Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 11:02

Après une première sortie où je n'ai pas vu de cerf, juste 2 brocards, un petit sanglier, 2 biches et un faon, je retourne chasser, ce matin, sur le même secteur. Je me gare un peu avant 7 heures en haut de la piste avant qu'elle ne redescende vers Jumet. Il fait du crachin épais, ce sera parfait pour la chasse. J'ouvre la portière pour écouter la montagne mais pas le moindre brame. J'attends le lever du jour puis pars par la piste en redescendant vers Jumet. J'avance tout doucement en surveillant régulièrement en dessous et en dessus de la piste mais rien ce matin. Apercevant une voiture garée près d'une grange en contrebas, je décide de faire demi-tour pour aller chasser le long d'un petit sentier qui longe sous la crête rocheuse et où j'ai vu les 2 brocards et le petit sanglier dimanche dernier.

Petit brocard portant 2 dagues aperçu à environ 100 mètres en contrebas du sentier le 12 septembre

Petit brocard portant 2 dagues aperçu à environ 100 mètres en contrebas du sentier le 12 septembre

Vieux brocard amaigri venu s'arrêter à 20 mètres de moi un peu plus loin sur le sentier le 12 septembre

Vieux brocard amaigri venu s'arrêter à 20 mètres de moi un peu plus loin sur le sentier le 12 septembre

Les nuages semblent vouloir se dissiper et laisser place à un ciel dégagé. Je repasse à côté de ma voiture et quitte la piste sur la droite pour le petit sentier qui s'enfonce dans le bois. J'avance tout doucement avec le vent dans le dos en espérant voir les animaux en-dessous et en-dessus du chemin.

je n'ai pas fait 30 mètres au milieu des noisetiers épais qu'un animal démarre en-dessous de moi en faisant rouler des pierres. La faible luminosité et l'épaisseur de la végétation ne me permettent pas de l'apercevoir. Je suis sa progression à l'oreille un court instant avant le retour au calme. J'avance un peu plus sur le chemin quand un autre animal démarre, cette fois au-dessus du chemin. C'est une biche. Elle vient se planter à 7 ou 8 mètres de moi, en plein milieu du sentier. Nous nous regardons un court instant puis elle démarre et remonte bruyamment dans les éboulis de blocs de granite qui dominent le chemin. Elle s'éloigne en poussant des cris d'alerte. Je reprends ma progression très lentement en m'arrêtant tous les quelques pas pour observer et écouter. La biche donne toujours l'alerte et avance en avant de moi. Un peu plus loin, un animal démarre à environ 40 mètres au-dessus de moi sans que je puisse dire s'il s'agit de la biche ou d'un autre grand cervidé. Les cris de la biche semble venir de plus loin et finissent par stopper. Le bruit des gouttes d'eau qui tombent des arbres couvrent un peu les bruits du sous-bois.

La grande hêtraie s'éclaircie peu à peu et je débouche sur une grande clairière couverte de feuilles mortes et de débris de bois mort.  Je la traverse doucement pour rejoindre une crête rocheuse qui redescend sur la gauche et la passe pour progresser très lentement entre les hêtres et les houx. Un peu plus loin, j'aperçois du mouvement en contrebas à un peu plus de 100 mètres. Une biche et son faon sont au gagnage entre quelques gros hêtres, ils tournent et retournent sur le secteur. Je les observe un moment puis reprends ma progression lente. La biche ne tarde pas à me repérer et démarre en entraînant son faon pour disparaitre un peu plus loin dans le bois. 

Je décide de redescendre tranquillement vers une large piste en contrebas. J'avance toujours très lentement avec le vent sur ma gauche qui biaise vers le bas. Alors que j'arrive à environ 70 mètres de la piste j'aperçois un sanglier de plus de 60 kg qui fouille le sol forestier, je n'ai pas l'autorisation de le tirer mais je décide de tenter l'approche. J'avance tout doucement, vers l'animal absorbé par son repas en bordure basse de la piste. Alors que je ne suis plus qu'à 30 mètres, il lève la tête et regarde vers moi, je me fige et aperçois alors une petite bête rousse d'environ 20 kg qui fouille le sol un peu plus à gauche sous la piste. Le sanglier recommence à fouiller le sol, j'avance encore un peu et me rends compte qu'il y a d'autres sangliers, un autre gros de la même taille que le premier fouille le sol un peu en avant du premier que j'avais vu et plusieurs bêtes rousses sont dispersés en-dessous de la piste. J'avance doucement, je ne suis plus qu'à 20 mètres. Un des gros relève la tête. Je stoppe net derrière un gros hêtre, il observe un court instant et se remet à fouiller le sol. Un autre gros sanglier arrive bruyamment plus en arrière quand un brame retentit en contrebas. Les 2 premiers gros sangliers, prennent la piste et s'avancent tranquillement nez au sol puis biaisent pour remonter le talus et venir stopper à environ 12 mètres de moi, ce sont 2 laies, je m'avance un peu vers elles quand une bête rousse prend la piste pour les rejoindre et aperçois mon mouvement. Je me fige, elle démarre en soufflant mais mais ralentit vite en voyant les deux adultes qui fouillent tranquillement le sol. Elle remonte le talus et vient fouiller le sol juste en avant d'eux, à environ 10 mètres de moi. Les autres bêtes rousses fouillent les feuilles mortes en-dessous de la piste avec le troisième gros, j'en compte 5 de plus, soit 9 sangliers. Le vent n'est pas bon et souffle vers le trio de sangliers à ma droite. Il finissent par me sentir, une laie souffle puissamment puis gronde avant de démarrer, les sangliers démarrent tous mais s'arrêtent rapidement éparpillés sur et sous la piste pour humer l'air et observer tète haute, la laie gronde à nouveau et fonce dans le bois sous la piste, les gros et une partie des bêtes rousses la suivent et disparaissent. Une bête rousse retardataire démarre plus à gauche, sous la piste, en grognant et stoppe plusieurs fois avant de disparaitre elle aussi.

Je descends doucement vers la piste pour tenter de trouver le cerf qui a bramé en espérant que la débandade des sangliers ne l'ait pas fait fuir. Alors que je m'avance au bord de la piste, je stoppe net en apercevant un énorme cerf couché à environ 60 mètres en contrebas. Impossible de voir les bois, je n'ai qu'un bracelet pour un moins de 10 cors. Je décide de tenter de me rapprocher. J'avance tout doucement vers 2 gros hêtres un peu plus à gauche à 10 mètres en contrebas. Je calcule chaque pas mais rapidement le cerf regarde vers moi. Je me fige un instant, il tourne la tête, j'avance très lentement de 2 ou 3 pas, il regarde à nouveau vers moi. Le premier gros hêtre n'est qu'à 3 mètres. Je reste immobile, il détourne le regard, j'avance vers le hêtre et arrive derrière quand il regarde à nouveau vers moi et se relève. Il regarde fixement vers moi et je ne peux plus avancer, je ne vois pas bien ses bois. Il est à environ 50 mètres, je tente d'imiter un raire de jeune cerf. Le grand cerf commence à monter vers moi de quelques pas en baisant vers la droite pour prendre le vent. Il stoppe à environ 45 mètres et sa tête se dégage, c'est un 14 cors, il est trop gros pour mon bracelet. Je décide de voir si je peux le faire venir encore un peu. Je pousse un second raire, il s'avance encore de quelques pas et stoppe à environ 40 mètres mais croise mon odeur et démarre bruyamment pour foncer dans la pente et disparaître.

