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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 20:58

Ce matin, nous sommes invités à une battue au chevreuil à Saint Paul de Baïse, Laurent et Patrick sont venus passer une semaine chez moi pour chasser et Christophe nous a rejoints ce matin. Nous arrivons au rendez-vous de chasse vers 8 heures où un petit déjeuner copieux nous attend, œuf au plat et ventrèche grillée.

Je suis déjà venu chasser sur cette société de chasse qui connait donc la chasse à l'arc. Le président a décidé de nous poster en ligne dans un petit bosquet au milieu de la traque composée de plusieurs bosquets parsemés au milieu des champs. Je connais ce bosquet pour y avoir déjà été posté, j'y ai manqué un brocard. Après le petit déjeuner, les postes sont distribués et les consignes de tir énoncées. Nous partons pour nos postes en suivant un chasseur du coin. Alors que nous arrivons près du bosquet, nous apercevons 2 chevreuil qui surgissent du bois et foncent à travers champ. La voiture que nous suivons s'est arrêtée et un photographe en sort pour immortaliser la scène. Les éclairs du flash contribuent à affoler d'avantage les animaux.

Alors que nous repartons, 4 autres chevreuils s'éloignent du bosquet à travers champ en faisant des haltes pour nous regarder. Nous nous garons au coin du bosquet et partons pour nous poster suivi par le photographe. Patrick fait demi-tour pour se poster près des voitures avec son tree-stand. Gentiment, Laurent, qui préfère se poster tranquillement, dit au photographe de suivre Patrick pour le photographier en train de se poster. Christophe se poste en premier en rentrant de quelques mètres dans le bois, puis Laurent suit un peu plus loin au niveau du poste où j'ai manqué mon brocard lors de ma dernière battue dans le secteur. Je prends le dernier poste presque à la fin du bois, je m'aligne avec Laurent qui n'est qu'à 40 mètres environ. Une très grosse coulée qui vient de l'angle du bosquet passe devant moi et biaise vers Laurent. Je me place au pied d'un chêne et dégage le sol de ses feuilles mortes à mes pieds pour éviter de faire du bruit s'il me faut bouger.

Rapidement, les chiens donnent de la voix dans le bosquet sur la crête face à nous, des coups de feu résonnent. Un bruit de pas se fait entendre sur le chemin par lequel nous sommes venus nous poster. Je pense à un animal et me prépare mais il s'agit du photographe qui court pour tenter de faire une photo. Les piqueurs rappellent les chiens puis relancent, cette fois 3 chevreuils sortent du bosquet et traversent le champ pour venir vers le poste de Patrick. Rapidement, après que je les ai perdus de vu, des coups de feu claquent. Un animal pousse des cris plaintifs avant d'être achevé. 

Au bout d'un moment, alors que la battue suit son cours, un bruit de pas furtif se fait entendre près de moi, je cherche la provenance du bruit que je pense dû à un petit rongeur quand j'aperçois un putois qui se débine dans la végétation du sous-bois. Il s'arrête à environ 7 mètres au pied d'un chêne pour faire sa toilette, j'arme mon arc, vise et décoche. Le putois bondit et disparaît derrière le chêne. Je ne l'ai pas vu passer de l'autre côté de l'arbre.

J'attends un moment, tout est calme, les chiens ne poussent plus, je décide d'aller chercher ma flèche et vérifier mon tir. Je récupère ma flèche et constate que les feuilles mortes sont couvertes de sang. Un trou rentre au pied du chêne sous ses racines. Je le sonde avec ma flèche et sens quelque chose de mou. Je tente de l'accrocher pour le sortir du trou mais ne parviens qu'à extraire de la mousse et de feuilles mortes couvertes de sang. Au bout d'un moment, je décide d'éclairer le fond du trou avec la lumière de mon portable et m'aperçois que la queue du putois est proche de l'entrée du trou. J'introduis ma main dans le trou et le saisis pour l'extirper de sa tanière.

Il est mort, ma flèche lui a fait une profonde entaille à la base du coup, juste devant les épaules. Je le montre à Laurent sans rien dire car il se demandait ce que je faisais puis je retourne avec ma prise à mon poste.

