Mardi matin, le réveil sonne vers 3 heures, je pars ce matin pour les Alpes Maritimes pour une chasse au mouflon de quelques jours. Je retrouve, au rond-point à la sortie d'Auch, sur la N124, un chasseur originaire du Gers qui a fait sa vie professionnelle dans le 06 et grâce à qui j'ai pu obtenir un bracelet mouflon sur le territoire de Gars. La nuit a été courte et le réveil difficile, une longue route nous attend. Je suis sa voiture. Vers Bézier, ce sont des trombes d'eau qui nous attendent et nous allons rouler sous cette pluie battante pratiquement jusqu'à notre arrivée. Je vais même réussir à me faire une belle frayeur lors d'un aquaplaning en traversant la Camargue.
Nous arrivons vers 11h30 à Vallauries oú nous passerons la journée. Quelques rayons de soleil en début d'après-midi laissent leur place à un fort vent et de la pluie dans l'après-midi et toute la nuit. Nous partirons sur le territoire de chasse mercredi matin, un gîte est réservé pour moi à Briançonnet juste avant Gars mais en plus du temps exécrable une mauvaise nouvelle m'attend : Le président de la chasse de Gars a oublié le bracelet à Gars et n'y retourne que jeudi soir, je ne pourrai donc pas chasser demain et jeudi (jour de non chasse dans le 06).
Le mercredi matin, nous partons, pour Gars, sous une pluie battante, où on me montre rapidement le territoire, alors que la pluie s'est un peu calmée, avant que je rejoigne mon gîte pour m'installer. La bonne surprise est que mon gîte est vraiment sympa (http://www.sauvaire-vernoux.com/index.htm). De la fenêtre du salon, j'ai une belle vue sur la montagne
et sur un château en ruine qui surplombe Briançonnet.
J'y passe l'après-midi à flâner avant de partir faire un peu de repérage vers 15h30.
Je décide de tenter une première approche du terrain en longeant le bas d'un dôme rocheux au pied de la falaise. La pluie ne semblant pas vouloir cesser, je me suis bien couvert car j'ai réussi a attraper un bon rhume avant de venir. Je descends la route de Gars
puis me gare au bord de la route sur un petit parking d'où débute une piste qui longe sous la pinède qui borde les pierriers sous la falaise d'après ce que l'on m'a expliqué. Un petit ruisseau, aux eaux cristallines, gonflé par les pluies de ces derniers jours descend de la montagne, longe un moment la piste et emplit l'air d'un champ mélodieux.
Il pleut un peu moins et je commence à descendre la piste qui borde des pins clairsemés sur la gauche et une zone plus fourrée à droite au-dessus du ruisseau.
Les pluies ont effacé toutes les traces du chemin qui ruisselle de toute part. Je débouche un peu plus loin sur une placette d'où j'ai une belle vue sur le dôme rocheux sous lequel je vais aller me balader.
La piste se divise en 2, l'une descend sur la gauche pour longer sous les pins sous la falaise alors que l'autre remonte et part vers le village de Gars d'après un petit panneau en bois. Je prends vers le village.
Un peu plus loin je débouche sur un plateau enherbé, ponctué d'arbustes et de genets, que je pense propice à une rencontre matinale avec des mouflons descendus au gagnage.
Ce sera ma zone de prospection demain matin au lever du jour.
Je longe un moment le plateau puis rejoints une piste rocheuse qui descend au pied de la pinède. Une grosse coulée descend du bois et je décide de la remonter pour traverser les pins et rejoindre le bas de la falaise.
La pente est de plus en plus raide et la pluie a cessé, je commence à avoir chaud et je quitte ma veste et ma polaire que je noue autour de ma taille. Je débouche sur une zone d'arbustes, de buis, de thym et de lavande sauvage avec des zones de pierriers. Je me retourne pour jeter un œil d'ensemble sur le plateau dont je n'ai vu qu'une partie, le soleil pointe le bout de son nez.
Le plateau se termine par un éperon rocheux.
Je poursuis mon chemin au travers d'une végétation plus ou moins dense, ma progression est un peu bruyante à cause des pierres qui crissent sous mes pas et de la végétation qui frotte sur mes vêtements.
Je tombe sur un premier indice de la présence des mouflons mais ces laissés ont plusieurs jours.
J'avance lentement en espérant voir des animaux. Le soleil décline petit à petit dans mon dos.
Un peu plus loin je trouve à nouveau des crottes de mouflons qui semblent plus fraîches mais toujours pas d'animaux à part de nombreux merles et grives qui s’envolent à mon approche.
Les pierriers sont de plus en plus dominants dans le paysage et sont marqués de belles coulées.
Mon œil est attiré, au pied d'un buisson, par un bois de chevreuil blanchi par le temps.
Un peu plus loin, je débouche sur une zone dégagée qui me permet de voir un peu plus loin mais toujours pas le moindre mouflon.
Je continue un peu mais la nuit tombe doucement, il est temps de rentrer.
Je bifurque vers la pinède et la traverse pour rejoindre la piste du bas qui me ramènera à ma voiture.
Alex