Samedi :
Ce matin, la météo n'annonce pas du beau temps et le vent souffle fort, je crains que notre sortie ragondin ne soit pas au niveau de mes espérances. J'ai longuement réfléchi cette semaine et j'ai décidé de commencer notre weekend par un grand lac de Labéjan. 6 heures, le réveil sonne et tout le monde se lève motivé. Après un petit déjeuner rapide nous partons. En descendant vers le lac nous apercevons 3 chevreuils sur la droite de la route. Arrivé sur place alors que le jour se lève, je me gare sous la digue du lac. Nous sommes un peu en retard, j'espère que ça n'aura pas de conséquence sur la chasse. Notre plan échafaudé durant le trajet est le suivant : Philippe va partir en longeant le côté gauche du lac pour aller se poster sur les terriers principaux alors que j'accompagnerai Jean Pascal sur l'autre rive du lac. Nous nous séparons, Les chevreuils traversent la route pour partir vers les bosquets, quelques colverts s'envolent, des foulques se promènent à la surface du lac.
Philippe avance vite sur la rive d'en face et il ne semble pas beaucoup regarder l'eau. La surface du lac, agitée par le vent assez fort, rend difficile la perception d'un remous ou d'un ragondin entrain de nager. Arrivé au milieu du lac, je décide de me rapprocher du bord pour longer les joncs d'où j'espère déloger un ragondin. Mais alors que j'arrive au bord de l'eau, j'aperçois un ragondin qui vient droit sur moi sous la surface. J'essaie de le faire comprendre à Jean Pascal mais de sa position il ne pourra rien faire.
Le ragondin refait surface à mes pieds, je l'aperçois en entier à l'exception du 1/3 avant. J'arme doucement, prends rapidement la visée et décoche. Le ragondin cloué au fond du lac met un moment à réagir puis commence à se débattre et se dégage de la flèche qui reste fichée au fond de l'eau. Il plonge dans une eau rouge de sang puis refait rapidement surface et se débat. Jean Pascal armé me demande s'il lui décoche une autre flèche, je lui réponds qu'il fait comme il veut mais que le ragondin est déjà mort. Rapidement l'animal s'immobilise. Je récupère la flèche et laisse le ragondin dériver pour le récupérer au retour.
Nous continuons, Philippe est posté sur les terriers et nous le dépassons pour jeter un coup d'œil sur le ruisseau d'alimentation. Un colvert décolle au pied d'un arbre qui pousse les pieds dans l'eau et au même moment un ragondin qui nous a laissé passer sans bouger plonge de la rive opposée dans notre dos. Philippe est bien placé, Jean Pascal surveille la surface de l'eau et je cours pour passer derrière le gros arbre d'où a décollé le canard pour surveiller des terriers que je ne pouvais pas voir de ma position. Nous attendons un peu mais rien ne bouge, nous faisons demi-tour et je dis à Philippe de quitter son poste. 2 autres chevreuils nous observent du haut du coteau. Je récupère le ragondin au passage, c'est une femelle pleine.
Je décide de ne pas perdre plus de temps et de poursuivre la chasse sur un autre lac un peu plus loin. Je me gare au bord de la route puis nous descendons vers le lac. Philippe va s'occuper de la mare et Jean Pascal contournera la mare pour surveiller les terriers du lac, sous la mare et au pied d'un gros roncier et de saules. Pendant ce temps, je ferai le tour du lac pour tenter de lever un ragondin. A notre approche, les vaches s'énervent et prennent le pas de course sur une trentaine de mètres avant de nous regarder descendre. Mes invités sont passés en dessous des vaches, je passe au-dessus pour les tourner et les envoyer à l'inverse du lac. Je dis à mes invités de se presser car je crains que ce remue-ménage n'est diminué nos chances de voir des ragondins. Je parviens à tourner les vaches mais les chasseurs ne verront pas un seul ragondin.
Nous remontons vers la voiture pour partir maintenant vers le lac du Fources au pied du village. Nous passons doucement sur la route qui surplombe le lac. Des colverts naviguent en surface et sachant qu’ils vont décoller à notre approche, nos chances sont maigres de pouvoir approcher un ragondin. En scrutant le bord du lac, j'aperçois un puis 2 ragondins au bord de l'eau mais je décide de laisser tomber pour le moment et de revenir plus tard pour éviter les colverts.
Nous partons donc nous garer près du cimetière et descendons vers le premier lac d'où décollent des cormorans suivis par des colverts. Peu confiant, je descends avec Jean Pascal vers le bout du lac alors que Philippe part vers la digue. Nous ne verrons que des poules d'eau sur ce lac. Nous poursuivons vers le second lac et j'explique en route mon plan d'attaque mais arrivés au coin du bosquet qui surplombe le lac, 2 colverts s’envolent donnant l'alerte. Je dis à mes invités d'aller se poster sur le terrier le plus fréquenté, juste en face de l'île alors que je longe la bordure boisée mais toujours pas de ragondin sur ce lac.
Nous remontons la digue du dernier lac, je passe par la gauche et mes invités passent à droite vers la bande de terre qui est à cette heure le coin le plus fréquenté du lac. A peine passé la digue que je les aperçois figés, Philippe a vu un ragondin et ils se sont arrêtés pour tenter de se faire oublier mais le ragondin démarre et plonge entre la bande de terre et la rive. Je leur dis de foncer pour l'intercepter avant les terriers mais il est déjà trop tard. Je les laisse à leur chasse et fais le tour du lac sans rien voir pour les rejoindre.
