Samedi soir, après avoir fait passer la JFO à Boucagnères, je rentre chez moi et attends 19h30 avant de partir à la chasse. Ce soir je décide de chasser autour d’un grand bois. Arrivé sur place vers 20h10, je me gare près d’un hameau d’habitation et descends à travers la vigne vers le bois. Le vent vient de ma gauche, je vais commencer par avancer un peu à mauvais vent puis longer le bois du côté à l’ombre à bon vent.
En passant devant la mare à sec, je constate que les sangliers sont revenus depuis mon dernier passage, cela fait plus d’une semaine que je tombe sur des secteurs visités par les sangliers. Je suis même tombé sur eux lors de mes 2 dernières sorties. Les chevreuils dérangés par leur activité se font discrets et j’ai du mal à voir des chevreuils, surtout des brocards.
Après avoir passé le bout du bois je longe l’autre côté à bon vent. Je commence par longer une zone de vignes. Tout à coup, une chevrette m’apparaît dans un sillon à 20 mètres, elle me regarde un court instant et détale en passant sous les fils de fer du rang de vigne.
Un peu plus loin, le galop d’un chevreuil sur les feuilles sèches du sous-bois me fait tourner la tête mais je ne parviens pas à distinguer l’animal en fuite au travers des branchages.
Les vignes laissent la place à des champs de blé. Je quitte la bordure du bois pour un chemin de terre qui longe le blé. Pas de chevreuil, j’arrive à la limite d’un champ de tournesol et longe entre le tournesol et le champ de blé pour revenir vers la bordure du bois. Je longe un peu le bois puis bifurque pour prendre un chemin de terre qui traverse le bois pour aboutir dans une friche où j’ai tué mon premier brocard sur la société de chasse l’an passé.
Arrivé dans la friche, je longe sur la bordure gauche, contre le bois en faisant de longues poses pour observer l’intérieur de la friche. Les herbes hautes sont marquées de coulées très prononcées laissées par les sangliers, il faut dire que sur ma gauche le taillis est impénétrable à cause des ronces et fait un abri parfait pour les sangliers.
Au bout d’un moment je me rends compte que le vent a tourné et porte mon odeur perpendiculairement au bois vers l’autre côté de la friche. Un chevreuil démarre en aboyant de l’autre côté des herbes hautes et traverse la bande boisée pour fuir vers la friche suivante.
Je ressors de la friche et longe le bois pour revenir vers la voiture. Je longe une zone d’herbes hautes en bordure du bois contre un champ de blé, j’y ai souvent vu des chevreuils et j’avance prudemment. Mais ce soir pas le moindre chevreuil.
Je continue et arrive à la fin du blé sur un gros arbre abattu en bordure du bois par la tempête. J’avance en longeant la ramure de branches mortes quand j’aperçois une silhouette rousse qui s’avance dans l’herbe en venant vers moi. C’est une chevrette, je tente de me caler dans les branches pour l’observer mais je suis à mauvais vent et elle s’arrête à 40 mètres pour m’observer avant de rentrer au bois en faisant de grands bons.
Il est un peu plus de 21 heures, je remonte à travers vigne à ma voiture et pars me garer le long du chemin de terre au fond de la vallée. Je remonte à travers blé vers une friche partiellement boisée puis coupe à travers blé pour rejoindre un chemin de terre qui remonte vers des champs de blé et des vignes.
Arrivé en haut du chemin, j’aperçois 200 mètres devant un chevreuil qui remonte de la bande boisée, à travers le tournesol, vers la vigne. Je parviens au coin de la vigne sans me faire repérer puis commence à remonter le premier sillon assez rapidement sur 50 mètres. Le chevreuil se rapproche de la vigne en broutant puis bifurque et vient un peu vers moi avant de revenir vers la vigne. J’avance plus doucement et parviens à me rapprocher un peu mais je suis encore à 100 mètres environ quand le chevreuil entre dans la vigne. C’est un jeune brocard au petits bois. J’avance doucement en serrant contre le rang de vigne mais craignant d’être repéré je fins par me baisser et sortir de la vigne en passant sous le fil de fer du rang. Je reprends mon approche en longeant la vigne sur la bande enherbée. Plus j’avance et plus le chevreuil est caché par les pieds de vigne et je dois régulièrement me baisser et passer la tête entre les seps pour l’observer. Arrivé à 30 mètres du brocard, je me baisse et constate qu’il regarde vers moi. Je reste un moment à l’observer immobile sous le feuillage des vignes. Il finit par se remettre à brouter. J’attends un peu pour être sûr que ce ne soit pas une feinte puis je recommence à avancer sur 10 mètres pour me baisser à nouveau. Le brocard est à nouveau en train de regarder dans ma direction. Je reste immobile. Il commence à venir vers moi sur environ 5 mètres d’un pas lent puis bifurque pour sortir de la vigne. Je me positionne à genoux et arme mon arc. Il sort à moins de 15 mètres, je prends ma visée bien que j’aurais préféré le voir de plus près. Mon pin’s sur son coffre, je décoche mais il amorce un demi-tour. Ma flèche passe au ras devant son poitrail et frappe le sol un peu plus loin en soulevant la poussière. Il rerentre dans la vigne. J’attends un peu puis reprends ma progression le long de la vigne. Je parviens plusieurs fois à approcher entre 5 et 10 mètres du brocard qui m’aboie sans le voir pour finir par retomber sur lui au coin de la vigne. Il est à 12 mètres environ et m’observe un instant avant de détaler en zigzagant et rentrer dans la vigne suivante.
Je retourne sur la zone du tir et cherche un moment ma flèche sans succès alors que la nuit tombe. Je rentre.
Alex