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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 16:03

Ce soir, arrivé sur la zone de chasse vers 20 heures, je m’équipe alors qu’une dizaine de lapins courent dans tous les sens au bord du bois en contre bas. Vent de face, je commence ma marche silencieuse en longeant sur la partie haute une bande boisée étroite.

Sur ma gauche, un grand champ de blé qui se termine contre la pelouse d’une habitation  puis une friche de plusieurs hectares. Sur ma droite, je domine une culture à gibier accolée à la bande boisée et des hectares de friches. Plus bas encore un grand bois de feuillus.

Il fait encore très chaud et aucun chevreuil n’a pointé le bout de son nez. L’habitation dépassée, je remonte en traversant la friche pour rejoindre la route de crête. Toujours rien, je traverse la voirie pour rejoindre un grand champ de blé qui descend jusqu’au ruisseau en longeant un bois et remonte ensuite vers un autre petit bois en longeant un champ de tournesols.

Je longe le long du bois en scrutant régulièrement le blé mais toujours rien. Cette semaine, j’ai croisé une laie et ses marcassins de 15 kg environ et leur présence sur le secteur n’est peut-être pas étrangère à cette absence de chevreuil. Je traverse le ruisseau, longe entre le blé et le tournesol pour arriver contre le petit bois.

Je décide de contourner le massif et de revenir sur mes pas pour retourner vers la friche de l’autre côté de la route. Les sangliers se sont souillés au bord du bois, la boue est encore fraîche, je pense qu’il est vain d’insister. Le bois contourné, je retourne sur mes pas. Les cailles chantent dans le blé, je marque un temps d’arrêt quand un mouvement attire mon attention, en bas, près du ruisseau.

Un dos sombre, le blé s’agite un instant en direction du passage du tracteur puis plus rien. J’attends un peu mais plus rien ne semble bouger. Je mets quelques coups de Buttolo, toujours rien. Je descends doucement sans trop y croire en jouant du Butollo quand, arrivé au niveau du passage du tracteur, j’aperçois un renard qui se dirigeait droit sur moi.

Je ne suis pas prêt et il fait volte-face pour s’enfuir au pas de course en longeant le passage de roue. Vu le peu de mouvement, je décide de rejoindre rapidement la route de crête, erreur, le brocard venait de sortir en haut du blé et détale en me voyant.  

J’arrive à la route et redescends dans la friche. Cette fois, je progresse doucement en regardant bien partout. Une haie de 40 mètres de long en plein milieu de la friche offre une zone d’ombre mais toujours pas de chevreuil. Je progresse dans les hautes herbes en passant à une dizaine de mètres sous la haie quand un mouvement, à environ 80 mètres, attire mon attention.

C’est un renard, il avance la queue un peu relevée et le bout noir et blanc ainsi que ses oreilles sont bien visibles. Il avance d’un pas rapide, oblique et se dirige droit sur moi.

Je m’agenouille pour mieux me fondre dans la végétation et observe son manège, il revient sur ses pas, revient vers moi, flaire les touffes d’herbe, urine contre un chardon, s’arrête, repart. Je profite d’une touffe de végétation épaisse derrière laquelle il marque un temps d’arrêt pour armer, il est à 25 mètres environ.

Il se remet en marche et passe en longeant la haie au-dessus de moi, mon viseur est calé sur son épaule et j’attends l’occasion de tir, la végétation plus clair semée me laisse une bonne vision de l’animal. Il est à 6 mètres mais ne semble pas vouloir marquer d’arrêt, mon viseur se cale sur le devant de l’épaule et je décoche.

Un bruit mat mélangé d’un bruit de fracture ne laisse aucun doute, ma flèche est dedans. Il pousse un petit cri, mélange de grognement et de gémissement, et démarre en trombe. Il trébuche une première fois à 2 mètres de l’endroit du tir. Son menton touche le sol, il se redresse chute à nouveau ses mouvements sont de plus en plus désordonnés.

Il finit par bouler au bout de 6 mètres de course et ne se relèvera pas. Je cherche un moment ma flèche, puis ramasse mon renard pour le ramener à la voiture, c’est un mâle, sa dentition me laisse penser qu’il a déjà quelques années. La luminosité baisse rapidement, je prends quelques photos, pose le renard dans le coffre de ma voiture et repars en chasse en longeant la bande boisée de tout à l’heure.  

second renard en 2 jours, 27 juin 2009

Je stoppe net, un brocard pâture à 60 mètre devant moi, je m’aplatis au sol et commence ma progression à 4 pattes. Je m’arrête à chaque mouvement de tête et parvient à gagner une vingtaine de mètres mais le couvert est très faible et le brocard en contre bas finit par repérer mon mouvement. Il me fixe, fait semblant de brouter, relève brusquement la tête, me fixe à nouveau et recommence ce manège plusieurs fois. Je l’aboie, il avance d’un pas saccadé dans ma direction, fait volte-face, démarre pour faire 2 bons et revenir à l’aboiement puis se débine doucement dans la bande boisé.

Il fait maintenant trop sombre, la chasse s’arrêtera là pour ce soir.

 

Alex

 

Atteinte :

second renard en 2 jours, 27 juin 2009

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 16:02

Hier soir, un membre de la société de chasse, curieux de savoir ce qu’est la chasse à l’arc voulait m’accompagner, nous avions rendez-vous aux alentours de 19 heures chez le président de la société de chasse. Arrivé sur place, j’apprends qu’il n’a pas pu se libérer, ce sera donc chasse en solo.

