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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 09:04

Ce soir, je pars pour Traversères pour faire un affût au sanglier sur mon poste fétiche. Je me gare près des ruches, au-dessus du lac puis pars à pied par le chemin de terre. Un peu plus loin, je coupe à travers la parcelle cultivée en agroforesterie et remarque une forte activité des sangliers. De nombreux coups de nez qui semblent assez frais attestent de la présence des animaux. Je traverse le chemin et m'avance dans un petit semé de blé pris entre la colline boisée à ma droite et un ruisseau asséché et bordé d'une haie à ma gauche. Je biaise vers la colline et quitte le semé pour m'avancer dans la bande de friche qui borde le bois de petits chênes et de genévriers.

Premier affût sanglier de la saison, 8 octobre 2021

Je suis une grosse coulée très marquées par des pieds de plusieurs sangliers. Les geais cris dans le bois sur ma droite.

Premier affût sanglier de la saison, 8 octobre 2021

Une petite souille à l'eau encore boueuse me donne confiance. La coulée descend, un peu plus loin dans une creux qui s'avance dans le bois. Je prends à droite pour remonter dans le bois mais dois traverser quelques arbustes.

Premier affût sanglier de la saison, 8 octobre 2021

C'est alors qu'un énorme lièvre démarre à quelques mètres devant moi pour rentrer au bois.

Je le regarde s'éloigner puis rejoints le bord du bois et rentre par une belle coulée qui suit le fond d'une belle combe, les feuillages sont couverts de terre, les sangliers passent régulièrement par là.

Premier affût sanglier de la saison, 8 octobre 2021

Un peu plus loin, la coulée prise dans la végétation débouche sur une zone ouverte, les sangliers y ont fouillé de frais les tas de feuilles mortes.

Premier affût sanglier de la saison, 8 octobre 2021

Je continue mon chemin, la coulée passe par un passage encaissé au travers de branches basses

Premier affût sanglier de la saison, 8 octobre 2021

puis se divise en plusieurs coulées plus ou moins marquées qui remontent dans la combe. Je commence à suivre l'une d'elles pour rejoindre mon poste un peu plus haut quand il me semble entendre du bruit. Je stoppe et tends l'oreille. Des animaux ont démarré un peu plus haut sur la droite. Je lève les yeux et entraperçois plusieurs sangliers qui filent en suivant la crête tout en poussant des souffles puissant.

Je ne m'attendais pas à les voir là, cela fait des années que je ne les avais pas vu se giter dans ce secteur. Le calme revenu, je finis de rejoindre mon poste à une cinquantaine de mètres plus à gauche, en bordure du sale. J'espère que d'autres sangliers sont gités dans le secteur. Je suis tourné vers le haut de la combe, le vent tourne par moment passant de face à moi à plein travers sur ma gauche. Il est 18h30, l'attente commence. Je surveille tout autour de moi, vers 18h45, un mouvement attire mon attention sur la crête. Plusieurs sangliers, dont un très gros, avancent tranquillement en suivant la crête dans mon dos. Je les observe quand ils décident de bifurquer et descendre à travers les genévriers. Le plus gros, certainement une laie, semble diriger les autres en grognant. Ils biaisent  vers la passage encaissé et je les perds de vue. Je suis leur progression un instant à l'oreille dans la végétation puis le calme revient.

J'attends un peu puis le retourne vers le haut de la combe. Rapidement, il me semble entendre du bruit dans la végétation à ma gauche. Une grosse martre en surgit dans mon dos et s'avance en faisant des bons. Je me retourne doucement mais elle stoppe à environ 3 mètres, se dresse sur ses pattes arrière, hume l'air puis détale à grands bons, bifurque en prenant le appui des 4 pattes sur un tronc puis fait encore quelques bons pour disparaitre dans la végétation. Je tente de la rappeler mais elle ne revient pas. J'attends un peu immobile quand un animal revient vers moi par le bas de la combe. Ses pas se rapprochent dans la végétation mais je ne peux pas le voir. Il est tout près quand le bruit stoppe. Je reste immobile à l'écoute et observe le secteur mais plus rien.

Après un moment, je me retourne à nouveau vers le haut de la combe. La luminosité commence à baisser en sous-bois. Un animal arrive à nouveau dans mon dos, je me retourne doucement, un sanglier d'environ 50 kilos arrive par la coulée par laquelle je suis monté à mon poste. Mon décocheur est accroché, il avance tranquillement. Il n'est plus qu'à 25 mètres, je commence à monter doucement mon arc pour l'armer mais le sanglier stoppe net, relève la tête, grogne et fait volte-face pour retourner en un éclair d'où il vient. Je reste immobile, très rapidement, des bruits de pas se font entendre. Un autre sanglier, plus gros arrive en suivant la bordure du sale sur ma gauche en remontant du bas de la combe. Il se rapproche tranquillement. Il est à environ 40 mètres et semble remonter vers la crête mais il bifurque pour prendre une belle coulée qui passe à moins de 10 mètres de mon poste. Je le perds de vue à environ 20 mètres derrière des genévriers. Je suis prêt à armer et l'attends sur la gauche des conifères mais il bifurque à angle droit et ressort sur ma droite et se plante de 3/4 face. Il regarde vers moi. Je reste immobile, il s'avance de quelques pas, je monte doucement mon arc mais il démarre brusquement en grognant et stoppe à 50 mètres de 3/4 arrière un court instant qui s'éloigne bruyamment dans la végétation.

La nuit sera vite là. Quelques minutes plus tard, plusieurs sangliers arrivent dans la végétation sur ma droite, je me retourne doucement vers le haut de la combe mais il fait presque nuit et les animaux passent dans le sale sans que je puisse les voir. J'attends un peu le retour total du calme puis quitte discrètement mon poste, il est temps de rentrer après cet affût riche en émotions même si les sangliers ont été plus forts que moi.

