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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 07:27

Ce matin, je décide de chasser sur Justian, autour de chez le président de la chasse. Je me gare juste avant le lever du jour près d'un petit château d'eau entre 2 bois, sur le premier chemin qui descend vers Justian en arrivant de Marambat par la route de Valence sur Baïse. Je me prépare tranquillement puis commence à descendre vers la fin des bois. Sur ma gauche, un grand champ de blé bordé par le bois sur 2 côté et une partie du 3ième, entoure une petite friche bordée par une morceau de haie épais abritant souvent un chevreuil. Je décide de tenter de faire le tour du champ de céréale. Je rentre par le passage de tracteur sortant sur la route et le longe tranquillement sur le haut du champ puis bifurque par un autre passage pour me rapprocher de la friche et de la haie. Alors que je passe au-dessus du bout de la haie, une chevrette surgit des hautes herbes contre les arbres et plonge dans la haie en un éclair.

Je continue mon chemin dans le blé pour rejoindre le bas du champ où les céréales font place à une parcelle de luzerne prise entre le bois en bas et la route de crête, une bande boisée à mi-pente coupe cette parcelle, laissant une bande de 30 mètres entre les arbres et le blé. Je me suis fait surprendre par un brocard dans le secteur lors de ma première sortie du premier juin. Arrivé au coin du bois, je jette un coup d'œil sur la luzerne mais pas de brocard en vue. Je fais donc demi-tour pour revenir vers la route mais alors que j'arrive au-dessus de la haie, j'aperçois le brocard en plein milieu de la luzerne, entre la bande boisée et le bois. Je repars donc vers l'angle du bois où le blé jouxte la luzerne. Arrivé sur place à couvert du bois, je m'avance tout doucement et me poste au coin de bois et aperçois le chevreuil au gagnage à environ 50 mètres. L'approche est délicate, je décide de tenter d'aboyer. Le brocard me fixe un moment puis fait volte-face et s'enfuit en aboyant. Il faut dire que je l'ai déjà aboyé lors de notre première rencontre.

Je remonte donc vers la route. En arrivant en haut du blé, près de la route, je me retourne et aperçois une silhouette rousse dans la petite friche au milieu de la culture. Je la fixe un instant et reconnait une chevrette et décide de continuer sans tenter l'approche. Je rejoins la route et la longe en revenant vers ma voiture pour prendre à gauche et longer le bois en bordure d'un autre champ de blé. Un coup d'œil sur le champ, pas de chevreuil, je descends, débouche sur un semé de tournesol étroit et encore non levé puis prends le passage de tracteur à 5 mètres du bois pour traverser une bande de blé. Toujours rien, je franchis un fossé et arrive sur une bande enherbée couverte d'herbes hautes. A ma droite un champ de blé remonte vers la route de crête en incluant un bosquet dans son angle haut droit, à ma droite, des tournesols clairsemés et peu montés qui remontent vers la route. Je remonte entre les 2 cultures vers l'angle du bois puis le suis en prenant à gauche dans le passage de tracteur. 100 mètres plus loin une résurgence a créé une zone humide dans le blé qui attire les animaux. De nombreuses traces de blaireaux, chevreuils et sangliers ponctuent le sol. Plus loin le bosquet fait place à une petite friche puis le blé remonte vers la route et je le suis, toujours pas de chevreuil en vue. Plusieurs terriers de blaireaux ont été creusés en limite de la friche et du blé dans un sol sablonneux et le secteur semble très fréquenté, de nombreuses coulées très marquées partent dans le blé. Plus haut les blaireaux ont couché un gros rond de blé juste avant la route.

