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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 20:14

Ce soir, comme la veille, je pars pour Labéjan en sortant du boulot. Je me gare au même endroit que la veille et me prépare rapidement. Le vent soutenu souffle comme hier et je décide donc de réattaquer ma chasse comme la veille, autour du grand champ de maïs. Je longe donc le haut du maïs à mauvais vent, rejoins la luzerne, longe cette dernière en suivant le maïs, rejoins le coin du bois, continue entre le bois et le maïs tranquillement pour arriver en bas de la culture et commencer à la longer en surveillant les passages de canon. Au premier passage de canon, j'entends chanter des perdreaux dans le maïs sans pouvoir les voir, pas de chevreuil pour le moment et je vais longer tous le bas du champ sans voir d'animaux. Je décide donc de partir chasser vers le grand champ de tournesol qui a été moissonné la veille. Je remonte, à travers le champ travaillé, vers le chemin de terre qui suit la crête et le longe pour arriver au-dessus du bosquet où j'ai retrouvé mon chevrillard du 17 septembre. Je descends dans la combe travaillée par la droite du bosquet, jette un coup d'œil sur le bas de ce dernier puis traverse le fossé du bas de combe et commence à remonter tranquillement en suivant le bord droit du champ de soja, en limite de la grande friche. Toujours pas de chevreuil en vue. Je passe le premier petit bosquet à ma droite puis descend par la bande d'herbe qui le sépare du second et rejoins l'angle bas du deuxième bosquet. Je me penche doucement pour tenter de surprendre le brocard du secteur mais il n'est pas de sortie. Je remonte doucement en longeant le bosquet et arrive au bord du soja sans voir de chevreuil. Je m'avance donc dans la culture en enjambant les rangs pour ne pas les abimer et rejoins une grosse haie qui sépare cette parcelle d'une autre parcelle de soja qui s'étend jusqu'à la route de crête à environ 200 mètres. Une trouée me permet de regarder derrière la haie. J’observe un instant sans voir de chevreuil. Je pars à gauche vers une petite mare asséchée, prise dans la culture et où je me suis fait surprendre un matin par une chevrette et ses chevrillards. Toujours rien, je reviens donc contre la haie et la suis doucement en redescendant vers une mare en contrebas d'où part un petit ru.

Alors que je ne suis plus qu'à 70 mètres du bas du champ, un chevrillard surgit su soja à 20 mètres environ, presque immédiatement suivi par sa mère et tout d'eux prennent le galop. J'arme vite mon arc et les suis dans mon viseur mais ils s'éloignent vite et je désarme. C'est alors qu'un mouvement attire mon regard un peu plus bas. La tête d'un jeune brocard dépasse du soja à environ 30 mètres. Il regarde fuir les 2 autres chevreuils sans bouger puis se met à regarder tout autour de lui pour essayer de comprendre ce qui les a fait fuir. Je le surveille un instant immobile puis profite d'un moment où il regarde à l'opposé de ma direction pour commencer une approche très lente en me baissant au maximum. Je gagne facilement 10 mètres, aidé par le fort vent qui couvre le bruit de ma progression et en m'arrêtant à chaque fois qu'il tourne la tête vers moi. Tout à coup, le brocard fait demi-tour et commence à descendre tranquillement vers le fond du champ. Je me baisse le plus possible et presse un peu le pas en biaisant pour le recouper. Je parviens à me rapprocher ainsi à 10 mètres du brocard qui se présente maintenant de 3/4 arrière. J'arme mon arc baissé dans le soja, me redresse doucement en prenant la visée et décoche. Le bruit de l'impact retentit mais il m'a semblé que ma flèche était un peu trop en avant, peut être déviée par le fort vent. Le brocard fait à nouveau demi-tour et fonce à travers le soja en remontant la pente. Il biaise vers les 2 petits bosquets autour desquels j'ai chassé tout à l'heure. Il me semble voir un trou au niveau de son cou sans en être sûr. Je le perds de vue à environ 150 mètres, derrière la crête, en limite de la friche. Je descends chercher ma flèche mais c'est peine perdue dans toute cette végétation. Je cherche un moment sans succès puis tente de recouper la direction de fuite pour essayer de trouver des indices. Je trouve rapidement des gouttes de sang projetées sur les feuilles de soja.

Pluie et vent sur Labéjan, 22 septembre 2015

La piste est assez facile à suivre même si elle n'est pas très abondante. Je suis les gouttes qui biaisent vers la friche mais arrivé au bord de cette dernière le sang devient alors peu abondant et les gouttes beaucoup plus petites.

Pluie et vent sur Labéjan, 22 septembre 2015

Je peine un peu à suivre la piste et dois parfois marquer la dernière goutte pour m'avancer de plusieurs mètres et chercher un moment pour retrouver du sang. Je finis tout de même à arriver au coin du bosquet de crête où je trouve l'entrée du chevreuil. L'entrée est bien marquée par de belles tâches de sang.