Philippe est posté sur la bande de terre, il a vu traverser un petit ragondin qui a rejoint le lac et je rejoints Jean Pascal qui lui a vu un autre petit ragondin. Alors que nous discutons, j'aperçois la tête d'un petit ragondin contre la bande de terre et le montre à Jean Pascal mais l'animal plonge et nous nous décalons à sa rencontre. Il remonte un peu plus loin et longe la bande de terre en direction de la digue. J'en averti Jean Pascal mais il plonge à nouveau. J'envoie Jean Pascal se poster sur la digue et nous attendons un peu. Ne voyant rien ressortir, je rejoints la bande de terre que je longe pour essayer de retrouver le petit malin mais rien à faire, il a disparu, je tente tout de même de sonder le bout de la bande de terre avec une flèche en cherchant une entrée de terrier sous l'eau.
Rien, je fais demi-tour et Jean Pascal arrive à ma rencontre en me disant qu'il a fléché un petit ragondin. Je n'ai rien entendu et rien vu mais bon, je le suis et il me montre sa prise. Il a en fait trouvé un des petits ragondins que j'ai fléché il y a plusieurs jours sans le retrouver. L'animal touché à l'abdomen a déjà bien commencé à se décomposer, ça fait un de plus à mon compteur. Nous retournons vers la voiture.
Je décide de retenter le lac du Fourcès. De la route, j'essaie de voir si les ragondins sont toujours là mais il semble qu'ils soient rentrés et les canards sont toujours là. Je fais demi-tour pour repartir quand, au coin de la mare, qui se trouve un peu en amont du lac, j'aperçois un ragondin que je montre à mes invités. Je fais doucement marche arrière et me gare au bord de la route en face de la digue du lac. Nous descendons, je passe sur la gauche du lac et mes invités sur la droite. Pas de ragondins sur le lac. Je les envoie se poster sur la mare. Jean Pascal se positionne au milieu de la digue et Philippe sur le coin droit, juste au-dessus du terrier principal. J'arrive doucement par la gauche. Jean Pascal et Philippe m'annoncent que le ragondin est rentré sous la berge de mon côté. Je longe la berge et piétine les joncs au bout de la mare. Rien ne ressort. Je longe le bord gauche de la mare et trouve une entrée de terrier boueuse. Je pose mon arc et attrape une longue branche droite et fourchue à son extrémité. Je l’introduis dans le terrier et commence à sonder le terrier assez brutalement. Rapidement, le ragondin sort du terrier sous l'eau comme une fusée, soulevant une ligne d'eau boueuse et laissant une traînée bulleuse en surface. Les archers sont prêts et je me redresse pour profiter du spectacle. Le ragondin arrive sur Philippe toujours sous l'eau. Philippe arme, vise et décoche. sa flèche passe très près et le ragondin fait un écart puis ressort de l'eau pour remonter dans son terrier alors que Philippe se jette sur lui, les 2 pieds en avant, pour tenter de l'empêcher de rentrer mais il l'effleure juste et le ragondin rentre au terrier. Nous remontons bredouille mais mort de rire à la voiture.
Sur le retour nous visiterons 2 lacs en cascade, entourés de peupliers, sur Miramont d'Astarac sans rien y voir puis le lac du Tuco désert lui aussi et le lac du Lion d'où nous ferons décoller quelques colverts. Nous rentrons, je surveille de la route les mares et les lacs sur le chemin du retour mais pas le moindre ragondin dehors.
Après la pose du repas de midi, nous discutons un peu avant de repartir en chasse. Le soleil est de sortie mais le vent est toujours de la partie. Je décide de les amener sur le lac de Lourties Monbrun. Nous nous garons près de la ferme et descendons à pied vers le lac. Nous passons sur la droite du plan d'eau. Le lac semble très calme quand arrivés vers la moitié du lac, un ragondin, caché dans les buissons de la berge opposée, se met à l'eau et disparaît. Nous surveillons un moment pour tenter de le voir quand une tache blanche attire mon regard. Le temps de bien identifier le museau du ragondin et de le montrer à Jean Pascal le ragondin repart se cacher sous la berge. Un petit moment plus tard, un tout petit ragondin sort d'un terrier et remonte sur un arbuste penché sur l'eau, j'essaie de le montrer à mes invités mais ils n'arrivent pas à y mettre les yeux dessus et l'animal repart à couvert. Philippe passe en face pour tenter de déloger des ragondins à grand coups de branches sur les buissons mais rien ne bouge. Nous retournons à la voiture.
Nous partons pour le lac où j'ai manqué le rat cette semaine. Cette fois, je me gare au bord de la route, 150 mètres en amont du lac. Nous longeons le ru d'alimentation pour arriver au bout du lac que nous longeons par la gauche quand Philippe aperçois un ragondin qui longe la berge d'en face. Le temps de nous le montrer, j'ai juste le temps de l'apercevoir avant qu'il ne plonge. J'explique à mes invités où se poster et je fais demi-tour, traverse le ru et longe doucement la berge opposée très encombrée par des arbustes épais. En avançant, j'essaie de retrouver le ragondin quand je l'aperçois alors que je me rapproche du bord mais le temps de finir mon pas, il m'a vu et plonge, je tente de le retrouver en faisant des allers-retours le long de la berge mais rien à faire, il a disparu. Nous continuons. Je longe la digue pour essayer de retrouver ma flèche et tombe sur un beau renard mort en décomposition au bord de l'eau. Le lac suivant est désert. Nous repartons à la voiture.
