Ce matin, je décide d'aller chasser le lac de Saint Maur laissé tranquille depuis plus de 1 mois et demi. Le réveil sonne à 5 heures. Je me prépare rapidement et pars pour mon secteur de chasse. Il me faut arriver juste à la pointe du jour sinon les ragondins seront déjà rentrés aux terriers. J'arrive vers 5h45 et me gare au bout du chemin de terre qui mène au lac. Je me prépare rapidement, mon lancer dans le dos, mon arc à la main, je pars vers le lac. En longeant le fourré épais qui suit le ruisseau du déversoir du lac, je dérange un sanglier qui s'enfonce dans la végétation en faisant craquer les branches.
Je longe sous la digue pour remonter dans l'angle droit du lac. Le niveau d'eau a beaucoup baissé et le lac est en train d'être réalimenté par un busage souterrain certainement alimenté par l'eau des Pyrénées. Je me rapproche de bord de l'eau et commence à longer le lac alors que la luminosité commence à croître. Un peu plus loin, j'aperçois un ragondin qui se débine vers l'eau et s'arrête au ras de la berge pour identifier cette forme qui se rapproche. Je m'apprête à tenter une approche quand j'aperçois des boules sombres au milieu de la végétation, un peu plus haut sur le talus de la berge.
Je compte au moins 4 ragondins, je me rapproche doucement alors que les ragondins, absorbés par leur repas, ne m'ont pas remarqué. Le ragondin descendu à l'eau s'éloigne doucement en surface. Arrivé à 7 mètres environ du plus proche, j'arme mon arc et prends mon temps pour viser. Ma flèche touche le ragondin qui sursaute. 5 ragondins se précipitent à l'eau dont un qui semble peiner. J'aperçois ma flèche en travers du ragondin, seulement retenue par l'empennage. Le ragondin plonge alors que je réencoche. Il fait une petite boucle dans l'eau puis revient se caler contre la berge où une seconde flèche le laissera sur place alors qu'il tente de s'arracher ma première flèche. Je récupère mes flèches et pose le ragondin sur la berge.
Les autres ragondins tournent sur le lac et hésitent puis certains commencent à s'éloigner vers la berge opposée. Je décide de laisser faire et de continuer à longer la berge. Un peu plus loin plusieurs ragondins reviennent vers moi puis bifurquent pour s'éloigner du bord et partir eux aussi vers la berge opposée alors que l'un d'eux vient se caler au bord à 30 mètres environ sous un arbres couché sur la berge. Focalisé sur ces ragondins, je me fais surprendre par un très gros ragondin qui vient refaire surface à mes pieds et replonge aussitôt en m'apercevant.
Derrière moi, 2 ragondins reviennent vers la berge, je décide de tenter ma chance sur ceux-là. Je remonte le talus de la berge jusqu'au chemin de terre qui fait le tour du lac et tente une approche en rasant le fossé sur la gauche du chemin pour revenir ensuite sur les ragondins mais ils m'aperçoivent et font demi-tour pour plonger et disparaître.
Je reviens vers l'arbre couché mais les ragondins se sont là aussi volatilisés. Je tente de m'avancer un peu plus en longeant la berge mais impossible de trouver d'autres ragondins. Je fais demi-tour pour essayer de les retrouver sur la berge opposée. Le lac est bien calme tout à coup. Je longe tranquillement la digue, sur le chemin, quand j'aperçois trop tard un ragondin qui plonge juste au bord de l'eau.
Je descends rapidement vers le bord de l'eau et surveille la surface un moment mais rien ne ressort. Je remonte sur le chemin pour avoir une meilleure vue du secteur puis, ne voyant toujours rien, je me remets en marche. Alors que je surveille toujours la surface du lac, j'aperçois une tache sombre qui longe la berge sous l'eau. Je me rapproche doucement du bord et suis le ragondin prêt à armer. Quelques mètres plus loin, il revient doucement vers le bord et commence à remonter à la surface. J'arme mon arc et lui décoche une flèche à moins de 3 mètres alors qu'il refait surface. Je pense l'avoir touché mais le ragondin plonge et disparaît un long moment. "Il serait déjà revenu à la surface si je l'avais touché".
