Ce matin, je pars décidé à flécher un ou plusieurs chevreuils, il me reste encore 5 bracelets sur Labéjan et le temps passe. Les conditions sont de moins en moins favorable, les champs sont pelés, les bois couverts d'un tapis de feuilles mortes quand ce n'est pas le gel qui s'y met... Ce sera donc une matinée au Butollo. Je vais chasser le "bois du Turc" qui est le plus grand bois du secteur et un réservoir impressionnant à chevreuils. En route, je croise un magnifique renard dans mes phares, arrivé sur la zone de chasse juste avant le lever du soleil, je me gare sur le petit parking contre la barrière qui ferme la piste forestière. Je contrôle le vent et me prépare puis je reviens à pied vers la route, la longe un moment puis remonte la piste suivante pour commencer à chasser.
Je longe, sur ma gauche, une zone plantée de petits pins assez sale avec des passages girobroyés. Je me poste en essayant de ne pas faire trop de bruit derrière un écran de branchages, de fougères et de ronces puis je commence mes appels au Butollo. Je n'insiste pas trop, j'ai beau tendre l'oreille, je n'entends rien venir. Le secteur habituellement assez fourni en chevreuils semble désert ce matin. Peut-être à cause de la forte odeur de cochon venant de l'élevage en plein air de l'autre côté de la route.
Je reprends la piste qui humide est assez silencieuse. La plantation fait place à une zone de bois de chênes assez clairsemée. Je rentre un peu dans le bois sur ma gauche pour être à bon vent, je me positionne derrière un bouquet d'arbres et commence mes appels. Très rapidement le galop caractéristique d'un chevreuil retentit dans les feuilles mortes mais je n'arrive pas à le localiser. Devant ou derrière moi ? Il me semble que c'est derrière, je stoppe un peu mes appels pour me décaler légèrement de façon à être un minimum camouflé si un chevreuil arrive puis je reprends mes appels. Erreur, le chevreuil était sur la gauche de la piste et mon manège n'est pas passé inaperçu. Il s'éloigne puis commence à aboyer et mes appels ne le duperont plus.
Je quitte à nouveau mon poste et reprends la piste, un peu plus loin le chevreuil redémarre en aboyant et s'éloigne. Je continue un peu puis je décide de m'enfoncer un peu plus dans le bois pour appeler. Les chênes se resserrent un peu mais le bois est encore assez clair. Je me positionne derrière un bouquet d'arbres. En face, le relief remonte après un petit ruisseau à sec et la végétation s'épaissie. Je recommence à appeler un moment mais rien ne vient. Je retourne à la piste et recommence à la longer.
Le bois s'épaissit de plus en plus pour devenir très touffu surtout sur la gauche. Je m'avance un peu dans un petit clair et appelle sans succès. Un peu plus loin, je me reposte au ras du bois et commence à appeler. Immédiatement un bruit dans les feuilles mortes se rapproche. J'accroche mon décocheur et continue mes appels. Le pas se rapproche sans s'arrêter mais je n'arrive pas à juger la distance qui me sépare de l'animal quand tout à coup, à 5 mètres sur ma droite et à juste 3 mètres du bord du bois, j'aperçois un renard qui arrive d'un pas décidé. J'ai juste le temps d'armer alors qu'il passe derrière un tronc mais je n'ai pas le temps d'ajuster ma visée. Le renard qui vient de se planter dans la fourche d'un arbre exposant son poitrail gris foncé pour m'observer comprend vite qu'il faut filer et fait demi-tour avant que je n'ai le temps de caler mon viseur. Je me suis fait avoir comme un bleu mais, attendant un chevreuil, je pensais le voir dépasser plus vite au-dessus des fougères et avoir le temps d'armer.
