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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 14:25

Ce matin, je participe à une battue sur la société de chasse de Justian/Roques/Lagardère, Rendez-vous est pris à la salle des chasseurs de Lagardère vers 8 heures. Comme d'habitude je suis le seul archer. Le président de la chasse m'indique mon poste et après les consignes, nous partons nous poster. Je ne connais pas ce secteur sur la commune de Lagardère que je n'ai encore jamais chassé en tir d'été. Mon poste est facile à trouver "la grosse coulée près du panneau de priorité à droite, tu rentres de 5 ou 6 mètres dans le bois ". Je passe devant en voiture et me gare un peu plus loin au coin du bois puis reviens à pied en longeant le bois. Je repère très facilement la coulée très fréquentée près du panneau, de la boue couvre les ronces, les sangliers ont dû passer par là.

Je rentre dans le bois par la coulée, un gros chêne est tombé sur ma gauche et forme une barrière naturelle perpendiculaire à la route. De nombreuses coulées très marquées convergent vers la sortie que j'ai empruntée. Une belle coulée longe à 10 mètres environ de la route. Le sol du bois est ponctué de massifs de fragon. Je me poste à 3 mètres environ à droite de la coulée qui sort du bois à pied d'un gros chêne, à environ 6 ou 7 mètres de la lisière. Devant moi, un arbre mort tombé au sol dans un massif de fragon est partiellement couvert de ronces.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je suis très content de mon poste, je le sens bien, j'ai une bonne visibilité sur 10 à 12 mètres à ma gauche

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

et autant à ma droite.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Le vent est face à moi. Les piqueurs sonnent le début de traque sur ma gauche et sortent les teckels qui, déjà très excités, donnent un peu de la voix. Les piqueurs se séparent en rentrant dans le bois en donnant de la voix pour encourager les chiens. L'un des piqueurs arrive droit sur moi avec un des teckels, ce dernier vient faire ses besoins juste sur la coulée à quelques mètres devant moi puis vient passer à mes pieds. Le piqueur m'a vu, il passe rapidement et recommence à donner de la voix à 30 mètres sur ma droite puis je les perds de vue.

Un oiseau décolle, je me retourne vers lui, c'est une bécasse qui a laissé passer le piqueur avant de s'envoler. Les chiens donnent de la voix par moment quand des coups de feu claquent à l'autre bout du bois. Le temps passe, au bout d'un moment un pas craquant se fait entendre sur ma droite, je me tourne doucement pour chercher sa provenance mais il stoppe net. Impossible de mettre les yeux sur l'animal au travers des branchages. Tout à coup, un bruit de galop se fait entendre et j'aperçois 3 chevreuils qui se débinent à environ 20 mètres devant moi et partent vers la gauche du bois. Ils ont dû me voir, je les suis sur environ 50 mètres du regard, ils descendent dans le lit d'un ruisseau qui traverse le bois puis je les perds de vue alors qu’ils viennent de remonter le talus du cours d'eau. Rapidement des coups de feu claquent. Un des chevreuils est tombé.

Peu de temps après, les chiens poussent au loin, un animal arrive au pas de course en face de moi. J'aperçois une petite silhouette rousse au travers de la végétation. J'arme mon arc en orientant ma flèche vers le bas. L'animal surgit à découvert, c'est un gros renard en poil d'hiver bien touffu, il me semble roux clair avec le dessous blanc. J'aligne rapidement ma visée et le tire en pleine course à environ 2 mètres sur ma gauche. Il me semble voir une atteinte au niveau de l'épaule mais tout va très vite. Le renard trébuche, se relève sans s'arrêter et file dans mon dos pour longer à quelques mètres de la route mais sa démarche est très bizarre. Il secoue la tête et fait des bons tout en courant. Je le perds rapidement de vue.

Les chiens arrivent rapidement et prennent la trace du renard, la menée s'éloigne, un coup de feu claque au coin du bois et je pense mon renard mort. Les chasseurs tentent d'arrêter les chiens, les piqueurs les rappellent. Je contrôle mon tir, ma flèche est plantée au sol mais ne porte pas de trace de sang

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

En la retirant du sol, je constate que beaucoup de poils sont coincés dans les lames et que quelques poils sont collés sur l'empennage. Près de ma flèche, je trouve du poil et un bout de peau couvert de poils ras très noir avec une bordure rousse,

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

en le ramassant, je constate que sur l'autre face il y a un tout petit bout de cartilage, j'en conclue que j'ai dû couper le bord de l'oreille du renard mais il me semblait pourtant l'avoir traversé. Là où le renard a chuté, je trouve pas mal de poils collés sur les feuilles mortes.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je cherche du sang sur la trajectoire de fuite du renard sans succès quand, près de la zone de tir, je trouve une toute petite goutte de sang sur une feuille de lierre

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

puis quelques minutes plus tard un seconde goutte à 2 mètres de la première puis plus rien.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé. Je me reposte un moment puis la sonnerie de fin de traque retentit. Je ressors du bois et discute de ma mésaventure avec les postés et apprends que le renard n'a pas été tué, un posté l'a vu et m'annonce qu'il ne semblait pas blessé. Je sais qu'il est touché mais je ne peux pas le retrouver s'il ne perd pas de sang. Nous devons aller nous reposter autour d'un autre bois à quelques centaines de mètres. Je reviendrais chercher des indices à la fin de la chasse. 3 chevreuils sont tombés lors de cette traque.

Le président de la chasse me demande d'aller me poster au coin du second bois, près d'une habitation, ce poste ne pouvant pas être pris par une arme à feu. Je longe donc une ligne de postés et arrivé au coin du bois je rentre doucement de 15 mètres dans le bois pour me poster au pied d'un gros chêne en bordure une clairière. Je pose mon carquois d'arc au pied du chêne. Sur ma gauche le bois touffu fait place à un tapis de ronces et de fragon qui couvrent la clairière au bord de laquelle je suis posté sur environ 12 mètres.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Sur ma droite le bois est beaucoup plus clair et me permet de voir à environ 25 mètres. A peine posté, j'entends déjà les piqueurs et les chiens qui arrivent face à moi. Le vent souffle dans mon dos avec un angle qui change régulièrement. Ce n'est pas très bon. Rapidement, un petit bruit me fait tourner la tête à droite, un renard roux foncé au ventre gris foncé se débine tranquillement à environ 12 mètres en bordure de la clairière. J'arme mon arc et tente de prendre la visée mais la végétation me masque souvent le renard et j'hésite à décocher, il disparaît dans le fragon. Je désarme et surveille le massif un moment en espérant le voir ressortir mais le temps passe et les chiens arrivent.