Pluie et vent sur Labéjan, 22 septembre 2015

Je prends mon sécateur et coupe quelques ronces pour pouvoir rentrer dans le bosquet et suivre le sang. Une fois en sous-bois le sang devient abondant, de grosses gouttes jonchent le sol et la piste devient très facile à suivre. J'ai souvent remarqué que les animaux se relâchent en rentrant à couvert et que le sang est très souvent plus abondant. Le sous-bois est assez clair et je suis tranquillement la piste, une flèche encochée sur mon arc au cas où. Je passe 2 reposées debout (ronds de gouttes de sang). La piste biaise vers le haut du bois et je tombe sur une reposée bien marquée de sang à quelques mètres de sortir du bosquet. Après cette grosse tâche de sang, la piste semble s'interrompre totalement et je cherche un moment sur les coulées pour retrouver du sang qui remonte à ma droite pour sortir du bois à travers des épines noires. Je le suis et retombe sur des herbes hautes. Le sang est très peu abondant et je peine à le suivre, la piste biaise à gauche et remonte vers le soja qui redescend vers le fond de combe. Une pluie fine mais intense se met à tomber et mes chances de suivre cette piste difficile s'amenuisent. Je tourne et retourne sans trouver de sang et j'ai oublié mon portable à la voiture. Je décide de laisser tomber. Je prends donc la limite du soja pour redescendre dans le fond de la combe. Alors que je pose les yeux au sol, environ 40 mètres après avoir perdu le sang, j'aperçois un petit caillot de sang sur la terre à nu qui borde le soja et, en continuant à longer la culture, je commence à tomber sur des gouttes de sang que je suis facilement sur environ 50 mètres avant de perdre à nouveau la piste.

Je bifurque donc vers la friche à gauche et rejoins le bas de combe où je traverse le fossé pour rentrer dans le grand bois qui m'abritera un peu de la pluie. Je longe la grosse coulée et rejoins le chemin de terre qui me fait déboucher à 100 mètres du passage busé. La pluie s'est un peu calmée et tombe en grosse gouttes espacées. Je suis le ruisseau d'alimentation du lac, traverse le passage busé puis me dirige vers la parcelle de maïs. Arrivé au coin de cette dernière, je la longe par le bas en suivant la bande enherbée qui borde le lac jusqu'au coin suivant. Je suis maintenant à bon vent pour chasser en suivant les passages de canon car le vent souffle vers la digue. Je m'avance dans le premier passage de canon jusqu'à la bosse du champ qui me cachait la fin du passage. Pas de chevreuil, je fais demi-tour. Je longe encore un peu la parcelle et contrôle le second passage de canon, toujours rien. Demi-tour et direction le 3ième passage de canon. En arrivant au départ de ce dernier, je me penche doucement et aperçois un brocard au gagnage sur la droite du passage à environ 30 mètres. Il est de cul et regarde vers moi, je reste immobile. Il baisse la tête dans la végétation épaisse du centre du passage pour brouter, le vent souffle fort. J'en profite pour m'avancer dans le passage de canon. Les premiers rangs sont perpendiculaires au passage, je passe les 3 premiers puis me cale entre les 2 suivants pour observer. Le brocard relève la tête, observe tranquillement les alentours et se remet à brouter. Je m'avance à nouveau de quelques rangs puis me recale entre les suivants. Le brocard relève la tête, regarde autour de lui puis se remet à manger. Je recommence à avancer de quelques mètres et me recale. Cette fois le brocard redresse la tête, regarde autour de lui puis commence à avancer en suivant le maïs. Les rangs sont maintenant parallèles au passage de canon. Il me tourne le dos, j'en profite pour avancer plus rapidement mais voyant qu'il s'arrête, je stoppe net et m'accroupis juste à temps car il tourne la tête et regarde un instant vers moi sans me voir avant de se remettre en marche en broutant tranquillement. Je me remets à avancer assez rapidement, prêt à m'accroupir à tout moment. Mon décocheur est accroché et je gagne vite du terrain. J'arrive ainsi à 9 ou 10 mètres du brocard qui broute toujours paisiblement en 3/4 arrière. J'arme mon arc baissé pour être prêt à m'accroupir mais voyant qu'il ne fait pas attention à moi, je prends rapidement ma visée derrière ses côtes et décoche.

L'impact retentit et il me semble que ma flèche est rentrée où je voulais. Le brocard démarre en trombe dans le passage sur environ 20 mètres puis bifurque  à droite pour rentrer dans la culture. J'attends un peu puis pars à l'endroit du tir sans trouver de sang. Je m'avance un peu sur la direction de fuite en commence à trouver de maigres traces de sang et de contenu stomacal sur la végétation du centre du passage. La piste est très difficile à suivre dans cette végétation détrempée mais je remarque que la végétation est légèrement couchée sur le passage de l'animal ce qui me permet de localiser à peu près sa trajectoire et l'entrée dans le maïs où je trouve enfin une belle tâche de sang sur les feuilles de maïs au sol.

Pluie et vent sur Labéjan, 22 septembre 2015

Je suis le sang plus abondant au sol et sur les pieds de maïs sur environ 15 ou 20 mètres de plus et retrouve mon brocard couché sur le flanc. Ma flèche est bien en arrière des côtes.

Pluie et vent sur Labéjan, 22 septembre 2015

La sortie est pile au défaut de l'épaule, panse, foie et poumon sont touchés. Je remarque en apposant mon bracelet que mon brocard à l'arrière train couvert d'excrément séché. Encore un chevreuil malade mais il n'est pas encore amaigri. Le bracelet apposé, je fais quelques photos souvenir sous la pluie

Pluie et vent sur Labéjan, 22 septembre 2015

puis attache les pattes de mon chevreuil et le charge sur mon épaule pour revenir vers la voiture. Je le laisse au bord de la route, à environ 300 mètres du tir, dans le fossé puis pars chercher ma voiture où j'en profite pour appeler le conducteur de chien de sang. Rendez-vous est pris pour une recherche demain pendant ma pause déjeuner. Je récupère mon brocard en passant et rentre chez moi. Je n'ai que peu d'espoir de retrouver mon premier brocard et la recherche du lendemain ne donnera rien, le chien perdant la piste à la sortie du bosquet et le contrôle des bordures de tous les bosquets et bois environnant restant infructueux.

 

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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Ce blog est adressé à un public de chasseurs ou de curieux intéressés par la chasse. Il comporte des photos d'animaux morts ou de pistes au sang qui peuvent choquer certaines personnes sensibles.

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