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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 13:00

Ce soir, Fred m'accompagne pour aller chasser le sanglier dans les maïs de Saint Arroman, nous arrivons sur place aux alentours de 19 heures. Je me gare près du Sousson traversé par un chemin de terre au niveau d'un passage bétonné. Je décide de laisse à Fred le secteur le plus fréquenté sur la gauche du chemin et de me concentrer sur la droite, sur une bande étroite de maïs coincée entre la colline et le Sousson. Je pars en longeant tranquillement le Sousson sur une bandé enherbée qui longe la culture et arrive sans rien voir au bout du maïs. Je décide de continuer en longeant la largeur du champ pour rejoindre le bois qui couvre la colline. A ma droite un champ de soja délimité au loin par une grosse haie perpendiculaire au Sousson et par une autre haie perpendiculaire qui le sépare d'une prairie devant moi. J'avance doucement en surveillant les 3 passages de canon successifs, rien en vue. Je rejoins une avancée étroite de maïs qui rejoint une avancée rectangulaire du bois sur la prairie qui fait suite au champ de soja. Je longe cette bande de maïs et arrive au bord du bois où la culture a été ravagée sur quelques mètres par les sangliers et les blaireaux.

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

Je longe alors doucement l'avancée de bois et rejoins un chemin de terre qui la traverse. Je le suis et retombe sur la prairie, je suis le bois en direction d'un petit lac entouré d'arbre un peu plus loin. Une langue de pré remonte dans le bois et rattrape un chemin de terre qui s'enfonce dans le bois. Alors que je traverse cette langue de pré un chevreuil démarre en aboyant à environ 50 mètres dans le bois et s'éloigne en protestant. Je rattrape le chemin de terre qui passe derrière le lac en longeant le bois et le suis un moment. Le sol humide est ponctué de traces de blaireaux, de chevreuils et de sangliers. De nombreuses coulées très marquées descendent du bois sur le chemin. Le lac passé, le chemin permet de voir le soja et j'aperçois au loin, au milieu de la culture, une tête de chevreuil qui dépasse de la végétation et regarde vers moi. Je suis un peu le chemin puis fais demi-tour. Le chevreuil me regarde toujours. Je reviens vers la langue de pré qui rentre dans le bois et la remonte pour prendre un autre chemin forestier qui remonte en serpentant dans les bois. Je vais suivre un moment ce chemin sans rien voir à part quelques oiseaux et déboucher à environ 200 mètres de la voiture, dans une vallée qui remonte vers les crêtes. Une chevrette broute à environ 150 mètres sur ma droite au bord du bois, je prends à gauche et redescends vers la voiture entre le bois et un bout de haie. Une ornière boueuse et marquée des pieds d'un sanglier d'environ 60 ou 70 kg.

Je rejoins le chemin empierré au bord duquel je suis garé puis le suis pour recommencer la boucle que je viens de faire. Je rattrape la bande enherbée qui longe le Sousson et suis à nouveau tranquillement les maïs. Un peu plus loin, je jette un coup d'œil à un passage de canon parallèle au Sousson qui débouche sur la bande enherbée alors que le maïs décrit une courbe sur ma droite. J'y ai surpris un jeune 6 pointes il y a quelques temps.

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

Il n'était qu'à 10 mètres de la bordure du maïs et à bonne portée pour un tir mais se sentant en sécurité dans le maïs, il m'a laissé le prendre plusieurs fois en photo sans bouger avant de finir par se débiner en suivant le passage de canon. Rien en vue ce soir, je reprends ma progression tranquille et arrive à nouveau au bout du maïs. Je recommence donc à longer la largeur du champ, il est environ 20 heures. J'avance doucement en arrivant au premier passage de canon quand un grognement suivit d'un démarrage me surprennent. Je me fige et écoute, le bruit s'est vite arrêté. Je m'avance tout doucement pour tenter d'apercevoir le sanglier dans le passage de canon mais rien dans ce dernier. Je poursuis doucement pour arriver au second passage de canon mais toujours rien. Je continue encore et en arrivant au troisième et dernier passage de canon, j'aperçois un sanglier d'environ 50 ou 60 kg, de cul, à environ 50 mètres qui s'éloigne en suivant le passage de canon.

