Ce matin, je pars sur Tachoires pour tenter d'éliminer les ragondins qui minent les digues du canal du moulin. J'en ai vu 6 l'autre jour et je n'ai pas été fichu d'en flécher un. Riche de mon échec, je compte bien me rattraper. Un peu avant le moulin, je jette un coup d’œil sur une mare truffée de terriers, située au milieu d'un champ travaillé et reliée au ruisseau par un fossé enherbé. Une masse sombre m'interpelle au bord du talus de la mare dans la faible lueur du jour levant. Je me gare un peu plus loin et tente une approche mais je me rends vite compte qu'il s'agit d'une boule de fumier sèche qui a été épandu ces jours-ci. A y être, je m'avance tout de même vers la mare et aperçois un très gros ragondin posé sur la berge de gauche au pied du talus. Je fais une boucle dans le champ pour l'approcher sans être vu puis je reviens sur lui alors que l'eau commence à bouger. J'arme mon arc et termine mon approche mais le ragondin s'élance tranquillement sur l'eau en grondant. Il fait quelques mètres et s'arrête de 3/4 arrière pour se retourner face à moi mais ma flèche stoppe net son mouvement. Ma flèche est restée à l'intérieur, elle rentre derrière l'épaule et ressort dans la tête. Je récupère le tout avec mon lancer. C'est un gros mâle dont la queue est presque totalement tombée suite à la période de gel de cet hiver.
Je retourne à ma voiture avec ma prise et continue un peu pour me garer près du dépôt des poubelles. Je traverse tranquillement la route et me dirige vers le petit lac du moulin. 3 ragondins sont en train de remonter sur la berge opposée dans le coin gauche du lac. Je les observe un court instant caché derrière un sapin puis me décide à commencer mon approche quand 2 colverts décident de décoller du canal pour venir se poser devant moi sur le lac. Les ragondins interrompent un court instant leur repas puis se tranquillisent et reprennent leurs occupations. Je sens mal l'affaire et bien sûr, ce qui devait arriver, arriva, les colverts finissent par m'apercevoir et décollent en donnant l’alerte.
Les ragondins se jettent à l'eau puis observent un instant les alentours, je tente de me rapprocher doucement mais ils longent la berge et se positionnent devant les terriers pour finir par rentrer à couvert avant que je puisse m'approcher suffisamment. Je maudis ses canards qui me font rater tant d'approches. L'eau bouge devant les terriers, je me positionne au-dessus, certains remous sont dus à des crapauds amoureux mais à mes pieds, un museau de ragondin dépasse de la berge. Je tente d'armer mon arc mais je touche un baliveau et ce léger bruit suffit à faire rentrer le ragondin. Il ressort au bout d'un moment mais je fais la même erreur et il recule à nouveau. Je coupe discrètement toute la végétation qui pourrait me trahir. Le ragondin insiste et ressort son nez. J'arme mon arc et me penche doucement pour améliorer mon angle de tir. Ne pouvant plus me pencher sans me mettre à l'eau, je prends la visée au ras de la berge pour essayer d'attraper la tête du ragondin le plus en arrière possible puis je décoche mais ma flèche frôle la berge et dévie pour passer au ras du nez du ragondin qui recule brusquement. Cette fois, il a compris et ne veut pas ressortir. Après une attente de quelques minutes, Je récupère ma flèche et décide de laisser tomber, je contourne le moulin pour essayer de surprendre un ragondin derrière mais rien.
Je retourne vers la voiture puis pars me garer un peu plus loin au-dessus d'un petit lac au pied d'une friche arbustive. Je descends vers le point d'eau mais rien ne bouge, je longe le lac et remonte le ruisseau d'alimentation quand j'aperçois un brocard et une chevrette coutumiers des lieux, je les vois à chaque sortie matinale sur le secteur. Je tente de les approcher un peu mais je suis à découvert. Je tente alors de les filmer un peu mais la luminosité du matin et l'éloignement (70 mètres environ) donnent un résultat décevant.
