Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 novembre 2022 2 08 /11 /novembre /2022 02:23

Ce matin, vers 6 heures, nous partons faire la recherche de mon cochon tiré la veille. Nous le pensons resté dans le petit taillis qui semble accolé à une falaise infranchissable. Lionel se gare près de la carrière et nous partons directement vers l'entrée du taillis. Je rentre par l'endroit où j'ai trouvé le dernier sang, Lionel rentre un peu en décalé. Je remonte péniblement par la coulée abrupte, entravé par des buissons aux épines acérées. Impossible de voir du sang, je tombe sur des bauges au-dessus mais toujours pas de sang, impossible d'en trouver. Lionel monte un peu plus à droite sur une coulée également très étroite. En cherchant un instant, je trouve un pied assez frais et de belle taille qui remonte plus à ma droite, sur une pente très raide, je le suis et trouve un peu de sang. Je l'annonce à Lionel et nous voilà partis pour une recherche à 4 pattes ou en rampant sur des coulées dans une végétation très dense et souvent épineuse.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

La piste qui remontait prend maintenant à gauche sur un replat et je comprends vite que nous sommes montés au-dessus de la falaise, ce n'est pas bon. Les bauges se succèdent comme les embranchements de coulées et nous contrôlons tour à tour chaque possibilité de fuite jusqu'à retrouver une petite goutte de sang. Les traces de ce cochon reconnaissables à leur taille anormalement grande sont souvent visibles et nous permettent de le suivre quand le sang n'est pas présent. Les traces de sang sont souvent minuscules et très espacées, nous ne trouvons quasiment aucun frotté. Je finis par tomber sur une bauge couverte de foin sec où le cochon semble s'être roulé puis le sang s'interrompt un moment et c'est Lionel qui retrouve du sang frotté sur une sorte de liane sèche à la sortie d'une bauge, environ 20 mètres plus loin mais, à partir de là, impossible de retrouver du sang ou le pied du cochon. Après plus de 2 heures de recherche, il faut nous rendre à l'évidence, mon cochon est perdu. Nous continuons par acquis de conscience sur deux grosses coulées pour finir par déboucher sur la piste au-dessus de la carrière. Je suis dégoûté, je pensais ma flèche mortelle mais cela ressemble plus à une éraflure musculaire. J'espère que cet animal va s'en sortir. 

En début d'après-midi, nous repartons chasser dans les cannes. Nous chasserons un secteur accolé à celui chassé hier. Alors que nous longeons le parc de chasse en voiture, nous apercevons beaucoup de cervidés et de nombreux cochons à l'intérieur. Ils sont déjà en train de fouiller le sol, j'espère que c'est bon signe. Un peu plus loin, un petit cochon noir de quelques kilos surgit de la bande de végétation couvrant le petit talus, entre la piste et le grillage. Il rejoint un second petit cochon de l'autre côté de la piste dans les cannes. Lionel se gare plus loin, au bord d'un cours d'eau partiellement asséché qui longe le fond du secteur vallonné. Nous longeons un peu le cours d'eau en espérant voir des cochons attirés par la fraîcheur relative des lieux car il fait très chaud cette après-midi. Ne voyant rien, Lionel décide de remonter dans une zone plantée de petits palmiers gagnés par les mauvaises herbes et de petits arbustes. 

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Nous observons autour de nous mais aucun cochon en vue. Lionel monte sur une grosse pierre pour voir plus loin quand un lièvre démarre dans ses pieds et disparaît dans l'épaisse végétation. Nous repartons et, presque immédiatement, un autre lièvre démarre près de Lionel sans que je puisse le voir et fonce vers le ruisseau asséché en contrebas sur notre droite. De nombreux pigeons et tourterelles s'envolent autour de nous à notre approche. Nous dérangeons également quelques très gros criquets qui s'envolent devant nous pour aller se poser un peu plus loin. Ils ressemblent beaucoup aux criquets pèlerins qui causent de gros dégâts dans les cultures africaines. Nous nous posons un moment sur un point haut des palmiers pour observer le secteur mais rien ne venant, Lionel décide de continuer. Nous descendons vers le ruisseau asséché et le traversons pour continuer sur une zone couverte d'arbustes. Nous slalomons sur cette zone un moment sans voir un seul cochon. 

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Par moment, une ou 2 roussettes survolent la zone. Les criquets sont plus nombreux sur ce secteur. Au loin, l'appel à la prière des musulmans retentit. Nous rejoignons plus loin la bordure d'un cours d'eau asséché.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Nous le longeons un instant puis rentrons dans son lit pour le suivre un moment. Toujours pas de cochon.

A la dernière minute, 7 novembre 2022
A la dernière minute, 7 novembre 2022A la dernière minute, 7 novembre 2022

Nous finissons par ressortir du cours d'eau alors que ce dernier est barré par la clôture du parc de chasse. Nous le longeons maintenant par la rive opposée et en sens inverse pour rejoindre un autre cours d'eau asséché. De nombreuses traces de cochons ont marqué la piste qui longe le cours d'eau. Le bruit d'un tracteur, qui travaille plus loin derrière la bute du champ de cannes, se fait entendre. Plusieurs cannes ont été coupées, Lionel m'explique que ce sont les macaques qui font ça. Ils machent ensuite les cannes pour en extraire le jus sucré avant de recracher des boules de fibre sur le sol. J'aperçois d'ailleurs nombre de ces boules recrachées et séchées par le soleil. Nous rattrapons le second cours d'eau asséché et longeons son lit un moment sans plus de succès avant d'en ressortir. Alors que nous longeons entre la bordure d'arbres qui bordent le cours d'eau et une zone de cannes très hautes et fournies, nous entendons des grognements dans les cannes, tout près de nous. Lionel s'avance doucement dans les cannes et aperçoit des petits cochons qui se débinent. Les roussettes ont fait tomber quelques petites mangues au sol. Nous retournons vers la voiture. Lionel se gare d'abord non loin de l'endroit où je flèche mon premier cochon hier, nous nous avançons vers les cannes à sucre en suivant la piste. De nombreux nids d'herbes sèches tissées sont tombés au sol. En levant les yeux, je remarque qu'il en reste quelques-uns accrochés dans les branches d'un arbre qui nous surplombe. Arrivé au bord des cannes nous longeons doucement le talus qui surplombe la culture sans voir de cochon, nous retournons à la voiture.

Lionel pars se garer près de la carrière. Nous nous avançons sur la piste pour observer la grande friche par laquelle nous avons commencé à chasser hier après-midi. Alors que nous scrutons le secteur j'entraperçois un gros cochon qui avance tranquillement dans la végétation le long d'une petite crête dans la parcelle. Je le signale à Lionel mais il a disparu dans la végétation. Nous le voyons ressortir assez rapidement. Il avance tranquillement en longeant le talus de la crête puis bifurque pour descendre dans le creux longeant la crête de notre côté. Il remonte maintenant vers nous, nous descendons rapidement en biaisant vers une piste en contrebas sur notre gauche. Arrivés à la piste, nous la longeons en surveillant la friche au-dessus de nous, nous tombons sur les restes d'une charogne de cochon sur le chemin puis avançons encore un peu quand nous apercevons une truie suivie de 2 jeunes cochons qui avancent en trottinant au travers de la végétation, à environ 80 mètres, en parallèle de la piste que nous longeons. Nous faisons vite demi-tour pour dépasser les cochons avant de remonter dans la friche, en biaisant vers la piste du haut, pour tenter de les intercepter.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Les cochons ont disparu dans la végétation en biaisant aussi vers le haut de la parcelle. Nous rejoignons la piste sans les revoir. Nous allons jeter un coup d'œil sur la carrière en passant par le même passage que la veille, pas de cochon en vue et le vent n'est pas bon pour nous. Lionel décide d'aller jeter un coup d'œil sur la piste sur laquelle nous sommes sortis ce matin après notre recherche. Nous avançons tranquillement quand un lièvre arrive droit sur nous en descendant la pente raide d'une bute de terre de plusieurs mètres de haut, sur la droite de la piste. Je le signale à Lionel et tente d'armer mon arc mais il bifurque au pied de la bute pour passer devant nous sans s'arrêter et prendre la piste en nous tournant le dos pour s'éloigner. Je désarme mais un autre lièvre, plus foncé, arrive par la même coulée. J'arme mais il accélère et prend le même chemin que le précédent. Lionel me dit qu'il doit s'agit d'un mâle qui suit une femelle, nous sommes dans la saison du bouquinage. Je m'avance tout doucement sur la piste en espérant les revoir un peu plus bas quand nous apercevons un lièvre qui avance tranquillement de cul à environ 30 mètres devant nous. Je tente de m'approcher mais il s'éloigne quand un second lièvre surgit sur la gauche de la piste. Collé contre la végétation qui borde la gauche de la piste, je ne peux pas le voir. C'est Lionel plus décalé qui me le signale. Je tente l'approche mais il disparaît rapidement.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Nous nous avançons encore un peu sur la piste quand nous apercevons un lièvre qui suit une piste, nez au sol, après les palmiers, à environ 100 mètres, en contrebas, dans les cannes coupées. 

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Il tourne un moment sur le secteur, nous nous avançons doucement sur la piste mais il la traverse à plus de 100 mètres et disparaissent. Nous remontons tranquillement quand un lièvre arrive sur nous en descendant au milieu de la piste mais le temps d'armer il me repère et déguerpit. Un autre lièvre tourne à nouveau dans les cannes coupées en contrebas de la piste. Je redescends doucement en suivant la piste quand il revient vers cette dernière. Je continue à avancer en espérant le couper plus bas quand je l'aperçois. Il remonte la piste et vient droit sur moi. Je me fige et arme mon arc. Je le laisse venir mais, à un peu plus de 20 mètres, il bifurque et stoppe dans la végétation sur la gauche de la piste. J'aligne ma visée et décoche. Ma flèche passe au ras au-dessus de ses épaules. Il fait un bond en arrière et se cale plein travers au milieu de la piste. Il regarde vers l'endroit où il se trouvait au moment du tir. Je réencoche rapidement, arme et décoche à nouveau mais ma flèche passe Juste devant son poitrail et ricoche en faisant des étincelles sur les grosses pierres de roche volcanique qui pavent la piste. Le lièvre s'enfuit, je peste en moi-même, quel mauvais je suis. Je tente d'aller voir si je retrouve mes flèches mais impossible, elles sont perdues. Nous retournons observer sur le haut de la carrière. Rapidement, un lièvre arrive sur le talus opposé, il sort d'un petit taillis et s'avance à découvert.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Il tourne un peu puis descend le talus par une grosse coulée et rejoint la piste. Il tourne encore un peu sur la piste puis s'avance pour disparaître derrière le monticule de terre planté au milieu de la carrière. Rapidement, un second lièvre plus foncé arrive derrière, il tourne un peu sur le talus puis descend sur la piste et se lance à la poursuite du premier lièvre et disparaît également derrière la bute de terre au grand galop. Les 2 lièvres réapparaissent vite sur la bute de terre ils se suivent et tournent sur la zone plane. Ils s'arrêtent par moment pour manger un peu puis disparaissent à nouveau dans la végétation.