Je me retourne face à la traque mais rapidement un pas léger se fait entendre dans mon dos. Je me retourne à nouveau et aperçois le renard qui se débine en suivant la lisière du bois à près de 15 mètres avant de bifurquer pour venir droit sur moi.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Il ne m'a pas vu, j'arme mon arc et le laisse venir sur une belle coulée qui passe entre 2 gros chênes, au moment où il passe les chênes il n'est plus qu'à 10 mètres de face, mon viseur se cale, 9 mètres, 8 mètres, je décoche. Je ne vois pas passer ma flèche qui heurte violemment un bout de boit dans un bruit sec.

Le renard bifurque brusquement à 90° sur ma gauche pour suivre la lisière, sa patte avant gauche est cassée, elle pend et est maculée de sang, il fonce sur 20 mètres puis semble percuter un arbre et bifurque à nouveau à 90° pour foncer vers le centre du bois. Je le perds rapidement de vue. J'attends un moment. Les chiens finissent par lancer, le piqueur cri "chevreuils" mais les animaux réussissent à sortir du bois sans être tirés.

La battue se calme, je décide d'aller chercher mon renard. Je pars vers la zone du tir et trouve rapidement du sang épais sur une feuille de ronce.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je trouve ma flèche fichée dans une branche de bois mort, je la récupère. La piste assez abondante est facile à suivre.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

J'arrive au niveau du chêne que le renard a percuté, une grosse tache de sang marque le pied de l'arbre, le renard est passé entre les 2 troncs du chêne.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Il file ensuite vers un roncier un peu plus loin.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Le sang est de plus en plus abondant, les taches se suivent et sont de plus en plus rapprochées.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

La piste rentre dans les ronces.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

J'aperçois mon renard sur le flanc à 4 mètres sous les ronces, il semble mort, je commence à m'approcher mais le renard semble essayer de se lever sans vraiment pouvoir bouger. Je décide de ne pas prendre de risque et lui décoche une flèche en plein coffre. Il ne réagit même pas. J'écarte alors les ronces et récupère mon renard mort et constate que son oreille gauche est coupée en 2 et son cou très profondément entaillé ce qui ne correspond pas du tout à mon tir de face.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Je comprends vite en voyant la profonde entaille sous le poitrail et la patte cassée. Je viens de retirer le renard de la première traque, c'est incroyable ! Je ne l'avais pas reconnu en le fléchant pour la seconde fois et je n'avais pas vu sa blessure. Un des piqueurs arrive, je lui montre mon renard et nous discutons un peu de la chasse puis il repart. Je reprends mon poste mais la fin de traque est rapidement sonnée. Je suis le seul à avoir fait un animal sur cette seconde traque.

Battue à Lagardère, 24 novembre 2013

Nous reprenons les voitures pour partir un peu plus loin mais lors de cette dernière traque aucun animal ne sera prélevé, les chevreuils passeront au travers des mailles.

 

Alex

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 13:10

Ce soir, je retourne faire un petit tour à la chasse mais décide de me poster sur un secteur où j'ai manqué un renard il y a 2 semaines. Je me poste donc dans un penchant boisée sur un carrefour de coulées et attends jusqu'à 17 heures environ, mais la pluie et le vent froid ont raison de moi. Je décide de terminer la soirée en faisant un peu d'approche. Je fais une grande boucle à travers champ sans rien voir puis rattrape un chemin de terre qui revient vers ma voiture à travers bois. J'avance tranquillement sur le chemin quand une silhouette s'élance en sous-bois, je me fige mais trop tard. Un  chevreuil vient de démarrer à 20 mètres devant moi et de disparaître en un éclair dans le bois.

Le jour commence à tomber, une pluie fine tombe en permanence et l'humidité commence à passer mes couches de vêtements. Je reviens vers ma voiture mais avant de partir, je décide d'aller voir un peu plus loin dans un petit pré bordé d'une haie de chênes car j'y ai souvent vu un chevreuil à cette heure-ci. Mais, alors que je remonte vers ce petit pré, je jette un coup d’œil derrière moi et aperçois une tache sombre dans un petit semé de blé en contrebas à 300 mètres environ, je décide donc de faire demi-tour pour descendre en direction de cet animal non identifié pour le moment.

Je descends à travers une friche pour rattraper la bordure du bois qui couvre la moitié de la pente jusqu'au ruisseau qui coule au fond de la combe puis le bois remonte sur le penchant suivant. Je longe assez rapidement le bois car le jour tombe rapidement mais alors que j'arrive au bout du bois, 2 chevreuils démarrent juste à 20 mètres en dessous de moi et semblent rentrer au bois. Je me fige un instant et observe mais je les ai perdu de vue. Tout à coup, les piaulements d'un jeune chevreuil qui appelle sa mère se font entendre un peu plus bas au milieu des ronds d'épines et de ronces qui parsèment la friche.

Je tente de me rapprocher doucement mais aperçois un chevreuil qui se débine et rentre au bois sur le penchant opposé à environ 30 mètres. Il semble biaiser vers la bordure du bois sur ma gauche et continue à piauler. Je me décale doucement pour tenter d'aller me positionner sur la bordure du bois en suivant le chevreuil à l'oreille. Je rattrape un chemin de terre enherbé qui longe le bois et commence à le suivre quand une impression bizarre m'envahit. Je me fige et tourne doucement la tête. Un chevreuil m'observe dans des herbes hautes, sur la gauche un petit îlot d'arbres situé en haut du talus du chemin. Il est plein travers à 30 mètres environ. Je suis à découvert en plein milieu du chemin et ne peux plus bouger. Je reste immobile.

Le chevreuil, m'observe un moment puis se met à brouter un court instant, relève la tête et m'observe à nouveau un moment, broute à nouveau puis s'ébroue, projetant un nuage de gouttes d'eau autour de lui avant de se tourner face à moi. Le chevreuil, tout en m'observant de face, baisse son arrière train et se met à uriner pendant plusieurs secondes puis, son besoin assouvit, il se redresse et commence à descendre vers moi. Il avance de quelques pas, s'arrête pour m'observer, s'avance encore, s'arrête, il avance ainsi tout doucement. Je profite d'un moment d'inattention du chevreuil pour armer mon arc alors qu'il avance encore en biaisant doucement pour arriver plein travers à 10 mètres environ s'il continue dans cette direction. Mon tir sera alors plus fichant car pour le moment le chevreuil plus haut que moi se détache bien sur le gris du ciel.

Il est maintenant à 12 mètres environ, presque plein travers. Des piaulements retentissent, un autre chevreuil arrive de derrière la bute et se dirige vers le chevreuil qui vient vers moi. Mon chevreuil tourne la tête et regarde vers son confrère. La tension de l'arc qui s'éternise commence à devenir moins confortable. J'hésite à décocher, j'espère le voir se rapprocher un peu plus et se présenter plus plein travers. Rapidement le chevreuil que j'ai dans mon viseur, s'avance un peu et se plante plein travers à environ 10 mètres. Il prend la pause, je cale tranquillement ma visée alors qu'il regarde à nouveau vers son confrère qui s'est mis à brouter à 15 mètres de lui.