Je finis par me montrer ce qui les fait déguerpir et fait aboyer le brocard dans sa fuite, je longe le ruisseau en direction d'un lac que l'on m'a demandé d'aller voir. Le blé ne semble pas touché par les ragondins. J'arrive au bout d'un moment au bord du lac situé au pied d'un bois à 400 ou 500 mètres plus loin. Les berges sont percées de nombreux terriers mais le secteur est calme. 2 pièges fermés sont posés au bord du lac. Je longe la berge jusqu'au bout du plan d'eau sans rien voir puis fait demi-tour et longe le ruisseau sur l'autre rive. J'aperçois un terrier dont l'eau est boueuse à l'entrée, je me poste un instant mais rien ne bouge, je tente un cri de petit ragondin mais toujours rien. Je laisse tomber et retourne à ma voiture pour aller chasser le canal de Labarthe. Avant, je pars jeter un coup d’œil sur un fossé très fréquenté un peu plus loin. Pas le moindre ragondin ce matin. Je pars pour le canal, me gare près du moulin puis pars en chasse. Rien ne bouge ce matin si ce n'est quelques colverts. Au bout d'un moment j'aperçois 4 chevreuils au gagnage le long du petit ruisseau qui rejoint le canal. Je tente de m'approcher un peu mais je suis à découvert et ils m'aperçoivent avant de déguerpir en longeant une clôture pour rejoindre la bordure du Gers. Je les perds de vue alors qu’ils longent le cours d'eau à 200 mètres. La vidéo sera pour un autre jour. Pas le moindre ragondin, je reviens en longeant le Gers mais je n'ai pas plus de succès. Je retourne vers la voiture et aperçois un remous près du pont mais ce sont 2 colverts qui s'envolent à mon arrivée.
A cause de la course à pied Seissan/Auch, je suis obligé de rentrer par Labéjan, Durban et Lasseube Propre mais je ne verrai pas le moindre ragondin sur la route.
Cette après-midi vers 16h30, je repars pour une partie de chasse en direction de Barran et Ordan Larroque. En route je jette un coup d’œil sur une mare ou j'ai remarqué plusieurs ragondins ces jours ci mais il est encore tôt et ils ne sont pas dehors. Un peu plus loin, je rejoins la route de Barran et tourne à gauche pour traverser le ruisseau. Sur la droite de la route, un ragondin broute dans le blé au bord du cours d'eau. Je le gare un peu plus loin sur la gauche de la route, au bord d'un chemin de terre puis revient à bon vent vers le ruisseau en longeant un gros fossé. Arrivé au bord du ruisseau, je commence mon approche, le ragondin est à 150 mètres environ, le sol très sec et les feuilles mortes sont très bruyants et je dois avancer doucement et calculer mes pas pour ne pas faire de bruit. Je me rapproche doucement mais sûrement jusqu'à 30 mètres mais à partir de là, chaque léger craquement fait relever la tête au ragondin et je dois vite marquer une pause de plusieurs secondes entre chaque pas. Petit à petit j'arrive à 20 mètres quand un fourgon arrive sur la route, vitre ouverte et radio à fond. Le ragondin ne cherche pas à comprendre, il fonce vers le ruisseau mais s'arrête au bord de la broussaille. Je tente de me rapprocher un peu mais il disparaît. Je me rapproche, me fraye un passage dans les épines et me poste face aux terriers où le ragondin gronde. Je tente un cri de ragondin mais rien à faire, je retourne vers la voiture en coupant à travers le blé quand je me rends compte qu'un autre ragondin broute plus en aval. Je suis à mauvais vent pour l'approche et décide de revenir à la voiture pour reprendre la route et me garer un peu plus loin.
Cette fois, je suis à bon vent et remonte le long du ruisseau pour essayer d'approcher le ragondin. J'avance un moment sans le voir puis aperçois 2 dos dans le blé. Je m'approche très lentement et marque des pauses à chaque interruption du repas. Je parviens à me positionner à quelques mètres des ragondins, ils sont en fait 3, un très gros, un gros et un petit. Lequel tirer ? Le petit est le plus près, dressé sur ses pattes arrière, il broute tourné, à 4 mètres, face à moi. Le gros est 2 mètres plus loin et le plus gros encore 1 mètres plus loin. Le gros se tourne de 3/4 face. Je décide de flécher celui-là. J'arme tout doucement alors que le petit le rejoint. Je vise tranquillement et décoche. Je le touche mais trop haut sur le dessus du dos. Il se gonfle sur ses pattes alors que ses compères se jettent à l'eau. Je me précipite sur lui. Arrivé à 2 mètres devant lui, il fait une charge d'intimidation et s’arrête juste devant moi gueule ouverte. Je le frappe d'un grand coup de pied, il roule, se relève et charge à nouveau, je lui balance un second coup de pied mais il mort vivement ma basket pourrie au ras de mes orteils, je lui donne encore 3 coups de pieds avant de réussir à en venir à bout. C'est une grosse femelle pleine, son ventre est impressionnant. Ma flèche n'était pas mortelle et si je n'avais pas réagi assez vite elle aurait fui vers le terrier avec une salle blessure. Je récupère ma flèche et ma prise puis retourne à la voiture.