Je récupère ma flèche puis continue vers la berge opposée que je commence à longer en surveillant la surface du lac. Tout à coup, le ragondin refait surface et se dirige vers la berge derrière moi. Il avance en plongeant sur 1 mètre ou 2 puis refait surface. Il répète plusieurs fois cette manœuvre et j'en profite pour me décaler doucement à chaque fois qu'il plonge pour arriver face à son pont d'arrivée estimé. Une fois en place, j'attends qu'il plonge pour armer l'arc. Cette fois il fait 5 mètres sous l'eau et me ressort de face à 5 mètres du bord. Ma visée prise, je décoche, cette fois au bruit de l'impact je suis sûr de l'avoir touché. Il plonge et fait demi-tour pour revenir se caler contre la berge à 15 mètres sur ma gauche.
Je tente une approche mais il plonge. Je presse le pas et l'aperçois qui longe à 3 mètres de la berge. J'arme mon arc alors qu'il remonte à la surface et lui place une flèche entre les omoplates qui cette fois le sèche net.
Je récupère ma prise et le ramène vers le premier ragondin. Je les laisse tous les 2 dans un arbuste et je me dirige vers le bout du lac. De très nombreuses carpes fouillent la vase au bord de l'eau. Le sol est jonché de traces de sangliers et de quelques souilles en bordure de l'eau.
Tout à coup, alors que je me rapproche du bout du lac, j'aperçois un chevreuil qui traverse l'ancien lit à sec du ruisseau d'alimentation et se dirige vers un petit peuplier penché. Il commence à lui donner des coups de tête, il s'agit donc d'un brocard. Il s'amuse à se coincer les bois puis à se dégager en faisant de grands bons de côté ou en arrière en se secouant dans tous les sens et en faisant des ruades avant de revenir contre l'arbuste. Je regarde amusé le spectacle puis tente de me rapprocher un peu pour le voir de plus prêt et tenter de le prendre en photo mais je dois rejoindre le chemin qui longe le lac pour progresser à couvert. A sa stature, il semble que ce soit un jeune brocard mais près de 100 mètres nous séparent. Il me faut passer un tapis de grosses feuilles de peuplier sèches et ma progression est peu silencieuse. Le brocard est trop affairé pour me remarquer. Je longe un moment le chemin mais perds de vu le chevreuil et alors que je tente de revenir sur lui en passant à nouveau les feuilles bruyantes, je constate qu'il n'est plus là.
Je traverse le lit du ruisseau asséché et remonte vers le chemin opposé que je longe un moment le temps de pouvoir rejoindre le bord du lac car la pente est trop forte pour le moment et je risque de me mettre à l'eau. Dans un virage du chemin, j'aperçois une belle chevrette au milieu du chemin. Elle me laisse approcher un peu puis s'enfuit et rentre au bois avant de se mettre à aboyer. Je finis par redescendre au bord de l'eau et longe la berge mais pas le moindre ragondin.
Je remonte sur la digue et la longe en direction du chemin pour aller chercher mes ragondins et retourner à la voiture quand une grosse tache noire attire mon attention au milieu du champ, face à moi. Je me rapproche tranquillement et arrive sur le chemin quand la tache noire se met à bouger. C'est un gros ragondin qui vient de se tourner plein travers. Il broute les jeunes pousses.
Je longe tranquillement le chemin en direction du terrier que je pense le voir rejoindre et je me frotte les mains, celui-là, il vient de signer son arrêt de mort. Le ragondin ramasse une vielle coque de maïs et s'assoit tourné face à moi pour la saisir entre ses pattes avant et la grignoter. Je tente de me faire discret et me baisse pour tenter de me dissimuler derrière le talus du champ. En arrivant près du terrier, j'aperçois 3 petits ragondins perchés sur le talus au-dessus du terrier et je me rends compte que le ragondin devient nerveux et il commence à revenir droit sur moi d'un pas décidé. Que faire, tenter une flèche sur un petit. Je décide d'attendre le gros ragondin car les petits ne semblent pas vouloir s'enfuir pour l'instant. Je m'apprête à me poster devant le terrier.
Mais un remous au fond du fossé me fait poser les yeux sur un ragondin de taille moyenne qui joue avec 3 autres petits. Nouvelle hésitation, le gros ragondin se rapproche. Bon, un "tiens" vaut mieux que "2 tu l'auras", je vise la tête du ragondin moyen qui est à peine à 3 mètres devant moi et le sèche sur place. Le temps d'attraper une autre flèche pour réencocher et de lever les yeux, le gros ragondin est juste face à moi au sommet du talus, juste à l'aplomb du terrier. Il stoppe et hésite en me voyant, j'en profite pour réencocher, il démarre et longe le haut du talus vers ma droite puis descends à toute allure dans le fossé alors que j'arme. Le temps de viser, il fait une très courte pause au pied du talus puis démarre en trombe vers le terrier à mes pieds. J'aligne la visée et décoche mais ma flèche l'entaille à l'épaule et le ragondin saule le corps sans vie de son congénère pour rentrer à couvert.