Je décoche, ma flèche rentre bien au défaut de l'épaule avec un bruit sourd. Le chevreuil fait volte-face et part en trombe pour disparaître dans les herbes hautes où il broutait tout à l'heure. Dans sa fuite, j'ai aperçu des plis d'intestin qui sortaient du trou de sortie en arrière des côtes. Son confrère a filé. J'attends un peu puis remonte pour chercher ma flèche que je retrouve au sol peu marquée par le sang mais avec du contenu stomacal.

Je me dirige ensuite vers les herbes hautes et les contourne quand 2 chevreuils démarrent de l'autre côté de la butte. Je me fige, l'un des chevreuils s'arrête à environ 50 mètres de 3/4 arrière et m'observe. Je reste immobile. A ma grande surprise encore une fois le chevreuil revient vers moi, il remonte de 10 mètres de 3/4 face puis bifurque comme pour venir se positionner plein travers. Il avance doucement et s'arrête régulièrement. Il biaise doucement pour se rapprocher tranquillement. J'arme doucement mon arc alors qu'il est à 20 mètres environ ce qui ne l'inquiète même pas. Il finit par se planter en contrebas à 12 mètres environ plein travers. J'aligne ma visée et décoche. Le chevreuil fait un bon comme pour éviter ma flèche qui l'a certainement juste frôlé sous le poitrail. Il part en trombe, remonte un talus abrupt et disparaît dans des genets et des épines. Il s'arrête un peu plus loin et se met à aboyer furieusement avant de se taire et de repartir au galop, je ne peux plus le voir mais je l'entends un moment.

Je pars vérifier mon tir mais ne retrouve ni flèche ni sang. La nuit s'installe, il est temps d'aller chercher l'autre chevreuil, je m'avance dans les hautes herbes à la recherche de sang. Une odeur très caractéristique de contenu stomacal envahit mes narines, je finis par tomber sur mon chevreuil couché contre un petit genet en cherchant du sang. Il a fait à peine 20 mètres et est tombé là où je le perds de vue. C'est un chevrillard femelle, je le pensais plus gros en le fléchant. Effectivement ma flèche rentre au défaut de l'épaule mais sort en arrière de la panse dans les intestins.

Un chevrillard inconscient, 18 novembre 2013

Je reviendrai le lendemain après ma matinée de boulot mais je ne trouverai pas plus d'indices qui pourraient me faire penser que j'ai touché l'autre chevreuil. Pas de flèche non plus, elle est perdue. 

 

Alex

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 12:48

Sortie du matin : 

 

Ce matin, je pars pour Labéjan autour de mon lac favori pour tenter une approche sur un chevreuil, cette année les chevreuils semblent beaucoup moins nombreux sur la commune et, lors de mes sorties répétées, je vois peux de chevreuils, j'espère en voir d'avantage quand les maïs seront moissonnés bien que l'approche sera alors beaucoup plus compliquée. Malgré cela, j'ai cette année un taux de réussite assez important vu que je ne sors plus autant qu'avant.

En route, alors qu'il fait encore nuit, j'aperçois un chevreuil dans mes phares alors que j'arrive au pont qui franchit le Sousson en limite de Durban et de Labéjan. L'animal qui s'apprête à traverser le pont en direction de Duban fait volte-face et saute dans le champ sur la droite de la route. Je le regarde s'éloigner en direction du stade de foot de Labéjan situé à quelques centaines de mètres. Il s'agit certainement d'une chevrette que j'ai pu observer plusieurs fois cette année à un peu toutes les heures de la journée. Son gîte doit se trouver dans la bordure boisée du ruisseau.

Je poursuis ma route mais au lieu de remonter comme d'habitude par la route qui longe le bois du Turc, je poursuis jusqu'à la suivante pour aller me garer près de la ferme pour chasser au lever du jour la petite parcelle de maïs isolée qui redescend sur le penchant opposé à celui qui descend vers le lac. Je suis un peu en avance et attends que le jour se lève un peu en me préparant puis je pars vers la culture mais elle a été moissonnée. Je jette tout de même un coup d’œil pour tenter de voir des chevreuils mais le coin semble désert. Un vent soutenu souffle ce matin. 

Je fais demi-tour et reviens vers la route que je longe un moment en crête avant de prendre à travers champ pour redescendre entre un bosquet et le bois qui borde une partie de la parcelle de maïs restante. Arrivé au coin du bois, je jette un coup d’œil sur la bande enherbée, pas de chevreuil, je commence à longer le maïs à mauvais vent. Le sol détrempé est très bruyant, chaque pas fais un bruit terrible dans la boue. J'arrive doucement au coin du maïs et jette un coup d’œil sur le côté suivant mais pas de chevreuil. Je redescends donc tranquillement vers le ru. Je jette un coup d’œil au premier passage de canon, pas de chevreuil. Alors que j'arrive au second passage de canon, un animal démarre dans le maïs sans que je puisse le voir. Je poursuis jusqu'au passage mais ne vois rien, à quelques mètres du passage une large bande de maïs a été moissonnée, je regarde pour voir si je peux voir traverser quelque chose mais rien.

Je reviens sur mes pas et m'avance doucement dans le passage de canon, un peu plus loin un lièvre traverse à 30 mètres devant moi. Arrivé au milieu du passage, je fais demi-tour et pars pour longer le second passage, au bout du second passage de canon sans avoir vu d'animaux, je décide partir chasser autour d'une autre petite parcelle de maïs à environ 500 mètres près d'un autre lac.

Je traverse la route, longe le lac puis remonte en suivant le grand chaume de maïs pour rejoindre la route de crête que je traverse pour redescendre vers le bout du lac entouré de bois avant de remonter vers le maïs. Je longe doucement la largeur puis la longueur du bas du champ sans rien voir à part quelques volées de pinsons dont le décollage me fait parfois croire à un animal qui démarre dans la culture. Je retombe sur la route et reviens vers la route de crête avant de reprendre à travers champ vers quelques bosquets où se trouvent souvent des chevreuils. Je rattrape la bordure d'une longue bande de bois et commence à la longer, par le haut, avec le vent de face, quand un animal démarre tout près sur ma gauche, dans les épines noires. Il casse pas mal de bois puis le bruit s'arrête, je tente de rentrer sans bruit dans le bois assez clair mais je ne vois rien, je cherche le gîte de l'animal sans succès, pensant qu'il s'agissait d'un gros sanglier puis je reprends ma route. Je contourne un grand bois puis remonte à travers champ vers un chemin de terre en crête qui revient vers la ferme. Pas le moindre chevreuil en vue jusqu'à ma voiture.

