un peu plus loin, je repère un beau ragondin au gagnage, derrière une clôture, de l'autre côté du ruisseau. Je le montre à julien et le laisse commencer son approche.

Mon premier ragondin du Lot, Merci Julien, 2 janvier 2021

Julien se décale plus à gauche pour profiter de la différence de niveau entre les deux berges et de quelques arbuste qui borde le ruisseau pour se camoufler mais rapidement le vent tourne. Je suis resté à environ 30 mètres en retrait et aperçois 3 gros ragondins qui surgissent d'une haie perpendiculaire au ru et qui remonte le long de la clôture du parc des chevaux. Ils se jettent dans le ruisseau. Le ragondin vu au départ a levé la tête, il hume l'air tourné face à nous. Julien tente de finir son approche mais il démarre et fonce à l'eau lui aussi.

Je rejoins Julien, et nous descendons par un passage à gai pour traverser le ruisseau quand je remarque un remous persistant sous une grosse touffe d'herbe d'où arrive de l'eau. Je le montre à julien et lui dis de se préparer. Je tente d'appeler le ragondin en imitant des cris de détresse d'un petit ragondin. Le remous s'intensifie fortement, Julien se prépare à armer mais un beau ragondin surgit à environ 15 mètres dans le pré, à environ 20 mètres du ruisseau et fonce vers ce dernier. J'arme mon arc, vise en avant de lui et le décoche un peu avant qu'il n'arrive à l'eau. Manqué, il saute à l'eau et je le perds de vue. Je viens de comprendre trop tard que le remous était au bout d'une buse collectant les eaux de ruissellement du pré. Le remous persiste devant nous. Je dis à julien de rester là et cherche un passage pour passer la clôture avant de rejoindre l'autre bout de la buse. Alors que je passe la clôture un peu plus loin, un lapin démarre dans mes pieds et s'enfuit. La clôture passée, je m'avance dans le pré quand 2 chevreuils surgissent de la haie un peu plus haut et s'éloignent au trot. Je rejoins le bout de la buse. J'éclaire avec ma frontale à l'intérieur mais ne vois pas de ragondin, je fais du bruit à l'entrée en espérant faire sortir un ragondin pour Julien mais rien ne sort.

Nous décidons de poursuivre notre chasse, julien me rejoint et nous continuons à longer le ru. Je tente de retrouver ma flèche sans succès. Un peu plus loin nous changeons de commune, julien décide donc de faire demi-tour. Ayant repéré une zone de terriers immergés sous les racines d'un gros chêne, je décide de tenter d'appeler sur le retour pour tenter de faire sortir les fuyards de tout à l'heure. Je commence à appeler et rapidement un museau pointe sous une grosse racine sur ma droite mais je n'ai pas d'angle de tir. J'arme et tente de me déclarer doucement mais le ragondin retourne à l'abri. Je désarme et me positionne face à l'endroit où il voulait sortir et reprends mes appels. Rapidement, il remontre son museau. J'arme mon arc, aligne ma visée, appelle encore un peu. Il s'avance un peu me présentant assez sa tête pour tenter un tir. Je décoche, un impact sourd retentit, le ragondin tente de se dégager. Ma flèche s'agite puis s'immobilise. Je descends dans le ruisseau pour aller rejoindre ma flèche. L'eau est trop profonde et mes bottes prennent l'eau. Ma flèche s'agite à nouveau puis l'eau se teinte en rose. J'attrape ma flèche mais le ragondin n'est pas au bout. Il a réussi à rentrer au terrier. Il est perdu, je retourne sur la berge et quitte mes bottes pour les vider et mes chaussettes pour les essorer avant que nous retournions vers la voiture. Julien repère ma flèche perdue au passage et je la remets au carquois. Je dois rentrer vers 11 heures et il nous reste peu de temps. Nous refaisons un petit tour sans succès près du Célé avant de rentrer. Sur le retour à Figeac, j'apercevrai un gros ragondin au gagnage dans un semé de blé près d'une rivière. Un grand merci à julien pour cette invitation et mon premier ragondin du Lot.