Alex

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 15:06

Ce matin, je retourne chasser sur Beyrède-Jumet pour tenter de fermer mon bracelet de CEMC1. En route, au départ de la déviation de Labarthe de Neste, un jeune cerf portant 6 cors traverse la route devant ma voiture avant de se raviser et de revenir d'où il venait. Avant d'arriver à Sarrancolin, au niveau des travaux, un blaireau pris dans mes phares se cale contre un muret sur la gauche de la route alors que je freine , craignant de le voir traverser. En montant les lacers de la route au-dessus de Beyrède c'est un renard qui zigzague un court instant devant ma voiture avant de se jeter dans le penchant en-dessous de la route. Je remonte la piste forestière au-dessus de la carrière pour aller me garer tout en haut avant qu'elle ne redescende vers Jumet. Il ne fait pas encore jour et je me prépare tranquillement, plusieurs cerfs brament autour de moi. Alors que la luminosité croit doucement, je décide de commencer par descendre le long de la piste vers les granges en contrebas. Plusieurs cerfs brament en contrebas, j'avance tout doucement en surveillant en-dessus et en-dessous de la piste. Un peu plus bas, je me fais surprendre par un animal qui démarre en-dessous de la piste caché par les fougères.

Je décide de remonter pour chasser le secteur où j'ai vu beaucoup d'animaux l'autre jour et laisser ce secteur tranquille pour Arnaud qui va venir chasser ce weekend. Je fais demi-tour alors que plusieurs cerfs brament en remontant dans la montagne et je remonte pour prendre le petit sentier sous la crête rocheuse. Le sentier rejoint, je le longe tranquillement en faisant très régulièrement des pauses observatoire. Je descends ainsi vers une petite clairière herbeuse parsemée de fougères où les sangliers ont retourné le sol à la recherche de vers. Une souille fraîche trone au milieu des coup de nez. Je descends vers la piste en contrebas où une des souilles a été fréquentée de la nuit. Le vent n'est pas bon, il souffle dans mon dos, je décide donc de suivre tranquillement la piste avec le vent de dos avant de remonter sur la droite pour faire une boucle et revenir vers la voiture en chassant à bon vent.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

un peu plus loin, un chevreuil, qui m'a repéré avant que je ne le vois, surgit sur ma gauche à une cinquantaine de mètres et traverse la piste d'un bon pour disparaitre en remontant dans les sous-bois de hêtre.

Arrivé au bout de la piste, je remonte tranquillement vers la crête au travers d'une zone de buis. Cette dernière atteinte, je la longe dans les buis

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

tout en surveillant le secteur quand j'aperçois un cerf à une centaine de mètres dans la hêtraie en contrebas.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Il s'éloigne tranquillement, je m'avance dans les buis pour tenter gagner un peu de terrain à couvert. Je le perds un instant de vue et l'aperçois à nouveau après environ 40 mètres de progression. Il regarde vers moi, il a dû m'entendre. Je reste un moment immobile mais il redémarre et s'éloigne au petit trot. Je reprends ma progression dans les buis pour m'arrêter un peu plus loin où j'ai une belle vue sur le sous bois en-dessous de moi. Le cerf, une biche, une bichette et un faon avancent tranquillement vers une grande dépression bordée d'une crête rocheuse et dans laquelle se trouve un souille très fréquentée. Alors que je les perds de vue, je m'avance encore un peu et me cale derrière un gros hêtre. Les animaux ont fait demi-tour. Le cerf s'avance tranquillement à plus de 100 mètres en contrebas. Je le perds de vue derrière un buis et décide de me décaler un peu en revenant sur mes pas quand j'aperçois la biche, la bichette et le faon, éparpillés en contrebas, il fouillent le tapis de feuilles mortes à la recherche de quelques nourritures.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021
Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021
Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Je reste immobile à les observer, pensant voir arriver le cerf mais le temps passe et il ne se montre pas. Je décide de tenter une approche. Tout en surveillant les trois animaux en vue et en regardant autour de moi au cas où j'apercevais le cerf, je descends avec une infinie lenteur d'un hêtre à un autre. Le vent à tourner et descend maintenant vers la piste en contrebas mais biaise légèrement à droite, pour le moment les animaux ne me sentent pas. Ils sont à environ 60 mètres en contrebas. Je les observe un instant et cherche le cerf du regard mais un changement brusque de direction du vent me trahit et je vois s'enfuir la biche et le faon, la bichette a disparu. J'observe un moment sans bouger, un cri d'alerte retentit plus haut dans la montagne. Je remonte ensuite doucement vers le sommet de la montagne en m'arrêtant souvent pour écouter et observer. Rien, je traverse une bande de buis au milieu d'un chaos granitique qui délimite la crête qui redescend vers la piste.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Je débouche sur une grande clairière couverte de feuilles mortes sous une zone de grands hêtres clairsemés. Je la traverse doucement pour rejoindre le petit sentier que j'ai pris matin. J'avance doucement en observant le secteur. Rien, je ressors sur la piste près de ma voiture. La chaleur monte doucement avec le soleil qui monte, les animaux doivent être passé sur les versants nord. Je descends la piste côté Jumet jusqu'à la première grange sur la droite de la piste. Je la quitte alors pour un sentier qui remonte vers le sommet de la montagne. Le sentier porte des empreintes fraîches et des crottes fraîches, les animaux étaient là ce matin. Je remonte tout doucement en observant au-dessus et en-dessous du sentier mais rien en vue.

Arrivé au sommet de la montagne, juste en-dessous d'un pic rocheux qui me domine sur ma droite, je m'avance doucement vers le penchant nord de la montagne qui est couvert de grands sapins.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Alors que je m'arrête, quelques mètres après la crête pour observer, mes yeux se posent sur un grand cervidé à moitié caché par un gros sapin. Seule la moitié arrière de l'animal est visible mais, vu sa corpulence, je suis sûr qu'il s'agit d'un cerf. Je m'avance tout doucement jusqu'à un gros sapin situé à une vingtaine de mètres de l'animal sans qu'il ne réagisse. Je me poste là en espérant qu'il s'avance un peu pour dégager son coffre. 