Je remonte sur la piste et la suis doucement en surveillant au-dessus et en-dessous. Je marche un moment sans rien voir des geais donnent de la voix plus bas, signe qu'un animal se déplace mais je décide de suivre la piste plus silencieuse que le tapis de débris végétaux qui couvre le sous-bois. Des souilles très fréquentées ponctues la piste. Alors que j'arrive sous la grande clairière traversée tout à l'heure. Un bruit de bois cassé me fait lever les yeux au dessus de la piste. Un grand cervidé est remonté au travers du bois et je l'ai perdu de vue derrière quelques gros hêtres, juste sous un éboulis de blocs de granit qui remonte vers la crête. J'avance tout doucement sur le chemin et finis par apercevoir une jeune biche au travers des arbres. Elle regarde vers moi à environ 100 mètres puis démarre pour croiser la piste à environ 200 mètres et disparaître dans le bois en contrebas.

Je poursuis ma progression très lente en stoppant régulièrement pour écouter et observer. Plus loin, je stoppe net en apercevant une tâche rousse à 8 mètres sous la piste. Je recule tout doucement et comprends qu'il s'agit d'un chevreuil dont je ne vois que l'arrière train au travers des branchages. Il reste un court instant immobile puis démarre dans la pente, c'est une chevrette. Au même moment, un gros bruit de branches et de feuilles qui s'agitent plus en avant se fait entendre. Je tente d'en déterminer la provenance alors qu'un chevreuil about en contrebas au milieu des cris de geais. Pensant qu'il s'agit d'un cerf qui frotte ses bois, je tente de m'approcher doucement mais impossible de voir l'animal qui s'est éclipsé. Les soules boueuses ont été fréquentés cette nuit et une énorme coulée très marquée remonte dans le talus au milieu de la végétation dense. 

Je continue à suivre la piste et rejoins celle que j'ai prise pour monter en voiture ce matin. Je remonte en la suivant tout en surveillant le secteur sans succès. Dans un virage en épingle qui remonte vers ma voiture sur ma gauche, je quitte la piste principale pour en prendre une autre qui s'enfonce dans les sapins. Je la suis un instant tout en surveillant le sous-bois. Rien, je décide de faire demi-tour quand je remarque une grosse salamandre morte sur la piste. Des spasmes agitent encore sa queue, une voiture a dû lui rouler dessus récemment. Je la dépose dans le bois pour lui éviter de finir totalement aplatie puis fais demi-tour. Juste avant de rejoindre la piste principale, je prends un chemin qui remonte droit vers la crête sur ma droite. Je progresse doucement dans la forte pente, des pieds frais de cerf descendent en la longeant. Les geais s'agitent plus haut, peut être des animaux en mouvement. Je remonte en ouvrant bien les yeux mais rien en vue. Alors que j'arrive dans une petite zone de fougères, juste en-dessous de la crête, une biche, cachée par la végétation, démarre à quelques mètres de moi et passe la crête pour stopper à environ 100 mètres en contrebas. Elle observe un peu autour d'elle puis repart et disparaît. 

je remonte en suivant la crête tout en observant alternativement les fougères sur le penchant de gauche et le sous-bois de conifères sur l'autre côté. Un peu plus haut, je biaise à droite pour contourner la pointe rocheuse de la montagne par le sous-bois de sapins. J'avance doucement par les coulées de cerfs et de sangliers, au milieu d'un paysage de blocs granitiques couverts d'une mousse bien verte et de sapins morts tombés au sol.

Seconde sortie de la saison à Beyrède-Jumet, 17 septembre 2021

Malgré deux petits sapins frottés de frais et quelque tas de crottes, je ne verrai pas d'animaux. Les geais donnent de la voix plus bas. Arrivé au bout de la pointe rocheuse, je remonte vers la crête puis rattrape un sentier mal marqué qui redescend vers la piste qui descend à Jumet. Au départ le sentier et plus composé de plusieurs coulées plus ou moins parallèles. Je suis tout doucement l'une d'entre elles dans le sous-bois brumeux de feuillus.

Au bout d'un moment, je suis surpris par un jeune 4 pointes qui remonte sur la coulée que je suis, à environ 30 mètres de moi et démarre pour descendre en la suivant. Il stoppe à environ 40 mètres plein travers et regarde vers moi. J'attends immobile, il repart et stoppe à environ 100 mètres, regarde encore un instant vers moi puis redescend en donnant l'alerte, stoppe sur un replat un peu plus bas. Il pousse un second grondement puis disparaît dans la végétation. Je m'avance doucement pour me rapprocher un peu au cas où il ne serait pas allé loin mais focalisé sur ce cerf, je n'avais pas vu le second, couché à environ 20 mètres en-dessous de moi dans quelques buis épars. Il se lève, c'est un petit 8 ou 10 cors, et descend pour disparaitre dans le bois. Je l'entends un moment casser du bois sans qu'il ne semble s'éloigner beaucoup. Je tente de descendre un peu mais il a disparu, je rejoins ainsi le vrai chemin et le suis pour descendre en surveillant autour de moi.

Alors que je suis bientôt à la piste, je remarque une grosse couche au milieu du chemin. Elle est sèche alors que le sol est détrempé. Un animal était là il y a peu. Je redouble de vigilance et continue à descendre quand je tombe nez à nez avec un faon seul au milieu du chemin à 10 mètres de moi. Il démarre et remonte dans les fougères sur ma gauche. Il est 10 heures, je décide de rentrer, je rejoins la piste et remonte vers ma voiture tout en jetant un denier coup d'œil autour de moi mais pas d'autres animaux.

