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16 avril 2022 6 16 /04 /avril /2022 13:27

En ce début d'après-midi, je pars faire un petit tour au ragondin. Il est 12h30 quand je pars de chez moi pour rejoindre le secteur d'Aujan Mournède. Je me gare à l'entrée de la prairie puis descends tranquillement par la route. Arrivé au fossé, je commence par jeter un coup d'œil sur la droite, plusieurs grenouilles plongent près de la route. L'eau est boueuse, signe d'une activité récente. Je commence à longer le fossé, faisant plonger d'autres grenouilles. Un mâle colvert décolle au milieu des joncs c'est très certainement lui qui a troublé l'eau. Plus en amont l'eau est d'ailleurs plus claire. Pas le moindre ragondin, je fais demi-tour, en arrivant près de la route une cane colvert décolle des joncs. Je passe la route pour suivre le fossé de l'autre côté.

J'avance doucement vers la zone où j'ai approché 5 ragondins l'autre jour sans pouvoir les tirer. L'arbre qui borde l'autre berge du fossé me cache les trous. En arrivant près des trous, je constate que l'eau est très boueuse, les ragondins étaient de sortie il y a peu.

Petite sortie ragondin, 15 avril 2022

Le vent souffle plus ou moins à la perpendiculaire du fossé, de ma berge vers L'autre. Je m'avance tout doucement pour me poster en face des terriers principaux quand 2 gros ragondins surgissent d'un terrier pour rentrer aussitôt dans le suivant en se coursant. Je me prépare en espérant les voir ressortir mais rien. J'appelle un moment sans succès puis reprends ma progression.

Petite sortie ragondin, 15 avril 2022

Au loin, au niveau d'une buse qui se jette dans le fossé, j'aperçois un gros ragondin qui surgit du blé et fonce vers le fossé au travers de la bande enherbée d'environ 6 ou 7 mètres de large que je longe. Je continue ma progression lente quand 2 ragondins sortent de sous la berge opposée à quelques mètres de moi et se débinent de cul en rasant la berge opposée sous laquelle ils disparaissent par moment. J'arme mon arc et aligne le plus proche qui se débine au milieu du fossé à environ 12 mètres. Je décoche, à l'impact, le ragondin et tué sur le coup alors que le second fonce au terrier à 2 mètres plus en avant. Je réencoche, m'avance doucement et me poste en face du terrier où est rentré le fuyard. L'eau bouge encore. Je tente d'appeler mais rien ne vient et l'eau se calme alors que le sang du ragondin mort rougit le fossé.

Petite sortie ragondin, 15 avril 2022

Je récupère mon ragondin et ma flèche restée en travers. Elle rentre au milieu du dos sur la gauche de la colonne vertébrale et sort dans la gorge. Je le pose sur la berge et continue ma chasse.

Quand j'arrive à l'endroit où le gros a plongé, l'eau bouge à l'entrée d'un gros terrier de la berge opposée. Je me calle au dessus d'un terrier effondré qui longe la buse qui se rejette au fossé, à environ 7 mètres de l'entrée du terrier où l'eau bouge. Cet effondrement me permet de voir l'intérieur du terrier côté fossé. Je commence à appeler et immédiatement, j'entends démarrer un ragondin sous mes pieds dans le terrier. Il commence à gronder mais il ne est derrière moi, du côté du terrier que je ne vois pas. Je continue à appeler mais l'eau se calme à l'entrée du terrier.

Je me remets en mouvement, un peu plus loin, un chevalier s'envole du fond du fossé en protestant, je traverse le fossé avant qu'il ne bifurque à droite pour rejoindre le ruisseau en longeant une haie épaisse. Le long de la haie se trouvent de nombreux terriers alors que le fossé est beaucoup plus encaissé et j'avance tout doucement en espérant surprendre et un ragondin. Je repère un petit remous sous un tronc couché contre mon côté de verge et tente d'appeler mais rien ne vient et le remous se calme. Je rejoins le ruisseau et le longe en direction de l'habitation mais le vent est dans mon dos. Pas de ragondin en vue dans la prairie. Près de l'habitation, un troupeau de blondes d'Aquitaine broutent tranquillement. J'avance doucement sans rien voir et me déconcentre un peu. Alors que j'arrive au bout de la zone chassable un ragondin de taille moyenne surgit des herbes hautes de la prairie et fonce vers le fossé où je le perds de vue. Une bande de ronces me cache le ru, j'avance un peu pour trouver un passage pour le traverser et longer l'autre rive pour trouver le terrier du ragondin mais je ne le trouve pas. Je retraverse le ru pour rentrer en le longeant. Une grosse grenouille prends le soleil près du tronc sous lequel l'eau s'agitait tout à l'heure, c'était peut être elle.

Petite sortie ragondin, 15 avril 2022

Après le virage, je relève, au même endroit, le même chevalier qui s'envole à nouveau du fond du fossé en protestant. Quelques hirondelles survolent les blés en rasant la culture. Je m'approche doucement du terrier effondré mais je me fais surprendre par le ragondin qui recule brusquement dans la pénombre du terrier. Avec ce soleil impossible de voir quoi que ce soit dans l'ombre du terrier, ce n'est pas la peine de rester poster, je ne verrai pas arriver le ragondin. Je récupère mon ragondin et rentre à la voiture.

Petite sortie ragondin, 15 avril 2022

Je pars pour Saint-Arroman, je me gare près du Sousson après avoir traversé le ruisseau par le passage busé. Un Héron cendré se pose à environ 200 mètres plus en aval. Alors que je m'approche du ruisseau un martin pêcheur arrive au ras de l'eau sur droite du cours d'eau. Il fait une pirouette au ras de la berge et semble disparaître dans les ronces qui bordent l'eau, je m'avance doucement mais rien, il a disparu. Avant de partir, je dégage les 3 passages de buses sous le pontons en béton en retirant le bois mort bloqué en travers, cela évitera que l'eau passe par-dessus le ponton lors des prochaines pluies. Je remonte doucement le Sousson mais l'eau limpide est très calme, juste je dérangerai à nouveau le martin pêcheur qui s'enfuira en suivant le lit du cours d'eau.

Je fais demi-tour un peu plus loin et repasse le ponton pour continuer à longer le ruisseau par la droite. Le secteur est très calme, le héron décolle devant moi dans le lit du ruisseau. Un peu plus loin c'est un mâle colvert qui démarre et fuit en volant au-dessus du cours d'eau. Encore un peu plus loin, un gros ragondin sort de la végétation qui borde l'eau de mon coté du ruisseau, se met à l'eau et plonge aussitôt pour disparaître avant que je n'est le temps de réagir. Je traverse doucement le ruisseau et remonte le talus abrupt pour aller me poste et appeler en face de l'endroit où il a disparu. Rien ne bouge, je reprends ma chasse mais toujours rien malgré les nombreux indices de fréquentation. Avant d'arriver à la route de Masseube, je dérange à nouveau le héron puis le mâle colvert. Je fais demi-tour au niveau de la route puis traverse la bande de blé étroite qui longe le Sousson pour remonter vers un lac un peu plus haut. Alors que je passe la digue du lac, 2 mâles colverts, qui traversaient le plan d'eau à l'autre bout de ce dernier, prennent leur envol. Je fais tranquillement le tour du lac. Pas de ragondin en vue mais les joncs coupés et des crottes fraîches attestent de leur activité sur le secteur. Une cane colvert surgit des joncs alors que je termine le tour du plan d'eau. Je redescends vers le ruisseau, de nombreuses grenouilles sautent dans la flaque à la sortie du déversoir. Le chant des grillons emplit l'air, il faut déjà chaud, je décide de rentrer. Pour préparer mon ragondin qui servira de repas à mes chiens.

 

Alex

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 22:06

En ce début d'avril, ma compagne a décidé d'aller voir sa sœur en Espagne. Elle vit à Elche, près d'Alicante. Cela fait quelques années que je rêve d'aller me confronter aux grands gibiers espagnols de montagne. Je décide donc de contacter Joan sur Messenger, c'est grâce à lui que j'ai déjà pu chasser les chèvres sauvages à Majorque. Il me donne le contact de Toni qui lui me met en contact avec un de ses amis guide avec lequel je pourrai chasser le mouflon à manchette. Toni s'occupe également de m'avoir mon permis de chasse. Il me donne le choix entre 2 territoires et je choisis Alcoy qui est à moins d'une heure d'Elche. Nous calons le 4 avril toute la journée et le 5 juste pour la matinée. Le rendez-vous est pris au restaurant "El Nuevo Poligono" pour 7h30 le 4 avril. Toni m'a envoyé par WhatsApp la photo de mon permis.

Nous passons nos 2 premiers jours de vacances sur Valence. Ce lundi matin, je me réveille un peu avant que le réveil ne sonne vers 5 heures, j'ai un peu plus d'une heure de route jusqu'à Alcoy.

Je me prépare tranquillement et rejoins la voiture. Il pleut et la météo annonce de la pluie toute la journée. Arrivé devant le restaurant, je me change dans ma voiture et prépare mes affaires en attendant l'heure du rendez-vous. Vers 7h15, je sors de la voiture et pars attendre devant le restaurant pour guetter l'arrivée de Pedro qui sera mon guide pour la journée. Toni m'a envoyé sa photo. Un 4x4 arrive et se gare de l'autre côté de la route mais ce n'est pas Pedro, l'homme habillé en tenue de chasse passe devant moi et me salue, je lui réponds et il rentre dans le restaurant. Quelques minutes plus tard, un pick-up blanc se gare sur ma gauche et 2 hommes habillés en camo en sortent. Il me semble reconnaître Pedro mais, dans l'obscurité, je n'en suis pas sûr. Il jette un coup d'œil vers moi et rentre dans le restaurant avec l'autre homme. Je rentre à mon tour et me dirige vers eux. C'est bien Pedro, je me présente et Pedro m'invite à déjeuner avec les 2 autres chasseurs. Le premier chasseur vu est en fait un garde de la zone de chasse où nous allons chasser, il s'appelle Paco. Nous déjeunons tranquillement et discutons un peu. L'autre chasseur est un ami de Pedro venu chasser une semaine, il vient du nord de Majorque où il possède une zone de chasse. Chose amusante, il connaît mon ami Francisco chez qui j'ai chassé presse palma. Nous partons ensuite, 2 par véhicule, pour le territoire de chasse. Je pars avec Paco, nous montons un peu plus haut en montagne. Il pleut toujours, j'espère que ce temps me sera favorable pour chasser à l'approche. Nous prenons un chemin forestier barré par un câble tendu entre deux plots en béton. Pedro, ouvre le cadenas et nous passons la barrière puis il referme derrière nous. Nous montons un peu plus et stoppons dans un virage au départ d'un second chemin qui part sur la droite. Paco me donne mes affaires pour que je parte avec Pedro et l'autre chasseur prend une carabine de prêt. Après quelques explications sur son fonctionnement par Pedro, il monte avec Paco et ils partent en continuant le chemin en voiture. Pedro m'explique que nous allons partir chasser en suivant le chemin au départ duquel nous sommes garés. Je lui demande comment on reconnaît les mâles, il me dit en rigolant que c'est ceux qui ont des testicules puis me montre des photos d'animaux prélevés par des clients. Les cornes des mâles sont plus grosses, leur tête plus large et les femelles ont une sorte de trait blanc étroit qui souligne l'arcade sourcilière.