Un bruit de bois cassé et de pas se fait entendre sur ma droite. Plusieurs animaux arrivent par l'arrière du pic rocheux et descendent pour venir vers moi. L'animal devant moi tourne alors la tête vers le bruit et j'aperçois ses bois, c'est un 4 pointes. Une biche vient stopper à environ 30 mètres et se met à manger tête au sol. Bichette et faon sont un peu plus en arrière. Le cerf regarde régulièrement vers la biche, parfois en se léchant le flanc. Mon décocheur est accroché, je suis prêt à armer. Je surveille alternativement les animaux et me rends compte que d'autres animaux sont arrivés, notamment un petit 6 cors qui mange en retrait, partiellement caché par des branchages. Le 4 cors finit par se retourner, sa zone vitale est cachée par le tronc d'un gros sapin, seul son museau et son arrière train dépassent de derrière le tronc. Après quelques secondes à regarder ses congénères qui mangent toujours éparpillées, il s'avance tranquillement de quelques pas. Il boite légèrement d'un antérieur, j'arme mon arc et attends qu'il s'arrête en espérant qu'il stoppe avant le sapin suivant. Ce qu'il fait, il est plein travers à une vingtaine de mètres, mon viseur se cale derrière son épaule. Je décoche. Je vois ma flèche rentrer où je la voulais avec le bruit caractéristique d'une atteinte de coffre. L'animal traversé démarre en trombe et provoque la fuite de ses congénères dans la pente. Il fonce vers le pic rocheux puis prend à gauche pour descendre dans la forte pente où je le perds de vue au milieu de ses congénères. Un autre petit cerf retardataire surgit de derrière le pic rocheux et fonce à son tour dans la pente. Le calme revenu, je m'avance à la recherche de ma flèche que je retrouve posée au sol un peu plus bas.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Elle est couverte de sang, confiant sur sa létalité, je commence à chercher les premières gouttes de sang. Les traces de fuites des divers animaux se mélangent et je peine un peu à trouver celles de mon cerf. Des cris d'alerte retentissement en contrebas, les animaux ont dû stopper et l'observent mais je ne les vois pas. En coupant et recoupant la direction de fuite, je finis par trouver le premier sang dans la pente après environ 40 mètres de fuite.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Le sang est peu abondant mais les traces du cerf sont bien visibles sur le sol. En les suivant, je trouve de temps en temps une petite goutte de sang.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Un peu plus bas, je tombe sur de belles projections sur le tronc d'un sapin.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

La piste devient un peu plus abondante mais elle n'est pas facile à suivre. Un peu plus bas, une belle tâche sur un bout de de bois mort au sol.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Le cerf semble être descendu droit en suivant la combe.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021
Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021
Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Mais brusquement le sang s'interrompt alors que 2 drailles fraîche se croisent. L'une descend droit dans la combe et l'autre prend la courbe de niveau à gauche. De petites goutes projetées sur sur un petit hêtre me remettent sur la piste, mon cerf a pris à gauche.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Je m'avance de quelques pas en suivant le sang quand je m'aperçois, il est tombé au pied d'un gros sapin à environ 50 mètres devant moi. Un cerf pousse un brame en contrebas.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Je le rejoins, une mousse rosée sort du trou d'entrée de ma flèche.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

J'appose mon bracelet et lui rends les honneurs avant de l'examiner. Ma flèche est entrée plein poumon où je pensais l'avoir vu et est ressortie juste au dessus du coude opposé. Elle est passée dans les gros vaisseaux au dessus du cœur mais malgré cela mon cerf a fait environ 150 mètres de fuite et la piste au sang était peu abondante. Je le dégage pour le trainer un peu plus loin et faire quelques photos souvenir.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

La piste est à quelques centaines de mètres en contrebas, la pente est raide, je traîne mon cerf qui m'échappe de temps en temps et roule pour aller se caler contre un arbre ou un rocher. Alors que j'arrive à la piste, je me rends compte que je suis au-dessus d'un à-pic d'environ 20 mètres. Si je jette mon cerf sur la piste, il va se fracasser. Je décide de le laisser là, pris dans les branches d'un gros sapin tombé au sol et cherche un passage pour descendre sur la piste. Je n'ai pas de réseau, je suis donc un moment la piste avant de pouvoir appeler le président de la chasse. Il ne peut pas venir avant une heure pour m'aider. Je remonte donc à ma voiture et redescends me garer au départ de la piste au dessus de laquelle j'ai laissé mon cerf.

Après un peu plus d'une heure, il arrive avec 2 chasseurs de la commune et la remorque. Nous partons nous garer en-dessous de mon cerf. Il a amené une longue corde, je monte avec un autre chasseur en tirant la corde et nous rejoignons mon cerf que nous attachons par la tête. Le président et l'autre chasseur nous suivent quand le président glisse au dessus de l'à-pic heureusement qu'il arrive à se rattraper à une branche avant de tomber. Il se redresse. A 4, nous dégageons mon cerf du salon mort puis  le président redescend en tirant l'autre côté de la corde après l'avoir passée au-dessus d'un gros arbre. Une fois le président sur la piste, nous envoyons mon cerf dans le vide et le président de la chasse le redescend doucement. Nous redescendons pour l'aider mais le cerfs s'est accroché par les bois un peu au-dessus de la piste. Je dois remonter pour le dégager. Une fois sur la piste nous le chargeons sur la remorque et descendons à la salle de découpe.

Une belle flèche pour mon 300ieme grand gibier à l'arc, 24 septembre 2021

Après avoir vidé et dépecé mon cerf, je le laisse à la chambre froide, je reviendrai demain le découper en accompagnant mon ami Arnaud à la chasse.