Seconde sortie de la saison à Beyrède-Jumet, 17 septembre 2021

Alex

Partager cet article

Repost0
16 septembre 2021 4 16 /09 /septembre /2021 21:04

Ce soir, je pars pour une soirée d'approche. N'ayant pas vu grand chose jusqu'à présent, je rejoins une bande boisée assez claire qui borde un ruisseau encaissé où les sangliers viennent régulièrement se souiller. Je rentre par une belle coulée en parallèle du petit cours d'eau sur ma gauche et le suis à environ 20 à 25 mètres. Alors que j'ai fait environ 100 mètres d'un pas très lent en observant tout autour de moi, je me fige net en apercevant du mouvement plus en avant sur ma gauche. Un blaireau vient de surgir d'un massif de fragons à environ 30 mètres et se rapproche de moi. Il suit une coulée qui passe à environ 15 mètres devant moi. Je m'avance très lentement de quelques pas et me cale pour l'attendre. Il arrive d'un pas tranquille, il stoppe plein travers entre 2 arbres à environ 12 mètres devant moi. J'arme doucement mon arc et prends ma visée derrière son épaule. Je décoche, ma fléché traverse le blaireau qui fait volte-face pour revenir au pas de course vers les fragons où il disparaît. 

Je m'avance et récupère ma flèche, elle est couverte de sang. Je la remets au carquois et commence à suivre les traces de sang. Arrivé au niveau des fragons, je tombe sur un énorme trou, vestige d'une ancienne cession de déterrage. Il fait 2 mètres de long, sur un peu moins de 1 de large et environ 2.5 de profondeur. Les gouttes de sang passent sur la gauche du trou, côté à-pic et c'est alors que j'aperçois du sang sur la pente qui descend au fond de ce dernier par l'autre côté de la cavité. Je fais donc le tour pour descendre au fond du trou. Je pose mon arc et commence à descendre dans le passage étroit. Alors que j'arrive au fond du trou, je suis surpris par un mouvement à mes pieds. Une tête de blaireau vient de surgir du trou qui part sur la gauche, au fond de la cavité. Il hume l'air juste à les pieds et ne semble pas blessé. Je n'ai pas pris mon arc et me contente de le regarder un moment avant qu'il ne décide de faire demi-tour et de retourner dans son terrier. J'éclaire l'intérieur du terrier avec ma frontale mais pas de sang visible. Je me dis que mon blaireau est perdu et je remonte à la surface.

Je recontrôle le sang sur le bord de la cavité et constate alors qu'il continue dans les fragons. Le sang vu plus bas tout à l'heure était juste tombé sur la pente au passage du blaireau. Je suis donc les taches et tombe rapidement sur un terrier dont l'entrée est tachée de sang. J'éclaire l'intérieur avec ma frontale et aperçois mon blaireau mort à environ 1,5 mètres de l'entrée. Je tente de l'attraper sans succès avec mon bras puis tente de le rapprocher avec une branche mais je n'ai pas de prise. La tête est tournée vers moi, j'ai alors l'idée d'utiliser ma corde d'environ 2 mètres qui me sert à ramener mes chevreuils et mes sangliers. Je fais un nœud coulant et à l'aide d'une branche je le passe autour de la tête de l'animal puis tire d'un coup sec pour le serrer autour de son cou avant de remonter mon blaireau. J'ai eu beaucoup de chance qu'il meure si près de l'entrée. Ma flèche est plein coffre.

Un blaireau à l'approche

Alex

Partager cet article

Repost0
16 août 2021 1 16 /08 /août /2021 23:32

Ce soir, vers 19 heures, je pars pour tenter de chasser le sanglier à l'approche dans les maïs, à Saint Arroman. Les propriétaires du secteur m'ont dit que les sangliers semblaient présents sur une parcelle qui borde le Sousson. Je me gare au bord du ruisseau, près d'un passage bétonné qui le traverse et me prépare tranquillement. Un agriculteur est en train de presser des bottes de foin plus en aval sur la droite du cours d'eau. J'espère que cette activité ne dérangera pas les animaux. Le ciel est très nuageux et un vent très soutenu agite les maïs de part et d'autre du ruisseau en remontant ce dernier. J'aurais le vent de face pour chasser, c'est parfait. Alors que je vais quitter la voiture pour aller jeter un coup d'œil au bord du Sousson en espérant y voir un ou 2 ragondins, le vacarme d'une moto lancée à pleine allure se fait entendre. Un motard dévale le bois d'en face à vive allure et prend le chemin pour venir droit sur moi. Il passe le passage bétonné, nous nous saluons puis il prend la bande enherbée le long du ruisseau pour s'éloigner à très vive allure. Bon, pour les ragondins s'est raté et toute cette activité me fait un peu regretter mon choix du secteur de chasse. J'hésite un peu puis décide tout de même de rester sur mon idée première. Je pars en longeant la gauche du cours d'eau envahi par la végétation. Je scrute la berge opposée à la recherche d'un ragondin. L'épaisse végétation est régulièrement parcourue de coulée très marquée et de zone de végétation écrasée, signes d'une grosse fréquentation des lieux mais pas le moindre myocastor en vue. Un peu plus loin, le cours d'eau s'élargit un peu sur quelques mètres et la végétation moins abondante me permet d'observer la surface de l'eau. Une entrée de terrier encore boueuse est bien visible contre la berge opposée. L'eau s'agite sous la végétation, en-dessous de moi. J'accroche mon décocheur et tente des cris de petit ragondin en détresse mais les remous cessent et rien ne vient. Je poursuis mon chemin entre les 2 parcelles de maïs qui bordent le ruisseau. Je contrôle en passant les passages de canon sans succès. Plus loin, le maïs fait place à une prairie fauchée où le tracteur tourne pour presser les bottes de foin et en face le maïs que je longe laisse place à une grande parcelle de tournesol semence.

Je passe le secteur et rejoins un autre passage bétonné que j'emprunte pour traverser le Sousson et longer une autre parcelle de tournesol. Toujours pas de ragondin. J'arrive à la route et la traverse pour longer la bande enherbée qui borde la parcelle de maïs ou seraient les sangliers, sur la gauche du cours d'eau. Le vent fort, face à moi, couvre le bruit de mes pas. J'avance tranquillement en surveillant les passages de canon. De l'autre côté du cours d'eau se trouve un bois qui borde un moment le Sousson puis s'en éloigne pour laisser place à une grande friche et une haie en pointillés bordant le cours d'eau. Je repère plusieurs coulées très marquées qui descendent du bois pour traverser la friche et sauter le ruisseau. La terre meuble du bord de la culture est ponctuée de nombreuses traces de sangliers, le secteur me semble prometteur. J'hésite à m'y poster mais il fait un temps à chasser à l'approche. Je continue mon chemin jusqu'à un fossé qui remonte sur ma gauche entre cette parcelle de maïs et la suivante. Les sangliers ont retourné de frais toute la bordure de la culture le long du fossé. Je remarque une coulée boueuse qui descend dans le fossé sous des branches basses. Je tente de la suivre et passe dans la végétation pour déboucher sur une coulée très marquée qui longe le ruisseau dans la haie sur environ 15 mètres puis remonte le talus opposé pour ressortir dans la friche. Je remonte sur ma gauche pour longer la parcelle de maïs suivante. Un tapis de ronces est traversé de plusieurs coulées qui rentrent dans le maïs. Je le traverse pour rejoindre le bord de la culture et la longer quand une chevrette surgit du maïs a plus de 100 mètres et vient droit sur moi par la bande enherbée. J'avance doucement vers elle en serrant la bordure de la culture. Alors que j'ai gagné environ 30 mètres, elle bifurque vers le ruisseau et disparaît dans la végétation. Je continue à avancer tranquillement et croise des coulées boueuses qui remontent du ruisseau. Les sangliers semblent venir sur ce secteur également. Arrivé à l'endroit où j'ai perdu la chevrette de vue, je la fait démarrer. Elle traverse le cours d'eau et remonte au pas de course dans la friche en aboyant. Je continue jusqu'au bout du maïs et croise encore des coulées très marquées.

