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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 17:56

VENDREDI :

Ce weekend Laurent et Arnaud viennent chasser cher moi, j'ai quelques bracelets chevreuil et je vais tenter de leur faire flécher un chevreuil chacun. Nous chasserons sur le territoire de Labejan.

Vendredi soir, je rentre du boulot vers 17h45, Laurent et son père m'attendent devant chez moi. Nous discutons un peu et nous nous préparons pour la chasse du soir. Le père de Laurent nous quitte pour rejoindre Bazugues où je lui ai trouvé une palombière pour chasser tout le weekend. Une fois prêts, nous partons donc avec Laurent pour un secteur très giboyeux de Labejan. J'essaie d'expliquer au mieux le territoire à Laurent, puis le laisse près d'un maïs, où j'ai fléché mon chevrillard cette année, alors que je pars en repérage. Laurent passe le passage busé et longe le ruisseau sur la gauche alors que je reste sur la droite et poursuis en longeant le bois. Je longe tout d'abord un champ travaillé puis passe une clôture électrique pour arriver dans un pré encore pâturé récemment par des vaches. Les sangliers sont passés cette semaine, de nombreux coups de nez jonchent le sol et les bouses sèches ont été retournées. Une partie de ce remue-ménage semble assez frais.

Je longe un moment le bois puis une haie perpendiculaire pour trouver un passage vers le pré de l'autre côté. Les coups de nez se dirigent vers un petit bosquet que je n'ai jamais visité. Je décide d'y jeter un coup d'œil avant de poursuivre. Une bordure d'arbres délimite une zone humide piétinée par les vaches et où les sangliers semblent venir se souiller, je longe la bordure d'arbres pour trouver un passage pas trop marécageux. Un énorme nid de frelons asiatiques occupe la cime d'un arbre à 4 ou 5 mètres du sol, il ne semble pas actif. Je poursuis ma route et trouve une coulée faite par les vaches. Je traverse la bande arborée et débouche sur la zone humide qui semble très fréquentée. Elle précède un gros roncier épais qui doit faire un gîte idéal pour les sangliers, au-dessus un talus boisé assez clair.

Je décide de rester un moment posté au bout du roncier, à bon vent. J'ai une bonne vue sur la zone humide et sur le bois clair. Le temps passe, rien ne bouge si ce n'est quelques mulots et quelques passereaux. La luminosité commence à baisser et je décide de poursuivre mon chemin pour rejoindre Laurent en contournant le bois. Je remonte dans le bosquet et ressors sur le pré, de l'autre côté de la haie. J'avance tranquillement vers le bois en longeant la clôture électrique. Je constate qu'ici aussi les sangliers ont donné des coups de nez. Tout à coup, alors que je ne suis plus qu'à 30 mètres de la bordure du bois, le sous-bois s'anime. Des bruits de pas nombreux, des bruits d'eau, des craquements de bois et des feuilles froissées... Le vent dans mon dos vient de me trahir, une bande de sangliers, affairée à patauger dans le lit du ruisseau, vient de démarrer et remonte dans le bois. A mesure que je me rapproche, les retardataires rejoignent les premiers partis et le calme finit par s'installer au moment où j'atteins la bordure du bois.

La luminosité tombe vite, je me dépêche de rejoindre un chemin de terre qui traverse le bois en diagonale pour tenter de couper la fuite des sangliers. Je rentre dans le bois par ce chemin et le suis le plus rapidement et discrètement possible. La luminosité en sous-bois est faible et ne permet un tir qu'à faible distance. Au bout d'un moment j'entends à nouveau les sangliers, ils ont déjà traversé le chemin et avancent tranquillement en lisière haute du bois en retournant les feuilles mortes. Je laisse tomber pour ce soir, il fait trop sombre. Je ressors du bois et descends vers le maïs pour retrouver Laurent. Il fait nuit quand j'arrive au maïs et mes sifflements restent sans réponse.

Je rentre vers la voiture. Pas de canard sur le lac, Laurent est déjà passé. Je finis par le rattraper au coin du maïs qui borde le lac. Il a vu quelques chevreuils mais n'a rien pu faire. Nous rentrons.

SAMEDI :

Ce matin, je dépose Laurent au "bois du Turc", J'ai repéré de nombreux chevreuils lors de mes sorties matinales et j'ai bon espoir pour la réussite de sa matinée d'approche. Je lui explique un peu le territoire puis pars chasser le ragondin en attendant de venir le récupérer.

Je commence par le lac du "Fourcès", sous le village de Labejan. Je me gare au bord de la route à l'aplomb de la digue du lac puis descends vers le lac qui semble calme mis à part de nombreux canards qui prennent leur envol. Je décide de longer la berge côté route où se trouve la grande majorité des terriers. J'avance doucement, le sol est jonché de crottes de ragondins. Tout à coup, du mouvement dans les ronces puis plusieurs plongeons successifs. Des traînées de bulles s'éloignent du bord et je me tiens prêt espérant voir ressortir des ragondins. Au bout d'un moment, un ragondin de taille moyenne refait surface à 8 mètres environ. J'arme, il se remet à nager vers la berge opposée, je vise et décoche avec un léger 3/4 arrière. L'impact est net, il plonge et je m'attends à le voir remonter rapidement car ma flèche semble bonne. Effectivement il refait surface assez rapidement et s'immobilise à 12 mètres du bord environ.

L'eau rougit autour de lui mais il reste paisible. Que faire, tenter une seconde flèche ou attendre. Je décide d'attendre un peu puis commence à comprendre que ma flèche n'est pas mortelle à brève échéance. Je me décale un peu et essaie d'armer sans qu'il ne s'enfuit mais il plonge puis remonte hors de portée et file vers la berge opposée. Je n'ai pas le temps de l'intercepter en courant vers son point d'arrivée. Je décide de le laisser se poser et d'aller voir dans un moment. Je recommence à avancer doucement. L'eau bouge à l'entrée des terriers sous mes pieds puis de nouveau plusieurs ragondins plongent sans se montrer. L'un d'eux remonte à 10 mètres environ. J'arme vise et décoche alors qu'il s'éloigne sur l'eau. Je le frôle, il plonge et ne refera pas surface.

L'eau bouge le long de la berge, les ragondins sont à l'abri. J'attends un peu mais rien ne ressort. Je décide d'aller voir si je retrouve le ragondin blessé mais rien, il est lui aussi rentré dans un terrier.

Je pars voir la mare juste au-dessus et fais décoller 2 colverts. Pas de ragondin, je retourne à la voiture. De la route en crête, j'ai une vue imprenable sur la zone de chasse de Laurent et je regarde vers le bois en croisant les doigts pour lui.

Je vais faire un tour sur un autre lac en revenant vers le "bois du Turc". Je me gare au bord de la route et descends vers le lac dont l'eau semble agitée au pied du gros saule dont les racines abritent les terriers du lac. Un gros roncier ainsi que le saule m'empêchent de voir la cause de cette agitation. En me rapprochant doucement, je constate qu'il s'agit d'une foulque. Je longe le roncier et enjambe la clôture électrique qui borde le lac quand un animal démarre dans les ronces. Je m'avance rapidement au bord de l'eau et aperçois juste un ragondin qui plonge. L'eau du lac a bien baissé et les terriers que je garde sur ma gauche sont hors d'eau, il ne peut pas m'échapper sans se montrer à découvert. Devant moi, un saule mort trempe dans l'eau et j'ai souvent vu les ragondins s'y réfugier, je surveille donc alternativement les terriers et l'arbre mort noyé.