Je décide de rentrer, il est presque 10 heures. Sur le retour, je décide tout de même d'aller faire un tour vers le stade de foot au cas où le chevreuil vu ce matin serait toujours par là. Je suis donc la route qui longe les champs qui bordent le Sousson quand j'aperçois une chevrette dans une petite parcelle coincée entre un fossé bordé d'arbustes et de ronces sur sa gauche et un ru bordé de grands arbres sur sa droite. Le chevrette avance vers la bordure du fossé, je poursuis ma route comme si de rien n'était et me gare à environ 300 mètres près du stade. Le vent est bon, il longe le Sousson en venant face à moi. Je longe sous le talus du champ en suivant un chemin de terre qui poursuit le chemin goudronné où je me suis garé et traverse le Sousson au niveau d'un passage à gué. Je remonte ensuite le talus pour longer le ruisseau en me plaquant le plus possible à la bordure d'arbres qui le longe.

La bordure de ronces et de buissons me masque la chevrette, j'avance tout de même assez rapidement craignant la voir sortir à découvert en traversant le fossé. Je suis encore à 150 mètres environ quand j'aperçois du mouvement derrière le fossé. Je me fige et aperçois 2 chevreuils qui partent au trot vers la bordure du ruisseau, je les perds rapidement de vue. Je tente de me rapprocher rapidement mais j'aperçois vite les chevreuils qui me regardent arriver au bord du ruisseau. Je me fige, ils redémarrent pour s'arrêter au bord du ru au niveau de son arrivée au Sousson. Je tente de m'avancer un peu, ils hésitent un peu puis franchissent le ru grossi par les fortes pluies de ces derniers jours.

Je décide de changer de stratégie, je reviens rapidement vers la route puis la longe jusqu'à la haie qui borde le ru. Cette dernière fait un angle droit au bord de la voirie et la longe un petit moment. Je jette un coup d’œil au travers de la haie et aperçois les 2 chevreuils arrêtés au bord du Sousson à environ 100 mètres du ru. Je traverse la route et descends dans un fossé profond en contrebas de la chaussée qui me permet d'avancer à couvert, un peu voûté, sur 200 mètres environ dans l'eau jusqu'à mi mollet. Mes chaussures de marche sont pleines d'eau. Je surveille par moment, en me redressant, la position des chevreuils mais ces derniers sembles paisibles et ont même recommencé à brouter. Je rattrape rapidement le bout d'une haie qui descend vers la route et passe derrière à couvert pour faire un grand détour car le niveau du fossé qui rattrape doucement celui de la route ne va plus me permettre d'avancer caché. Je jette un coup d’œil aux chevreuils qui restent calmes puis je remonte dans les coteaux caché derrière la haie. Je profite du relief du terrain pour rejoindre une haie parallèle qui redescend vers la route. Je passe derrière, les chevreuils semblent m'avoir vu mais la forte distance ne les rend pas plus inquiets que ça.

Voûté au maximum pour profiter de la haie et du relief du terrain, je rejoins à travers une prairie le bout d'une haie épaisse qui borde la route. Je fais une pause assez longue pour observer les chevreuils. Il me faut traverser la route sans être vu. La chevrette observe les voitures qui passent sur la route mais restent tranquille. Je tente ma chance, je traverse la route et rentre dans un autre fossé assez profond qui borde la droite de la route pour rejoindre le Sousson. Il me semble que la chevrette qui est à plus de 150 mètres regardait vers moi. J'avance d'environ 30 ou 40 mètres dans le fossé plein d'eau puis escalade un peu le talus pour observer les chevreuils, ils sont toujours tranquilles et avancent doucement en broutant vers le pont. Je continue à avancer rapidement en les surveillant tous les 30 mètres environ. Toujours aucun signe d'inquiétude.

J'arrive au niveau du pont, la courbure sortante du ruisseau me permet de sortir à découvert sur la route sans être vu, caché par les arbres qui bordent le Sousson. Je traverse doucement la route, descends le talus et rentre dans la bordure boisée du ruisseau, le vent soutenu est face à moi. J'avance très doucement en calculant mes pas et en tentant d'apercevoir les chevreuils. Je slalome entre les chênes en collant la bordure du cours d'eau au maximum. Je finis par apercevoir les chevreuils après environ 40 mètres d'approche, il s'agit d'une chevrette et de son jeune, un petit mâle reconnaissable aux petites bosses sur son crâne. J'avance très doucement à leur rencontre alors qu'ils avancent tout doucement en broutant. J'avance ainsi jusqu'à 5 mètres environ un petit virage sortant du ruisseau et me poste en observation. La chevrette observe souvent vers la route alors que son jeune insouciant broute tranquillement. Le chevrillard rejoint sa mère et s'en suit une petite séance de toilettage mutuel. Ils sont à environ 25 mètres.

La chevrette finit par reprendre sa marche, je sors mon carquois pour éviter d'accrocher une branche à l'armement mais la fixation qui force un peu lâche d'un coup et produit un petit bruit en heurtant ma cuisse. Je me fige, la chevrette regarde vers moi mais ne me voit pas puis elle se tranquillise rapidement. Je reste immobile et pose mon carquois au sol en appui contre un arbuste. Je surveille régulièrement le vent en lâchant de petites feuilles en l'air, il souffle presque face à moi, un peu en biais vers le ruisseau, tout va bien. Tout à coup, alors que je surveille le chevrillard, je perds la chevrette de vue. Je la cherche un moment du regard puis aperçois la tache blanche de son postérieur entrain de rentrer dans la bande boisée du bord du ruisseau. Le chevrillard, resté en retrait, s'avance pour la suivre. Le ruisseau est en crue et je ne pense pas les voir traverser mais au cas où, je reprends mon carquois à la main et m'avance un peu pour pouvoir les tirer dans le ruisseau si ils décident de traverser mais les chevreuils se ravisent et reviennent sur leur pas pour reprendre la bande enherbée et revenir vers moi.

Je suis toujours dans la bande boisée qui suit le Sousson. Je pose mon carquois, m'agenouille doucement dans un creux du terrain et laisse venir. Une grosse touffe d'herbe posée sur un bourrelet de terre me fait un bon écran de camouflage. La chevrette arrive d'un pas lent, sa tête passe derrière la touffe d'herbe, j'arme mon arc, elle ressort à découvert plein travers alors que mon viseur se pose au défaut de son épaule, elle n'est qu'à 5 mètres, je décoche. Ma flèche rentre pile où je la voulais, les 2 chevreuils démarrent brusquement et remontent à toutes pattes vers la route mais rapidement la chevrette vacille, un bout de poumon sort par le trou de sortie à peine un peu plus bas et en arrière que le trou d'entrée. Elle chute à 40 mètres environ, tente de se relever, se débat un peu puis s'immobilise. Le chevrillard continue sans se retourner et ralentit juste en arrivant à la route qu'il traverse au pas. Il s'arrête un moment de l'autre côté de la chaussée mais ne se retourne toujours pas puis descend le talus et s'éloigne en remontant le coteau le long de la haie que j'ai utilisé pour faire ma boucle tout à l'heure.

Je quitte mon poste et pars droit sur ma chevrette qui est déjà morte. Le bout de poumon s'est détaché dans la chute et gît à 1 mètre de la chevrette. Je cherche un peu ma flèche mais sans parvenir à la retrouver. J'appose donc le bracelet et charge la chevrette sur mes épaules pour revenir à la voiture.   