Il a laissé du sang dans sa course mais ma flèche ne l'a pas traversé et je doute qu’elle soit mortelle.
Un des petits ragondins en a profité pour rentrer au terrier, un second descend dans le fossé alors que je réencoche et en arrivant contre le corps sans vie de son congénère, il stoppe et fait le dos rond, avançant quillé sur ses pattes dans une posture menaçante. Mais, le temps d'armer, il redémarre et plonge dans les profondeurs du terrier. Dans la précipitation de l'armement, je m'échappe la flèche qui se fiche sur la gauche du terrier.
Je descends au fond du fossé pour récupérer mon ragondin quand un léger mouvement au ras de ma tête me fait sursauter. J'avais oublié un des petits ragondins qui se cachait dans une touffe d'herbes. Il remonte doucement le talus à reculons. Je décide de lui laisser une chance, je remonte le talus du fossé, réencoche, arme et vise alors que le jeune ragondin inconscient aurait pu s’échapper 10 fois, il reste immobile et menaçant sur le talus opposé. Ma première flèche un peu basse le cloue sur place, il se débat et mort ma flèche. Une seconde flèche viendra terminer le travail de la première.
Je pense que s'en est fini pour ce matin et récupère mes 2 ragondins que je pose au bord du chemin puis pars chercher les autres quand une boule brune dans la végétation du haut du talus du fossé, près d'une zone de terriers me fait ralentir le pas. Je me rapproche tout doucement prêt à armer mais le jeune ragondin rentre dans un terrier dont je ne connaissais pas l'existence et invisible de ma position.
Je me rapproche doucement du tout petit terrier et me penche pour voir à l'intérieur quand le ragondin qui arrive de la droite vient positionner sa tête en plein au milieu de l'orifice. Le temps de réagir, il traverse vers la gauche. Il semble que ce terrier soit parallèle au talus. Je me poste un moment devant le terrier au cas où mais le ragondin ne se remontrera pas.
Du coup, je décide d'aller inspecter 2 petits ruisseaux qui se jettent un peu plus loin sur la droite du lac. Le secteur est très fréquenté mais pas le moindre ragondin dehors ce matin. Je récupère mes ragondins et rentre à la voiture. Je décide d'aller faire un tour sur les lacs de Saint Michel. En arrivant au premier, le propriétaire est déjà là et il lève ses pièges. Je pars le saluer, il a attrapé un ragondin. Alors qu'il s'en va, je fais le tour du lac pour essayer de voir un ragondin mais ils sont déjà tous à l'abri.
Je pars pour le lac où j'ai tué mon ragondin hier soir mais là aussi pas le moindre ragondin. Je pars donc pour une mare à Moncassin. Je me gare au bout du chemin d'accès à l'habitation et pars pour la mare. Arrivé au bord de l'eau, j'aperçois le grèbe castagneux qui plonge alors qu'il était affairé à bâtir son nid, une poule d'eau se coule dans le petit bosquet d'en face. Je me poste un moment quand un remous me fait baisser les yeux, quelque chose bouge sous la berge à mes pieds quand une autre poule d'eau décolle et décrit un arc de cercle en battant l'eau de ses pattes pour rejoindre le bosquet. Puis, un autre remous plus à gauche et un couple de colvert s'avance sur la mare avant de décoller en m'apercevant.
Au bout d'un moment, je décide de quitter mon poste et retourne à la voiture quand une voie m'interpelle. C'est le propriétaire des lieux. Je fais demi-tour et pars à sa rencontre. Il me raconte sa "chasse" d'hier soir. Il a tué, d'un coup de fusil, un ragondin près de l'autre mare devant la maison et c'est fait avoir par le gros que j'ai manqué hier soir. Je lui raconte alors ma mésaventure de la veille. Voyant que la disparition de ce ragondin lui tient à cœur, je lui propose d'aller sortir le perturbateur de son terrier à grands coups de pelle. Il décide d'aller chercher son fusil alors que je pars chercher ma pelle.