Je fais demi-tour pour quitter le secteur en comptant revenir plus tard en espérant voir les sangliers. Je reviens à la route et la traverse pour revenir en bordure du ruisseau mais côté maïs. Je descends le talus abrupt de la route, saute le fossé puis commence à longer la culture. Un lièvre est sorti dans le penchant de prairie fauché qui remonte derrière les tournesols. J'avance tranquillement le long du maïs. Alors que j'arrive presque au coin de la culture, le vent qui a tourné à 90 degrés me porte une forte odeur de sanglier aux narines. Je stoppe et accroche mon décocheur et tends l'oreille mais le vent soutenu agite le maïs et couvre tout bruit d'un éventuel animal dans la culture. J'avance tout doucement vers le coin du maïs et perçois de nouveau des relents d'odeur. Le sanglier est tout proche mais impossible de l'entendre ou de le voir. Je passe très lentement le coin du maïs. Rien le long de la bande enherbée qui le sépare d'un petit ru qui descend vers le Sousson. Je remonte tranquillement en suivant la culture et en contrôlant les coulées qui traversent le bourrelet de ronces qui borde le petit cours d'eau. Rien ne semble être passé de frais. Le sanglier doit encore être dans la culture. Les ragondins ont couché çà et là quelques pieds de mais le long de la bande enherbée. Un peu plus haut je saute le ru par une belle coulée pour longer le tournesol. 2 lièvres broutent tranquillement dans la prairie fauchée derrière les tournesols de l'autre côté du ruisseau. J'avance doucement en suivant les tournesols avec le vent de face quand des geais s'agitent et donnent de la voix dans les saules qui bordent le ru un peu plus haut. Ils ont repéré quelque chose. J'accroche mon décocheur et redouble de vigilance en m'approchant du secteur quand j'aperçois un chat blanc taché de noir sortant du tournesol et sautant le ru pour se diriger vers un passage de tracteur coupant la parcelle de maïs en 2. Je regarde s'éloigner le petit félin puis traverse le ru pour aller jeter un coup d’œil au maïs. Au travers des premiers rangs à ma gauche, j'aperçois une grande zone de culture couchée par les sangliers. Une forte odeur de sanglier m'est portée par le vent. Les sangliers sont dans le secteur. Je décide de longer la culture côté ru, j'avance doucement en jetant un coup d’œil à chaque passage de canon. Alors que j'arrive au dernier, j'aperçois une chevrette au gagnage à environ 30 mètres. Elle broute contre le maïs, sur la gauche du passage. Je l'observe un instant puis passe le passage de canon discrètement pour ne pas la déranger et aller jeter un coup d’œil au-dessus de la culture. Rien, je fais demi-tour, le chevrette mange toujours, mais, cette fois, la tête plongée dans le maïs.

Je retourne au passage de tracteur, cette fois je le longe doucement. Le vent fort me porte toujours cette forte odeur de sanglier. Un peu plus loin, le passage rejoint un second passage enherbée qui remonte en coupant à nouveau la parcelle. Je prends se second passage et le suis en rejetant un coup d’œil au passage de canon toujours rien. Je reviens sur mes pas vers le tournesol. Alors que j'arrive à environ 25 mètres du ru, un léger mouvement me fait lever les yeux vers le tournesol. Je me fige mais trop tard. Un énorme sanglier démarre au bord du tournesol et fonce dans les grosses fleurs jaunes et cassant plusieurs pieds qui craquent bruyamment sur son passage. Très certainement le premier sanglier que j'avais senti en bas de la parcelle, je reste un moment immobile à surveiller le secteur. Le mouvement dans les tournesols a stoppé en environ 50 mètres de la bordure de la culture. J'espère sans trop y croire que le sanglier ne m'a pas identifié et qu'il va revenir curieux ou qu'un autre va sortir du maïs mais le temps passe et rien ne vient. Je décide de laisser le coin tranquille et de revenir un peu plus tard, je fais demi-tour et suis le passage de tracteur pour ressortir à la route, la traverse puis longe une parcelle de maïs à ma gauche pour passer quelques habitations et rejoindre un des passage de canon d'un maïs que j'ai prospecté tout à l'heure et redescendre au bord du Sousson. La luminosité commence à baisser et je décide de presser le pas pour descendre vers le cours d'eau au travers des daturas qui ont colonisées le passage. Arrivé à la bande enherbée qui borde le ruisseau je prends à gauche pour le longer mais pas de sanglier dans le secteur ni dans les passages de tracteur. Je repars donc vers la route et la traverse pour recommencer à longer la parcelle par le bas.