Alex

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 11:02

Après une première sortie où je n'ai pas vu de cerf, juste 2 brocards, un petit sanglier, 2 biches et un faon, je retourne chasser, ce matin, sur le même secteur. Je me gare un peu avant 7 heures en haut de la piste avant qu'elle ne redescende vers Jumet. Il fait du crachin épais, ce sera parfait pour la chasse. J'ouvre la portière pour écouter la montagne mais pas le moindre brame. J'attends le lever du jour puis pars par la piste en redescendant vers Jumet. J'avance tout doucement en surveillant régulièrement en dessous et en dessus de la piste mais rien ce matin. Apercevant une voiture garée près d'une grange en contrebas, je décide de faire demi-tour pour aller chasser le long d'un petit sentier qui longe sous la crête rocheuse et où j'ai vu les 2 brocards et le petit sanglier dimanche dernier.

Petit brocard portant 2 dagues aperçu à environ 100 mètres en contrebas du sentier le 12 septembre

Petit brocard portant 2 dagues aperçu à environ 100 mètres en contrebas du sentier le 12 septembre

Vieux brocard amaigri venu s'arrêter à 20 mètres de moi un peu plus loin sur le sentier le 12 septembre

Vieux brocard amaigri venu s'arrêter à 20 mètres de moi un peu plus loin sur le sentier le 12 septembre

Les nuages semblent vouloir se dissiper et laisser place à un ciel dégagé. Je repasse à côté de ma voiture et quitte la piste sur la droite pour le petit sentier qui s'enfonce dans le bois. J'avance tout doucement avec le vent dans le dos en espérant voir les animaux en-dessous et en-dessus du chemin.

je n'ai pas fait 30 mètres au milieu des noisetiers épais qu'un animal démarre en-dessous de moi en faisant rouler des pierres. La faible luminosité et l'épaisseur de la végétation ne me permettent pas de l'apercevoir. Je suis sa progression à l'oreille un court instant avant le retour au calme. J'avance un peu plus sur le chemin quand un autre animal démarre, cette fois au-dessus du chemin. C'est une biche. Elle vient se planter à 7 ou 8 mètres de moi, en plein milieu du sentier. Nous nous regardons un court instant puis elle démarre et remonte bruyamment dans les éboulis de blocs de granite qui dominent le chemin. Elle s'éloigne en poussant des cris d'alerte. Je reprends ma progression très lentement en m'arrêtant tous les quelques pas pour observer et écouter. La biche donne toujours l'alerte et avance en avant de moi. Un peu plus loin, un animal démarre à environ 40 mètres au-dessus de moi sans que je puisse dire s'il s'agit de la biche ou d'un autre grand cervidé. Les cris de la biche semble venir de plus loin et finissent par stopper. Le bruit des gouttes d'eau qui tombent des arbres couvrent un peu les bruits du sous-bois.

La grande hêtraie s'éclaircie peu à peu et je débouche sur une grande clairière couverte de feuilles mortes et de débris de bois mort.  Je la traverse doucement pour rejoindre une crête rocheuse qui redescend sur la gauche et la passe pour progresser très lentement entre les hêtres et les houx. Un peu plus loin, j'aperçois du mouvement en contrebas à un peu plus de 100 mètres. Une biche et son faon sont au gagnage entre quelques gros hêtres, ils tournent et retournent sur le secteur. Je les observe un moment puis reprends ma progression lente. La biche ne tarde pas à me repérer et démarre en entraînant son faon pour disparaitre un peu plus loin dans le bois. 

Je décide de redescendre tranquillement vers une large piste en contrebas. J'avance toujours très lentement avec le vent sur ma gauche qui biaise vers le bas. Alors que j'arrive à environ 70 mètres de la piste j'aperçois un sanglier de plus de 60 kg qui fouille le sol forestier, je n'ai pas l'autorisation de le tirer mais je décide de tenter l'approche. J'avance tout doucement, vers l'animal absorbé par son repas en bordure basse de la piste. Alors que je ne suis plus qu'à 30 mètres, il lève la tête et regarde vers moi, je me fige et aperçois alors une petite bête rousse d'environ 20 kg qui fouille le sol un peu plus à gauche sous la piste. Le sanglier recommence à fouiller le sol, j'avance encore un peu et me rends compte qu'il y a d'autres sangliers, un autre gros de la même taille que le premier fouille le sol un peu en avant du premier que j'avais vu et plusieurs bêtes rousses sont dispersés en-dessous de la piste. J'avance doucement, je ne suis plus qu'à 20 mètres. Un des gros relève la tête. Je stoppe net derrière un gros hêtre, il observe un court instant et se remet à fouiller le sol. Un autre gros sanglier arrive bruyamment plus en arrière quand un brame retentit en contrebas. Les 2 premiers gros sangliers, prennent la piste et s'avancent tranquillement nez au sol puis biaisent pour remonter le talus et venir stopper à environ 12 mètres de moi, ce sont 2 laies, je m'avance un peu vers elles quand une bête rousse prend la piste pour les rejoindre et aperçois mon mouvement. Je me fige, elle démarre en soufflant mais mais ralentit vite en voyant les deux adultes qui fouillent tranquillement le sol. Elle remonte le talus et vient fouiller le sol juste en avant d'eux, à environ 10 mètres de moi. Les autres bêtes rousses fouillent les feuilles mortes en-dessous de la piste avec le troisième gros, j'en compte 5 de plus, soit 9 sangliers. Le vent n'est pas bon et souffle vers le trio de sangliers à ma droite. Il finissent par me sentir, une laie souffle puissamment puis gronde avant de démarrer, les sangliers démarrent tous mais s'arrêtent rapidement éparpillés sur et sous la piste pour humer l'air et observer tète haute, la laie gronde à nouveau et fonce dans le bois sous la piste, les gros et une partie des bêtes rousses la suivent et disparaissent. Une bête rousse retardataire démarre plus à gauche, sous la piste, en grognant et stoppe plusieurs fois avant de disparaitre elle aussi.