Je quitte le blé, traverse la route puis descends vers la combe suivante en longeant entre un grand champ de blé à ma gauche et un tournesol incluant plusieurs bosquets dont un accolé au blé à environ 30 mètres devant moi. Je passe le long du bosquet en surveillant le blé puis continue à suivre la culture sans voir de chevreuil à sa surface. Je passe ensuite une haie au bout d'une bande boisée finissant en pointe et continue au milieu d'une petite parcelle de blé délimitée par la haie qui tourne à ma gauche et par le bois à ma droite. Une fois cette parcelle traversée, je rejoins une vigne que je longe en surveillant les rangs qui remontent vers la crête. Plusieurs lapins déguerpissent vers la haie plus haut mais pas de chevreuil. Au bout de la vigne débute une friche fermée par les haies en haut et en bas puis par le bois au fond. Je me cale au coin de la vigne et observe sans rien voir. Je tente des cris de souris un moment mais toujours rien, je fais donc demi-tour et en arrivant au départ de la vigne, je me fige. Un mouvement a attiré mon regard dans la petite parcelle de blé que j'ai traversée tout à l'heure. Le haut de la tête d'un sanglier dépasse du blé. Il a peut-être été dérangé ou attiré par les cris de souris. Il reste un court instant immobile puis démarre au galop pour rejoindre la pointe boisée à l'autre bout du blé et disparaît rapidement.

Je retourne à la route à travers champ, la traverse et redescends par un chemin de terre vers la combe de tout à l'heure. Un coup d'œil sur une vigne et une parcelle d'avoine à ma droite puis je continue à descendre et aperçois au loin, 400 mètres environ, au milieu du blé couvrant le penchant d'en face, un chevreuil immobile près du gros chêne qui pousse au milieu de la culture. Je descends rapidement et passe le fossé du fond de combe par un passage busé. Je prends à droite en suivant la haie qui le borde. Le chevreuil est toujours là mais il semble qu'il s'agisse d'une chevrette. Elle semble prostrée et me tourne le dos, je me rapproche encore en longeant la haie puis arrivé à son aplomb, je l'observe un instant.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

Je reprends ma progression le long de la haie, la chevrette finit par m'apercevoir, m'observe un instant puis se baisse dans la culture et disparaît. Plus loin, je rejoins la route de Justian et aperçois un chevreuil à gauche au bord d'un champ de tournesol à environ 200 mètres. Je traverse la route et prends un chemin de terre sur environ 60 mètres pour rejoindre rapidement une haie perpendiculaire qui part à droite vers le tournesol en alignement du chevreuil. Je suis maintenant doucement la haie en surveillant le chevreuil qui mange tranquillement. J'arrive au bout de la haie, à plus de 100 mètres du chevreuil. Je ne peux plus avancer sans être vue, je reste un moment en observation et constate qu'il s'agit d'une chevrette. Je me décale à peine à droite pour la prendre en photo mais elle me repère et s'enfuit en biaisant au galop vers l'Osse qui coule sur ma gauche à environ 50 mètres.

Je retourne à la route et la suis un peu pour arriver au bord d'un champ de tournesol en long coincé entre la route et l'Osse. La route surplombe la culture de 1 à 2 mètres et me donne une bonne vision d'ensemble mais me met aussi bien en vue. Pas de chevreuil, un chemin de terre coupe le tournesol un peu plus loin et traverse la rivière sur un petit pont. Je le prends et traverse l'Osse pour jeter un coup d'œil de l'autre côté de la haie qui borde la rivière, sur des parcelles de tournesol et une petite parcelle de blé. J'ai vu un très gros brocard avec sa chevrette un matin dans le secteur mais il n'est là ce matin. Je fais demi-tour et retraverse la route pour remonter le chemin de pierres blanches de "Las Tachoires" qui remonte chez le président de la chasse. J'ai fait démarrer un beau brocard, avec des bois longs à petits andouillets, penchés en arrière, juste au bord du chemin, sur la gauche dans la friche qui remonte vers une haie à environ 40 mètres, le matin où j'ai vu le très gros brocard. Il n'est pas là ce matin. Je continue, un peu plus loin le chemin tourne à angle droit sur ma droite et longe un grand champ de lin déjà en graines.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