Le président de la société me propose de me montrer un nouveau secteur du territoire. Je le suis donc et arrivé sur place, une zone calme, sans habitation, composée de champ de tournesols pas encore en fleur, de petits bosquets et de friches sera ma zone de chasse pour ce soir.

Une fois seul, je me prépare puis attaque de longer un grand champ de tournesols, vent de face, en marchant doucement. Je progresse sur une bande enherbée, à ma droite le tournesol, à ma gauche coule un petit ruisseau qui borde un gros bosquet. Quelques têtes de tournesol ont été mangées par les chevreuils mais ils n’ont pas l’air d’être de sortie pour l’instant.

J’oblique ensuite à 90° pour longer le champ de tournesol qui oblique à cet endroit perpendiculairement au ruisseau. Je finis par arriver au bord d’un petit bouquet d’arbres épaissi par les ronces, la végétation et les buissons noirs. Le champ oblique à nouveau à 90° sur ma gauche en suivant le petit bosquet sur sa partie haute.

J’avance doucement quand un mouvement, en bordure du tournesol dans les herbes hautes, 15 mètres devant attire mon attention. Je finis par distinguer une tête puis devine rapidement qu’il s’agit d’un renard. Il est assis et se gratte les puces d’un mouvement saccadé. Je m’approche un peu, commence à armer mon arc, ma flèche m’échappe juste au moment où le renard tourne la tête vers moi.

J’ai juste eu le temps de me baisser en rattrapant ma flèche avant qu’elle ne heurte le sol. Le renard avance de 3 ou 4 mètres et entre dans le tournesol. Je réencoche ma flèche, avance doucement de quelques pas vers mon renard qui s’est assis et arme mon arc.

J’aligne ma visée, la végétation me gêne un peu mais je pense être au bon endroit. Je décoche. Le renard pousse un cri, saute sur place en se tordant en arc de cercle, démarre en courant tout tordu, la queue redressée puis se jette dans le petit bosquet et disparaît.  

Je m’avance doucement, pas de flèche, pas de sang. Je tourne et retourne, longe le bosquet à l’endroit présumé de l’entrée. Rien, je retourne à l’endroit du tir, me refais la scène et retourne à l’endroit du tir. A force d’insister, j’aperçois de grosses gouttes de sang dans l’herbe hautes.

Je suis doucement la piste à 4 pattes pour arriver à l'entrée qui ne présente pas une seule trace de sang. Je pose mon arc et entre dans les buissons noirs. A force d’insister, je retrouve la piste de sang à 2 mètres de la bordure, elle est maintenant abondante et bien marquée. Je la suis doucement, souvent en rampant sous les ronces et les épines.

Le renard n’a pas fait au plus simple, il a fait pas mal de virages et ressort au bout de 50 mètres environ dans la friche en bas du bosquet en forme de U pour rerentrer rapidement dans le bosquet. Je retourne chercher mon arc, le pose avant de rentrer dans le bosquet. Les buissons noirs et les ronces sont très épais à cet endroit. Je progresse, suivant le sang en rampant et le couteau à la main pour me frayer un passage.

Au bout de 30 mètres environ de détours dans cette végétation inextricable, j’arrive sur une zone ou les sangliers ont l’air d’avoir l’habitude de se gîter. Des bauges profondes jonchent le sol et la vue est plus dégagée. Je finis par perdre la trace du sang, la luminosité est faible sous ce couvert épais. Je ressors donc chercher mon arc et appelle le président de la chasse pour lui expliquer la situation.

Il passe chercher son voisin et arrivent tous 2 avec 2 teckels à poil dur alors que j’arrive à ma voiture. Nous retournons sur place, et ils lâchent les chiens sur la voie. Le plus vieux prend la voie en donnant de la voix alors que le plus jeune prend le contre-pied.

Je pars en courant pour tenter d’intercepter le renard au sortir du bosquet mais le teckel est déjà dans le tournesol. Je le suis à une dizaine de mètres sans le voir, son collègue nous rejoint et la menée commence, je dois courir pour les suivre dans les tournesols. Un brocard se lève et fille vers une haie droit devant, les teckels prennent la même direction et je crains qu’ils ne suivent maintenant une mauvaise piste. Mais le brocard passe à droite de la haie et les chiens passent à gauche le long d’un mur de balles rondes.

Je les rattrape rapidement alors qu’ils tentent de sauter par-dessus les balles de foin. J’en suis sûr ils sont après mon renard. Je n’ai pas le temps de les aider à passer qu’ils retournent en arrière, contournent ce mur de foin et longent la haie de l’autre côté pour se mettre au ferme juste en face de moi.

La végétation bouge furieusement et j’aperçois furtivement mon renard qui vient s’acculer à 2 mètres de moi. Je vois distinctement son arrière train et sa queue, j’arme ajuste ma visée un peu plus en avant et décoche. Ma flèche est fichée dans un arbuste, le renard démarre.

S’en suit une bagarre terrible sur un ferme roulant au terme duquel, après avoir mordu plusieurs fois les chiens, mon renard va rendre l’âme. C’est une renarde, touchée aux pattes avant et au bas du poitrail.