Une telle occasion manquée c'est rageant mais bon, le spectacle de ce beau renard est tout de même une belle compensation. Je reprends ma route en rigolant intérieurement de ma bêtise. Un peu plus loin, je me cale au bord du bois derrière un sapin sur la droite de la piste ou le bois est maintenant planté de résineux et je commence mes appels. Au bout d'un petit moment, il me semble entendre un pas dans le sous-bois. Je poursuis mes appels en modulant sensiblement les sonorités.
Le pas se rapproche pas paliers puis réagit vivement à un appel un peu plaintif et prend un court instant le galop. J'entre-aperçois un chevreuil se coulant dans la végétation puis obliquant à 90 ° pour venir droit sur moi et se planter à 10 mètres de face alors que je viens d'armer. Le sapin ne me laisse qu'une petite fenêtre de tir au travers du branchage et la position de face n'est pas très favorable. Je continue à appeler en restant armé, le Butollo dans ma main droite. Mais le chevrette finit par faire demi-tour et s'éloigne pour disparaître sans bruit.
Je reprends ma route pour arriver au bout de la piste qui bifurque à droite en longeant le bord du bois. Devant moi s'étendent des semés de blé mais ce matin pas un chevreuil en vue. Je suis la piste et longe une zone dévastée par la tempête où les sapins ont fait place à une zone d'arbustes, de fougères et de ronces. Je me poste derrière une touffe de végétation et commence à appeler mais le chevreuil, que je pensais voir surgir des ronces, arrive par la piste droit sur moi. Il s'arrête à 50 mètres et regarde vers moi sans me voir. C'est un brocard en velours. Cette semaine, j'ai observé, durant une tournée matinale, un brocard qui suivait une chevrette, sa truffe collée à son postérieur. Peut-être s'agit-il de ce fameux second rut hivernal dont j'ai entendu parler ? Ceci expliquerait qu'un brocard réagisse au Butollo en cette saison. Je cesse les appels un instant, le brocard baisse la tête pour flairer le sol un instant. J'en profite pour m'agenouiller dans la végétation avant de reprendre mes appels mais le brocard rentre d'un bon dans la végétation dense et au bout d'un moment sans l'entendre, je me redresse et observe sans rien voir. J'avance très doucement par la piste pour essayer de le surprendre mais des aboiements finissent par retentir en même temps qu'un bruit de fuite. Le brocard s'était enfoncé de 40 mètres dans le sale pour m'observer immobile. Encore manqué !
Je poursuis ma route en longeant la piste, j'essaie de marcher sur les zones sans feuilles mortes pour éviter le bruit. La piste descend un moment puis s'aplanit à nouveau. Sur ma gauche, une zone avec des arbres au sol, du fragon et des buissons.
Le secteur m'inspire, je décide de me poster derrière un gros arbre et commence mes appels. Très rapidement plusieurs chevreuils arrivent au galop. Un lièvre surgit de sous les arbres morts et détale à grand bruit dans le sous-bois. Une chevrette quille la tête par-dessus les branchages, à 35 mètres environ, pour identifier la provenance du bruit. Je reprends mes appels et la voilà qui redémarre pour se rapprocher rapidement. Elle bifurque pour passer derrière les arbres morts. J'arme en gardant le Butollo à la main et lance encore un ou 2 appels qui font surgir 2 petites chevrettes à 8 mètres devant moi dans une zone assez claire. Je jette mon dévolu sur l'animal le plus dégagé. Je vise le coffre et décoche. Ma flèche disparaît dans l'épaule de la chevrette qui démarre entraînant son consœur à ses trousses. Mon tir me semble bon, je suis assez confiant.
Les 2 chevrettes rentrent dans le sale puis ressortent sur la piste qu'elles traversent en un éclair et franchissent le talus assez raide sans difficulté pour disparaître dans les sapins. L'aisance de l'animal blessé me surprend un peu mais bon chaque flèche est une leçon de chasse.