 

 

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Tout à coup, mon ragondin refait surface à 6 ou 7 mètres plein travers. J'arme doucement mais il s'éloigne sur l'eau en me tournant le dos. Je vise devant et décoche. L'impact est impressionnant, un craquement effroyable qui stoppe net mon ragondin. Ma flèche est entrée à l'arrière de la tête. Je le récupère ainsi que ma flèche à l'aide de mon petit lancer alors que la foulque se promène sur le lac.

Je décide d'aller jeter un œil sur la petite mare de l'autre côté du roncier. Je m'approche doucement, je n'ai jamais vu de ragondin dans cette mare mais elle semble assez fréquentée. Arrivée au bord, une bécassine, posée sur un troc d'arbre couché en travers de la mare dont le niveau d'eau est très bas, décolle à 2 ou 3 mètres de moi et me distrait un instant. Et alors que mes yeux redescendent sur la mare, j'aperçois un ragondin qui rentre au terrier. Le temps d'armer je ne le vois plus. Il me semble le distinguer vaguement à l'entrée du terrier et, le temps d'hésiter à décocher, il rentre définitivement à l'abri.

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

J'inspecte minutieusement le reste de la mare sans succès puis la contourne et pars examiner les joncs et un autre arbre mort en bordure du lac. L'eau bouge à mon arrivée mais j'ai vu la foulque tout près tout à l'heure. Je m'approche doucement et la vois décoller pour se reposer un peu plus loin sur le lac. Je remonte à la voiture avec ma prise.

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Je pars pour un autre lac situé au milieu des bois toujours en revenant vers Laurent. Je me gare au bout du chemin de terre qui conduit au lac, près de la route, puis descends en longeant le bois. A mon arrivée plusieurs colverts décollent mais l'eau qui se calme ne laisse voir aucun ragondin. Le paysage est magnifique dans ses couleurs d'automne.

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Je tente de descendre sous la digue vers un tout petit lac mais il est totalement à sec et désert ce matin.

Je remonte à la voiture. Cette position en crête donne une vue imprenable sur le territoire où nous chassions hier soir. Le maïs où chassait Laurent hier soir est à environ 800 mètres. Le long de la bordure du champ, qui se poursuit par un champ travaillé en revenant vers le lac, une petite tache luisante par intermittence capte mon regard. Je fixe cette direction avec insistance et finis par comprendre qu'il s'agit d'un chevreuil au moment où il se met à avancer sur le champ travaillé. Un second chevreuil sort du maïs et le suit en direction du petit bosquet au-dessus du lac.

La matinée est déjà avancée, il est plus de 10 heures, je décide d'appeler Laurent pour savoir où il en est. Il me répond en chuchotant, je n'insiste pas et raccroche rapidement. Je descends vers le lac pour aller faire du repérage et en me garant j'aperçois 2 chevreuils, à 300 mètres environ sur ma gauche, en train de manger dans un chaume de maïs fraîchement moissonné. Je suis en train de sortir de la voiture quand Laurent me rappelle. Il est sur le retour, je lui explique la situation et pars le chercher pour lui faire tenter une approche.

Je le retrouve où je l'avais laissé ce matin, il a vu 9 chevreuils dont 2 bandes de 4 et 2 renards ses approches n'ont pas pu aboutir mais il a tout de même réussi à faire quelques belles tentatives.

De retour au lac, je me gare sous la digue et montre les chevreuils à Laurent. Ils ont à peine bougé. Je réfléchis rapidement et nous mettons au point la technique d'approche. Je sais d'avance où les chevreuils vont se diriger à la fin de leur repas. Ils rentrent normalement par un chemin de débardage au coin du bois. 2 possibilités pour Laurent, soit il longe le ruisseau du déversoir du lac derrière une haie épaisse mais souvent interrompue sur des distances importantes soit il remonte par la route puis coupe à travers champ pour rejoindre la bordure du bois en L et la suivre en sous-bois pour redescendre par les coulées vers l'entrée du chemin de débardage. Nous optons pour la seconde solution.

Je laisse partir Laurent et pars jeter un œil au maïs. Je biaise en remontant pour passer au-dessus du petit bois qui borde le lac puis redescends pour rejoindre la bordure du maïs. Pas de chevreuil en vue, ils doivent être rentés au bois. Je rejoints la bordure du maïs et remonte vers l'angle du champ quand un chevreuil démarre a milieu des pieds couchés par les intempéries. Je n'ai pas pu le voir.

Arrivé au coin du maïs, je longe le champ par un chemin de terre et inspecte les passages de canon sans rien voir. Arrivé au dernier passage, je redescends vers la bande enherbée et retourne vers le lac. Mon portable sonne alors que j'arrive au bout du lac, c'est Laurent. Son portable passe mal et j'ai du mal à le comprendre, ça n'arrête pas de couper. Je comprends tout de même qu'il a tiré et qu'il cherche sa flèche mais qu'il semble ne pas avoir tiré sur les chevreuils ?!

Je le rejoints, il a en fait réussi une très belle approche sur une belle chevrette mais il a été trahi par son décocheur qui a lâché à l'armement envoyant sa flèche dans le chaume de maïs bien au-dessus du chevreuil. Laurent me mime la scène, il a réussi à se rapprocher de la bordure du bois où il a aperçu la chevrette qui venait vers lui puis s'est calé pour l'attendre mais il la perd de vue un instant à cause d'un talus et se décalant un peu pour l'apercevoir, il la revoit sortir à 4 mètres de lui. Il commence à armer et le décocheur lâche. Quel dommage, il est dégoûté d'avoir raté une si belle occasion et je ne sais pas trop quoi lui dire, cela fait 4 ans que Laurent vient chasser chez moi et le Gers ne lui réussit pas vraiment.

Ne retrouvant pas la flèche, nous décidons de rentrer faire les courses pour le weekend, il est bientôt l'heure de manger. Sur le retour Laurent ressasse sa mésaventure quand j'aperçois 2 chevreuils au fond d'une combe qui reviennent vers une bordure de bois qui longe la route qui remonte vers l'endroit où j'ai laissé Laurent ce matin. Je me gare et jette un coup d’œil avant de tenter le tout pour le tout. Je remonte en voiture par la route et tente d'estimer la zone où les chevreuils devraient traverser puis je poste Laurent et pars plus loin pour tenter de les dissuader de traverser plus haut. Je m'avance dans un pré qui suit le bosquet puis rentre en sous-bois par une grosse coulée qui me mène vers la combe où étaient les chevreuils tout à l'heure. Ils ne sont plus là, je longe tranquillement le bosquet un moment puis remonte, pour retrouver Laurent qui comme moi n'a rien vu. Cette fois nous rentrons.

En milieux d'après-midi, nous repartons pour Labejan. Laurent veut poser son tree-stand le long du maïs et sachant que les chevreuils sortent assez tôt dans le secteur, il vaut mieux qu'il soit prêt assez tôt. Nous nous garons sous la digue du lac et je l'accompagne pour lui montrer les coins que je pense les plus favorables et l'aider à porter son attirail. Nous longeons le lac puis le ruisseau d'alimentation en discutant quand j'aperçois 2 chevreuils à environ 100 mètres devant nous. J'attrape Laurent et le serre avec moi contre la haie qui borde le ruisseau. Je lui montre les chevreuils et lui demande ce qu'il en pense. L'approche est trop difficile, nous laissons tomber et continuons, faisant détaler les chevreuils en passant le passage busé.