Je descends doucement vers la piste pour tenter de trouver le cerf qui a bramé en espérant que la débandade des sangliers ne l'ait pas fait fuir. Alors que je m'avance au bord de la piste, je stoppe net en apercevant un énorme cerf couché à environ 60 mètres en contrebas. Impossible de voir les bois, je n'ai qu'un bracelet pour un moins de 10 cors. Je décide de tenter de me rapprocher. J'avance tout doucement vers 2 gros hêtres un peu plus à gauche à 10 mètres en contrebas. Je calcule chaque pas mais rapidement le cerf regarde vers moi. Je me fige un instant, il tourne la tête, j'avance très lentement de 2 ou 3 pas, il regarde à nouveau vers moi. Le premier gros hêtre n'est qu'à 3 mètres. Je reste immobile, il détourne le regard, j'avance vers le hêtre et arrive derrière quand il regarde à nouveau vers moi et se relève. Il regarde fixement vers moi et je ne peux plus avancer, je ne vois pas bien ses bois. Il est à environ 50 mètres, je tente d'imiter un raire de jeune cerf. Le grand cerf commence à monter vers moi de quelques pas en baisant vers la droite pour prendre le vent. Il stoppe à environ 45 mètres et sa tête se dégage, c'est un 14 cors, il est trop gros pour mon bracelet. Je décide de voir si je peux le faire venir encore un peu. Je pousse un second raire, il s'avance encore de quelques pas et stoppe à environ 40 mètres mais croise mon odeur et démarre bruyamment pour foncer dans la pente et disparaître.

Je remonte sur la piste et la suis doucement en surveillant au-dessus et en-dessous. Je marche un moment sans rien voir des geais donnent de la voix plus bas, signe qu'un animal se déplace mais je décide de suivre la piste plus silencieuse que le tapis de débris végétaux qui couvre le sous-bois. Des souilles très fréquentées ponctues la piste. Alors que j'arrive sous la grande clairière traversée tout à l'heure. Un bruit de bois cassé me fait lever les yeux au dessus de la piste. Un grand cervidé est remonté au travers du bois et je l'ai perdu de vue derrière quelques gros hêtres, juste sous un éboulis de blocs de granit qui remonte vers la crête. J'avance tout doucement sur le chemin et finis par apercevoir une jeune biche au travers des arbres. Elle regarde vers moi à environ 100 mètres puis démarre pour croiser la piste à environ 200 mètres et disparaître dans le bois en contrebas.

Je poursuis ma progression très lente en stoppant régulièrement pour écouter et observer. Plus loin, je stoppe net en apercevant une tâche rousse à 8 mètres sous la piste. Je recule tout doucement et comprends qu'il s'agit d'un chevreuil dont je ne vois que l'arrière train au travers des branchages. Il reste un court instant immobile puis démarre dans la pente, c'est une chevrette. Au même moment, un gros bruit de branches et de feuilles qui s'agitent plus en avant se fait entendre. Je tente d'en déterminer la provenance alors qu'un chevreuil about en contrebas au milieu des cris de geais. Pensant qu'il s'agit d'un cerf qui frotte ses bois, je tente de m'approcher doucement mais impossible de voir l'animal qui s'est éclipsé. Les soules boueuses ont été fréquentés cette nuit et une énorme coulée très marquée remonte dans le talus au milieu de la végétation dense. 

Je continue à suivre la piste et rejoins celle que j'ai prise pour monter en voiture ce matin. Je remonte en la suivant tout en surveillant le secteur sans succès. Dans un virage en épingle qui remonte vers ma voiture sur ma gauche, je quitte la piste principale pour en prendre une autre qui s'enfonce dans les sapins. Je la suis un instant tout en surveillant le sous-bois. Rien, je décide de faire demi-tour quand je remarque une grosse salamandre morte sur la piste. Des spasmes agitent encore sa queue, une voiture a dû lui rouler dessus récemment. Je la dépose dans le bois pour lui éviter de finir totalement aplatie puis fais demi-tour. Juste avant de rejoindre la piste principale, je prends un chemin qui remonte droit vers la crête sur ma droite. Je progresse doucement dans la forte pente, des pieds frais de cerf descendent en la longeant. Les geais s'agitent plus haut, peut être des animaux en mouvement. Je remonte en ouvrant bien les yeux mais rien en vue. Alors que j'arrive dans une petite zone de fougères, juste en-dessous de la crête, une biche, cachée par la végétation, démarre à quelques mètres de moi et passe la crête pour stopper à environ 100 mètres en contrebas. Elle observe un peu autour d'elle puis repart et disparaît. 

je remonte en suivant la crête tout en observant alternativement les fougères sur le penchant de gauche et le sous-bois de conifères sur l'autre côté. Un peu plus haut, je biaise à droite pour contourner la pointe rocheuse de la montagne par le sous-bois de sapins. J'avance doucement par les coulées de cerfs et de sangliers, au milieu d'un paysage de blocs granitiques couverts d'une mousse bien verte et de sapins morts tombés au sol.

Seconde sortie de la saison à Beyrède-Jumet, 17 septembre 2021

Malgré deux petits sapins frottés de frais et quelque tas de crottes, je ne verrai pas d'animaux. Les geais donnent de la voix plus bas. Arrivé au bout de la pointe rocheuse, je remonte vers la crête puis rattrape un sentier mal marqué qui redescend vers la piste qui descend à Jumet. Au départ le sentier et plus composé de plusieurs coulées plus ou moins parallèles. Je suis tout doucement l'une d'entre elles dans le sous-bois brumeux de feuillus.

Au bout d'un moment, je suis surpris par un jeune 4 pointes qui remonte sur la coulée que je suis, à environ 30 mètres de moi et démarre pour descendre en la suivant. Il stoppe à environ 40 mètres plein travers et regarde vers moi. J'attends immobile, il repart et stoppe à environ 100 mètres, regarde encore un instant vers moi puis redescend en donnant l'alerte, stoppe sur un replat un peu plus bas. Il pousse un second grondement puis disparaît dans la végétation. Je m'avance doucement pour me rapprocher un peu au cas où il ne serait pas allé loin mais focalisé sur ce cerf, je n'avais pas vu le second, couché à environ 20 mètres en-dessous de moi dans quelques buis épars. Il se lève, c'est un petit 8 ou 10 cors, et descend pour disparaitre dans le bois. Je l'entends un moment casser du bois sans qu'il ne semble s'éloigner beaucoup. Je tente de descendre un peu mais il a disparu, je rejoins ainsi le vrai chemin et le suis pour descendre en surveillant autour de moi.