Quelques instants plus tard, un troisième lièvre arrive sur les traces des 2 premiers. Il tourne un peu sur le talus. Descend sur la piste puis tourne sur le secteur en prospectant dans toutes les directions. C'est certainement un autre mâle qui suit la femelle déjà coursée par l'autre mâle. Il passe derrière la bute et disparaît un moment, revient sur ses pas, inspecte à nouveau le pied du talus. S'avance sur la piste dans notre direction et se plante un moment au pied de la bute.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Il retourne vers le talus d'où il arrive. Je décide de m'avancer un peu au bord de la pente raide, au milieu des tamaris, au cas où l'idée lui viendrait de s'approcher d'avantage mais cette fois il part sur la gauche et disparaît derrière des tas de terre et de roches.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

La nuit sera bientôt là, la luminosité baisse vite quand Lionel aperçoit 2 cochons qui sortent de la végétation au sommet la grosse bute de terre du milieu de la carrière. Ils commencent à fouiller le sol.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Nous décidons de tenter l'approche. Nous nous décalons plus à gauche dans les tamaris avant de commencer à descendre la pente très raide. Même en faisant attention, il est impossible de ne pas faire rouler quelques pierres et j'espère que les cochons ne nous auront pas entendus. Nous les perdons de vue en arrivant à la piste. Nous avançons vers la bute mais Lionel qui vient de contrôler le vent me fait signe. Il n'est pas bon, nous allons contourner la bute pour attaquer par l'autre côté. Alors que nous arrivons de l'autre côté de la bute, nous surprenons le lièvre qui détale vers la grosse flaque d'eau. Il stoppe près de cette dernière et s'assied en se relevant sur ses pattes arrière pour nous observer alors que nous escaladons la paroi. Arrivés au sommet, nous tentons sans succès d'apercevoir les cochons par-dessus le haut du talus puis nous finissons de monter pour approcher très doucement sur le plateau. Les cochons ont disparu. Alors que nous arrivons près de la zone où ils fouillaient le sol, Lionel commence à imiter des grognements. Les cochons démarrent juste devant nous dans la végétation. L'un d'eux en surgit et fonce sur notre gauche. Lionel pousse un grognement appuyé. Le cochon stoppe à environ 15 mètres alors que j'ai déjà armé mon arc. Je vise la zone vitale en m'appliquant et décoche. Touché, il démarre en trombe et disparaît rapidement dans la végétation.

Nous attendons un peu pour lui laisser le temps de faire son hémorragie. Ma flèche me semble légèrement en arrière mais normalement elle est mortelle. La nuit tombe rapidement, nous partons chercher ma flèche que nous retrouvons vite à la lueur de ma lampe torche. Elle est couverte de sang. Je la remets au carquois et nous partons un peu plus en avant vers l'endroit où nous avons perdu de vue mon cochon. Il nous a semblé l'entendre mourir en contrebas vers la piste. Nous trouvons rapidement les premières gouttes de sang. 

A la dernière minute, 7 novembre 2022

La piste abondante descend dans un creux en partant à gauche mais bifurque vite à droite pour rentrer dans la végétation. Je décide de laisser mon arc au sol avant de commencer ma recherche pour ne pas l'abimer en traversant la végétation épaisse. Je suis le sang à quatre pattes, il s'enfonce dans une coulée étroite dans la végétation, rapidement il bifurque à gauche, puis, un peu plus loin semble remonter sur la bute mais il descend presque aussitôt vers la piste en contrebas. Nous arrivons à la piste mais je perds le sang un moment. C'est Lionel qui le retrouve, le cochon a biaisé à gauche pour traverser la piste en biais. Le sang est très abondant et nous trouvons mon cochon, semblant mort sur le flanc, au bord de la piste. Alors que je le touche. Il se met à bouger, je l'attrape vite par les pattes arrière et il commence alors à se débattre pour m'échapper. Il n'est plus très vaillant mais a encore la force de lutter. Je le plaque au sol et le dague pour en finir. Ma flèche est sur l'arrière des poumons. Je laisse Lionel avec mon cochon et pars chercher mon arc. Je remonte dans la végétation pour rejoindre le plateau mais impossible de le trouver dans la nuit. Je tourne et retourne. Je retrouve facilement le sang et tourne sur le secteur mais le temps passe et toujours pas d'arc. Lionel finit par venir à ma rescousse et c'est lui qui retrouve mon arc. Il est temps de rentrer, nous redescendons à la piste, Lionel a avancé le cochon jusqu'à la piste principale. Nous faisons quelques photos souvenirs de cette petite femelle d'environ 18 kilos avant que je la vide.

A la dernière minute, 7 novembre 2022

Nous partons ensuite chercher la voiture avant de charger mon cochon pour l'amener à la chambre froide et rentrer manger. Demain c'est le jour du départ.

 

Alex 

 

Partager cet article

Repost0
7 novembre 2022 1 07 /11 /novembre /2022 05:58

Ce soir, nous partons chasser dans les plantations de cannes à sucre, en dehors des clôtures.

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

Bien que je sache que les cochons et le petit gibier passent au travers où sous les clôtures et qu'il s'agit donc des mêmes animaux que ceux chassés les jours précédents, je suis content de tenter cette chasse. Lionel se gare au bord d'une piste qui domine une grande zone un friche. Il fait un vent soutenu qui peut être un bon allié s'il reste constant. Lionel va chasser avec son fils et moi je chasserai seul de mon côté. Nous commençons par prospecter cette zone de friche en nous espassant suffisamment pour ne pas nous gêner mais je ne rencontre aucun cochon.

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

Une mangouste me surprend à quelques mètres alors que je longe la piste qui j'ai rejoint en sortant de la friche pour rejoindre Lionel et Tilio qui doivent sortir de la friche un peu plus loin. Elle fonce vers un monticule de rochers au milieu d'une zone de repousse de cannes et disparaît. Je m'avance vers les rochers pour voir un peu plus bas dans la pente mais rien. Je reviens à la piste et aperçois Lionel et son fils qui ont rejoint la piste plus loin. Je les rejoins, ils ont vu 2 cochons mais n'ont pas réussi leur approche.

Lionel nous conduit maintenant un peu plus loin sur la piste principale. Je vais chasser un penchant d'anciennes cannes gagnées par des arbustes plus au moins serrés entre le grillage de la zone des cerfs et la piste. Lionel me donne rendez-vous au loin sous un double pylône électrique. Je remonte un moment au travers des arbustes en suivant les passages les plus dégagés puis commence à slalomer dans cette forêt basse en empruntant les coulées des cochons. Je dérange de nombreuses tourterelles et pigeons mais pas le moindre cochon. Je tombe sur d'anciens chaudrons au sommet d'une petite bute dégagée mais toujours pas de cochons. Je finis par ressortir des arbustes et aperçois Lionel au loin sur la piste. Je le rejoins.

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

Nous descendons maintenant plus bas dans la vallée. Lionel m'envoie chasser sur un chemin qui longe entre une plantation de palmiers qui remonte sur ma droite et la rivière bordée d'arbres à ma gauche. Je progresse tout doucement en ouvrant bien les yeux et les oreilles mais le secteur est très calme.

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

Plus loin, j'arrive au niveau d'une pointe de cannes. La piste se sépare en Y. Comme me l'avait dit Lionel, je quitte le bord de la rivière pour prendre la branche de piste qui remonte au-dessus des cannes, en longeant sous le penchant de palmiers. La végétation est très dense et les cochons difficiles à voir. J'ouvre bien les yeux mais rien en vue. Un peu plus loin, un cri de faon retentit au-dessus de moi. C'est Lionel et son fils qui arrivent par la piste au-dessus de celle que je longe et me signale leur position. Nous nous rejoignons un peu plus loin alors que les 2 pistes fusionnent. Nous nous avançons un peu plus pour avoir une bonne vue du secteur quand Lionel aperçoit un cochon qui mange dans les cannes en contrebas. Il me fait signe. Je m'approche doucement de la bordure du talus qui descend dans la culture et aperçois une tache noire dans les feuilles sèches de cannes à un peu plus de 20 mètres en contrebas. Une bande de cannes est couchée au pied du talus abrupt et dégage un peu la visibilité sur quelques mètres de large. Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du cochon, Lionel me demande : "Tu le vois ?" Au même moment le cochon bouge et sa tête sort de la végétation. "Oui." Je m'approche doucement en avançant encore un peu le long du talus. Le cochon n'est plus qu'à 19 mètres en-dessous de moi. Je me cale, arme doucement mon arc, il s'avance un peu et semble se dégager. J'aligne ma visée sur son épaule et décoche mais ma flèche heurte une canne que je n'avais pas vue et dévie fortement ma flèche qui me semble atteindre le cochon dans le cuissot. Suite à l'impact bien audible, le cochon ne réagit pas immédiatement, il reste comme figé puis couine et fait volte-face pour disparaître dans les cannes. Nous regardons la vidéo filmée par Lionel et mon impression se confirme. Nous attendons un peu puis descendons voir la zone du tir. Les cannes sont maculées de sang dès l'endroit du tir.

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

Le passage du cochon est facilement visible car il perd beaucoup de sang ce qui nous rassure. 