Je décide de tenter l'approche, je me serre contre la gauche du passage de canon comme le sanglier et commence à le suivre en essayant de le rattraper car il marche d'un pas soutenu. Je tente d'avancer le plus rapidement possible sans faire de bruit, après environ 20 mètres de poursuite sans pouvoir gagner du terrain le sanglier stoppe net et tourne légèrement la tête à droite comme pour regarder derrière lui. Je me fige et attends. Il se remet en marche, je reprends ma progression rapide mais il commence à zigzaguer dans le passage et progresse tantôt sur la gauche, tantôt sur la droite du passage. Par moment de fortes émanations d'odeur de sanglier me parviennent aux narines. Je remarque une tache d'humidité sur son flanc droit, il a dû se souiller de frais. Je parviens à gagner un peu de terrain quand il s'arrête à nouveau et tourne à nouveau légèrement la tête. Je stoppe à nouveau et reste immobile contre le maïs le temps qu'il reparte puis reprends ma poursuite. Un peu plus loin, il s'arrête un instant plein travers, la tête rentrée dans le maïs à droite du passage. J'en profite pour gagner un peu de terrain puis stoppe le temps qu'il se remette en marche, il n'est plus qu'à 30 mètres devant moi, il arrive au bout du passage de canon et bifurque à gauche en suivant le maïs dont le biais de la bordure ne me permet plus de voir le sanglier. Je tente d'avancer rapidement mais en essayant également de ne pas faire trop de bruit et arrive au bout du passage de canon.

Il est là à une vingtaine de mètres sur la bordure du champ, il s'est arrêté derrière une ligne de maïs un peu détachée des autres. J'avance rapidement, caché par cette ligne de maïs et me positionne au bout de cette dernière. Le sanglier n'est plus qu'à 12 mètres. Je l'observe quand il décide de s'avancer dans les herbes hautes de la friche qui couvrent le penchant de la colline sur ma droite. J'arme mon arc et aligne ma visée sur son coffre, il stoppe 3 ou 4 mètres plus loin me présentant un léger 3/4 arrière, en contre plongée, à moins de 15 mètres. Ma visée est alignée, je décoche. Ma flèche rentre au milieu des côtes et semble ressortir dans les muscles du cou mais reste en travers du sanglier qui fait volte-face pour foncer vers le maïs. Il rentre dans la culture dans un grand fracas et je le suis au bruit sur environ 60 mètres puis le calme revient. Je me rapproche doucement de la zone du tir et constate qu'il y a du sang presque juste après l'impact dans les herbes hautes

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

puis à l'entrée du maïs au sol

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

comme sur les pieds de maïs.

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014
Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

Dans sa fuite, l'animal a couché une bande de 1 mètre de large de maïs sur environ 30 mètres de long

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

et le sang qui marque en grosses taches sur les pieds couchés est bien visible même de loin.

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

Je décide d'attendre environ 15 minutes avant d'attaquer ma recherche. J'ai un mauvais pressentiment sans trop savoir pourquoi car ma flèche me semble bonne.

Après mon quart d'heure d'attente, je commence ma rechercher, et commence à suivre le sang dans le maïs sans difficulté, de grosses taches de sang ponctuent régulièrement les pieds de maïs, le sang abondant coule encore le long des pieds de maïs,

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014
Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014
Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

j'avance facilement sur environ 40 mètres où je retrouve ma flèche cassée, il manque environ 15 ou 20 cm côté lame, du sang sur toute la longueur et les empennages,

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

le sanglier semble filer à peu près droit vers le ruisseau. La piste débouche sur le premier passage de canon où le sanglier semble s'être arrêté un instant car un rond de gouttes de sang marque la végétation au sol.

