Ce matin, je suis allé faire un tour sur Tachoires. Sur le chemin, je croise 2 blaireaux qui profitent encore de l'obscurité décroissante pour leur promenade nocturne. Le canal est désert ce matin si ce n'est les habituels colverts. Je pars vers la mare un peu plus loin. Je me gare au bord de la route et descends au travers de la friche. Un gros remous agite l'eau contre la berge. Je me rapproche tout doucement mais un gros ragondin s'éloigne rapidement avant de plonger pour disparaître. Je m'avance vers le bord de la mare pour surveiller la berge opposée quand un mouvement, au pied du talus, juste devant moi me fait baisser les yeux. Un énorme ragondin se coule entre des arbustes pour plonger et disparaître. Je n'ai pas été assez méfiant et viens de laisser passer une belle occasion. Une petit tour le long de la berge de la mare qui ne donnera rien et je retourne à ma voiture. Je pars travailler.
Ce soir, Jean Pascal, de passage dans le secteur, va venir chasser. En sortant du boulot, je l'attends sur la place de Seissan où il arrive un peu après 18 heures. Il a oublié ses chose de chasse et devra chasser toute la soirée en chaussures de ville... ça promet ! Nous commençons notre soirée par la mare de Tachoires où j'étais ce matin. Je me gare comme ce matin, nous nous préparons puis descendons à travers la friche. Jean Pascal se poste là où j'ai vu les ragondins ce matin et je pars vers la gauche pour longer la berge. Je contourne un roncier qui borde la mare et me cale un moment au bord de l'eau en observation. Une grosse carpe broute l'herbe de la berge, la tête à moitié hors de l'eau, juste à côté de moi. Au bout d'un moment, Jean Pascal me fait des signes, il semble qu'il ait vu un ragondin.
Je surveille la berge en face de Jean Pascal, ce dernier arme son arc puis décoche mais je n'ai pas pu voir le ragondin. J'attends un peu puis pars le rejoindre. Un remous se dessine face à lui, il arme à nouveau mais il s'agit d'une grosse carpe qui longe la bordure en laissant dépasser sa nageoire dorsale. Jean Pascal désarme. Je me rapproche de lui et il m'explique qu'il a vu un gros ragondin longer la berge puis remonter sur la berge face à lui. Sa flèche est fichée dans la berge, elle est passée au ras sur le côté du ragondin. De grosses carpes sont en surface un peu partout sur la mare.
Je fais le tour pour récupérer la flèche en passant au travers de branches sèches et de ronces. Ma progression bruyante fait plonger le ragondin que j'entends mais que je ne vois pas. Il ne refera pas surface. Je récupère la flèche de Jean Pascal puis nous remontons à la voiture.
Nous partons maintenant pour Loubersan. Je me gare au bord de la route et nous nous avançons au milieu des serres mais j'aperçois la tête du héron cendré qui dépasse de la végétation au milieu de l'île. Il ne tarde pas à décoller et j'aperçois alors un colvert posé sur l'eau, sur la gauche de la mare. Ce n'est pas la peine de descendre, les ragondins seront au terrier rapidement.
Nous partons pour le grand lac un peu plus loin. Je me gare au bout du chemin de terre puis nous partons vers le lac en remontant sur la droite de la digue. Comme d'habitude, les foulques et les grèbes occupent le lac. Nous longeons côté droit vers le bosquet. Je passe devant pour rentrer dans le bois. Des canetons démarrent du sous-bois pour se précipiter vers l'eau, l'un d'eux trébuche et fait plusieurs tonneaux pour finir sa course dans l'eau. Tout ce petit monde se disperse. Nous traversons le bosquet en longeant la berge et ressortons dans le colza. Toujours devant, je passe l'épaisse végétation et me retourne. Jean Pascal ne suit pas, il met un moment à arriver. Il a entendu quelque chose courir dans le colza et plonger mais n'a pas pu l'identifier. Nous continuons, au moment de traverser le ruisseau, Jean Pascal m'interpelle, il a vu un chevreuil rentrer dans le colza. Il me montre du doigt l'endroit quand la chevrette redémarre et disparait dans le colza à grands bons. Nous passons le ruisseau, traversons le bois et finissons le tour du lac sans voir le moindre ragondin. Nous retournons à la voiture et partons pour Labéjan.
Nous commençons par un premier grand lac. Je me gare sous la digue et nous nous séparons. Jean Pascal progressera sur la gauche en direction des terriers et moi, en face, sur la droite. Les colverts s'envolent, les foulques se débinent sur l'eau. Au bout d'un moment, une masse sombre, posée sur un tas de branches mortes à 80 mètres devant Jean Pascal, attire mon attention. Je connais bien le lac et cette tâche est inhabituelle. J'avance doucement, les yeux fixés sur ce point quand l'animal s'étire et se met à l'eau. Je siffle Jean Pascal et lui fais signe d'avancer rapidement avant de partir au pas de course me poster en face du tas de branches.