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

J'aperçois ma flèche quelques mètres après le tir, elle semble avoir pénétrée de moitié, le cochon a cassé la bout de la flèche, côté lame, dans sa fuite avant de d'extraire le tube. Je la ramasse et la remets au carquois. Nous suivons le sang très facilement dans les cannes jusqu'à la piste qui longe la rivière mais le sang devient alors beaucoup moins présent. Nous trouvons tout de même la piste qui rentre dans la végétation qui borde le cours d'eau et alors que je m'avance avec Tilio, des grognements se font entendre juste devant nous. La végétation bouge à 3 mètres, Tilio n'a pas entendu en me parlant. Je lui fais signe de s'arrêter et de se taire

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

et accroche mon décocheur mais le cochon se coule dans la végétation. Je me décale rapidement sur la droite pour contourner la végétation que me le cache et arrivé dans le lit de la rivière pour m'apercevoir qu'il s'agit en fait d'un petit cochon de quelques kilos qui se débine en traversant le cours d'eau pour rentrer dans le sale un peu plus loin. Nous reprenons notre recherche du sang mais peinons à reprendre la piste. Nous tournons un moment en pensant que le cochon a traversé la rivière mais nous finissons par retrouver un peu de sang. Il a en fait pris à gauche pour longer le cours d'eau. Le pistage reprend, après avoir longé un moment la rivière, la piste ressort sur le chemin et semble revenir vers les cannes. Le sang est très peu abondant et la recherche se complique de plus en plus. C'est Tilio qui nous remet plusieurs fois sur la piste en voyant des gouttes de sang parfois très petites. Le cochon suit maintenant la piste et le sang est toujours très peu abondant. La recherche s'éternise. Après un moment, elle retourne dans la végétation qui borde la rivière

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

puis semble traverser la rivière en direction d'un grosse coulée qui remonte dans la végétation puis se divise en plusieurs coulées marquées de l'autre côté. Les gros rochers dans la rivière portent des gouttes de sang et l'un d'eux un gros frotté. Je prospecte ses coulées une à une sans succès alors que Lionel cherche un peu plus loin et son fils près de la rivière. Je redescends au dernière sang et constate qu'il n'a en fait par remonter le talus abrupt mais a pris à gauche après avoir traversé la rivière. Je signale à mes accompagnateurs que j'ai retrouvé le sang et le suis. Le cochon a laissé des frottés sur la végétation à l'entrée d'une zone de végétation très épaisse et semble être passé dessous. Alors que je regarde sous cet amas végétal pour trouver la coulée. Lionel, plus haut sur le talus, aperçoit mon cochon et nous le signale. Il est couché face à lui et le regarde. J'aimerai l'achever moi-même mais je suis mal placé et risquer de le laisser repartir serait risquer de le perdre. Lionel arme son arc, vise la tête et décoche. Touché, le cochon fonce sur lui en poussant des souffles rauques saccadés puis en hurlant mais la flèche, qui a glissé sur le côté du crâne pour se planter de moitié dans l'animal, se coince dans la végétation juste devant Lionel. Le cochon en fureur, se débat en hurlant et se cabre pour de dégager juste devant Lionel en ouvrant la gueule pour le mordre. Tilio pris de panique tente de s'enfuir mais est coincé par une branche. Le cochon fait marche arrière pour se dégager et, apercevant Tilio, il bifurque pour se jeter sur lui, ce n'était sans compter sur Lionel qui se jette alors sur lui pour le saisir par les oreilles et le plaquer au sol en s'appuyant sur lui de tout son poids. L'animal se débat en hurlant sa rage, Lionel arrive à se saisir de son couteau offert par Antoine lors de son séjour pour le servir en plein cœur. 

Le cochon s'immobilise rapidement. Lionel se relève couvert du sang de l'animal qui a tout de même réussi à l'égratigner au niveau du mollet. Quelle recherche et qu'elle action incroyable, la tension retombe peu à peu et Tilio rigole en imitant les cris et le souffles du cochon mais il a eu très peur. Son père a vraiment assuré et je pense qu'il a évité un drame car, vu sa fureur, ce cochon aurait pu gravement blesser Tilio. Je dégage la flèche de Lionel et la lui tends puis nous faisons quelques photos souvenirs de ce vaillant véra

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

avant que je le vide

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

et que Lionel le remonte jusqu'à une piste qui passe au-dessus de la rivière. 

Nous repartons chasser autour des palmiers sans succès

 

Une sortie mouvementée dans les cannes,  6 novembre 2022

puis tentons la friche du début de chasse mais toujours rien. Alors que nous remontons vers la piste où est garée la voiture Lionel entend des cochons devant lui et me fait signe de tenter l'approche mais impossible de les voir. Nous arrivons à la piste quand nous entendons des cochons qui chahutent derrière la bande de taillis qui borde la gauche de la piste. Nous longeons cette dernière un instant jusqu'à un passage permettant de passer la bande de végétation épaisse et rentrant sur le haut d'une ancienne carrière au milieu de laquelle se trouve un monticule de terre et de roches partiellement colonisé par la végétation. Une truie et des jeunes cochons fouillent le sol au sommet du monticule, sur un replat. Lionel me dit de tenter l'approche, je descends sur la gauche au travers des petits tamaris puis la pente dégagée devient très raide et glissante. Je fais rouler quelques cailloux et dois me retenir à un petit tamaris pour ne pas chuter dans les derniers mètres avant d'arriver en bas de la carrière. En descendant, j'ai perdu les cochons de vue. Je traverse doucement la piste qui fait le tour du monticule puis commence à escalader doucement ce dernier. Arrivé près du sommet du talus, je tente d'apercevoir les cochons en regardant juste par-dessus mais il ont disparus. Lionel me siffle dans le dos pour attirer mon attention et me faire signe de regarder sur ma gauche. Je me décale donc un peu puis regarde par-dessus le talus et aperçois un gros cochon plein travers, à environ 20 mètres, sur un petit promontoire. J'arme vite mon arc caché derrière le talus mais le vent tournant me trahit. Le cochon lève le nez au vent et hume l'air en se tournant de 3/4 face. C'est maintenant ou jamais. Je vise en avant de l'épaule et décoche. Touché, le cochon couine et bascule dans le vide derrière lui. Rapidement, s'en suit un bruit étrange puis le calme revient. Je m'avance vers le sommet du talus quand j'entends un cochon souffler dans les broussailles sur ma droite. L'eau d'une grande flaque est très agitée et boueuse en contrebas sur la piste. Je me rapproche de l'endroit où j'ai entendu souffler et tourne autour de la végétation très dense sans réussir à voir le cochon. Je retourne vers l'endroit du tir alors que la nuit sera vite là. Je trouve ma flèche tombée au sol un peu plus bas, le cochon l'a perdu dans sa fuite. Un peu de sang frotté sur une plante un peu plus bas puis pas de sang. J'ai un mauvais pressentiment. La nuit s'installe, à la lueur de ma lampe torche, je trouve de toutes petites gouttes de sang au sol sur la piste. Je les suis doucement, elle vont droit dans la grosse flaque d'eau, ce bruit étrange de tout à l'heure c'était le gros cochon courant dans l'eau. Je contourne la flaque et trouve de grosses traces fraîches de l'autre côté mais pas de sang. Un cochon souffle dans un petit taillis sur la gauche de la piste au pied d'une falaise, j'espère que ce n'est pas mon cochon car si c'est lui c'est très mauvais signe. Je tourne et retourne, pas de sang, je reviens au dernières gouttes avant la flaque alors que Lionel arrive en pick up avec son fils. Le sang rentre bien dans l'eau, je recontourne la flaque et tente de suivre les traces fraîches mais les perds. Lionel cherche sur le secteur, à force de tourner je me rends compte qu'une trace moins marquée semble prendre sur la gauche vers le taillis où j'ai entendu souffler. Je prends cette direction et trouve du sang au départ de la végétation, il devient alors abondant et je le suis facilement grâce à ma lampe torche jusqu'au bord du taillis très épais. Une grosse coulée remonte raide pour se diviser en 2 un peu plus haut. Lionel me conseille de stopper là nous reviendrons demain matin.

Alex

Partager cet article

Repost0
5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 03:55

Cette nuit, j'ai très mal dormi, nous nous levons vers 5h30, nous avons rendez-vous à 6 heures au portail de l'entrée du parc. Nous nous préparons, déjeunons rapidement et partons, à notre arrivé vers 6h10, personne, Lionel appelle Loïc venus avec les chiens de recherche, il nous attend déjà un peu plus loin dans le parc. Lionel passe le portail et le referme derrière nous, nous rejoignons vite Loïc, Lionel lui explique où il doit aller se garer et nous le suivons. En chemin, nous apercevons une harde de cervidés sur notre gauche et le deux truies et le porcelet d'hier qui traversent en avant des cerfs. En passant le virage de la piste, Lionel aperçoit un roussette tombée au pied d'un grand palmier et décide de s'arrêter pour l'aider. Il stoppe sur la piste et nous nous approchons de l'animal, accroché au pied du palmier qui adopte immédiatement un posture défensive, tête basculée en arrière et gueule ouverte pour nous mordre. On comprend aisément son surnom de renard volant en voyant sa tête rousse ressemblant beaucoup à celle du canidé.

Un dénouement heureux, 4 novembre 2022
Un dénouement heureux, 4 novembre 2022

Lionel tente de l'attraper par la peau du cou sans se faire mordre. Elle essaye de grimper un peu

Un dénouement heureux, 4 novembre 2022

puis tombe au sol où Lionel l'attrape par le cou et les ailles. Il traverse ensuite la piste et la lance en l'air au-dessus de la pente en bas de laquelle j'ai fléché mon cerf pour lui permettre de prendre son envol. La grosse chauve-souris vole jusqu'à la bordure du bois où elle se pose dans les branches d'un gros arbre. 