Je retourne vers la mare avec mon arc et ma pelle alors qu'une averse intense se met à tomber. Ne voyant pas le propriétaire sortir de chez lui, je décide de m'avancer vers le terrier à travers le bosquet. J'avance très péniblement en me faufilant au travers des branchages entremêlés quand, alors que je ne suis plus qu'à 2 mètres du terrier, le ragondin surgit de son abri et plonge se réfugier dans un terrier immergé au pied d'un chêne. Je traverse le bosquet et fait le tour par le colza pour me poster face au terrier sous une pluie battante. Le propriétaire arrive doucement dans mon dos sans son fusil mais avec son parapluie. Il reste derrière moi à 7 ou 8 mètres et observe la scène. Mais le temps passe et je commence à être bien trempé. Le ragondin ne ressortira pas, je décide de rentrer. Le propriétaire m'annonce qu'il va surveiller le terrier tout aujourd'hui pour en finir avec ce ragondin.
Je rentre
Ce soir, je repars en chasse et décide de passer la soirée sur le canal de Labarthe. Il a plu cette après-midi et le soleil ressort alors que je me gare près du moulin. Je pars en longeant doucement le canal quand un remous intense et continu attire mon attention plus en amont.
Je me rapproche tout doucement et aperçois un gros rat musqué entrain de brouter contre la rive opposée. J'avance très lentement pour me poster en face de lui. Très occupé par son repas, le rat musqué ne m'a pas vu me placer. J'arme, vise tranquillement et décoche. Le rat musqué cloué à la berge se débat furieusement et mort mes empennages avant de basculer en avant et de pivoter autour de la flèche pour s'immobiliser sur le dos.
Je fais le tour par la route et retrouve ma prise, ma flèche de 3/4 face ne lui laisser aucune chance.
Je le récupère et constate qu'il a bien entaillé mes vannes plastiques. Je reviens vers la voiture et le dépose dans le coffre avant de repartir en chasse. J'avance tranquillement quand un bruit dans la végétation d'en face me fait tourner la tête. Ce que j'identifie d'abord comme étant un rat musqué et un jeune ragondin se mettent à l'eau. Le rat musqué part à droite et le ragondin à gauche. Je me rends vite compte qu'il s'agit en fait de 2 ragondins. Le plus à droite se cale plein travers en face de moi contre la berge. J'arme vise et décoche. Ma flèche le cloue à la berge.
Le ragondin se débat et gémit quand son collègue qui se débinait décide de faire demi-tour et de venir se battre avec le ragondin agonisant. Il se jette sur lui et le mort furieusement aux oreilles alors que je réencoche et arme mon arc. Il gigote trop et je n'arrive pas à aligner ma visée. Il finit par lâcher prise et pars se caler contre la berge un peu plus à gauche. Je prends la visée et décoche le clouant à son tour à la berge mais ma flèche ne me semble pas très bonne et je lui en place une seconde qui l'immobilise plus sûrement. Il se débat encore un peu alors que son collègue a rendu l'âme.
Tout à coup, un autre jeune ragondin se met à l'eau plus à gauche et se débine tranquillement. Je quitte le bord de l'eau et fais une boucle pour revenir un peu plus loin sur le ragondin. Il se blottit sous la végétation tombante mais un peu trop à découvert pour se mettre à l'abri de ma flèche qui vient le clouer sur place. Il s'immobilise rapidement.
Je n'ai plus de flèche et pars pour traverser le canal un peu plus en aval, sur un ancien pylône EDF. Je récupère mes prises et retourne par la berge opposée vers ma voiture pour y laisser mes ragondins. Je repars en chasse en longeant le canal quand alors que j'arrive au niveau de l'endroit où j'ai prélevé les 3 ragondins, une chevrette surgit d'une haie un peu plus loin avec un brocard à ses trousses. Elle zigzague dans le maïs et le brocard lui colle le tain tête basse. Il se rapproche et viennent droit sur moi. Je reste immobile mais alors que les amoureux se mettent à tourner en rond, le brocard se rend compte du coin de l'œil de quelque chose d'anormal et s'arrête brusquement alors que la chevrette continue un peu sa course avant de s'arrêter comme pour attendre le brocard qui m'observe.