Alors que je suis bientôt à la piste, je remarque une grosse couche au milieu du chemin. Elle est sèche alors que le sol est détrempé. Un animal était là il y a peu. Je redouble de vigilance et continue à descendre quand je tombe nez à nez avec un faon seul au milieu du chemin à 10 mètres de moi. Il démarre et remonte dans les fougères sur ma gauche. Il est 10 heures, je décide de rentrer, je rejoins la piste et remonte vers ma voiture tout en jetant un denier coup d'œil autour de moi mais pas d'autres animaux.

Seconde sortie de la saison à Beyrède-Jumet, 17 septembre 2021

Alex

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16 septembre 2021 4 16 /09 /septembre /2021 21:04

Ce soir, je pars pour une soirée d'approche. N'ayant pas vu grand chose jusqu'à présent, je rejoins une bande boisée assez claire qui borde un ruisseau encaissé où les sangliers viennent régulièrement se souiller. Je rentre par une belle coulée en parallèle du petit cours d'eau sur ma gauche et le suis à environ 20 à 25 mètres. Alors que j'ai fait environ 100 mètres d'un pas très lent en observant tout autour de moi, je me fige net en apercevant du mouvement plus en avant sur ma gauche. Un blaireau vient de surgir d'un massif de fragons à environ 30 mètres et se rapproche de moi. Il suit une coulée qui passe à environ 15 mètres devant moi. Je m'avance très lentement de quelques pas et me cale pour l'attendre. Il arrive d'un pas tranquille, il stoppe plein travers entre 2 arbres à environ 12 mètres devant moi. J'arme doucement mon arc et prends ma visée derrière son épaule. Je décoche, ma fléché traverse le blaireau qui fait volte-face pour revenir au pas de course vers les fragons où il disparaît. 

Je m'avance et récupère ma flèche, elle est couverte de sang. Je la remets au carquois et commence à suivre les traces de sang. Arrivé au niveau des fragons, je tombe sur un énorme trou, vestige d'une ancienne cession de déterrage. Il fait 2 mètres de long, sur un peu moins de 1 de large et environ 2.5 de profondeur. Les gouttes de sang passent sur la gauche du trou, côté à-pic et c'est alors que j'aperçois du sang sur la pente qui descend au fond de ce dernier par l'autre côté de la cavité. Je fais donc le tour pour descendre au fond du trou. Je pose mon arc et commence à descendre dans le passage étroit. Alors que j'arrive au fond du trou, je suis surpris par un mouvement à mes pieds. Une tête de blaireau vient de surgir du trou qui part sur la gauche, au fond de la cavité. Il hume l'air juste à les pieds et ne semble pas blessé. Je n'ai pas pris mon arc et me contente de le regarder un moment avant qu'il ne décide de faire demi-tour et de retourner dans son terrier. J'éclaire l'intérieur du terrier avec ma frontale mais pas de sang visible. Je me dis que mon blaireau est perdu et je remonte à la surface.

Je recontrôle le sang sur le bord de la cavité et constate alors qu'il continue dans les fragons. Le sang vu plus bas tout à l'heure était juste tombé sur la pente au passage du blaireau. Je suis donc les taches et tombe rapidement sur un terrier dont l'entrée est tachée de sang. J'éclaire l'intérieur avec ma frontale et aperçois mon blaireau mort à environ 1,5 mètres de l'entrée. Je tente de l'attraper sans succès avec mon bras puis tente de le rapprocher avec une branche mais je n'ai pas de prise. La tête est tournée vers moi, j'ai alors l'idée d'utiliser ma corde d'environ 2 mètres qui me sert à ramener mes chevreuils et mes sangliers. Je fais un nœud coulant et à l'aide d'une branche je le passe autour de la tête de l'animal puis tire d'un coup sec pour le serrer autour de son cou avant de remonter mon blaireau. J'ai eu beaucoup de chance qu'il meure si près de l'entrée. Ma flèche est plein coffre.

Un blaireau à l'approche

Alex

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16 août 2021 1 16 /08 /août /2021 23:32

Ce soir, vers 19 heures, je pars pour tenter de chasser le sanglier à l'approche dans les maïs, à Saint Arroman. Les propriétaires du secteur m'ont dit que les sangliers semblaient présents sur une parcelle qui borde le Sousson. Je me gare au bord du ruisseau, près d'un passage bétonné qui le traverse et me prépare tranquillement. Un agriculteur est en train de presser des bottes de foin plus en aval sur la droite du cours d'eau. J'espère que cette activité ne dérangera pas les animaux. Le ciel est très nuageux et un vent très soutenu agite les maïs de part et d'autre du ruisseau en remontant ce dernier. J'aurais le vent de face pour chasser, c'est parfait. Alors que je vais quitter la voiture pour aller jeter un coup d'œil au bord du Sousson en espérant y voir un ou 2 ragondins, le vacarme d'une moto lancée à pleine allure se fait entendre. Un motard dévale le bois d'en face à vive allure et prend le chemin pour venir droit sur moi. Il passe le passage bétonné, nous nous saluons puis il prend la bande enherbée le long du ruisseau pour s'éloigner à très vive allure. Bon, pour les ragondins s'est raté et toute cette activité me fait un peu regretter mon choix du secteur de chasse. J'hésite un peu puis décide tout de même de rester sur mon idée première. Je pars en longeant la gauche du cours d'eau envahi par la végétation. Je scrute la berge opposée à la recherche d'un ragondin. L'épaisse végétation est régulièrement parcourue de coulée très marquée et de zone de végétation écrasée, signes d'une grosse fréquentation des lieux mais pas le moindre myocastor en vue. Un peu plus loin, le cours d'eau s'élargit un peu sur quelques mètres et la végétation moins abondante me permet d'observer la surface de l'eau. Une entrée de terrier encore boueuse est bien visible contre la berge opposée. L'eau s'agite sous la végétation, en-dessous de moi. J'accroche mon décocheur et tente des cris de petit ragondin en détresse mais les remous cessent et rien ne vient. Je poursuis mon chemin entre les 2 parcelles de maïs qui bordent le ruisseau. Je contrôle en passant les passages de canon sans succès. Plus loin, le maïs fait place à une prairie fauchée où le tracteur tourne pour presser les bottes de foin et en face le maïs que je longe laisse place à une grande parcelle de tournesol semence.