Sur la bande enherbée nous cherchons un poste pour Laurent. Le gros peuplier est trop à découvert à l'angle du champ, nous cherchons donc un hêtre assez gros pour poser le tree-stand. Des coulées très marquées sortent sur toute la longueur du bois et très proches les unes des autres. Le mieux est de se positionner près d'un passage de canon, c'est par là qu'arrive souvent les animaux. Laurent décide de se poster sur l'arbre ou Patrick avait fléché sa chevrette l'an passé.

Je le laisse s'installer et pars pour le "bois du Turc" pour tenter de revoir les renards ou les sangliers. Je me gare et pars vers 2 petits bosquets sur ma gauche. Je contourne le premier et examine un petit lac qui ne semble pas fréquenté par les ragondins puis remonte vers le second bosquet. Je reste un moment en haut d'un talus et observe le biotope. En face le bosquet se termine par une bande de friche sale avec des ronces des aubépines et des genévriers mais assez clair semé tout de même, un coin sympathique pour le gibier. Je décide de longer le second bois pour voir les passages. L'aspect touffu de l'extérieur est trompeur, il semble que l'intérieur soit assez praticable.

Je reviens vers le bois du Turc et tombe sur une source où les sangliers semblent venir régulièrement se souiller. Je suis le fossé dans lequel se déverse la source, il est marqué de nombreuses empreintes de sangliers et me conduit vers l'angle du premier bosquet à une belle coulée qui remonte dans le bois. Je la suis et m'installe dans le bois assez clair pour attendre un peu en observation. Le temps passe, rythmé par l'observation des passereaux qui font beaucoup de bruit que ce soit dans les arbres ou sur les feuilles mortes au sol.

Quand la luminosité commence à décroître, je quitte mon poste et pars pour l'approche. Je commence à descendre dans la friche salle quand j'aperçois 4 chevreuils en bordure du bosquet d'en face. Ils m’ont repéré, l'un d'entre eux est encore couché. Ils m'observent un moment alors que je reste immobile puis s'éloignent doucement avant de prendre le galop pour disparaître derrière le bois.

Je quitte le bosquet et rejoints la bordure du bois du Turc que je longe un moment avant de rejoindre par une grosse coulée un chemin forestier, levant au passage un chevreuil sans l'apercevoir. Je descends, passe l'angle du bois puis longe par une bande enherbée un semé de colza. Plus loin une tache rousse attire mon regard, un renard ? Je reste un moment sans bouger et finis par me rendre compte qu'il s'agit d'un chat. Je tente des cris de souris pour m'amuser mais il est focalisé sur sa chasse et cherche une proie bondissant puis se tapissant et bondissant à nouveau de part et d'autre d'une grosse branche. Il est tellement pris par sa chasse que je m'approche sans grande difficulté à 20 mètres sans qu'il ne me repère puis il finit par me voir et rentre au bois. La récréation terminée, je reprends ma chasse.

Un peu plus loin, je bifurque pour rentrer dans un pré enclavé dans le bois. Une chevrette, plantée face à moi à 60 mètres environ m'observe puis s'enfuit. Je longe la gauche du pré puis remonte par un chemin de terre vers la bordure du bois et la voiture alors que la luminosité baisse rapidement. Je longe la bordure du bois par l'intérieur puis ressors sur le champ travaillé. Près de ma voiture une chevrette mange des glands en bordure du bois. Je tente une approche pour m'amuser mais, à mauvais vent, je suis vite repéré.

Je rejoints ma voiture et pars retrouver Laurent. Je l'attends assis au coin du lac quand une chouette effraie vient me frôler la tête en arrivant par derrière avant de s'éloigner en survolant les maïs. Mon téléphone sonne, Arnaud vient d'arriver chez moi. L'envol des colverts en trois bandes successives annonce l'arrivée de quelque chose ou de quelqu'un. C'est Laurent qui arrive, nous rentrons. Il a eu une occasion sur une chevrette et son chevrillard mais, focalisé sur le chevrillard qui n'est pas passé où il l’attendait, il a laissé passer la chevrette ce qui est tout à son honneur.

DIMANCHE :

Ce matin, nous partons pour Labejan alors qu'il fait encore bien nuit. Il a plu cette nuit mais pour l'instant il ne pleut pas, les prévisions météo ne sont pas bonnes, je croise les doigts. En arrivant près du bois du Turc vers l'endroit où j'ai laissé Laurent hier matin, un lièvre déboule du pré, traverse la route et rentre au bois devant la voiture. Je me gare et Arnaud qui nous suit avec sa voiture en fait de même, il a pris Back, son teckel pour une éventuelle recherche. Je lui explique un peu le territoire déjà visionné la veille sur google earth et nous le laissons avant que le jour se lève pour que j'amène Laurent sur sa zone de chasse. Il retourne ce matin à son tree-stand. En descendant vers le lac, un autre lièvre, que j'ai l'habitude de voir, traverse la route et rentre dans le maïs.

Je me gare, Laurent part en longeant la droite du lac pour rejoindre son tree-stand alors qu'une lueur timide commence à me permettre de voir un peu mieux. Je regarde partir Laurent du coin droit de la digue quand des sillons à la surface du lac m'interpellent. Je force mes yeux et il me semble voir des ragondins à 70 mètres environ, 3 d'entre eux nagent en diagonale vers l'angle opposé de la digue, d'autres partent vers les terriers au bout du lac. C'est Laurent en passant qui les a fait démarrer. Je les observe un peu et comprends vite, ce sont des ragondins du ruisseau qu'alimente le déversoir du lac. Ils vont remonter sur la digue au passage habituel et redescendre vers la cabane de pompage pour rejoindre la buse qui traverse la route. Ils avancent vite et sont à 30 mètres environ de la digue. Je pars en courant en longeant à mi-pente de la digue, côté route, pour ne pas être repéré puis remonte doucement vers le lac. Les ragondins sont déjà là ! Je vois le dernier des 3 qui vient vers moi mais qui fait demi-tour en m'apercevant. Focalisé sur ce ragondin, j'aperçois trop tard les 2 autres qui étaient déjà contre la digue. Ils plongent et remontent à 12 mètres environ de ma position.

Je reste figé un moment, ils en font de même, à un ou deux mètres les uns des autres. Ils émettent les cris caractéristiques du mécontentement et font du sur place ou se déplace à peine de l'un vers l'autres. Je m'avance tout doucement vers eux et gagne 2 mètres environ sans qu'ils ne démarrent. J'arme doucement mon arc et vise le plus proche quand un second ragondin vient se coller juste devant lui. Je domine du haut de la digue, 2 ragondins tournés en sens inverse l'un de l'autre, plein travers, à 10 mètres environ. Je garde ma visée initiale et décoche. Les ragondins plongent. Je suis sûr d'avoir touché celui que je visais et, effectivement, il remonte rapidement en surface et tente de nager sans y parvenir.

