- Ordre : Rondatia
- Famille : Myocastoridae
- Genre : Miocastor
- Taille : 40 à 60 cm sans la queue, 25 à 45 cm de plus avec
- Poids : 5 à 9 kg (Mâle souvent plus grand que la femelle)
- Longévité : 10 ans mais généralement moins dans la nature
- Répartition :
Son habitat d'origine est l'Amérique du Sud mais il a été introduit dans plusieurs autres régions du monde ou il s'est vite adapté à son nouveau milieu. En France les ragondins sont présents sur l'ensemble du territoire à l'exception des zones montagneuses et de la Corse. Ils peuvent être localement abondants (Camargue, littoral atlantique, vallée de la Loire...).
- Activité : Nocturne et diurne
- Empreinte :
Seules les pattes arrières sont palmés
Crâne :
Ses dents oranges sont caractéristiques
Certains chasseurs ont mis en place un système de cotation de ce "trophée" particulier :
HISTORIQUE ET PERSPECTIVES :
Importé en France dès la fin du XIXème siècle pour la pelleterie, le ragondin s'installe ça et là au début du XXème siècle, puis disparaît. Dans les années 1930 de nombreux lâchers sont effectués (baisse de la demande de fourrures, introduction volontaire pour le faucardage des étangs). Une partie de ces ragondins se maintient, mais ce n'est qu'à partir des années 1940-1950 que la colonisation de la France débute (Somme, Loire, Loir-et-Cher, Indre, Charente-maritime, Gironde, Camargue). Après quelques années de développement lent, les ragondins connaissent une explosion démographique et géographique dans les années 1970 pour maintenant occuper la plupart des départements français. L'espèce est en régression dans son aire américaine d'origine.
DESCRIPTION :
Le ragondin a un corps massif, une grosse tête, de petites oreilles, des pieds en partie palmés aux pattes arrières, une longue queue cylindrique dénudée. Pelage brun foncé à brun roussâtre, ventre et pattes brun clair, lèvres et menton blancs. Mais on peut aussi rencontrer des ragondins de couleurs atypiques plus foncés ou plus clair ou albinos.
Dérangé, il émet souvent un grondement sourd sur l'eau ou dans son terrier. Le fait que le ragondin soit hémophile est un mythe, il est capable de survivre à des blessures très graves qui lui font perdre beaucoup de sang. Particularité remarquable chez les mammifères, la femelle a ses tétines sur le dos pour pouvoir allaiter en nageant.
HABITAT :
Le ragondin vit dans les eaux stagnantes (étangs, mares, marais, canaux) et courantes (rivières, parties calmes des fleuves, ruisseaux et fossés) riches en végétation aquatique et terrestre. Il évite les torrents et tourbières d'altitude ainsi que les prés salés littoraux.
ACTIVITE :
Le ragondin est plutôt diurne et crépusculaire mais il adaptera vite ses horaires de sortie s'il est régulièrement dérangé et peu devenir plutôt nocturne. Semi-aquatique, il nage et plonge très bien et peut tenir de longues minutes sous l'eau. A terre, il se déplace avec lenteur mais peut faire des démarrages fulgurants en cas de danger. Il vit en solitaire ou en petits groupes familiaux. Il creuse des terriers (entrée généralement au-dessus de l'eau) dans les berges et les digues. Les terriers sont plus ou moins proches de l'eau, il s'y réfugie en cas de danger ou pour se reposer, la femelle y donne naissance à ses petits dans une chambre aménagée avec une litière végétale. Il est actif toute l'année.
REPRODUCTION :
La femelle ragondin a une ou deux portées par an, généralement à la fin de l'hiver et au début de l'automne. La gestation dure 130 jours environ. De 2 à 9 jeunes par portée mais parfois plus (j'ai vu des portées de 12 petits), velus et ayant les yeux ouverts à la naissance. Allaitement pendant quelques jours seulement et émancipation à 3 mois. Maturité sexuelle à 7-8 mois.
ALIMENTATION :
Les ragondins se nourrissent de végétaux aquatiques (roseaux, joncs, lentilles d'eau) et terrestres (légumineuses, ombellifères...), également de céréales cultivées (maïs, blé...) ou crucifères (colza).
En hiver, ils complètent parfois leur régime alimentaire d'écorces et de racines.
Il peut manger des mollusques.
Ses passages répétés marquent le sol et la végétation de coulées bien marquées.
Ses excréments posés sur les berges,
les troncs couchés sur l'eau, les promontoires dépassant de l'eau ou flottant à la surface, parfois en chapelets sont caractéristiques.
Ses empreintes palmées sont aussi un signe distinctif, parfois la queue qu'il traîne au sol derrière lui peut aussi laisser une marque dans les sols sableux ou vaseux ou sur la neige.
Il traîne souvent ses restes de repas vers l'eau et on peut régulièrement observer au printemps ou en été des végétaux coupés flottant en surface.
PREDATION :
Le ragondin étant une espèce importée, les prédateurs autochtones ne sont pas vraiment adaptés pour sa chasse. Les gros ragondins n'ont pas vraiment de prédateurs si ce n'est l'homme et le chien (parfois le silure dans certains grands cours d'eau) mais les jeunes sont plus vulnérables (malgré la protection rapprochée de leur mère qui peut se montrer très agressive) et sont parfois la proie du brochet,
du héron,
de la loutre,
du renard,
d'un chien ou d'un rapace. Le plus grand ennemi du ragondin est le froid qui cause une grande mortalité surtout chez les jeunes et marque les plus gros à vie : perte de doigts, d'une partie de la queue ou laisse de grandes cicatrices sous forme de taches rosées sur la peau de l'animal. Les animaux morts sont rapidement mangés par les renards, les blaireaux ou les sangliers s'ils sont laissés sur place.
LA LEPTOSPIROSE :
Le ragondin peut être porteur et vecteur de la leptospirose comme d'autres rongeurs. Pour toute info sur cette maladie reportez vous au site suivant :
Notre site vous présente la maladie de la leptospirose, maladie contractée par l'urine des rongeurs en particulier le rat.
Porter des gants pour manipuler les ragondins peut limiter le risque transmission.
Alex