Battue à Saint Paul de Baïse, 11 janvier 2014

Le temps passe, des chiens arrivent dans notre dos et ressortent du bois pour traverser le champ en direction du bosquet d'en face puis la meute des teckels arrive dans notre dos un peu avant la fin de la traque. La fin de traque est sonnée, nous retournons au rendez-vous de chasse. 7 chevreuils et un renard ont été tués. Aucun autre archer n'a eu d'occasion de tir.

Lors de la seconde traque nous n'aurons pas non plus d'occasion de tir, 10 chevreuils de plus seront mis au tableau.  

 

Alex

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 22:10

Ce soir, je pars à la chasse sans réelle conviction, il pleut depuis plusieurs jours et il fait beaucoup de vent mais ce soir le soleil semble vouloir faire une percée. Je me gare au bord de la route et me prépare alors que le ciel se couvre au loin et des rideaux de pluie qui arrosent la campagne au loin sont visibles d'ici. Je me dirige vers un bois un peu plus loin à travers une prairie puis rentre par une grosse coulée pour ne poster à 30 mètres environ du bord du bois au pied de 3 chênes. J'accroche mon arc, une flèche encochée, à une branchette d'un des chênes. Je suis à peine posté que le soleil disparaît et qu'un déluge s'abat sur moi. Je fais le dos rond en attendant que ça passe. Au bout de 15 minutes environ, la pluie cesse et le soleil revient mais un fort vent couplé aux gouttes qui tombent des arbres masquent les bruits de la forêt. Je ne peux compter que sur mes yeux. Je balaye le sous-bois des yeux quand, tout à coup, j'aperçois une chevrette plein travers à 10 mètres environ au-dessus de moi sur ma gauche. Elle sort de nulle part et regarde vers la lisière du bois, à l'opposé de ma direction.

Je tente de me retourner doucement pour attraper mon arc sur ma droite, le saisis et me retourne doucement vers la chevrette en accrochant mon décocheur. Elle regarde vers moi, je me penche très doucement pour mettre un chêne entre nos regards et arme doucement mon arc sans qu'elle ne bouge. Je prends la visée, son coffre est dégagé entre 2 petits arbres, je décoche rapidement. Ma flèche traverse la chevrette avec un bruit caractéristique d'un flèche de coffre et se fiche au sol. Elle démarre, je la perds de vue au bout d'environ 20 mètres de fuite. J'attends environ 15 minutes avant d'aller vérifier mon tir. Ma flèche plantée au sol est couverte de contenu stomacal et ne porte pas de trace de sang.

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

A peu près à l'emplacement où se trouvait la chevrette, je trouve les premières traces de sang sur les feuilles mortes. 

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

Sur la zone du tir, une grosse touffe de poil est posée au sol.

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

A peu près, à l'endroit où j'ai perdu mon chevreuil de vue, un bruit de pattes qui frappent la végétation se fait entendre. Je connais bien ce bruit et je suis persuadé que mon chevreuil est entrain de finir de mourir. Je commence donc à suivre, mon arc à la main, la piste de sang très marquée et très facile à suivre.

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

Alors que j'arrive à environ 5 mètres de mon chevreuil, ce dernier se relève et s'éloigne avec beaucoup de difficultés. Des plis d'intestin sortent par le trou de sortie de ma flèche qui semble être sortie très en arrière, juste devant le cuissot. La chevrette prend la descente du talus et disparaît. Je me fige un moment et attends un peu que le bruit cesse puis je m'approche de la couche du chevreuil qui est maculée de sang.

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

Je récupère ma flèche et retourne à mon poste pour attendre un petit moment, environ 15 minutes plus tard, je retourne à ma voiture pour chercher Hémo. Je retourne au premier sang avec Hémo qui prend timidement la piste et hésite un peu puis finit par prendre la descente du chevreuil, 5 mètres plus loin une nouvelle couche maculée de sang marque le sol. Hémo commence à donner de la voix. Il tire sur sa longe en couinant, en levant les yeux j'aperçois ma chevrette qui n'est qu'à 6 ou 7 mètres devant moi, un peu plus bas, couchée sur le ventre, tête haute, au pied de petits arbres. Hémo est comme un fou, j'attache sa longe à un arbre pour tenter une flèche d'achèvement, la chevrette ne bouge pas mais les branches m'empêchent de tenter un tir. J'essaie de me décaler mais la chevrette se relève et part péniblement sur environ 5 mètres en vacillant puis se recouche. Je m'avance doucement et cherche une fenêtre de tir mais seuls la tête et le cou de l'animal sont dégagés. Ne voulant pas risquer de la relever et voulant en finir rapidement, je vise la base du crâne et décoche mais ma flèche un peu plus basse touche toute de même les cervicales et couche ma chevrette sur place.