Le pensant condamné, je vais me concentrer sur les 2 autres qui viennent de remonter sur ma droite à 15 mètres du bord et qui filent vers l'angle de la digue pour se réfugier dans la ramure d'un peuplier mort couché dans le lac. Je ne sais pas si je n'ai pas également touché le second ragondin. Je repasse du côté route de la digue et pars au pas de course pour devancer les ragondins. Je remonte doucement 2 fois pour contrôler leur trajectoire mais, comme prévu, ils vont vers l'arbre mort. Je me positionne derrière la digue et le regarde revenir vers le bord puis remonte doucement, arc armé, alors qu'ils sont à portée. Je prends ma visée sur celui de droite qui vient de s’immobiliser, plein travers, à 10 mètres environ du bord. Je décoche et le touche. Il plonge et remonte dans les branches de l'arbre mort alors que son compère fait demi-tour.

Il tente de remonter sur une branche avec difficulté. Je décide d'en finir avec lui et me rapproche en cherchant une fenêtre de tir au travers des branches. Le second ragondin revient vers moi puis à 20 mètres comprend le danger et fait demi-tour. Le ragondin blessé tourne au milieu de la ramure et je peine à pouvoir lui décocher une flèche d'achèvement puis il finit par plonger et remonter contre une grosse branche à 6 ou 7 mètres, ne laissant dépasser que sa tête. J'arme, vise et décoche. Je suis sûr de l'avoir touché mais alors que je le cherche et récupère ma flèche dans les branches, je l'aperçois remonter à 15 mètres environ et filer en diagonale vers la rive opposée puis il se ravise et se dirige vers l'endroit où j'ai touché l'autre ragondin.

J'avance doucement derrière la digue après l'avoir rattrapé et le laisse se rapprocher doucement mais il finit par me repérer et fait demi-tour pour s'enfuir en diagonale vers la berge côté gauche. J'arme et vise rapidement pour lui décocher une flèche qui passe à côté. Il plonge et remonte trop loin. Je le laisse partir, il n'y a pas de terrier vers son point de chute. Le premier ragondin blessé n'est pas mort il tente de fuir en me voyant mais peine à avancer. Sa colonne est touchée, il tente de longer la digue. J'arme vise et décoche une première fois à côté puis le sèche plein cœur à ma seconde flèche.

Je récupère ma seconde flèche plantée dans la vase puis ma troisième avec mon ragondin mort mais la première est introuvable, fichée au fond du lac. Je pose le ragondin sur la rive et pars tenter d'en finir avec le second ragondin blessé qui a rejoint la rive. J'approche doucement mais il me repère et plonge. Je cours et me positionne au bord de l'eau. J'arme alors qu'il remonte à 10 mètres environ, vise la tête et décoche. Ma lame lui entaille tout juste le menton et mon ragondin s'enfuit en nageant au plus droit vers la berge opposée. Je récupère ma flèche avec mon lancer puis pars au pas de course pour intercepter le ragondin alors qu'il se remet à pleuvoir.

Il tombe une bruine très épaisse, j'arrive doucement vers le ragondin qui a regagné la berge mais ce dernier m'a repéré et glisse doucement le long de la berge en faisant de brefs arrêts. Je me décale contre le maïs pour profiter du talus du lac pour me cacher de sa vision puis longe un peu pour finir par être camouflé par un écran de peupliers. Un autre ragondin vient droit sur moi depuis les terriers. Je me cale derrière un buisson et attends. Le ragondin blessé m'a repéré et ne bouge plus à la surface de l'eau sur ma gauche et l'autre arrive doucement mais il comprend le piège et bifurque pour repartir vers la berge opposée.

Je quitte ma cachette et avance droit vers le ragondin qui reste à m'observer en surface, plein travers à 7 ou 8 mètres du bord. Arrivé au bord de l'eau, j'arme, prends mon temps pour viser et décoche. Touché le ragondin se presse de revenir au bord puis commence à ralentir, ses mouvements deviennent saccadés, il se met à tourner en rond près du bord puis s'immobilise. Cette fois c'est fini. Je récupère ma flèche et mon ragondin puis pars à la rencontre du ragondin qui vient de traverser.

De la digue j'aperçois une masse noire en surface, pas très loin de la berge à environ 150 mètres, c'est certainement mon ragondin. Je longe la berge doucement dans sa direction et parviens à m'approcher suffisamment pour le tiré, il est au milieu d'une touffe d'algue. Mais au moment d'armer il plonge. Je reste au bord du lac sans bouger car il me semble qu'il est toujours dans la touffe d'algue mais il finit par refaire surface au milieu du lac. Puis plonge et ressort pour se diriger vers la berge opposée. Je repars vers la digue au pas de course pour tenter de l'intercepter mais arrivé sur la digue je ne le vois plus. Je ralentis et avance tranquillement le long de la berge quand 40 mètres après l'arbre mort un ragondin refait surface à côté de moi et replonge immédiatement.

La traînée de bulles se dirige vers le passage du coin opposé de la digue. Je cours et me positionne au milieu de la digue où j'attends un moment surveillant alternativement à gauche et à droite. Tout à coup il refait surface dans les branches de l'arbre mort. Je m'approche doucement mais il plonge. Je me positionne près de l'arbre mort et attends.

Le temps passe sans que mon ragondin ne refasse surface, je pense qu'il est caché sous l'arbre et attend que je m'éloigne. Je reste donc sans bouger, de nombreux petits poissons forment un ban autour des branches. Au bout de plusieurs minutes des bulles commencent à remonter dans les branches, d'abord espacées puis de plus en plus rapprochées. Puis une masse sombre remonte doucement, j'arme mais c'est une galette de vase. Je vais désarmer quand mon ragondin refait surface à 1 mètre sur la droite des bulles.

Je ne vois que le haut de sa tête qui dépasse au-dessus d'une grosse branche et une autre branche réduit ma fenêtre de tir au-dessus de lui. Je m'applique pour viser, il est à 6 ou 7 mètres. Je vise entre l’œil et l'oreille et décoche. Ma flèche pile où je la voulais vient de sécher net ce ragondin malin.

Je me rapproche et constate qu'il est très gros alors qu'il me semblait poursuivre un ragondin bien plus petit, de la taille des 2 autres. Ont-ils donné le change où aie je mal vu ? Je me penche pour récupérer ce gros ragondin quand un éclair bleu passe devant mes yeux, c'est un matin pêcheur qui vient de se poser sur une branche de l'arbre mort, juste à 2 mètres de moi. Le temps de relever les yeux sur lui il est déjà reparti. Mon ragondin récupéré, je pars faire le tour du lac mais plus un ragondin dehors.

Du bout du lac, j'aperçois un chasseur et son chien qui longe le maïs et je pense d'abord à Arnaud mais le chien semble plus haut sur patte, je me rapproche par la berge opposée en sondant les tas de bois à la recherche d'un autre ragondin et salut le chasseur en arrivant à sa portée puis pars le rejoindre par la digue. Nous discutons un peu puis nous nous séparons. Je rassemble mes ragondins et regarde mon portable.

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Laurent a essayé de me joindre, je le rappelle. De son tree-stand, sous la frondaison il a l'impression qu'il tombe des cordes et pensait abandonner pour ce matin. Je le remotive un peu en lui disant qu'il ne pleut pas tant que ça puis nous raccrochons. Je remets mon portable en mode sonnerie quand Arnaud m'appelle. Il vient de flécher une chevrette et revient vers la voiture chercher Back.

Je rappelle Laurent qui revient. Pendant que je l'attends le chasseur tire dans le maïs et j'aperçois un faisan voler un peu puis tomber dans le champ. Je le signale au chasseur et signale ma présence au passage. En s'approchant pour récupérer sa prise il fait partir un second faisan sans le voir. Je décide de descendre sous le talus du lac on ne sait jamais.