Je décide de tenter de m'avancer dans la culture en longeant le fossé à ma gauche. J'avance doucement quand une tête de chevreuil surgit d'un îlot de végétation haute qui dépasse au-dessus du lin qui lui ne m'arrive pas aux genoux. Je me fige. C'est une chevrette, elle regarde vers moi à environ 80 mètres quand mon regard est attiré par du mouvement plus loin, à environ 200 mètres dans la culture. Un autre chevreuil descend vers le fossé, il est au-dessus d'une ligne de quelques gros chênes poussant dans le lin. Je suis à découvert mais décide de tenter l'approche en alignant les chênes entre lui et moi pour tenter de masquer ma progression. La chevrette se baisse dans la végétation et disparaît. J'avance ainsi assez rapidement en surveillant le brocard de temps en temps et en m'arrêtant quand il relève la tête et qu'il risque de me voir. Il biaise doucement en zigzagant au gré de ses prises de nourriture pour venir vers les chênes. Une fois suffisamment près des chênes, je biaise doucement à droite pour les rejoindre.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

J'aperçois par moment le brocard, il a changé de trajectoire et semble lui aussi se diriger vers les chênes, j'essaie d'avancer le plus vite possible tout en restant silencieux. Tout à coup, je perds le chevreuil de vue. Je continue à avancer et arrive aux chênes. Je me cale contre l'un d'eux et observe les alentours. Rien en vue, le chevreuil s'est volatilisé. Il n'a pas pu fuir si vite, il est certainement couché dans le lin. Je m'avance vers le chêne du centre et me cale. Il me semblait, de loin, que le chevreuil n'était pas loin de ce dernier la dernière fois que je l'ai vu. J'accroche mon décocheur et pense à armer mais je n'y crois qu'à moitié. Je lance un aboiement. Le brocard surgit du lin et se plante dans un léger 3/4 face à un peu plus de 20 mètres. Je regrette de ne pas avoir armé, une erreur de débutant. Il cherche d'où venait l'aboiement en restant sur place. Je reste immobile, il ne semble pas me voir. le temps passe quand le brocard tourne la tête pour se frotter le flanc opposé à ma position avec ses bois. J'arme rapidement mon arc et tente de prendre la visée mais le brocard retourne la tête vers moi et continue à chercher son concurrent du regard. Les secondes semblent très longues. Il finit par devenir plus inquiet et se tourne un peu comme s'il allait partir puis se ravise et regarde à nouveau vers moi. Il est maintenant plein travers. Encore quelques secondes interminables et il retourne la tête vers la crête, je monte mon arc, prends la visée et décoche mais c'est alors que ma flèche vole qu'il se tourne pour partir. Ma flèche le frappe avec un bruit peut commun. Il démarre et c'est alors que j'aperçois ma flèche plantée de 15 cm environ au niveau de son anus. Elle est peu rentrée j'ai dû toucher un os. Le brocard fonce vers les chênes puis bifurque à 90° pour les longer et fonce droit sur moi. Pas le temps de réencocher. Il m'aperçoit et freine des 4 pattes à 10 mètres devant moi puis bifurque à 90° pour passer entre les chênes et fonce vers le fossé en contrebas. Il contourne une petite mare couverte de masselottes à environ 35 mètres et disparaît brusquement derrière au pied d'un petit arbre.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

Je suis loin d'être confiant sur la létalité de ma très mauvaise flèche et décide d'attendre un peu sans bouger. Au bout d'un moment les masselottes du bord opposé de la mare s'agitent puis plus rien. Peut-être est-il mort. Je décide de m'avancer jusqu'au bord de la mare tout doucement et avec une flèche encochée. Arrivé au bord du plan d'eau, impossible de voir quoi que ce soit tant la végétation est dense. Je fais alors doucement le tour et aperçois alors le brocard couché de 3/4 arrière, en bordure de la mare, dans l'eau, jusqu'à mi-flanc. Je ne vois pas sa tête mais son cou semble encore tonique, il est certainement toujours vivant. Il est à 4 mètres de moi en contrebas, je décide de ne pas risquer de le perdre, j'arme, vise entre les épaules et décoche. Ma flèche rentre où je la voulais mais reste en travers du brocard qui gueule en faisant un grand bon pour retomber en plein milieu de la mare et s'immobiliser à nouveau. Je l'ai perdu de vue. Je me décale un peu à droite et le cherche au travers des masselottes quand une tache rousse m’apparaît. Le brocard est là immobile au milieu de la mare.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