Une très belle approche, 18 novembre 2013

Alex

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 18:14

Aujourd'hui, la société de chasse de Justian/Roques/Lagardère invite les archers, comme chaque année, pour une battue mixte (arc/arme à feu). J'étais chargé d'inviter les archers, 9 archers devaient venir mais 2 se désistent le matin même à cause de la pluie qui tombe depuis hier soir. Je me lève vers 5h30 pour aller faire le plein d'essence avant l'arrivée de Christophe qui doit me rejoindre chez moi. Il pleut des trombes d'eau, la journée s'annonce mal. Christophe arrive vers 6h50, nous partons pour rejoindre Manu qui nous attend sur la route à Saint Jean Poutge. Alors que je roule sur la N124, dans une côte à 3 voies, je passe en feux de croisement alors qu'une voiture arrive en face. Nous apercevons à peine le cul d'un chevreuil qui traverse juste au ras de mon pare-chocs et le temps de nous dire que nous sommes passés à 2 doigts de l'accident, un second chevreuil arrive droit dans ma portière, nous apercevons à peine sa tête puis un choc latéral impressionnant retentit. Je freine et fais demi-tour un peu plus loin mais pas de chevreuil sur la route ni sur le bas-côté, nous reprenons la route et retrouvons Manu à Saint Jean Poutge, je profite pour regarder ma voiture, la carrosserie est à peine enfoncée en bas de la portière arrière.

Nous poursuivons notre route pour retrouver les autres archers (Lucien, Vincent, Lionel et Gilles) qui nous attendent sur le parking de la salle des fêtes de Lagardère. Le vent est toujours très fort mais la pluie s'est calmée. Nous partons à pied vers le rendez-vous de chasse dans les petites ruelles du village. Après un déjeuner et les consignes de sécurité, le carnet de battue complété, nous partons pour la première traque de la matinée. Je suis responsable des archers et c'est moi qui dois les poster. Nous allons chasser à "Bouras" sur la commune de Roques. Comme souvent, je me trompe de chemin en partant de Lagardère et fais un gros détour pour arriver à la zone de chasse. Les chasseurs au fusil sont déjà postés à notre arrivée. Je laisse 2 archers que le traqueur va se charger de poster en retour au départ de la traque, je pars en remontant la vielle Osse pour poster le reste des archers. Manu et Christophe prennent leurs postes habituels des années précédentes avant la peupleraie, je laisse ensuite Gilles au niveau d'un passage peu profond de l'ancienne rivière, dans la peupleraie, au bord du cours d'eau, juste en face de l'angle du bois que nous allons chasser. Je traverse la rivière avec Lionel puis le laisse au milieu de la largeur du bois, il rentre par une coulée et se poste dans le bois. Je prends le pas de course pour aller me poster au-dessus du bois au départ d'une haie épaisse qui part de la traque pour rejoindre un autre bois un peu plus haut. Je ne suis pas encore au poste que les premiers coups de feu résonnent. Je cours pour arriver au poste alors que les chiens poussent déjà.

Je me poste essoufflé alors que les chiens poussent en se rapprochant rapidement. Les traqueurs donnent de la voix, tout à coup des craquements se font entendre tout près, les teckels surgissent des épines et passent devant moi puis s'élancent dans le pré en donnant avant de rerentrer au bois. Les menées partent en tous sens dans le bois et quelques coups de feu résonnent. J'espère que les autres archers voient du gibier. Un des traqueurs suivi du conducteur de chien de sang, auquel je fais souvent appel, qui a été invité pour cette chasse, arrivent en suivant la bordure du bois, je les aperçois au travers de la haie au départ de laquelle je suis posté. Ils se rapprochent puis la traversent à 15 mètres dans mon dos, je me signale à vive voix pour être repéré au cas où. Le conducteur tient son herdale terrier en laisse. Ils s'arrêtent un peu plus loin alors que les chiens donnent dans le bois. Le vent souffle très fort et il est difficile de suivre la chasse à l'oreille à part les voix des chiens quand ils ne sont pas trop loin. Il semble qu'une autre équipe chasse dans mon dos, certainement Courensan.

Au bout d'un moment, la menée revient vers moi mais elle passe dans le sale à 20 mètres environ, j'aperçois à peine un chien. Le chevreuil va sortir du bois 40 mètres plus loin et être tiré par un  posté au fusil. Les voix des chiens se calment peu a peu puis au loin il me semble entendre les 3 coups de corne de fin de traque. Je tends l'oreille et réentends la sonnerie. J'appelle le traqueur qui me confirme la fin de chasse et me dit de rassembler les archers pour partir vers les silos à grains sur la route de Vic Fezensac juste un peu plus loin. Je me déposte rapidement et repars par où je suis venu pour déposter. Lionel a vu des chevreuils mais trop loin pour pouvoir décocher, Gilles a manqué un chevreuil qui a démarré au moment du tir, sa flèche a juste touché le sabot de l'animal, ce qui a tordu une des lames de sa flèche. Les autres archers n'ont rien vu. 3 chevreuils ont été tués par les postés au fusil mais aucun sanglier n'a été levé ce qui est très étonnant sur cette traque.

Nous reprenons les voitures et retrouvons les chasseurs près des silos. A peine arrivés, le président nous envoie nous poster autour d'un petit bosquet situé au milieu des vignes à 300 mètres environ de l'autre côté de la route. Je ne connais pas ce secteur que je n'ai jamais chassé. Les consignes sont simples, nous devons nous poster autour du bois, les fusils se posteront plus loin autour des vignes. Le propriétaire du secteur se plaint régulièrement de dégâts fait par les sangliers à ses plans de vignes, il semble que la bête noire raffole de la paraffine qui protège les greffons des plantons et arrache les plans pour s'en nourrir.

Nous prenons les voitures pour aller nous garer près de la ferme à 100 mètres environ du bosquet qui me semble maintenant minuscule, il fait à peu près 50 mètres de long par 30 de large. Un vent fort souffle de gauche à droite, ne voulant pas risquer de lever les animaux avant que les fusils ne soient en place, je décide de poster les archers avec le vent de face sur 3 côté du bois. Je laisse 2 archers en bas du bosquet où sortent de nombreuses coulées très marquées puis nous longeons une grosse haie, qui part rejoindre un autre bosquet un peu plus loin, en cherchant un passage pour la traverser et poster les 2 autres côtés du bois. Je finis par trouver un passage à 30 mètres environ du bois. Nous traversons donc la haie qui suit un fossé recouvert par la végétation arbustive. Une grosse coulée suit le fossé dans la haie. Je sens bien le poste et je m'y serais posté si j'avais été le seul archer. C'est Gilles qui va prendre ce poste. Manu et Christophe se postent en suivant.