Je finis de me préparer et nous voilà partis. Nous progressons lentement sur le chemin en surveillant le secteur noyé dans le brouillard et sous la pluie. Notre visibilité se limite à 20 ou 30 mètres maximum. Le bois clair est planté de pins sous lesquels poussent une végétation basse arbustive plus ou moins dense. Pedro observe régulièrement à l'aide de sa lunette thermique mais rien en vue. Le chemin se termine sur une zone dégagée où ont été répandus des grains de maïs. Pedro m'explique que le gibier est régulièrement agrainé. Un agrainoir automatique est pendu à un pin un peu plus loin. Il m'explique que le secteur est peuplé de cerfs, mouflons, mouflons à manchette et sangliers. Cette zone de chasse est la seule d'Espagne où la chasse du mouflon à manchette est autorisée toute l'année. Pedro me dit que je dois impérativement tirer un mâle et m'explique que Toni flèche régulièrement sur cette zone. Nous retournons tranquillement à la voiture sans voir d'animaux. Nous remontons le chemin en voiture et surveillons les abords du chemin où la végétation n'est pas trop dense ou a été défrichée pour aménager des zones de nourrissage. Pedro s'arrête un peu plus loin au départ d'un chemin et me dit que le mieux pour moi c'est de chasser seul pour optimiser mes chances d'approcher un animal. Il m'explique qu'il le faut suivre doucement le chemin en surveillant les 2 côtés jusqu'à arriver sur une zone où des petits champs ont été dégagés et au bord desquels des miradors ont été aménagés. Il me conseille de bien prospecter autour de ses champs nourriciers. Il me propose sa veste imperméable mais je lui explique qu'elle est trop bruyante. Je quitte donc le pick-up et remonte tout doucement le chemin dans le brouillard épais. La pluie se transforme peu à peu en gros flocons de neige à mesure de mon ascension. Le temps ne me permet pas de prendre mon appareil photo qui n'est pas étanche et je dois me contacter mon téléphone portable étanche qui ne fait pas de belles photos.

Chasse du mouflon à manchette à Alcoy, 6 avril 2022

Dès que le bois s'éclaircit un peu j'y entre en suivant les passages de gibier pour tenter d'apercevoir un mouflon à manchette mais rien. Arrivé sur la zone de champs nourriciers, je fais le tour de la zone mais aucun animal en vue. Le sol est encore nu, la végétation n'a pas encore poussé.

Chasse du mouflon à manchette à Alcoy, 6 avril 2022

Mes vêtements non étanches sont vite trempés. Le secteur ne semble pas très fréquenté, seules quelques traces et des tas de crottes qui ne semblent pas frais. Un vent soutenu et glacial souffle sur la zone. Je repère les différents miradors placés en bordure des zones dégagées. Une fois tout le secteur prospecté, je décide de redescendre en passant par une zone plus claire dans le bois. Je progresse doucement et biaise doucement pour rejoindre le chemin. Aucun animal en vue. Le chemin rejoint, je rejoins Pedro. Mes vêtements trempés fument dans l'habitacle chaud de la voiture, Pedro me dit que je suis un fou de chasser comme ça sans vêtements étanches sous cette pluies glaciale.

Nous continuons à monter en suivant le chemin et passons devant une zone de nourrissage. Pedro m'explique que la veille il y avait un beau troupeau sur cette zone mais rien aujourd'hui. Nous continuons et arrivons à une belle bâtisse où habite le propriétaire de la zone.  Derrière l'habitation s'ouvre une zone dégagée noyée dans le brouillard où Pedro m'explique que beaucoup d'animaux viennent manger tous les jours. Il réserve ce secteur pour cette après-midi. Nous continuons à monter et stoppons près d'une petite cabane plantée sur la bordure droite du chemin, adossée au bois. Un champ nourricier nu s'ouvre devant la cabane sur l'autre côté du chemin. La voiture de Paco est garée contre la cabane. Nous quittons la voiture pour rentrer dans la cabane où sont postés Paco et l'autre chasseur. Ils nous invitent à manger quelques gâteaux et un bout de chorizo. Ils ont vu passer un renard et des femelles mouflons. Il semble qu'hier il y avait une grande quantité d'animaux sur ce secteur. Nous discutons un moment puis nous repartons avec Pedro pour un nouveau secteur. Nous continuons à monter le chemin et nous nous garons un peu plus haut. Pedro m'explique qu'il me faut suivre le chemin pour rejoindre 2 champs nourriciers dont je devrais faire le tour. Je pars donc en suivant le chemin. Arrivé au premier champ à nu comme les autres, je le longe par la droite à quelques mètres à l'intérieur du bois de chênes verts qui poussent au milieu des gros rochers. Les branches basses sont toutes broutées, signe de la quantité d'animaux sur le secteur. Le brouillard toujours aussi épais et la pluie limite beaucoup ma visibilité et l'objectif de mon téléphone trempé ne me permet plus de faire de photos correctes. Un gros sanglier a retourné de frais la bordure du bois et semble être descendu dans les rochers en contrebas. Rien sur le premier champ. Je reprends le chemin et rejoins le second champ dont je fais le tour en commençant par la bordure de droite. Arrivé au bout du champ, je continue à le longer par l'intérieur du bois clair qui remonte sur l'autre côté du champ. Je progresse doucement quand un mouvement attire mon attention. Un énorme écureuil roux au pelage grisonnant et au ventre très blanc s'est figé à un mètre du sol sur le côté droit d'un tronc à quelques mètres de moi. Nous nous observons un instant puis il redescend au sol et fuit pour disparaît plus haut dans le brouillard. Je poursuis ma chasse en prospectant le bois clair mais toujours rien. Je tourne un moment sur la gauche des champs sans voir d'animaux puis retourne à la voiture.

Je suis trempé, Pedro me dit encore une fois que je suis fou de chasser sans vêtements imperméables mais, en marchant, je n'ai pas froid. Nous redescendons, il sera bientôt l'heure d'aller manger. Sur le chemin, nous repassons devant la maison du propriétaire. Il a sorti ses 5 bergers d'Anatolie. Certains sont attachés mais d'autres sont en liberté. Arrivé au bout du premier chemin que nous avons chassé ce matin. Pedro me propose d'aller me poster une heure sur la zone de nourrissage. Cette idée ne m'enchante pas trop mais je décide de tenter le coup. Je prends le chemin seul et avance doucement en surveillant les 2 côtés. Un rouge gorge m'accompagne en me devançant de quelques mètres. Brusquement, un léger mouvement dans le brouillard me fait stopper net et mes yeux se posent sur 2 jeunes mouflons à manchette. Ils sont plein travers à 15 mètres, têtes à gauche. Impossible de savoir si ce sont des mâles. Je reste immobile à les observe plusieurs secondes. Ils finissent par s'éloigner tranquillement dans la végétation arbustive. Je m'avance d'un pas et me fige aussitôt en apercevant 2 autres animaux, à environ 40 mètres, qui étaient cachés par un arbuste. C'est un autre jeune et un plus âgé aux cornes plus imposantes qui regardent vers moi de face. Alors que je les observe immobile, les 2 autres font vite demi-tour pour venir se replanter à environ 15 mètres. Impossible de les sexer. Je reste immobile, je suis incapable de savoir si ce sont des animaux tirables. Ils restent immobiles quelques secondes puis repartent, font environ 20 mètres puis font demi-tour et reviennent se planter à 18 mètres environ. Ils me rendent fou. Ils restent un court instant puis remontent vers la crête et je les perds de vue dans la végétation. Les 2 autres regardent vers moi sans bouger. Je fais doucement marche arrière pour être caché par l'arbuste puis remonte doucement vers eux, caché par le feuillage de l'arbuste. Arrivé au pied de ce dernier, je me penche doucement et aperçois le plus gros à environ 15 mètres. Il regarde vers moi de face mais impossible de savoir si c'est un mâle. Après quelques secondes, il démarre entraînant le plus jeune avec lui et ils disparaissent derrière la crête. Je suis à la fois très content d'avoir pu observer mes premiers mouflons à manchette et à la fois très frustré par cette belle approche que je n'ai pas pu concrétiser à cause de ma méconnaissance de cet animal. 

Je reprends ma progression sur le chemin et arrive à la zone de nourrissage sans avoir vu d'autres animaux. Je regarde où me poster mais cette idée ne m'enchante vraiment pas. Je décide de tenter de retrouver des animaux en prospectant sur le secteur. Je monte par les coulées du penchant d'en face et tourne tranquillement un moment sur le secteur en revenant vers la voiture ou j'arrive sans avoir vu d'autres animaux. J'explique ma chasse à Pedro et lui décris les animaux, il m'annonce qu'il s'agissait certainement de jeunes mâles ce qui ajoute encore à ma déception et le fait rire. Je crains d'avoir laissé passer l'occasion de mon séjour. Nous redescendons au restaurant pour retrouver Paco et l'autre chasseur pour manger.