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

Je trouve l'endroit où il est rerentré dans le maïs et reprends ma recherche, le sang est un peu moins abondant mais les frottés sur le maïs sont assez nombreux. La luminosité baisse vite et je dois allumer la lumière de mon portable pour continuer la recherche. Une forte odeur de sanglier flotte dans l'air tout à coup. Je tombe un peu plus loin sur un endroit où le sanglier s'est couché, le sol est marqué d’une légère dépression de forme ovale maculée de sang avec une grosse boule d'écume rose sur la gauche de la couche. C'est signe d'au moins un poumon touché et de plus coté sortie de flèche, vu l'entrée de ma flèche, je commence à y croire un peu plus. De là, la piste s’amenuise fortement et commence à longer entre 2 sillons de maïs. Je suis les pieds du sanglier qui ont marqué au sol et de petites gouttes qui marquent par endroit la végétation, ma recherche est facilitée par la présence d'herbes hautes que le sanglier a tirées dans la fuite. Je tombe un peu plus loin sur une autre couche du sanglier moins marquée en sang puis le sang commence à devenir de plus en plus rare. Je décide de laisser tomber et ressors du maïs pour revenir vers la voiture. En chemin j'appelle Monsieur Orio pour faire une recherche demain matin. Il doit me confirmer s’il peut venir demain matin de bonne heure.

En arrivant au passage busé qui traverse le Sousson près de la voiture, j'aperçois dans le noir la forme d'un petit serpent sur le béton. Je le prends en photo, c'est une couleuvre vipérine.

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

Elle tente de fuir mais à chaque flash, elle se replie sur elle-même avant de repartir la pénombre revenue. 

Une belle approche pour un sanglier perdu, 05 septembre 2014

J'attends Fred à la voiture, il ne tarde pas à arriver. Je lui raconte ma chasse et il me propose de m'aider à chercher mon sanglier mais je lui dis qu'il vaut mieux attendre le conducteur de chien de sang pour assurer notre recherche. J'avais pris Hémo dans la voiture mais je ne lui fais plus du tout confiance pour les recherches car il a pris l'habitude de prendre des voies chaudes et même si je sais qu'il est capable de suivre la piste fraîche de mon sanglier, je pense que laisser passer une nuit ne peut être que bénéfique et que ça laissera le temps à l’hémorragie de se faire. Fred se propose de revenir demain matin. J'ai un mauvais pressentiment sur l'issue de cette recherche et ma nuit sera courte et agitée. J'ai mis, bien que je n'en ai pas eu besoin pour me lever, mon réveil à 6 heures. Et je descends me préparer. Vers 7 heures mon téléphone sonne, c'est Monsieur Orio, il est dispo pour la recherche et est en route. Je contacte Fred pour l'en avertir, ce denier me rejoint chez moi puis nous partons attendre le conducteur sur Masseube avant de partir en nous suivant vers les maïs de Saint Arroman. Nous nous garons près du Sousson puis nous nous préparons et partons par le pied de la colline en direction de l'endroit où le sanglier est rentré dans le maïs.