Des coulées impressionnantes sortent du bois qui semble très épais, nous remontons avec Lucien pour chercher nos postes. Nous arrivons au coin du bois et faisons une pause pour voir où Lucien allait se poster quand nous apercevons 3 gros sangliers à quelques mètres de nous juste en bordure du bois. Le temps de réagir, les animaux font volte-face et se dispersent dans le bois. Je laisse Lucien se poster et parts en courant vers l'angle suivant. L'angle est assez clair sur quelques mètres et couvert de fougères, écrasées par le passage des animaux, qui bordent un énorme roncier impénétrable. Mais alors que je m'avance dans les fougères pour me poster, j'aperçois Lionel qui est monté se poster là alors que je le pensais sur le bas du bois. Je lui annonce que les sangliers sont dans le bois mais il ne comprend pas tout de suite et me parle d'une chevrette qu'il vient de voir sortir du bois. J'insiste en lui répétant que les sangliers sont dans le bois quand un gros sanglier d'environ 60 ou 70 kg surgit des ronces et nous passe juste à côté pour sortir du bois et s'élancer dans les vignes. Lionel décide de repartir rapidement se poster plus bas et je me poste rapidement en bordure du bois juste derrière un petit chêne penché qui retombe sur les fougères et les ronces.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je suis à peine posté que le piqueur arrive avec les chiens qui lancent immédiatement. La menée monte vers moi Le roncier se met à craquer, malgré le vent très fort j'entends le sanglier monté droit sur moi, j'arme mon arc en dirigeant la flèche vers le bas, le bruit se calme un moment, je décide de désarmer mais au même moment, un sanglier d'environ 60 kg surgit du roncier à 4 ou 5 mètres au même endroit que celui de tout à l'heure et fonce droit sur moi. Je tente d'armer mon arc rapidement mais il m'aperçois et bifurque à 90° sur ma gauche pour partir au trot vers l'angle du bois. J'ajuste ma visée rapidement et décoche alors qu'il est à environ 10 mètres mais je passe derrière et le sanglier sort dans la vigne et ralentit immédiatement avant de commencer à slalomer entre les pieds de vigne en redescendant dans mon dos vers la route.

Les chiens donnent toujours, au loin des coups de feu résonnent, je réencoche rapidement et me reconcentre. Assez rapidement une bagarre éclate dans les ronces, à nouveau le sanglier remonte vers moi mais plus à droite, pile derrière le chêne penché. Il arrive au ras du roncier avec les chiens au derrière, j'arme mon arc mais au moment de sortir il fait rageusement volte-face en grognant comme pour repousser les chiens puis il ne fait plus un bruit pendant un moment. Je désarme. Rapidement les ronces se mettent à bouger et à craquer, le sanglier biaise doucement comme pour sortir là où me sortent les 2 autres sangliers. Je réarme, une tête s'avance à découvert mais le sanglier reste en parti dans les ronces, j'aligne rapidement ma visée mais au moment où je décoche le sanglier redémarre et ma flèche passe à côté, je rage, c'était un cadeau. Mais en voyant le sanglier foncer dans les fougères suivi de 2 petits jaunes d'environ 10 kg et encore un peu rayés je constate qu'il s'agit d'une laie qui allaite encore. Bien que nous ayons comme consigne de tout tirer à cause des dégâts, je n'aurais pas été très fier d'afficher une belle laie aux tétines pleines au tableau.

Je regarde s'éloigner la laie et un petit dans la vigne tout en réencochant. A nouveau des coups de feu sur la ligne un peu plus loin. Les chiens donnent toujours, au bout d'un moment le roncier se remet à bouger, je réarme mais le sanglier finit par sortir à 30 mètres environ vers le fond du bois et fonce à travers la vigne. Je désarme. Il fait environ 50 kg, un petit moment plus tard, un coup de feu résonne sur la ligne, le sanglier a été tué. Les chiens n'ont pas suivi et donnent toujours, tout à coup, une petite silhouette jaune se débine furtivement dans les ronces sur ma droite, j'aperçois une petite queue dressée entre 2 fougères. J'arme l'arc et aligne ma visée alors que le petit sanglier d'une dizaine de kilogrammes surgit de derrière le petit chêne, je le tire de 3/4 arrière à moins de 3 mètres sur ma gauche alors qu'il passe au trot mais je passe dessous et le manque. Je ne le vois pas sortir du bois.

Les chiens donnent toujours et je réencoche mais au bout d'un petit moment la menée s'éloigne. Je pars rapidement tenter de retrouver mes flèches mais ne retrouve que la dernière qui ne porte aucune trace suspecte. Je confirme donc mon impression, j'ai manqué. Il ne me reste que 2 lames neuves au carquois. Je reprends mon poste et réencoche. Au bout d'un petit moment les teckels reviennent à la charge dans le roncier devant moi. Les traqueurs font le tour du bois et arrivent dans mon dos. Le conducteur de chien de sang qui les suit a semble t-il tiré un sanglier à la sortie du bois à les entendre discuter et ce dernier vient se poster juste derrière moi au bord du bois derrière un gros chêne alors que les carabines étaient sensées rester loin de la traque. De plus, il a lâché son herdale qui passe et repasse devant moi en suivant, de l'extérieur, les chiens qui poussent dans les ronces. Cette situation m'énerve un peu mais je reste calme et garde mon poste comme si de rien n'était.

Une grosse bagarre éclate dans le roncier à moins de 10 mètres, le sanglier grogne, souffle et charge les chiens. Les ronces craquent et s'agitent de façon impressionnante. Le sanglier, un beau ragot d'environ 90 kg finit par sortir sur ma droite des ronces et longe au pas entre le roncier et les fougères. J'arme mon arc et le suis, une branche m'empêche de décocher puis le chêne, le sanglier sort au pas à découvert au gauche du chêne. J'ajuste trop rapidement ma visée et décoche en pensant déjà au moment où il va sortir sur le découvert et essuyer les tirs de carabine du conducteur de chien de sang. Je me suis trop pressé pour décocher et je n'ai pas vu partir ma flèche mais j'ai nettement entendu l'impact.

Le gros sanglier continue au pas et sort tranquillement du bois comme si de rien n'était puis bifurque à 90° alors qu'il vient de rentrer dans la vigne pour passer plein travers au posté dans mon dos à 30 mètres environ. La balle claque puis le silence, je suis dégouté. Rapidement le conducteur de chien de sang se déposte alors que j'entends grogner quelques teckels dans mon dos. Je me retourne et aperçois le gros sanglier mort à environ 80 mètres dans le rang de vigne. Le tireur le rejoint alors que l'herdale arrive sur la carcasse.

