Vendredi matin, avant d’embaucher, je vais faire un tour comme la veille au bord du Gers. Comme la veille je commence par remonter le Gers vers le virage réaménagé. Les canards sont là, ils me précèdent, à peine inquiétés par mon approche.
Contre la berge opposée un gros ragondin arrive tranquillement.
Je descends le talus revégétalisé et arrive au bord de l’eau. A ma grande surprise le ragondin traverse le Gers pour me venir droit dessus alors qu’il ne peut pas ne pas m’avoir vu. J’arme et le laisse venir. Il vient se tourner plein travers à moins de 5 mètres. Je vise l’épaule et décoche. Le ragondin accuse le coup et semble séché par ma flèche qui l’a traversé puis il se remet à bouger et tente de nager avec peine. Un des canards, intrigué par cette masse en surface qui bouge, arrive droit sur le ragondin et s’arrête au ras de ce dernier avant de faire demi-tour. Le ragondin finit par s’immobiliser. Je tente de le récupérer avec mon lancer après avoir récupéré ma flèche mais il dérive et par vers la berge d’en face entraîné par le courant. Je décide de le laisser filer et de le récupérer, après le pont, depuis la berge opposée.
Je pars en descendant le Gers. Un éclair bleu métallique passe au ras de l’eau, c’est un martin pécheur. Un peu avant la chaussée qui détourne une partie des eaux vers un canal, 2 petits ragondins se mettent à l’eau. L’un d’eux ressort puis replonge rapidement. Je n’ai rien eu le temps de faire, ils ont disparu. Je retourne à mon ragondin, il arrive au pont mais en plein milieu du Gers. Je réussis, après de nombreuse tentative à le ramener au bord. Il est très gros !
Le soir en sortant du boulot, je pars longer le canal de Labarthe. Pas le moindre ragondin, le petit ruisseau a été curé et la haie arrachée, les ragondins ont dû être un peu secoué. Je fais ensuite une halte au petit ruisseau au bord de la D 929 ou j’entre aperçois à peine 1 ou 2 petit ragondins se faufiler sous la berge pour rentrer au terrier.
Je pars pour la mare de Loubersan où j’ai blessé un ragondin hier soir. Je ne retrouve pas le ragondin blessé et à par une dispute de ragondins dans les épais en tête de mare rien ne bouge.
Je pars pour Labejan, je commence par un grand lac où les ragondins se font rares. Je longe la berge jusqu’au ruisseau d’alimentation. Quelque chose a plongé 30 mètres devant, je m’avance rapidement. Un gros ragondin refait surface. Je me dépêche car il part vers les terriers mais il plonge, refait surface, plonge aussitôt et rentre dans un terrier. Il y a au maximum 40 cm de terre au-dessus de la galerie. Je fais le tour et tente de l’e déloger à la pelle mais 45 minutes d’effort et de racines auront raison de moi. Je rentre vers la voiture. Un couple de grèbe nage à la surface du lac plongeant par moment pour ressortir un peu plus loin.
Je pars pour les lacs en dessous du village de Labejan. Les lacs du Fources semblent désert vus de la route. Par contre j’aperçois plusieurs ragondins au gagnage sur l’autre lac un peu plus loin. Je descends un peu, me gare et par en chasse. 4 gros ragondins broutent en face. Des colverts décollent mais cela ne semble pas les inquiéter. Je longe doucement la berge quand une onde au bord de l’eau me fait encore ralentir. Un ragondin broute au ras de l’eau. Le relief de la berge ne laisse dépasser que le dos du ragondin. Je m’approche doucement jusqu’à 6 mètres en armant mon arc. Le ragondin redresse la tête, il faut faire vite, je prends la visée et décoche. Tous les ragondins de la berge en face ont plongé. Ma flèche a heurtée le sol avant d’atteindre sa cible et le ragondin a plongé pour aller se réfugier au pied de l’arbre le plus proche. J’avance vers l’arbre après avoir récupéré ma flèche dont une vanne s’est légèrement décollée. Il me semble voir la tête du ragondin, j’arme et décoche mais rien ne bouge. Je m’approche doucement et le ragondin, passé derrière le tronc plonge. Je continue pour faire le tour du lac alors que plusieurs ragondins regagnent les trous au pied du bosquet d’en face.
Un ragondin nage contre la berge d’en face. Je tente ma chance mais ma flèche ricoche sur l’eau et passe juste au-dessus pour se ficher dans la berge d’en face. Je cours pour tenter d’intercepter le ragondin qui vient de plonger. Je pars vers les terriers et aperçois trop tard un ragondin qui sortait juste la tête de l’eau. Il plonge. Un autre ragondin ressort devant moi et part vers le milieu du lac. Je me positionne dans le bosquet au-dessus des terriers. Il s’immobilise sur l’eau et me regard de loin puis il traverse vers la berge opposée et la longe vers les saules. Je pars à sa rencontre espérant le trouver sous un saule mais il plonge avant mon arrivée et je le perds définitivement de vue. Je récupère ma flèche et pars pour le lac du Fources.
Je me gare en bordure de route et descends vers le lac qui semble bien calme. Arrivé au bord de l’eau j’aperçois un ragondin qui traverse vers mon côté du lac tout au fond du plan d’eau. Je me rapproche doucement, la luminosité baisse rapidement. Un autre ragondin nage vers moi en longeant la berge, le premier ragondin s’est arrêté à quelques mètres du bord. Il est encore loin, je me rapproche un peu. Plusieurs ragondins se détachent du bord. Ils sont à plus de 30 mètres, mais si j’avance encore, ils vont me repérer. Je reste immobile derrière des ronces qui me cachent à peine. 5 ragondins partent en biais vers le milieu du lac. Les deux plus gros s’arrêtent devant moi à 15 mètres et les 3 autres biaise pour revenir sur le bord à ma gauche. J’arme, un des 3 s’arrête à 6 ou 7 mètres, plein travers. Ma flèche part et l’impact ne trompe pas. Il est touché, il remonte assez rapidement, se débat un peu puis s’immobilise. Pendant que je tente de récupérer ma flèche et le ragondin, un chevreuil arrive au trot sur la colline boisée qui domine le lac. Il se détache du ciel, déjà sombre, en ombre chinoise. Il s’arrête derrière un arbre avant d’être pris d’une quinte de toux impressionnante ! Ma flèche et le ragondin récupéré, je rentre. Il fait déjà nuit.
Sur le chemin du retour je croise plusieurs chevreuils.
Alex