Arrivé au bord du ru, je remonte en suivant le maïs. A environ 100 mètres du passage de tracteur, une très forte odeur de sanglier emplit mes narines et, au même moment, il me semble entendre des animaux se débiner dans le maïs malgré le bruit des feuilles de la culture agitées par le vent soutenu. Je stoppe et tends l'oreille, effectivement le bruit remonte vers le passage de tracteur, ce sont les sangliers, je presse un peu le pas et rejoins le passage de tracteur. Alors que je me penche doucement pour observer dans le passage, je surprends un beau sanglier qui pousse un grondement et un souffle puissant avant de revenir d'où il vient en un éclair. Je me cale derrière le coin du maïs. Une partie des sangliers est déjà passée de l'autre côté et s'affaire dans la zone de culture couchée. J'entends des pieds de maïs se casser et les grognements des animaux. Je suis presque sûr que le sanglier que je viens de voir va les rejoindre. Mon décocheur est accroché, je suis prêt. Il ressort rapidement à 5 mètres de moi mais fonce droit devant lui pour rejoindre ses congénères. Le maïs craque sur ma droite, d'autres animaux arrivent, la luminosité baisse vite, il ne me reste que quelques minutes de relative clarté. Un pied de maïs craque à environ 30 mètres devant moi, je me penche à gauche et aperçois un sanglier plein travers, à environ 25 mètres, au ras du maïs. La luminosité est trop faible, il est trop loin pour tirer. Rapidement, il s'avance de quelques pas puis bifurque pour venir droit sur moi tranquillement. J'arme mon arc et le laisse venir. A environ 6 mètres, il se tourne plein travers et avance au pas vers la zone de culture couchée. Je tente d'aligner ma visée mais la faible luminosité me complique la tâche. Il stoppe juste avant de rentrer au maïs, plein travers. Je cale ma visée et décoche. Je n'ai pas vraiment vu mon atteinte mais ma flèche semblait au niveau du coffre. A l'impact, l'animal démarre en poussant un grondement de surprise et fonce dans le maïs mais, très rapidement, je l'entends se débattre et grogner dans le maïs. Ses coups de pattes résonnent quelques secondes puis ses souffles s’arrêtent et le bruit cesse. Je m'avance vers la zone du tir et éclaire ma flèche avec ma frontale, elle est couverte de sang et plantée au sol au ras du maïs. Très rapidement des grognements se font entendre sur la zone et j'entends des animaux se déplacer, j'éteins ma frontale. Les autres sangliers entourent leur congénère mort. Certains semblent venir vers moi et je réencoche. J'attends un peu mais la nuit sera vite là. Je tente une approche, couvert par le vent fort, je m'avance par le passage des sangliers pour atteindre la zone couchée. Impossible de les voir mais il me semble entendre des animaux se diriger vers le passage de tracteur. Je me recule à découvert pour profiter des dernières minutes de clarté mais les sangliers tournent et retournent dans le maïs sans sortir. Il ne fait plus assez jour pour tirer, j’allume ma frontale, récupère ma flèche, la remets au carquois puis tente de trouver du sang sans succès. 

Une chasse au nez, 16 août 2021

Je m'avance dans le maïs. Un premier sanglier passe à 5 mètres devant moi puis disparaît dans la culture, j'éclaire autour de moi et aperçois du sang sur ma gauche.

Une chasse au nez, 16 août 2021

Plusieurs sangliers tournent dans le maïs au ras de la zone couchée en grognant. il ne sont qu'à quelque mètres mais il fait nuit. Je commence à suivre le sang qui est assez abondant.

Une chasse au nez, 16 août 2021
Une chasse au nez, 16 août 2021
Une chasse au nez, 16 août 2021

Je retrouve vite mon sanglier mort, il n'a fait que 35 mètres environ. Ma flèche est plein cœur. C'est un jeune mâle qui accusera 61 kg à la pesée.

Une chasse au nez, 16 août 2021

Je fais quelques photos souvenir avant de le sortir du maïs.

Une chasse au nez, 16 août 2021

Je l'attache ensuite par le groin et le tire sur le passage de canon puis sur la bande enherbée qui borde le rue. 2 yeux verts se dessinent dans la noirceur de la nuit, dans le faisceau de ma frontale, à environ 50 mètres. J'avance vers eux en tirant mon sanglier et me rends vite compte qu'il s'agit d'un beau brocard qui finit par détaler et rentrer au maïs. Dès que mon sanglier est accessible en voiture je pars la chercher pour le charger avant de rentrer m'en occuper chez moi.

 

Alex

Partager cet article

Repost0
23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 15:18

Ce weekend, je suis parti chasser chez mon ami Thierry dans le Lot à Cuzance. Je suis arrivé hier soir, notre première sortie n'a pas donné grand-chose, nous avons juste vu une chevrette et son faon venus à l'appeau mais il faisait très chaud et ce sera bientôt la pleine lune, les animaux en profite pour sortir de nuit, pour profiter de la fraîcheur. Ce matin, levés vers 5h30, nous nous préparons tranquillement et partons pour le secteur qu'a choisi Thierry. Nous nous garons au départ d'un chemin de terre et nous nous préparons avant de commencer à suivre tranquillement le chemin. Nous n'avons pas fait 100 mètres que j'aperçois un brocard qui, sortant du bois sur la gauche du chemin, s'avance dans la luzerne sur la droite du chemin. Je le montre à Thierry qui me dit de tenter ma chance. J'hésite à tenter l'approche mais il y peu de végétation le long de la clôture qui longe le chemin, pour se camoufler. Je tente tout de même de me rapprocher un peu pour atteindre une boule de ronces à environ 30 mètres mais le brocard regarde vers moi. Je m'immobilise mais il ne me lâche pas du regard. J'attrape mon Butollo et lance un appel. Après un second appel qui semble attirer son attention, je recule doucement de quelques pas pour me cacher derrière une autre boule de ronces plus petite. Caché, je commence à appeler, le mouvement l'a intrigué et il ne m'a pas identifié. Il commence à venir mais rapidement je sens le vent sur ma nuque et le brocard stoppe net à 80 mètres pour revenir au petit trop d'où il vient.

Nous reprenons notre progression, un peu plus loin Thierry trouve un secteur propice pour appeler. Il se cale sur la droite du chemin près d'une prairie fauchée prise sur sa droite par un bois alors que je me cale entres des arbres au coin du bois d'où est sorti le brocard et qui s'ouvre en contrebas sur une clairière herbeuse. Mon ami me fait signe il est prêt, je commence à appeler au Butollo. J'insiste un moment mais rien ne vient quand alors que je regarde Thierry, il me fait signe puis commence à imiter des cris de souris. Je comprends qu'il a vu un renard. Il insiste et appelle encore mais le renard ne semble pas vouloir venir, je tente de l'appeler à mon tour mais rien. Je finis par quitter tout doucement mon poste pour me rapprocher de Thierry. Je me cale derrière un arbre qui borde le chemin le renard est en contrebas près du bois. Je décide de tenter d'appeler avec mon appeau à renard Nordic mais cette tentative fait fuir le renard qui disparaît dans le bois.

Nous quittons le secteur et longeons le chemin pour rejoindre un autre poste quand j'aperçois un renard qui vient vers nous à plus de 100 mètres, dans la prairie fauchée sur la gauche du chemin, au milieu des balles rondes de foin. Je le montre à Thierry et me cale contre la clôture bordée de quelques buissons qui borde la prairie. Je commence à appeler et immédiatement le renard arrive vers nous. J'arme mon arc et le laisse venir mais il passe à juste quelques mètres de moi derrière la clôture. Je le suis dans mon viseur mais impossible de tenter une flèche au travers du grillage. Le renard continue son chemin vers la pointe de la prairie et le passage qui permet d'y entrer derrière nous, à environ 70 mètres. Je désarme et me tourne vers le passage, espérant voir venir le renard mais je me dis que, s'il arrive par-là, je suis trop à découvert et qu'il va me voir. Je tente d'avancer un peu mais une haie de buissons m'empêche de voir au travers du grillage. Je reviens donc à mon poste de départ et recommence à appeler. Immédiatement, j'aperçois, au travers de la bande de buissons, le renard qui revient vers moi. J'arme mon arc et le suis dans mon viseur au travers de la végétation. Il vient stopper à 3 mètres de moi derrière un buisson, je n'ai pas de fenêtre de tir. Se doutant de quelque chose, il démarre et stoppe plein travers à environ 10 mètres mais le grillage et la végétation complique mon tir, le temps de trouver une fenêtre il repart et stoppe à environ 20 mètres plein travers. Cette fois il est en plein dans une ouverture de la haie et je peux le tirer par-dessus le grillage. Mon viseur se cale rapidement et je décoche. J'aperçois nettement l'impact qui engendre une grosse plaie rouge au niveau du cou, après avoir touché le renard ma flèche dévie et monte en l'air pour passer par-dessus une haie de chênes. Le renard démarre en trombe et rentre dans une bois de l'autre côté de la prairie après 20 mètres de course à découvert. 