Je lâche Hémo qui se précipite pour piller le chevreuil qui se débat encore un peu.

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

Il ne reste plus qu'à récupérer ma flèche, mettre le bracelet et remonter le chevreuil à la voiture en essayant de faire suivre Hémo dont la longe s'accroche à tous les arbustes alors que la nuit tombe. Ma flèche rentre en fait basse à environ 15 cm du coude et ressort juste devant le cuissot puis traverse le cuissot. J'ai un peu de mal à comprendre la trajectoire de ma flèche alors que je tire ma chevrette plein travers et que je ne la vois pas réagir avant le tir.

Une chevrette à l'affût, 28 décembre 2013

Alex

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 19:54

Ce soir, en sortant du boulot, je décide d'aller chasser à Traversères, je n'ai que très peu de temps pour chasser car il fera vite nuit. Je viens de tourner vers Sansan quand j'aperçois un gros sanglier qui arrive au galop par ma droite en longeant le Gers, il traverse la route à 40 mètres devant ma voiture juste avant le pont qui enjambe le Gers puis fonce dans la peupleraie en biaisant comme s'il voulait traverser la rivière. Je profite de l'arrivée d'une voiture en face sur le pont qui ne permet le passage que d'un véhicule à la fois pour m'arrêter et l'observer s'éloigner. La voiture passée, je reprends la route, passe le pont puis arrive sur un Té et prends à gauche vers Traversères tout en surveillant les champs au cas où le sanglier aurait traversé le Gers mais rien. Je me dépêche un peu. Arrivé à la ferme, je me gare, me change rapidement, garde mes chaussures de ville pour gagner un peu de temps, attrape mon arc et pars au pas de course vers le ruisseau du déversoir du lac situé un peu plus loin à ma droite.

Je passe une bande boisée, traverse le ruisseau puis rejoints, au travers d'un passage girobroyé dans les genets, un chemin de terre qui longe au pied d'un penchant boisé, un peu plus loin, je quitte le chemin et remonte le penchant boisé par une grosse coulée qui biaise vers un chemin de terre qui passe à mi-pente. Malgré le bruit de mes pas sur les feuilles mortes, je presse le pas et arrive au chemin de terre au niveau d'un grand carrefour de coulée où j'ai mis du goudron sur les arbres. Ils ont tous été frottés quelques jours en arrière. Je remets rapidement un peu de goudron puis me poste au pied d'un chêne, derrière un petit genévrier.

Je suis à peine posté qu'un sanglier souffle au loin en dessous du chemin. Rapidement un animal descend le coteau derrière moi. Un gros genévrier sur ma droite me cache l'animal. Je me tourne doucement en essayant de ne pas faire trop de bruit dans les feuilles mortes. Le bruit de pas stoppe net. Je me tiens prêt mais rien ne vient. Un bruit de pas et des craquements se rapprochent rapidement dans mon dos en dessous du chemin, je me retourne doucement et surveille une zone d'herbes hautes sèches qui dégage la vue sur 15 mètres environ en dessous du chemin. Le bruit s'éloigne sans que je puisse voir l'animal.

Le bruit reprend dans mon dos et arrive sur moi. Je me retourne à nouveau. Le bruit arrive derrière le gros genévrier, j'arme mon arc, un beau ragot stoppe, plein travers, à 10 mètres environ un peu au-dessus de moi. Je prends rapidement la visée et décoche, mon encoche lumineuse disparaît basse au niveau de la patte avant de l'animal. A l'impact, le sanglier couine et démarre, fait environ 15 mètres et bifurque comme pour remonter le coteau pour s'effondrer sur place. Il se débat un peu sur place puis le calme revient. J'attends un peu puis pars chercher mon sanglier dans la nuit noire qui s'est installée.