Après un bon repas chaud, nous retournons dans la montagne. Il pleut toujours mais moins. Au départ de la piste, nous croisons le propriétaire qui s'arrête pour nous saluer et discuter un peu avec Pedro. Pedro me laisse au premier chemin pour chasser un moment car il doit aller chercher quelque chose et il me récupérera sur le chemin principal. Il le dit de chasser le chemin puis de remonter en chassant le long du chemin principal, jusqu'à l'habitation du propriétaire, le temps qu'il revienne. Je pars donc chasser mais ne voyant rien sur le premier chemin, je reviens sur le chemin principal et commence à le suivre quand il se sépare en 2. Sur la droite le chemin rejoint une habitation que je n'avais pas remarquée dans le brouillard ce matin. Je le dirige vers cette dernière puis regarde les prairies autour. Ne voyant rien je coupe à travers bois pour rejoindre le chemin principal puis le suis doucement. Au bout d'un moment à suivre le chemin, j'ai un gris doute, comme j'ai coupé, je le demande si je n'ai pas manqué un virage car la ligne droite du chemin me semble bien longue. Je fais donc demi-tour et tombe sur Pedro qui remonte. Je monte en voiture et nous remontons jusqu’aux prairies derrière la maison du propriétaire de la zone. Les chiens ont été rentrés dans la cours fermée. Nous nous garons près d'une chaise d'affût située au-dessus d'une zone de nourrissage. Pedro appâte la zone et me propose de me poster sur la chaise d'affût perchée entre 3 et 4 mètres de haut. Je n'ai jamais chassé de cette façon mais je m'exécute malgré mon vertige. Je monte doucement, le vent qui secoue l'arbre agite l'échelle ce qui ne me rassure pas trop. Arrivé en haut, j'ai un très mauvais feeling. Pedro me fait signe pour le demander si ça va, je lui fais signe que non, étonné, il le demande pourquoi et je lui explique que j'ai le vertige et que je n'aime pas ce mode de chasse. Il me dit que je peux me poster au sol si je préfère ou chasser le long d'un chemin qui passe plus en arrière. Le vent tournant va me trahir du je reste près de la zone de nourrissage. Je redescends, aidé par Pedro qui attrape mon arc et décide de suivre tranquillement le chemin. Pedro repart en voiture et me laisse sur le secteur. Des mésanges noires picorent sur le bas-côté. J'avance doucement quand mon téléphone sonne. C'est Pedro qui m'appelle. Il a repéré un groupe d'une dizaine d'animaux un peu avant l'habitation. Je raccroche et fais demi-tour. Je contourne doucement l'habitation par la gauche mais les chiens se mettent à aboyer. Le brouillard s'épaissit de plus en plus. La maison passée, je suis le chemin doucement et longe une zone défrichée récemment pour aménager une zone de nourrissage. Pas d'animaux en vue, j'envoie un message à Pedro pour lui demander de me préciser la position des animaux mais il ne répond pas. Je me remets en marche et stoppe, contre un arbre qui borde le chemin, pour observer quand mes yeux se posent sur des silhouettes dans le brouillard. Je reconnais vite les cornes en croissant. Ce sont des mouflons à manchette. Il y en a plus de 10. Arrêtés derrière un tas de grumes, à environ 40 mètres, les premiers regardent vers moi. Je reste immobile contre l'arbre. Quelques jeunes mouflons arrivent pour rejoindre le groupe. Une voiture arrive sur le chemin et passe juste à côté de moi, je reste immobile mais les animaux deviennent nerveux et rejoignent le bois tout proche où je les perds de vue. J'espère qu'ils ne sont pas allés très loin et décide de tenter une approche. Je fais une boucle en revenant vers la maison, pour rentrer au bois à bon vent et ne pas risquer d'être vu par les animaux, puis commence ma progression lente dans le bois. Mon téléphone sonne, Pedro vient de me répondre, je lui renvoie un message pour lui dire que j'ai vu les animaux. Je continue à avancer tout doucement quand un mouvement attire mon regard. 3 gros mouflons à manchette, avancent tranquillement à un peu plus de 30 mètres de moi dans la végétation. Je les perds vite de vue et alors que je m'attends à les voir passer dans un clair tout proche, rien. Ils semblent avoir disparus. Je m'approche très lentement quand un léger craquement m'interpelle. Je regarde tout autour de moi et aperçois, un peu sur la gauche, dans un couloir formé par la végétation, 3 gros mouflons à manchette qui broutent les branches basses. Ils ne sont qu'à 12 mètres. J'arme mon arc et attends que l'un d'eux se présente bien et se dégage des autres. Un premier s'avance et passe derrière des chênes verts où je le perds de vue. Un second, un très beau mâle, s'avance et se positionne plein travers juste avant les chênes verts. Je cale ma visée et décoche. Ma flèche le semble parfaite, elle va atteindre l'animal au défaut de l'épaule mais aucun impact ne retentit dans l'animal. J'entends juste le tintement de ma lame qui touche un caillou en heurtant le sol. Je ne peux pas croire que j'ai manqué ce bel animal. Les mouflons démarrent et disparaissent dans la végétation. J'attends un instant puis pars examiner la zone du tir. Ma flèche est plantée au sol. Pas de sang, pas de poil. Je la remets au carquois après l'avoir bien examinée. Je tourne un moment sur le secteur sans arriver à trouver le moindre indice de blessure. Je suis dégouté, comment est-ce possible ? J'ai certainement dû heurter une branche et ma flèche a dû dévier au dernier moment vers le bas.

Je tourne un moment dans le sous-bois qui a été nettoyé sur un grand secteur en essayant de retrouver les animaux mais rien. Je finis par revenir sur le chemin et recommence à le longer doucement tout en surveillant le secteur. Après quelques centaines de mètres sans rien voir. J'aperçois une masse sombre en mouvement à environ 50 mètres devant moi, à environ 7 ou 8 mètres de la bordure du chemin, sur la gauche du chemin. C'est un jeune sanglier d'environ 40 kg qui fouille le sol en quête de nourriture. Je serre la bordure gauche du chemin et longe les arbres pour m'approcher au maximum. J'avance très lentement et arrive à 6 ou 7 mètres du petit sanglier. Il est plein travers, le tir est facile mais je ne suis pas là pour lui. Il avance encore un peu en fouillant le sol et passe derrière un petit arbre pour ressortir au bord du chemin. Il tourne la tête vers moi et m'aperçoit, il démarre en trombe et traverse le chemin en dérapant pour sauter dans le bois en contrebas. Je suis encore le chemin un moment mais pas de mouflon. Je finis par faire demi-tour, toujours rien. Je jette un coup d'œil sur la zone d'appatage, rien non plus. Je refais un tour dans le bois sur la gauche du chemin sans plus de succès. Le temps passe, il va être 19 heures.

J'envoie un message à Pedro pour lui dire que je vais redescendre en chassant le long du chemin. Il me répond "ok". Je redescends donc doucement en surveillant les côtés du chemin mais toujours pas d'animaux en vue. Quand j'arrive à la voiture, il n'y a personne. J'envoie un message à Pedro pour savoir où il est et il me dit de descendre encore un peu pour aller chasser le premier chemin en l'attendant. Ne voyant rien, je remonte mais la voiture n'est plus là. J'envoie un message à Pedro mais il ne répond pas, je tente de l'appeler, il décroche mais chuchote et je ne comprends rien. Il m'envoie un message pour me dire qu'il arrive dans quelques minutes. Je l'attends donc dans le froid mordant sous un vent glacial. Il finit par arriver un peu avant la nuit mais je suis surpris car un chasseur et son fils sont dans la voiture. Je charge mes affaires, le chasseur semble très contrarié, je comprends qu'il a tiré un mouflon à manchette mais a fait une balle trop arrière et n'a pas retrouvé son animal. Pedro lui dit qu'il fera intervenir un chien de sang. Quand je monte en voiture Pedro m'annonce qu'il vient de voir une vingtaine d'animaux sur la zone d'appatage. Je n'ai pas été assez patient. Nous redescendons au restaurant. Le lendemain, la météo annonce un déluge et comme je vais rentrer très tard, je décide de rester avec ma compagne le lendemain. Je remercie donc vivement Pedro et lui paye ma journée de chasse avant de rentrer sur Elche où je suis attendu pour manger.

Mardi, je passe donc la journée à Elche. Il ne cessera pas de pleuvoir de toute la journée. Nous devons partir mercredi après-midi sur Altéa pour y passer 2 jours avant de rentrer. La météo semblant meilleure pour le mercredi matin, je demande la permission à ma compagne d'aller chasser juste la matinée. Ma demande acceptée, j'envoie un message à Pedro qui me dit qu'il n'y a pas de problème et m'envoie le numéro de Paco qui me guidera car lui est retourné chez lui à Murcia. Le rendez-vous est pris pour 7h30 au même restaurant que lundi. J'y retrouve Paco, nous déjeunons tranquillement puis partons pour la chasse, alors que Paco arrive au câble qui ferme le chemin, je constate que la végétation est poudrée de neige. En Espagne, il est interdit de chasser lorsque la neige recouvre totalement le sol, c'est ce que les espagnols appelle "un dia de fortuna". En arrivant au premier chemin, Paco me dépose pour que j'aille chasser. Le sol est détrempé et la neige couvre quelques zones espacées sur lesquelles peuvent se voir quelques traces de renard. Je longe le chemin jusqu'à la zone de nourrissage sans rien voir. Sur le retour, je bifurque sur un autre chemin pour aller prospecter une zone plane de bois où je trouve pas mal de tas de crottes mais pas le moindre mouflon à manchette en vue. 

Je retourne à la voiture nous remontons jusqu'à l'habitation du propriétaire de la zone de chasse qui a sorti ses chiens. Nous nous arrêtons devant l'habitation et il vient à notre rencontre pour nous saluer et nous informer que nous ne pouvons pas chasser plus haut à cause de la neige car en montant d'avantage elle recouvre tout le paysage. Paco me laisse donc chasser dans les bois autour de la maison et m'attend à la voiture. Il devra redescendre dans la matinée pour aller chercher le conducteur de chien de sang qui doit venir faire la recherche du mouflon tiré lundi. Cette recherche n'a pas pu se faire hier à cause du déluge et aujourd'hui la zone de recherche est recouverte par la neige. Je prends mon appareil photo avec moi, il ne pleut pas aujourd'hui. Je pars sur le chemin qui passe près de la zone de nourrissage. Une trace fraîche semble monter vers le point de nourrissage mais je ne vois pas de mouflon sur la zone. Je suis le chemin doucement sans rien voir. Après plusieurs centaines de mètres je tombe sur d'autres traces plus petites. Certainement des mouflons. Je fais demi-tour et constate que des animaux ont traversé le chemin dans mon dos à environ 200 mètres de l'habitation. Je tente de suivre les traces mais les perds vite alors qu'elles rentrent dans le fourré. Je reviens sur le chemin et le longe en direction de la maison. Je constate alors que les chiens m'ont suivi, leurs énormes traces ponctuent le chemin. Je passe l'habitation et pars prospecter la zone où j'ai manqué le gros mâle lundi. Je tourne dans le bois à la recherche de traces et finis par trouver les traces de plusieurs animaux. Je les suis doucement et les perds souvent dans la végétation parfois épaisse. Après environ 100 mètres de pistage, je perds les traces et stoppe pour regarder autour de moi quand un bruit me fait tourner la tête. J'aperçois furtivement un gros mouflon à manchette qui s'enfuit dans le bois à environ 30 mètres de moi. Je n'ai pas le temps de réagir que 2 autres gros s'élancent à ses trousses et disparaissent également. 

J'attends un peu puis tente de retrouver leurs traces sans y parvenir. Je tourne un moment dans le bois nettoyé et trouve plusieurs fois des traces mais sans arriver à les suivre. Au bout d'un moment, je retombe sur les traces du groupe que je suivais. Elles descendent dans le penchant boisé. Je les suis doucement sur environ 100 mètres dans la végétation souvent dense quand un gros mouflon à manchette démarre à environ 30 mètres devant moi. C'était le dernier du groupe, j'entends les animaux fuir dans le fourré. Je tente de les suivre mais la végétation est trop dense et je tente de trouver un passage plus facile pour remonter sur le plateau. J'avais complètement oublié mon appareil photo en bandoulière. Il est trempé et semble ne plus fonctionner. Je tente de se le sécher au maximum et le glisse sous la veste. Arrivé sur le plateau, je regarde l'heure, il va être 11 heures. Je décide de rentrer à la voiture pour ne pas rentrer trop tard sur Elche. 