Je pars chercher ma flèche plantée au sol et constate qu'elle est couverte de sang. Je la récupère et retourne à non poste. Au bout d'un moment, le tireur revient et je lui demande où a tapé ma flèche, il me répond qu'il n'a pas vu de trace de flèche et je lui dis que ma flèche est couverte de sang. J'essaie de me reconcentré mais cette mésaventure me laisse un goût très amer. Des teckels recommencent à donner dans le roncier qui s'agite en tous sens sur ma droite, un sanglier fait ferme avec fureur puis il démarre en cassant tout sur son passage et en longeant à 10 mètres dans le roncier pour surgir comme une balle avec l'herdale terrier au fesses à 25 mètres de mon poste et foncer tout droit dans la vigne. Il est monstrueux et bien armé. Il ne pourra pas être tiré à cause de l'herdale qui lui colle au train et le mort aux pattes arrière.

Le président de la chasse arrive avec un des chasseurs et tout le monde discute derrière moi. Agacé par la situation, je me déposte et parts voir le sanglier avec un autre chasseur. Je constate rapidement que ma flèche a éraflé le dessous du ventre

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

et a traversé la patte avant à l'opposé du côté tiré.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je ne trouve pas de trace du tir à balle et le sanglier ne saigne pas par la gueule ni ailleurs que par la plaie à sa patte. Il a par contre une grosse plaie de quelques jours ouverte de 10 cm de long par 5 de large par un coup de défense juste derrière ses côtes sur le flanc droit, certainement l'œuvre du très gros mâle que j'ai vu tout à l'heure. De l'écume blanche couvre ses babines, il devait être en plein rut.

Nous attachons une corde autour de son groin derrière les grès pour le traîner jusqu'à la voiture du président. Le tireur me raconte un peu son tir et m'annonce qu'il m’a vu tirer. Je n'ai plus envie de chasser et décide d'accompagner le président pour ramasser les sangliers morts et les ramener cher lui. Une femelle est déjà dans le coffre du Cadi, nous chargeons le gros mâle et partons chercher un autre sanglier tué un peu plus loin. J'analyse la situation dans ma tête, je ne peux pas croire que ce soit ma flèche qui soit à l'origine de la mort du sanglier mais il est vraiment bizarre de ne pas voir de trace du tir à balle et surtout de ne pas voir de saignement autre que celui dû à ma flèche. J'analyse également le tir à la carabine et ne comprends pas comment il a été possible, le tir était très loin d'être fichant et aurait pu être dangereux pour les postés un peu plus loin. Je n'arrive pas à digérer cette action de chasse, tout d'abord mes tirs répétés et ratés puis le tir de ce sanglier juste après ma flèche mais je me conforte un peu en me disant que ma flèche n'était pas bonne et que ce tir a évité de faire souffrir trop longtemps l'animal.

Le 3ième sanglier récupéré, nous partons chez le président de la chasse où un invité est déjà en train de peler les 3 chevreuils, cette personne vient aux battues juste pour peler les animaux à mesure qu'on les lui apporte. Je réalise une photo du sanglier avant de lui amener près du palan. Je fais cette photo un peu à contre cœur et en estimant que je ne suis pas responsable de la mort du ragot mais bon.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je demande au "peleur" de bien examiner l'animal une fois dépecé et de m'informer de l'atteinte d'une hypothétique balle de carabine puis nous repartons pour le site de la traque.

A notre arrivée, Lionel est remonté à mon poste, le conducteur de chien de sang est parti, je lui raconte ma chasse et lui explique que j'ai perdu des flèches, nous commençons à les chercher quand les chiens recommencent à donner, je dis à Lionel d'aller se poster à mon poste de tout à l'heure et continue à chercher un peu mais me rendant compte que la menée vient sur nous, je décide de me poster rapidement à environ 15 mètres de Lionel dans son alignement pour lui permettre de tirer. J'encoche une flèche. Le vent fort couvre les bruits, tout à coup, le sanglier sort juste dans les pieds de Lionel qui ne l'a pas entendu venir, juste au moment où je tourne la tête vers lui. Surpris, il n'a pas armé son arc. J'arme rapidement alors que la sanglier a bifurqué et vient droit sur moi, je tente d'aligner ma visée mais le sanglier est déjà sorti du bois à plus de 20 mètres sur ma gauche. Je le suis dans mon viseur mais alors que je décide de désarmer, ma flèche m'échappe et part dans la vigne en passant juste derrière le sanglier. Il part droit sur la ligne mais personne ne tire car les postés ont déjà déposté.

La fin de chasse est sonnée et je reprends mes recherches de flèches sans succès mais alors que je cherche dans la vigne, je tombe sur le pied du sanglier que j'ai fléché et un peu de sang. 

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je suis un peu le sang dans la vigne et trouve l'endroit où a bifurqué le sanglier, marqué par quelques grosses gouttes de sang.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je pars ensuite à contre sens en suivant le sang, je trouve quelques gouttes sur la bande enherbée qui sépare le bois de la vigne, Lucien et Lionel qui m'ont rejoints me confortent dans l'idée que mon tir est responsable de la mort du sanglier au vu du sang perdu mais je n'arrive pas à y croire.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je sais qu'une atteinte musculaire peut faire beaucoup de sang sans toutefois être mortelle et je reste sur ma réserve. A l'entrée du bois, je trouve un peu de sang et un des traqueurs qui nous a rejoint m’annonce qu'il voit une fougère couverte de sang un peu plus loin.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je trouve également un peu de sang dès l'endroit du tir. Il ne me reste plus qu'à attendre le résultat de l'autopsie pour en savoir plus.

Battue mixte à Roques, 10 novembre 2013

Je ne trouve pas mes flèches et décide de laisser tomber, nous partons retrouver les autres archers qui se sont regroupés en bas du bois. Nous refaisons un peu la chasse, tout le monde a eu des animaux pas loin, Gilles à même éraflé le dos d'un sanglier de 40 kilos mais personne n'a pu tuer d'animaux. Nous partons pour la salle des chasseurs de Lagardère où nous attends un bon repas chaud préparé par les épouses des chasseurs. Avant le repas, on m’annonce que le seul trou dans le sanglier était celui de ma flèche, n'y croyant pas je demande confirmation au "peleur" mais il est formel. On m'attribue donc la mort du plus gros sanglier de la battue. Un petit discours pour remercier la société de chasse, son président, les cuisinières et le peleur puis nous passons à table. Les archers semblent ravis de leur journée ce qui me remonte un peu le moral.

Nous sortons de table vers 16h30 et nous rentrons tranquillement avec Christophe, en route nous contrôlons pour savoir si le chevreuil tapé ce matin n'est pas dans le champ ou le fossé mais rien. Le miracle de cette flèche de patte me tracasse et le soir même je rappelle le président de la chasse en lui demandant si on ne m'a pas fait une blague mais il me confirme que non, ainsi que quelques chasseurs venus prendre l'apéro chez lui. Personne n'a vu d'entrée de balle malgré les diverses expertises et je me mets à croire à l'impossible.