Nous partons maintenant pour Saint Michel, en passant, je surveille du coin de l'œil les fossés et mare au bord de la route mais rien, pas un ragondin. Arrivé à Saint Michel, je me gare sur un dépôt de matériaux d'une entreprise de travaux publics puis nous nous préparons et apercevons avec Philippe un ragondin qui disparaît contre la berge de droite. Nous nous séparons, Philippe part vers le ragondin et avec Jean Pascal nous longeons l'autre rive. Les premières hirondelles du printemps volent à la surface du lac.
Rapidement, nous apercevons plusieurs ragondins au bord de l'île, 2 d'entre eux jouent dans un simulacre de combat, debout sur les pattes arrières, ils se repoussent l'un l'autre. Nous nous couchons dans l'herbe, profitant du soleil printanier en surveillant les ragondins. Philippe va lever 3 ragondins qui rejoindront l'île sans lui laisser l'opportunité de lâcher une flèche. Les ragondins ne sont pas décidés à venir nous voir et Philippe se rapproche, il va certainement les déranger. En arrivant sur notre gauche, Philippe fait demi-tour et nous quittons notre poste comprenant que les ragondins ne sont pas disposés à rejoindre la berge dans l'immédiat. Je décide de changer d'endroit.
Nous partons pour Saint Maur mais je change d'idée en route et nous partons pour Clermont Pouyguilles vers le lac des coteaux de Gascogne. Je me gare au coin du bosquet et explique le déroulement de la chasse à mes invités qui vont se poster entre le petit affût à canard et un gros buisson en attendant les ragondins puis partiront si nécessaire à l'approche avant la tombée de la nuit. Je descends sous la digue pour jeter un coup d'œil sur les terriers du fossé qui capte le déversoir. Un ragondin vient de rentrer au départ du fossé dans son terrier, l'eau boueuse qui s'échappe du terrier en atteste. Je me poste un moment devant le terrier puis pars en longeant le fossé en direction de la route. 2 autres terriers près de la route sont aussi boueux mais l'eau s'est déjà bien éclaircie. Je retourne me poster en face du terrier boueux en attendant la tombée de la nuit.
La luminosité baisse maintenant assez vite et je remonte au coin gauche de la digue, près du déversoir où je me poste à plat ventre. Des ragondins font des va et vient entre la berge et lac mais ne semble pas vouloir s'élancer sur l'eau. En apercevant Jean Pascal qui part à l'approche, je décide d'en faire autant. Les ragondins se débinent devant moi et rentrent au terrier mais l'un d'eux reste immobile en surface à 6 mètres du bord et me laisse approcher doucement. Je réduis doucement la distance alors qu'en face Jean Pascal vient de flécher un ragondin. Arrivé à distance de tir, j'arme, vise et décoche mais le ragondin plonge au même moment et je le rate. Je me poste immobile et attends un peu. Le ragondin ressort à plus de 25 mètres du bord et s'immobilise en surface. J'hésite un peu puis aligne ma visée et décoche. Touché, le ragondin s'enfonce péniblement sous l'eau et disparaît. Impossible de le retrouver et la luminosité baisse. Jean Pascal décoche 2 autres fois sans succès sur la rive d'en face. Les ragondins se dispersent sur le lac et je longe la berge pour tenter d'intercepter ceux qui viennent vers ma rive mais ils restent à distance et la luminosité commence à être un peu juste pour tirer. Je pars retrouver Jean Pascal et lui récupère une flèche mais ses 2 autres flèches sont trop loin et la nuit tombe. Nous appelons Philippe qui vient nous éclairer avec sa lampe de poche mais les flèches de Jean Pascal et son ragondin sont introuvables. Nous faisons le tour et récupérons mes flèches qui ont dérivé près du bord. Nous reviendrons demain pour tenter de retrouver les ragondins et les flèches. Nous rentrons.
Dimanche :
Ce matin, j'ai décidé d'aller chasser le lac de Saint Maur. Le réveil sonne vers 5 heures et j'ai mal dormi cette nuit, le lever est un peu difficile. Nous avons de la route pour arriver sur place et il ne faut pas rater l'heure d'arrivée car les ragondins font leur toilette sur la berge juste avant le lever du jour puis sortent du lac pour rejoindre les terriers sur un fossé qui longe le chemin qui borde la droite du lac. Le petit déjeuner terminé, nous voilà partis et nous arrivons sur place vers 6h15, nous nous préparons et remontons le chemin de terre qui nous mène au pied de l’impressionnante digue. Nous remontons sur l'angle droit de la digue et j'explique à mes invités comment aborder leur côté du lac.
Un gros ragondin est assis juste au coin de la digue et j'appelle Jean Pascal pour le lui faire tirer mais il s'étire vers l'eau et s'avance à la surface. Jean Pascal s'avance sur la digue et tente d'armer mais il a un problème avec sa visette qui pivote. Philippe part en longeant la berge et je passe derrière la digue pour remonter un peu plus loin, ne comprenant pas pourquoi Jean Pascal ne tire pas, j'arme, vise et décoche sur le gros ragondin qui plonge. Je l'ai raté. Je laisse ma flèche pensant la récupérer tout à l'heure et pars rapidement vers la berge opposée en longeant la digue. Arrivé en face, je commence à entendre des décoches successives qui n'arrêtent pas, c'est Philippe qui tire sur une bande de ragondins.
De mon côté, je longe doucement la berge et dérange un gros ragondin qui démarre au pied d'un arbuste pour s'éloigner vers le milieu du lac. Je me rapproche rapidement, arme, prends la visée et décoche sur le ragondin qui plonge au même moment. Il me semble l'avoir touché. Il remonte un peu plus loin et s'immobilise en surface. Il est un peu loin, mais pensant l'avoir touché, je décide de tenter ma chance. Dessous, le ragondin se déplace à peine, je réencoche et ma troisième flèche est encore dessous ! Je prends mon lancer pour récupérer mes flèches et commence par les plus éloignées du bord mais l'une des 2 est trop loin et dérive vers la berge opposée. En face, 2 chevreuils aboient à tue-tête.