Un geai vient se percher, en criant, à la cime d'un pin à environ 40 mètres. Quelque chose à dû le déranger. Je m'avance doucement, il s'enfuit. Je progresse doucement en ouvrant bien les yeux quand un jeune mouflon à manchette m'apparaît. Je me fige, il est de 3/4 arrière et regarde vers moi. D'après ce que m'avait expliqué Pedro, il doit s'agir d'un mâle. Les cornes sont larges. Je le juge à 30 mètres. Je mets doucement mon viseur sur 30 mètres. Monte tout doucement mon arc, il n'a pas bougé, j'arme tout doucement, il n'a toujours pas bougé. J'aligne ma visée derrière son épaule et décoche. A l'impact, le mouflon s'effondre sur place. Je me précipite mais c'est fini pour lui. Il n'était en fait qu'à 25 mètres et ma flèche est un peu trop haute. En arrivant près de lui j'ai un très gros doute car il me présente son arrière train et je ne vois pas ses testicules. Ma flèche a coupé la colonne vertébrale au-dessus de l'épaule et ressort partiellement dans le cou. Il est paralysé et saigne abondamment. Il s'éteint, je regarde son ventre et aperçois de petites testicules et son fourreau pénien, je respire à nouveau, c'est bien un mâle. Il me faut maintenant rentrer à la voiture, je suis à nouveau trempé. Je lui rends les honneurs, attache les 4 pattes ensemble pour le porter sur mon épaule et reviens vers la voiture. En chemin, je réussis à rallumer mon appareil photo en sortant la batterie puis en la remettant. Quand j'arrive à la voiture Paco est avec le conducteur de chien de sang. Tous 2 me félicitent, je fais quelques photos contre muret après avoir essuyé mon objectif trempé

Chasse du mouflon à manchette à Alcoy, 6 avril 2022

et nous partons faire les papiers chez le propriétaire pour que je puisse transporter l'animal jusqu'à Elche et le trophée jusque chez moi. En regardant les photos sur mon appareil je constate qu'elles sont floues à cause de l'humidité sur l'objectif. Après avoir fait les papiers je décide, après avoir bien essuyé mon objectif, de refaire quelques photos plus présentables sur une plaque de neige en bordure du bois en lui remettant la brisée de chêne vert qu'il avait perdu lors du transport jusqu'à la voiture.

Chasse du mouflon à manchette à Alcoy, 6 avril 2022

Il est temps de rentrer sur Elche, mon papier en poche, je paye mon guide et mon mouflon puis rentre m'occuper de mon jeune animal alors que le soleil ressort enfin. Arrivé à Elche, je le prends à un olivier, le vide, le dépèce et le découpe pour donner la viande à nos hôtes.

Chasse du mouflon à manchette à Alcoy, 6 avril 2022

Nous dégusterons des pavés de filet à la poêle pour le midi. Un grand merci à Joan, Toni, Pedro et Paco.

Alex

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1 avril 2022 5 01 /04 /avril /2022 13:46

Hier soir, mon ami Christophe m'a appelé pour voir si je serais partant pour une sortie au ragondin car il ne travaille pas ce vendredi. Etant également disponible, nous nous donnons rendez-vous vers 7h20 chez moi. Christophe est en avance, il arrive alors que je suis encore en train de promener les chiens. Il faut un vent glacial. Nous partons donc vers 7h15 pour le canal de Labarthe. Je me gare près du moulin et nous voilà partis, nous longeons tranquillement le canal par la gauche quand je repère un gros ragondin qui se débine en surface devant nous. Je le montre à Christophe et fonce plus en amont pour lui couper sa retraite au cas où et laisse Christophe tenter sa chance. En me postant, je fais démarrer 2 autres gros ragondins qui étaient dans les joncs de la berge opposée. Le ragondin a plongé, Christophe s'est posté au bord de l'eau et attend. Le ragondin finit par refaire surface et il le flèche. Touché, le ragondin plonge puis réapparaît contre la berge devant Christophe qui lui décoche une seconde flèche mais passe juste dessous. Le ragondin disparaît un moment. Nous le cherchons en longeant la berge quand Christophe le repère posé contre la berge opposée. Il lui décoche une flèche qui le cloue à la berge. 

Comme mon ami a oublié ses bottes et que la berge opposée est très marécageuse, je lui propose d'aller chercher ses flèches et son ragondin pendant qu'il va chercher sa seconde flèche qui a dérivée jusqu'à la barre qui retient les déchets flottants à l'entrée du moulin. Je récupère la première flèche dont la lame s'est cassée dans une souche où elle est plantée puis pars récupérer le ragondin qui n'est pas mort, je l'attrape par la queue et l’achève après avoir dégagée la flèche. Je rejoins Christophe et laisse le ragondin à la voiture avant de lui rendre ses flèches puis nous recommençons à longer le canal quand un autre gros ragondin plonge en direction du moulin, près de l'endroit où j'avais dérangé les 2 autres. Christophe part se poster plus vers le moulin et moi, un peu plus en amont. Après quelques secondes, j'aperçois un gros remous à environ 25 mètres plus en amont, contre la berge opposée. Je comprends vite qu'il s'agit du ragondin, je me décale rapidement pour l’intercepter quand un second remous se dessine 10 mètres plus en amont. Généralement les ragondins se cachent sous un pylône EDF servant de passerelle pour traverser le canal, je me place vite près de ce dernier. Le ragondin refait surface contre la berge opposée, en face de moi. J'arme vise et décoche. Le ragondin se débat et arrache la flèche de la berge puis plonge avec cette dernière en travers. L'eau rougie, il perd beaucoup de sang et refait vite surface. Il se débat en luttant pour tenir la tête hors de l'eau puis s'immobilise rapidement mais coule avec ma flèche. Je j'espère le voir remonter mais rien, le fort courant a dû l'emporter. J'espère le retrouver à l'entrée du moulin à notre retour.

Nous continuons à longer le canal qui est maintenant bordé par une bande boisée qui longe la berge opposée. Alors que la bande boisée se termine à l'arrivée d'un fossé perpendiculaire dans le canal, j'aperçois 2 petits ragondins qui broutent à environ 15 mètres contre le talus de la berge opposée, au ras de l'eau. Christophe me laisse tenter l'approche, je fais une boucle dans le champ, voûté pour rester à couvert de la digue qui borde le canal puis reviens doucement contre la digue, en face des ragondins qui n'ont rien remarqué. J'arme à couvert, me redresse doucement, vise le plus à gauche par-dessus la digue et décoche. Touché à la gorge, il sursaute et tombe à l'eau, se débat un instant et vient mourir contre la berge de mon côté du canal. L'autre a plongé et Christophe tente de le voir ressortir pendant que je récupère mon ragondin avant que le courant ne l'emporte. Le second ragondin ne refait pas surface et nous reprenons notre progression quand j'aperçois un gros ragondin au loin. Il traverse le canal pour disparaître contre la berge de notre côté. Christophe court pour tenter d'aller l'intercepter. Pendant sa course il dérange 2 autres ragondins qui plongent de la berge opposée. Christophe se poste un instant, l'un d'eux refait surface. Il le flèche. Le ragondin plonge puis remonte et se débat en surface avant de mourir et de partir dans le courant. Christophe repère alors le gros ragondin qui se débine contre la berge opposée et tente une approche mais ce dernier plonge et disparaît.

Je rejoins Christophe et passe le ponton pour aller récupérer nos flèches sur la berge opposée et tenter d'intercepter le ragondin de Christophe. Je cours, ce qui provoque la fuite de plusieurs ragondins sur le petit lac que j'entends plonger. Je continue à courir sans m'en soucier mais le ragondin mort arrive en face de la haie. C'est Christophe qui le récupère avec sa canne à pêche. Je récupère les flèches et longe l'autre berge du lac avant de rejoindre mon ami mais les ragondins sont déjà aux terriers. Seuls quelques remous contre les berges trahissent leur présence. Nous continuons à longer le canal, un de chaque côté. Christophe reste côté gauche et moi je retraverse par le ponton pour suivre l'autre berge. Un peu plus loin je repère un gros ragondin qui vient vers nous dans le courant. Nous nous calons pour l'attendre mais il bifurque à environ 30 mètres de nous et rentre dans un terrier. Nous continuons à longer tranquillement le cours d'eau. Un peu plus loin je laisse Christophe longer le canal et pars en suivant le petit ru qui le rejoint par la droite. En arrivant près d'une zone de terrier j'aperçois un ragondin assis au milieu du petit cours d'eau. Je tente une approche en faisant une boucle dans le champ, arc armé mais, alors que je reviens au bord du ru, le ragondin a disparu. Je me cale en face des terriers où l'eau bouge et appelle mais je me fais surprendre par un autre ragondin qui sort la tête de son terrier juste à côté de moi et rentre immédiatement au terrier en m'apercevant. Je continue à appeler un moment mais rien ne sort. Je quitte le secteur et longe le ru encore un petit moment quand l'eau devient boueuse. J'approche doucement mais ce sont 2 canards qui décollent un peu plus en amont. Plus en amont le ru à été reprofilé, je ne verrai pas d'autre ragondin, je traverse le champ pour revenir au bord du canal et rejoindre Christophe. Nous revenons ensuite vers la voiture, chacune de notre côté du cours d'eau. Alors que j'arrive à l'arrivée busée du ru dans le canal, un ragondin saute à l'eau. Je ne l'ai pas vu c'est Christophe qui me le signale, il l'avait vu entrain de brouter mais je n'ai pas été assez attenfif. Je le précipite de l'autre côté de la buse au cas où il voudrait se réfugier dans les terriers du ru mais rien ne venant, je regarde dans la buse, rien non plus. De son côté Christophe n'a rien vu non plus, il doit être au terrier. Nous poursuivons notre chemin alors qu'il commence à neiger, récupérons nos ragondins laissés au bord de l'eau et faisons décoller 2 colverts qui étaient posés sur la digue au bout du lac contre le canal. Avant de partir nous cherchons un moment pour tenter de retrouver mon ragondin qui a coulé mais rien.

Nous partons pour Aujan-Mournède, en chemin, j'aperçois un gros ragondin à Saint Arroman, le long du fossé où j'ai tué 2 ragondins l'autre jour. Certainement, la grosse femelle. Nous nous arrêterons sur le retour si elle est toujours là. Aujourd'hui, je me gare sur l'entrée de la prairie pour commencer par chasser le fossé qui va jusqu'au ruisseau. Nous descendons par la route jusqu'au fossé. Nous contrôlons sans succès la partie de droite, l'eau est beaucoup moins boueuse que lors de mes sorties précédentes, puis attaquons de longer sur la gauche, rive gauche. Les 5 ragondins de l'autre jour ne sont pas là. Nous continuons à avancer quand je repère un tâche sombre à environ 100 mètres, sur la gauche du fossé. Il me semble que ça bouge, j'annonce un ragondin à Christophe qui me dit de tenter l'approche. Je commence à approcher en longeant le fossé mais rapidement le gros ragondin descend tranquillement à l'eau. Je poursuis mon approche lente jusqu'à l'endroit où il est descendu. Une buse en béton débouche à cet endroit et les galeries des ragondins ont provoqué plusieurs effondrements assez conséquent le long de cette dernière en remontant dans le champ de blé. Je me poste au bout de la buse et commence à appeler mais rien ne bouge quand Christophe s'agite à environ 15 mètres sur ma droite. Mes appels ont fait sortir un gris ragondin qui venait vers moi en longeant laberge du fossé. Christophe m'a vu trop tard et le ragondin est rentré sous la berge. Il tente d'appeler au don tour mais rien ne viendra. 

