Ce weekend, Cyril et Eric viennent chasser quelques jours, Cyril est arrivé ce soir vers 17h30 et Eric n'arrivera que demain matin. A mon retour du boulot, je me prépare et nous partons chasser. J'ai dû laisser mon permis de conduire pour quelques jours à la gendarmerie d'Auch et c'est donc Cyril qui me sert de chauffeur. Il me dépose en passant au bois du Turc près du dépôt des poubelle s et part chasser un peu plus loin autour de mon lac favori, où j'ai fléché la chevrette à mon retour de vacances.
Je m'avance donc dans un champ de tournesol qui borde le haut du bois. Le vent souffle vers le bois. J'avance dans la culture pour rejoindre le bord du bois quand un bruit de galop retentit non loin de moi. Je me fige et observe mais le bruit s'est arrêté et je ne vois rien. Je reprends ma progression et entraperçois un chevreuil qui se débine dans le tournesol pour ressortir à 15 mètres environ entre le tournesol et le bois. C'est une chevrette, elle rentre rapidement au bois sans me laisser le temps de réagir.
Je rattrape la bordure du bois et longe tranquillement la culture. Je passe un premier angle rentrant du bois puis arrive à un angle sortant qui s'avance dans le tournesol. En arrivant à cet angle, je m'avance doucement pour tenter de surprendre un chevreuil et aperçois un chevrillard au gagnage dans la bordure de ronces qui longe le bois. Je m'avance doucement de quelques pas et arrivé à 10 mètres environ, j'arme mon arc, vise et décoche rapidement. Je n'ai pas vu ni entendu l'impact. Le chevrillard bondit vers l'intérieur du bois et disparaît. Je m'avance doucement pour contrôler mon tir.
Ma flèche est plantée au sol à moins de 2 mètres de l'endroit où se trouvait le chevrillard et ce dernier est couché sur le flanc dans les ronces à 1 mètre de sa position initiale. Ma flèche lui a tranché la base du coup, je me suis un peu trop pressé pour tirer où ma flèche a touché la végétation et a dévié mais heureusement malgré cette atteinte très approximative elle a fait son travail.
Je fais une photo avec mon portable et envoie un message à Cyril qui vient juste d'arriver et commence à se préparer, Il me demande en retour si j'ai besoin qu'il revienne me chercher et je lui réponds que non, que je vais continuer à chasser. J'appose le bracelet à la patte du chevreuil et le pend dans un arbre à l'abri des regards avant de repartir en chasse. Je passe un autre angle rentrant du bois puis un angle sortant, j'avance tranquillement quand une chevrette démarre dans le tournesol et vient se planter 3/4 arrière à 12 mètres devant moi. J'arme rapidement mon arc, prends la visée et décoche mais ma flèche frôle le dessous du poitrail et la chevrette retourne dans le tournesol pour se débiner. Je la perds rapidement de vue. J'ai entendu ma flèche percuter un arbre un peu plus loin. Je pars à sa recherche mais impossible de la trouver, je contrôle tout de même mon tir mais pas la moindre goutte de sang sur 40 mètres dans le tournesol.
Je longe le tournesol jusqu'à ressortir sur une prairie qui longe le bois pour descendre jusqu'au ruisseau qui délimite le bois du bois jusqu'à la route. Je descends tranquillement vers le ruisseau. Pas de chevreuil ce soir dans le secteur, je traverse le ruisseau puis longe le bas du bois jusqu'à un passage qui traverse le ruisseau pour rentrer dans un pré enclavé dans le bois. De ce pré, je rattrape ensuite un petit sentier qui longe à l'intérieur du bois sur la lisière.
Je surveille les allées de sapins à ma droite et le chaume de blé sur ma gauche mais toujours pas de chevreuil. J'arrive ainsi au bout d'une parcelle de tournesol toute en long, coincée entre le ruisseau et le bois. Je la longe un moment par le sentier puis décide de longer contre les tournesols alors que le sentier se termine.
J'avance doucement dans le premier rang de tournesol quand une tache rousse me fait stopper net. Une chevrette, tournée face à moi, m'observe à 10 mètres environ au fond du fossé qui borde le tournesol. Le vent n'est pas bon et je m'attends à la voir partir à tout moment mais le temps passe et elle ne bouge pas. Je tente d'armer doucement mon arc mais mon mouvement même léger l'alarme et elle se débine dans le tournesol. J'attends un peu au cas où sa curiosité la ferait revenir sur ses pas mais rien ne bouge.