Nous reprenons la voiture et retrouvons Loïc et son accompagnateur au départ de la pente dégagée où nous stoppons la recherche hier. Lionel préfère tenter de retrouver le cerf sans les chiens dans un premier temps. Je prends mon arc. Nous descendons donc vers le bois pour nous repartir sur la zone et attaquer la recherche. Le sang a totalement disparu, lavé par la pluie. Lionel et Loïc prennent sur le haut alors que je cherche sur le talus qui descend vers la rivière en contrebas. L'accompagnateur de Loïc descend lui sur le replat au bord de la rivière. Je balaye le paysage du regard après environ 100 mètres, j'aperçois un gros dôme de gros blocs de roche arrondis et empilés. J'ai le présentiment que mon cerf est là, ma flèche est encochée, j'avance doucement en ouvrant bien les yeux quand j'aperçois mon cerf couché dans les rochers au pied du dôme. Je fais signe à l'accompagnateur de Loïc qui est plus en retrait en-dessous de moi. Il comprend immédiatement et stoppe, j'accroche mon décocheur. Le cerf est plein travers, couché à 30 mètres en-dessous de moi et regarde vers moi. J'arme mon arc, vise l'épaule et décoche. Touché, le cerf surgit de sa couche et tente de fuir. Il trébuche dans les rochers et peine à avancer. Il s'effondre 15 mètres après le tir, coincé entre 2 rochers. Quel soulagement, je crie pour appeler Lionel qui est bien au-dessus de moi. Alors qu'il arrive avec Loïc, nous nous avançons vers le cerf. Dès l'impact, il a laissé une grosse trace de sang sur un rocher. Un beau cochon qui s'était gîté tout près. Démarre bruyamment sur notre gauche dans les rochers et s'enfuit dans le bois. La flèche est rabattue sur le flan de l'animal par un des rochers qui enserrent le cerf. Nous le dégageons sur un replat tout proche pour l'observer et faire quelques photos. Ma dernière flèche traverse les 2 poumons au-dessus du cœur mais la première était très basse et plus en arrière que ce que le pensais. Au niveau des dernières côtes. Je récupère ma flèche que le cerf a cassée dans sa fuite et la remets au carquois. Nous faisons des photos souvenirs sous d'énormes manguiers et ébéniers en attendant l'arrivée des renforts pour sortir ce beau cerf.

Un dénouement heureux, 4 novembre 2022
Un dénouement heureux, 4 novembre 2022

je suis impressionné par la beauté des énormes manguiers qui doivent avoir des centaines d'années. Loïc m'explique que les insulaires pensent que ces arbres abritent les âmes des ancêtres disparus et que s'ils les abattent ces âmes s'accrocheraient à eux et c'est pour cela qu'il n'abattent jamais ces arbres énormes. Plusieurs employés arrivent pour débarder la carcasse de mon cerf, je suis un peu gêné, je n'ai pas l'habitude que quelqu'un porte mon gibier à ma place. À 4, ils portent mon cerf dans les rochers et lui font passer la rivière alors que nous remontons tranquillement vers les voitures.

Un dénouement heureux, 4 novembre 2022

En chemin, Lionel tombe sur la pointe de ma flèche qui a été arrachée de ma flèche par le cerf après le tir. Je la récupère et la mets à la poche. La voiture atteinte, nous partons avec Lionel vers le portail par lequel nous sommes arrivés mais un cadenas a été posé et nous devons faire demi-tour pour rattraper Loïc et les porteurs avant qu'ils ne referment l'autre entrée derrière eux. Lionel n'a pas de réseau et n'arrive pas à les joindre, heureusement nous les rattrapons à temps. Il est temps aller s'occuper de mon cerf au local de découpe mais là encore c'est un boucher qui va s'occuper de vider et découper mon cerf. Je n'ai pas non plus l'habitude de ça. Au Québec, j'avais insisté pour m'occuper de mon ours mais là je comprends vite que l'organisation est ainsi faite. Avant de prendre mon cerf, Lionel prend les cotations du trophée de ce vieux cerf ravalant, c'est bien une médaille d'or avec des bois de 30 pouces de long comme il me l'avait annoncé hier après le tir. À Maurice, il n'y a pas d'élevage de bétail, ici c'est la viande de gibier qui alimente le marché de l'île. Les cerfs et cochons issus de la chasse sont tous vendus une fois la venaison conditionnée et la demande dépasse l'offre, il est donc nécessaire de créer des élevages de cochons et cerfs dans des enclos à la seule fin de commercialiser leur viande. Même Lionel ne peut pas récupérer de la viande pour lui et doit en réserver à l'avance s'il veut en acheter. Les cerfs ont été introduits sur l'île par les hollandais mais sans prédateurs naturels cette espèce a pullulée et il a vite été nécessaire ne parquer et réguler ces animaux pour éviter qu'il ne détruisent la flore endémiques et notamment la forêt primaire déjà très impactée par l'activité humaine. Les parcs réservés à la chasse sont généralement d'une superficie de plusieurs milliers d'hectares alors que les parcs destinés à l'élevage sont plus petits. La façon dont fait chasser Lionel sur ses territoires clos ne fait pas oublier les grillages mais laisse leur chance aux animaux, surtout à l'arc. Avant de partir de la salle de découpe, Lionel me fait goûter des rillettes de faisan préparées par le boucher qui est en train de préparer mon cerf. Un des employé arrive avec le crâne de mon cochon que Lionel lui avait demandé de préparer pour que je puisse repartir avec. Nous rentrons chez Lionel, le trophée de mon cerf sera préparé par un taxidermiste et je pourrais repartir avec.

 

Alex

Partager cet article

Repost0
5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 03:51

Cette après-midi, nous retournons chasser sur le secteur de la veille,  nous commençons par monter sur une zone proche d'un hébergement que Lionel voulait me montrer. De l'avant du bâtiment, nous apercevons une harde de cervidés au loin mais Lionel n'a pas prévu de chasser sur ce secteur. Nous les observons un instant puis repartons.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022
2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Nous faisons demi-tour, et prenons la piste pour rejoindre les portails. 2 jeunes hirondelles sont posées sur le grillage qui ferme le parc.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Nous regardons avec insistance dans la plaine de gauche en espérant voir le cerf avec la patte cassée mais nous n'apercevons que quelques biches et un daguet avec un bois portant 2 pointes très atypiques.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022
2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Il commence à pleuvoir alors que nous passons les 2 derniers portails

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

et alors que Lionel est entrain de refermer le dernier, j'aperçois un superbe cerf couché dans les herbes sèches, dans la pente en face de moi.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Alors que Lionel revient vers le pick up, je l'interpelle à voix basse pour lui montrer le cerf, toujours couché, qui regarde vers nous. Nous reprenons la voiture comme pour partir mais Lionel se gare dans une petite combe, sur la droite de la bute sur laquelle se trouve le grand cerf. Nous nous préparons en silence, le relief nous cache le cerf. Le vent est bon pour tenter une approche, Lionel décide d'attaquer l'approche par le penchant de droite. nous avançons un peu dans la combe puis Lionel attaque l'ascension du penchant très raide. Le vent soutenu est toujours bon. Nous progressons lentement et le plus silencieusement possible. En arrivant près du sommet, Lionel stoppe et cherche, du regard, le cerf caché par le haut du talus. Il est toujours là et dort profondément, de cul, la tête posée au sol à sa gauche. Je m'avance un peu à la demande de Lionel et l'aperçois. Ses bois sont incroyables. Nous restons un moment à l'observer, Lionel me déconseille de le tirer couché. Je suis à genoux dans les herbes hautes et Lionel un peu plus en arrière sur ma droite. Il se décale encore un peu pour se caler derrière un petit palmier. L'attente s'éternise et je ne suis pas à l'aise pour tirer à genoux, le cerf est à 20 mètres de moi.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022
2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Lionel décide de nous rapprocher un peu par le haut. Nous avançons tout doucement en faisant un petite boucle pour nous reposter un peu plus loin.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022
2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Je me cale derrière un gros palmier et Lionel dans mon dos.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

L'attente reprend. Le poids des bois fait régulièrement pencher la tête de l'animal à gauche et disparaître un des bois dans l'herbe avant qu'il ne redresse la tête sans la decoler du sol, au point que je me demande s'il n'est pas malade. 

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Lionel me chuchote qu'il est juste épuisé par le rut qui s'est terminé récemment. Il n'est qu'à 16 mètres mais son corps est partiellement masqué par l'herbe. Un tir serait trop aléatoire. Le temps passe et il ne se lève toujours pas. Lionel me chuchote que nous avons 2 possibilités, soit nous attendons qu'il se lève mais cela peut prendre des heures, soit il essaye de le faire lever avec le risque qu'il démarre immédiatement pour fuir. Je décide de tenter la seconde possibilité. Lionel cherche un moment un caillou à jeter dans la pente en avant du cerf pour ne pas attirer son attention vers nous mais impossible. Je me rappelle alors qu'hier j'ai ramassé un bout de bois de cerf rongé sur la piste et qu'il est dans la poche de ma veste 3D. Je le tends à Lionel. Alors qu'il s'apprête à le lancer, j'arme mon arc et aligne ma visée sur l'animal mais le bruit produit ne provoque chez lui qu'un mouvement d'oreilles.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Je désarme. Lionel part alors chercher une petite motte de terre un peu plus bas et revient. Cette fois, il la jette dans un bouquet d'arbres près du cerf alors que je viens d'armer mon arc. Il redresse la tête et regarde devant lui,

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

tourne un peu la tête à droite puis tourne encore un peu la tête comme pour regarder vers nous. Il reste ainsi un moment et ne semble pas vouloir se lever. Avec l'adrénaline, je ne m'étais pas rendu compte que, depuis le début, je suis en légère tension sur mon arc et que mes muscles étaient en tension depuis le début de l'attente. alors qu'habituellement j'arrive à tenir mon arc armé plusieurs minutes, la tentions de l'arc devient de plus en plus présente et j'espère qu'il va reposer la tête pour pouvoir désarmer mais Lionel commence à imiter des cris de faon pour l'intriguer.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Au premier cri de faon, le cerf repose la tête dans l'herbe comme pour se camoufler.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Au cri suivant, il relève la tête et regarde vers nous sans bouger. Je reste donc armé mais la tension devient insupportable et je ne peux pas faire signe à Lionel sans être repéré. Je peine de plus en plus et ne suis plus vraiment en mesure de décrocher proprement.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022
2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Brusquement, le cerf se lève et part au trot droit devant lui, je le suis dans mon viseur mais il s'éloigne sans s'arrêter