Nous continuons. Un peu plus loin, le fossé bifurque à droite pour longer une haie épaisse qui s'étend jusqu'au ruisseau sur la rive gauche. Nous traversons le fossé à environ 40 mètres avant le virage puis le longeons par l'autre côté. En arrivant au virage du fossé j'entends du bruit dans ce dernier. Un ragondin vient de s'enfuir. Je m'avance et cherche un terrier avec de l'eau boueuse. L'un d'eux semble avoir été fréquenté de frais. Je me poste en face et appelle. Immédiatement, un ragondin arrive à l'entrée du terrier. J'arme doucement mon arc, prends la visée et décoche. Le ragondin cloué sur place se débat et perd beaucoup de sang. Un de ses poumons part dans le courant mais, malgré cette blessure mortelle, il tente de se libérer. Une seconde flèche l'immobilise rapidement. Je récupère flèches et ragondin. Je le laisse au bord de l'eau. Nous continuons, je fais passer Christophe devant pour augmenter ses chance de flécher.

Nous rejoignons le ruisseau et commençons à le longer. Le vent soutenu est face à nous. Nous passons une zone de terriers. Les talus abrupts du ruisseau sont truffés de galeries. Quelques mètres plus loin nous sommes surpris par une grosse femelle et ses 4 petits que nous cachait un arbre. Ils sont juste devant Christophe, je suis un peu plus en retrait. Christophe tente d'armer mais sa flèche s'est désencochée. Les ragondins aussi surpris que nous ne savent pas comment réagir et restent quelques secondes sidérés après avoir sursauté en nous apercevant. Le temps que Christophe encoche à nouveau sa flèche, la femelle et un petit sautent à l'eau. Elle ressort dans mon dos et remonte le talus dans les ronces pour regagner un terrier hors d'eau en un éclair. Le petit semble être rentré sous la berge opposée. Un autre petit, que l'arbre me cache, se débine vers l'eau et Christophe ne le vois plus assez pour décocher. Il arme son arc alors que le dernier se débine sous les ronces et vient vers moi en suivant une belle coulée. J'arme et le suis dans mon viseur mais laisse la priorité à Christophe sans savoir qu'il le voit bien moins bien que moi. Nous le laissons finalement sauter au ruisseau et le perdons de vue. Ils nous ont bien eu alors que je les voyais morts.

Nous continuons à longer le ruisseau quand je repère une tâche sombre dans la prairie à environ 50 mètres devant nous, à environ 15 mètres du ruisseau. Christophe tente l'approche, je reste en retrait mais mon ami continue à avancer quand le ragondin relève la tête et alors que nous sommes à environ 20 mètres du ragondin, il nous repère et démarre. Christophe arme son arc. Le ragondin stoppe à environ 25 mètres, avant de sauter dans le ruisseau. Christophe décoche mais sa flèche passe dessous et le ragondin saute à l'eau et rentre au terrier. Nous récupérons sa flèche et continuons après avoir tenter d'appeler en face du terrier du gros ragondin.

Un peu plus loin, je repère 2 jeunes ragondins qui broutent dans les herbes hautes en bordure du ruisseau. Le vent est tournant. Christophe me dit de tenter l'approche. J'avance doucement en suivant le ruisseau et stoppe quand l'un d'eux relève la tête mais alors que je suis à environ 20 mètres, l'un d'eux disparaît dans les herbes hautes. Je poursuis ma progression lente mais alors que j'ai gagné 5 mètres, le second vient droit sur moi sur quelques mètres. J'arme mon arc car je sens qu'il va fuir. Il bifurque pour rentrer dans la végétation épaisse. J'aligne vite ma visée et décoche. J'ai entendu l'impact, le ragondin a disparu. Je m'avance pour tenter de l'apercevoir mais rien, ni flèche, ni sang, ni ragondin. Je décide de traverser pour aller voir par l'autre berge alors que Christophe cherche ma flèche. Alors que je m'avance pour trouver un passage facile, j'aperçois un autre ragondin de taille moyenne qui broute près du ruisseau. Je m'approche doucement, il me tourne le dos, arrivé à 10 mètres, je lui décoche une flèche qui lui entaille le dos et ricoche sur le ragondin pour se planter presque à la verticale à environ 2 mètres derrière. Le ragondin sursaute et fonce au ruisseau pour rentrer au terrier.  J'avance encore un peu, récupère ma flèche, traverse le petit cours d'eau et longe la berge opposée en cherchant les 2 ragondins, aucune trace du second mais un peu après l'endroit où j'ai tiré l'autre. Je l'aperçois dans un tas de bois. Il semble incapable de fuir malgré ses tentatives pour remonter sur la berge. Je lui décoche une autre flèche qui l'immobilise puis le dégage pour l'achever. Ma première flèche était très en arrière. Je récupère ma flèche et repars chercher ma flèche perdue. Nous tournons un moment sans rien voir quand une tâche sombre m'interpelle à environ 50 mètres plus en amont dans la prairie, à quelques mètres du ruisseau. Je m'approche doucement et aperçois une boule de petits ragondins. Je vise un qui est collé à un autre et décoche. Ma flèche le sèche net. Je m'approche et constate que j'en ai tué 2 net. Un troisième est resté blotti contre eux. Je n'ai pas le cœur de le flécher. Je l'attrape donc par la queue pour le ramener chez moi. Christophe me passe une poche plastique dans laquelle je le mets pour le mettre dans la poche de la veste. Un autre petit est mort de froid un peu plus loin. 

Encore une belle sortie au ragondin, 1 avril 2022

Ces petits avait certainement perdu leur mère et seraient tous mort de froid rapidement. 

Encore une belle sortie au ragondin, 1 avril 2022

Nous récupérons nos ragondins morts et rentrons à la voiture. En chemin l'eau bouge devant un terrier et nous tentons d'appeler mais rien ne vient, nous tentons d'appeler le gros ragondin qu'avait vu Christophe mais pas plus de succès. Un milan noir nous suit et tourne au dessus des ragondins à chaque fois que je les pose au sol. Je contrôle régulièrement la santé du petit ragondin qui se réchauffe doucement dans ma poche. Arrivés à la route, je pose les ragondins dans le fossé qui la longe. Alors que nous nous apprêtons à remonter la partie du fossé de l'autre côté de la route, le milan arrive et tourne au dessus des ragondins. Je laisse donc Christophe aller chasser seul et ramène les ragondins à la voiture. Christophe me rejoint vite, il n'a rien vu.

Il va être 11h, nous décidons de retourner jetter un dernier coup d'œil à Labarthe au cas où mon ragondin serait remonté. En chemin, nous apercevons la grosse femelle qui broute au bord du fossé à Saint Arroman, 2 petits l'accompagnent. Je fais demi-tour un peu plus loin et pars me garer au même endroit que l'autre jour. Le vent souffle vers nous à la perpendiculaire du fossé. Je décide de tenter une approche par la gauche du fossé dont le talus est beaucoup plus haut que de l'autre côté. Arrivés au bout du fossé nous apercevons les ragondins qui broutent toujours tranquillement. Je dis à Christophe de tenter l'approche mais il préfère que je tente le coup. J'encoche une flèche et passe devant. J'avance doucement au sommet du talus en espérant arriver au pied d'un gros arbre qui pousse au ras du fossé pour le cacher mais, alors que nous sommes encore à environ 30 mètres des ragondins qui broutent à 7 ou 8 mètres du fossé, ils démarrent et fonce vers le fossé. La femelle saute dans le fossé mais les 2 petits stoppent côté à côté à 2 mètres du fossé. Il sont à plus de 20 mètres mais je décide de tenter la chance. J'arme, vise et décoche sur l'un d'eux. Ma flèche est très en arrière mais cloué le ragondin au sol. Le second saute au fossé. Mon ragondin se débat. Nous revenons rapidement vers la route pour aller le chercher en suivant l'autre berge. Alors que nous arriverons à la route, la femelle et ressortie de l'eau et s'avance prudemment en reniflant son petit qui couine. En nous apercevant elle fait marche arrière et disparaît dans la végétation qui borde le fossé. Je m'avance pour aller achever mon ragondin. En arrivant à son niveau, je fais démarrer la femelle qui était restée dans la végétation. Elle traverse le fossé et rentre dans le terrier d'en face mais stoppe de cul à l'entrée. Je ne vous que sa queue, le reste est caché par de la végétation qui pend sur l'entrée du terrier. J'arme, vise au dessus de la queue et décoche. Le ragondin est cloué au sol et tente de se dégager. Je réencoche descends dans le fossé et me baisse pour lui décocher une autre flèche avec un angle plus à plat. Je l'attrape ensuite par la queue, le dégage et l'achève puis récupère mes flèche. Remonte sur la berge et achève le petit. Nous retournons à la voiture. Je regarde régulièrement le petit ragondin dans ma poche.

Nous retournons à Labarthe. Je regarde près du moulin, rien. Nous longeons le canal chacun d'un côté pour optimiser nos chances de trouver mon ragondin. Je passe à gauche du côté marécageux. Je peine à avancer dans les joncs et les ronces qui bordent le canal et mets mon pied dans un trou plein d'eau ce qui le vaut une belle gamelle. Je me relève et continue ce qui fait démarrer un gros ragondin qui se cachait dans la végétation. Nous nous postons un moment mais il ne ressort pas. Je continue un peu et rejoins Christophe en traversant sur le pylône EDF couché en travers du canal. Je sonde ensuite le canal avec une grande branche mais rien. Nous ferons un petit tour sur le canal et ne verrons qu'un ragondin de taille moyenne qui rentrera au terrier sans nous laisser le temps de le flécher.

Encore une belle sortie au ragondin, 1 avril 2022

Nous rentrons pour aménager une cage pour le petit ragondin. Je lui mets de la salade et des carottes et un fond de paille et l'installe au chaud dans la maison. Comme je pars le lendemain en Espagne, c'est Christophe qui s'occupera de lui cette semaine. Mais malheureusement il ne survivra pas, il était trop jeune pour s'alimenter seul.

Encore une belle sortie au ragondin, 1 avril 2022

Alex

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29 mars 2022 2 29 /03 /mars /2022 06:05

Cette après-midi, je me décide, vers 16 heures, à retourner faire une sortie au ragondin. Je pars pour Aujan-Mournède, en passant le fossé qui traverse la route, je remarque que l'eau est bien moins boueuse que la veille. Pas un ragondin en vue, je me gare, comme la veille, à l'entrée de la prairie, près de l'habitation du propriétaire. Au moins 5 ragondins sont au gagnage le long du ruisseau dans la prairie. Je me prépare tranquillement en les surveillant, 3 rentrent tranquillement à couvert.  Je rejoins le ruisseau en longeant la limite entre la pelouse et la prairie puis commence mon approche le long du ruisseau. Le ragondin le plus éloigné retourne tranquillement au ruisseau. J'avance doucement vers le dernier ragondin en vue qui broute à environ 10 mètres du cours d'eau. Je stoppe un moment alors qu'il redresse brusquement la tête et hume l'air. Je suis à bon vent, il finit par reprendre son repas et je reprends mon approche mais il est inquiet et relève la tête à chacun de mes pas. Je gagne peu à peu du terrain. Alors que je suis à environ 20 mètres de lui, il le tourne le dos, j'en profite pour armer et continuer mon approche mais, alors que je suis à 15 mètres, le vent instable me trahit et le ragondin relève la tête puis revient d'un pas décidé vers le cours d'eau. Je le suis dans mon viseur et décoche alors qu'il arrive à environ 5 mètres des ronces qui bordent le ruisseau. Ma flèche trop en arrière lui a cassé les 2 fémurs et le bassin, le ragondin se traîne péniblement et rentre dans les ronces où je le perds de vue. Il me semble l'entendre tomber dans l'eau. Je m'approche doucement, le ragondin a perdu plus d'un mètre de tripe resté accroché dans la végétation, avant les ronces. Je décide de le laisser tranquille en espérant qu'il n'ira pas loin et m'éclipse doucement pour continuer à longer le ruisseau que me cache une petite avancée de la haie qui borde maintenant le ruisseau.

