Ce soir, je commence ma chasse par Saint Arroman. Je me gare comme à mon habitude et attaque directement par le ruisseau affluent du Sousson. Tout à coup, j’aperçois 2 canards se débinant dans le ruisseau. J’attrape mon appareil et tente une approche, prêt à appuyer pour prendre ma photo. Je parviens à prendre une photo à l’envol mais je n’ai pas assez zoomé et les canards sont à peine visibles au centre de l’image.
J’arrive au bord du Sousson et comme lors de ma dernière sortie je pars vers la route de Masseube.
J’arrive au pont sans avoir vu le moindre ragondin. Je remonte sur la route et jette un œil de l’autre côté du pont. Un ragondin de belle taille remonte le courant vers le pont. Il est un peu loin et ne semble pas m’avoir repéré mais j’ai à peine fait un pas qu’il plonge et disparaît. Je pars me positionner en face de l’endroit où il a disparu mais rien ne bouge.
Je retraverse la route et longe cette fois le Sousson en remontant sur la berge opposée. Devant le terrier où j’ai raté un ragondin l’autre jour, un jeune ragondin sort et rerentre aussitôt avant que je n’ai eu le temps de réagir.
J’attends un peu mais il ne semble pas disposé à ressortir.
Un mouvement sur l’eau me fait tourner la tête. Le gros ragondin de tout à l’heure est ressorti et remonte le Sousson.
Je me décale vers le Colza et revient sur lui mais il est trop collé à la berge et je ne le vois pas. Il avance encore un peu et se détache du bord. J’arme et décoche un peu vite. Je passe au ras au-dessus. Surpris il rentre comme une balle dans le terrier le plus proche.
J’attends un peu mais il ne ressort pas. Je vais voir vers les terriers plus en amont avant de retourner à la voiture chercher la gaffe télescopique, que m’a offerte Philippe le weekend dernier, pour récupérer ma flèche plantée au milieu du ruisseau.
Arrivé à la voiture, le propriétaire qui désherbait le fossé vient me parler un moment, le temps passe vite. Je décide de repartir en voiture et me gare au ras du pont pour gagner du temps.
Je longe le Sousson, l’arc dans une main et la gaffe dans l’autre quand j’aperçois la tête de mon ragondin, raté tout à l’heure, qui dépasse à l’entrée du terrier. Je pose la gaffe, accroche mon décocheur et me rapproche doucement. J’arme et me décale pour ne pas taper la terre à l’entrée du terrier. Je vise derrière la tête et décoche. Le ragondin cloué au sol se débat, parvient à s’extraite de ma flèche
et nage un instant sous l’eau avant de venir se caler contre ma première flèche et mourir là. Je le remonte d’un coup de gaffe puis ma flèche et fais le tour pour récupérer ma seconde flèche.
C’est une autre affaire, la rive est raide et je glisse pour atterrir les 2 pieds dans l’eau. « Ça c’est fait ». Je récupère ma flèche et remonte tant bien que mal attrapant les orties au passage. Je retourne à la voiture et par pour Clermont Pouyguilles.
Je me gare près du petit lac et descends vers la mare aux ânes. Le lac est désert, je n’ai pas plus de chance le long du ruisseau.
Je fais demi-tour au bout de la zone arborée, sur le chemin du retour j’aperçois 1 brocard et 1 chevrette en limite du champ de blé que je longe. La chevrette détale rapidement mais le brocard après l’avoir regardé s’éloigner broute un peu puis me regarde fixement
avant de rejoindre le bois en faisant de grands bonds. Un autre chevreuil m’aboie sur l’autre versant en bordure du bois. Je lui réponds et le brocard de tout à l’heure répond à son tour. Je retourne à la voiture en écoutant les 2 chevreuils se répondre. Le soleil se coche il me faut me dépêcher.
Je pars pour Labarthe, je me gare au bord de la D929 et approche doucement du petit ruisseau. J’ai juste le temps d’apercevoir un petit ragondin se débiner vers son terrier. J’attends un peu, il repointe le bout de son nez. J’arme, vise et décoche mais je l’ai juste frôlé, quelques polis sur ma lame en attestent. Le reste du ruisseau est désert.
Je pars pour le petit lac au-dessus de l’église. J’escalade la digue, l’eau bouge devant les terriers et absorbé par ce mouvement m’aperçois trop tard que le ragondins broutaient en face. Ils démarrent et plongent. Je ne les vois pas remonter. J’attends un moment sans bouger quand un bruit de plongeon se fait entendre. 2 ragondins sont au coin du lac en surface, l’un d’eux vient vers moi puis s’immobilise ¾ face alors que j’arme mon arc. Je vise et décoche, le ragondin plonge dans une eau colorée par du sang et du contenu stomacal. Il parvient à regagner son terrier avec son compère. Il est perdu. Ma flèche flotte trop loin pour ma gaffe et je n’ai pas pris mon lancer, je reviendrais plus tard.
La surface de l’eau est couverte de têtard, ce phénomène est peut-être dû au temps orageux.
Je pars pour les bords du Gers à Seissan avant qu’il ne fasse nuit. Je me gare comme à mon habitude et pars en remontant le Gers vers le virage qui m’a déjà si souvent réussi. Un gros ragondin remonte le courant au milieu du lit du Gers. Je me baisse et le laisse passer derrière la crête du talus avant de m’approcher du bord voûté pour ne pas être vu. Le ragondin finit par remonter sur la berge d’en face et me tourner le dos ce qui me permet d’arriver au bord de l’eau sans être vu. J’arme, il se tourne, ma flèche passe au ras au-dessous. Il ne réagit pas sur le coup puis part doucement en boitant vers l’eau. Il longe tranquillement la berge. Ma seconde flèche au ras au-dessus le fait plonger. Je réencoche et essaie de devancer un peu le ragondin puis attends. Un bruit d’eau au ras de mon pied me fait sursauter. Le ragondin est venu reprendre sa respiration au ras de mon pied et a replongé aussi sec. J’arme alors qu’il remonte à nouveau à 1,5 mètres devant moi. Je tire d’instinct sans viser et le sèche net d’une flèche de colonne/cœur.
Il me faut faire le tour par le stade de foot pour récupérer mes flèches. La nuit est là quand je récupère mes 2 flèches plantées dans le limon.
Je tente de retourner avec ma frontale chercher ma flèche mais elle n’a pas assez dérivé je la récupérerai demain matin. Sur le chemin du lac quelque chose bouge sur le bas-côté mais je n’arrive pas à voir ce que c’est. Un peu plus loin au milieu du chemin un mouvement. C‘est un crapaud.
Sur le chemin du retour il me faudra slalomer pour éviter d’écraser les crapauds et les rainettes de sortie ce soir.
En arrivant chez moi, une belle surprise m’attend, c’est la première fois de l’année que je vois les tarentes, la douceur de la soirée les a fait sortir.
Alex