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

et nous nous rendons compte qu'il s'agit du cerf à la patte cassée. Nous nous avançons un peu pour le regarder s'éloigner tranquillement, de cul , dans la prairie.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Lionel veut tenter de le recouper, nous descendons par la droite sur un penchant qui nous cache du cerf qui a rejoint d'autres animaux que nous n'avions pas vu. Lionel remonte par moment pour vérifier la position des animaux. Nous avançons assez rapidement, sur un sol terreux assez silencieux et couvert par le bruit du vent soutenu mais les animaux se sont trop avancés sur la prairie. Nous ne pouvons plus les approcher. Lionel décide de continuer doucement sur ce talus qui tourne à 90 degrés. Nous avons rejoint un bout de piste. Lionel qui espère voir des animaux en-dessous, serre à gauche pour ne pas nous faire voir d'éventuels animaux qui se trouveraient en contrebas. Alors qu'il se rapproche baissé du bord droit de la piste, il aperçoit une biche et un daguet. Nous continuons un peu et apercevons un cerf mais son trophée n'est pas celui que nous cherchons, ses bois hauts sont trop fins. Lionel espère qu'il n'est pas seul, nous continuons à 4 pattes sur la piste qui tourne à gauche à angle droit. En se rapprochant du bord, Lionel aperçoit un beau cerf ravalant et me le signale. Il est plein travers à environ 20 mètres en-dessous de nous. Je m'avance doucement à genoux et l'aperçois. J'arme doucement mon arc et aligne ma visée assez bas comme me l'a conseillé Lionel puis décoche. Ma flèche frappe le cerf très bas. Elle me semble derrière l'épaule mais basse dans la cage thoracique. Les 2 cerfs démarrent, remontent le penchant abrupte d'en face et stoppe sur le plateau. Mon cerf fait le dos rond et avance péniblement

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

puis disparaître alors que l'autre cerf regarde encore un peu vers nous avant de s'éloigner.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Je décide d'aller voir ma flèche qui ne porte que peu de traces de sang. Je la remets au carquois. Lionel me dit que nous allons tenter de remonter un peu pour voir si mon cerf est couché. En arrivant au sommet du talus, il aperçoit mon cerf qui marche péniblement puis se couche dans la prairie. L'autre cerf est proche de lui et d'autres animaux pâturent un peu plus loin. Nous tentons une approche par le penchant de droite pour avancer à couvert et arrivons à 15 mètres du cerf qui est toujours couché, la harde est plus à gauche. Je tente de me caler dans la pente mais la terre sèche se dérobe sous mon pied d'appui et impossible de me redresser pour tirer. Cette agitation finit par faire démarrer la harde qui part à gauche et le cerf qui s'éloigne seul, lentement, en suivant la bordure du bois avant de stopper à environ 70 mètres. Il semble vaciller et j'espère le voir tomber mais il repart au trot et nous le perdons vite de vue. Nous attendons un moment puis remontons sur la prairie pour nous avancer et tenter de le voir dans la forte pente au bout de la prairie. Nous y apercevons le gros cerfs à la patte cassé, dans une grande prairie en contrebas, il se débine avec quelques animaux vers le bois plus à gauche en trainant sa patte. Une immense harde de cerfs et biches démarre en contrebas sur notre gauche, longe un instant le bois, stoppe un peu plus loin en regardant vers nous avant de rentrer au bois. Aucun cerf semblant blessé, nous faisons demi-tour pour tenter de retrouver du sang. En cherchant près de là où nous l'avons vu s'arrêter, nous trouvons un peu de sang puis prenons la direction de fuite et trouvons par moment des gouttes de sang. La piste longe un moment un talus abrupt de plusieurs mètres de haut qui domine une piste et interdit le passage aux animaux mais la piste remonte doucement pour laisser place à un petit talus. Le sang nous indique que le cerf est descendu sur la piste pour la longer un court instant. Nous trouvons une reposée debout puis suivons les gouttes de sang, trouvées par Lionel, déjà sèches et très difficiles à voir sur les roches volcaniques sombres et la terre, avant de prendre une pente terreuse, ponctuée de gros rochers et qui descend en s'avançant dans le bois épais. Lionel me montre un beau gecko est calé sur une de ces roches.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Juste avant la pente Lionel trouve une autre reposée debout sur une feuille morte. Pas de sang visible sur cette terre et la pluie commence à tomber. Des pieds frais sont visibles et semblent suivre une belle coulée. Au bout de la zone dégagée, plusieurs coulées rentrent dans le bois. Je les contrôle une à une en partant de la droite mais pas de sang quand je trouve une petite goutte sur une feuille morte. Je pense le cerf est descendu par une coulée partant droit dans la pente très raide du bois quand j'aperçois du sang sur ma gauche. Les gouttes sont visibles sur environ 15 mètres sur les feuilles mortes, jusqu'à une très grosse coulée rentrant dans le bois, dans le coin gauche de la zone dégagée. J'interpelle Lionel qui lui cherche le sang plus haut. Il décide d'arrêter là la recherche et d'appeler les chiens de recherche avant de se raviser et de décider de faire la recherche demain matin en laissant le temps au cerf de mourir. La pluie s'intensifie et une grosse averse s'abat sur nous, effaçant toutes nos chances de trouver du sang demain.

Nous partons donc sur la piste que le cerf a longée un instant pour descendre vers la rivière à l'opposé de la fuite du cerf pour ne pas risquer de le relever. Nous passons la rivière puis suivons la piste en parallèle de cette dernière que nous apercevons au travers du bois. La piste remonte ensuite pour déboucher au départ d'une immense prairie. Nous nous avançons tout doucement quand Lionel aperçoit plusieurs cochons qui fouillent le sol sous un agrainoir à environ 100 mètres en contrebas, sur la droite de la prairie. Il aperçoit également une harde de biches un peu plus à droite, partiellement cachée par un gros arbre. L'approche va être très compliquée, les cochons qui n'ont pas une bonne vue réagissent immédiatement aux cris d'alerte des cervidés ou à leur fuite. Nous tentons tout de même de nous approcher en suivant la piste qui fait un lacet à droite. Nous réduisons ainsi la distance presque de moitié. 3 biches se couchent l'une après l'autre au-dessus du gros arbre, collées les unes aux autres, tête à l'opposé de notre position. Les cochons fouillent toujours le sol. Nous continuons notre approche lente mais d'autres biches plus bas nous repèrent et démarrent provoquant la débandade. La harde de cervidés et les cochons s'enfuient au loin, nous les laissons partir et se calmer avant de reprendre notre chasse. Au loin, Lionel repère des cochons qui fouillent le sol, à côté de quelques biches, sous un gros arbre, derrière une clôture qui permet de fermer une grande prairie pour laisser l'herbe se régénérer. Nous attendons un moment que les biches s'éloignent puis tentons de nous rapprocher alors que les cochons ont disparus dans la pente. Nous arrivons à la clôture, Lionel ouvre doucement le portail et nous le passons. Nous nous avançons doucement mais je ne vois plus les cochons. Je balaye le secteur du regard quand Lionel me montre une petite bande de petits cochons qui mange de l'herbe en 15 et 20 mètres en-dessous de nous dans la pente.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Il me montre alors un petit cochon du groupe qui est mal en point, très maigre et semblant peiner à se déplacer. Il me dit que c'est un tir sanitaire et me demande de le tirer.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

J'arme mon arc et aligne ma visée sur l'animal qui est de 3/4 arrière et décoche. Traversé le petit cochon, démarre avec les autre pour descendre la pente. J'aperçois le sang qui coule et des plis d'intestins qui sortent par le trou d'entrée. Très rapidement il bute contre un arbuste, sonné, il repart pour buter à nouveau assez rapidement contre un autre arbuste, tituber un peu puis s'effondrer à environ 20 mètres. Les autres cochons ont rejoint la bordure d'un petit bosquet qui couvre le côté gauche d'une combe parcourue par un cour d'eau bordé de manguiers et de palmiers.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Ils progressent tranquillement au milieu d'arbustes clairsemés avant le fourré

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

quand un joli mâle sort du couvert pour venir à leur rencontre. Nous les observons immobiles jusqu'à ce que les cochons rentrent dans le bosquet. Une grosse truie et des jeunes fouillent le sol à environ 200 mètres sur notre gauche, Lionel jumelle sans voir de mâle et décide d'attaquer le joli véra vu en face de nous. Nous faisons une grande boucle par la prairie sur la gauche pour revenir vers le bosquet sans être vus. Alors que nous approchons très lentement de la cassure du talus couvert par le bosquet, nous constatons que tous les cochons sont à couvert mais nous les entendons dans le fourré parcouru de nombreuses grosses coulées.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Nous longeons doucement le haut du bosquet en stoppant régulièrement pour écouter et tenter de voir passer les animaux au travers des petites trouée dans la végétation. Nous les entendons toujours mais impossible de les voir. Nous nous posons environ à la moitié de la longueur du bosquet, les animaux avancent doucement en-dessous de nous et certains semblent remonter. Tout à coup, une petite truie sort du bosquet à environ 20 mètres devant nous, Lionel, plus à découvert sur ma gauche, s'accroupit rapidement au sol, elle regarde un instant vers nous, nous restons immobiles.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Curieuse, elle avance un peu vers nous, stoppe puis s'avance tranquillement à découvert dans la prairie pour disparaître dans l'herbe haute un peu plus loin. Je me décale un peu plus contre le bosquet. Nous restons un moment en place quand un second cochon s'avance. C'est un petit mâle non armé, il regarde vers nous un instant