L'avancée passée, j'aperçois une grosse femelle qui broute tranquillement à environ 50 mètres avec ses petits que je n'arrive pas à dénombrer. Je tente l'approche en longeant doucement la haie qui borde le ruisseau mais la femelle finit par me repérer à environ 30 mètres et revient, avec ses 4 ou 5 petits, vers son terrier. Je m'approche doucement de là où je les perds de vue mais ils sont déjà à couvert. Je longe un peu plus le ruisseau sans rien voir et le traverse par un passage busé pour revenir par l'autre côté tout en cherchant mon ragondin. Impossible de le trouver. Je retraverse et retourne là où est rentré le ragondin. Je l'aperçois alors en regardant par-dessus les ronces. Il est mort sur le flanc presque à l'endroit où il s'est mis à l'eau. Je descends le récupérer avant de retourner à la voiture.

Encore beaucoup  de ragondins, 26 mars 2022

Je reprends ma voiture et me gare comme la veille sur passage d'accès à une prairie, à environ 100 mètres du fossé qui traverse sous la route. Alors que j'attrape mon arc, j'aperçois, côté gauche de la route, plusieurs ragondins au gagnage près du fossé, sur la berge opposée. Je descends par la route et rejoins le fossé, je commence par jeter un coup d'œil sur la droite mais pas le moindre ragondin en vue. Je le longe doucement et alors que j'arrive au bout de la zone où étaient les ragondins la veille, une masse sombre rentre sous un tas de végétation qui recouvre quelques ronces qui pendent dans l'eau. Je me poste devant la zone en espérant voir arriver un ragondin mais le remous cesse vite. Je reste un moment en poste mais rien. Je jette des mottes de terre sur la végétation, l'eau s'agite un peu puis plus rien. Je traverse et piétine la végétation mais rien ne sort. Je retourne à la route, la traverse puis longe le fossé par la gauche. Un arbre planté au bord du fossé, près des ragondins me les cache et me permet de progresser à couvert. En arrivant près de ce dernier, j'aperçois 5 ragondins qui broutent sur la berge opposée à environ 10 mètres. Je tente d'approcher un peu plus mais le vent tournant me trahit. 4 rentrent au terrier par une entrée hors d'eau, cachée au sommet du talus du fossé par une touffe d'herbe. Le 5ieme saute à l'eau et court contre la berge pour rentrer un peu plus loin dans un autre terrier partiellement immergé. Un coup d'œil rapide plus en amont, pas de ragondin en vue. Je retourne à la voiture et pars pour Saint Arroman.

En arrivant, je constate que des pêcheurs sont présents le long du Sousson. Je décide donc de poursuivre mon chemin mais j'aperçois 3 ragondins en plein repas, sur la gauche de la route, le long d'un fossé qui descend vers le Sousson. Je passe sans ralentir et fais demi-tour un peu plus loin. Je repasse devant les ragondins qui sont toujours occupés à leur repas. Je me gare un peu plus loin au bord de la route. 2 gros ragondins broutent à quelques mètres de la route et l'autre à environ 40 mètres, plus en amont. Le vent n'est pas bon, il souffle vers les animaux mais je décide tout de même de tenter une approche par la route. Alors que je ne suis plus qu'à 30 mètres du fossé, un 4x4 ralentit dans mon dos. Je me retourne et reconnaît Jean Paul qui chasse également à l'arc. Il stoppe et nous nous saluons, je lui explique que j'ai vu des ragondins tous proches et lui qu'il va chasser sur une mare un peu plus loin. Il repart, je ne vois pas encore les ragondins cachés par le talus du fossé plus élevé du côté gauche. J'approche doucement mais constate vite que les 2 ragondins les plus proches de la route ne sont plus là. Le plus éloigné broute toujours, c'est une femelle. 3 petits l'ont rejoint. Je passe doucement le fossé de la route et commence mon approche en longeant l'autre fossé. Le vent est vraiment mauvais, j'avance de quelques mètres quand les ronces épaisses qui couvrent la berge opposée se mettent à craquer. Je pense qu'il s'agit d'un des ragondins de tout à l'heure mais le bruit cesse vite et impossible de voir quoi que ce soit au travers de cette végétation dense. Je reprends mon approche mais rapidement la femelle devient inquiète. Elle hume l'air puis se précipite vers le fossé, ses petits la suivent mais elle stoppe au ras du fossé, hume l'air à nouveau et se tranquillise puis fait demi-tour et repart brouter avec ses petits. Elle fait quelques mètres puis se dresse sur ses pattes arrière, hume l'air avec insistance puis fonce vers le fossé et disparaît avec sa progéniture. Je m'avance doucement jusqu'à l'endroit où les ragondins ont disparu. L'eau est agitée et boueuse à l'entrée d'un terrier contre la berge opposée. Je tente d'appeler, immédiatement l'eau s'agite devant ce terrier mais également sous mes pieds et à un mètre sur ma gauche. J'appelle un moment mais bien que l'eau s'agite rien ne sort. Le talus abrupt du fossé me cache les terriers de mon côté. Je m'avance tout doucement et aperçois un museau juste sous moi. Je me recule à couvert, arme mon arc, me réavance doucement, aligne ma visée et décoche. Le petit ragondin est cloué sur place et s'immobilise vite. Je continue à appeler un moment mais les autres ragondins ne veulent pas sortir. Je récupère mon ragondin et ma flèche dont la lame a explosée dans les cailloux et retourne vers la route. En passant à l'endroit où les ronces ont craqué, le bruit recommence. Je me fige et observe quand j'aperçois un léger mouvement sous les ronces qui avancent sur le fossé. J'aperçois alors la queue d'un gros ragondin qui pend juste sous les ronces. J'arme doucement mon arc et vise en remontant au-dessus de la queue. Je ne vois pas le corps mais décoche au juger. Cloué à la berge le ragondin tente de se dégager en redescendant accroché par une cuisse, la tête en bas. Il se débat furieusement sans pouvoir se dégager. Je réencoche rapidement et arme. J'attends une occasion pour décocher et place ma flèche au défaut de l'épaule. Le ragondin se débat toujours furieusement. J'encoche ma flèche avec la lame cassée et vise pleine tête puis décoche. Sonné, le ragondin s'immobilise mais n'est pas mort, je descends dans le fossé et le saisis par la queue, dégage mes flèches puis l'achève. Cette fois, je retourne à la voiture.

Encore beaucoup  de ragondins, 26 mars 2022

Je pars pour le canal de Labarthe. Je me gare près du moulin et remonte doucement le canal qui semble très calme. Je jette un coup d’œil sur le petit lac, rien non plus. je continue a remonter le long du canal. Le courant devient de plus en plus fort en me rapprochant de la prise d'eau. Brusquement un ragondin plonge de la berge opposée et rentre immédiatement au terrier. J'attends un peu mais il ne ressort pas. Je continue tranquillement quand je remarque un filet d'eau boueuse qui sort de sous la berge opposée. Je comprends vite qu'un ragondin bouge dans son terrier. Je reste posté en face et rapidement un ragondin moyen surgit de sous la berge et commence à la longer doucement en remontant le courant. J'arme doucement mon arc et le suis dans mon viseur mais il est régulièrement caché par la végétation qui tombe d'ans l'eau. J'attends une bonne occasion de tir mais, après environ 3 mètres, il fait brusquement demi-tour pour retourner vers son terrier. Il me faut agir vite. Je le suis dans mon viseur, il se dégage entre 2 touffes d'herbes tombantes. Je décoche. Le ragondin est accroché à la berge mais il se débat et se dégage puis rentre au terrier en un éclair. Beaucoup de sang sort de sous la berge par intermittence. J’espère le voir ressortir mais le temps passe et rien ne vient.

Je remarque alors au loin, un gros ragondin au gagnage sur la digue de protection des cultures qui longe le Gers. Je remonte le long du canal jusqu'à l'écluse et traverse sur la passerelle qui la surmonte. Le ragondin broute toujours. Je m'avance doucement pour passer derrière la digue mais le ragondin relève la tête. Je me fige un instant, il reprend son repas. Je passe derrière la digue qui ne me cache que partiellement pour le moment. Je stoppe dès que le ragondin relève la tête et gagne peu à peu du terrain. Dans le virage du Gers, la digue me cache maintenant totalement, je presse le pas, le vent soutenu est bon. Je m'avance jusqu'à un arbuste que j'avais repéré de loin. Le ragondin doit être de l'autre cote de la digue. Je Remonte doucement sur la digue couverte de ronces broyées que craquent un peu sous mes pieds. Je redouble de précautions pour ne pas être repéré. Arrivé au sommet de la digue, je l'aperçois. Il broute à environ 10 mètres, plein travers. J'arme, vise et décoche. Touché il fait un bon de côté et disparaît aussitôt. Je m’avance pour récupérer ma flèche et constate qu'il était juste devant un terrier. Quelques gouttes de sang sont visibles à l'entrée. Le ragondin gronde furieusement dans le terrier, j'éclaire l’intérieur avec ma lampe mais le terrier se divise en 3 branches qui bifurquent rapidement et ne me permettent pas de vois à plus de 2 mètres. Le secteur est percé de nombreux terriers de ragondins et de blaireaux. Je pars chercher une longue branche et reviens sonder le terrier mais il est trop profond et très tortueux. Mon ragondin est perdu.

Je retourne à l'écluse, passe le canal et traverse le champ pour rejoindre le ru qui se jette plus en aval dans le canal. Alors que je longe doucement le petit cours d'eau, je remarque une forte agitation à l'entrée d'un terrier de la berge opposée. De l'eau boueuse en sort, je m'avance tout doucement et aperçois un beau ragondin de cul à environ 40 cm dans le terrier. J'arme, vise et décoche. Le ragondin se débat furieusement pour se dégager mais ma flèche l'entrave. Je lui décoche une seconde flèche, en se débattant, il se retourne face à moi et continue à se débattre puis tente de rerentrer. C'est ma 3ième flèche qui l'immobilise définitivement. Je descends dans le ru et récupère mes flèches et mon ragondin avant de continuer. La luminosité baisse rapidement. Pas d'autre ragondin en vue pour ce soir, je rentre.

Encore beaucoup  de ragondins, 26 mars 2022

En arrivant à la voiture, je fais une petite photo souvenir.