J'attends un peu puis commence à quitter mon poste quand du mouvement dans les arbres morts me fait faire marche arrière. Un gros brocard en velours et une grosse chevrette sont encore là. Ils semblent ne pas m'avoir vraiment vu et s'éloignent doucement. Je tente de les faire revenir par de petits appels mais cela les arrête juste un instant avant qu'ils reprennent tranquillement leur route et disparaissent. Encore quelques appels infructueux et je quitte mon poste à la recherche de ma flèche et d'indices. La flèche ne porte pas de traces de sang mais est couverte de fibres musculaires ! Je n'aurais pas vu mon atteinte je commencerais à m'inquiéter mais bon les indices sont parfois trompeurs. Je récupère ma flèche.
Dès 3 mètres après l'impact, je trouve les premières traces de sang et du poil et la piste semble très abondante.
Effectivement, je la suis facilement au travers du sale, traverse la piste, remonte le talus puis continue dans le bois, le sang est quasiment en continue, de grosses gouttes jonchent le sol, les branches, les souches. Je tombe parfois sur des frottés impressionnants mais la piste s'éternise. Elle suit d'abord la courbe de niveau puis redescend de plus en plus.
Dans les sapin la luminosité est moindre et je perds un court instant le fil de la piste sur une zone couverte de mousse puis je retombe sur le sang; Au bout de 150 mètres environ je trouve ce que j'identifie comme étant un petit morceau de poumon puis 30 mètres plus loin environ je trouve une grosse quantité de sang et à nouveau un petit bout de poumon.
A partir de là, la piste devient très zigzagante, il y a du sang dans tous les sens et il est difficile de démêler la piste. Je tombe finalement sur ma chevrette, couchée sur le flanc, arrêtée dans sa chute par un petit arbre. Ma flèche est un peu trop en avant, ce qui explique cette distance de fuite d'environ 200 mètres. Au dépeçage, j'examinerai les poumons qui ne sont en fait que légèrement touchés.
Le bracelet apposé et la chevrette prête pour le portage, je fais ne petite photo souvenir avant de repartir en chasse.
Je descends l'allée de sapin et pose la chevrette au bout puis rattrape un petit sentier qui longe le bas du bois pour me diriger vers un pré enclavé dans le bois.
Arrivé dans le pré, je constate que les chevreuils ne sont pas de sortie où sont rentrés à couvert à cause du bruit que j'ai fait pendant ma recherche au sang. Je traverse donc le pré puis rentre dans le bois par une coulée fraîchement fréquentée par une compagnie de sangliers. Je tente quelques appels infructueux puis fait demi-tour.
Je récupère ma chevrette puis longe le sentier pour rattraper une piste de traverse qui devrait me ramener à la piste sur laquelle je suis garé. Je fais plusieurs pauses pour appeler au Butollo mais rien ne bouge. Je finis par rattraper la piste qui traverse un bois clair semé et la remonte vers la voiture. Je fais également régulièrement des pauses pour appeler mais sans succès.
Arrivé dans une zone de pins et de fougères, je tente à nouveaux des appels mais je n'arrive qu'à faire crier les geais et à attirer une buse qui repart en suivant la piste puis bifurque dans le bois.
De retour à la voiture, je charge la chevrette et tente une dernière série d'appel près d'un petit lac à 50 mètres de la voiture. Rien, je reprends la voiture et pars pour un autre secteur près de 3 lacs. Sur la route, je m'arrête plusieurs fois et tente quelques appels mais rien ne vient. Arrivé au-dessus du premier le lac, je me gare et descend vers le plan d'eau où l'eau semble très agitée.
Une volée de colverts et de sarcelles s'envole, un ragondin s'éloigne du bord pour rejoindre la berge opposée, je descends au pas de course et en arrivant au coin du lac, j’aperçois un ragondin qui longe la bande de terre plantée de peupliers.