Laurent arrive, il n'a rien vu, nous partons aider Arnaud à chercher sa chevrette mais, juste en arrivant au bois du Turc, mon téléphone sonne. La recherche est terminée. Arnaud et Back ont retrouvé la chevrette après un peu moins de 200 mètres de recherche. Nous les rejoignons alors que Back pille un peu le chevreuil.  Arnaud nous raconte sa matinée, il se dirigeait vers le petit lac que j'avais inspecté hier quand il a vu un brocard le long du bois où j'étais posté hier soir. Il a joué un moment à cache-cache avec ce brocard accompagné de 2 chevrettes, parvenant plusieurs fois à se rapprocher très près sans pouvoir tirer à causes de l'encombrement puis il a fini par avoir une occasion à 8 mètres. Sa flèche a traversé les 2 poumons et le haut du cœur, la distance de fuite de l'animal est incroyable ! Avec une telle atteinte il aurait dû tomber au bout de 40 mètres !

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Atteinte :

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Le temps est idéal pour l'approche, nous décidons de laisser Laurent chasser à l'approche sur ce secteur et de partir faire un tour au ragondin avec Arnaud. Arnaud me raconte à nouveau sa chasse en revenant vers la voiture, son chevreuil sur l'épaule : il a vu filer un renard apeuré par il ne sait quoi puis ses 3 chevreuils dont un a rejoint le paradis des chevreuils. Rendez-vous à 11h30 avec Laurent à ma voiture que je laisse sur place avec les ragondins et le chevreuil dans la malle.

Nous partons faire un petit tour de quelques lacs de Labéjan où les ragondins sortent un peu toute la journée. En arrivant au lac du Tuco nous constatons que le propriétaire vient de passer avec son quad au bord de l'eau, ce n'est même pas la peine de descendre, les ragondins doivent tous être à l'abri. Nous faisons demi-tour et partons un peu plus loin chasser sur une mare de l'autre côté de la N21, sous un belle résidence secondaire. Arnaud se gare puis nous descendons à travers un pré vers le bord de la mare. J'aperçois une chevrette à 100 mètres environ, elle mange des glands au bord d'un bosquet à mi pente du travers d'en face. Je la montre à Arnaud puis nous continuons alors qu'elle rentre au bois.

Nous nous séparons, je laisse Arnaud partir du côté des terriers où la probabilité de flécher un ragondin est plus importante et je longe la rive d'en face derrière une bande de joncs. Rien ne bouge ce matin. Je poursuis un peu vers un petit point d'eau tout en long seulement séparé de la mare par une bande de terre étroite. L'eau est trouble et bouge devant un terrier. J'aperçois par une mise à l'air du terrier l'eau qui bouge signe qu'un ragondin vient de rentrer. Ce n'est que partie remise, nous retournons à la voiture.

Nous partons en suite pour une autre mare au bord de la N21 en direction de Saint Jean Le Comtal mais là aussi c'est le calme plat.

Nous revenons vers Labejan, dans un pré, un beau coq faisan au ras d'un grand fossé, au bord du Sousson. Arnaud décide de se tenter une approche pour s'amuser. Nous nous garons un peu plus loin. Je reste au bord de la route en observation et Arnaud part à travers de petits prés séparés par des haies. Je me positionne au coin d'une haie au bord de la route pour surveiller le faisan et observer la progression d'Arnaud. Il longe le Sousson et se rapproche lentement, caché par une haie perpendiculaire au ruisseau. Une voiture passe dans mon dos, je me retourne une fraction de seconde pour voir de qui il s'agit et au moment où je reviens à mon faisan il a disparu ! Une poule faisane décolle du champ de tournesol moissonné, derrière la haie, en haut du talus, de l'autre côté de la route et part se poser au bord du Sousson sans qu'Arnaud ne la voit.

Arnaud finit par sortir sur la luzerne et ne voit pas le faisan, je lui fais signe qu'il doit être dans le fossé mais il ne comprend pas. Je descends vers l'endroit où je pense voir le faisan et Arnaud vient à ma rencontre quand le coq, qui avait juste franchi le fossé pour se tapir dans la luzerne, me décolle au ras des pieds et part vers la voiture. Il nous a bien eu celui-là !

Laurent m'appelle, il a fini de chasser, nous partons le chercher. En chemin, nous apercevons 3 chevreuils au bord du Sousson à 150 mètres de la route. Arrivé au bois du Turc nous l'annonçons à Laurent, de son côté il a vu un petit brocard sans pouvoir l'approcher. Nous partons tous les 3 vers ces chevreuils mais Laurent en les voyant pense que l'approche est trop compliquée, nous rentrons.

Après le repas nous partons peler le chevreuil, l'occasion de faire une photo souvenir

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

puis nous rentrons retrouver Laurent qui dort comme un bébé. Il a bruiné tout ce matin mais maintenant le temps semble vouloir se mettre à la pluie et les fortes averses sont de plus en plus rapprochées.

 

Cet après-midi, je dois dire que je ne suis pas très motivé pour aller chasser, il fait de grosses averses et quelques "accalmies" c'est à dire des moments où il pleut moins. Nous repartons pour Labejan, Laurent part pour son tree-stand, je reste avec Arnaud pour faire un tour tranquille du territoire car il est encore tôt. A peine arrivés au bout du lac qu'il se remet à pleuvoir et qu'un vent fort se lève.

En progressant, j'aperçois au loin un chevreuil en haut du coteau, sous un bosquet. Nous décidons de tenter une approche. Je tente par la droite et Arnaud par la gauche. Nous nous séparons à l'angle d'une clôture électrique. Arnaud part en longeant le bois, je pars en longeant la clôture, voûté le plus possible et souvent caché par la haie qui longe la clôture. Je parviens sans me faire voir derrière une petite bute qui me cache. Le chevreuil est encore à 200 mètres mais je ne le vois plus. J'en profite pour sauter la clôture puis la longe pour remonter en suite, toujours masqué par le relief, vers le sommet du coteau. Le vent de travers est très mauvais et arrivé au coin du bosquet le chevreuil n'est plus là.

Je descends en longeant le bord du bois avec le vent dans le dos. Je surveille l'intérieur du bois et avance très lentement mais rien en vue. Arrivé au coin du bosquet, je remonte pour voir si le chevreuil n'aurait pas traversé quand une impression bizarre me fait tourner la tête sur la gauche vers un petit fourré. Mes yeux se posent sur une forme indéterminée que je fixe avec insistance. Qu'est-ce que c'est ? J'avance encore un peu en longeant doucement le bois et devine une casquette, c'est Arnaud qui était venu se poster là. Je vérifie si le chevreuil n'est pas au-dessus du bosquet puis pars vers Arnaud qui vient à ma rencontre. Il me dit que la chevrette a traversé depuis longtemps.

Nous avançons dans un chaume de blé pour arriver sur la crête du coteau qui nous donnera un bon point de vue, une caille démarre dans mes pieds en poussant un petit cri. Nous regardons autour de nous. Le désert, rien en vue sur 360°.