Je passe le secteur et rejoins un autre passage bétonné que j'emprunte pour traverser le Sousson et longer une autre parcelle de tournesol. Toujours pas de ragondin. J'arrive à la route et la traverse pour longer la bande enherbée qui borde la parcelle de maïs ou seraient les sangliers, sur la gauche du cours d'eau. Le vent fort, face à moi, couvre le bruit de mes pas. J'avance tranquillement en surveillant les passages de canon. De l'autre côté du cours d'eau se trouve un bois qui borde un moment le Sousson puis s'en éloigne pour laisser place à une grande friche et une haie en pointillés bordant le cours d'eau. Je repère plusieurs coulées très marquées qui descendent du bois pour traverser la friche et sauter le ruisseau. La terre meuble du bord de la culture est ponctuée de nombreuses traces de sangliers, le secteur me semble prometteur. J'hésite à m'y poster mais il fait un temps à chasser à l'approche. Je continue mon chemin jusqu'à un fossé qui remonte sur ma gauche entre cette parcelle de maïs et la suivante. Les sangliers ont retourné de frais toute la bordure de la culture le long du fossé. Je remarque une coulée boueuse qui descend dans le fossé sous des branches basses. Je tente de la suivre et passe dans la végétation pour déboucher sur une coulée très marquée qui longe le ruisseau dans la haie sur environ 15 mètres puis remonte le talus opposé pour ressortir dans la friche. Je remonte sur ma gauche pour longer la parcelle de maïs suivante. Un tapis de ronces est traversé de plusieurs coulées qui rentrent dans le maïs. Je le traverse pour rejoindre le bord de la culture et la longer quand une chevrette surgit du maïs a plus de 100 mètres et vient droit sur moi par la bande enherbée. J'avance doucement vers elle en serrant la bordure de la culture. Alors que j'ai gagné environ 30 mètres, elle bifurque vers le ruisseau et disparaît dans la végétation. Je continue à avancer tranquillement et croise des coulées boueuses qui remontent du ruisseau. Les sangliers semblent venir sur ce secteur également. Arrivé à l'endroit où j'ai perdu la chevrette de vue, je la fait démarrer. Elle traverse le cours d'eau et remonte au pas de course dans la friche en aboyant. Je continue jusqu'au bout du maïs et croise encore des coulées très marquées.

Je fais demi-tour pour quitter le secteur en comptant revenir plus tard en espérant voir les sangliers. Je reviens à la route et la traverse pour revenir en bordure du ruisseau mais côté maïs. Je descends le talus abrupt de la route, saute le fossé puis commence à longer la culture. Un lièvre est sorti dans le penchant de prairie fauché qui remonte derrière les tournesols. J'avance tranquillement le long du maïs. Alors que j'arrive presque au coin de la culture, le vent qui a tourné à 90 degrés me porte une forte odeur de sanglier aux narines. Je stoppe et accroche mon décocheur et tends l'oreille mais le vent soutenu agite le maïs et couvre tout bruit d'un éventuel animal dans la culture. J'avance tout doucement vers le coin du maïs et perçois de nouveau des relents d'odeur. Le sanglier est tout proche mais impossible de l'entendre ou de le voir. Je passe très lentement le coin du maïs. Rien le long de la bande enherbée qui le sépare d'un petit ru qui descend vers le Sousson. Je remonte tranquillement en suivant la culture et en contrôlant les coulées qui traversent le bourrelet de ronces qui borde le petit cours d'eau. Rien ne semble être passé de frais. Le sanglier doit encore être dans la culture. Les ragondins ont couché çà et là quelques pieds de mais le long de la bande enherbée. Un peu plus haut je saute le ru par une belle coulée pour longer le tournesol. 2 lièvres broutent tranquillement dans la prairie fauchée derrière les tournesols de l'autre côté du ruisseau. J'avance doucement en suivant les tournesols avec le vent de face quand des geais s'agitent et donnent de la voix dans les saules qui bordent le ru un peu plus haut. Ils ont repéré quelque chose. J'accroche mon décocheur et redouble de vigilance en m'approchant du secteur quand j'aperçois un chat blanc taché de noir sortant du tournesol et sautant le ru pour se diriger vers un passage de tracteur coupant la parcelle de maïs en 2. Je regarde s'éloigner le petit félin puis traverse le ru pour aller jeter un coup d’œil au maïs. Au travers des premiers rangs à ma gauche, j'aperçois une grande zone de culture couchée par les sangliers. Une forte odeur de sanglier m'est portée par le vent. Les sangliers sont dans le secteur. Je décide de longer la culture côté ru, j'avance doucement en jetant un coup d’œil à chaque passage de canon. Alors que j'arrive au dernier, j'aperçois une chevrette au gagnage à environ 30 mètres. Elle broute contre le maïs, sur la gauche du passage. Je l'observe un instant puis passe le passage de canon discrètement pour ne pas la déranger et aller jeter un coup d’œil au-dessus de la culture. Rien, je fais demi-tour, le chevrette mange toujours, mais, cette fois, la tête plongée dans le maïs.