Le ragondin revient vers le bord sur ma droite puis m'observe un moment à une vingtaine de mètres alors que je récupère 2 de mes flèches. Une fois réarmé, je pars doucement à sa rencontre mais il part vers la berge opposée et j'arrive trop tard pour tenter une flèche, il est déjà trop loin. Je crie : "Attention en face !" et Philippe me répond : "Je n'ai plus de flèches !" Pensant qu'il n'arrive pas à les récupérer, je pars au pas de course pour aller l'aider.
Arrivé sur place, je parviens à récupérer une de ses flèches mais il est en fait entrain de récupérer ses flèches et n'a pas besoin de moi, il m'annonce qu'il a tué 3 ragondins. Jean Pascal est posté sur la remontée principale. Je jette un coup d’œil à ma première flèche tirée en arrivant et constate qu'elle a coulé ! Je repars sur mon côté du lac où arrive un ragondin. Il remonte à environ 40 mètres de la digue et s'assied sur la berge alors que je longe la digue pour aller à sa rencontre. J'avance vite, trop vite car, malgré la distance qui nous sépare, le ragondin m'a repéré et se met à l'eau pour longer la berge. Je rattrape le chemin qui borde le lac et le suis pour tenter de rattraper le ragondin qui s'éloigne tranquillement. Plusieurs fois, il revient vers le bord mais sentant le danger à ses trousses, il repart sur l'eau.
J'arrive à une haie épaisse de sapin qui va me dissimuler et constate à la vue du remous qui fait du surplace que le ragondin vient de s'arrêter juste sous les sapins. J'avance tout doucement et aperçois au travers des branchages 2 ragondins assis sur la berge. Je n'ai pas de fenêtre de tir, j'avance discrètement en m'écartant du bord pour ne pas être vu puis je reviens vers le lac au bout des sapins. Mon ragondin est là, droit devant juste au pied du talus. Il est assis et me fait face. J'avance tout doucement et parviens à l'approcher à 8 mètres environ. Il ne bouge pas, j'arme mon arc, vise la tête et décoche. Ma flèche légèrement à gauche a disparue dans sa joue. Le ragondin se cabre tout droit et retombe à la renverse dans le lac pour plonger et disparaître. Je me précipite au bord de l'eau. Mon ragondin ressort un peu plus loin, à 7 ou 8 mètres du bord. L'autre ragondin vient de se mettre à l'eau et s'éloigne en direction de la digue. Il longe le bord et traîne une des flèches de Philippe.
J'arme et décoche entre les épaules du premier ragondin qui me tourne le dos et s'éloigne du bord. Il se débat à peine et s'immobilise. Je cours alors en réencochant vers le second ragondin qui bifurque à 90° pour s'éloigner du bord mais ma flèche le rattrape et le sèche sur place. Je le récupère ainsi que ma flèche et constate que la flèche de Philippe est passée sous la peau de la patte avant pour se ficher dans la "main" de l'animal qui a traîné cette flèche sur toute la largeur du lac pour finir ici ! Je retourne à mon premier ragondin mais je constate, très agacé, qu'il a malheureusement coulé et je ne peux récupérer que mes flèches.
Je repars en chasse quelque peu contrarié. Je longe la berge vers le bout du lac sans rien voir puis je reviens en arrière. 3 ragondins sont arrêtés dans l'angle du lac à 40 mètres de la digue. Je leur lance des cailloux et parviens à les faire repartir vers les archers postés en face. Je longe dans un sens puis dans l’autre pour envoyer les ragondins en face puis je reviens par la digue vers Jean Pascal qui est posté toujours sur la remontée principale.
J'aperçois un ragondin qui se dirige vers le déversoir et je passe à couvert derrière la digue pour lui retomber dessus un peu plus loin mais alors que je reviens sur la digue, je constate qu'il est passé sous l'avancée de béton du déversoir sous laquelle le ressac a creusé. Je me poste au-dessus du déversoir et attends un peu, un remous trahit la présence de l'animal mais au bout d'un moment il ne veut toujours pas sortir et je descends à sa rencontre. Je pose mon arc et mon lancer puis me penche, la tête dans l'eau jusqu’à moitié front pour apercevoir le ragondin qui se débine à 20 centimètres de mes yeux vers l'angle du béton. Le temps de me redresser et d'attraper mon arc, il plonge et file sous l'eau dans une traînée de bulles. Je me décale un peu vers Jean Pascal et attends en scrutant la surface quand j'aperçois le ragondin sur ma droite au ras de la digue. Le temps de réagir, il a plongé et remonte un peu plus loin pour partir droit sur Jean Pascal qui s'est camouflé baissé derrière des branchages. Il laisse venir le ragondin puis au moment où il arrive à portée de tir il se redresse et arme mais l'animal fait volte-face et s'éloigne sans que Jean Pascal ne puisse tirer.
Je fais demi-tour quand, au bout d'un moment, 3 ragondins partent d'en face en biaisant vers ma rive, en direction de la pointe du lac. Je les suis à distance car ils sont très méfiants et s'arrêtent souvent pour regarder autour d'eux avant de repartir. De tronc en tronc, je les suis sans essayer de les rattraper car je pense savoir où ils vont. En face 2 autres ragondins sont immobiles en surface à 20 mètres du bord.
