Ce matin, nous nous sommes donnés rendez-vous avec Manu pour aller chasser sur Loubersan. Nous nous retrouvons sur un petit parking au centre du village puis prenons une voiture pour descendre vers 2 lacs un peu plus loin. Nous nous garons au bout d'un chemin de terre, nous préparons et partons vers le lac de droite. Manu passe sous la digue pour aller longer la berge de gauche et j'attaque de longer la berge de droite. Les ragondins ne semblent pas de sortie, Manu part se poster au niveau des terriers. Alors que j'arrive près du bosquet qui borde le lac, plusieurs ragondins démarrent sur le lac mais le temps de me rapprocher, ils ont tous plongé. J'averti Manu qui part vite se poster mais les ragondins se sont volatilisés et ne refont pas surface. Je décide de continuer un peu en rentrant dans le bosquet car parfois certains ragondins se cachent sous des branches basses qui couvrent l'eau ou au pied d'arbustes partiellement immergés. J'avance doucement quand j'aperçois la tête d'un gros ragondin qui dépasse le l'eau dans des branchages à environ 10 mètres de moi. La fenêtre de tir n'est pas bien grande, j'arme doucement, vise la nuque et décoche. Le ragondin plonge et disparaît, j'ai dû le manquer.
Ne voyant pas réapparaître le ragondin, je continue à longer le lac dans le bosquet puis en ressort et continue à suivre la bordure du lac qui est alimenté par 2 vallées qui se rejoignent se terminent par 2 avancées d'eau à l'arrivée des 2 ruisseaux. Je passe le premier ruisselet et suis la berge qui revient vers le lac avant de partir face à Manu. Alors que j'avance face à mon collègue, ce dernier m'avertit qu'un gros ragondin touché à la tête doit être caché dans la végétation devant moi. J'avance donc doucement en scrutant la végétation partiellement immergée quand une tache triangulaire de couleur chair m'interpelle à 3 ou 4 mètres devant moi. Je stoppe net et aperçois alors un gros ragondin qui me fait face avec une plaie à la tête. J'arme doucement mon arc et lui décoche une flèche de tête qui le laisse sur place. Je continue un peu pour longer la seconde arrivée de ruisseau mais pas de ragondin. Je reviens donc vers le ragondin. Manu m'explique qu'il l'a touché à la tête et au coffre mais un autre trou traverse les muscles du cou et je comprends alors que c'est le ragondin que j'ai tiré tout à l'heure. Il lui aura fallu 4 flèches pour mourir.
Nous décidons de partir vers le second lac. En chemin, je constate qu'un filet d'eau boueuse s'échappe du terrier devant lequel j'ai fléché un gros ragondin l'autre jour. C'est donc ici qu'ont fui les ragondins. En bas de la digue, l'eau est agitée comme l'autre jour devant la buse du passage. Nous posons le ragondin à la voiture puis partons en longeant le ru vers le lac suivant. En arrivant au lac, Manu prend à droite et moi en face. Le début du lac est boisé, des saules poussent dans l'eau et la visibilité est très mauvaise. En arrivant après les saules, j'aperçois un ragondin au bord de l'eau à environ 60 mètres. Je me décale doucement sur la gauche et avance voûté pour profiter de léger relief et de la végétation du terrain pour me camoufler. J'avance doucement mais le ragondin me repère vite et se débine sur l'eau. Je presse le pas mais le rongeur plonge, je l'annonce à Manu poster en face derrière les derniers saules qui bordent la rive opposée. Je continue, des dizaines de carpes agitent la bordure du lac et je crains qu'elles ne dérangent les ragondins. Je continue à longer la berge du lac et aperçois 2 autres ragondins qui se coursent sur l'eau en plongeant régulièrement. Je me cale et tente de les appeler mais ils stoppent à la surface puis s'éloignent vers la rive opposée.
Je continue à longer la berge, passe la digue puis reviens vers Manu qui a fléché et récupéré un ragondin de taille moyenne. Nous retournons à la voiture pour partir pour la "mare aux fraises" à l'entrée de Loubersan. Nous nous garons près de la route puis descendons vers la mare précédée d'un petit bosquet en longeant une haie qui rejoint le bosquet. Une masse sombre est près de la mare à environ 100 mètres et nous identifions un gros ragondin. Nous arrivons contre le bosquet et le longeons doucement en direction de la mare mais le ragondin part vers la mare surmontée d'un talus de 2 mètres environ. Nous pressons le pas pour tenter de l'intercepter. En arrivant à la mare, au sommet du talus, nous apercevons plusieurs ragondins à la surface. Manu tire l'un d'eux près de la berge mais il plonge et sa flèche est restée fichée dans la vase sous les algues. Les autres ragondins ont plongé, Manu part en longeant la berge, je descends le talus et m'avance sur le pylône EDF qui sert de pont pour rejoindre l'île au centre de la mare. Alors que je suis au milieu du pylône et que je regarde autour de moi, j'aperçois un gros ragondin qui se met à l'eau entre moi et le bosquet à environ 7 ou 8 mètres, j'arme rapidement, aligne la visée et décoche. Le ragondin reste sur place avec ma flèche en travers. Je surveille un moment la mare mais rien ne vient.
Je finis d'arriver sur l’île, du mouvement attire mon regard contre la berge d'en face. Un ragondin semble vouloir sortir d'un terrier. Je me prépare, un petit ragondin sort et se cale contre la berge, j'arme et vise rapidement ma flèche est trop haute et sectionne le dos du petit ragondin qui, paralysé du train arrière, parvient tout de même à rentrer au terrier. Je reste posté un moment devant le terrier mais rien ne vient. Je pars donc inspecter les terriers de l’île mais ne vois pas de ragondin. Je pars donc récupérer mon gros ragondin avec mon lancer. Alors que je le ramasse, je remarque une grosse courtilière qui tente d'escalader sans succès le talus de la mare.