Nous décidons d'aller faire le pied au bord du fourré d'en bas. Nous redescendons donc, le vent fort n'arrête pas de tourner et nous pensons à Laurent qui doit avoir le mal de mer sur son tree-stand. Arrivé au bord du bosquet nous commençons à faire le tour par le bas du bosquet sur le champ travaillé, le côté gauche étant en luzerne. De nombreux pieds de chevreuil mais pas possible de dire si c'est frais ou pas à cause des intempéries. La pluie se remet à tomber de plus belle et le vent forcit, c'est un calvaire, je suis trempé et le froid me pénètre. Je dis à Arnaud que je n'en peux plus et que je rentre à la voiture, il est de mon avis. Nous rentrons à travers bois, ressortons sur la Luzerne puis rerentrons dans le grand bois pour ressortir au ruisseau et revenir vers le lac. Plus nous nous rapprochons de la voiture plus le temps s'améliore.

Alors que nous approchons de la digue j'aperçois un chevreuil en haut du coteau d'en face, je le montre à Arnaud et lui explique la marche à suivre. La chasse reprend le dessus sur le froid. Arnaud va rejoindre le coin du bosquet et remonter doucement vers l'angle du bosquet en crête alors que je contournerai le bois pour me positionner à l'angle opposé, au cas où. Nous remontons à travers champ puis nous nous séparons. Je rattrape rapidement le bord du bois et le suis en me dépêchant car Arnaud a moins de chemin que moi à parcourir.

Arrivé au coin du bois en crête, j'hésite un peu... rester là ou m'avancer doucement vers la position d'Arnaud. Je choisis la seconde solution. Je progresse doucement vers Arnaud quand alors que j'arrive à moitié chemin, un aboiement retentit dans le bois et je comprends ce qui se passe. Je fais vite demi-tour pour revenir vers l'angle du bois mais les chevreuils sont plus rapides. Un brocard et 2 chevrettes que j'ai déjà vu sortent tranquillement du bois et remontent dans le champ travaillé à 30 mètres de moi avant de me voir et de détaler. Si j'étais resté à l'angle....

Je remonte dans le champ travaillé pour voir vers où sont partis les chevreuils quand j'aperçois, en tournant la tête, vers la droite, une chevrette à l'angle du bois où devrait se trouver Arnaud. Je m'agenouille et m'écrase le plus possible au sol. La chevrette n'a pas réagi. Elle reste un moment sans bouger puis revient en biaisant d'un pas tranquille vers la bordure du bois qu'elle commence à longer en venant vers moi tout en mangeant. Elle approche doucement, pas à pas et redresse souvent la tête pour scruter les alentours. Je suis à 30 mètres du bois, en plein découvert, à genoux et il m'est difficile de bouger sans attirer l'attention. Je me demande même comment ma silhouette qui se détache du champ n'a pas encore mis la chevrette en fuite.

Elle s'avance doucement et je tente de me rapprocher du bois en avançant de quelques centimètres sur les genoux à chaque fois quelle baisse la tête où quelle regarde en arrière mais on ne peut pas dire que j'avance vite. Alors que mon genou s'avance à la vitesse d'un escargot, la chevrette relève la tête sur moi et me fixe. Je ne bouge plus. Elle finit par venir droit sur moi d'un pas serein ! Elle s'arrête puis continue à se rapprocher, s'arrête encore... je l'intrigue mais ne l'inquiète pas le moins du monde. Je suis à bon vent et commence à croire qu'elle va venir jusqu'à moi mais elle finit, à 50 mètres environ, par revenir tranquillement vers le bois.

Arnaud fait son apparition au coin du bois et commence son approche. La chevrette avance toujours très lentement et je grappille des centimètres qui me rapprochent de la lisière du bois. Je finis par arriver à 20 mètres du bois, il me faut encore gagner plus de 5 mètres mais la chevrette avance trop vite et elle va arriver avant que je ne sois prêt. De plus sa proximité croissante complique mes manœuvres. Arnaud, lui gagne assez rapidement du terrain car la chevrette regarde rarement en arrière. Elle est à 30 mètres de moi quand son attitude change et je comprends qu'elle va rentrer au bois.

Effectivement elle rentre doucement à couvert. Je reste immobile, espérant qu'elle descende assez dans le bois pour ne pas me voir approcher. Arnaud lui se rapproche à grand pas. Au bout d'un moment, comprenant qu'Arnaud va me faire rater mon approche, je me lève et m'approche doucement mais la chevrette était juste en lisière et elle démarre pour passer près d'Arnaud sans qu'il ne puisse la voir.

Je pars vers Arnaud et aperçois une dame qui se rapproche de nous. Je réencoche ma flèche et enlève ma cagoule. C'est la propriétaire qui vient voir ce que nous faisons. Nous discutons un moment avec elle puis nous la laissons pour redescendre vers le ruisseau quand j'aperçois à nouveau 2 chevreuils longeant le chaume de maïs pour venir vers l'angle du bois où Laurent a fait sa belle approche samedi matin. J'explique à Arnaud mon plan. Les chevreuils remontent dans le chaume au galop puis s'arrêtent à la limite du champ travaillé et se mettent à manger. Nous regagnons la bordure du bois puis longeons à l’intérieur en observant les chevreuils avant de redescendre par une coulée vers le chemin de débardage pour nous poster.

Nous observons les chevreuils mais ils semblent remonter, je décide donc de forcer la chance et laisse Arnaud au poste, partant à travers bois pour ressortir plus loin, longer une haie pour rejoindre la crête du champ. Je progresse derrière la crête vers le pylône EDF qui est un autre point de passage fréquenté. Je tends la tête par-dessus la crête et aperçois les chevreuils qui ont fait demi-tour et qui remontent en biais vers le pylône suivant. Je pousse donc au pas de course vers le second pylône un peu plus haut et me poste derrière le buisson qui pousse à son pied.

Le vent est très mauvais, il souffle dans mon dos. Les chevreuils finissent par me sentir et commencent à montrer des signes d'inquiétude avant de redescendre vers le ruisseau. Je tente le tout pour le tout, je quitte mon poste et pars en courant à travers champ sur la droite des chevreuils pour tenter de les rabattre vers Arnaud, mais ils filent vers le ruisseau et remontent le coteau d'en face. Je cours en sifflant ce qui les arrête un instant et je me rapproche en courant sans qu'ils ne bougent, mais arrivé à 150 mètres d'eux, ils repartent et biaisent vers le bosquet où nous étions tout à l'heure. La nuit tombe, Arnaud me rejoint et nous partons vers les voitures attendre Laurent qui finit par arriver. Il a lui aussi vu quelques animaux mais n'a pas eu d'occasion de tir.

LUNDI :

 

Cette nuit, le ciel était bien dégagé et j'avais bon espoir pour ce matin mais nous nous levons sous la pluie ! Nous nous préparons puis repartons poser Laurent qui veut revenir à son tree-stand. Arrivés sur place, c'est un déluge qui s'abat sur nous, il tombe même de la grêle ! Nous attendons un moment que l'averse cesse puis Laurent part vers son poste. Je lui laisse mes clefs de voiture au cas où et nous partons avec Arnaud pour faire un tour au ragondin bien que, vu le temps, j'ai peu d'espoir de les voir dehors.

Je décide d'amener Arnaud au lac du Tuco, s'il n'y a rien là ce n'est même pas la peine de vouloir chasser le ragondin ce matin. Arrivé sur place, l'agriculteur est déjà au travail, il fait des va et vient le long du lac pour porter de l'ensilage à ses vaches. Décidément c’est mon jour. Nous nous garons et tentons tout de même un tour de lac. J'explique à Arnaud comment fonctionnent les ragondins sur le lac et le laisse partir en faire le tour. L'eau bouge devant les terriers mais pas de ragondin dehors. J'attends Arnaud au coin du lac près de la mare. Il finit par arriver. Un ragondin vu mais pas de flèche décochée.