Je retourne au passage de tracteur, cette fois je le longe doucement. Le vent fort me porte toujours cette forte odeur de sanglier. Un peu plus loin, le passage rejoint un second passage enherbée qui remonte en coupant à nouveau la parcelle. Je prends se second passage et le suis en rejetant un coup d’œil au passage de canon toujours rien. Je reviens sur mes pas vers le tournesol. Alors que j'arrive à environ 25 mètres du ru, un léger mouvement me fait lever les yeux vers le tournesol. Je me fige mais trop tard. Un énorme sanglier démarre au bord du tournesol et fonce dans les grosses fleurs jaunes et cassant plusieurs pieds qui craquent bruyamment sur son passage. Très certainement le premier sanglier que j'avais senti en bas de la parcelle, je reste un moment immobile à surveiller le secteur. Le mouvement dans les tournesols a stoppé en environ 50 mètres de la bordure de la culture. J'espère sans trop y croire que le sanglier ne m'a pas identifié et qu'il va revenir curieux ou qu'un autre va sortir du maïs mais le temps passe et rien ne vient. Je décide de laisser le coin tranquille et de revenir un peu plus tard, je fais demi-tour et suis le passage de tracteur pour ressortir à la route, la traverse puis longe une parcelle de maïs à ma gauche pour passer quelques habitations et rejoindre un des passage de canon d'un maïs que j'ai prospecté tout à l'heure et redescendre au bord du Sousson. La luminosité commence à baisser et je décide de presser le pas pour descendre vers le cours d'eau au travers des daturas qui ont colonisées le passage. Arrivé à la bande enherbée qui borde le ruisseau je prends à gauche pour le longer mais pas de sanglier dans le secteur ni dans les passages de tracteur. Je repars donc vers la route et la traverse pour recommencer à longer la parcelle par le bas.

Arrivé au bord du ru, je remonte en suivant le maïs. A environ 100 mètres du passage de tracteur, une très forte odeur de sanglier emplit mes narines et, au même moment, il me semble entendre des animaux se débiner dans le maïs malgré le bruit des feuilles de la culture agitées par le vent soutenu. Je stoppe et tends l'oreille, effectivement le bruit remonte vers le passage de tracteur, ce sont les sangliers, je presse un peu le pas et rejoins le passage de tracteur. Alors que je me penche doucement pour observer dans le passage, je surprends un beau sanglier qui pousse un grondement et un souffle puissant avant de revenir d'où il vient en un éclair. Je me cale derrière le coin du maïs. Une partie des sangliers est déjà passée de l'autre côté et s'affaire dans la zone de culture couchée. J'entends des pieds de maïs se casser et les grognements des animaux. Je suis presque sûr que le sanglier que je viens de voir va les rejoindre. Mon décocheur est accroché, je suis prêt. Il ressort rapidement à 5 mètres de moi mais fonce droit devant lui pour rejoindre ses congénères. Le maïs craque sur ma droite, d'autres animaux arrivent, la luminosité baisse vite, il ne me reste que quelques minutes de relative clarté. Un pied de maïs craque à environ 30 mètres devant moi, je me penche à gauche et aperçois un sanglier plein travers, à environ 25 mètres, au ras du maïs. La luminosité est trop faible, il est trop loin pour tirer. Rapidement, il s'avance de quelques pas puis bifurque pour venir droit sur moi tranquillement. J'arme mon arc et le laisse venir. A environ 6 mètres, il se tourne plein travers et avance au pas vers la zone de culture couchée. Je tente d'aligner ma visée mais la faible luminosité me complique la tâche. Il stoppe juste avant de rentrer au maïs, plein travers. Je cale ma visée et décoche. Je n'ai pas vraiment vu mon atteinte mais ma flèche semblait au niveau du coffre. A l'impact, l'animal démarre en poussant un grondement de surprise et fonce dans le maïs mais, très rapidement, je l'entends se débattre et grogner dans le maïs. Ses coups de pattes résonnent quelques secondes puis ses souffles s’arrêtent et le bruit cesse. Je m'avance vers la zone du tir et éclaire ma flèche avec ma frontale, elle est couverte de sang et plantée au sol au ras du maïs. Très rapidement des grognements se font entendre sur la zone et j'entends des animaux se déplacer, j'éteins ma frontale. Les autres sangliers entourent leur congénère mort. Certains semblent venir vers moi et je réencoche. J'attends un peu mais la nuit sera vite là. Je tente une approche, couvert par le vent fort, je m'avance par le passage des sangliers pour atteindre la zone couchée. Impossible de les voir mais il me semble entendre des animaux se diriger vers le passage de tracteur. Je me recule à découvert pour profiter des dernières minutes de clarté mais les sangliers tournent et retournent dans le maïs sans sortir. Il ne fait plus assez jour pour tirer, j’allume ma frontale, récupère ma flèche, la remets au carquois puis tente de trouver du sang sans succès. 

Une chasse au nez, 16 août 2021

Je m'avance dans le maïs. Un premier sanglier passe à 5 mètres devant moi puis disparaît dans la culture, j'éclaire autour de moi et aperçois du sang sur ma gauche.

Une chasse au nez, 16 août 2021

Plusieurs sangliers tournent dans le maïs au ras de la zone couchée en grognant. il ne sont qu'à quelque mètres mais il fait nuit. Je commence à suivre le sang qui est assez abondant.

Une chasse au nez, 16 août 2021
Une chasse au nez, 16 août 2021
Une chasse au nez, 16 août 2021

Je retrouve vite mon sanglier mort, il n'a fait que 35 mètres environ. Ma flèche est plein cœur. C'est un jeune mâle qui accusera 61 kg à la pesée.

Une chasse au nez, 16 août 2021

Je fais quelques photos souvenir avant de le sortir du maïs.

Une chasse au nez, 16 août 2021

Je l'attache ensuite par le groin et le tire sur le passage de canon puis sur la bande enherbée qui borde le rue. 2 yeux verts se dessinent dans la noirceur de la nuit, dans le faisceau de ma frontale, à environ 50 mètres. J'avance vers eux en tirant mon sanglier et me rends vite compte qu'il s'agit d'un beau brocard qui finit par détaler et rentrer au maïs. Dès que mon sanglier est accessible en voiture je pars la chercher pour le charger avant de rentrer m'en occuper chez moi.

 

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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