 

Alex

Mauvaise flèche sur un renard, 26 juin 2009

Atteinte :

Mauvaise flèche sur un renard, 26 juin 2009

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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 15:58
Ce soir, j'avais donné rendez vous à Manu à Mirande pour lui montrer mon territoire de chasse du côté de Vic Fezensac. Je dois lui laisser un bracelet sur les deux que j'ai sur le territoire pour qu'il puisse aller un peu y chasser ce weekend.
Arrivé sur place, je lui explique un peu les limites du territoire et lui raconte 2 ou 3 anecdotes sur mes sorties de la semaine passée. Un lièvre traverse un semé de tournesol au galop. Manu ne peux pas rester chasser ce soir. 19h30, il me laisse et je me change avant de partir chasser.
Je reprends ma voiture et me gare au milieu d'un petit hameau. Le territoire est différent de chez moi, beaucoup de vignes, beaucoup de blés et peu de bois. J'attaque avec le vent de face en longeant entre une vigne et un blé où, mardi soir, j'ai fait une belle approche sur un brocard aux bois asymétriques.
Je marque plusieurs arrêts fréquents et avance doucement pour éviter d'être repéré avant de pouvoir tenter une approche. Au loin, un chevreuil est entrain de viander dans un semé de tournesol. La végétation très basse et sa position centrale dans le champ ne me permettent aucune approche.
600 mètres nous séparent, je décide de tenter tout de même de réduire cette distance et de m'embusquer pour observer. Ne chassant jamais avec des jumelles, je ne sais pas encore s'il s'agit d'un brocard. Je coupe au milieu d'une vigne, longe un blé et arrive rapidement au bord d'une haie qui me cache bien. Il est encore à 500 mètres. Je longe rapidement la haie, le bruit n'est pas un problème à cette distance.
Au bout de la haie le relief du champ me permet d'avancer sur 50 mètres, le dos voûté, sans qu'il puisse me voir. J'arrive dans la zone critique, il est encore à plus de 450 mètres mais je dois traverser sur 80 mètres environ dans le semé de tournesol pour rejoindre une haie qui me camouflera. Je marque un arrêt derrière un arbre mort tombé et l'observe un moment.
Il vaque paisiblement à ses occupations et descend petit à petit vers la haie que je veux rejoindre. Je tente le coup, j'avance rapidement, le dos voûté, pour arriver à me plaquer contre la haie sans qu'il ne m'ait vu. Je m'agenouille et observe un instant.
Il s'éloigne maintenant tranquillement vers la haie qui borde le fond du champ. J'avance par tranche de quelques mètres en me cachant dans la haie à chaque arrêt. Il ne m'a pas remarqué et s'acharne maintenant contre des branchages, il est à 250 mètres, c'est bien un brocard. Il finit par remonter le long de la haie vers un blé en s'éloignant de nouveau.
Le découvert m'interdit toute tentative d'approche. J'attends qu'il traverse la haie et entre dans le blé pour me déplacer. Il accélère tout à coup et franchit d'un bon la haie. Je cours vers la haie en restant à bon vent pour arriver à entrer dans le blé à 100 mètres de l'endroit où il a disparu. Je trouve un passage, traverse la haie, prends le premier passage de tracteur et commence à progresser dans le blé, une flèche encochée et le décocheur accroché.
Je m'attends à le voir à tout moment. Je vais mettre plusieurs minutes à parcourir les 100 mètres. Je marque un arrêt et le cherche du regard quand je l'aperçois à 200 mètres en contrebas. Il est sorti du blé et viande dans un semé de tournesol. Tout est à refaire, je me plaque contre la haie et avance doucement alors qu'il s'éloigne rapidement et traverse une haie pour rejoindre une friche au bord de la rivière.
Je coupe rapidement en travers dans le blé puis descends vers le semé. Je traverse la haie au niveau d'un passage de tracteur et commence à progresser doucement dans les herbes hautes mais plusieurs minutes d'approche à pas feutrés n'y feront rien, je viens de le perdre définitivement de vue. Les moustiques de plus en plus affairés autour de moi et leurs nombreuses piqûres auront raison de moi, je vais changer de secteur et m'éloigné des zones humides.
Je retourne en arrière pour prendre le chemin de terre qui longe le bas du secteur jusqu'à la commune de Roques puis après 400 ou 500 mètres de marche rapide en longeant une bande de blé sous un long bosquet, je remonte vers la crête où est garée ma voiture. 7 canes colverts décollent du blé qui borde le chemin sur ses 2 côtés. La dernière fait semblant d'être blessée en s'éloignant les ailes pendantes et en faisant des petits vols. Je crains de déranger une couvée et m'éloigne donc rapidement de l'endroit.
Un perdreau chante plus haut, perché sur un arbre mort, il décolle à mon passage. Je fais une pause au pied d'un cerisier et mange quelques cerises en observant les alentours. Rien ne bouge. Je retourne vers la crête et passe de l'autre côté. Je me dirige vers le grand bois dans le fond du vallon en traversant une grande vigne.
Arrivé en bas, je longe une friche d'herbes hautes en bordure du bois quand un mouvement dans les hautes herbes attire mon attention. Je me fige, un chevreuil observe dans ma direction, sa silhouette à peine visible derrière l'écran de végétation. Je pense à une chevrette.
Elle se remet en marche et ne semble plus me prêter attention. Je m'approche à pas feutrés et me retrouve à 6 mètres, elle est plein travers. Je l'observe un moment pour vérifier qu'il s'agit bien d'une chevrette. Pas de bois, je l'observe un moment dans son intimité. Elle broute une herbe par ci, une feuille par là, se lèche l'épaule, le ventre, avance d'un pas… c'est bien une chevrette.
Je décide de me remettre en marche ce qui me fait repérer et provoque une fuite sonore ponctuée d'aboiements. Je la laisse rentrer au bois et m'éloigne rapidement.
J'arrive au niveau d'un chemin forestier qui traverse le bois pour tomber au milieu d'un grand champ de blé et l'emprunte pour tenter une approche dans les blés. Le vent tourne en permanence en fonction du relief et des obstacles mais m'est favorable pour l'instant. Je longe le blé sans rien voir, puis un champ de maïs pour rejoindre la bordure du bois et rejoindre une friche d'herbes hautes située au beau milieu du bois.
J'y ai vu des chevreuils lors de mes sorties précédentes, notamment un beau daguet. Je prends le chemin forestier qui me mène aux herbes hautes et débouche sur la friche. Un gros massif de chardons plus hauts que moi fait un bel écran à 20 mètres. Je m'avance sur pointe des pieds et me cale derrière en observation.
Rien ne bouge, il n'est pas loin de 21h45, je décide de tenter un petit coup de Butollo. Une saccade de petits appels brefs et voilà une chevrette qui déboule de la bande de bois sur ma droite. Elle regarde vers moi, je recommence mes appels et elle avance doucement. Méfiante, elle s'arrête net regarde vers le bois, d'où elle arrive quand un deuxième chevreuil plus massif sort devant elle.
Ils sont à 90 mètres et il m'est difficile de dire s'il s'agit d'un brocard. Je tente les appels de poursuite, la chevrette s'éclipse et l'autre chevreuil ne bouge pas, je recommence, toujours rien. Je lance alors des appels plus longs et languissants. Il se met alors à foncer vers moi en longeant la haie, faisant de grands bons, puis s'immobilise à 60 mètres.
Cette fois, c'est sûr, j'ai vu des bois, c'est un brocard. Je poursuis mes appels un moment alors qu'il regarde vers moi. Je m'agenouille et continue mes appels. Il entre dans la haie. Une minute passe sans bruit puis il ressort dans mon dos à 20 mètres et réagit aux appels en avançant par saccades. Il cherche à prendre le vent.
Il marque de long arrêt, regardant vers moi, humant l'air. Je fais des pauses de plus en plus longues entre mes appels et en diminue le nombre. Il finit par s'avancer à 10 mètres, j'arme mais la végétation trop dense m'empêche toute tentative de tir, je désarme. Encore 2 appels, il se remet en marche, les herbes bougent et trahissent sa présence. Il est à 8 mètres, j'arme à nouveau, me redresse doucement et aligne ma visée, il s'arrête, je décoche.
Un bruit sourd retentit alors qu'il démarre en faisant de grands bons. Il rentre dans la haie en poussant quelques aboiements, il rentre ensuite dans le bois d'où il venait. Un bruit de feuilles et de branchages sur 100 mètre environ puis plus rien, le silence s'installe.
J'attends un peu puis vais contrôler mon tir. Du sang mêlé de bol alimentaire signalent une flèche traversant la panse. J'attends quelques minutes alors que la luminosité baise, j'allume ma frontale et commence à suivre le sang qui me conduira à mon brocard couché sur le flanc au milieu du fragon.
Ma flèche est rentrée où je visais (derrière l'épaule) mais la position du chevreuil, plus inclinée que ce que je pensais, a fait que ma flèche a traversé un poumon, le foie, la panse et les intestins pour ressortir 15 à 20 centimètres avant le cuissot.
Le bracelet apposé, il ne reste que 2 km à faire pour le ramener à la voiture.        
Une tête particulière, 18 juin 2009

