EN COURS DE REALISATION...
Actinophytose ou actinomycose :
C'est une maladie bactérienne qui peut toucher des organes mous (langue, lèvres, joues, larynx, pharynx, mamelles) mais sa forme la plus connue touche les tissus osseux des cervidés et elle est principalement rencontrée chez le chevreuil. On a également rencontré des cas chez le bouquetin, le sanglier, le lièvre et le blaireau.
l'Actinomyces bovis responsable de cette affection est un hôte fréquent du tube digestif ou des voies respiratoires supérieures de différents animaux. Il faut un incident au niveau de la mâchoire pour que le germe devienne subitement pathogène (un remplacement difficile d'une dent de lait ou une laision de la gensive lors de la mastication par exemple).
La bactérie pénètre alors les tissus vivants, souvent à la limite molaire-gensive, envahit l'os maxilaire jusqu'à la moelle. Elle prolifère et le tissu osseux réagit alors en produisant un os irrégulier de nouvelle formation. Le tout se traduit par l'apparition d'une tuméfaction aréolée spongieuse, parfois énorme ressemblant à de la pierre ponce. Les cavités sont remplies d'un tissu jaunâtre ou grisâtre au milieu duquel on peut distinguer de petits grains blanchêtres souvent calcifiés.
D'autres bactéries pyogènes peuvent en effet compliquer le processus et être responsables d'une dégradation purulente de l'os. A ce stade de la maladie, l'animal souffre d'une gène mécanique importante lors de la mastication et éprouve de grandes difficultés à s'alimenter d'autant plus que les dents de la partie de la mandibule malade peuvent se mettre à se déchausser, branler dans leurs logements et tomber.
Le germe responsable étant présent chez presque tous les animaux en bonne santé, on peut dire que la maladie n'est pas contagieuse et la venaison est parfaitement consommable si l'état de l'animal n'est pas trop altéré.
Fièvre aphteuse :
Maladie virale, d'une contagion à la fois très rapide et très subtile, atteignant toutes les espèces animales à onglons et se caractérisant cliniquement par l'apparition d'aphtes dans la bouche, dans les espaces interdigitaux et sur la mamelle. (Ces localisations sont à l'origine de son appellation en anglais [foot and mouth disease] et la démarche particulière des animaux atteints, sur la pointe des onglons à cause de la douleur, du terme de « cocotte » par analogie avec celle de dames perchées sur des talons hauts.)
La fièvre aphteuse est due à un petit virus, aujourd'hui bien connu, que l'on peut cultiver facilement en culture cellulaire en vue de la production de vaccins. Il est très résistant dans le milieu extérieur (ce qui explique une partie de sa contagiosité), mais se révèle sensible vis-à-vis de la chaleur, des pH acides et basiques ainsi que des désinfectants. Une de ses particularités est sa variabilité qui conduit à une pluralité antigénique. Au cours de sa multiplication on assiste, en effet, à des erreurs, des mutations ponctuelles qui conduisent à une population de particules virales un peu différentes les unes des autres. Ainsi, on connaît 7 types antigéniques : O, A, C, SAT1, SAT2, SAT3 et Asia, sans protection croisée entre eux. Autrement dit, un animal atteint par le type A et guéri (donc résistant vis-à-vis de la souche homologue) se révèle entièrement sensible vis-à-vis des autres types et pourrait donc, en cas de contact avec un virus d'un autre type, présenter de nouveau les symptômes de la maladie. Au sein de chaque type, il existe des sous-types et des variantes. Cette diversité antigénique a une conséquence capitale pour la vaccination : les vaccins ne protègent que contre les souches appartenant au même type et au même sous-type. Il faut donc adapter strictement le vaccin à utiliser dans une région au nombre et à la nature des types et des sous-types des souches qui y circulent.
La distribution géographique n'est pas la même pour tous les types. Classiquement, on considère que les trois types O, A et C sont ubiquitaires. En particulier, le type O a sévi dans de nombreuses régions au cours de la décennie 1990-2000 (Asie, Afrique, Europe, Amérique du Sud). SAT1, SAT2 et SAT3 sont rencontrés dans l'est et le sud de l'Afrique, et Asia, en Asie.