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

puis part en trottinant sur les traces de la femelle. Nous attendons encore un moment en espérant voir sortir le joli mâle mais le temps passe et rien ne vient. Nous reprenons notre progression lente le long du bosquet, je suis Lionel. Arrivé au coin du bosquet nous écoutons un moment, j'entends beaucoup de bruit dans les arbres qui bordent le cours d'eau et pense qu'il s'agit des cochons mais Lionel me dit qu'il s'agit des roussettes qui font tomber des fruits et s'agitent dans les feuillages. Nous commençons à descendre doucement quand Lionel aperçoit un beau mâle qui mange dans l'herbe sur le replat entre le cours d'eau et le bosquet, il est à un peu plus de 30 mètres.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Nous décidons de tenter de nous rapprocher un peu en descendant un peu plus quand j'entends du bruit et aperçois des masses noires au travers de la végétation. D'autres cochons se trouvent à environ 20 mètres, sur le talus au pied du bosquet. Je les signale à Lionel, nous tentons de descendre encore un peu mais le vent tourne et les cochons les plus proches nous sentent et démarrent bruyamment dans le fourré ce qui fait fuir le gros cochon qui pousse un grognement d'alerte. Il stoppe au bord du bois dans le fourré, pousse un gros souffle d'alerte puis s'éclipse dans le couvert. Nous remontons nous poster sur le dessus du bois en espérant le voir sortir. 3 cochons surgissent à environ 40 mètres et foncent dans la prairie. Nous nous avançons un peu en espérant intercepter le gros véra, Lionel imite des petits grognements de cochon pour le tranquiliser mais le temps passe et rien ne vient. Nous faisons demi-tour pour descendre dans la combe et longer le cours d'eau un moment sans rien voir. Nous remontons le talus à notre gauche pour traverser la prairie en direction de la lisière d'une forêt couvrant les 2 penchants d'une grande combe. Nous longeons doucement le talus qui surplombe la bordure du bois en prenant à droite, les cochons se chamaillent dans la forêt en contrebas, nous en apercevons quelques-uns au travers des branchages mais Lionel m'explique que l'approche est trop compliquée. Ne voyant pas d'animaux au-dessus du bois, nous faisons demi-tour pour aller prospecter le secteur où se trouvaient la truie et ses jeunes. Rien encore, nous partons voir mon petit cochon. Nous le retrouvons vite, de la mousse rouge sort du trou de sortie de la flèche. 

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

C'est un petit mâle, ma flèche est parfaite, il est très maigre, son arrière train est atrophié, il semble couvert de parasite sous le ventre. 

Nous faisons tout de même une petite photo souvenir.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Nous remontons ensuite chercher ma flèche que je trouve vite et remets au carquois avant de redescendre pour contourner le bosquet par le bas. Alors que nous arriverons au niveau des arbustes épars qui précèdent le bosquet, un lièvres à collier démarre sur notre gauche et stoppe à environ 15 mètres dans le talus un peu masqué par la végétation. Lionel me dit que je peux le tirer. J'arme, vise et décoche, il me semble l'avoir touché mais il démarre et remonte pour disparaître un instant derrière un buisson. Je réencoche rapidement, impossible de le voir, il réapparaît, j'arme mais il se débine jusqu'à rattraper le haut du talus et disparaître derrière le bosquet. Lionel m'annonce que ma flèche semble pleine de poil et c'est ce qui se confirme quand je pars la récupérer. Alors que je la remets au carquois, 2 cochons traversent la petite prairie sous le bosquet à environ 70 mètres. Je les signale à Lionel qui ne regardait pas vers là. Ils semblent être rentrés à couvert mais nous tentons l'approche. Les roussettes s'agitent dans les manguiers qui bordent la cours d'eau.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

L'une d'elles s'envole avec une langue dans la gueule pour aller se poser sur un autre arbre un peu plus loin et manger tranquillement à l'écart de ses congénères. Elles font beaucoup de bruit. Nous avançons doucement quand Lionel aperçoit un petit cochon noir et blanc qu'une petite avancée du bois dans la prairie nous cachait. Nous stoppons un instant pour l'observer, il est à environ 35 mètres. Nous tentons de nous approcher encore un peu pour voir si nous ne retrouverions pas le gros mâle mais le vent tourne et le petit cochon démarre pour rentrer au bois. Nous faisons demi-tour et remontons pour repasser le portail. 

Alors que nous nous avançons dans la prairie, Lionel repère un gros cochon qui avance tranquillement à plus de 60 mètres, nez au sol, il remonte le talus de droite d'une sorte de très grand fossé qui parcourt la prairie dans sa longueur. Lionel m'annonce qu'il s'agit d'une femelle, elle avance maintenant tranquillement au sommet de la bute qui longe ce grand fossé, en partant en arrière der nous. Nous continuons tranquillement quand nous apercevons un autre cochon plus loin, il est arrêté plein travers à environ 80 mètres. Il regarde vers nous, encore une femelle. Elle démarre et s'éloigne dans le fossé puis remonte le talus de droite et fonce dans la prairie pour rejoindre la bordure du bois au loin. L'autre cochon avance toujours tranquillement dans notre dos. Nous nous approchons doucement de la zone de l'agrainoir dominé par un promontoire rocheux. Nous arrivons tout doucement au sommet du talus et apercevons plus d'une dizaine de cochons qui fouillent le sol en contrebas. Il sont entre 10 et 20 mètres de nous, Lionel m'indique les mâles, aucun n'est armé mais je voudrais tiré un noir et blanc et 2 des jeunes mâles sont justement noir et blanc. Je décide de tirer l'un des 2. Les cochons tournent en-dessous de nous puis une partie du groupe s'éloigne sur la gauche avec un des mâle noir et blanc puis bifurque à angle droit pour remonter par une grosse coulée qui passe à un peu plus de 15 mètres sur notre gauche.

2 superbes approches sur les cerfs rusa, 3 novembre 2022

Nous les perdons un instant de vue derrière quand il passent derrière une bosse terreuse. J'arme mon arc mais il ne s'arrêtent pas et accélèrent en nous voyant. Je désarme. Je me concentre maintenant sur l'autre en-dessous de nous mais il ne fait que bouger et ne me présente pas un bon angle de tir. Le vent tourne et les cochons finissent par nous repérer et s'éloigner. La luminosité baisse tranquillement, nous retournons à la voiture. La pluie a fait sortir d'innombrables petits crapauds qui sautent devant nous sur le chemin.

En arrivant au sommet de la piste, où mon cerf est descendu vers le bois où nous stoppons la recherche. Nous prenons la piste qui revient vers la voiture quand Lionel repère 2 cochons dans l'herbe, sur la gauche de la piste à environ 80 mètres. Nous tentons l'approche. Nous avançons tout doucement à découvert sur la piste. Je cole Lionel le plus possible pour que ma silhouette ne se détache pas de la sienne. Nous stoppons à chaque fois qu'un des cochons lève la tête. Petit à petit, nous arrivons à environ 20 mètres des animaux que viennent doucement vers nous en mangeant de l'herbe. Lionel m'annonce 2 femelles et aperçoit, un tout petit porcelet qui suit la plus grosse des femelle qui est noire et blanche. Il ne dépasse pas de l'herbe et je mets un moment à l'apercevoir. Nous restons immobiles au bord de la piste et les cochons se rapprochent tranquillement. la petite femelle noire regarde par moment vers nous mais ne nous identifie pas comme une menace et continue son chemin. Les cochons finissent par arriver à 7 mètres de nous. De grosses roussettes nous survolent par moment. Il fera bientôt nuit. Lionel imite des souffles d'alerte qui inquiètent les cochons qui finissent par repartir tranquillement en sens inverse. Nous continuons sur la piste qui prend à droite vers la voiture un peu plus loin. Des cerfs et biches broutent au loin dans la prairie sur notre droite. 2 cochons mangent dans un fossé à environ 90 mètres, d'autres fouillent le sol sous un gros arbre au loin près des cervidés qui nous ont repéré. Leur fuite fait démarrer les cochons. Nous continuons vers la voiture, aussi loin que nos yeux peuvent se porter nous apercevons des hardes de cerfs et biches et des cochons. Nous regagnons la voiture alors que la nuit s'installe, il est temps de rentrer. Je ne vais pas bien dormir cette nuit, j'ai peur de ne pas retrouver mon cerf demain sachant que la pluie a effacé toutes les traces de sang. 

 

Alex 

Partager cet article

Repost0
2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 17:49

Cela fait des années que Lionel Berthault m'invite à venir chasser le cerf rusa et le cochon marron à l'Isle Maurice.  Il est guide de chasse sur cette île et a monté sa compagnie de guidage Lionel Passion Guide :

Cette année, je me suis enfin décidé. Mardi premier novembre, j'ai donc pris l'avion direction Paris Charles de Gaulle puis de là un second vol pour Maurice. Arrivé sur place vers 6h40 le 2 novembre. Je n'ai pas réussi à dormir dans l'avion. Ici, il y a 3 heures de décalage avec la France où il n'est que 3h40. Le temps de passer les divers contrôles et de récupérer mon bagage, je retrouve Lionel venu me chercher à la sortie de l'aéroport pour me conduire chez lui à Bel Ombre, à la villa La Vie Là.

Je fais connaissance avec son épouse Kathleen et son fils Lionel puis je m'installe dans mon immense chambre que j'occuperai le temps de mon séjour. Nous discutons un peu puis Lionel me demande d'aller vérifier les réglages de mon arc. 4 flèches dans la cible nous rassure tous les 2. Je me suis entraîné pour ce séjour jusqu'à 35 mètres bien que j'espère ne pas avoir à tirer à plus de 25. Lionel me demande si je ne suis pas trop fatigué pour aller chasser ce soir et je lui réponds que non. Après mangé, nous partons donc pour ma première sortie en début d'après-midi. Après le brame qui vient de se terminer les cerf ne semble sortir que l'après-midi et restent couchés à ruminer leur repas de la nuit en début de journée.