Alex 

 

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Une tête particulière, 18 juin 2009

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Une tête particulière, 18 juin 2009

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 15:47

Ce soir, une envie irrésistible d'aller faire un tour à l'approche me prend. Je décide d'y aller le plus tôt possible. Sorti du boulot à 18 heures, je rentre faire faire la promenade à mon husky, j'enfile ma tenue camo et me voilà parti.

Le territoire est à moins de 5 minutes de chez moi, 18h30 je suis sur place, le vent souffle dans mon dos, je décide de prospecter le côté gauche du territoire composé de champs de blés, de pâturages, de petits bosquets et au milieu duquel se trouve une carrière.

Je marche un moment pour me mettre à bon vent puis commence tranquillement à progresser vent de face pour tenter de localiser un brocard. J'en connais au moins 6 sur ce secteur. Je quitte le chemin de terre qui monte à la ferme, traverse un pré fauché, gravit un talus pâturé, traverse une haie et arrive au bord d'un grand champ de blé où viande régulièrement un gros brocard, un jeune daguet et plusieurs chevrettes mais ce soir il n'y a rien.

Je longe tranquillement le haut du champ, le long du bosquet qui casse ma silhouette, pas un chevreuil. Arrivé au bout du champ, je rentre un peu dans la bordure du bois et observe un moment, toujours rien, j'en profite pour tester le Buttolo mais aucun brocard ne réagit à mes appels.

Je me remets en marche, traverse la pointe du champ de blé et longe un moment la haie de l'autre côté du champ. Cette fois, je suis à bon vent. Un passage dans la haie permet d'accéder à une petite parcelle de blé étroite et fermée d'un côté par la haie de l'autre par un bois, un garde-manger tranquille qui favorise les rencontres.

Je rentre dans la petite parcelle mais toujours rien, j'observe un moment et reprends ma progression. Au bout du blé, débute un chemin forestier de 150 mètres qui longe entre la haie et le bois. J'avance tranquillement quand je tombe sur un brocard planté au milieu du chemin, nous nous regardons un instant puis, d'un bon, il franchit le talus du bois et disparaît dans un léger bruissement.

J'avance trop vite, il me faut ralentir l'allure. Le chemin ressort sur un autre champ de blé, je marque une pause, observe un peu puis repars. Le jeune daguet qui broutait contre la haie dans le blé détale, de l'herbe encore dans la bouche, je ne l'avais pas vu, ça commence mal.