Je décide l'aller contrôler mon tir et me dirige vers l'endroit où le renard est rentré au bois. A quelques mètres du grillage qui borde le bois, je trouve du sang sur un pied de luzerne.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je trouve un peu de sang sur la trajectoire du renard mais décide de ne pas perdre de temps dans cette recherche pour le moment. Nous partons à travers la prairie fauchée pour rejoindre le prochain poste d'appel. Après quelques appels infructueux, nous arrivons dans une plantation de noyers qui s'étend de part et d'autre du chemin de terre. Thierry m'envoie me poster dans la plantation, sur la gauche du chemin, pour appeler, alors que lui restera posté sur la droite du chemin. Je m'avance donc dans la plantation mais le secteur semble très compliqué pour se camoufler un minimum.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

En avançant à la recherche d'un poste, je repère une belle luzerne un peu plus en avant et décide de m'avancer doucement vers cette dernière pour tenter d'apercevoir un chevreuil. Je me dirige vers un petit chêne en bordure de la culture pour observer caché derrière ce dernier. Rien en vue, je m'agenouille dans les herbes hautes, sous les branches basses du petit arbre pour tenter quelques appels. Une clôture barbelée me sépare de la luzerne. Je commence à appeler et rapidement, j'aperçois un brocard surgissant du bois, de l'autre côté de la luzerne à environ 200 mètres. Il arrive à grands bons vers la clôture.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je fais une pause dans mes appels et me redresse pour me caler derrière le chêne. Le brocard stoppe et cherche la provenance des appels du regard au milieu de la culture. Je reprends mes appels, il part droit vers la clôture et stoppe contre cette dernière à environ 50 mètres, caché par une boule de ronce, à environ 15 mètres devant moi, contre la clôture. Je continue à appeler de façon plus espacée pour ne pas le voir arriver au galop. Il remonte doucement le long de la clôture et je le vois à nouveau. Il arrive à environ 25 mètres. Je pose mon Buttolo sur ma poignée d'arc et arme ce dernier. Je continue mes appels espacés en pressant mon appeau contre mon arc. Pas à pas le chevreuil se rapproche de moi et je le suis dans mon viseur mais la clôture me gêne pour ajuster mon tir. Pas à pas le voilà qui se présente juste à 3 mètres sur ma gauche, un fil de la clôture est en travers du coffre, je préfère ne pas tirer mais le brocard démarre brusquement et fonce le long de la clôture pour stopper derrière les ronces à environ 15 mètres. Je le rappelle, cette fois plus méfiant, il hésite puis se décale plus à gauche dans la luzerne avant de revenir de quelques pas vers la clôture et se présenter plein travers à environ 12 mètres. Je peux tirer par-dessus la clôture, j'aligne ma visée et décoche. Le brocard prend la flèche et démarre. Je n'ai vraiment vu mon atteinte mais comprends vite que ma flèche est bonne. Il fait environ 20 mètres puis commence à ralentir et zigzaguer sur environ 10 mètres avant de chuter dans la luzerne.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je pars chercher Thierry en remontant au travers des noyers. Il avait entendu la décoche et se doutait que j'avais tiré un chevreuil. Nous partons chercher ma flèche que je trouve assez rapidement dans la luzerne. Elle est couverte de sang.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

La piste de sang est impressionnante.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je rejoins très facilement mon brocard couché sur le flanc dans la luzerne. Ma flèche est sortie basse, dans le dernier tiers de la cage thoracique.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

En examinant mon chevreuil, je constate que l'entrée de ma flèche est à la base du cou. Il a certainement démarré au moment de la décoche. Au dépeçage, nous constaterons que ma flèche a taillé le haut du cœur. Thierry appose le bracelet.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je ramène mon brocard contre la clôture pour lui rends les honneurs et fais quelques photos souvenirs.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Thierry est décidé à chasser encore un moment. Je vide mon chevreuil et nous le pensons par les pattes arrières au petit chêne pour le laisser se vider de son sang à l'ombre pendant que nous finirons notre chasse.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Après quelques appels infructueux, nous décidons de stopper notre chasse vers 8 heures et de rentrer pour préparer mon brocard. Thierry me propose d'aller chercher la voiture pendant que je fais la recherche de mon renard. Je reviens donc au premier sang trouvé tout à l'heure et commence à le suivre. Le renard a pris une coulée qui passe sous un grillage qui borde le bois.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je passe sous le grillage en suivant le sang. La piste n'est pas très abondante mais se suit assez facilement. Je progresse tranquillement sur une coulée bien marquée.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021
Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Petit à petit, le sang devient plus abondant.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je retrouve mon renard au bout de 30 mètres de recherche environ. Il aura parcouru environ 50 à 60 mètres. Ma flèche un peu trop en avant lui a tranché la gorge.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

Je fais quelques photos 

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

puis tente d'aller chercher ma flèche qui est passée par-dessus les chênes qui bordent la prairie et derrière lesquels se trouve une autre prairie non fauchée. Je tourne et retourne sans la trouver. Je laisse tomber et reviens vers le chemin avec mon renard et rejoins Thierry qui est en train d'arriver. Nous partons ensuite chercher mon chevreuil et faire quelques photos souvenirs avant de rentrer.

Une matinée dans le Lot, 23 juillet 2021

De retour chez Thierry, nous décidons de réaliser une vidéo explicative sur comment préparer un chevreuil.