La route goudronnée laisse très vite place à une piste de terre et de roche. Le territoire de chasse est tout proche de la maison on hôte. Rapidement, un petit animal allongé et court sur pattes traverse la route un peu loin. Je pense au premier abord à un gros lézard mais j'identifie vite une mangouste qui est une espèce invasive à Maurice. Nous passons un premier portail, ici les cerfs ont été parqués dans de très grands enclos de plusieurs milliers d'hectares pour protéger la forêt primaire. Lionel m'explique que ces populations de cerfs sont gérées par des battues et la chasse à l'approche pour contenir leur population. La zone est aménagée pour optimiser la qualité des animaux par des aménagements de pâturages dont certains sont clos à certaines périodes de l'année pour permettre à l'herbe de bien pousser avant d'y laisser revenir les animaux. Nous croisons 2 autres mangoustes, et des francolins qui courent un instant devant la voiture, nous passons un second portail puis rapidement un troisième. Le secteur vallonné est couvert de bosquets de palmiers, cyprès, goyaviers, manguiers et autres espèces endémiques entrecoupés de prairies. Très rapidement nous apercevons les premiers cervidés au gagnage dans une combe herbeuse. Plusieurs beaux cerfs accompagnent des biches dont un très beau qui s'éloigne en boitant. Une de ses pattes arrière a subi une fracture qui semble s'être ressoudée en formant une boule qui ne lui permet plus de plier sa patte qu'il traîne derrière lui. Lionel décide de suivre un moment la piste pour attaquer la chasse plus loin, à bon vent. Les troupeaux de cerfs se succèdent, la densité d'animaux semble incroyable. La piste est assez chaotique, je suis pas mal secoué dans le pick up malgré que Lionel roule à faible allure. Nous croisons plusieurs espèces d'oiseaux dont plusieurs espèces de petites tourterelles et des martins qui s'envolent sur notre passage. Lionel finit par se garer sur un point élevé du territoire avec une vue incroyable sur l'océan indien qui entoure l'île.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Une harde de cervidés nous observe sur le penchant opposé à notre droite

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

et s'enfuit rapidement, nous sommes à mauvais vent et malgré plusieurs centaines de mètres qui nous séparent, il nous ont senti.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Alors que nous les regardons s'éloigner, un petit cochon avec un large bandeau blanc qui entoure son ventre, démarre à environ 70 mètres en avant de la voiture et remonte pour disparaître dans un bosquet.

Je me prépare tranquillement, enfile péniblement ma veste de camouflage 3D à cause du vent soutenu puis nous partons en longeant une piste qui remonte doucement. Nous allons jouer avec le relief pour essayer de surprendre un grand cerf, voire un beau cochon marron. Le vent pourtant soutenu est capricieux, il tourne souvent. Lionel le contrôle régulièrement en soulevant un nuage de poussière du bout de sa chaussure. Nous tournons un moment sans voir d'animaux. Alors que nous descendons sur une piste bordée de bois épais, des animaux démarrent bruyamment, très près de nous, dans le fourré sur notre droite. Je les entraperçois, leur pelage clair se distingue au travers des feuillages.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Lionel m'annonce une biche et effectivement, elle sort avec son faon dans notre dos, à environ 70 mètres. Elle stoppe sur la piste un moment, observe le secteur sans sembler nous voir puis finit de traverser et stoppe en bordure du bois alors que son faon surgit prudemment du bois et traverse tranquillement la piste. ​​​​​​​

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Ils rentrent au bois nous poursuivons notre chemin. Plus bas, nous passons un talus abrupt pour retomber sur une autre piste perpendiculaire. Plus loin, une grosse tourterelle marche tranquillement sur le chemin à environ 40 mètres devant nous avant de remonter bruyamment dans le penchant boisé à notre gauche. Elle fait tant de bruit que j'aurai pensé à un cerf si je ne l'avais pas vu. Nous suivons doucement la piste et contrôlant régulièrement le penchant boisé en-dessous de cette dernière. Un magnifique papillon noir avec de grosse tâches vert bleu sur le dessus des ailes traverse le chemin en avant de nous puis disparaît dans le bois à notre droite. La chemin remonte tranquillement avec une superbe vue sur l'océan au loin.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Le paysage s'ouvre maintenant sur des prairies. J'aperçois une biche au gagnage au loin, sur le penchant opposé et la signale à Lionel.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Alors que nous l'observons, j'en aperçois une seconde plus à gauche.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

La première biche descend tranquillement vers le bosquet qui longe le fond de la combe. Nous reprenons tranquillement notre progression en surveillant les animaux que nous perdons assez vite de vue derrière les arbres. Nous continuons à suivre tranquillement la piste quand je stoppe Lionel. Une biche suivie d'un jeune cerf viennent de passer la crête sur notre droite. Nous stoppons, le cerf regarde vers nous un moment, la biche est cachée derrière un gros arbre. Le cerf s'avance ensuite tranquillement pour rejoindre la biche. Nous avançons doucement le long de la piste, cachés par l'arbre entre nous et les animaux qui rejoignent tranquillement le bosquet où sont rentrés les 2 autres biches. 

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Par moment, des roussettes survolent les bois, je n'avais jamais vu ces énormes chauves-souris aussi grosses qu'une buse, elles sont impressionnantes. Nous continuons et remontons pour rattraper une piste. Un peu plus loin, alors que nous la longeons, Lionel me fait signe. Il a repéré des animaux en contrebas près d'une bande d'arbre accompagnant un ruisseau. J'évite de trop m'avancer près des talus et laisse Lionel qui me guide observer pour ne pas multiplier les chances de nous faire repérer. Je m'avance tout doucement vers le bord de la piste pour observer les animaux. J'aperçois alors une biche arrêtée, tête haute, près du ruisseau à environ 40 mètres. Une bichette, une autre biche et un faon arrivent tranquillement derrière elle en broutant. La première biche rentre bruyamment dans la bande d'arbres bordant le petit cours d'eau. Les autres animaux arrivent tranquillement en broutant et rentrent à leur tour.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous continuons doucement sur la piste quand brusquement les animaux démarrent bruyamment et reviennent sur leur pas. Ils stoppent, ils sont inquiets et regardent derrière eux d'où ils viennent. Nous restons immobiles, ils ne semblent pas nous avoir repéré. Ils repartent et rentrent dans un petit bosquet qui remonte vers la piste un peu plus en avant. Une fois le calme revenu, nous reprenons notre progression lente sur la piste quand Lionel stoppe brusquement et me signale un très beau cerf qui regarde vers nous en contrebas de la piste, au bord du bosquet. Je l'aperçois, il est avec une biche. Je me baisse doucement mais Lionel m'annonce qu'il est parti. Je me redresse doucement et aperçois un daguet qui surveille un instant le secteur avant de s'éclipser tranquillement en contournant le bosquet pour disparaître. Les animaux fuient bruyamment dans le bois. Nous continuons un peu sur la piste pour tenter de revoir les animaux. Nous passons une piste qui descend vers la combe pour passer le ruisseau. Nous continuons droit sur la piste en avançant doucement. Brusquement, une harde démarre dans un gros fracas dans le taillis à notre droite pour s'enfoncer dans le sale.

Nous laissons tomber et faisons demi-tour pour prendre le chemin qui descend vers la rivière. Alors que Lionel passe doucement la rivière, il se cache derrière un arbre et me signale un gros cerf sur la gauche. Je l'aperçois, il est entrain de brouter tranquillement. Nous avançons un peu quand j'aperçois, entre 2 arbres qui bordent le cours d'eau, une biche qui regarde vers nous. Lionel stoppe brusquement, une autre biche et arrêtée plein travers au-dessus de nous, à environ 70 mètres. Nous sommes bloqués et le vent tournant ne tarde pas à nous trahir. Les animaux démarrent avec une grosse harde que nous n'avions pas encore vue. Les animaux restent un moment au-dessus de nous, et regardent vers nous

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

puis démarrent, stoppent à nouveau un peu plus haut sous les arbres

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

avant de repartir et stopper en crête puis disparaître derrière.

Lionel décide de prendre le chemin qui remonte le long de la rivière sur notre gauche. Alors que nous avançons tranquillement Lionel me signale un cochon entrain de manger dans une grande mangeoire couverte d'un bâti sur la droite de la piste, sous des arbres. Les suites sont bien visibles mais impossible de voir s'il est armé, nous remontons doucement le talus du chemin pour nous approcher tout doucement jusqu'à moins de 10 mètres du cochon qui mange de cul. Nous l'observons un moment sans bouger et il finit par tourner la tête et nous voir. Il démarre, Lionel le tranquillise en grognant, le cochon stoppe en remontant le talus boisé à notre droite puis repart pour s'éloigner tranquillement dans le bois. Nous reprenons notre progression lente sur la piste. Un peu plus loin, un animal démarre bruyamment dans ruisseau sans que nous puissions le voir, c'était très certainement un cochon. Nous apercevons le cochon qui mangeait dans la mangeoire qui avance tranquillement dans le bois à plus de 100 mètres. Alors que le bois se termine sur notre droite, Lionel entraperçoit les cerfs et biches, que nous avons fait fuir toute à l'heure, alors qu'ils passent derrière la crête. Nous avançons encore un peu et Lionel repère des biches et des jeunes derrière un bosquet clairsemé planté au milieu de la prairie, devant nous.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous nous avançons doucement jusqu'aux premiers arbres pour observer un moment les animaux, espérant voir arriver un cerf quand un cochon avec le bout des pattes avant blanc arrive dans notre dos et semble biaiser vers nous.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

C'est un jeune mâle non armé, nous le laissons tranquillement passer à 35 mètres sur notre droite, au bout du bosquet. En regardant derrière nous, Lionel aperçoit un macaque qui arrive dans notre dos sur un chemin enherbé peu marqué. L'animal stoppe à plus de 50 mètres et fait tranquillement demi-tour en se redressant régulièrement sur ses pattes arrière pour observer vers le bois qui descend vers la piste.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous le perdons de vue un peu plus loin.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Pas de cerf en vue, Lionel décide de remonter vers la crête. Alors que nous progressons doucement, nous tombons sur quelques biches que le relief et quelques arbres nous cachaient sur notre gauche. Nous stoppons net. Les animaux nous ont vu mais pas identifié, ils regardent vers nous, une biche curieuse s'avance un peu vers nous puis les biches dans notre dos donnent l'alerte, le cochon à la patte blanche, qui mangeait plus loin dans notre dos, s'aplatit au sol au premier cri d'alerte. Nous restons immobiles. Les biches, proches de nous, démarrent et stoppent avant de passer la crête

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

alors qu'un jeune cerf nous observe perché sur la crête

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

puis disparaissent, le cerf s'éclipse également mais en biaisant sur la gauche.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Le cochon se redresse doucement, observe un instant le secteur puis s'éloigne au petit trot.