Je traverse le blé où rien ne bouge et commence à remonter vers la carrière par une langue étroite de blé coincée entre deux bosquets qui couvrent ce penchant. Un bruit sourd et métallique retenti, une fois, puis 2, puis 3 c'est étrange je n'arrive pas à l'identifier.

Arrivé en haut du talus, sur le chemin de la carrière, j'aperçois deux gros camions qui viennent de déposer des gravas d'où le bruit du battant de la benne. Ils ont dû faire fuir tout le monde aux alentours. Je traverse le chemin blanc poussiéreux pour me caler contre un grand champ de blé et laisser passer les camions. Je me débats un moment au milieu de la poussière que les poids lourds ont soulevé au passage et commence à longer le blé en cuvette sur la crête de droite, une haie masque ma progression.

Je vais jeter un rapide coup d'œil sur le penchant en friche à ma droite mais le brocard et la chevrette, présents en temps normal à cette heure, s'ils y étaient ont fui le bruit des camions. Je reviens à ma haie et observe, au travers des trouées, le champ que le soleil a commencé a doré. Arrivé au bout de la haie, une tache sombre attire mon attention à environ 200 mètres sur le penchant de blé d'en face.

J'observe un moment et finis par distinguer une tête de brocard au gagnage. Le vent est face à moi, il est en dessous, je décide de revenir en arrière sur 50 mètres, traverse la haie pour arriver au bord du blé et marque un temps d'arrêt pour l'observer. Il regarde vers mon penchant, les oreilles quillées mais se remet vite à manger.

Je progresse un moment à genoux, poussant l'arc devant moi puis prends le premier passage de roue pour poursuivre ma progression. Je m'arrête tous les 2 à 5 mètres pour observer. Il marque des pauses, regardant mon penchant mais ne semble pas m'avoir repéré, je poursuis. Les genoux endoloris par la marque des roues du tracteur durcie au soleil, je vais avancer ainsi de 100 mètres environ.

J'observe, il ne m'a toujours pas remarqué. Il me faut maintenant descendre mais comment faire, le blé m'arrive à la taille et je serais vite repéré. Je décide de me mettre sur le dos, la tête dans le sens de la pente, l'arc sur mon torse et de progresser ainsi en poussant avec les jambes. Je m'arrête régulièrement mais mon manège ne semble même pas l'inquiéter.

J'ai fait encore 70 mètres environ. Il me reste 20 mètres à parcourir pour arriver au fossé qui sépare les 2 vallons. Il baisse la tête, j'en profite pour me relever et progresser rapidement vers le fossé que je franchis d'un bon. D'en haut, il me semblait le voir au deuxième passage de tracteur de ce versant. D'ici le faible relief du champ m'empêche de le voir. J'ai le soleil dans les yeux. Je progresse donc à pas feutrés vers le passage de tracteur et le suit pas à pas vers ma proie.

Il est à plus de 100 mètres encore mais je n'arrive pas à le voir. Arrivé à 50 mètres du brocard, je finis par apercevoir le bout de ses bois. Mon cœur s'emballe comme ça ne m'était pas arrivé depuis quelques temps. J'accroche mon décocheur et me remets en marche, sur la pointe des pieds à pas lent, le dos voûté, marquant de très nombreux arrêts.

Je finis par arriver à 10 mètres de lui, il est à 3 mètres du passage plein travers. Il baisse la tête, j'arme et avance doucement pour me caler à 3 mètres de lui. Je me baisse dans le passage de tracteur. Il relève la tête, regarde au-dessus de moi sans me voir puis rebaisse la tête. Je me redresse, j'aperçois légèrement son dos. Je cale mon viseur 20 centimètres sous la ligne du dos et décoche.

Un rond de 2 mètres de diamètre de blé se couche puis plus rien. Je reste sans bouger, sans réaction quand le blé se remet à bouger sur place. Je comprends, j'ai fait une flèche de colonne, je me précipite vers lui et le sert avant d'apposer mon bracelet. C'est le premier de l'année et le plus beau que j'ai prélevé à l'arc.

Un vieux prince dans les blés, 11 juin 2009

Alex

 

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Un vieux prince dans les blés, 11 juin 2009

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Un vieux prince dans les blés, 11 juin 2009
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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 15:36

Ce matin, nous avons décidé de faire une sortie dans un parc dont le propriétaire veut se débarrasser de ses daims. Il a souhaité faire appel à des chasseurs à l’arc pour éliminer son troupeau. Nous devions être 7 mais un archer malade n’a pas pu venir, notre équipe se compose de Christian, Manu, Lucien, Sébastien, Nicolas et moi-même tous équipés d’un brassard fluo pour trancher avec notre camouflage et nous permettre de nous repérer de loin.

Cette sortie, loin de valoir une sortie hors des grillages, en milieu ouvert pour se mesurer à la vie sauvage est tout de même un bon apprentissage pour les nouveaux chasseurs à l’arc. Il pourrait sembler facile de tirer des animaux dans une surface restreinte par un enclos, mais un animal habitué à un territoire de dimension modeste en connaît chaque recoin par cœur. De plus, les daims évoluent en harde, ici 8 individus : 2 jeunes (un mâle et une femelle), un daguet, 2 femelles et 3 mâles dont un décoiffé, ce qui multiplie les chances d’être repéré.