En arrivant sur place j'indique l'entrée dans le maïs et le premier sang toujours bien visible. La nuit a été fraîche et un léger brouillard flotte dans l'air. Le rouge semble prendre la piste et nous suivons, avec Fred, le duo en restant un peu en retrait pour le laisser travailler mais rapidement, alors qu'il y a toujours beaucoup de sang, le chien quitte la voie une première fois. Nous le remettons dessus mais au fur et à mesure de notre progression le chien semble peu à peu se désintéresser de la piste et finit par la perdre complètement au même endroit que moi hier soir. Nous restons avec Fred au dernier sang vu alors que le duo de recherche coupe et recoupe dans le maïs. Maintenant, je sais que je ne retrouverais pas mon sanglier. A force d'insister, le chien va prendre une voix qui va aboutir sur une coulée de ragondin au bord du ruisseau. Son maître le reprend vers les maïs mais impossible de faire reprendre la piste à son chien qui part maintenant dans toutes les directions. Je suis dégoûté et je me dis qu'à vouloir bien faire, j'ai certainement gâché ma seule chance de retrouver mon sanglier. Je me dis que j'aurais dû faire ma recherche avec Hémo sur la voie chaude. Le chien finit toujours par reprendre cette voie qui débouche sur la coulée de ragondin. Je laisse Fred au dernier sang et par contrôler cette traversée du ruisseau mais aucun sanglier n'est passé là. J'en profite pour longer un peu le ruisseau au cas où le sanglier serait venu y mourir puis je retourne avec Fred. Le conducteur tente de couper la piste en faisant des tours dans le maïs et tombe sur de nombreuses traces de sanglier et des coups de nez, la compagnie était gîtée là dans le maïs hier soir et ses allés et venus ont dû bouleverser la piste de mon sanglier fléché. Il tente donc ensuite autour de la culture mais rien n'y fait, Il recoupe même par un chemin forestier à mi-pente de la colline, il finit par laisser son chien libre dans la culture mais toujours rien. Je décide de reprendre ma recherche à quatre pattes dans le sillon de maïs. Après un moment, je me rends compte que le sanglier qui semblait partir à l'opposé de la voiture avant de revenir vers cette dernière repart maintenant en sens inverse sur 30 mètres, je suis de toutes petites gouttes, le nez au sol puis il bifurque à nouveau pour faire un virage à 180°.

Après un moment à chercher du sang, je me rends compte qu'il a légèrement frotté les pieds de maïs à ma gauche pour passer dans le rang suivant pour repartir en sens inverse, le sang devient alors très rare et je finis par le perdre totalement au bout d'environ 20 mètres. Je décide d'aller chercher Hémo dans la voiture pour une dernière tentative alors que monsieur Orio tente toujours de recouper le sanglier. Je pars donc à la voiture et reviens rapidement avec Hémo pour tenter de reprendre la piste au début mais comme je le craignais, après avoir longtemps hésité, il suit un peu la piste puis la quitte pour partir dans tous les sens et malgré plusieurs recadrages, il ne la prendra plus assez rapidement. Cela fait plusieurs heures que nous cherchons sans succès et nous décidons de rentrer à travers le maïs au cas où. Hémo va se mettre à donner à la longe un peu plus loin mais après avoir tourné et retourné dans le maïs il perdra cette voie certainement chaude. Arrivés aux voitures, Monsieur Orio nous quitte mais je décide de tenter une dernière chance. Nous partons avec Fred par l'autre côté du ruisseau pour tenter de recouper une piste. Nous longeons une bande enherbée bordant un maïs puis passons un fossé par une coulée très fréquentée par les sangliers pour longer une seconde parcelle de maïs mais celle-ci arrive au ras du ruisseau et sa bordure est encombrée de ronces rampantes. Les ragondins et les blaireaux ont coupé pas mal de pieds mais pas de trace de sang. Nous ressortons un peu plus loin, après avoir passé un autre fossé lui aussi traversé par une belle coulée, sur un champ travaillé ou j'espère trouver des traces de sanglier.

Fred longe le ruisseau alors que je longe le bord de la bande enherbée à la recherche d'une trace ou d'un indice mais nous ne trouverons rien. Cette fois nous rentrons. Après manger et une petite sieste, je décide de retourner dans les maïs pour tenter de passer tout le secteur de recherche rangée par rangée mais 4 heures de recherche ne donneront rien à part la localisation de la zone où étaient gîtés les sangliers la veille. Ils ont remué une bonne partie du bord du champ vers le soja et des traces bien marquées jonchent le sol en tous sens. Je retourne chez moi démoralisé et brûlé au visage par le frottement des feuilles de maïs.

 

Alex

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  • : Le blog de Alex.bowhunter
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  • : Je chasse avec un arc de type compound, principalement le grand gibier et le ragondin, à l'approche en grande majorité, quelques fois à l'affût au sol (seul ou en battue) ou à l'appel, je n'utilise jamais de tree stand. Je chasse léger (pas de jumelles, pas de télémètre)... juste mon arc, mon couteau, parfois un appeau et ma tenue camo...vous trouverez ici un recueil de mes récits de chasse.
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