Ma flèche rentre au niveau du coude et ressort un peu plus haut dans la patte opposée. Je récupère ma flèche couverte de sang et plantée au sol juste à 2 mètres de la zone d'impact. J'éteints mon encoche puis je rentre en traînant mon sanglier. Ce vendredi 13 m'aura souri, la chasse aura duré moins longtemps que le retour à la voiture. Ma flèche a sectionné les gros vaisseaux au-dessus du cœur. 

Le sanglier du vendredi 13 décembre 2013

Alex

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 16:52

Ce matin, j'ai prévu d'aller chasser en battue à Justian. Je me suis mis d'accord avec le président de la chasse pour aller me poster au lever du jour pour tenter de profiter de l'agitation des postés et peut être avoir une occasion de tir. Il a bien gelé ce matin, le paysage est blanc de givre. J'arrive sur place vers 8 heures, il fait déjà jour. Je pars me poster dans une bande boisée étroite et parcouru par un ru asséché qui poursuit le bois que nous allons chasser. Je connais bien ce poste car il m'est attitré à chaque fois que nous chassons ce secteur. Je me poste au pied d'un gros chêne, au bord du ru, un passage dégagé passe à ma gauche, une grosse coulée tourne à 90° devant moi pour sortir sur ma droite dans le pré longé par la bande boisée.

Battue à Justian, 8 décembre 2013

A 10 mètres dans mon dos, la bande boisée s'élargie et deviens beaucoup plus touffue.

Le temps passe dans le froid piquant, de nombreux oiseaux animent le bois, un rouge gorge fouille les feuilles mortes au sol à 10 mètres devant moi,

Battue à Justian, 8 décembre 2013

des mésanges charbonnières fouillent la mousse des branchages des chêne, un vol de mésanges à longue queue passe tout autour de moi en émettant de petits cris. Des geais gloussent dans mon dos en voletant de branche en branche mais tout à coup un bruit de galop dans l'herbe haute givré vient troubler le calme. Je me retourne et aperçois 2 chiens, un fox terrier blanc avec de grosses taches marron et un batard un peu plus gros noir et feu, qui arrivent au grand galop en longeant la bande boisée sur ma gauche. Ils ralentissent en arrivant près du bois puis se mettent à flairer le sol, tournent un peu dans le bois puis prennent le passage pour venir droit sur moi. Ils arrivent sans me voir à 3 mètres sur ma gauche puis me sentent et se tournent vers moi et se mettent à aboyer sur moi en hérissant le poil. Agacé, je fais mine de foncer sur eux, ils prennent peur et sortent brusquement du bois et rejoignent un gros chien noir et feu qui arrive au même moment. Tous 3 se mettent à aboyer sur moi puis finissent par repartir d'où ils venaient.

Ce sont les chiens qui m'ont embêté lors de la chasse de mon second brocard en tir d'été et qui ont gâché notre première battue début septembre. Je décide d'appeler le président de la chasse pour l'avertir de la situation. Il décide de chasser tout de même le secteur. Au bout d'un petit moment, les chiens reviennent à la charge, cette fois, je fonce sur eux avec un cri de rage qui les met en fuite. Il est inutile que je reste posté, je rejoints ma voiture pour me réchauffer un peu et attendre les postés. Dès que tout le monde est arrivé nous repartons nous poster et les chiens reviennent à la charge. Ces aboiements incessants deviennent vite insupportables. Le président de la chasse essaiera même de les chasser en les poursuivant dans les champs avec sa voiture mais rien à faire. Les piqueurs vont mettre un long moment pour lancer 3 chevreuils complètement à l'opposé de la chasse, les animaux seront tiré mais manqués. La fin de battue est sonnée et nous ne nous faisons pas prier pour quitter nos postes.