La seule façon efficace de « chasser » ses animaux en parc est la poussée silencieuse. Le parc en pente est en majorité recouvert de prairies où aujourd’hui un troupeau de mouton est entrain de paître, deux bosquets couvrent les extrémités hautes de l’éclos et en partie basse quelques arbres épars  et une mare. Le parc est en outre compartimenté en 4 par 3 clôtures non étanches (les animaux passent souvent par-dessus ou par-dessous) ouvertes chacune d’un passage le long de la clôture du haut.

Etant très difficile de se camoufler dans la zone enherbée nous choisissons de chasser dans une petite partie du parc en majorité couverte par l’un des bosquets et qu’il est possible de cloisonner mais avant tout il faut y faire entrer les daims qui sont cantonnés ce matin dans l’autre bosquet.  

Je pars à la rencontre de la harde pour la rabattre vers l’autre partie boisée alors que les archers se dispersent dans le parc et que la pluie commence à bien tomber. Christian avec qui j’ai déjà fait un repérage du secteur est posté sur un passage très fréquenté que nous avions repéré la semaine passée dans le « petit parc » les autres archers persuadés de bien faire ont fait une ligne pour tenter de canaliser les animaux vers l’entrée du petit parc.

Alors que je me dirige vers le bosquet où se trouvent les daims, une femelle dérangée par Nicolas arrive ventre à terre dans mon dos, par le passage que je viens de franchir, pour aller rejoindre ses camarades. En arrivant près du couvert boisé, je me retrouve encerclé par les moutons qui se mettent à me suivre alors que j’aperçois la harde, tous les yeux et oreilles braqués sur moi. J’avance encore un peu dans le sous bois, suivi par les moutons alors que les daims détalent en suivant la clôture du bas.

Je ressors dans la prairie pour me mettre bien en vue et inciter les animaux à sortir par le passage du haut mais, arrivés dans l’angle de la première clôture transversale, ils s’arrêtent. Quelque chose les inquiète, les mâles poussent les femelles et les jeunes de leurs bois, puis tous se lancent, longent la clôture et retournent d’où ils venaient en longeant la clôture du haut.

Je décide d’aller voir ce qui les a dérangés. C’est en fait Nicolas, posté à l’angle de la clôture transversale dans l’autre partie du parc qui les a retournés. Je décide de changer de stratégie, je rappelle tout le monde et envoie tous les archers se poster dans le bosquet que nous voulons chasser. Seul Manu vient avec moi pour me donner un coup de main.

Nous nous retrouvons à nouveau encerclés par les moutons alors que les daims détalent vers le fond de bosquet. Une femelle passe le long de la clôture du haut, je tente une approche, mais elle passe à plus de 40 mètres et sort en longeant la clôture en direction du passage. J’envoie Manu se poster sous un pommier isolé du bosquet, le long de la clôture basse et où passe la harde en sortant du bois.

Je m’avance dans le sous bois pour pousser les animaux qui avancent doucement vers Manu avant de se douter du danger et de partir à toute allure, en faisant de grand bons. La harde a passé la première clôture. Je laisse Manu au passage pour éviter de les voir retourner en arrière et descends dans la seconde partie du parc pour finir de pousser les animaux vers l’enceinte de chasse.

Habituellement, les animaux passent sur et sous la clôture au coin de la seconde cloison transversale. J’avance doucement pour ne pas les brusquer. Alors qu’ils arrivent à leur passage habituel, Le daguet, les 2 femelles et un jeune passent sous le grillage. Tout à coup, un mâle charge et s’acharne sur le jeune devant lui, le plaquant contre le grillage au dessus sol et le malmenant pendant plusieurs secondes avant que je n’arrive à l’interrompre en courant vers lui et en criant.

Les trois mâles décident alors de remonter le long de grillage pour revenir en arrière alors que le jeune réussit à passer par-dessous pour rejoindre ses camarades déjà passés. Les 3 mâles arrivent en haut de parc mais voyant Manu, ils hésitent un moment puis sautent par-dessus la clôture. Nous laissons tomber pour le moment et allons tenter de rabattre le reste de la harde.

Manu se place au passage du haut et je descends vers le passage sous le grillage. La harde remonte arrive à l’entrée du petit parc et entre, je remonte en courant et nous entrons dans l’enceinte, refermant le portail derrière nous. 5 animaux sont entrés, je décide d’aller poster Manu et de pousser les animaux.

Sébastien est posté au bout d’une petite bande boisée, de 40 mètres de large sur 80 de long qui prolonge le bosquet en bordure de la clôture du bas. Lucien est posté en bordure du bois au milieu de la largeur du parc, en arrivant près de lui, il m’annonce avoir vu passer un animal blessé pensant qu’il s’agissait d’une flèche mais je lui explique qu’il s’agit d’un accrochage avec un mâle et lui dit si possible de flécher cet animal en priorité.

Un peu plus loin dans le bois, je trouve Christian qui a vu l’animal blessé se coucher seul avant de repartir retrouver les autres. Je lui explique ce qu’il s’est passé et lui donne les mêmes consignes qu’à Lucien. Nicolas est posté plus haut le long de la clôture. Nous avançons dans le Bois alors que les animaux se dérobent.

Manu décide de se poster au coin du bois en partie haute et d’aviser en fonction du passage des daims. Je le laisse et repars pour retourner les daims vers les chasseurs. J’arrive au niveau de Sébastien qui m’annonce avoir vu 5 animaux sauter la clôture. Tout est à refaire, mais, tout à coup, j’aperçois les 2 jeunes arrivant le long du grillage. Ils font un tour et rerentre au bois sans occasion de tir.

En traquant, je m’aperçois en fait que seules les deux femelles ont sauté. Il reste le daguet et les deux jeunes. Ils tournent dans le parc séparément, le daguet seul et les jeunes ensembles. Je fais des boucles dans le parc, marchant lentement en faisant de nombreux arrêts pour observer en rentrant au milieu du bois et en ressortant en longeant la clôture du haut.