La mare est déserte, je décide de tenter le lac du Lion un peu plus loin. Nous longeons le ru d'alimentation du lac vers le lac en amont. Nous apercevons un chevreuil dans le pré vallonné sur notre droite. Il disparaît derrière le relief du pré puis ressort avec 3 autres chevreuils et ils prennent le galop pour sauter le ru au coin de la mare puis remonter vers un petit bosquet à l'angle du lac. Donc ce n'est plus la peine d'espérer voir un ragondin dans la petite mare au pied de la digue du lac... ça continue.

Nous poursuivons et comme prévu pas de ragondin dans la mare. Nous remontons la digue et tirons la tête pour voir le lac. Un vol de colverts est posé et leur envol fera rentrer les ragondins qui ont les terriers à l'autre bout du lac. C'est vraiment un scénario catastrophe pour le ragondin ce matin ! Nous tentons tout de même. Les colverts décollent et nous partons vers le bout du lac par le côté droit mais comme prévu nous arrivons aux terriers sans avoir vu un seul ragondin.

Je décide de laisser tomber les ragondins, nous retournons vers la voiture alors qu'il se remet à pleuvoir. 2 colverts se lèvent sur la mare puis se reposent sur le lac avant de décoller à nouveau et de s'éloigner.

Nous retournons au lac, où nous avons laissé Laurent, en passant par la route reliant Saint Jean le Comtal à Clermont Pouyguilles. En passant devant le chemin que nous prenons d'habitude pour rejoindre le lac, j'aperçois 2 chevreuils au milieu de la route entre le bois du Turc sur la droite et le petit bosquet qui longe la route sur la gauche. Nous poursuivons car il n'y a rien faire. Pas d'autre chevreuil au bord de la route nous bifurquons en suite à droite pour rejoindre le lac. En descendant vers le lac, nous apercevons 2 chevreuils au gagnage dans le chaume de maïs. Je dis à Arnaud de continuer et de me poser en haut du coteau d'en face puis de faire demi-tour et de se garer sans se faire voir pour rejoindre son poste d'hier soir.

Il me dépose, je longe un chemin qui conduit à une résidence secondaire au coin d'un bosquet et rejoints ainsi la crête et les pylônes EDF. il fait maintenant un soleil radieux. Les chevreuils ne semblent plus là mais, tout à coup, alors que j'avance doucement en crête, j'aperçois, côté gauche, une chevrette et ses 2 chevrillards qui longent le sorgho en bas de la pente. Je passe dans le champ labouré, sous le niveau de la crête, pour avancer rapidement vers un pylône EDF à 30 mètres environ. Je me cale ensuite derrière mais je constate que je suis trop loin, je pousse donc avec la même technique jusqu'au second pylône et me poste derrière le buisson qui pousse à son pied. Les chevreuils avancent doucement, faisant des haltes régulières pour manger et remontant sensiblement vers moi. Le pylône est à 20 mètres du sorgho, avec un peu de chance les chevreuils qui biaisent vont se rapprocher suffisamment.

Petit à petit, ils se rapprochent, le vent de travers est bon. Ils arrivent, ils ne sont plus qu'à 15 mètres. J'accroche mon décocheur et me prépare, la tension sur la corde croît à mesure que les chevreuils se rapprochent. C'est bon, c'est le moment, la chevrette est inattentive, je commence à armer quand mon portable, que je n'avais pas mis en silencieux au cas où Laurent m'appellerait, se met à sonner. Je m'accroupis rapidement et réponds en chuchotant. C'est Arnaud mais il raccroche sans répondre, il a dû comprendre. Je me redresse lentement pour voir si les chevreuils n'ont pas bougé. Ils sont inquiets mais n'ont pas bougé. J'attends qu'ils se calment quand le téléphone résonne. Cette fois c'est la débandade. Les 3 chevreuils, chevrette en tête, retournent vers le bosquet.

J'explique à Arnaud qu'il vient de sauver la vie d'un chevreuil, il voulait me dire que les chevreuils étaient partis avant qu'il n'arrive mais je le savais déjà et je redescends à travers champ vers la voiture pour le rejoindre. Nous longeons le lac côté gauche puis traversons le ruisseau d'alimentation quand j'aperçois au coin du maïs, à environ 350 mètres 3 chevreuils que je montre à Arnaud. Nous élaborons un plan. Je l'envoie se poster au pied d'un pylône EDF, au ras du champ contre la route. C'est le passage quasi systématique. Mais alors qu'Arnaud se dépêche d'aller se poster les chevreuils nous repèrent et font demi-tour partant vers un bosquet sur la gauche.

Je rappelle Arnaud. Avec un peu de chance, ils seront restés dans le bosquet. Je l'envoie se poster au bosquet suivant. Il part en longeant le bois et j'attends un moment pour lui laisser le temps de se poster puis je remonte vers le bosquet tranquillement avant de le traverser mais, les chevreuils ne sont plus là et je retrouve Arnaud en redescendant vers l'autre bosquet. Le nid de frelons asiatiques est très actif aujourd'hui.

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Nous nous posons un peu pour réfléchir puis avec le retour du soleil nous décidons de tenter le lac du Fourcès où les ragondins n'ont pas d'heure pour sortir. Retour à la voiture pour aller nous garer au bord de la route à l'aplomb de la digue du lac. De nombreux colverts se mettent à l'eau. Je descends doucement vers la digue et Arnaud part vers l'autre extrémité du lac pour rejoindre la mare en amont. De nombreux colverts décollent par vagues successives alors que je me rapproche du lac jusqu'à ce que les 2 derniers décollent alors que j'arrive au bord de l'eau.

Je longe la rive du lac côté route très doucement et fais plonger quelques ragondins qui rentrent immédiatement au terrier sans se montrer. Arnaud n'a rien vu, nous retournons à la voiture. Laurent appelle, sa chasse du matin est terminée, il a vu quelques chevreuils sans avoir d'occasion de tir. Nous partons le retrouver avant de rentrer manger.

 

Durant le repas, Arnaud nous annonce qu'il va partir en début d'après-midi. Je me retrouve donc avec Laurent pour la chasse du soir. Nous décidons de profiter du retour du soleil. Avec ce beau temps, il y a de fortes chances que les chevreuils sortent en milieu d'après-midi. Nous partons donc faire un tour de repérage en voiture. Au fond d'une combe, entre 2 bois, 3 chevreuils sont au gagnage. Je me gare au bord de la route, ils sont bien à 250 mètres et se dirige vers le bois de droite. Pas de chance, s'ils avaient été dans l'autre sens j'aurais su comment les appréhender mais alors que nous nous préparons tranquillement, les chevreuils font demi-tour et cette fois je sais exactement où ils vont.

J'explique sommairement à Laurent mon plan, nous allons descendre par un chemin de terre qui rentre dans le bois et longe en bordure au-dessus d'un talus boisé assez étroit qui nous camouflera mais nous permettra de voir les chevreuils en avançant. Nous progressons assez rapidement car les chevreuils sont encore loin. Tout à coup, ils pressent le pas et reviennent vers le bout du talus boisé. Je presse le pas et pars presque en courant. Laurent a compris, il me suit. Nous passons derrière une bute boisée qui prolonge le talus. Sur notre gauche un petit pré qui s'enfonce dans le bois. En arrivant à 30 mètres environ du bout de la bute, je stoppe Laurent et lui dit de prendre une coulée très fréquentée qui remonte sur la bute puis débouche dans le pré.