Je repars, un peu plus loin, j'aperçois un gros ragondin au gagnage au bord du ruisseau qui récupère le déversoir du lac de la Castagnères et qui rejoint le ruisseau que je longe depuis tout à l'heure. Il est sur la droite de la route. Je me gare 200 mètres plus loin au bord de la route puis reviens doucement à travers le champ travaillé, à bon vent pour me positionner sur la rive opposée à celle où broute le ragondin. Je parviens sans grande difficulté à me positionner en face d'une grosse coulée très marquée qui redescend dans le lit encaissé du ruisseau. Le ragondin broute tranquillement derrière une touffe de noisetiers. Je l'observe un moment et analyse les possibilités de fuites. Je suis assez confiant sur mon poste. Je me prépare puis fais un peu de bruit avec mon pied dans les feuilles mortes des platanes du bord de route que le vent a amassé contre la bordure de ronces. Le ragondin relève la tête puis se remet à brouter. Je recommence, il reviens un peu vers moi mais se remet à brouter. Je siffle, là, le ragondin revient vers l'eau mais très lentement et s'arrête souvent comme s'il attendait quelque chose quand j'aperçois 2 tous petits ragondins à ses côtés. Les petits s'arrêtent contre les noisetiers alors que la femelle ragondin s'avance sur la coulée, mon arc est déjà armé et j'attends l'occasion de décocher mais elle s'arrête pile derrière un petit tronc de 10 cm de diamètre tombé au-dessus de la coulée. Je n'ai pas d'angle de tir. J'attends, puis elle remonte un peu comme pour encourager ses petits qui arrivent puis reviennent au pied des noisetiers. Encore une branche pour m'empêcher de tirer. Elle redescend et s'arrête derrière le tronc avant de se couler vers le ruisseau sans s'arrêter. Je la tire dans le mouvement avant de la perdre de vu derrière le bourrelet de ronces. Ma flèche est trop en arrière, elle se dégage de ma flèche restée fiché en terre et plonge pour rejoindre son terrier. Je fais rapidement le tour par la route et tombe à mon arrivée sur 7 ou 8 tous petits ragondins au pied du noisetier à moins de 2 mètres de moi. Ils se débinent mais si je décoche ma flèche sera perdue dans le fatras végétal du bord du ruisseau. Un retardataire reste caché un instant au pied des noisetiers puis se décide, il s'avance, j'arme et décoche rapidement tant que mon tir est fichant. Ma flèche passe au ras dessous et le tube fait sauter le petit ragondin qui rejoint ses frères et sœurs tranquillement et sans mal. Je récupère ma flèche mais en laissant ma lame qui est coincée dans les racines des noisetiers. Je remettrai une autre lame à la voiture. Je récupère mon autre flèche qui est couverte de contenu intestinal. L'eau boueuse sort du terrier d'en face, tout le monde est à l'abri et j'ai peu d'espoir de les voir ressortir vu la blessure de mon ragondin. Je retourne à la voiture dépité.