Je guide Jean Pascal par signes. Nous attendons un peu mais rien ne ressort. Je dis à Jean Pascal de se poster aux terriers et je fais le tour pour traverser le ruisseau par le passage busé. Pas le moindre ragondin non plus. Je rejoins Jean Pascal et nous retournons à la voiture.
Nous partons maintenant pour un lac au milieu des bois cher à Jean Pascal. Je me gare sur le chemin de terre qui descend au lac et nous finissons à pied. Alors que nous arrivons au coin du bois, j'aperçois un chevreuil à 100 mètres environ. Nous nous calons derrière un arbre et je tente de trouver une herbe pour essayer de l'appeler mais impossible. Le chevreuil s'avance tranquillement et passe la crête du champ pour disparaitre. Nous nous avançons un peu plus et apercevons 2 autres chevreuils près du lac. Nous nous agenouillons et je cherche une herbe mais elles ne font pas le son voulu ou se désagrègent. Au bout d'un moment, je parviens à faire quelques appels mais les chevreuils restent indifférents, par contre, 2 masses sombres apparaissent dans les herbes hautes du bord du lac. Ce sont 2 ragondins qui intrigués par le bruit ont relevé la tête. L'un d'eux se met à l'eau et s'immobilise en surface à quelques mètres du bord alors que son collègue reste immobile.
Jean Pascal décide de tenter un contournement et attaque par le champ travaillé pour revenir vers les ragondins, caché derrière le talus du lac. Je le regarde faire mais les ragondins commencent à devenir inquiets et s'éloignent en nageant à la surface. Je tente de descendre vers le lac en longeant le bois.
Arrivé au bord du lac, j'observe les ragondins qui s'éloignent et ne remarque que trop tard un gros ragondin qui s'éloigne du bord juste devant moi. Le temps de régir il est déjà à presque 10 mètres. Je m'avance rapidement au ras de l'eau en armant mon arc et vise le ragondin. Ma flèche lui passe au ras au-dessus de la tête. Il plonge et disparait. J'attends un peu et ne le voyant pas remonter, je décide de partir à travers bois pour faire le tour du lac. Pas de ragondin jusqu'au bout du lac où un gros chêne est tombé dans l'eau.
Je reviens par la berge opposée en slalomant au travers des restes de la tempête. Plusieurs remous consécutifs me font penser que des ragondins étaient calés contre la berge mais impossible de les voir. Alors que j'arrive à 40 ou 50 mètres de la digue, j'aperçois en contrebas un gros ragondin calé contre la berge sous des branches basses. Il est à moins de 10 mètres. J'arme et vise la tête. Je décoche, à l'impact le ragondin est foudroyé et ne bouge même pas. Je me rapproche tranquillement et sort mon appareil photo pour une photo souvenir mais alors que je capture la scène le ragondin recommence à bouger puis se met à se débattre.
Je range mon appareil et me précipite pour le saisir par la queue et constate qu'il est bien vivant. Je l'achève d'un coup sec. Ma flèche lui a en fait juste entaillé se sommet du crâne et l'a juste assommé. Je retourne vers Jean Pascal avec ma prise puis pars récupérer ma première flèche qui a dérivé. La manœuvre n'est pas aisée pour lancer sous les branches basses et je mets un moment à la ramener ce qui me fait rapidement perdre patience et lâcher quelques jurons. Nous remontons vers la voiture pour partir vers Durban.
Il nous reste peu de temps avant de ne plus y voir. Je voulais chasser le lac de Durban mais nous nous contenterons d'une mare moins éloignée. Je ma gare au départ du chemin d'accès à une résidence secondaire et nous partons vers la mare. Jean Pasacal va se poster à l'angle de la mare sur les terriers et je pars faire le tour de la mare. Un lapin s'enfuit vers le bout de la mare. Je longe la rive droite et arrive au bout de la mare. Une décoche retentit, je me retourne vers Jean pascal. Le ragondin est au terrier, Jean Pascal l'a manqué mais un second ragondin fait son apparition et file vers Jean Pascal qui réencoche, s'agenouille et réarme. Il laisse venir le ragondin que je distingue à peine pour décocher. Il me semble entendre le bruit de l'impact puis un ragondin se débattre contre la berge. Il fait maintenant assez sombre et il nous est impossible de voir le ragondin. Je récupère la seconde flèche de Jean Pascal et nous rentrons.
Quelques jours plus tard, je retrouverais le ragondin de Jean Pascal en passant au bord de la mare. Il était mort dans des branchages à 3 mètres de l’impact, juste à mes pieds alors que je récupérais la flèche de Jean Pascal. L'atteinte était sous la colonne au milieu du ragondin. J'en profite pour récupérer sa seconde flèche.
Alex