 

Alex

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23 novembre 2021 2 23 /11 /novembre /2021 07:01

Ce soir, alors que je me prépare à partir à l'affût, mon téléphone sonne. C'est mon ami Lionel qui m'appelle pour m'inviter à venir à la battue de Castelnau Barbarens qui aura lieu demain matin mais je suis déjà engagé pour une battue à Justian. Je décline donc l'invitation mais lui propose de venir chasser avec moi. J'ai repéré une belle bande de sangliers qui passe régulièrement à un de mes postes. Il accepte mon invitation et je finis donc de me préparer en l'attendant. Dès qu'il arrive nous partons.

Arrivés au poste, nous nous installons tranquillement à moins de 10 mètres des arbres où ils viennent se frotter. Le vent est bon, face à nous et dans le sens habituel  d'arrivée des animaux. Après un peu plus d'une demi-heure d'attente, j'aperçois au loin, au travers des branchages du bois une voiture qui s'arrête sur la route un instant avant de repartir. Je comprends vite que le conducteur a dû s'arrêter pour laisser passer un ou des animaux. La voiture repart et très rapidement des couinements et des grognements se font entendre au loin. Ce sont les sangliers, j'avertis Lionel en chuchotant et nous nous préparons en espérant les voir arriver au poste.

Les bruits se rapprochent jusqu'à la lisière du bois, juste à 30 mètres en dessous de nous. Les sangliers commencent alors à monter sur nous. Ils passent à quelques mètres devant Lionel qui a déjà armé mais ne s'arrêtent pas. 2 d'entre eux viennent se frotter à 2 arbres à 8 mètres devant moi. J'arme mon arc et attends que Lionel décoche, les autres sangliers me sont cachés par la végétation. Les secondes passent et Lionel ne décoche toujours pas. Le plus gros des 2 sangliers se tourne plein travers, tête vers le bas du bois. Je cale la visée et décoche. Au même moment, le sanglier s'avance un peu et ma flèche le touche un peu trop en arrière. Les sangliers démarrent en trombe et ressortent du bois par où il sont venus.

Nous attendons un moment immobiles, à l'écoute, en espérant en voir revenir un mais le temps passe et rien ne bouge. Il fait maintenant nuit, je m'avance à la lueur de ma frontale pour tenter de trouver du sang. 2 arbres sont marqués par une grosse giclée de sang et de contenu stomacal, la piste au sol est bien marquée. Nous la suivons tranquillement à la lueur de nos frontale et sortons du bois, sur un champ travaillé par une grosse coulée. Le sang plus ou moins présent est assez facile à suivre. Par moment, le sanglier a perdu beaucoup de sang. De gouttes en gouttes nous arrivons au bord d'un bosquet d'épines noires. Le sanglier a perdu une grosse giclée de sang sur le talus enherbé qui remonte vers les épines et j'aperçois du sang au milieu des buissons. Je le suis donc dans les épines alors que Lionel fait le tour pour voir s'il te retrouve un peu plus loin. La piste est moins marquée dans les épines qui me griffent mais, de frotté en frotté, j'arrive à la suivre et ressors dans une zone herbeuse. Le sang remonte un peu puis redescend vers une nouvelle zone d'épines où le sang est très abondant. J'aperçois alors mon sanglier mort à quelques mètres dans les épines. Son flanc est couvert de sang mousseux et de débris alimentaires. Je dégagé mon sanglier des épines et siffle Lionel qui revient vers moi. Ma flèche est un peu trop en arrière mais ressort haute à l'arrière des poumons. Elle a sectionné l'artère sous colonne. Mon sanglier, une laie de 60 kg a fait environ 100 mètres avant de s'effondrer. Il est temps de rentrer.

Un affût en binôme, 20 novembre 2021

Alex

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Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

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