Nous partons pour la seconde traque au lieu-dit "Pichon", je suis un chasseur qui doit m'indiquer mon poste. Nous arrivons en face d'un chemin de terre qui rentre dans le bois, je reconnais alors ce chemin où j'ai achevé le premier chevreuil fléché avec mon Carbonne Elément. Je m'avance dans le chemin qui sépare un grand bois d'une bande boisée d'environ 30 mètres de large. Je quitte ensuite le chemin pour m'avancer un peu dans le bois sur la gauche du chemin. Je me poste à quelques mètres du chemin, tourné vers le grand bois. Une grosse coulée à 10 mètres sur ma gauche, longe à 5 mètres dans le bois en parallèle du pré en long qui le sépare de la route.

Battue à Justian, 8 décembre 2013

Une autre grosse coulée passe juste à ma droite et sort sur le chemin de terre. J'ai de la visibilité sur environ 15 mètres dans le bois assez clair autour de moi.

Battue à Justian, 8 décembre 2013

Les traqueurs se garent dans le pré au bord de la route près de ma voiture, des postés se sont positionnés le long de la route. Un des piqueurs arrive avec les teckels par le chemin de terre derrière moi. Il rentre dans le bois 40 mètres plus bas, les teckels lancent immédiatement et sortent rapidement du bois sans que personne ne tire. Le piqueur tente de rattraper les chiens et tout le monde s'éloigne un moment. Au bout d'un bon moment, le second piqueur accompagné de quelques chiens arrive et reprend la traque accompagné par une jeune fille qui nous accompagne souvent à la chasse. Il donne de la voix pour tenter de déloger les animaux et s'éloignent doucement. Après un long moment, un chien arrive vers moi en donnant de la voix par intermittence.

Un pas se fait entendre dans les feuilles mortes. Je tourne la tête et aperçois un chevreuil qui vient de sauter un gros tronc sur ma droite, il est arrêté plein travers à 12 mètres environ mais les branchages m'interdisent un tir. Le chevreuil s'avance un peu, s'arrête entre 2 arbres et écoute le chien qui se rapproche lentement en donnant de la voix. Il fait un petit bon et est maintenant partiellement masqué par un des 2 arbres. Il reste un moment immobile puis s'avance au pas et bifurque pour venir vers moi. J'arme mon arc et laisse venir l'animal en le suivant dans mon viseur, je cherche une trouée au travers des branchages et lui décoche une flèche alors qu'il passe à 2,5 mètres au pas.

Ma flèche me semble très en arrière juste en avant des cuissots, le chevreuil accélère, traverse le chemin rapidement et disparaît dans la bande boisée derrière moi. Je réencoche quand un bruit me fait me retourner, un arbuste s'agite un moment à quelques mètres d'où est rentré le chevreuil, je comprends rapidement qu'il est déjà mort.

Battue à Justian, 8 décembre 2013

Le chien arrive et si je le laisse faire il va piller la carcasse. Je pars donc chercher mon chevreuil. Ironie du sort, il est mort là où j'ai achevé le premier chevreuil tiré avec mon Carbonne Elément. C'est un petit mâle de l'année, ma flèche rentre en fait haute, sous colonne, juste en arrière des poumons et ressort basse en face, un peu au-dessus du sternum. Un sang noir et mélangé à du contenu stomacal coule très abondant par les plaies d'entrée et sortie. Je le ramène à mon poste, récupère ma flèche au passage et dois me battre un moment avec le teckel qui veut en manger un bout jusqu'à l'arrivée de la jeune fille qui accompagne les traqueurs et qui me prend le chien.

La battue se termine peu après, les 3 coups sont sonnés, nous nous dépostons mais les teckels lancent dans la bande de bois, une chevrette traversera la route devant une voiture de chasseur venue nous rejoindre. Je suis le seul à avoir fait une pièce de gibier ce matin. 