Manu qui a repéré du mouvement devant un terrier est posté au bout de la mare et décoche une première flèche sans atteindre le ragondin qui pointait le bout de son nez à l'entrée du terrier. Il part se poster à l'aplomb du terrier. Je pars me reposter sur l’île, au bout d'un moment Manu m'avertit qu'un ragondin est sorti du terrier le temps de passer les arbustes qui me bouchent la vue le ragondin est au terrier. Au bout d'un moment manu décoche au jugé et tue net son petit ragondin d'une flèche de tête, coupant au passage sa première flèche. Il le récupère et vient me retrouver. Nous décidons de remonter à la voiture. Avant de partir Manu cherche un moment sa flèche,
j'essaie de l'aider mais rien à faire, elle est introuvable. Nous ramassons nos affaires quand Manu repère du mouvement au gauche du pylône EDF, à l'entrée des terriers, sous des arbustes. Il fait donc doucement demi-tour et apercevant la ragondin, il décoche. Le ragondin traversé est rentré au terrier. Manu est dégoûté. Je décide d'aller voir le terrier, l'eau est peu profonde à l'entrée et j'avance dans la mare avec les pieds dans l'eau. Un bout de poumon flotte devant le terrier. Je me baisse et aperçois le petit ragondin qui est mort à 1 mètre de l'entrée, je le récupère avec la flèche de Manu et la lui ramène avec sa prise. Cette fois nous remontons à la voiture.
Nous partons vers une mare remplie de carpes où le propriétaire m'a donné en plus du droit de tirer les ragondins, celui de flécher des carpes qui y sont en surnombre car elles n'ont pas vraiment de prédateur si ce n'est le héron. Arrivé sur place, Manu fait le tour du plan d'eau à la recherche d'un ragondin, de mon côté plusieurs carpes mangent contre la berge partiellement hors de l'eau. Je décoche sur une première au pied d'un arbuste qui pousse dans l'eau mais ma flèche la traverse au niveau de la tête sans se ficher en terre, la carpe part en tourbillonnant, une seconde flèche la frôle et elle part vers les eaux profondes où je la perds de vue. Je tire ensuite 2 autres carpes que je surplombe, de face, à la jonction de la tête et des vertèbres les laissant sur place paralysée. Je récupère mes flèches et mes prises. Pas de ragondin sur cette mare, nous partons pour Labarthe, nous tentons de longer le canal mais les ragondins ne sont pas de sortie, nous essayons alors de partir en longeant le Gers sous la station de pompage d'eau potable. Une grande zone couverte d'orties est parcourue de nombreuses coulées marquées et des sangliers sont venus se baigner et se rouler dans le limon du bord du Gers. Ils sont certainement dans le secteur, peut-être dans le grand champ de colza qui longe la rivière.
Nous longeons un moment le Gers à la recherche de ragondin et tombons sur un gros embâcle formé par un arbre tombé en travers de la rivière. Il pourra nous permettre de traverser si nous tirons un ragondin contre la berge opposée.
Le secteur semble calme quand un gros ragondin démarre devant nous et plonge pour aller se caler près de la berge opposée, à environ 12 mètres, dans des branchages. Nous nous postons en face et je tente de l'appeler mais il se retourne et se recale. De ma position, je vois juste une partie de son dos et de sa tête dans une grosse branche en V. Manu, à ma droite, n'a pas d'angle de tir. Le temps passe et je commence à m'impatienter. Je remets ma flèche avec lame au carquois et encoche ma flèche munie de ma blunt Cut Edge. J'arme, vise la tête et décoche. Ma flèche frappe violemment le ragondin un peu plus en arrière en pleine colonne vertébrale. L'animal retourné sur le dos par le choc, peine à se remettre sur le ventre puis sort des branchages avec ma flèche encore plantée. Il se coince dans une racine et peine un moment avant de se dégager puis biaise vers le milieu de la rivière. J'attrape vite mon lancer dans mon sac à dos et réussis à l'accrocher mais il lute, nageant de toutes ses forces avec ses pattes avant et se dégage pour aller se recaler contre la berge d'en face. Manu arrive et se place en face de lui. Il lui décoche une magnifique flèche plein cœur qui le cloue à la berge et l'immobilise. Il ne me reste plus qu'à aller le chercher.
Je laisse mes affaires, mes clés et mon portable à Manu puis repars vers l'embâcle et parviens à traverser le Gers sans mal puis je reviens par la berge opposée pour retrouver le ragondin guidé par Manu resté en face de l'animal. Je descends la berge abrupte en me tenant aux branches et récupère les flèches et le ragondin avant de revenir vers Manu qui me rejoint au niveau de l'embâcle pour m'aider à remonter. Nous continuons un peu le long du Gers sans rien voir et faisons demi-tour pour retourner à la voiture. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons près d'une mare vers Durban. Je me gare au bord de la route et nous descendons vers la mare quand j'aperçois une chevrette couchée sous les arbres qui précèdent la mare. Elle nous regarde approcher,
J'ai un mauvais pressentiment, et j'ai malheureusement raison, alors qu'elle se lève enfin à environ 20 mètres de nous, je remarque que son arrière train est couvert de diarrhée. Les chevreuils sont donc encore malades et l'hécatombe de l'an dernier n'est visiblement pas terminée. La chevrette s'éloigne et disparaît un peu plus loin. Nous partons vers la mare mais pas de ragondin ce matin. Nous retournons à la voiture Il est temps de rentrer, Je ramène Manu à sa voiture à Loubersan puis nous partons pour Mirande, chez ses beaux-parents où nous faisons une petite photo souvenir.