Le daguet est sorti du bois, il longe la clôture et se dirige doucement vers Sébastien qui arme son arc mais il fait volte face et au bout de quelques essais saute la clôture. Il ne reste que les deux jeunes qui tournent dans le parc, déjouent les tentatives des postés et me font tourner en bourrique. Je suis au milieu du pré au dessus de Sébastien qui bien emmitouflé et, sa capuche sur la tête, n’a pas vu les deux daims qui sont à 40 mètres derrière lui.

Je lui cri « Sébastien derrière, derrière » mais le bruit de la pluie couvre ma voix. Quand il finit par m’entendre, il est trop tard, les jeunes ont fait demi tour. Ils remontent vers le portail puis m’apercevant redescendent à vive allure pour passer devant Sébastien et entrer à nouveau au bois. Au bout d’un moment je les vois au fond du parc, ils se dirigent vers l’angle bas, je me poste pour les regarder faire quand, tout à coup, l’un deux s’enfuit à toutes pattes le long du grillage vers le poste de Sébastien.

Il en reste un j’attends un peu mais il ne suit pas, je m’avance alors doucement, voûté, à couvert d’un gros monticule de terre quand j’aperçois Manu qui me fait des signes. J’avance encore un peu et comprends, le deuxième jeune et au sol contre le grillage. Il est couché sur le flanc, je n’aperçois pas de sang. Je pense tout d’abord à une collision avec la clôture mais en m’approchant doucement je finis par comprendre : c’est Manu qui vient de le flécher.

Je m’approche, le félicite et m’approche du jeune daim qui n’est pas encore mort. Manu abrège ses souffrances d’un coup de dague au cœur, la flèche un peu haute avait touché la colonne, le séchant sur place. Il s’agit de la petite femelle, le petit mâle blessé court encore.

Il nous faut maintenant absolument le flécher avant de continuer. Manu qui vient de flécher décide de me remplacer à la traque. Je me poste donc en partie basse du bosquet à 20 mètres environ de la clôture. J’observe le manège, je vois plusieurs fois passer le jeune animal, il slalome entre les postés sans que nous puissions lui décocher une flèche.

Dès qu’il est tranquille un petit instant, il en profite pour se coucher et se relève à l’approche du rabatteur. Tout à coup, je l’aperçois, il vient droit sur moi, s’arrête à 50 mètres puis remonte vers le centre du bois. Il est à l’écoute et entendant Manu, il se débine. Il fait un tour de parc et revient sur moi, il avance doucement, méfiant, il observe, écoute, progresse pas à pas, il ne me voit pas et regarde en arrière, j’arme mon arc.

Il approche toujours, mon viseur posé derrière l’épaule, je le suis il s’arrête à 18 mètres, pratiquement plein travers, je suis prêt mais une petite branche est pile sur la trajectoire de ma flèche, il faut qu’il bouge un peu. Mais il finit par me voir et détale. Un moment plus tard, il revient par le haut cette fois et freine les 4 pattes en avant en me devinant, m’observe un moment et repart.

Je suis repéré, mon poste n’est plus valable, je me décale un peu mais il ne passe pas là non plus. Je décide de repartir traquer avec Manu qui passe un peu plus haut. Nous faisons le tour du parc sans le trouver, il a disparu ! Nous arrivons au niveau de Nicolas qui nous explique l’avoir vu longer le clôture du haut en direction de la prairie. Nous longeons donc le grillage vers un angle où le grillage est couvert par un petit roncier.

Une grosse coulée fraîche entre dans le roncier, les ronces sont retournées, des poils sont accrochés aux épines. Je m’avance doucement et le cherche du regard quand il surgit à 2 mètres dans mon dos en s’extirpant avec peine de l’épais roncier. Surpris, je n’ai rien pu faire alors que Manu a le temps de lui décocher une flèche qui passe au ras devant le poitrail.

Nous retournons au bois, je l’aperçois couché à 50 mètres. Je m’approche doucement mais il se relève et repart de plus belle, je reviens à mon poste de tout à l’heure un moment mais rien ne bouge. Il tourne un moment dans le bois, se couchant régulièrement, puis disparaît à nouveau. Je me déposte en apercevant Nicolas qui avance à pas de loup sur le haut du parc.

En sortant dans le pré, j’aperçois Christian qui s’avance doucement vers le roncier de tout à l’heure. Je lui emboîte le pas pour tenter un tir au cas où il manquerait sa cible. Je le vois aller vers l’angle au niveau de la coulée, persuadé que le daim est au même endroit que tout à l’heure. Je siffle pour attirer l’attention de Christian et lui fait signe « à ta gauche ». Ayant vu bouger les ronces, il pense le trouver plus à droite et regarde au travers des ronces sans le voir.

Je m’approche doucement et me baisse pour regarder sous les ronces. Tout à coup, le daim surgit de son gîte et part vers le poste de Sébastien alors que Christian engourdi par le froid et la pluie manque son tir difficile en pleine course. Le daim est à nouveau au bois. Je rentre en sous bois et avance doucement, je finis par l’apercevoir. Il est debout entre deux arbres dont l’un deux me masque à son regard, J’avance un peu, je suis à 30 mètres environ, c’est un peu loin, la fenêtre de tir entre les arbres est bonne.

Je vois bien son poitrail, j’arme vise le haut de l’épaule avec mon viseur réglé pour 15 mètres, mon repère suivant est derrière l’épaule au milieu du poitrail, Je décoche alors que Lucien, derrière moi, armé, s’apprêtait à décocher lui aussi.