Alex

Partager cet article

Repost0
10 juillet 2021 6 10 /07 /juillet /2021 08:48

Ce matin, j'ai décidé d'aller sur un secteur chassé en début de saison mais les fauches et les moissons n'ont pas laissés beaucoup de couvert et je crains de ne pas revoir les 3 brocards repérés sur ce grand secteur du territoire. Je gare ma voiture près du vieux moulin et prends le chemin de terre qui délimite le territoire entre la bande boisée qui suit la rivière à ma droite et un bois à ma gauche. Après environ 200 mètres, le bois à gauche laisse place à une grande friche partiellement colonisée par des petits frênes de 1 à 2 mètres de haut. Je scrute un instant la friche, du bord du chemin, caché derrière les arbres qui le bordent. Rien en vue mais la luminosité est encore faible. Une bande de bois avance dans la friche à environ 80 mètres au-dessus de moi. Je remonte doucement au travers de la friche dans l'herbe détrempée de rosée pour rejoindre cette bande boisée puis la longe sur la droite vers son extrémité. J'y marque une pause pour observer le secteur, rien au-dessus de la bande boisée, rien sur ma gauche au-dessus de la friche vers une petite parcelle de vigne, rien en avant. J'hésite un passage a été girobroyé à moitié friche, un autre le long du grand bois dont une langue s'avance dans la friche. J'hésite à prendre celui du haut mais me décidé à prendre l'autre. J'avance doucement dans la friche pour rejoindre le passage puis le longe doucement en suivant la lisière du bois. Un peu plus loin le passage descend sur la droite en suivant le bois. Alors que je commence à descendre, je stoppe net en apercevant un chevreuil qui broute contre le blé mêlé de fèveroles à environ 90 mètres, sur le haut de la friche près de la grosse haie qui en longe la partie haute.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

J'ai de la chance qu'il ne m'ait pas vu. Je me cale contre les petits frênes et observe. Rapidement, il lève la tête. C'est un brocard. Si j'étais passé par le passage girobroyé du haut j'aurais pu l'approcher facilement à moins de 10 mètres. Tenter l'approche d'ici est compliqué d'autant plus que le vent tourne régulièrement. Je décide de tenter quelques appels. Le brocard qui avait repris son repas relève la tête et regarde vers moi sans bouger. J'insiste un peu mais j'aperçois au loin dans la culture, derrière lui, une chevrette qui vient droit sur moi. J'attends un peu avant de réappeler mais je sais déjà que je viens de bousiller ma chasse. La chevrette a stoppé à environ 300 mètres et regarde vers moi. Foutu pour foutu, je reprends mes appels. La chevrette redémarre et fonce droit sur le brocard qui surpris fait un grand bon de côté en aboyant et disparaît dans la végétation. Je stoppe un instant mes appels alors que la chevrette surprise également est remontée pour stopper contre la haie, en haut de la friche. Je ne la vois pas car elle est cachée par la végétation haute de la friche. Je cherche du regard le brocard sans succès. Ma seule chance est qu'en faisant venir la chevrette j'arrive à le faire suivre. Je reprends mes appels, la végétation s'agite et la chevrette fonce vers moi pour stopper à environ 20 mètres. Elle regarde vers moi, j'arrête d'appeler et attends en espérant voir arriver le brocard mais la chevrette redémarre en aboyant et disparaît derrière le bois dans mon dos. Je reprends rapidement les appels pour la maintenir autour de moi. Elle revient immédiatement mais reste à distance. Elle tourne et retourne en aboyant mais le brocard ne vient pas. Elle finit par fuir vers la haie alors que le vent tournant vient de me trahir. Elle disparaît rapidement et aboie un instant avant le retour au calme. C'est alors que j'aperçois le brocard dans les petits frênes, à environ 70 mètres, plein travers. Il regarde fixement vers le bas de la friche. Il est magnifique, un très gros six pointes. Je n'ai pas le choix, ma dernière chance, je tente une approche. Je remonte doucement au travers des petits frênes en poussant un petit coup de Butollo par moment pour distraire le brocard et lui faire penser que je ne suis pas un humain. J'avance tout doucement mais je rencontre vite un tapis de jeunes ronces d'environ 60 à 80 cm d'épaisseur. Ce tapis bruyant m'oblige à faire de grands pas en levant bien les pieds. J'avance très lentement  mais ne peux pas éviter le bruit. Curieusement, le brocard ne regarde presque pas vers moi et reste fixé sur quelque chose en bas de la friche, au bord du bois. J'arrive ainsi à environ 40 mètres de lui. La zone de frênes s'épaissit, il me faut encore avancer en essayant de mettre les arbustes entre moi et le chevreuil. Le vent n'arrête pas de tourner et finit par me trahir. Le brocard démarre alors que je suis encore à 35 mètres et fonce vers le bois en contrebas en aboyant.  Je presse le pas pour tenter de l'apercevoir mais il remonte déjà dans le bois, toujours en aboyant. J'ai tout fait à l'envers mais c'est aussi ça la chasse, je n'ai pas fait les bons choix et ça m'a coûté cet échec. Si je ne tue pas un brocard ce matin, je me promets de revenir sur le secteur pour me confronter à ce superbe animal. 