Je m'avance tout doucement en scrutant les tournesols mais rien ne bouge, ce n'est que 150 mètres plus loin que j'aperçois un chevreuil plein travers à 40 mètres devant moi dans le second rang de tournesol. Je me fige et observe un peu, il ne semble pas m'avoir vu mais alors que je tente une approche il franchit le fossé d'un bon et disparaît dans le bois. Arrivé au bout du champ de tournesol, près de la route, je traverse le fossé et rentre dans le bois pour rejoindre une piste forestière qui traverse tout le bois du Turc pour revenir vers les tournesols où j'ai fléché le chevrillard. Le sol est assez craquant et je presse le pas pour rejoindre la piste puis commence à la longer côté droit. Tout à coup, j'aperçois un brocard tourné face à moi qui regarde en arrière au-dessus de son dos contre la bordure du bois, de l'autre côté de la piste à environ 90 mètres. Je presse le pas pour tenter de traverser la piste avant qu'il ne retourne la tête et arrive au fossé qui borde le côté gauche de la piste sans être vu mais alors que je descends doucement dans le fossé pour le traverser, le brocard retourne la tête et regarde vers moi. Je suis dans une position délicate, je suis en appui sur ma jambe gauche complète ment repliée et ma jambe droite en extension avec mon pied qui ne touche le sol qu'au niveau du talon. Le temps passe et le brocard ne détourne pas les yeux, ma jambe gauche commence à me faire souffrir au-delà du supportable et je tente de m’asseoir doucement sur le talus du fossé pour soulager la tension musculaire. Le brocard à capter mon léger mouvement et, intrigué, il commence à venir vers moi en longeant entre le bois et le fossé. Je ne peux pas bouger. Il avance pas à pas en balançant la tête quand, tout à coup, une grive surgit du bois devant lui et le surprends. Le brocard fait volte-face et rentre au bois. J'en profite pour traverser le fossé et me précipiter contre la bordure du bois. Le brocard ressort alors du bois et se plante pour m'observer. Je suis figé contre la bordure du bois et nous nous observons un moment, le brocard curieux s'avance un peu puis se fige un long moment avant de commencer à aboyer, je lui réponds mais ce dernier démarre et disparaît dans le bois en aboyant.
Je reprends mon chemin et arrive à la lisière du bois, au bord des tournesols alors que le jour décline.
Je longe à nouveau entre le bois et la culture tout doucement en espérant réapercevoir un chevreuil. Je passe devant mon chevrillard toujours pendu dans son arbre. Un peu plus loin, alors que je passe un angle sortant du bois, un beau brocard me démarre d'une touffe d'herbes hautes à 30 mètres avant l'endroit où j'ai manqué la chevrette tout à l'heure. J'arme mon arc, il s’arrête de 3/4 arrière à 15 mètres environ mais partiellement caché par les tournesols. Je dois le laisser repartir, sans décocher, je désarme alors qu'il s'éloigne doucement dans la culture. Je tente alors de le recouper un peu plus loin en longeant les tournesols mais il a disparu.
Je ressors un peu plus loin sur la luzerne au coin du bois et du tournesol et tourne à gauche pour longer en limite du tournesol et de la luzerne quand une chevrette sort de la culture à 40 mètres environ, elle boite très légèrement d'une patte avant. je me fige mais la chevrette m'a repéré et démarre pour traverser la parcelle du luzerne, s'arrête un peu plus loin, démarre à nouveau, s'arrête au ras du bosquet puis rentre à couvert. C'est certainement la chevrette que je pensais avoir manqué tout à l'heure, une lame a peut-être éraflé le coude mais rien de bien méchant. J'espère que je la recroiserais bientôt.
Je reprends ma progression, 2 chevreuils détalent en crête un peu plus loin puis disparaissent derrière un autre bosquet. La nuit tombe, je rentre à travers les tournesols pour récupérer mon chevrillard puis retrouve Cyril au point de rendez-vous. Il a été moins chanceux que moi et n'a pas vu grand-chose.
Alex