Je le prends en chasse mais il plonge et disparaît. Trop tard pour le premier ragondin qui a disparu, je longe tranquillement le lac vers la digue quand j'aperçois un autre ragondin dans l'angle opposé du lac, sous le gros saule pleureur. Je m'avance vers lui mais constate qu'un autre ragondin vient droit sur moi en longeant la bande de terre. Je n'agenouille derrière les joncs et le laisse venir mais je suis à mauvais vent et il commence à zigzaguer en levant le nez avant de faire demi-tour.
Je me redresse et avance doucement vers le ragondin rester en surface sous le saule. 2 ragondins plongent le long de la zone fourrée et se poursuivent en surface. Le premier plonge régulièrement bruyamment pour éviter son poursuivant, certainement un mâle qui poursuit une femelle. Ils font leur vie sans se rendre compte de ma présence. Je parviens à approcher à environ 7 mètres le ragondin qui est en fait tout petit. J'arme alors qu'il se rapproche un peu de moi. Les branches basses du saule pleureur me gênent pour tirer. Je cherche une fenêtre de tir et la trouvant, j'aligne ma visée et décoche mais le ragondin plonge au même moment puis remonte pour rejoindre la berge opposée.
Je récupère ma flèche avec mon lancer que j'avais pris au cas où. Les amoureux font toujours leur vie et un autre ragondin traverse tranquillement vers mon côté du lac à 45 mètres plus sur ma gauche. Ma flèche récupérée, je le laisse arriver au bord puis me rapproche doucement. Arrivé là où il devrait se trouver, je ne le vois pas. Je descends le talus et me rapproche du bord quand il plonge. Il était juste contre le bord et regagne la berge opposée sous l'eau. La transparence de l'eau me permet de le voir un moment puis je le perds de vue.
Les amoureux sont dans un arbre mort très touffu qui est tombé dans l'eau contre la berge opposée. Je me positionne en face de l'arbre mais l'un des ragondins plonge et ressort sous les branches hors de portée pour rentrer au terrier. L'autre ne ressort pas.
Je fais le tour et longe doucement au-dessus du fourré sans rien voir. La berge fait un angle droit avant de rejoindre la bande de terre. Le petit ragondin de tout à l'heure repart en surface et commence à s'éloigner du bord. J'arme vise et décoche. Touché, il se débat et meurt très rapidement.
Je récupère ma flèche et le ragondin.
Je laisse mon ragondin posé dans la fourche d'une branche pour le récupérer à mon retour puis je descends vers le second lac qui est juste au pied de la digue du premier. L'eau bouge contre la berge opposée, je finis par apercevoir un ragondin qui vient de remonter sur la berge et qui s'affaire à sa toilette. Je descends le talus du lac pour me rapprocher un peu. Le ragondin qui m'a repéré se fige. Je me cale, arme et décoche mais à presque 20 mètres je passe juste au-dessous. Le ragondin se met à l'eau sans hâte. J'irai récupérer ma flèche au retour, je continue à longer le lac quand, au moment où je dépasse l'île, une femelle ragondin et ses 4 petits se jettent à l'eau.
Ils s'immobilisent en surface, je reste immobile. Que faire, je ne veux pas abîmer mes lame neuves et ma lame usagée est plantée dans la berge opposée. Un autre ragondin se met à l'eau au milieu de la digue et vient tranquillement se joindre aux autres. Les ragondins finissent par contourner l'île. Je fais demi-tour pour revenir par la berge opposée et récupérer ma flèche.
Alors que je vais récupérer ma flèche un ragondin remonte sur l'île mais il me repère avant que je n'ai pu récupérer ma flèche et repars en sens inverse. Je longe le lac par la berge boisée. Les ragondins se remettent à l'eau et contournent l'île pour disparaître. Je longe jusqu'à la digue puis reviens par la berge opposée mais ils ont disparu.