Nous recommençons à monter alors que les biches dans notre dos rentrent au bois. Un peu plus haut, Lionel me montre une truie couchée avec un martin posé sur son dos, 2 porcelets fouillent le sol à sa droite

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

et un plus à gauche avec un martin sur son dos et 2 autres au sol près de lui.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous nous approchons doucement jusqu'à environ 10 mètres puis stoppons pour observer. Un des porcelets passe à gauche de sa mère, regarde un instant vers nous,

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

recommence à manger puis fait volte-face et stoppe juste devant sa mère. Elle redresse doucement la tête,

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

jette un coup d'œil vers nous et démarre brusquement pour partir avec ses jeunes vers le bois à notre droite.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Lionel aperçoit alors 2 mâles cochons sur notre gauche, le premier est le plus beau, je décide de tenter de le tirer. Il fouille le sol au pied d'un gros arbre alors que le second mâle se rapproche derrière lui. Il est à environ 60 mètres et nous sommes en plein découvert. Le second cochon arrive proche de l'autre qui se retourne pour le chasser, il ne veut pas partager son repas. Le jeune mâle passe donc son chemin et nous passe plein travers à environ 30 mètres au petit trot.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Je le laisse passer sans bouger. Ce cochon parti, nous tentons de nous approcher très lentement de l'autre. Il s'avance un peu et sa tête est maintenant cachée derrière le tronc de l'arbre, Lionel accélère, je le suis dans ses pas.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Le cochon avance encore un peu et dégage sa tête de l'autre côté du tronc. Nous nous figeons mais il s'avance un peu et regarde vers nous.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous restons immobiles, il fait volte-face et contourne le tronc pour prendre tranquillement les traces du premier cochon. Lionel le télémètre alors qu'il avance un peu et stoppe plein travers. Il m'annonce 30 mètres.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Je cale mon viseur sur cette distance, arme doucement mon arc alors que le cochon vient de repartit au pas. J'aligne ma visée et le suis dans mon viseur en attendant qu'il s'arrête. Il stoppe plein travers, je cale mon pin's et décoche. Ma flèche semble bonne, le cochon démarre en trombe avec ma flèche en travers. Après à peine 10 mètres, il chute, se débat au sol, puis se relève et fonce, en saignant abondement, en remontant la pente pour disparaître derrière la crête à environ 60 mètres. Nous attendons un peu puis allons contrôler le tir, nous trouvons rapidement la piste de sang abondante et la suivons. Arrivé à la crête, le cochon a pris à gauche pour suivre une piste sur un peu plus de 15 mètres avant de plonger dans la pente boisée très raide. Nous l'apercevons vite. Il est mort à 20 mètres en contrebas, il a parcouru environ 60 mètres après le tir. Ma flèche cassée dépasse de son flanc.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Je descends le récupérer, le côté lame de ma flèche est introuvable, je dégage le petit bout de flèche resté à l'intérieur.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022
Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Ma flèche a traversé les 2 poumons. Nous remontons mon cochon dans la pente raide pour faire quelques photos au soleil avec l'océan en vue sur l'horizon.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous remontons ensuite mon cochon un peu plus haut pour le laisser sur une autre piste avant de partir chercher la voiture.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous passons un mirador et longeons doucement la crête un peu en-dessous pour ne pas être repérés d'éventuels animaux qui se trouveraient en contrebas.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Un peu plus loin Lionel stoppe. Il a repéré des animaux à environ 40 mètres en-dessous de nous. Ce sont des biches et leurs jeunes, je m'avance doucement pour les observer. Les biches  remonte tranquillement en broutant.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Les premières prennent une piste et disparaissent un instant derrière une bute de terre puis ressortent un instant plus tard plus à notre droite pour continuer sur la piste avant de disparaitre.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Sur  le penchant d'en face, 3 jeunes cerfs, appelés ici 3 cornichons, sont couchés de cul dans la pente. 

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Un daguet arrive derrière les biches. Une d'elles et son jeune nous ont repéré un peu plus bas et nous observe un moment avant de s'éclipser dans la pente pour disparaître rapidement. Derrière nous 2 jeunes cochons, dont un avec une grosse tâche blanche, mangent tranquillement à moins de 15 mètres de nous. Ils mettent un bon moment à nous repérer avant de devenir inquiets mais, au lieu de partir en fonçant dans la pente, ils remontent un peu vers nous puis biaisent doucement pour s'éloigner en me passant tranquillement à 10 mètres. Nous quittons notre observatoire pour continuer à longer la crête à la recherche d'un beau cerf. Nous apercevons plusieurs hardes avant de rejoindre la voiture mais pas de cerf à prélever. 

Nous rejoignons la voiture et partons chercher mon cochon par une piste très cabossée. Mon cochon récupéré, Lionel décide de partir chasser un autre secteur. Une roussette vole contre le vent en crête et fait du surplace. En roulant, Lionel repère un beau cerf au loin. Il se gare et nous nous préparons pour partir tenter une approche mais nous repérons deux petits groupes de biches de part et d'autre du cerf. L'approche se complique fortement. Nous stoppons pour analyser la situation mais le petit groupe le plus éloigné nous a repéré et s'enfuit. Le beau cerf ayant disparu et ayant repéré une harde plus bas dans la combe nous décidons de tente de nous en approcher en laissant tomber notre idée de départ. Il nous faut encore attendre un peu que le second petit groupe de biches rentre dans un fourré en contrebas avant de tenter l'approche. Les biches s'enfoncent peu à peu dans le fourré et finissent par disparaître. Nous descendons doucement et contournons le fourré par la droite puis longeons une petite combe très encaissée dont les pentes sont couvertes par un taillis épais. 3 jeunes cerfs, plusieurs biches et un daguet broutent tranquillement au fond de la combe principale qui longe un cours d'eau boisé.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022
Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

2 belles truies fouillent le sol au bout de la petite combe qui rejoint la combe principale.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Nous progressons avec une infinie lenteur en longeant la végétation épaisse. D'autres cochons sont dans le fourré, nous les entendons marcher et se chamailler par moment. 2 des jeunes cerfs commencent à se battre face à face sur la gauche, au bord du bois qui ferme la combe, à environ 50 mètres de nous. Les biches et un daguet rentrent tranquillement à couvert en broutant en face de nous. Nous continuons à descendre doucement pour nous poster sur un replat en espérant voir sortir un beau cerf ou un beau cochon mâle avant la nuit. 2 des cerfs disparaissent dans le bois sur notre gauche, les cochons se séparent, l'un d'eux mange toujours en-dessous de nous

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

alors que l'autre rentrer au fourré derrière nous. le second finit par le rejoindre tranquillement et ils disparaissent tous les 2. Nous les entendons marcher et se chamailler. Le dernier cerf rentre aussi tranquillement alors que les biches et le daguet font demi-tour pour passer devant nous à une trentaine de mètres en broutant tranquillement.

Un beau cochon marron mauricien à l'approche, 2 novembre 2022

Lionel me dit que je peux tirer le daguet si je veux à la place d'un cochon. La luminosité commence à bien baisser, il ne reste pas long pour chasser. Il est à 32 mètres, un peu loin et il est toujours proche des biches, le tir est doublement risqué les animaux semblent biaiser doucement pour traverser un fossé qui longe le milieu de la combe. Si le daguet traverse, il serait alors à moins de 30 mètres mais brusquement le vent tourne et la petite harde devient inquiète. Les animaux, têtes hautes, regardent autour d'eux puis se débinent pour rentre au bois sur notre gauche. La chasse est terminé pour aujourd'hui, nous remontons tranquillement, les cochons grognent toujours dans taillis. Nous tombons sur une petit cochon noir avec une grosse tâche blanche qui vermille dans les hautes herbes, à environ 15 mètres sur notre gauche sans se préoccuper de nous. Nous l'observons un moment, il est tourné face à nous. la nuit sera vite là, nous continuons à remonter vers la voiture. Le petit cochon finit par lever la tête et nous observer un moment avant de se décider à s'éclipser doucement. Nous reprenons la voiture pour rentrer et croisons encore de nombreux cervidés sur le retour. Nous faisons une halte pour que je vide mon cochon à un local de chasse avant d'aller le poser à une chambre froide et rentrer pour manger un bout.

 

Alex 

Partager cet article

Repost0

Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
  • Contact

AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

Réponses à mes détracteurs :

https://www.chasse-a-l-arc-dans-le-gers.com/pages/MESSAGES_PERSONNELS_ET_REPONSES-8657563.html

LA RECHERCHE AU SANG

Cliquez sur la photo

 

QUELQUES BLOGS DE CHASSE A L'ARC

 

 

BONNES ADRESSES CHASSE

https://www.facebook.com/pyreneeschassesapproches
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image

 

FOURNISSEURS

Cliquez sur l'image

 

Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image

 

 MATERIEL :

 

 

GRANDS GIBIERS HORS FRANCE METROPOLITAINE

ARGENTINE

 

Buffle murrah
Guanaco
ESPAGNE
Bouquetin espagnol de Beceite
Chèvre de Majorque hybridée
Chèvre sauvage
Mouflon à manchette

GUYANE

 

Pécari à collier
Capibara
Caïman rouge
Caïmans gris

 

Québec

 

Ours noir

 

Ile Maurice

 

Cerf rusa
Cochon marron

 

GRAND CHELEM FRANCAIS

Cerf élaphe
Chevreuil
Mouflon
Chamois
Isard
Sanglier
Blaireau
Renard

 

Répartition des prélèvements grands gibiers

AUTRES PRELEVEMENTS :

Répartition des prélèvements petits gibiers
Ragondin albinos
Ragondin
Rat musqué

Lièvre
Lapin de garenne
Martre
Putois
Vison d'Amérique
Faisan commun
Canard colvert
Foulque macroule
Bécasse

 

Guyane

 

Iguane vert
Tourterelle rouviolette
Hocco alector

 

Singe hurleur
Aymara

 

Argentine

 

Lièvre
Renard gris
Tinamou élégant

 

Québec

 

Tétras du Canada
Gélinotte huppée
Bernache du Canada