Ce soir, les chevreuils ne sont pas de sortie, je décide d'aller jeter un coup d'œil dans le lit d'un ruisseau asséché pour voir si les sangliers y sont passés. Le lit du cours d'eau est couvert de traces plus ou moins récentes et les souilles semblent fréquentées, ne trouvant pas de secteur propice pour me poster et la luminosité commençant à baisser sous les arbres qui bordent le ruisseau, je décide d'en sortir. J'escalade le talus assez raide et ressors au niveau d'une peupleraie coupée à blanc quand j'aperçois un lièvre assis au milieu des branches mortes et des souches. Je me fige et l'observe, il agite un peu la tête, son attitude me semble bizarre, j'avance très doucement vers lui à découvert. Il ne bouge pas et me laisse arriver à environ 15 mètres. Je décide de tenter une flèche, j'arme mon arc, aligne ma visée sur son coffre et décoche. Ma flèche le touche et il s'effondre sur place puis se débat au sol. Je me précipite et l'attrape avant de l'achever. Ma flèche lui a en fait touché le dos, sectionnant la colonne vertébrale. Je remarque ensuite que son œil droit est complètement blanc, il est aveugle de cet œil et ne pouvait donc pas me voir approcher. Des plaques de son pelage sont rases comme s'il avait été pelé et que ses poils repoussaient. La nuit tombe vite, il est temps de rentrer.
Alex