Ce soir, vers 17h30, je décide d'aller me poster en observation près d'une zone de souilles non loin de l'endroit où j'ai approché le cerf vendredi soir sans le voir. Je descends le talus sous la route et me poste au-dessus des souilles.
Sur ma gauche une autre souille, l'endroit semble bien fréquenté.
Je m'assois sur un tronc de bouleau couché au sol, coupe quelques branchettes au sécateur et l'attente commence. Les clarines tintent au-dessus de moi et le bruit de la route en bas de la vallée est assez pénible. Au bout d'un moment, les geais s'affolent un peu plus haut, je me prépare pensant voir arriver quelque chose mais non, le temps passe et rien ne vient.
Je décide de changer de poste, je descends encore un peu en slalomant entre les arbres abattus par la tempête et me poste derrière la souche d'un gros arbre déraciné, juste au-dessus de la zone où broutait la biche au milieu des fougères vendredi soir. J'attends un moment sans que rien ne bouge quand, tout à coup, il me semble entendre des pas dans mon dos, je me prépare et l'attente commence, encore un peu de bruit puis plus rien pendant un long moment.
Je décide d'aller voir si le faon blessé ne serait pas au gagnage. Je quitte mon poste et me faufile au travers de la ramure de l'arbre déraciné pour atteindre la langue de pré. Je remonte ensuite par le talus pour rejoindre la route. Le faon n'est pas là.
Je pars vers les pommiers et les poiriers un peu plus loin dans un virage de la route. Rien non plus. Patrick a vu un cerf certainement tirable, couché près du poirier, en rentrant de son restaurant. Je décide de me poster près de la zone de fougère où je me suis empêtré hier pour attendre la nuit mais rien ne bouge, pas un brame aux alentours, la montagne est bien calme ce soir !
La nuit tombe et je n'y vois plus assez pour tenter une flèche, je décide de quitter mon poste et de rentrer. En revenant vers la route, j'aperçois une grosse biche de l'autre côté de la route qui vient droit sur moi. Je me fige. Elle s'arrête et regarde vers moi puis s'approche doucement en me fixant avant de se raviser et de faire demi-tour pour s'enfuir au galop dans la pente. C'est peut être les pas entendus tout à l'heure au poste ?
Comme pour finir de me dégoûter, au moment où j'arrive à la route, un cerf se met à bramer dans la langue de pré à côté d'où j'étais posté tout à l'heure. Cette fois je rentre alors que toute la montagne s'anime de brames puissants.
Alex