Encore beaucoup  de ragondins, 26 mars 2022

Alex

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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 07:23

Cela fait plusieurs années que je n'ai pas vraiment chassé le ragondin, tout au plus, j'en ai tiré quelques-uns lors de mes sorties de tir d'été. En ce début d'après-midi, je décide d'aller faire un tour sur plusieurs de mes secteurs pour savoir où en sont les populations car cet été je réalise un échange avec Mathieu Pouliot de Chassomaniak, je vais chasser l'ours chez lui en juin et lui viendra chasser le chevreuil, le sanglier, le renard et le ragondin fin juillet. Je commence par le canal de Labarthe. Je me gare près du moulin et pars en longeant tranquillement le canal. Presque au départ, je me fais surprendre par un beau colvert mâle qui décolle de la végétation, juste à côté de moi. Malgré de nombreux indices de fréquentation, le coin est très calme. La première partie du canal est bordée par une bande boisée qui longe la rive opposée. Cette bande boisée s'interrompt pour laisser place à un petit plan d'eau étroit d'environ 100 mètres de long sur 15 de large. Il est séparé du canal par une bande de terre étroite et parcourue de nombreuses coulées reliant le plan d'eau au canal. Un plouf retentit dans le plan d'eau alors que je longe tranquillement le canal. Je rejoins le ponton qui enjambe la canal vers le bout du lac et le traverse pour aller jeter un coup d'œil sur le plan d'eau. Le côté canal et inaccessible, bordé par une bande d'arbres très épaisse. Je rejoins donc l'autre rive pour la longer. Une cane colvert traverse à l'autre bout du plan d'eau, un gros remous agite la surface à 30 mètres devant moi. Je m'avance doucement, de grosses carpes se déplacent lentement, juste sous la surface. Le bord du lac est difficile d'accès à cause d'arbustes épais. Arrivé au niveau d'une trouée. Je stoppe pour observer le secteur. Rapidement, un gros ragondin arrive par ma gauche pour longer à 2 mètres de la rive opposée. J'arme mon arc et le suis dans mon viseur. Je ne peux pas tirer car mes flèches ne flottent pas. J'attends qu'il se rapproche de la berge opposée mais, alors qu'il arrive en face de moi, il bifurque brusquement et disparaît sous de la végétation pendante sur la rive opposée. Je désarme puis tente d'appeler mais rien ne bouge. Je reste poster un moment. Une tortue, certainement un tortue de Floride fait surface près de la berge opposée et reste un moment avant de replonger. Après un moment, ne voyant rien, je vais voir le bout du plan d'eau où se trouvent des terriers. Rien, je fais demi-tour. Alors que j'arrive où j'étais posté tout à l'heure, j'aperçois 2 ragondins qui se coursent juste où avait disparu l'autre tout à l'heure. Ils plongent avant que je puisse armer mon arc. L'un d'eux refait rapidement surface plus à droite et semble revenir en face de moi mais il replonge aussi sec. J'attends un peu mais ils ne ressortent pas. La tortue refait surface un peu plus à droite que la première fois. Une grosse carpe vient droit sur moi. Je décide de quitter mon poste. Une autre grosse carpe nage tranquillement contre la verge au coin du plan d'eau.

Je rejoins le canal. Toujours rien, les ragondins ont creusé de nombreux nouveaux terriers. Un ru arrive par la droite du canal. L'eau est très boueuse, je décide de le remonter doucement. La berge est percée de nombreux terriers et j'espère tomber sur un ragondin mais c'est à nouveau un colvert qui me décolle à quelques mètres. Il était caché dans le virage du ru qui est maintenant plus ou moins parallèle à canal. Je le longe doucement, l'eau est boueuse devant les différents terriers. Les ragondins étaient de sortie ce matin. Plus loin, je fais une halte devant des terriers d'où s'échappe de l'eau boueuse et appelle un moment sans succès. Un peu plus loin, l'eau est de plus en plus boueuse. J'avance doucement prêt à armer mais ce sont 2 colverts qui décollent 10 mètres plus en amont. Plus en amont, la végétation a été arrachée sur les berges et le ru reprofilées, aucune chance d'y voir un ragondin. Je traverse le champ pour revenir vers le canal au niveau de la prise d'eau en bordure du Gers. Le courant est très fort sur ce secteur, je redescends tranquillement vers ma voiture quand un ragondin plonge contre la berge opposée et la longe sous l'eau. Je cours pour tenter de l'intercepter un peu plus loin mais il remonte rapidement et disparaît sous de la végétation pendante. Je reste un moment en face et tente d'appeler mais rien. Je me retourne et fais quelques pas pour ramasser une pierre dans  le champ pour tenter de le déloger mais alors que je me retourne, je l'aperçois, il est ressorti et s'est calé, partiellement immergé, face au courant, sur une souche. Je n'ai pas le temps de réagir, il plonge et remonte le courant. Je presse le pas et me poste à 15 mètres en amont en espérant le voir ressortir. Les secondes passent quand il refait surface à 4 mètres sur ma gauche, de mon côté du canal. J'arme très lentement et pivote aussi lentement en alignant ma visée. Mon viseur calé, je décoche. Ma flèche rentrée derrière la tête et restée en travers a sectionné la colonne. Le ragondin plonge et se débat sous l'eau, emporté par le courant tout en perdant beaucoup de sang. Ses pattes arrière ne répondent plus mais il peut encore nager avec ses antérieurs.  Il refait surface, biaise doucement vers la rive opposée et parvient à se planter sous la végétation pendante où il s'était réfugié tout à l'heure. Au même moment, un autre ragondin, dérangé par cette agitation, surgir de sous la berge et se réfugie dans un terrier près de la souche où s'était calé le ragondin tout à l'heure. Le cul de mon ragondin et ma flèche dépassent de la végétation. Il s'est immobilisé. J'attends un peu mais rien ne bouge. Je pars chercher une petite passerelle plus en aval pour traverser et reviens chercher mon ragondin en m'accrochant à la végétation du talus abrupt. Je retourne ensuite tranquillement vers la voiture en jetant un coup d'œil au passage sur le petit plan d'eau mais pas d'autre ragondin en vue.

Une belle sortie au ragondin, 25 mars 2022

Je pars maintenant pour un secteur repéré il y a peu, sur Aujan-Mounède, lors de mes contrôles d'assainissements. En arrivant sur place, je passe un premier fossé qui traverse sous la route et où l'eau boueuse est agitée. Je continue jusque chez le propriétaire qui, me voyant, vient à ma rencontre. Je me gare à l'entrée d'une prairie voisine de l'habitation alors qu'un tracteur arrive pour labourer le champ bordant le fossé que je viens de passer. Le propriétaire me montre un gros ragondin au gagnage près du ruisseau. Il est dans l'herbe haute, le vent n'est pas trop mal, je suis confiant. J'attrape mon arc et pars en longeant la limite entre la prairie et la pelouse de l'habitation pour rejoindre le bord du ruisseau en stoppant quand le ragondin, qui est à environ 100 mètres, relève la tête. J'avance ensuite doucement en suivant le petit cours d'eau de moins de 1 mètre de large. Je stoppe régulièrement quand le ragondin relève la tête. Un remous sur ma droite attire mon regard sur l'entrée d'un terrier où je viens de déranger un ragondin qui est rentré bruyamment dans son antre. L'eau boueuse s'écoule à l'entrée du terrier. Je continue ma progression lente et arrive à environ 10 mètres du gros ragondin. Le vent souffle perpendiculairement au cours d'eau. J'arme, je peux encore avancer un peu. Je fais quelques pas mais un brusque changement de direction du vent me trahit. Le ragondin commence à revenir tranquillement vers le ruisseau. J'aligne ma visée mais il accélère et fonce vers les ronces qui bordent le cours d'eau. Je le suis dans mon viseur mais décide de ne pas décocher pour ne pas le blesser et le perde. Il disparaît dans la broussaille. Je m'avance rapidement mais ne peux que l'entendre se déplacer caché par la végétation. Je fais demi-tour et enjambe le ruisseau un peu plus en amont pour m'approcher doucement de son terrier d'où sort un filet d'eau boueuse. Je me poste et tente d'appeler, le vent n'est pas bon et l'eau s'agite mais le remous s'estompe vite. Je tente alors de revenir devant le terrier où j'ai dérangé un ragondin pendant mon approche. J'arrive doucement mais le ragondin revenu devant son terrier me repère et rentre vite à couvert. Je me poste un instant en face du terrier et tente d'appeler mais rien. C'est alors que j'aperçois 2 ragondins au gagnage à environ 100 mètres en aval, au bord de la rive opposée. En face des ragondins, la berge est bordée par une haie très épaisse, je traverse donc pour tenter une approche. J'avance doucement, les ragondins occupés à leur repas ne m'ont pas remarqué mais alors que j'ai fait environ 50 mètres, je dérange un merle dans la haie à ma gauche. Ce dernier donne l'alerte, je me fige alors que les ragondins lèvent la tête un instant. Le merle s'éloigne et les ragondins reprennent leur repas. Je poursuis mon approche, le ruisseau tourne légèrement à droite et alors que j'avance encore un peu, je perds partiellement les ragondins de vue derrière quelques arbustes bordant le ruisseau. J'avance tout doucement mais alors que je suis à environ 15 mètres, ils semblent démarrer et sauter au ruisseau. Je continue à avancer tout doucement quand l'un d'eux ressort de derrière les arbustes et s'avance à découvert pour stopper et s'assoir de 3/4 arrière. Il est à environ 12 mètres. J'arme doucement et aligne la visée. Je décoche, ma flèche semble rebondi sur le ragondin et retombe quelques mètres plus loin dans le labouré. Le ragondin s'est effondré sur place, ma flèche lui a ouvert le crâne en 2.

Je réencoche et m'avance doucement, je vérifie que mon ragondin est bien mort puis me rapproche doucement du ruisseau quand un ragondin, caché par un amas de branches, démarre juste sous moi et fonce sous l'eau jusqu'à un autre amas de branches à quelques mètres en aval juste avant une petite chute d'eau. Je m'avance doucement et me cale près du tas de bois quand un ragondin surgit de sous la berge, juste après la petite chute d'eau. Il traverse le cours d'eau, j'arme mon arc, il commence à remonter tranquillement sur la berge opposée et je peine à aligner la visée à cause de la végétation. Je trouve une trouée et décoche. Ma flèche trop et arrière le cloue à la berge. Un autre ragondin a démarré à l'impact juste à ma droite. Mon ragondin se débat pour se dégager. Je réencoche et lui décoche une seconde flèche mais il bouge au même moment, ma lame lui entaille profondément le flanc. Il se débat un peu puis s'immobilise. Je tente de retrouver l'autre ragondin mais le ruisseau est très encombré sur quelques mètres. Après l'encombrement, le ruisseau se dégage, l'eau est agitée sous la broussaille. Le calme revient. Un grondement sourd de ragondin se fait entendre. Je reste immobile un moment, j'appelle un peu mais rien ne bouge. Le grondement continue un moment puis l'eau s'agite devant un terrier à 2 sorties sous la broussaille. Je me poste à genoux pour pouvoir tirer sous les ronces. L'eau s'agite de plus en plus, un museau blanc s'avance vers moi dans le terrier et stoppe. J'arme, aligne ma visée et décoche. Le tout petit ragondin est cloué sur place, il s'agite à peine puis s'immobilise. Je descends le chercher en me faufilant sous les ronces. Je le pose sur la berge puis pars prospecter plus en aval mais pas de ragondin. Je fais demi-tour et récupère mes ragondins et mes flèches. Juste après avoir récupéré le troisième ragondin, je me fais surprendre par un ragondin à l'entrée de son terrier qui file à couvert. J'attends un moment sans succès puis reprends ma chasse. En arrivant au terrier du gros ragondin, j'avance tout doucement mais le ragondin qui devait être juste à l'entrée, caché par quelques branches, a fait marche arrière. L'eau boueuse sort du terrier. Je pars contrôler l'autre terrier un peu plus loin mais l'eau est claire. Je retourne à ma voiture, le propriétaire est content que j'ai pu éliminer 3 ragondins et me dit de revenir quand je veux. Le tracteur travaillant près du fossé, je ne pense pas y voir d'autres ragondins, je décide donc d'aller chasser sur un autre secteur.