Battue à Justian, 8 décembre 2013

Alex

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 20:18

Ce soir, après une petite séance d'entrainement sur cible, je décide d'aller faire un tour sur Traversères pour chasser le sanglier, cela fait 2 semaines que je n'y ai pas mis les pieds. J'arrive vers 15h45 près d'une habitation non occupée depuis plusieurs mois et me gare au bord de la route dans une friche. Je me prépare tranquillement puis pars en longeant la route vers l'habitation. Dans la combe en contrebas, les sangliers ont bien retourné le semé de blé depuis mon dernier passage, ils ne doivent pas être loin. Je longe l'habitation pour rejoindre une prairie bordée par un bois en forme de U ouvert vers la route. Je pars vers la gauche. Un gros massif de genets et d'épines précède le bois et couvre le penchant descendant à ma gauche, c'est une très bonne remise pour les sangliers surtout à cette saison car il est exposé au soleil le matin. Un chevreuil broute tranquillement dans la friche qui couvre le bas de la combe. Le vent est face à moi ce qui n'est pas très bon car je veux me poster un peu plus loin dans une coupe de bois à environ 70 m de la remise. Je me décale vers le milieu du pré pour m'éloigner du bord du bois et ne pas être repéré puis je reviens un peu plus loin vers le bois et rentre par une grosse coulée pour rejoindre mon poste. De nombreux coups de nez de petits sangliers marquent le sol

En descendant, je constate que le goudron que j'ai mis il y a 3 semaines a été frotté de très frais, des coups de dent marquent l'écorce des petits chênes, les pieds d'un sanglier d'environ 50 kg semblent partir vers le fond du bois mais quelques traces partent vers la remise. Je remets un peu de goudron aux endroits frottés puis descends un peu plus bas pour me poster. La coupe de bois a quelques années et tous les arbres n'ont pas été ramassés, les ronces ont repoussé par-dessus et limitent la visibilité

Un affût au sanglier à Traverseres, 2 décembre 2013

mais le débardage de quelques arbres cette année a créé 2 passages assez propres de chaque côté de la coupe. Je me poste au bord du plus éloigné de la remise aux pieds de quelques chênes. Je dégage mes angles de tirs en coupant quelques petites branches gênantes. Je teste l'armement de mon arc puis enlève mon carquois que je pose au sol en appui contre un arbre avant d'accrocher mon arc contre le tronc d'un chêne à une petite branche coupée à 15 cm du tronc et effeuillée.

Un affût au sanglier à Traverseres, 2 décembre 2013

Je nettoie le sol à mes pieds pour enlever toutes les brindilles ou les feuilles qui pourraient faire du bruit s'il me faut bouger. Cette fois, je suis prêt, il est 16h10. Je contrôle le vent, il descend vers le fond de la coupe, je suis donc à bon vent si les sangliers arrivent face à moi ou dans mon dos. L'attente commence. 

Au-dessus de moi passent de grosses coulées dans une bande de bois non exploitée qui longe le pré à 20 mètres environ,

Un affût au sanglier à Traverseres, 2 décembre 2013

au-dessous de moi le passage de débardage me donne environ 20 mètres de visibilité. Les geais s'affolent dans mon dos. Je me retourne et me prépare. J'attrape mon arc mais les geais s'éloignent et le calme revient. C'est maintenant sur le penchant opposé que les geais s'affolent, les vaches traversent le bois pour rejoindre le pré en crête près du petit cimetière et sa chapelle. Un bruit d'eau vient de la mare au pied du bois dans la prairie du fond de combe en dehors du territoire que je peux chasser. Les chênes non coupés me cachent cette mare où se souillent souvent les sangliers. Au bout d'un bon moment, le calme revient. Je raccroche mon arc sur l'arbre. Je contrôle régulièrement le vent qui reste constant et toujours bon pour moi. 

Un pic épeiche vient troubler la quiétude du bois et frappe sur les troncs entre 2 vols bruyants accompagnés de cris puis vient se poser au sommet d'un chêne au-dessus de moi et commence à pousser ces cris sans s'arrêter pendant plusieurs minutes. Le calme revient enfin, le beau soleil de cette après-midi descend doucement. La fraîcheur s’installe tranquillement. Vers 17h10, un bruit en face de moi me fait attraper mon arc, une branche craque dans le bois en bordure de la coupe puis un bruit de pas se rapproche. Mon cœur s'affole, chose que je ne connais que très rarement à l'approche, je me calme un peu et me prépare mais un souffle puissant retentit puis les craquements descendent doucement vers le bas du bois avant de s'arrêter. Je contrôle le vent, il est toujours bon, le sanglier n'a pas pu me sentir.