je remonte vers le bout de la haie et rattrape une coulée très marquée qui remonte vers la route. Alors que j'avance tranquillement. J'aperçois la chevrette qui m'observe à environ 100 mètres contre la haie. Elle finit par se débiner alors que je poursuis ma progression. La coulée débouche un peu plus haut sur un énorme chaudron. Une laie a fait ses petits dans le secteur ce printemps. La coulée continue vers le sommet de la colline et je la suis pour arriver à la route de crête. Je prends à droite en suivant la route pour rejoindre le coin d'un bois que je suis tranquillement pour redescendre dans le bas de la combe en surveillant le secteur très dégagé. Le blé du penchant opposé est moissonné sur la partie basse. J'arrive au coin du bois et jette un coup d'œil sur le blé puis sur la bande d'herbes hautes qui borde le bas du bois. Rien, je remonte par une coulée de sanglier dans le blé jusqu'au bord d'un bosquet. Je prends à gauche pour le longer sur une coulée très marquée, les nombreux passages de sangliers ont défoncé le sol où les pieds de toutes tailles sont encore visibles. Un peu plus en avant, une zone humide partiellement desséchée a servi de souille assez récemment. Je m'avance pour l'observer quand une chevrette surgit du blé à environ 30 mètres et fonce dans la culture. Je continue à longer le bois puis une petite friche à l'angle de laquelle je remonte vers la route de crête par un passage de blaireaux dont je passe les terriers en bordure de la friche sur ma droite. Arrivé à la route, je la traverse  pour redescendre sur le penchant suivant sur la droite d'un petit bosquet. Rien sur ce secteur, je descends jusqu'à une haie qui rejoint un bois sur ma droite et prends à gauche pour la longer, elle laisse vite place à une rangée d'arbres espacés qui suivent un fossé séparant 2 parcelle de luzerne. Une revenant vers le bois à droite et l'autre partant vers un blé et les vignes sur ma gauche. J'avance doucement mais toujours rien. J'arrive sur un chemin de terre enherbé qui longe le bas de la combe. Rien dans la prairie rentrant dans le bois sur ma droite. Rien dans la prairie remontant derrière une grosse haie sur le penchant opposé et jouxtant une vigne revenant vers moi. Je prends à gauche sur le chemin. Habituellement, je remonte toujours avant une vigne qui s'étend jusqu'à la route. Ce matin, quelque-chose me dit de longer le bas de la vigne pour en contrôler les rangs avant de remonter. Un lièvre est au gagnage entre 2 rangs. Arrivé à la route, je remonte tranquillement en contrôlant les rangs de plus en plus courts et alors que j'arrive au dernier rang, j'aperçois un jeune brocard longeant le haut de la vigne à environ 70 mètres.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Il a stoppé juste avant le dernier rang et je sens qu'il va bifurquer pour descendre entre les 2 derniers rangs. Je me décale rapidement pour dépasser le dernier rang et revenir le plus vite possible au bout de ce dernier. Calé contre le premier cep de vigne, je me penche doucement à gauche. Le brocard est là, de face, au bout du rang et regarde vers moi sans me voir.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Je reste immobile, il reste un moment sans bouger puis il commence descendre vers moi en suivant le rang sur environ 10 mètres. Il commence alors à brouter paisiblement tout en avançant, zigzaguant entre les 2 rangs. Il se rapproche ainsi lentement d'une vingtaine de mètres puis commence à descendre vers moi en suivant le rang de gauche. Il avance d'un pas décidé sur environ 10 mètres, s'arrête pour brouter puis continue à descendre d'un pas rapide. Il n'est plus qu'à 20 mètres. Je me penche derrière le rang pour armer mon arc à couvert et me recule d'un pas puis me penche doucement à gauche pour l'aligner dans mon viseur. Je le suis alors qu'il se présente de 3/4 face. Il ralentit doucement, il n'est plus qu'à 8 mètres au pas lent. Je cale mon pin's sur le défaut avant de l'épaule et décoche. Ma flèche semble bonne et le traverse, cassant une patte arrière au-dessus du genou au passage. Il démarre en trombe et prend à gauche pour traverser le rang au bout duquel je suis et se jeter dans une haie à ma droite. Empêtré dans la végétation, il se débat et s'immobilise rapidement. Le pensant mort, je remonte chercher ma flèche quand j'entends un gros bruit dans mon dos. En me retournant, j'ai juste le temps de voir passer mon chevreuil, ventre à terre, qui rentre dans la vigne. Je ne comprends plus rien, je continue à monter et trouve ma flèche posée au sol derrière le rang de gauche.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Elle n'est pas maculée de sang et ressemble à une flèche d'attente musclaire, je la remets au carquois puis réencoche une flèche pour entamer ma recherche. Je longe tranquillement le premier rang de vigne après la haie et trouve rapidement du sang.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Un passage dans la vigne coupe les rangs à peu près à la moitié de leur longueur. La piste est très fournie,  et rentre dans la vigne à environ 10 mètres du passage. Je la suis facilement en contournant chaque rang par le passage puis en revenant entre les rangs suivants pour recouper le sang.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021
1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Après avoir passé quelques rangs, le chevreuil a laissé une touffe de poils ensanglantée sur une motte de terre en passant le rang suivant.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

La piste est de plus en plus abondante.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021
1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021
1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Après environ 25 mètres de recherche dans la vigne, je retrouve mon chevreuil couché entre 2 rangs et finissant de mourir. Il n'a pas fait 50 mètres depuis l'endroit du tir. Je reste sans bouger. Il s'immobilise rapidement.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Je pars le récupérer et apposer mon bracelet avant de lui rendre les honneurs pour quelques photos souvenirs.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Ce n'est pas un grand trophée mais, à l'arc, il faut savoir prendre les occasions quand elles se présentent. Je chasse mes chevreuils d'été uniquement à l'approche et à la rencontre sans m'acharner sur les grands trophées. C'était mon dernier bracelet sur ce territoire, on verra si je recroise le grand brocard l'an prochain, il aura encore cet été pour assurer sa descendance. Je le vide et l'examine alors qu'un brouillard épais enveloppe le paysage. Ma flèche rentre au défaut avant de l'épaule mais ne rentre pas dans la cage thoracique. Elle a entaillé les côtes sur 20 cm en bas du coffre et décollé l'épaule des côtes en sectionnant au passage l'artère qui alimente la patte avant. Elle ressort ensuite au niveau du sternum et casse la patte arrière au passage. J'attache les pattes du chevreuil et le charge sur mon épaule pour retourner à la voiture. Sur le retour, je rencontre un justianais curieux qui, interpellé par les aboiements de son chien alors que je longe sa clôture, vient à ma rencontre pour discuter un peu de ma façon de chasser. J'en profite pour poser un moment le chevreuil avant de repartir. Sur le retour en voiture, je croise un beau brocard à plus de 100 mètres dans les blés d'Ordan-Larroque. Il rejoint sa chevrette au  bord d'une haie qui borde la culture, je m'arrête pour tenter de le prendre en photo dans le brouillard.

1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras, 10 juillet 2021

Alex

Partager cet article

Repost0

Présentation

  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, rarement le télémètre)... souvent juste mon arc, mon couteau et mon appareil photo, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
  • Contact

AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Bonjour,

Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

Bonne visite, Alex

Réponses à mes détracteurs :

https://www.chasse-a-l-arc-dans-le-gers.com/pages/MESSAGES_PERSONNELS_ET_REPONSES-8657563.html

LA RECHERCHE AU SANG

Cliquez sur la photo

 

QUELQUES BLOGS DE CHASSE A L'ARC

 

 

BONNES ADRESSES CHASSE

https://www.facebook.com/pyreneeschassesapproches
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image

 

FOURNISSEURS

Cliquez sur l'image

 

Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image

 

 MATERIEL :

 

 

GRANDS GIBIERS HORS FRANCE METROPOLITAINE

ARGENTINE

 

Buffle murrah
Guanaco
ESPAGNE
Bouquetin espagnol de Beceite
Chèvre de Majorque hybridée
Chèvre sauvage
Mouflon à manchette

GUYANE

 

Pécari à collier
Capibara
Caïman rouge
Caïmans gris

 

Québec
Dindon sauvage
Ours noir

 

Ile Maurice

 

Cerf rusa
Cochon marron

 

GRAND CHELEM FRANCAIS

Cerf élaphe
Chevreuil
Mouflon
Chamois
Isard
Sanglier
Blaireau
Renard

 

Répartition des prélèvements grands gibiers

AUTRES PRELEVEMENTS :

Répartition des prélèvements petits gibiers
Ragondin albinos
Ragondin
Rat musqué

Lièvre
Lapin de garenne
Martre
Putois
Vison d'Amérique
Faisan commun
Canard colvert
Foulque macroule
Bécasse

 

Guyane

 

Iguane vert
Tourterelle rouviolette
Hocco alector

 

Singe hurleur
Aymara

 

Argentine

 

Lièvre
Renard gris
Tinamou élégant

 

Québec
Marmotte américaine
Tétras du Canada
Gélinotte huppée
Bernache du Canada