Ce n'est qu'une semaine plus tard que le verdict tombera lors de l'exposition canine de Tarbes où j'ai amené Hémo et où je retrouve le président de la chasse de Justian et un des piqueurs, c'est lors de la découpe du sanglier que les traces du tir à la carabine seront découvertes. La balle rentrée en arrière des côtes a traversé vers l'épaule opposée et est donc la cause de la mort de ce très bel animal.

 

Alex

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 11:35

Ce matin, je change un peu de secteur de chasse, toujours sur Labéjan, je décide de chasser sous le cimetière. Arrivé au lever du jour, je me prépare puis observe du cimetière la combe que je domine. Des vaches ont été mises dans la pâture au tour du lac. Je sais que j'ai donc peu de chance de voir des chevreuils dans le secteur. Je descends donc rapidement et rattrape le ruisseau qui suit le fond de la combe et le longe. Un bois sur ma droite, un champ travaillé qui remonte à ma gauche vers un autre bois à 70 ou 80 mètres qui commence à mi pente et couvre la crête et le penchant suivant, pas de chevreuil en vue.

J'arrive au bout du bois et me poste un peu à couvert puis commence à appeler un moment au Butollo mais rien ne vient. Je continue à longer le ru puis traverse le champ travaillé pour rejoindre le bout du bois qui remonte sur le versant de gauche. En arrivant au coin du bois j'aperçois 2 chevreuils à environ 200 mètres qui descendent le penchant suivant couvert de luzerne et se dirigent vers le bois. Je tente de les appeler au Butollo mais, au lieu de venir, ils regardent un moment vers moi puis pressent le pas pour rejoindre le bois. Je longe un peu le bois puis remonte par une coulée pour rattraper la crête du bois et le suis pour tenter de recouper les chevreuils un peu plus loin mais je vais traverser le bois dans la longueur sans voir les chevreuils.

Je rejoins ensuite la route de crête pour passer sur le versant suivant mais je m'avance un peu trop vite, une chevrette en lisière du bois qui sortait m'aperçois et rentre à couvert. Je traverse la pâture des vaches inoccupée actuellement et rejoins le bois un peu plus bas que l'entrée du chevreuil. Une fois dans le bois, je me cale derrière un gros arbre puis commence à appeler au Butollo. Assez rapidement, un galop retentit dans mon dos, dans une langue de pré qui rentre dans le bois en contrebas mais caché par le talus du bois. Je me retourne et continue à appeler mais de chevreuil que je n'ai pas pu voir a fait demi-tour et repart en aboyant.

Je quitte mon poste, traverse la langue de pré et remonte le penchant de bois qui suit le pré. J'appelle à nouveau, un animal remonte dans les ronces près de mon ancien poste. Je ne peux pas le voir mais entends les craquements. Le calme revient rapidement, je progresse dans le bois en appelant tous les 100 mètres environ sans résultat. Je ressors du bois puis traverse un champ labouré puis la route et descend vers le lac du Lion à travers champ. Je rejoins le petit ru qui démarre dans la combe du champ, encaissé dans une bande boisée et rejoint le lac. Un vol de colverts décolle du lac, un vol de cormorans passe également au-dessus du plan d'eau et l'un d'eux poser sur le lac prend son envol en pédalant sur l'eau. Je longe le lac par la droite puis remonte vers le bois en crête et recommence à appeler en suivant, sous la crête, un chemin forestier en m'arrêtant régulièrement.

Pas de chevreuil, arrivé au bout du bois le terrain descend sur une pente raide qui aboutit sur un chemin de terre qui rejoint la N21 à une route de crête qui surplombe le lac du Lion. Je rejoins ce chemin de terre puis le remonte vers la route de crête. Sur ma droite, le terrain remonte vers un bois en crête, Le chemin de terre m'amène au coin de ce bois. Un chemin longe le bas du bois mais la végétation semble avoir bien poussé et l'approche risque d'être compliquée. Je décide de passer par le dessus du bois. Tout à coup, alors que j'arrive à l'autre angle du bois, j'aperçois le cul d'une chevrette qui broute au sommet d'un talus qui domine le chemin d'environ 2,5 mètres.

Elle est à 20 mètres environ, de cul et me domine, l'approche ne sera pas facile, si le chevreuil relève la tête, il me verra forcement. Il me faut faire vite pour me rapprocher mais rester silencieux. Je me rapproche donc rapidement aidé par un vent de face soutenu, le sol mouillé est silencieux. J'arrive sans difficulté à 10 mètres, arme mon arc, la chevrette est de 3/4 arrière assez fermé presque de cul. Je prends la visée devant le cuissot droit et décoche. Ma flèche frappe la chevrette qui démarre aussitôt. Son estomac, son foie et une partie de ses viscères pendent par le trou d'entrée de la flèche. La chevrette s'éloigne péniblement, descend le talus, traverse le chemin, descend un autre talus et se fige à quelques mètres dans le semé de blé. Elle n'a pas fait 20 mètres, elle commence à chanceler et lutte par ne pas repartir en marche arrière, ses pattes ne la portent plus. Je crains que ma flèche ne lui ait juste ouvert le flanc. Je réencoche au cas où puis reste immobile et observe impuissant pour ne pas la stresser et risquer de la faire fuir. Rapidement, la chevrette fait demi-tour et revient vers le chemin pour disparaître derrière le talus qui longe le champ. J'attends un peu puis m'avance doucement arc armé, la chevrette agonise, couché sur le ventre, de 3/4 face, au pied du talus. Je ne vois que sa tête, je décide de ne pas prendre de risque et de la reflécher, elle est à 8 mètres environ, je vise la base de la tête tournée plein travers et décoche. L'impact retentit, la chevrette n'a pas réagi au tir, elle se contracte, lève la tête au ciel puis se couche sur le flanc, c'est terminé pour elle.

Je me rapproche et analyse mon tir avant de poser mon bracelet et de vider ma chevrette par l'ouverture phénoménale causée par ma flèche qui rentre devant le cuissot, ouvre l'abdomen et le coffre jusqu'à 15 cm derrière l'épaule et coupe toutes les côtes sauf les 2 premières en remontant vers la colonne vertébrale

Une atteinte spectaculaire, 9 novembre 2013

coupant au passage le foie en 2 et touchant un poumon avant de ressortir entre les omoplates au départ du cou. Cette sortie montre que le chevreuil n'a réagit qu'une fois la flèche passée.

Une atteinte spectaculaire, 9 novembre 2013

Ma seconde flèche, qui me semble maintenant inutile (la première suffisait largement), a traversé la tête de part en part au niveau de la mâchoire inférieure

Une atteinte spectaculaire, 9 novembre 2013

et est fichée au sol avec une vanne partiellement décollée par le passage de l'os. Elle est un peu trop basse et trop à gauche. Je pars ensuite chercher ma première flèche que je retrouve fichée au sol à environ 20 mètres d'où se trouvait le chevreuil. Il ne me reste plus qu'à charger ma chevrette sur l'épaule et à retourner à ma voiture qui n'est pas toute proche.

Une atteinte spectaculaire, 9 novembre 2013

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

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