Je pars faire un tour sur la route d'Ordan Larroque sans grand succès et décide de relonger le ruisseau avant d'aller faire les alentours du lac de la Castagnères. Quelques ragondins sont ressortis près du fossé que j'ai longé tout à l'heure pour rejoindre la bordure du ruisseau lors de ma première approche de la soirée. Je tourne à droite pour me garer le long du chemin de terre puis traverse la route et attaque mon approche en longeant doucement le fossé. Il semble qu'il y ait 3 ragondins qui broutent dans le blé. J'arrive au bord du fossé sans grande difficulté. Les ragondins sont à moins de 40 mètres, j'avance doucement vers eux alors qu'ils s'avancent dans le blé. Petit à petit, je me rapproche en stoppant à chaque fois qu'un des ragondins lève la tête et arrive 7 ou 8 mètres des ragondins quand ils s'alignent tous les trois. Le premier de petite taille broute assis, la tête haute alors que les 2 autres broutent plein travers juste derrière et collés l'un à l'autre. L'occasion est trop belle, j'ai déjà fait 2 d'un coup mais 3... ce serait extraordinaire. J'arme doucement et vise le premier à la base du cou en calculant la trajectoire de ma flèche pour taper aussi les 2 suivants mais au moment où je décoche le premier se remet à 4 pattes et ma flèche passe juste au-dessus pour traverser les 2 autres. Le 3ième est mort sur le coup mais le second accroché à son compère par la flèche se débat un peu pour se dégager. Le ragondin loupé se précipite au ruisseau. Je me précipite et achève le blessé d'un coup à la tête avant de retirer ma flèche.
Je laisse mes prises sur place et m'avance vers le ruisseau. L'eau bouge au pied du talus abrupt. Je m'avance doucement sur la pente très raide en essayant de ne pas finir au ruisseau trop vite et finis par apercevoir le museau du ragondin qui dépasse de sous la berge. Je tente de me décaler pour avoir un angle de tir mais impossible de voir mieux l'animal et un arbuste me gêne, à force d'essayer de me positionner, je finis au ruisseau et le ragondin rentre au terrier. A y être, je me poste dans le lit du ruisseau. L'eau est peu profonde. Je casse quelques branches pour pouvoir tirer. L'eau se remet à bouger devant le terrier et au bout d'un moment le ragondin ressort la tête mais je n'ai pas le temps d'armer. Il recule dans le terrier.
L'attente reprends au bout d'un moment l'eau se remet à bouger, cette fois le ragondin s'avance doucement et je vois sa tête sous l'eau ce qui me donne le temps d'armer rapidement et de monter mon arc. Au moment où il sort la tête, j'aligne rapidement ma visée et décoche. Le ragondin est séché à l'entrée de sa cache et l'eau se teinte de rouge.
Je m'avance et le récupère mais il est 2 fois plus gros que le ragondin que j'ai vu fuir ! Je le lance en haut du talus et commence à remonter péniblement en m'accrochant à la végétation quand l'eau se remet à bouger devant le terrier. Je reprends rapidement mon poste. Très vite une tête sort du trou au milieu du sang du premier qui ne s'est pas encore dissipé. J'arme doucement et monte mon arc pour prendre la visée puis décoche. Encore un ragondin séché sur place.
Je le récupère et le lance en haut du talus avant de remonter. 4 ragondins sur le même coin, ça va faire un peu de vide. Je retourne à la voiture avec mes prises sous le regard halluciné des automobilistes qui passent sur la route. Je retourne jeter un coup d'œil sur la mare visitée en début de chasse. Je me gare au bord de la route et m'approche doucement caché par un massif de bambous. L'eau bouge pas mal et je finis par apercevoir un ragondin posé contre la berge, il me tourne le dos et broute quelques feuilles à 10 ou 12 mètres. Je m'approche du bord de la mare tout doucement quand un autre ragondin surgit de la berge opposée à 15 mètres environ et traverse pour rejoindre le premier mais il m'aperçois et revient rapidement vers un terrier à mi-distance entre lui et moi contre la berge de gauche. Je n'ai pas le temps d'aligner ma visée, il rentre à couvert. L'autre ragondin qui n'a pas vraiment compris ce qui se passait revient tranquillement au terrier mais cette fois je suis près et lui décoche une flèche à 2 mètres avant sa cache. Touché, il plonge et rentre à couvert en un éclair. Je pensais pourtant ma flèche bonne. Je fais le tour pour la récupérer et constate qu'un bout de peau et quelques poils sont coincés dans la lame.
Je fais demi-tour et repars pour essayer de retrouver le ragondin perdu au terrier tout à l'heure mais il n'est pas ressorti. Je pars vers le lac de la Castagnéres.