Il s'exécute, je le suis à quelques mètres derrière et arrivé au sommet de la bute nous apercevons les chevreuils à 30 mètres devant dans le pré. Au milieu des arbres, nous sommes assez bien camouflés et ils ne nous ont pas vus. Laurent s'avance doucement, je le suis un peu puis le laisse avancer et reste un peu en retrait pour l'observer. Laurent s'arrête et se positionne alors que les chevreuils viennent droit sur nous en broutant. Ils sont entre 20 et 15 mètres mais biaisent pour rentrer au bois sur notre droite derrière les arbres. Laurent arme sur le dernier chevrillard mais trop tard. Mais alors que je pense les choses jouées, le chevrillard se ravise et revient. Laurent toujours armé le suit. Le chevrillard passe au pas à 17 mètres environ et arrive devant la fenêtre de tir de Laurent qui décoche. L'impact est masqué par sa tête mais bien audible et je vois la flèche se ficher au sol.

Le chevrillard fait demi-tour en s'affaissant légèrement de l'arrière train puis se précipite pour rejoindre sa mère et disparaît dans le bois. Laurent se retourne et me dit que sa flèche est trop en arrière mais pour moi son chevrillard est mort.

Nous attendons un peu puis nous allons voir la flèche. Elle est couverte d'un sang poisseux. Je pense tout de suite à une atteinte de foie ou de rate. Je suis très content pour Laurent car, si nous le retrouvons, ce sera son premier gibier gersois. Nous suivons le sang jusqu'au bois, la piste remonte le talus en biais. Laurent peu confiant sur le résultat de sa flèche me freine un peu. Il veut laisser faire un moment et revenir plus tard. Nous nous posons dans un coin en attendant. Les minutes me semblent des heures.

Finalement, nous partons faire la recherche. Nous suivons le sang qui remonte le talus. Je décide de passer en haut du talus et laisse Laurent suivre le sang. Tout à coup, Laurent me dit avoir entendu quelque chose démarrer dans le sale. Je n'ai rien vu ni entendu mais je traversais les buissons ce qui a pu couvrir le bruit. Je retrouve le sang sur le chemin de terre et l'annonce à Laurent puis un bout d'intestin accroché à un petit buisson. Le sang abondant traverse le chemin et rentre dans le bois. Laurent me rattrape et me suit. J'avance les yeux rivés au sol quand une impression bizarre me fait lever les yeux. Le chevrillard est là en plein découvert à quelques mètres devant moi. Il n'est pas mort mais est incapable de repartir. Laurent est juste derrière moi.  "Laurent devant moi". Laurent se fige et arme son arc. "Alex, le scotch du cache de mon viseur me gêne" Je me retourne et écarte le scotch de devant le viseur. Laurent vise et décoche. Sa flèche glisse contre le poitrail du chevreuil, faisant voler le poil et laissant une trace de 30 cm, et lui traverse le cou. Le chevrillard se contracte. Laurent réencoche pensant l'avoir manqué mais je lui dis que c'est fini. La tête du chevrillard retombe.

Je suis tellement heureux pour Laurent ! Sa flèche rentre au niveau du foie mais ressort sous le ventre, au niveau du début du cuissot, puis traverse l'antérieur en ressortant, avec un trou impressionnant, au niveau du genou. Cette trajectoire est difficile à expliquer vu l'atteinte plein travers !

Nous retournons à la voiture poser le chevreuil. Laurent passe quelques coups de téléphone pour annoncer la bonne nouvelle puis nous repartons pour changer de secteur.

Nous allons finir la soirée à Traversères à chasser le sanglier. Garé au bout du chemin de randonnée, nous partons en le suivant puis nous descendons à travers les genets pour rejoindre un joli territoire en dessous d'un lac. En longeant le lac, Laurent aperçois un gros ragondin qui se met à l'eau sur la berge opposée. Nous ne sommes pas là pour lui-même si ma flèche me démange. Nous passons la digue du lac et descendons vers les souilles. J'aurais bien posté Laurent au bord des souilles mais le vent est mauvais. Les sangliers vont normalement arriver face à lui et le vent est dans notre dos.

Nous traversons donc le ruisseau et remontons à travers les passages broyés au milieu des genets pour rejoindre le talus boisé. Une coulée monte en biais dans le bois de petits chênes et de genévriers. Je décide de poster Laurent au bord de cette coulée, il domine une autre grosse coulée qui longe les genets au pied du talus boisé.

Je pars me poster un peu plus loin. Je suis la grosse coulée et arrive au coin supérieur d'une grande bande de genêts très touffue où les sangliers sont souvent gîtés. Je me poste derrière quelques buissons et l'attente commence. Une grosse libellule tachetée de bleu et de vert est posée sur une branche, engourdie par la fraîcheur qui tombe doucement. Le temps passe à observer, les geais, les palombes... au bout d'un moment un bruit de trot dans les feuilles mortes derrière moi. Je me retourne lentement. Un beau brocard descend au trot vers les genets, il arrive d'au-dessus du poste de Laurent. A t'il été dérangé par les sangliers ? Il rentre dans les genets à 30 mètres de moi puis ressort dans le pré en bas, qu'il traverse au même rythme puis traverse la haie du ruisseau où je le perds de vue.

L'attente reprend, la luminosité baisse lentement quand devant moi un bruissement oriente mon regard sur un beau sanglier qui remonte des genets à 45 mètres. Que faire, je reste immobile, un second suit, puis un autre et encore un autre. Il semble remonter le talus. Que faire ? Les retardataires traversent le découvert au trot faisant craquer la végétation. Les sangliers rassemblés tournent un peu sur place, j'estime la harde à 10 individus, tous entre 60 et 70 kg. Ils soufflent, grognent puis se remettent à bouger et semblent s'éloigner. Je décide de tenter l'approche. Erreur, j'ai à peine quitté mon poste que les sangliers prennent la fuite. Le meneur revenait en fait vers moi. Je tente tout de même un approche silencieuse en longeant le haut des genets mais plus rien, le calme s'installe et la nuit tombe de plus en plus vite.

Je décide de revenir tranquillement vers Laurent. En arrivant près de lui, je vois qu'il me fait des signes et me chuchote quelque chose. Les sangliers sont juste en dessous de lui. Une autre compagnie que la mienne car, d'après les dires de Laurent, ils sont arrivés de nulle part en même temps que les miens qui eux sont partis à l'opposé. Cela fait un moment que ça grogne et que ça bouge sous Laurent et effectivement en tendant l'oreille je les entends encore se déplacer. Je décide de tenter une approche avant qu'il fasse nuit mais les sangliers se dispersent et je ne pourrais pas les voir. Nous rentrons.

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Atteinte:

Un week end entre archers, du 23 au 25 octobre 2010

Alex

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commentaires

C
Thanks a lot for sharing this travel description. The travel through forest is always adventurous. While you passed that valley you clicked some amazing shots of the nature. I am also interested in wild like photography. I am extremely impressed by this.
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L
<br /> Merci pour ce week end Alex...<br /> <br /> Au plaisir de reschasser ensemble!!!<br /> <br /> Laurent<br /> <br /> <br />
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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, rarement le télémètre)... souvent juste mon arc, mon couteau et mon appareil photo, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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