Au bout d'un moment, les arbres me font un bon écran de camouflage et j'essaie de gagner un peu de terrain. Les ragondins finissent, après de multiples haltes, par arriver au bord dans des branches basses qui font un abri à la surface de l'eau. Je me décale du bord et reviens sur eux en me guidant par rapport au remous. En arrivant au sommet du talus du lac, j'aperçois les 3 petits ragondins qui nagent dans les branches. Un premier s'arrête mais impossible de décocher à cause de l'encombrement, pareil pour le second. Le troisième s'arrête dans une zone un peu plus dégagée et je tente ma chance. Touché un peu en arrière, le petit ragondin plonge et remonte immédiatement puis tente de se hisser hors de l'eau, sur les branches, sans y parvenir.
Les 2 autres ont à peine bougés et j'essaie de trouver une fenêtre de tir quand une énorme femelle fait son apparition en ronnant. Impossible de tirer à cause des branches. Elle finit par se caler dans les branches et je tente de passer par une toute petite fenêtre de tir mais ma flèche est déviée. La grosse femelle s'éloigne un peu en ronnant puis se retourne face à moi à 10 mètres du bord. Impossible de tirer à cause de ses branches et, le temps de trouver une fenêtre de tir, elle se retourne et par vers la berge opposée.
Je crie : Philippe... Philippe... En face...". Philippe met un moment à me répondre et se précipite vers le ruisseau où se dirige le ragondin mais alors qu'il est à 40 mètres de l'animal, qui restait jusqu'alors tranquille contre la berge, le ragondin s'arrache de l'eau et part en courant vers la buse du ruisseau pour disparaître et je crie "trop tard...". Je suis dégoûté, c'était un cadeau. Pendant ce temps, Jean Pascal arrive. Les petits ont disparus, je ne m'occupais plus d'eux... Ils sont en fait en face et Jean Pascal en tue un puis il m'annonce un ragondin qui vient vers moi. Le dernier petit revient vers moi. Je me cale sur son point de chute et le laisse venir mais au moment de décocher, les branches me gênent. Je suis le ragondin et décoche dans une petite trouée mais ma flèche prend une branche et dévie.
Le ragondin plonge et disparaît. Je descends et dois me mettre à l'eau pour récupérer mes flèches. Le petit ragondin blessé tout à l'heure me menace dans un creux de la berge. Je l'attrape et l'achève puis récupère mes flèches avant de remonter sur le chemin. "Pas d'autres ragondin ?". Philippe me crie : " Alex, au bout du lac...". J'entrevois au travers des branches un sillon et comprends tout de suite, je prends le pas de course pour intercepter ce ragondin qui plonge et remonte régulièrement. L’étau se resserre vers la pointe du lac et le ragondin qui avait plongé refait surface dans des petits buissons partiellement immergés. Nous armons avec Philippe mais je le laisse tirer. Sa flèche est bien placée, dès l'impact l'eau devient toute rouge et le ragondin est séché sur place. Il récupère sa flèche et son ragondin puis nous faisons demi-tour.
Je cherche à retrouver les 2 ragondins de tout à l'heure quand j'en aperçois un contre la berge, de mon côté du lac. J'avance doucement mais il plonge et remonte plus loin pour partir vers l'autre côté. Philippe et Jean Pascal qui discutent ne l'ont pas vu et j'annonce : "ragondin en face". L'annonce a remobilisé les troupes, les archers se dirigent vers le point d'arrivée du ragondin et je m'avance sur le chemin à la recherche du second ragondin quand un brocard arrive au galop par le chemin d'en face droit sur Philippe et Jean Pascal, j'annonce "attention chevreuil" puis je le perds de vue. Il est passé derrière les arbres et va droit sur les archers avant de bifurquer brusquement en les apercevant pour remonter dans le champ sur leur gauche.
Tout à coup, en avançant j'aperçois quelque chose, je descends au bord de l'eau, c'est mon ragondin mort qui est remonté se caler contre le bord. Je le récupère et le pose sur le bord.
Les archers suivent le ragondin qui longe la berge en direction de l'ex-poste de Jean Pascal. Mais ils n’arrivent pas à le berner et le ragondin vient se caler au milieu du lac, hors de portée de nos flèches. Son compère est là lui aussi. Je me montre et jette des pierres pour tenter de les faire bouger mais rien à faire. Au bout d'un moment, je laisse tomber et ramasse mes ragondins pour rejoindre mes invités au coin de la digue. 8 ragondins sont morts, Jean Pascal a eu moins de chance que nous, il n'a pu décocher que 2 flèches, le premier ragondin a été assommé par sa flèche qui lui a juste entaillé la peau au sommet du crâne puis s'est refait avant de s’échapper. Le second ragondin est mort sur le coup.
Nous discutons un peu quand un des ragondins décide de biaiser vers la rive opposée. Je tente de l'intercepter mais j'arrive trop tard, il est remonté se caler sous les ronces. Je reviens vers mes invités.
Nous nous apprêtons à partir quand le second ragondin se décide et part lui aussi en biaisant vers la rive opposée. Je repars en chasse car mes invités ne semblent pas motivés pour tenter ce ragondin. J'arrive au chemin de bordure et avance doucement en suivant le ragondin qui, très méfiant, s'arrête souvent pour regarder derrière lui. Je m'arrête souvent pour me faire oublier et le laisser reprendre confiance. Petit à petit, nous arrivons vers le bout du lac quand le ragondin plonge. Je pars en courant et le dépasse pour me poster à couvert derrière des arbres. Il refait surface à 30 mètres du bord et s'immobilise, hésite, tourne en rond puis décide de faire demi-tour en biaisant vers un amas de branche contre la berge opposée. Il plonge régulièrement puis s'immobilise un moment au milieu du lac. Je renonce et retourne vers mes invités. Cette fois, nous ramassons les ragondins puis repartons vers la voiture.