Le blé a bien poussé sous la digue et il sera maintenant difficile d'apercevoir le gros ragondin qui broutait parfois le long du ruisseau. Un peu plus loin, j'aperçois un ragondin au gagnage sur un passage busé qui enjambe un fossé d'environ 150 mètres qui relie un lac juste sur la droite de la route au lac de la Castagnères. Je me gare au bout du chemin de terre qui longe le fossé jusqu'au lac puis commence mon approche en longeant le fossé. Le ragondin est à environ 100 mètres, caché par quelques buissons qui poussent le long du passage busé. Le vent latéral n'est pas gênant. J'approche assez facilement jusqu'à 15 mètres mais le ragondin commence à devenir inquiet et relève souvent la tête puis, alors que je suis à 10 mètres environ, il relève la tête et se fige ainsi à l’affût du moindre mouvement suspect. Les arbustes m'empêchent de tirer. Je tente de me déplacer tout doucement mais le ragondin se précipite en un éclair dans le fossé de l'autre côté du passage busé sans me laisser le temps de réagir. Je m'avance rapidement et longe le fossé à sa recherche mais l'eau n'est pas troublée. Je fais demi-tour et aperçois le terrier qui s'enfonce profondément contre la buse. Je retourne à la voiture.
Un peu plus loin, au bord d'un ru qui descend d'un autre lac sur la droite vers le lac de la Castagnères, un gros ragondin broute à 20 mètres sur la gauche de la route. Je pars me garer au chemin de terre suivant qui traverse le ruisseau d'alimentation par un pont en traverses de chemin de fer. En me garant, au départ du chemin, j'e constate que 2 bandes de ragondins broutent le long du ruisseau d'alimentation. 3 gros ragondins au bord du chemin et 2 autres gros avec plusieurs plus petit un peu plus en amont. Je décide de tenter d'abord l'approche sur le ragondin isolé car le vent m'est favorable. Je reviens vers lui en longeant la route. Le ragondin broute derrière des buissons qui me camouflent un peu mais il finit par me repérer et se précipite dans la végétation.
Je retourne vers les autres ragondins, le vent ne m'étant pas favorable, je décide de tenter une ruse. Le lac étant très bas, je vais tenter une approche par la bordure du ruisseau qui est habituellement sous l'eau. Je longe ce qui est normalement la bordure du lac puis bifurque vers le ruisseau qui serpente actuellement où normalement se trouve le début du lac, je contourne un petit boqueteau épais pour commencer à longer le lit asséché du ruisseau. Je passe sous le pont quand un animal démarre dans le fossé qui remonte en longeant à gauche du chemin de terre au bout duquel je suis garé. Je me fige et tourne doucement la tête. Un gros ragondin se débine et s'arrête juste devant des terriers tête haute. J'arme doucement mon arc, fléchis doucement les genoux pour pouvoir tirer sous quelques ronces qui risquent de dévier mon tir et aligne la visée avant de décocher. Ma flèche frappe le ragondin qui s'affaisse et peine un peu à démarrer avant de se jeter dans le terrier.
Je vais le laisser tranquille, peut-être qu'il ressortira pour mourir. Je traverse le ruisseau presque à sec en pataugeant dans le vase et remonte sur la rive opposée car les ronces m'empêchent de continuer comme je le prévoyais. Je longe le ruisseau par le pré en essayant d'apercevoir les ragondins sur la berge opposée mais ils semblent s'être volatilisés. Quand j'arrive en face de l'endroit où ils se trouvaient, j'aperçois un terrier creusé dans les racines d'un arbre au bord du ruisseau. Je me poste juste devant quand un ragondin de taille moyenne sort de sous les racines à droite du terrier et rentre rapidement à couvert. J'attends un peu, tente un cri de petit ragondin mais rien n'y fait.
Je traverse le ruisseau et pars voir si je retrouve mon ragondin rentré au terrier. Je l'aperçois au travers des ronces, il est mort dans le fossé. Je m'avance à 4 pattes sous les ronces pour le récupéré ainsi que ma flèche restée fichée à l'entrée du terrier.
La nuit tombe vite, je retourne rapidement à la mare où j'ai perdu le second ragondin pour voir s'il ne serait pas ressorti mais ce n'est pas le cas, je rentre.
Alex