Cliniquement, la maladie s'exprime après une incubation moyenne de 3 à 8 jours (avec des extrêmes de 36 heures à une vingtaine de jours). Les symptômes sont variables selon les espèces, même si les localisations sont semblables. Les lésions dans la cavité buccale sont plus facilement observées chez les bovins. L'atteinte podale entraîne des boiteries chez les différentes espèces touchées. La mortalité demeure limitée en général aux jeunes animaux. Des complications diverses surviennent : chute d'onglons, mammite, infections bactériennes, etc...
Symptômes de la fièvre aphteuse :
- Locaux :
Aphtes dans la bouche (langue, gencives, face interne des lèvres), sur les pieds (bourrelet coronaire de l'onglon, espace interdigital), sur les mamelles (extrémité ou totalité des trayons)
- Généraux :
Abattement, prostration, hyperthermie, absence d'appétit, avortements, mortinatalité, avortements
Teigne :
La teigne est une mycose due à la présence de champignons principalement du genre Trichophyton. Cette maladie concerne surtout les jeunes animaux dont le système immunitaire n’est pas encore assez développé. Cette mycose est extrêmement contagieuse et se transmet rapidement par le contact entre les animaux. L’obscurité et l’humidité constituent deux terrains favorables au développement des champignons responsables de la teigne. La lumière permet d’éliminer plus rapidement la présence de ces champignons. C’est pour cette raison que la teigne survient d’avantage pendant la saison hivernale.
La teigne se caractérise par l’apparition de plaques de forme circulaire recouvrant principalement la tête, l’encolure et les épaules. L’apparition de ces plaques rondes s’accompagnent d’un hérissement des poils en leur centre puis, d’une perte de ces poils. La peau devient suintante et commence à s’épaissir. A un stade plus avancé, ces plaques gagnent tout le corps de l’animal. Cette dépilation progressive apporte à l’animal un effet très disgracieux.
Les Oestres pharyngés :
La dénomination « Œstre » regroupe des insectes diptères, généralement de grosses mouches surtout répandues dans les régions chaudes, mais aussi tempérées du globe, dont les larves parasitent (endoparasites) un hote.
C’est une maladie fréquente chez le chevreuil, plus rare chez les autres ongulés. Les mouches femelles déposent leurs larves directement sur les naseaux du chevreuil. L’animal en bonne santé échappera le plus souvent à cette inoculation en secouant violemment la tête pour les éliminer. L’animal affaibli sera par contre plus particulièrement parasité. Les larves (1 mm) se fixent rapidement à la muqueuse nasale grâce aux crochets et aux épines qui garnissent leur corps. Leur développement dure 9 à 10 mois pour atteindre 20 à 40 mm.
Lorsqu’elles sont nombreuses, les larves peuvent obstruer les fosses nasales et le pharynx de l’animal entraînant toux spasmodique, jetage et ronflements. Les éternuements sont plus fréquents, le soir au coucher du soleil. L’asphyxie est rare mais les complications infectieuses fréquentes avec baisse de l’état général. Lorsque le développement des larves est terminé elles abandonnent leur hôte, tombent sur le sol, se chrysalident et se transforment en mouches adultes.
Hypodermose ou maladie de Varron :
Il s’agit d’une parasitose des cervidés due à la mouche hypoderma dont les femelles déposent leurs œufs sur la peau du ventre ou sur les membres de l’animal. Après 3 ou 4 jours, sort une petite larve qui perfore la peau et migre, à l’intérieur de l’organisme, jusqu’à la région dorsale.
Du tissu inflammatoire se développe autour de chaque orifice cutané créant des nodules plus ou moins infectés dont la taille peut atteindre celle d’une noix.
Distomatose ou fasciolose :
Maladie parasitaire occasionnée par des vers parasitaires plats trématodes appelés douves ou distomes. Toutefois on réserve habituellement le terme de distomatose à l'affection causée à l'ingestion de larves cercaires de la grande douve.