Nous partons pour Saint Michel, comme la veille, je me gare au dépôt de matériaux puis nous partons faire le tour du lac. Cette fois, Philippe décide de passer à gauche et je passe à droite avec Jean Pascal. Le lac semble très calme, une tortue se met à l'eau sur l'île. Arrivée au bout du lac, j'aperçois une forme qui ressemble beaucoup à un ragondin et le temps de la montrer à Jean Pascal, j'aperçois un mouvement. C'est un gros ragondin qui se coule vers l'eau. Le temps d'avancer un peu pour voir de l'autre côté de l'île, il a disparu. Nous retrouvons Philippe posté, en face de l'île. Il nous explique que plusieurs ragondins se sont mis à l'eau, ils étaient cachés sous un tas de bois au bout de l'île.
Pendant que nous discutons, un ragondin biaise vers la rive opposée. Je pars à sa rencontre mais en arrivant à son point d'arrivée, au pied d'un arbuste, il a disparu. Ne subsiste qu'un remous qui s'atténue doucement. Je cherche un moment en vain puis retourne vers mes invités.
Nous repartons vers le lac des coteaux de Gascogne à la recherche des flèches de Jean Pascal et de nos 2 ragondins. Les flèches ont coulé mais nos 2 ragondins sont réunis contre la digue. Nous les récupérons et rentrons manger.
Cet après-midi, nous partons plus tard que la veille car les ragondins ne sortent pas très tôt ces temps-ci, surtout avec le beau soleil qu'il fait aujourd'hui. Nous partons tout d'abord pour Tachoires, pour une mare repérée depuis peu où un gros ragondin se moque de moi. En descendant vers le carrefour de Moncorneil Grazan, nous apercevons le ragondin de la route, il est au milieu de la mare. Je pars me garer sur un chemin qui passe au-dessus de la mare puis nous descendons au travers de la friche pour nous disperser au tour de la mare. Le ragondin a disparu, mes invités sont postés et j'inspecte les cachettes possibles quand un remous attire mon attention sous des ronces contre la berge de mon côté. Je me rapproche doucement et me poste au-dessus du remous. Rien ne sort, je tente un cri de ragondin, toujours rien, je me décale à peine et le ragondin surgit de sa cachette sous l'eau. J'en avertis mes invités, nous sommes tous près mais le ragondin refait surface contre la berge opposée, un peu loin pour un tir. Philippe tente de se décaler mais l'animal plonge et disparaît. Nous attendons un peu en vain puis retournons à la voiture.
Nous partons pour Castelnau Barbarens pour les lacs de Pepieux où Philippe a fléché son premier ragondin l'an dernier. En route, nous apercevons un puis 2 autres ragondins au bord d'un ruisseau mais l'approche est trop délicate vue le nombre de chasseurs, je laisse tomber et nous poursuivons notre route.
Arrivé sur place, je me gare près des bâtiments agricoles et nous voilà partis. Philippe va faire le tour du lac en attaquant par la droite du plan d'eau et Jean Pascal part se poster au bout de la bande de terre qui sépare le lac en 2 parties. De mon côté, je pars côté gauche pour rejoindre l'autre bout de la bande de terre et tenter d'envoyer les ragondins vers Jean Pascal. J'avance doucement sur la bande de terre couverte de ronces quand j'entends une décoche. Philippe vient de tirer un ragondin un peu après la bande de terre.
Le ragondin vient vers moi et se cale dans les ronces contre la bande de terre. Je m'approche doucement et finis par distinguer sa queue qui dépasse des ronces. J'arme et tente de deviner la position du corps de l'animal puis décoche. Le ragondin plonge. Manqué, je récupère ma flèche. Nous surveillons la surface du lac quand je l'aperçois sur ma gauche contre la berge. J'arme, vise et décoche et le frôle, il longe la berge et rentre dans une touffe de jonc. Je pars en courant pour tenter de l'intercepter mais j'arrive trop tard. Il est déjà au terrier.
Je récupère ma flèche puis finis de pousser la bande de terre vers Jean Pascal alors que Philippe fais un tour au bord du lac. Rien de plus dans le secteur. Nous partons à pied vers le second lac un peu plus haut. Je laisse mes invités passer sur la bordure gauche où se trouvent les terriers et je passe en face pour tenter de leur envoyer un ragondin. Les colverts s'envolent. Tout à coup, un ragondin plonge vers le bout du lac et Philippe court pour tenter de l'intercepter mais le ragondin plonge pour rentrer au terrier. Aucune chance de le voir ressortir, je finis de longer mon côté du lac puis nous retournons à la voiture pour changer de lac avant qu'il ne fasse nuit.
Nous partons pour le lac près de l'élevage de canards gras. Je me gare et mes invités attaquent le lac par la gauche (côté des terriers) alors que je longe la digue pour rejoindre la berge opposée. Un sillon fait stopper net Jean Pascal et Philippe, je siffle et leur fait signe de courir vers le terrier juste un peu plus loin. Un gros ragondin plonge de mon côté au coin opposé du lac. Je cours à sa rencontre mais il revient vers la berge et disparaît alors qu'un second ragondin biaise vers les arbres d'en face. J'arme, vise mais quelque chose m'intrigue, la luminosité décroissante vient de me jouer des tours, ce ragondin est en fait une cane colvert. Je désarme, un canard gras échappé se met à l'eau un peu plus loin. Je fais demi-tour et le ragondin, qui était caché dans la végétation du bord, démarre au ras de mon pied. J'avertis Jean Pascal qui est posté sur les terriers mais rien ne ressort. La nuit tombe, nous rentrons.