La chevrette finit par repartir droit vers la haie d'où elle venait et le brocard repart à sa poursuite mais ma présence a cassé ses envies, il court maintenant tête haute. Ils disparaissent dans la haie puis en ressortent assez vite pour venir rentrer dans la végétation de la bordure du Gers, juste en face de moi. Ils ne ressortent pas et je continue mon chemin. Le secteur est calme, pas de ragondin. Je bifurque en suivant le petit ruisseau. L'eau est claire et j'ai peu d'espoir de voir des ragondins. La cage piège posée depuis quelques temps a bien fait son boulot, les ragondins sont moins nombreux, à chaque fois que je passe, l'un d'eux est pris au piège. Ce soir, ce sont 2 tous petits ragondins qui se sont faits prendre.
Je longe encore un peu le ruisseau puis je décide de revenir vers le départ du canal. Je passe le canal au niveau de l'écluse et jette un coup d’œil sous la chassée. Un héron cendré décolle en se soulageant juste sous mes pieds, il était tout contre le talus du Gers. Je pars en longeant la rivière, chose que je n'ai encore jamais faite. Plusieurs carpes s'affairent à fouiller les eaux peu profondes du secteur au milieu des galets.
Un peu plus loin, j'aperçois un ragondin endormi sur une avancée de terre de la berge opposée. Du haut de mes 4 mètres de de talus, j'arme mon arc et prends la visée. Je décoche mais ma flèche est trop en arrière et touche le ragondin à l'abdomen et ressort dans la patte arrière opposée. Il se débat un moment puis se dégage et plonge. J'attends un peu et réencoche au cas où mais je ne le vois pas ressortir.
Je décide donc de descendre chercher ma flèche. Un grosse carpe se promène dans le trou d'eau en dessous de moi. Rejoindre l'eau est assez difficile, le talus est très raide et encombré par la végétation et des restes d’embâcles. Une fois au bord de l'eau, je longe la berge pour rejoindre un passage peu profond et traverse doucement pour revenir sur l'avancée de terre sans bruit au cas où le ragondin serait derrière, mais arrivé près de ma flèche, je ne trouve pas le ragondin. Je sonde sous la berge et la grosse souche qui pointe au bout de l'avancée de terre mais rien.
Je récupère ma flèche et me poste un moment. Les poissons font régulièrement des remous en surface mais un remous vient d'un peu plus loin contre la berge, derrière un arbre avec des racines à nu qui ondulent comme un bouquet de serpents. Je décide de revenir sur la berge opposée pour essayer de voir derrière l'arbre que je ne peux contourner de ma position.
Je retraverse donc le Gers puis escalade la paroi presque verticale grâce aux racines et aux arbustes puis je longe doucement le haut du talus. Mon ragondin est là contre la berge, il est mal en point et pique du nez en perdant l'équilibre. Je décide de redescendre l'achever et le perds un instant de vue en descendant le talus. Alors que j'arrive au bord de l'eau, le ragondin a disparu ! Je traverse sur la droite du trou d'eau dans une zone peu profonde et rejoints la rive opposée pour tenter de le retrouver dans l’entrelacs des racines. Arrivé sur la berge, je tente de l'apercevoir mais il semble que les racines cachent un terrier.
Je me poste un moment et attends, un léger remous agite parfois l'eau à la surface du terrier mais le temps passe et je tente de sonder le terrier avec un long bâton, en équilibre sur les grosses racines. Rien, j'essaierai de revenir demain. Je retraverse la rivière et remonte en haut du talus pour continuer ma chasse. Je cherche un nouveau ragondin au travers des trouées dans la végétation abondante mais rien à part quelques carpes de temps à autre.
Je longe un semé de maïs et constate que les renards ont laissé des crottes noires pleines de noyaux de cerises. Un peu plus loin, au bout de la haie d'où sont sortis les chevreuils tout à l'heure, j'aperçois une petite silhouette rousse qui se promène sur la bande enherbée et semble chercher quelque chose. C'est le renard coutumier des lieux. Je n'ai pas le temps de faire quelques pas qu'il détale et disparaît derrière la haie. Je me rapproche et me rends compte qu'il cherchait en fait les cerises tombées au sol car le dernier arbre de la haie est un gros cerisier. Je m'arrête pour attraper quelques cerises sur les branches basses et aperçois un chevreuil contre la bordure du Gers.
Je me rapproche doucement mais rapidement le chevreuil me fixe, je tente tout de même de me rapprocher doucement en longeant la haie puis la bordure du Gers et parviens à me rapprocher à 40 mètres. C’est le brocard de tout à l'heure. Il finit par détaler en longeant la bande enherbée sur 100 mètres puis rentre dans la bande boisée qui borde le cours d'eau. La nuit tombe et je retourne à la voiture
Alex