Ce parasite gris-brun à gris-verdâtre mesure 20 à 30 mm de long pour 8 à 13 de large et a la forme d'une feuille. Son corps aplati se termine par un appendice céphalique conique muni d'une ventouse, il est également couvert d'aiguilles fines dirigées vers l'arrière. Elle parasite les canaux biliaires du foie.
Pour effectuer son cycle, ce parasite a besoin d'un petit escargot de vase, de 7 à 8 mm, qui lui sert d'hôte intermédiaire. Cet escargot (limnée) vit dans des eaux stagnantes, relativement claires et reposant sur un sous-sol vaseux ou argileux garni de végétation. On les rencontre dans les bas-fonds, les vallées, les terrains inondés, les rigoles, les mares de prairie mais aussi les ruisseaux et petites rivières. Les douves adultes pondent des œufs dans le foie, ces œufs gagnent les intestins par les voies biliaires et sont finalement éliminés avec les matières fécales. L'œuf se développe dans l'eau donnant une petite larve filiforme (le miracidium). Cette dernière, pour poursuivre son développement doit pénétrer dans une limnée ou elle se transforme en une multitude de larves munies de queues (les cercaires) qui abandonnent alors la limnées pour aller se fixer sur la végétation environnante. A ce stade elles s'enkystent pour former de petit grains que le gibier ingère en buvant ou en broutant. La partie du cycle de l'œuf aux cercaires dure 12 à 16 semaines. La période de dissémination des cercaires se situe à la fin de l'été et en automne. La chaleur et une année humide favorisent à la fois le développement des œufs mais également la multiplication des limnée, tout concourt alors à l'apparition d'une forte infestation. Les limnées donnent également l'occasion au parasite de survivre à l'hiver. Lorsqu'un hôte ingère un kyste de douve celui-ci libéré dans l'intestin une jeune douve qui traverse alors la paroi intestinale pour rejoindre le foie en traversant la cavité abdominale. Arrivée dans le foie, elle s'installe et, après plusieurs semaine dans un canal biliaire, se transforme en adulte.
Les douves gênant l'écoulement biliaire, elles provoquent des hépatites et des jaunisses chez les individus gravement atteints mais elle exercent également une action anémiante lente et insidieuse. L'infestation provoque rarement des hémorragies fatales chez les jeunes sujet au moment ou les jeunes douves, qui ont traversé la parois intestinale, rentrent dans le foie, généralement, l'infestation est moins massive et se traduit par l'apparition progressive, en automne et en hiver, d'un mauvais état général : les animaux se déplacent difficilement, ils sont amaigris et anémiés. Un œdème du cou et du thorax peut apparaitre dans les cas grave. A l'autopsie, le foie est caractéristique, généralement hypertrophié, il présente à sa surface des sinuosité rouges sombres correspondant au passage des douves. La section, présente elle des trainées ou cordons blanchâtres noueux apparaissent, ce sont les canaux biliaires dont les parois sont épaissies. Par pression on peut faire sortir un liquide brun vert visqueux contenant souvent des douves adultes.
Dicroceliose :
- signes cliniques : obturation des canaux biliaires par la petite douve. Maladie plus rare et moins grave que la distomatose. Se parasite en mangeant les fourmis.
Cysticercose ou ladrerie :
signes cliniques : présence de cysticerques : boules de la taille d'un petit pois entouré d'une membrane blanche. Ces granules se trouvent dans le tissu musculaire de la langue, du cou ou des membres. Strongylose pulmonaire :
signes cliniques : présence de vers adultes dans la trachée et les bronches, ainsi que de larves dans le tube digestif. Maladie particulièrement grave pour le chevreuil. Seul parasite à présenter les deux formes en même temps chez l'hôte. Moniezose :
Pas de signes pathologiques chez le chevreuil. Seul cestode pour lequel le chevreuil est l'hôte définitif.
Alex