Lundi :
Ce matin nous allons commencer par un lac sur Durban. Juste avant le lac un beau renard traverse la route devant nous puis s'arrête dans le champ pour nous regarder passer. Arrivés sur place, juste avant le lever du jour, nous descendons vers le lac. Jean Pascal part se positionner en face de la passerelle en pylônes EDF, Philippe va se poster sur l'arrivée du ruisseau d'alimentation, où se trouve la majorité des terriers et je vais faire le tour du lac pour tenter de rabattre les ragondins vers mes invités.
Je passe la clôture électrique du parc des chevaux et me dirige vers le passage qui traverse le ruisseau quand j'entrevois, dans la semi pénombre, un ragondin à l'entrée d'un terrier sur la rive opposée du ruisseau. Je me poste en face en attendant d'avoir assez de luminosité pour tirer mais un grand bruit d'eau précipite le ragondin au fond de son terrier. C'est Philippe qui, avec ses waders, traverse le ruisseau pour se poster à l'angle de la zone de joncs. Mon ragondin est rentré au terrier et je quitte mon poste pour faire le tour du lac alors que Philippe rejoint son poste.
Je crains que cette agitation n'ait compromis nos chances de réussite mais en revenant vers le lac, j'aperçois plusieurs gros ragondins immobiles à la surface du lac. Je dis à Philippe de se dépêcher de se poster et je commence à longer les joncs pour essayer de rapprocher les ragondins ou de les envoyer vers les postés. De nombreuses foulques se déplacent à la surface du lac. J'avance doucement quand j'aperçois dans mon dos un ragondin à 10 mètres du bord. Je fais doucement demi-tour et tente de me rapprocher mais le ragondin plonge et ressort à 20 mètres environ et s'immobilise, j'attends un peu espérant le voir partir sur Philippe mais il semble avoir compris le piège et ne veut pas bouger. Je décide alors de le forcer à bouger. J'arme, vise un moment et décoche. Ma flèche est très en arrière mais la réaction du ragondin à la plongée me fait penser qu'il a été touché.
J'attends un moment mais ne le vois pas ressortir. Je continue mon tour du lac et rejoints doucement le bosquet. Un peu de brume à la surface du lac réduit ma distance de vision. Je remonte et passe derrière le bosquet pour revenir doucement vers le lac et longer la digue quand j'aperçois au milieu du lac, contre le pylône EDF noyé, 2 gros ragondins qui tentent de se faire oublier au milieu des foulques. Je fais demi-tour et remonte au-dessus du bosquet que je traverse en descendant me positionner au bord de l'eau, au pied du bois. Un ragondin plonge et je l’aperçois furtivement remonter alors qu'il se dirige vers Jean Pascal posté derrière un buisson, sur la rive opposée. Le ragondin replonge et j'avertis Jean Pascal, qui ne l'a pas vu, de sa présence. Jean Pascal se décale mais le ragondin ne refait pas surface. Je jette alors des cailloux pour faire démarrer le second ragondin qui finit par plonger mais il disparaît et personne ne le reverra.
Je reviens doucement vers le départ du lac et longe les joncs au bord de l'eau pour tenter de déloger un ragondin. Rien ne bouge. Je retraverse le ruisseau pour rejoindre mes invités alors que Jean Pascal arrive à la clôture du parc des chevaux. J'avance vers luis quand un remous attire mon attention là où tout à l'heure le ragondin est rentré au terrier. Un petit ragondin sort la tête à 8 mètres environ. J'arme vise et décoche, ma flèche part se ficher dans une souche, séchant net le petit ragondin atteint au cou. Je pars le récupérer mais dois laisser ma lame dans la souche car elle est trop enfoncée. Je rejoints Jean Pascal avec ma prise.
Philippe a tué une grosse femelle pleine qui flotte à l'arrivée du ruisseau et il s'est fait avoir par un ragondin qui est rentré au terrier, sous l'eau, juste à ses pieds. Au moment de décocher, une ronce lui a sorti sa flèche de son repose flèche. Je reposte Jean Pascal à la passerelle et pars inspecter les moindres cachettes possibles le long de la berge et de la digue mais sans succès. Nous faisons demi-tour et je récupère la flèche de Philippe et la mienne alors qu'il récupère son ragondin. C'est le ragondin que j'ai tiré tout à l'heure, il est légèrement blessé à une patte arrière.
Nous quittons ce lac pour faire une halte sur une mare un peu plus loin mais sur le chemin nous apercevons au moins 2 ragondins au gagnage le long du Cédon. Je me gare un peu plus loin et nous partons à l'approche avec Jean Pascal. Nous rejoignons le bord du ruisseau et je passe devant pour le début de l'approche puis apercevant les ragondins, je fais passer Jean Pascal devant moi et le suis pour guider son approche. C'est une femelle et au moins 2 petits qui broutent au bord du talus du ruisseau. Nous avançons très doucement car la femelle est méfiante et lève souvent la tête.
2 voitures passent sur la route, les ragondins n'y prêtent pas attention. Nous approchons de plus en plus doucement à mesure que la distance s'amenuise. L'une des voitures a fait demi-tour et s'arrête à la portée de Philippe pour discuter avec lui et je crains de voir les ragondins s'enfuir car tout ce petit monde parle fort mais rien, ils restent calmes à brouter alors que nous nous sommes figés avec Jean Pascal. La voiture finit par repartir et nous continuons notre approche pour arriver à 10 mètres environ des ragondins. Nous nous mettons d'accord et armons nos arcs. Je donnerai le top du tir. En temps normal, j'aurais approché plus mais, à 2, l’approche est plus compliquée. Je donne le top et retiens un instant mon tir pensant que Jean Pascal allait tirer le premier mais son tir tarde à venir et s'est finalement ma flèche qui part légèrement avant la sienne pour passer au ras derrière le ragondin alors que celle de Jean Pascal passe également très près mais ma décoche avait fait démarrer tout ce petit monde qui se jette à l'eau. Nous nous rapprochons au plus vite en réencochant mais les ragondins ont disparu. Je mets un moment à retrouver nos flèches passées sous des orties.