Une belle sortie au ragondin, 25 mars 2022

Alors que je passe en voiture au niveau du fossé, j'aperçois 2 gros ragondins en surface près de la voirie, d'autres broutent en bordure du fossé un peu plus loin. Je continue et me gare un peu plus loin au bord de la route sur un passage permettant d'accéder à une prairie. De cette position élevée, j'aperçois les ragondins qui broutent toujours tranquillement. J'attrape mon arc et redescends doucement par la route, caché par le talus de la prairie qui la domine. En arrivant près du fossé, j'arme mon arc et m'approche tout doucement, l'eau bouge sous les ronces côté droit de la route, contre la verge de droite. Je me décale un peu plus et il me semble apercevoir la tête d'un ragondin à environ 6 ou 7 mètres. Je prends ma visée mais hésite, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'un ragondin mais le temps de réfléchir, il se devine et disparaît sous les ronces. Un gros ragondin broute encore paisiblement à environ 100 mètres sur la berge de gauche. Je m'avance doucement en longeant le fossé encombré de grosses touffes de joncs. 2 ragondins se débinent derrière ces dernières et rentrent dans un terrier. Je m'avance doucement devant ce terrier et reste un instant en espérant voir revenir une tête mais rien ne vient. Je fais quelques pas quand un autre ragondin, caché sous les joncs, plonge bruyamment. Je continue mon approche lente en stoppant à chaque fois que le gros ragondin stoppe son repas. Alors que je ne suis plus qu'à 18 mètres du ragondin, j'aperçois un petit ragondin en pleine toilette, de 3/4 arrière, au milieu des joncs à 6 mètres de moi. J'arme mon arc et avance de 2 pas pour dégager mon angle de tir. Je cale ma visée et décoche. Le ragondin cloué sur place se débat pour se dégager sans y parvenir. Je réencoche. Le gros ragondin alerté descend doucement vers l'eau et stoppe juste avant de plonger. À cause de la végétation, je ne vois que sa tête. J'arme, il est à environ 15 mètres. Je vise en attendant qu'il se dégage un peu mais il plonge et remonte en surface alors que plusieurs autres ragondins tournent autour de lui. Un gros se cale de face à côté de lui. Je vise et décoche. Le ragondin mort sur le coup n'a pas bougé. Les autres rentrent au terrier. Je réencoche et reste immobile, le petit ragondin se dégage de ma flèche et se cache derrière une grosse touffe de joncs, le premier gros ragondin, ressort rapidement pour renifler son collègue mort. Il est plein travers. J'arme vise et décoche. Le ragondin touché est cloué sur place. Il se débat à peine et s'immobilise.  Je réencoche mais rien ne vient, je m'avance et me poste devant le terrier. J'appelle quand un ragondin surgit de sous les joncs et fonce au terrier sans que je n'ai le temps de réagir. J'attends un peu mais rien ne bouge. C'est alors que j'aperçois un ragondin qui se débine à travers les joncs et les ronces un peu plus en amont. Je tente une approche mais je ne peux que voir l'eau s'agiter sur son passage où l'entrapercevoir par moment. Sa fuite stoppe sous des ronces. Je remonte plus en amont, traverse le fossé et reviens par la berge opposée mais le ragondin ressort et rentre immédiatement au terrier. Je retraverse le fossé et pars vers le terrier où sont rentrés les 2 ragondins. Alors que je m'approche doucement de ce dernier, un gros remous sous les joncs me surprend. Le ragondin de tout à l'heure est toujours là et vient de replonger. L'eau bouge devant le terrier, je m'y poste un moment, tente des appels mais impossible de voir le moindre museau pointer. Je décide d'aller voir de l'autre côté de la route mais le secteur presque asséché semble moins fréquenté. Je retourne vers le terrier, l'eau bouge sous les joncs au rythme de la respiration du ragondin. Je me poste tout doucement et attends, espérant le voir pointer son museau, mais le temps passe et rien ne vient. Je décide de quitter les lieux et pars chercher mes ragondins. Je remonte le fossé jusqu'à un passage facile pour l'enjamber puis reviens par l'autre rive jusqu'à mes 2 ragondins morts chacun avec sa flèche en travers. Je les pose sur la berge et récupère mon arc pour m'avancer vers la grosse touffe de joncs où a disparu le premier ragondin. Je m'avance tout doucement et l'aperçois, mal en point mais toujours vivant, par un trou dans la fouffe. Il est calé contre la berge et me regarde. J'arme et lui décoche une flèche qui le sèche net. Je le récupère, fais une petite photo souvenir et commence à revenir vers la route quand un ragondin surgit des ronces qui bordent la berge opposée, court le long de la berge opposée et traverse la route pour sauter dans le fossé de l'autre côté. Je pose mes ragondins, encoche une flèche et presse le pas. En arrivant à la route, je l'aperçois qui se débine dans le fond du fossé. Je traverse la route et fais une boucle dans le champ au pas de course pour essayer de couper la route au fuyard un peu plus loin. J'arrive au bord du fossé arc armé mais le ragondin fait brusquement demi-tour et rentre dans un terrier sur ma gauche. Je traverse le fossé par la route et pars me poster en face du terrier. Rapidement l'eau se met à bouger, j'arme mais le ragondin ne sort pas et le remous s'estompe. Je désarme et attends un moment mais rien. Je retourne une dernière fois à la grosse touffe de joncs sous laquelle se cache un ragondin apnéiste. Encore une fois, l'eau bouge sous les joncs, je m'approche doucement et me poste mais le ragondin ne veut pas sortir, je tente de décocher une flèche au jugé dans les joncs pour le déloger mais il plonge et le calme revient. Je réencoche et reste un moment sans bouger mais plus rien ne bouge. Je pose mon appareil photo, mon arc et mon portable au sol pour éviter de les tomber à l'eau puis me positionne sur la grosse touffe de joncs et fouille sous l'eau pour retrouver ma flèche que je remets au carquois en revenant sur la berge. Je pars récupérer mes ragondin et retourne à ma voiture.

Une belle sortie au ragondin, 25 mars 2022

Je pars pour Saint Arroman mais en arrivant, impossible de trouver mon appareil photo et mon portable, je les ai oubliés au bord du fossé à Aujan Mournède. Je décide de jeter un rapide coup d'œil en amont du ponton qui enjambe le Sousson et me fais surprendre par un animal qui plonge et disparaît plus en amont en laissant derrière lui un sillon d'eau boueuse. Je n'ai pas la tête à la chasse, je décide d'aller chercher mon téléphone et mon appareil photo avant de poursuivre ma chasse. Les ayant retrouvés, je repars vers Saint Arroman mais me ravise, je décide de retourner sur le canal de Labarthe. En chemin, sur la commune de Clermont Pouyguilles, j'aperçois un gros ragondin au gagnage près une petite mare, sur la gauche de route, près d'un petit ru qui passe sous la route. Je me gare un peu plus loin au bord de la route et contrôle le vent, il est parfait. Le petit ru m'empêche un approche directe, je peux soit approcher par la route mais il me faudrait sauter une grande barrière en bois qui se trouve à une vingtaine de mètres du ragondin et je ne pourrais pas ne pas être repéré soit je peux contourner par la droite ou un passage busé me permet de franchir le ru à environ 60 mètres de la mare. Je choisis la seconde option, je traverse le champ et rejoins un chemin de terre qui rejoint le passage. En me rapprochant du ru j'aperçois 3 ânes, j'ai déjà eu affaire à eux, ils y a plusieurs années et je sais qu'ils vont donner l'alerte à mon approche et faire fuir le ragondin. J'espère juste que le ragondin se mettra à l'eau sans rentrer au terrier. Je continue mon approche, je passe le ru et enjambe la clôture basse du parc des ânes. Ces derniers me fixent et me laissent faire quelques pas avant de pousser des souffles d'alerte. 2 gros ragondins démarrent dans les pattes des ânes et foncent vers le ru où ils disparaissent. Je tente de m'approcher du ru pour essayer d'apercevoir les ragondins mais les ânes s'affolent et partent au galop vers la mare. Je tente d'apercevoir les ragondins mais je ne peux voir qu'un gros remous et entendre des grondements sous les ronces et les arbustes qui couvrent le petit cours d'eau. Je pars vers la mare mais les ânes, qui s'étaient arrêtés près du petit point d'eau, repartent au galop et stoppent dans la pente au-dessus de la mare pour repousser leurs souffles d'alerte. Le gros ragondin a disparu, je me poste en face d'un terrier où l'eau semble trouble et appelle mais rien ne bouge. Je retourne au bord du ru et le longe doucement pour tenter d'apercevoir un ragondin. Alors que j'arrive au coin du parc des ânes, je remarque un remous persistant contre la berge opposée à environ 7 ou 8 mètres. Je me poste et appelle, le ragondin charge furieusement devant lui et plonge. Je tente de l'apercevoir au travers de la végétation et scrute le ru quand mes yeux se posent sur un gros ragondin à moitié sorti de son terrier d'où est sorti le ragondin furieux. J'arme mon arc et cherche une petite fenêtre de tir au travers de la végétation. La visée prise je décoche et cloue le ragondin sur place. Celui-ci se débat furieusement pour se dégager. Je réencoche mais je n'ai plus de fenêtre de tir. Je cours, saute la clôture et reviens par l'autre côté du ru bien dégagé. Le ragondin s'est immobilisé comme mort, à moitié immergé sur le flanc, mais, en le voyant, il se réanime et saute dans tous les sens en essayant de rentrer au terrier mais la flèche l'entrave. Je lui décoche rapidement une seconde flèche qui l'atteint juste devant les cuisses en sectionnant la colonne vertébrale et les artères fémorale. Le ragondin s'immobilise vite. Ma première flèche n'avait coupé que les muscles du cou. Je retourne à la voiture.

Une belle sortie au ragondin, 25 mars 2022

Revenu au canal de Labarthe, j'aperçois un C15 garé vers le ponton qui permet de traverser le canal près du petit plan d'eau. Je crains que le secteur soit calme mais je tente tout de même le coup. Je longe tranquillement le canal mais rien ne bouge, je me rapproche de la voiture, c'est un pêcheur de truite avec son braque en liberté qui fait des va et vient le long du canal. Je le salue et poursuis mon chemin, pas le moindre ragondin. Je bifurque sur le petit ru venant de la droite rien non plus. Je reviens vers le canal. Au loin, un beau ragondin sort sous la berge de droite et disparaît un peu plus loin sous la même berge. Je tente l'approche mais un second ragondin plonge et rentre au terrier. Je le poste un moment mais rien ne vient. La luminosité commence à baisser, je décide de rentrer. Je ne verrai que 2 poules d'eau sur mon retour.

Une belle sortie au ragondin, 25 mars 2022

Alex

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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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