Je pars vers les bois un peu plus loin. Au coin de l'un d'eux je tente des appels sans succès puis remonte un peu plus haut et recommence sans plus de réussite. J'ai une vue imprenable sur le lac en contrebas. Des canards prennent le soleil contre la berge opposée. Je remonte encore un peu et recommence mes appels le long d'un chemin forestier. Toujours rien.
Je redescends vers le lac ce qui fait décoller les canards par vagues successives. En me rapprochant j'aperçois un ragondin qui se dirige vers le bout du lac. Il plonge alors que je descends vers lui. Je tente de me faire un passage au travers d'un énorme roncier pour arriver au bord de l'eau mais je dois renoncer à 3 mètres du bord tellement les ronces sont hautes. Je m'apprête à faire demi-tour quand je perçois du mouvement à 10 mètres sur ma gauche, juste à l'angle du lac. Une foulque démarre de sous les ronces et se coule sous la végétation du bord 3 mètres plus loin. Mes yeux se posent alors sur une petite forme, au milieu d'un petit remous, au pied d'un des saules qui poussent les pieds dans l'eau. Je crois reconnaître une tête de ragondin. Je fais demi-tour alors que la forme a disparu sous l'eau.
Je contourne le roncier puis reviens vers le bord du lac au niveau des saules. Je cherche à repérer le ragondin et me poste au ras de l'eau à 4 mètres d'où était la tête tout à l'heure.
Au bout d'un moment un léger mouvement sous la surface de l'eau me fait repérer le ragondin blotti dans les racines du saule. Il commence à s'agiter et ne va pas tarder à refaire surface. J'arme mon arc et attends. Le ragondin a juste le temps de faire surface que ma flèche est déjà partie et le frappe. Il plonge dans un nuage rouge au milieu des racines.
Ma flèche ne remonte pas, le ragondin non plus quand un mouvement attire mon regard vers le roncier. Je me décale rapidement au ras des ronces alors que mon ragondin passe péniblement sous les ronces qui tombent sur l'eau. Je pose mon arc et me dépêche d'aller à sa rencontre pour l'empêcher de passer dans le roncier. J'écrase les ronces pour progresser tant bien que mal et parviens à l'endroit où j'ai vu rentrer le ragondin.
Il est là immobile, à mes pieds sous 1 mètre de ronces entremêlées et incapable de bouger. Je dois jouer un moment des sécateurs pour parvenir à le saisir par la queue et à l'achever.
Ma flèche rentrée au défaut de l'épaule est ressortie entre les pattes avant et n'a pas du toucher les 2 poumons. Je retourne avec ma prise vers le premier ragondin. Un petit vol de sarcelles décolle alors que je longe le second lac. Je remonte la digue du premier lac quand un vol de colverts décolle du bout du lac et un gros plouf retentit. Un ragondin vient de se mettre à l'eau devant moi. Il remonte un peu plus loin et longe la bande de terre. Je tente de le contourner en longeant le bord de l'eau derrière la bande de terre mais le ragondin me repère et traverse vers la berge opposée.
Je prends le pas de course pour l'intercepter en face mais je le perds un instant de vu en passant derrière des arbres et, à mon arrivée, il est déjà calé contre le bord. J'avance doucement en me tenant prêt quand il démarre au pied d'un arbre à 7 ou 8 mètres. J'arme, vise et décoche mais il plonge au même moment et remonte contre la berge opposée pour la longer et rentrer au terrier alors que je récupère ma flèche.
Après avoir fait une petite photo de mes 2 petites prises je remonte vers la voiture.
Je jette un coup d’œil en arrière et aperçois 4 chevreuils qui se dirigent vers l'angle du bois où j'ai joué du Butollo tout à l'heure. Je me dépêche de poser les ragondins et repars en chasse mais je perds les chevreuils de vu derrière des arbres et à mon arrivée je ne les vois plus. Je tente des appels mais rien n'y fait, ils sont rentrés et ne ressortiront pas. Cette fois ci, je rentre.
Alex
Atteinte :
commenter cet article …