Ce soir, je décide de retourner chercher dans la zone où j'ai perdu mon sanglier, je n'arrive pas à croire qu'il ne soit pas mort et qu'il ait réussi à faire autant de chemin avec une telle atteinte. Fred et Christophe se proposent de venir m'aider à chercher. Nous partons donc vers 15h30 pour Saint Arroman. Arrivés sur place, nous partons en longeant le Sousson et examinons tous les recoins en ouvrant bien nos narines car avec la chaleur de ces derniers jours, il y a de fortes chances pour que mon sanglier ait déjà commencé à pourrir. En chemin, Fred nous alerte, il a vu une chevrette qui vient de sortir du ruisseau, elle est arrêtée plein travers sur la bande enherbée et malgré le vent qui n'est pas en notre faveur elle reste immobile à 30 mètres environ et regarde par moment vers le ruisseau derrière elle. Je dis à mes invités qu'elle doit être suitée et effectivement un chevrillard finit par sortir du ruisseau puis ils rentrent tranquillement dans le maïs. Nous repartons et arrivons au bout du maïs sans rien avoir trouvé. Une légère odeur de mort flotte dans l'air près du fossé qui sépare le maïs du champ de soja. Nous cherchons à ce niveau sans succès, je pars donc en suivant les grosses coulées dans le soja alors que Fred et Christophe cherchent de leur côté. J'examine la bordure, maintenant boisée, du Sousson sans succès puis pars pour examiner un autre fossé boisé de l'autre côté de la culture. Toujours rien, je pars donc chercher sur la bordure des bois des alentours mais rien. Christophe et Fred cherchent plus loin mais nous ne trouvons rien. Le temps passe, je décide de tenter notre chance en faisant des aller-retour dans la bande étroite de maïs qui revient vers la voiture, je n'ai pas eu le temps de toute la faire la veille et nous repartons de la fin de ma recherche mais toujours rien à part un gros lièvre qui me démarre dans les pieds. Nous arrêtons là la recherche.
Il est bientôt 18 heures nous décidons de partir chasser même si, personnellement, je n'ai pas trop la tête à ça. En arrivant à la voiture nous tombons sur une maman et ses 2 enfants, elle est un peu inquiète en nous voyant sortir des maïs tout camouflé et en nous voyant sortir nos arcs de la voiture. Nous nous avançons vers elle pour discuter un peu et la rassurer. Je pars avec Christophe en longeant le Sousson, un sur chaque rive, alors que Fred passe au-dessus des maïs pour aller chasser vers la route de Masseube. En avançant tranquillement le long du ruisseau, j'aperçois une boule de petits ragondins posés sur un replat du talus abrupt de la berge opposée. Je fais signe à Christophe de s'arrêter car, de sa rive, il ne peut pas les voir. J'arme aligne ma visée et décoche sur un ragondin au milieu du tas. Les petits ragondins se dispersent alors que l'un d'eux avance péniblement. Ils s'arrêtent alors que je viens de réencocher. Je reprends ma visée sur l'un d'eux et décoche. Touché, il se traîne 30 ou 40 centimètres plus loin pour s'immobiliser rapidement. 2 ou 3 petits se mettent l'eau. 2 se calent sous la végétation en haut de replat. Je réencoche et en tire un autre le touchant également mortellement. Il ne me reste que 2 flèches avec une lame neuve et je décide d'arrêter là pour ne pas me retrouver à court de lame pour la chasse de ce soir. Je sors l'appareil photo de ma poche et fais tomber mes clés au sol. Je prends une photo de la scène.
Christophe ne peut toujours pas voir les ragondins et ne peut rien faire. Il descend chercher mes prises et mes flèches, précipitant les derniers inconscients à l'eau.
Mes flèches et les ragondins récupérés, nous repartons pour aller nous poster un peu plus loin dans les maïs. Au moment où je me poste mon téléphone vibre. C'est ma compagne, je repars en arrière pour répondre assez loin de mon poste. Ma conversation terminée, je me rends compte que je n'ai pas mes clés à la poche. Je repars donc à la voiture où je retombe sur la maman et ses enfants qui jouent toujours en compagnie du propriétaire du champ et son fils. Nous discutons un peu, une fois arrivé à mon véhicule je me souviens que j'ai tombé mes clés en prenant les photos des ragondins. Je repars donc en arrière pour les chercher. Une fois ces dernières retrouvées, je repars vers mon poste mais je m'arrête près d'une borne d'arrosage qui fuit pour boire un peu car j'ai très soif. J'enlève mon décocheur pour ne pas le mouiller et le pose sur mon arc dans la végétation. Une fois ma soif étanchée, je repars me poster mais arrivé sur place, je me rends compte que j'ai perdu mon décocheur, je fais donc demi-tour et le retrouve au bout d'un moment dans la végétation autour de la borne d'arrosage. Décidément, je n'ai pas la tête à la chasse. Je me poste un moment mais me lasse rapidement et pars dans les maïs vers la voiture pour examiner le secteur car je n'ai pas envie de chasser. A la tombée de la nuit, je reviens vers la voiture pour attendre mes invités qui n'ont pas vu de sanglier.
Alex