Nous poursuivons jusqu'à la mare. Je me gare et nous descendons doucement. Je poste mes invités au coin de la mare et je pars doucement pour en faire le tour et tenter de rabattre un ragondin vers les terriers. Un lapin se débine contre la berge opposée, dans le coin de la mare, au milieu des ronces. Je passe derrière les ronces du bout de la mare et aperçois mes invités qui me font signe. Je comprends qu'un ragondin doit se cacher dans les ronces. Je tente de m'approcher du bord en traversant les ronces et les joncs mais les ragondins sont déjà à couvert dans les terriers, il y en avait 2 gros d'après Jean Pascal mais je ne les ai pas vus.
Nous partons pour Labejan et faisons une halte au lac du Fourcès. Alors que nous nous préparons, j'aperçois un gros ragondin sur la digue au ras des joncs. Je fais passer mes invités sur la droite et je prends par la digue sachant que le ragondin vu sera impossible à surprendre. Un ragondin biaise vers les terriers d'en face et je presse le pas. Le ragondin vu d'en haut se met à l'eau puis plonge. Je pars en courant me poster sur les terriers mais je n'apercevrai qu'un remous. Plus de ragondin sur ce lac. Nous poursuivons jusqu'à la mare où Philippe a manqué de peu son ragondin mais elle est vide ce matin.
Nous remontons à la voiture puis nous partons pour les 3 lacs où Jean pascal a retrouvé mon petit ragondin mort. Aujourd'hui, je décide de l'attaquer par l'autre côté. Je me gare dans la luzerne au bord de la route et nous commençons à descendre quand nous apercevons un ragondin au coin droit de la bande de terre. Nous contrôlons le vent et amorçons un contournement mais les canards décollent et le ragondin se précipite vers l'eau. Nous descendons au pas de course, Jean Pascal part vers le ragondin alors que je cours vers l'autre côté de la bande de terre. En arrivant près du lac, j'aperçois 2 autres ragondins qui se sont mis à l'eau et qui partent vers la rive opposée. Ils plongent, je cours de plus belle pour me positionner en face. L'un d'eux refait surface près de la berge et je tente de me rapprocher mais, au moment d'armer, il replonge.
Je cours me poster en face des terriers. Le ragondin ressort à 12 mètres environ et j'arme encore essoufflé. Ma flèche passe dessous. Je réencoche et réarme alors que le ragondin s'éloigne, sans broncher, doucement, à la surface de l'eau. Encore dessous, le ragondin se rapproche de la berge toujours tranquille. Il se moque de moi ma parole ! Je réarme mais je suis encore dessous. Ma quatrième flèche équipée d'une snuffer part bien mais ricoche en touchant l'eau et passe au ras au-dessus du ragondin pour se ficher dans la berge opposée.
Jean Pascal arrive pars le haut du talus couvert d'épines noires. Le ragondin fait des va et viens au pied du talus et je guide Jean Pascal qui penne à le voir au milieu de tout cet encombrement. Il finit par l'apercevoir et tente une flèche mais elle finit dans un arbre mort qui flottait en surface et le ragondin rentre au terrier. Je fais le tour pour récupérer nos flèches. Philippe nous aide avec son lancer mais la flèche de Jean Pascal est bien rentrée dans l'arbre mort et nous n'avons rien pour l'en sortir. L'une de mes flèches est également difficile à attraper, trop loin pour Philippe et cachée par les branches pour moi, je vais la laisser dériver un peu.
Jean Pascal doit passer un coup de fil et nous partons avec Philippe vers le lac suivant où j'aperçois de loin un ragondin moyen qui rente au terrier en face l'île. Je poste Philippe sur le terrier et fais le tour du lac pour traquer le côté boisé. Une cane colvert me surprend en s'envolant des fragons mais pas le moindre ragondin. Nous repartons vers la voiture. Ma flèche n'a que peu bougé à la surface du premier lac, Philippe décide de tenter d'aller la chercher en barque, il met la barque à l'eau et se positionne sur l'avant. Il pagaie avec ses bras et avance assez vite. L'image est comique car la barque touche l'eau à peine sur le devant et nous regardons en rigolant Philippe qui se rapproche de ma flèche. Philippe parvient tout de même à récupérer ma flèche et revient. Nous partons.
Je prends la route de la chapelle de Miramont d'Astarac et nous passons au-dessus des lacs entourés de peupliers mais les colverts en surface ne nous encourragent pas à tenter l'approche. Nous nous arrêtons plus loin sur un petit plan d'eau où j'ai fléché un gros ragondin l'an passé mais rien ce matin. Je poursuis vers Saint Jean le Comtal. Nous nous arrêtons au-dessus d'un grand lac et apercevons un beau brocard au gagnage. Nous l'observons un peu puis nous partons à la recherche d'un ragondin en voiture. Je pars vers le lac de la Castagnères puis vers Ordan Larroque espérant voir un ragondin sur l'un de mes coins de chasse mais rien. Nous arrêtons là pour aujourd'hui et nous rentrons pour une belle photo souvenir.
Alex