Je tends l'oreille, de nouveaux craquements se font entendre mais cette fois plus haut dans le bois, le bruit se rapproche, à nouveau mon cœur s'emballe un peu mais je me calme rapidement. Le pas se rapproche, l'animal très bruyant semble vouloir longer le haut du bois au-dessus de la coupe. Je finis par l'apercevoir, c'est un sanglier d'environ 50 kg il avance doucement en fouillant les feuilles mortes du sol. Il marque un temps d'arrêt pour fouiller le sol à environ 18 mètres de 3/4 face puis recommence à avancer, il est partiellement masqué par la végétation. J'arme mon arc mais le sanglier fait demi-tour tout en fouillant le sol et semble repartir d'où il vient. Je désarme, je le perds un moment de vue alors qu'il descend vers la coupe mais je suis sa progression bruyante à l'oreille.

Il finit rapidement par réapparaître. Il arrive maintenant d'un pas tranquille en longeant les ronces du bord de la coupe et revient vers moi. Je réarme doucement mon arc et le laisse venir, j'aligne ma visée alors qu'il se présente à découvert de 3/4 face, il avance encore un peu et se présente presque plein travers à 8 mètres, ma visée se cale sur le défaut de son épaule, je décoche. Je vois mon encoche lumineuse (je teste actuellement mes encoches lumineuses pour la Guyane car je ne chasse habituellement pas avec ce dispositif) traverser l'animal qui démarre en trombe. Le bruit de l'impact est caractéristique d'une flèche de coffre mais il m'a semblé voir ma flèche un peu en arrière. Mon encoche bleue me signale ma flèche fichée au sol. Le sanglier remonte le talus, fait un pause de quelques secondes sur un replat au-dessus de moi et se met à souffler bruyamment puis il prend la descente, je le suis des yeux jusqu'à le perdre de vue en sous-bois, je le suis encore un peu à l'oreille puis le calme revient. Je reste un moment à mon poste au cas où un autre animal arriverait et pour laisser le temps à l’hémorragie de se faire.

Après une petite attente immobile, je décide d'aller contrôler mon tir avant que la nuit ne s'installe, je remets mon carquois sur l'arc. Ma flèche est couverte de sang, je la remets sur le carquois puis tente de trouver du sang au sol mais sans succès. Je décide d'aller voir directement à 10 mètres où le sanglier s'est arrêté avant de prendre la descente. Je trouve du sang, quelques grosses gouttes et commence à les suivre mais rapidement le sang me fait défaut, dans la pente les feuilles mortes et l'humus sont retournés ce qui indique que le sanglier a dû passer par là je prends la coulée et retrouve du sang un peu plus loin au pied du talus. Le sang n'est pas très abondant, et descend doucement en biaisant à peine sur la courbe de niveau. J'avance doucement et la nuit tombe, je dois allumer la lampe de mon portable pour suivre la piste, des ronces et petits balivots couchés et tirés sont couvert de sang, la piste se ponctue maintenant de grosses taches de sang reliées par de grosses gouttes et redescend droit vers le pré en contrebas, il semble que le sanglier ait heurté plusieurs arbres maculés de sang. La piste bifurque à gauche comme pour revenir vers la remise puis je le retrouve à environ 10 mètres couché sur le flanc orienté comme s'il voulait s'éloigner à nouveau de la remise. Ma flèche rentre pile au défaut de l'épaule et ressort un peu plus bas de quelques centimètres et en arrière des côtes, je touche les 2 poumons au-dessus du cœur et le foie, il a fait environ 50 ou 60 mètres. Il ne reste plus qu'à revenir à la voiture en tirant ce jeune sanglier mâle d'environ 50 kg.   

Un affût au sanglier à Traverseres, 2 décembre 2013

Alex

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Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

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AUTRES PRELEVEMENTS :

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Ragondin albinos
Ragondin
Rat musqué

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Martre
Putois
Vison d'Amérique
Faisan commun
Canard colvert
Foulque macroule
Bécasse

 

Guyane

 

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Tourterelle rouviolette
Hocco alector

 

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Aymara

 

Argentine

 

Lièvre
Renard gris
Tinamou élégant

 

Québec

 

Tétras du Canada
Gélinotte huppée
Bernache du Canada