Après une matinée passée à débiter le cerf et à le porter en chambre froide, nous rentrons du restaurant de Patrick vers 14 h. En arrivant une nuée de grands corbeaux et quelques vautours sont perchés autour des restes du cerf.
Durant l'après-midi, je pose les yeux sur 2 silhouettes sombres au milieu d'un petit pré sur le versant d'en face, sur le tiers supérieur de la pente. Il me semble reconnaître des biches mais plus de 700 mètres nous séparent.
Tout à coup, un autre animal 2 fois plus gros surgit de derrière la montagne. Je suis en train de dire à Marie France qu'on dirait un cerf coursant 2 biches quand nous l'entendons bramer. J'appelle Patrick qui est devant l'ordinateur à l'étage. Il prend ses jumelles et observe les animaux. C’est bien cerf et il est énorme. Je monte rejoindre Patrick alors que le cerf s'est couché au milieu du pré. Je l'observe un moment avec les jumelles puis il disparaît en rentrant au bois.
Ce soir, nous allons chasser sous chez Patrick, je me donne comme objectif de flécher le hère si je le rencontre à portée de flèche. Patrick part de son côté et moi du mien. Je descends par les pistes, que Patrick a faites à la pelle mécanique, jusqu'au bord du ruisseau que je vais suivre un moment en le descendant. Je sens bien le tout petit pré au bout des noisetiers. J'avance tout doucement en regardant le plus loin possible mais ce soir le daguet et la bichette ne sont pas là.
Mon attention se relâche un peu quand une biche et son petit surgissent du ruisseau et traversent à 20 mètres devant moi pour rejoindre le bois. Je m'avance doucement pour tenter de les voir au travers de la végétation. La biche pousse 2 grondements puis je les entends démarrer et les aperçois, par une trouée, en train de remonter la pente du bois. Avec un peu de chance ils iront sur Patrick.
J'avance toujours tranquillement mais rien en vue. Je remonte alors vers le pré où se trouvent les poiriers et les pommiers. Je traverse une zone abrupte de fougères dans un sous-bois clair et ressors sur le pré que je commence à remonter en direction de la route. Tout à coup, j'aperçois une chevrette, au bord des genêts, un peu plus haut.
Je la prends en photo mais elle est loin, je tente une approche à genoux alors qu'elle me regarde approcher puis tente une seconde photo mais trop tard elle rentre dans les genêts.
Je rejoins la route et remonte vers chez Patrick alors que la luminosité baisse. Je jette un coup d'œil en bas dans la langue de pré et, à ma grande surprise, j'aperçois le cerf que je cherche depuis vendredi. En plein découvert, il regarde vers moi. Le temps de sortir mon appareil photo et de me décaler un peu, il retourne tranquillement au bois. Je l'aperçois remonté dans un clair puis obliquer à droite pour biaiser, disparaître sous les feuillages, ressortir sur un clair pour s'arrêter et regarder vers moi en grognant. Je tente une photo mais la luminosité et l'éloignement me donne un résultat minable.
Il rentre à couvert et grogne encore. Je m'éclipse et rentre doucement chez Patrick sans voir autre chose.
Alex