S'il n'est pas mort, il doit être très mal en point. Je décide d'aller le chercher, je pose mon portable, mon appareil photo bien qu'il soit étanche, mon arc, mes clés sur la berge puis écarte les masselottes et descends dans l'eau au milieu des lentilles d'eau. Cela me rappelle les recherches de capibaras en Guyane. J'avance dans l'eau d'où se dégage une forte odeur de végétaux fermentés. En arrivant au brocard, je constate qu'il est toujours vivant, seuls la ligne du dos, les oreilles, les bois, les yeux et les naseaux dépassent de l'eau. On croirait un ragondin, il est à 2 mètres devant moi, je m'avance doucement et le saisis par les bois, mais alors qu'il n'a pas réagi jusque-là, il commence à se débattre avec l'énergie du désespoir. Il fait des bons dans l'eau mais je tiens bon, c'est alors qu'il me frappe à la main avec sa patte arrière qu'il passe par-dessus sa tête. Ce coup me fait lâcher prise, je ne sens plus ma main et me précipite pour le rattraper par les bois prenant 2 autres coups de patte dans la main. Impossible de le maîtriser avec de l'eau jusqu'en haut des cuisses. Commence alors une vraie bagarre aquatique mais je finis par lui saisir les pattes arrières et suis contraint de le maintenir sous l'eau avec mon pied car je ne peux pas le servir dans cette position. Heureusement, il s'immobilise rapidement, c'est alors que je constate qu'une grosse tache de sang grandit dans l'eau à ma droite alors que le chevreuil est à ma gauche. Je me rends compte alors que mon majeur droit est très profondément entaillé par 2 déchirures parallèles espacées de 7 à 8 millimètres. Je ne sens toujours pas ma main qui semble anesthésiée et comprends alors que le sabot du chevreuil s'est imprimé dans ma chair qu'il a enfoncé jusqu'à l'os avec un de ses coups.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

Les onglons arrière ont dessiné 2 encoches dans mon index. Le sang coule de façon continue et abondante. Ma flèche restée en travers est cassée, je sors la partie empennage encore dans le chevreuil, la lame est au fond de l'eau, heureusement pour moi car elle aurait pu ajouter aux dégâts. Je dégage facilement ma première flèche puis reviens à sec avec mes flèches et mon brocard. La première s'est arrêtée dans le bassin, la seconde a frôlé la colonne vertébrale, est passée au travers des poumons et est ressortie à la base du cou. C'est le brocard vu l'autre jour au bord du chemin de pierre blanche dans la friche ses bois sont caractéristiques et sa robe d'un roux très clair. C'est mon 125ième chevreuil à l'arc et je m'en souviendrai.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

L'action terminée, je commence à pas me sentir très bien et dois me poser un peu avant d'attacher les 4 pattes du chevreuil pour le charger sur mon épaule avant de remonter chez le président tout en laissant une belle piste au sang qui coule toujours autant de mon doigt. En arrivant aux habitations, je tombe sur le fils du président de la chasse et sa compagne, son père n'est pas là, je pose mon chevreuil et lui explique la situation, il se propose de me faire un bandage compressif alors que je dois m’asseoir pour ne pas faire un malaise. Un morceau de sucre va me faire du bien puis un désinfectant sur les plaies et le bandage en place, il va arrêter l'hémorragie. Mon infirmier improvisé va ensuite me ramener à ma voiture avec la voiture de la chasse car je suis trempé et tout sale. Mon véhicule récupéré, je retourne chercher mon chevreuil pour rentrer chez moi, le vider, le mettre au frais, me doucher et me changer avant de partir aux urgences où je passerai 4 heures pour ressortir sans points, avec 2 strips qui tiendront juste quelques heures.

La vengeance du brocard, 7 juin 2015

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
  • Le blog de Alex.bowhunter
  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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