Un bruit sourd, un petit couinement et mon daim démarre, il va parcourir une trentaine de mètres au galop avant de stopper sa course contre un arbre dans un grand fracas. Ma flèche est rentrée derrière l’épaule au milieu du coffre et est ressortie derrière les côtes côté opposé (les poumons, le foie et un rein sont touchés). Il est mort.    

Le petit parc étant vide nous décidons de tenter de chasser le reste du parc. Sébastien va se poster au passage sous le grillage en bas du parc, Christian un peu plus haut contre un petit bouquet d’arbres non loin de la clôture qui remonte pour partager le parc. Lucien et Nicolas restent au passage de la clôture qui délimite le parc des moutons le temps que je délocalise les daims avec Manu pour ne pas qu’ils voient Lucien et Nicolas se poster.

Je poste Manu au coin bas du bosquet alors que les daims sont déjà à l’angle bas de la clôture de séparation. Lucien arrive pour se poster dans le bosquet à la place de Manu. Nicolas est toujours accroupi contre le grillage 15 à 20 mètres sous le passage.

La harde longe le grillage, et repart vers le bosquet sur les traces de Lucien. Ils ressortent un moment plus tard par le bas, il me semble que le mâle saigne au niveau de la tête. La harde se lance en longeant les clôtures et passe le passage ouvert en faisant des bons de plus de 10 mètres de long.

Je pars derrière en marchant pour les pousser vers Christian et Sébastien et demande à Nicolas d’aller se poster dans le bosquet. J’aperçois le grand mâle sauter par-dessus la clôture du petit parc ! Il n’a pas voulu entrer par le portail tout à l’heure. Tout le monde à son poste, j’avance doucement quand j’aperçois tous les daims de l’autre côté du grillage. Mon sang ne fait qu’un tour, ils se sont échappés du parc.

En fait, ils sont juste passés dans une double clôture qui sert aux captures. Ils foncent vers moi, j’arme mais ils passent trop vite en faisant des bons impressionnant et presque aussi haut que les clôtures. Le mâle a bien une blessure à la tête. Ils ressortent dans l’enceinte du bosquet où ils entrent se réfugier.

Au bout d’un petit moment, ils ressortent en longeant la clôture du bas mais le mâle coiffé restant n’est plus avec la harde. J’ai un pressentiment, les postés descendent vers la clôture. Il a été fléché, La blessure à la tête a été faite par Lucien dont la flèche a été arrêtée par le pivot juste sous le bois. Il a tenté de devancer un peu pour le tirer en mouvement mais ce dernier s’est écrasé à la décoche ce qui a entraîné cette atteinte.

Au second passage, Manu l’a tiré alors qu’il malmenait une femelle contre la clôture, sa flèche a touché le daim au niveau de l’artère rénale en avant des cuissots c’est cette flèche qui lui sera fatale. Nicolas, le voyant passé blessé et ne le pensant pas touché mortellement, a lui aussi tenté sa chance mais l’a touché très en arrière dans les cuissots. Manu sert le daim et nous partons rabattre le reste de la harde vers Christian et Sébastien.

La harde tourne et retourne le long des grillages sans occasions de tir, Lucien est resté au passage, Manu est face à lui au niveau du second passage, ils ont décidé de ne plus tirer. Nicolas et plus bas que Lucien contre la clôture. Le daguet rejoint le grand mâle dans le petit parc. Les deux femelles finissent par passer à Sébastien mais trop vite et le mâle décoiffé remonte sur Nicolas qui n’a pas le temps de le flécher.

Il redescend sur Christian en pleine course et finit par sauter le grillage. Je fais mon possible pour les envoyer vers les postés mais sans succès. Les animaux montrent de sérieux signes de fatigue. Ils remontent vers moi, je suis au niveau de la mare, le mâle décoiffé est exténué, je décide d’en finir. Il est à 35 mètres, ¾ arrière, j’aligne ma visée et décoche. A ma grande surprise, ma flèche n’a pas traversé. Les 3 animaux démarrent, les 2 femelles passent le grillage d’un bon et retournent vers le bosquet.

Mon daim part en boitant, il saigne abondamment et se dirige vers Nicolas mais passe trop loin, puis passe à Christian qui le manque et enfin à Sébastien qui le touche très en arrière d’un cuissot sans rien lui faire. J’arrive en courant alors qu’il vient de se coucher, m’approche doucement et lui décoche une flèche derrière l’épaule.

Il s’effondre c’est terminé pour lui. Ma première flèche s’est arrêté dans l’épaule opposée au côté du tir et lui a brisé l’os de la patte. Cette première flèche était mortelle, la deuxième n’a fait qu’accélérer les choses. Nous arrêtons là les daims n’en peuvent plus et nous non plus, nous sommes trempés jusqu’aux os, il n’a pas arrêté de pleuvoir de la matinée.  

Sortie en parc avec l'ASCA32, 26 avril 2009

Cette matinée s’achève sur un résultat inespéré, il reste encore 4 daims dans le parc pour les prochaines sorties. Quelques photos souvenir et il ne reste plus qu’à peler avant d'aller prendre un bonne douche bien chaude.

Sortie en parc avec l'ASCA32, 26 avril 2009

Atteintes :

 

Sortie en parc avec l'ASCA32, 26 avril 2009
Sortie en parc avec l'ASCA32, 26 avril 2009

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, rarement le télémètre)... souvent juste mon arc, mon couteau et mon appareil photo, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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